"THE VINEYARD OF THE SAKER

http://www.vineyardsaker.fr

  • [L’œil itinérant] La Russie et la Chine se moquent de la stratégie du diviser pour régner
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/29/loeil-itinerant-la-russie-et-la-chine-se-moquent-de-la-strategie-du-di

    Une chambre avec vue sur le Panthéon, ça peut être comme un hommage à Vénus, mais ça peut aussi donner une idée des œuvres de Mars. J’étais à Rome essentiellement pour participer au symposium Global WARning [2] organisé par un groupe très dévoué et très compétent, dirigé par l’ancien membre du Parlement européen Giulietto Chiesa*. Trois jours plus tard, alors que se déchaînait l’attaque sur le rouble, Chiesa, déclaré persona non grata, était arrêté en Estonie puis expulsé du pays, autre illustration de l’hystérie antirusse dont sont victimes les pays baltes et de l’emprise orwellienne qu’exerce l’Otan sur les maillons faibles de l’Europe [3]. La dissidence n’est tout simplement pas permise.

    Lors du symposium, tenu dans un ancien réfectoire dominicain du 15e siècle décoré de fresques divines, et qui fait maintenant partie de la bibliothèque du Parlement italien, Sergey Glazyev, en communication téléphonique depuis Moscou, a donné une interprétation sévère de la Guerre froide version 2.0 :

    il n’existe pas de vrai gouvernement à Kiev ;
    l’ambassadeur américain est aux commandes ;
    une doctrine antirusse a été concoctée à Washington, en vue de fomenter la guerre en Europe ;
    et les politiciens européens agissent en collaborateurs.

    * Le 15 décembre à Tallinn, Giulietto Chiesa a été arrêté par la police de Tallinn avant d’être expulsé d’Estonie pour avoir dénoncer les mystifications qui ont conduit au « coup d’État » appelé Euromaïdan par lequel les américains ont renversé le gouvernement de Viktor Yanukovich pour le remplacer par un gouvernement proaméricain dominé par l’extrême droite néonazie ukrainienne

    Extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Giulietto_Chiesa

  • En 2015, tout gravitera autour de l’Iran, de la Chine et de la Russie
    http://www.brujitafr.fr/2015/01/en-2015-tout-gravitera-autour-de-l-iran-de-la-chine-et-de-la-russie.html

    Attachez votre ceinture, car 2015 promet d’être mouvementée, en mettant aux prises la Chine, la Russie et l’Iran, avec ce que j’ai nommé l’Empire du Chaos [1]. Attendez-vous à de nouvelles initiatives favorisant l’intégration eurasiatique et à la disparition progressive de la présence américaine en Eurasie. Nous assisterons à une interaction géostratégique complexe, qui sapera peu à peu l’hégémonie du dollar US, en tant que monnaie de réserve, et qui frappera par-dessus tout le pétrodollar.

    Pepe Escobar exposant sa théorie de l’Empire du chaos devant un parterre de hauts dirigeants chinois chargés de construire la voie ferrée de la Nouvelle route de la soie : « L’étude de la dynamique non linéaire, dans laquelle des événements apparemment aléatoires sont en fait prévisibles à partir d’équations déterministes (...)

  • 1,8 milliard de $ par jour, c’est le budget militaire US officiel, financé par le reste du monde
    http://www.brujitafr.fr/2015/01/1-8-milliard-de-par-jour-c-est-le-budget-militaire-us-officiel-finance-par

    En 2014, le budget militaire américain pour l’armée et les opérations militaires s’est élevé à 661,29 milliards de dollars, soit plus de 1,8 milliard de dollars par jour, ou près de 21 000 dollars par seconde ! Cela représente 17,3 % du budget américain, et plus de 4 % du Produit intérieur brut du pays, ce qui en fait le premier budget militaire du monde. Qui finance ce budget militaire extravagant des USA ? En théorie , ce sont les contribuables américains et ceux des pays alliés. En pratique, ce sont surtout ces mêmes alliés, et le reste du monde, qui financent, par le système de Ponzi du dollar, l’armée même qui va les surveiller, voire les attaquer [1].

    Carte d’implantation des forces militaires US en Asie, Afrique et Europe. Les pays en rouge font partie de l’Otan ou hébergent des exercices de (...)

  • [L’œil itinérant] La Russie et la Chine se moquent de la stratégie du diviser pour régner
    par Pepe Escobar
    Traduit par Jacques pour vineyardsaker.fr
    Source : Russia, China mock divide and rule (atimes.com, anglais, 23-10-2014)

    http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/29/loeil-itinerant-la-russie-et-la-chine-se-moquent-de-la-strategie-du-di

    (...)Lors du symposium, tenu dans un ancien réfectoire dominicain du 15e siècle décoré de fresques divines, et qui fait maintenant partie de la bibliothèque du Parlement italien, Sergey Glazyev , en communication téléphonique depuis Moscou, a donné une interprétation sévère de la Guerre froide version 2.0 :

    • il n’existe pas de vrai gouvernement à Kiev ;
    • l’ambassadeur américain est aux commandes ;
    • une doctrine antirusse a été concoctée à Washington, en vue de fomenter la guerre en Europe ;
    • et les politiciens européens agissent en collaborateurs.

    Washington veut la guerre en Europe, car elle perd la concurrence avec la Chine.

    Glazyev a abordé la folie démente des sanctions : la Russie s’efforce simultanément de réorganiser les politiques du Fonds monétaire international, de combattre la fuite des capitaux et d’atténuer autant que possible les répercussions de la fermeture, par les banques, de la ligne de crédit de nombreux hommes d’affaires. Quoi qu’il en soit, explique‑t‑il, l’ultime conséquence des sanctions sera que l’Europe en sortira la plus grande perdante sur le plan économique. Maintenant que les géopoliticiens américains ont pris les commandes, les bureaucrates européens n’ont plus d’orientation économique.(...)

  • La mort d’un antifasciste grec en Ukraine
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/04/la-mort-dun-antifasciste-grec-en-ukraine

    Né en 1965 à Razdolnie, à la sortie de Donetsk, Thanassis Kossès était l’un des milliers de citoyens de descendance grecque de la région. Il se disait lui-même romios d’Azov [1]. Fania, comme l’appelaient ses amis, a perdu la vie le 18 novembre aux abords de l’aérodrome de Donetsk, lors d’une attaque nazie, qui a causé aussi la mort de beaucoup de miliciens.

    #Pontiques

  • L’ours se réveille, la puissance militaire de la Russie est de retour
    http://www.brujitafr.fr/2014/11/l-ours-se-reveille-la-puissance-militaire-de-la-russie-est-de-retour.html

    Les forces militaires russes se renouvellent avec des armes de nouvelle génération, rétablissant la force de frappe conventionnelle de la Russie, et par là même appuyant ses prétentions au statut de superpuissance. Si tout se passe comme prévu, les forces armées russes comprendront vers 2020 de nouveau un million d’hommes d’active, encadrés par 2 300 nouveaux chars, quelque 1 200 nouveaux hélicoptères et avions, ainsi qu’une marine disposant de cinquante vaisseaux de surface flambant neufs et de 28 sous-marins, et une centaine de nouveaux satellites.

    Sukhoï T-50 PAK-FA et MiG-29M-2 de l’armée russe (Toshiro Aoki / Wikicommon)

    Un des éléments les plus marquants de la présidence de Vladimir Poutine a été ses efforts pour revitaliser l’armée russe. Poutine, s’étant rendu compte que l’impression de faiblesse (...)

  • Intéressant, n’oublions pas qu’il est issu de l’establishment américain:

    Vladimir Putin Is The Leader Of the Moral World — Paul Craig Roberts - PaulCraigRoberts.org
    http://www.paulcraigroberts.org/2014/10/25/vladimir-putin-leader-moral-world-paul-craig-roberts

    Dear Friends,

    Vladimir Putin’s remarks at the 11th meeting of the Valdai International Discussion Club are worth more than a link in my latest column. These are the remarks of a humanitarian political leader, the like of which the world has not seen in my lifetime. Compare Putin to the corrupt war criminal in the White House or to his puppets in office in Germany, UK, France, Japan, Canada, Australia, and you will see the difference between a criminal clique and a leader striving for a humane and livable world in which the interests of all peoples are respected.

    In a sane Western society, Putin’s statements would have been reproduced in full and discussions organized with remarks from experts such as Stephen F. Cohen. Choruses of approval would have been heard on television and read in the print media. But, of course, nothing like this is possible in a country whose rulers claim that it is the “exceptional” and “indispensable” country with an extra-legal right to hegemony over the world. As far as Washington and its prostitute media, named “presstitutes” by the trends specialist Gerald Celente, are concerned, no country counts except Washington. “You are with us or against us,” which means “you are our vassals or our enemies.” This means that Washington has declared Russia, China, India, Brazil and other parts of South America, Iran, and South Africa to be enemies.

    This is a big chunk of the world for a bankrupt country, hated by its vassal populations and many of its own subjects, that has not won a war since it defeated tiny Japan in 1945 by using nuclear weapons, the only use of such terrible weapons in world history.

    As an American, try to image any known American politician, or for that matter any professor at Harvard, Princeton, Yale, or Stanford capable of giving an address to an educated discussion group of the quality of Putin’s remarks. Try to find any American politician capable of responding precisely and directly to questions instead of employing evasion.

    No one can read Putin’s remarks without concluding that Putin is the leader of the world.

    In my opinion, Putin is such a towering figure that Washington has him marked for assassination. The CIA will use one of the Muslim terrorists that the CIA supports inside Russia. Unlike an American president, who dares not move among the people openly, Putin is not kept remote from the people. Putin is at ease with the Russian people and mingles among them. This makes him an easy target for the CIA to use a Chechnya terrorist, a Jihadist suicide bomber, or the traditional “lone nut” to assassinate Putin.

    The immoral, wicked, and declining West is incapable of producing leadership of Putin’s quality. Having defamed Putin, assassinating him will cause little comment in the Western media.

  • [L’œil itinérant] Le calife, nouveau membre en puissance de l’OPEP
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/01/loeil-itinerant-calife-nouveau-membre-en-puissance-lopep

    (...) Mieux encore, le calife décapite les prix (en plus des têtes). Après tout, il ne fait qu’adopter la même stratégie de bas prix concoctée par ceux-là mêmes qu’il veut détrôner à La Mecque : les membres de la Maison des Saoud. Le produit intérieur brut du califat en Syrak ne peut que monter en flèche.

    Comme par hasard, les principaux clients du pétrole à rabais du calife sont, d’une part, le paradis sur terre du sultan Recep Tayyip Erdogan, alias la Turquie, qui est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et, d’autre part, le domaine du roi Playstation Abdallah II qui passe pour un pays appelé la Jordanie.

    Pendant ce temps, l’impressionnant appareillage militaire ultraperfectionné et l’ensemble des services du renseignement qu’ont déployés les USA et l’Otan, ces parangons de liberté, dans un foisonnement d’acronymes, n’arrivent tout simplement pas à piger l’escroquerie et y mettre un terme.

    Il ne faut pas s’en étonner, car ils n’avaient pas davantage pigé et rien fait quand les brutes du calife ont conquis de larges pans de la Syrak cet été, quand ils ont présenté leur version de l’opération Tonnerre roulant [1], en traversant le désert à bord de ces Toyota étincelantes qui leur ont fait une belle campagne promotionnelle.

    Quant à la solution préconisée par l’Empire du Chaos, qui est d’intercepter les profits que le calife retire du pétrole, la seule décision prise jusqu’à maintenant a été de bombarder des oléoducs appartenant à la République arabe syrienne, autrement dit, au peuple syrien.(...)

  • Je sais qu’une partie de ces articles a déjà été publiée ici, mais c’est la série qui est intéressante :

    Du bon usage du mot « terrorisme » et de quelques autres termes
    Alexis Varende, Orient XXI, le 14 octobre 2014
    http://orientxxi.info/magazine/du-bon-usage-du-mot-terrorisme-et,0704

    « Terrorisme » à géométrie variable
    Alain Gresh, Les Blogs du Diplo, le 19 octobre 2014
    http://blog.mondediplo.net/2014-10-19-Terrorisme-a-geometrie-variable

    C’est officiel : les USA sont l’État terroriste n°1
    Noam Chomsky, Tele Sur (Caracas), le 20 octobre 2014
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/26/cest-officiel-les-usa-letat-terroriste-n1
    http://www.telesurtv.net/english/opinion/Official-The-US-is-a-Leading-Terrorist-State-20141020-0067.html

    Quand étranger rime avec terroriste
    Emilien Urbach, L’Humanité, le 20 Octobre 2014
    http://www.humanite.fr/quand-etranger-rime-avec-terroriste-555066#sthash.1iENIBem.dpuf

    Et, pour faire bonne mesure :

    Le dernier jour de Bouna Traoré et Zyed Benna
    Ariane Chemin, Le Monde, le 7 décembre 2005
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/12/07/le-dernier-jour-de-bouna-traore-et-zyed-benna_718481_3208.html

    Cisjordanie : un adolescent palestinien tué par l’armée israélienne
    Le Point, le 25 octobre 2014
    http://www.lepoint.fr/monde/cisjordanie-un-adolescent-palestinien-tue-par-l-armee-israelienne-25-10-2014

    Barrage de Sivens : les dernières heures de Rémi Fraisse
    RFI, le 29 octobre 2014
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/10/29/01016-20141029ARTFIG00406-barrage-de-sivens-les-dernieres-heures-de-remi-fr

    #Terrorisme #recension

  • C’est officiel : les USA sont l’État terroriste n°1
    par Noam Chomsky
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/26/cest-officiel-les-usa-letat-terroriste-n1

    (...) Il est même difficile d’imaginer qu’un tel article puisse être publié, sauf qu’il l’a été (ou presque).

    Le 14 octobre, l’info de Une du New York Times portait sur une étude de la CIA, qui passait en revue les principales opérations terroristes conduites par la Maison Blanche dans le monde, dans le but de déterminer les causes de leurs succès ou de leurs échecs et dont la conclusion disait que, malheureusement, les succès étaient rares et qu’il serait bon d’envisager une réadaptation stratégique [2] [3]. L’article continue en citant Obama, disant qu’il avait demandé à la CIA de lancer une enquête pour déterminer les cas où « le financement et la fourniture d’armes aux insurgés d’un pays a abouti à leur victoire. Mais ils n’ont pas trouvé trouvé grand-chose ».

    Il n’y a eu aucun cri de réprobation, aucune indignation, rien.(...)

    #État_terroriste

  • Israël et Gaza : la politique du fait accompli, par Noam Chomsky -
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/15/israel-gaza-politique-du-fait-accompli-noam-chomsky/#more-5976

    (...) Pendant plus de 20 ans, Israël s’est efforcé de séparer Gaza de la Cisjordanie, en violation des accords d’Oslo qu’il a signés en 1993 et qui stipulent que Gaza et la Cisjordanie forment une unité territoriale inséparable.

    Un coup d’oeil sur la carte suffit à expliquer cette logique. Séparées de Gaza, toutes les enclaves cisjordaniennes laissées aux Palestiniens n’ont aucun accès au monde extérieur. Elles se trouvent contenues par ces deux puissances hostiles que sont Israël et la Jordanie, tous deux alliés proches des États-Unis, lesquels, contrairement aux apparences, sont très loin d’être un intermédiaire « neutre et honnête ».

    Qui plus est, Israël a systématiquement pris possession de la vallée du Jourdain, en a chassé les Palestiniens, y a établi des colonies, foré des puits et tout fait pour s’assurer que la région, environ un tiers de la Cisjordanie et la majorité de ses terres arables, soit finalement intégrée à l’État israélien, à l’instar des autres régions qu’il a accaparées.

    Les cantons Palestiniens restants se trouveront complètement emprisonnés. Une réunification avec Gaza contrarierait ces plans, qui remontent aux premiers jours de l’occupation et ont bénéficié du soutien continu des principaux partis politiques Israéliens.

    Israël doit maintenant sentir que sa prise de possession des territoires palestiniens de Cisjordanie est allée si loin qu’il a désormais peu à craindre d’une quelconque autonomie limitée accordée aux enclaves qui restent aux Palestiniens.(...)

  • [L’œil itinérant] Qu’ont convenu l’Iran et les USA ? -
    Pepe Escobar
    Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr
    11 octobre 2014
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/11/loeil-itinerant-quont-convenu-liran-les-usa

    J’ai été touché par le profond respect voué au travail d’enquête de Gareth à Téhéran, par opposition à l’épais mur de silence qui a accueilli la parution de son livre aux USA. Voyons cela comme une autre réflexion de la « cruauté des miroirs », un autre exemple du « mur de méfiance » qui sépare Washington et Téhéran depuis 35 ans.

    Les conversations avec Gareth, qui reprenaient ce qui avait été abordé dans une nouvelle série d’interviews avec des responsables iraniens, révèlent encore une série d’angles morts dans les négociations sur le nucléaire. Comme il me le disait : « Je ne suis pas du tout convaincu que l’Iran est prêt à faire baisser sa réserve d’uranium à presque zéro », et « La réduction radicale du nombre de centrifugeuses n’est pas nécessaire pour parvenir au but qu’ils ont établi. »

    Ali Akbar Salehi, qui dirige l’organisation de l’énergie atomique d’Iran, a souligné que son pays « a besoin du stock de réserve ». Une solution possible dans ce cas serait de livrer le stock de réserve en Russie, ce à quoi les Iraniens ne s’opposent pas et que les Russes ont déjà proposé il y a quelques années.

    Quand le ministre des Affaires étrangères russes Sergeï Lavrov dit que « 90 pour cent de l’accord » est dans le sac, cela veut dire, d’après Gareth et les responsables iraniens, qu’il manque encore une décision définitive à propos de questions épineuses comme le niveau d’enrichissement de l’uranium, la durée de l’accord et le processus de suppression graduelle des sanctions. Pour résumer : nous sommes encore loin d’un accord complet pour le 24 novembre.
    (...)
    Derrière toute la controverse entourant Da’ech, on voit poindre (Quoi d’autre ?) la question énergétique. Personne à Téhéran ne se fait d’illusions au sujet de la guerre à laquelle se livre l’administration Obama par la porte arrière, et dont l’objectif est « Assad doit partir » (la propre ligne rouge tracée par Obama il y a plus de trois ans). L’enjeu demeure le contrôle des réserves de gaz naturel inexplorées de la Syrie. La suite d’un autre mélodrame du « Pipelinistan » va aussi se jouer, à savoir si c’est le gazoduc Iran-Irak-Syrie (auquel les USA s’opposent vivement) qui prévaudra, ou celui du Conseil de coopération du Golfe, avec du gaz en provenance du Qatar.

    Da’ech bloque justement le tracé du gazoduc en Irak et en Syrie, faisant de nouveau le jeu des USA, ce qui explique en grande partie pourquoi ceux-ci bombardent d’inoffensives grandes étendues désertiques, tandis que Da’ech continue d’annexer des territoires près de la frontière syro-turque.

  • [L’œil itinérant] Guerre pure à Téhéran -
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/10/loeil-itinerant-guerre-pure-teheran
    par Pepe Escobar - Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr

    À Téhéran, mes hôtes extrêmement affables étaient les organisateurs de Nouvel Horizon, la conférence internationale des libres penseurs. Après bien des circonvolutions, le ministère des Affaires étrangères a fini par y participer aussi. La conférence a abouti à une résolution importante condamnant le calife et son EIIS/EIIL, le sionisme, l’islamophobie, le sectarisme et le soutien aveugle de Washington envers tout ce qu’Israël fait subir à la Palestine : la délinquance nationale d’Israël, son terrorisme d’État. La conférence a aussi préconisé la coopération et la compréhension entre l’Occident et l’Islam, ce qui implique un combat contre la délinquance interétatique.
    (...)
    La conférence Nouvel horizon ne pouvait faire autrement que porter sur la guerre de l’information. Le thème général était la lutte contre le lobby sioniste. Tous connaissent le lobby et sa façon de procéder, notamment aux USA. Dans mes courtes interventions, au ministère des Affaires étrangères et lors de la conférence, j’ai choisi de mettre l’accent sur sa portée financière et économique dans le monde. Il faut suivre la trace de l’argent. C’est le seul moyen de percer l’armure apparemment indestructible du lobby.

    Autre visage de la guerre de l’information : partout où je suis allé, j’ai constaté avec plaisir que le livre de Gareth Porter (Manufactured Crisis : The Untold Story of the Iranian Nuclear Scare) était reçu comme une bénédiction. L’agence de presse Fars a traduit le livre en seulement deux mois, en y apportant un soin méticuleux, et l’a lancé lors d’une cérémonie toute simple.

    Il est destiné à devenir un best-seller, ne serait-ce parce qu’il prouve de façon irréfutable comment le « complot » de l’Iran visant à doter ses missiles d’ogives nucléaires a été fabriqué de toutes pièces par le groupe terroriste Moudjahiddines du peuple (Mojahedin-e Khalq ou MEK), puis relayé par le Mossad à l’Agence internationale de l’énergie atomique. Quel contraste entre le respect manifesté envers Gareth à Téhéran et le mur de silence qui a accueilli la parution de son livre aux USA. Ce n’est qu’une autre réflexion de la « cruauté des miroirs » qui opposent Washington à Téhéran depuis 35 ans.

    Comme on pouvait s’y attendre, les idiots analphabètes habituels aux USA ont qualifié la conférence de « festival de la haine antisémite ». Gareth a été décrit comme un « journaliste anti-Israël » et moi-même comme un « journaliste brésilien anti-Israël ». De toute évidence, ce brasier d’idioties n’a rien à faire du concept de « politique étrangère ».

  • [L’œil itinérant] Alliance Beijing-Moscou-Berlin : la Chine et la Russie peuvent-elle extirper Washington de l’Eurasie ? -
    par Pepe Escobar, Traduit par Daniel pour vineyardsaker.fr, 9 octobre 2014
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/09/loeil-itinerant-alliance-beijing-moscou-berlin-chine-russie-peuvent-ex

    Un spectre hante le « Nouveau siècle américain » déjà sur le déclin : la perspective d’une alliance commerciale stratégique entre Pékin, Moscou et Berlin. Appelons-la l’alliance BMB.
    (...)

    Au milieu de toutes ces crises mondiales, en Syrie et en Ukraine notamment, les intérêts géostratégiques de Berlin semblent s’éloigner lentement de ceux de Washington. Les industriels allemands, en particulier, semblent désirer vivement conclure des transactions commerciales illimitées avec la Russie et la Chine. C’est qu’elles pourraient ouvrir à leur pays la voie vers un pouvoir mondial dépassant les frontières de l’UE et, à long terme, mettre un terme à l’époque où l’Allemagne, malgré toute la courtoisie dont elle était capable, demeurait essentiellement un satellite américain.

    La route sera longue et sinueuse. Le Bundestag, le parlement allemand, préconise encore un programme atlantiste fort et obéit aveuglément à Washington. Il y a encore des dizaines de milliers de soldats américains sur le sol allemand. Mais, pour la première fois, la chancelière allemande Angela Merkel s’est montrée hésitante à l’égard de l’imposition de sanctions plus sévères contre la Russie par rapport à la situation en Ukraine, parce que pas moins de 300 000 emplois allemands dépendent des relations avec la Russie. Les chefs d’entreprise et l’establishment financier ont déjà sonné l’alarme [7], parce qu’ils craignent que ces sanctions ne soient totalement contre-productives.
    (...)
    La stratégie de la Chine est de créer un réseau d’interconnexions, avec rien de moins que cinq régions clés : la Russie (le pont essentiel entre l’Asie et l’Europe), les pays de l’Asie centrale, l’Asie du Sud-Ouest (avec des rôles majeurs attribués à l’Iran, l’Irak, la Syrie, l’Arabie saoudite et la Turquie), le Caucase et l’est de l’Europe (y compris la Biélorussie, la Moldavie et, tout dépendant de sa stabilité, l’Ukraine). Sans oublier l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde, qui pourraient faire partie d’une route de la soie à valeur ajoutée.

    La route de la soie à valeur ajoutée relierait le couloir économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar au couloir Chine-Pakistan, ce qui donnerait à Pékin un accès privilégié à l’océan Indien. Là encore, on mettrait tout le paquet (routes, trains à grande vitesse, gazoducs et réseaux de fibres optiques) pour relier la région à la Chine.

    Xi en personne a donné une belle description imagée des relations Inde-Chine dans une tribune libre publiée dans The Hindu [10] avant sa visite récente à New Delhi. « La symbiose de « l’usine du monde » et du « bureau du monde », écrivait-il, va donner la base de production la plus concurrentielle et le marché de consommation le plus attrayant qui soient ».

  • LE SAKER FRANÇAIS -
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/01/video-satire-terrorisme-au-proche-orient

    Programme satirique allemand sur la politique américaine au Proche-Orient et le terrorisme radical islamiste.

    Ce programme se nomme « Die Anstalt », c’est-à-dire l’institution. Le terme peut servir d’euphémisme pour désigner un asile (Heilanstalt). Il s’emploie aussi pour parler d’une chaîne de télévision (Fernsehanstalt).

    Sous-titré en français

    http://www.youtube.com/watch?v=QFcaNG0ZJRA

    #Afghanistan #Al-Qaïda #Daech #EEIL #États-Unis #Iran #ISIS #Koweït #Mossadegh #Oussama_Ben_Laden #Saddam_Hussein #terrorisme

    • article d’Asher Kaufman, chercheur israélien généralement bon connaisseur de la question de la frontière sud du Liban et en particulier des fermes sur laquelle il a publié deux articles historiques de référence
      http://theglobalobservatory.org/analysis/823-capture-border-crossing-un-peacekeepers-syria-lebanon-isra
      Dans lequel il écrit, apparemment avec un train de retard par rapport aux infos que tu rapportes :

      Paradoxically, perhaps, Hizbullah could become a stabilizing force along the border, at least for the short term. Whatever the case, the Assad regime, even as a backer of—or now more precisely, backed by—Hizbullah, is seen these days in Israel as a potential stabilizer along its border with Syria. This was patently evident when on August 27, Israel allowed a war plane of the regime to attack the al-Nusra Front’s positions in Quneitra. In any other context, it would have been gunned down or chased away for flying too close to Israel.

      These recent events in the Golan Heights and the Mount Hermon region remind us that, despite the apparent military successes of the Assad regime (particularly in the north), there are no signs that the civil war is close to an end. Furthermore, while the international community has paid attention to the spillover of the Syrian civil war into Iraq, particularly through the territorial gains of the Islamic State, the events in the Golan Heights indicate that not only Israel could be drawn into the war, but also Jordan. The Hashemite Kingdom is already under extreme pressure because of the 600,000 Syrian refugees it is hosting in camps that are breeding and recruitment grounds for Islamist organizations, but it could be further threatened by the military presence of the al-Nusra Front along the Syrian-Jordanian border areas.

  • Un virage à 180° dans la crise ukrainienne ? - LE SAKER FRANÇAIS
    25 septembre 2014 / Jean-Paul Baquiast
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/25/virage-180-crise-ukrainienne

    Hier 24 septembre, notre vieil ami le chroniqueur et ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar a publié dans Indian Punchline un article bien intéressant [1]. S’il se trouvait vérifié, et généralement l’auteur est très bien informé, il annoncerait une nouvelle de grande importance.

    En effet, alors qu’Obama vient de présenter la Russie à l’ONU comme la deuxième menace existentielle contre la paix du monde [2], sil e serait engagé parallèlement dans un colossal rétropédalage. L’Ouest, c’est-à-dire en fait Obama, viendrait de décider de ne plus soutenir le gouvernement de Kiev et son président Porochenko dans leur lutte homérique contre Moscou.

    Avant-hier, mardi 23 septembre, à Washington, lors d’une réunion conjointe, Obama aurait déclaré qu’il recommandait à Porochenko de rétablir de bonnes relations avec Moscou, sur les plans tant diplomatique qu’économique. Pour (ré)conforter l’infortuné (c’est le cas de le dire) Porochenko dans cette nouvelle voie, Obama ne lui aurait promis que $50 millions, pour faire face aux dettes de l’Ukraine, alors que celles-ci avaient été estimées au bas mot à $55 milliards, sinon $100 milliards. Autant dire seulement de quoi permettre au roi du chocolat d’acheter quelques tonnes de sa production pour nourrir le peuple ukrainien durant l’hiver prochain. (...)

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““
    West beats retreat in Ukraine
    By M K Bhadrakumar – September 24, 2014
    http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2014/09/24/west-beats-retreat-in-ukraine

    Obama is a smart politician who can make a retreat appear a victory. He’s done it in Afghanistan. Is he doing it in Ukraine? Consider the following. Obama who poured scorn at the Minsk dialogue has now become its votary.
    He is also advocating that Ukraine should have “good relations with all of its neighbors, both east and west,” and he recommends that Ukraine should continue its strong economic links and people-to-people relations with Russia. This is vintage Obama.
    Are we seeing the signs of Obama all but counseling Poroshenko to sort out issues directly with Moscow? It seems so. On returning to Kiev, Poroshenko disclosed today that US will only supply “non-lethal” military items to Ukraine, which of course falls far short of his wish list.

  • ISIS’ Harsh Brand of Islam Is Rooted in Austere Saudi Creed
    http://www.nytimes.com/2014/09/25/world/middleeast/isis-abu-bakr-baghdadi-caliph-wahhabi.html

    Le #New_York_Times et DAVID D. KIRKPATRICK affirment sans rire que le #wahhabisme n’a plus cours en #Arabie_Saoudite,

    His ruthless creed, though, has clear roots in the 18th-century Arabian Peninsula. It was there that the Saud clan formed an alliance with the puritanical scholar Muhammed ibn Abd al-Wahhab. And as they conquered the warring tribes of the desert, his austere interpretation of Islam became the foundation of the Saudi state.

    Much to Saudi Arabia’s embarrassment, the same thought has now been revived by the caliph, better known as Abu Bakr al-Baghdadi, as the foundation of the Islamic State.

  • [L’oeil itinérant] Opération Tomahawk sur le calife par Pepe Escobar
    http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/25/loeil-itinerant-operation-tomahawk-calife

    (...) Mon nom est Khorasan

    Il y a de quoi tenir les F-22 en haleine. Ou peut-être pas. Les frappes à coup de Tomahawk venaient à peine de commencer qu’un missile patriot israélien Made in USA abattait un Su-24 syrien ayant prétendument « violé » l’espace aérien israélien au-dessus des hauteurs du Golan. Comme illustration explicite d’une étroite coordination avec le Pentagone, on peut difficilement faire mieux.

    C’est que bombarder le calife n’est pas une fin en soi. Ce n’est que le prélude discret au bombardement de Bachar el-Assad et de ses forces armées. Sur ces entrefaites, on apprend le bombardement (huit frappes à l’ouest d’Alep) d’un fantôme appelé Khorasan, une mystérieuse cellule d’Al-Qaïda.

    De quoi étonner les fans du monde entier de l’école de géopolitique de Marvel Comics. Deux méchants en même temps ? Ouaip. Et le second méchant est encore plus immonde que le calife.

    Ce parangon de médiocrité qu’est Ben Rhodes, le conseiller national adjoint à la sécurité nationale d’Obama, a défini Khorasan comme « un groupe d’extrémistes formé d’un nombre d’individus que nous suivons depuis longtemps ».

    Le novlangue répété à l’unisson dans l’administration Obama est que Khorasan comprend d’anciens membres d’Al-Qaïda provenant de tout le Moyen-Orient, y compris d’Al-Qaïda en Irak et de Jabhat al-Nosra, mais aussi du Pakistan, qui en ferait une branche ultra-radicale des talibans pakistanais.

    Quel fouillis. Al-Qaïda en Irak est l’embryon de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), devenu depuis l’État islamique (EI). Le Jabhat al-Nosra est la franchise d’Al-Qaïda en Syrie, avec l’assentiment de son PDG Ayman al-Zaouahiri. Ces deux groupes se détestent et pourtant, Khorasan se distingue pour avoir réuni les brutes du calife avec celles d’Al-Qaïda. Qui plus est, Washington tend à qualifier le Jabhat al-Nosra de rebelles « modérés » (tant que ce sont « nos salauds » !). Vous ne vous y retrouvez pas ? Qu’à cela ne tienne ! En cas de doute, on bombarde tout le monde.

    Le calife, c’est déjà chose du passé. Les brutes fantomatiques de Khorasan, c’est du solide. Khorasan est tellement malveillant qu’il a réussi à convaincre le Pentagone qu’il est « proche de la phase d’exécution » d’un nouveau 11 septembre.

    Le fantôme dans la machine de Guerre mondiale contre le terrorisme

    Khorasan est le fantôme idéal dans la machine de Guerre mondiale contre le terrorisme, la cible d’une guerre à l’intérieur d’une guerre. Car Obama a en effet déclenché deux guerres, puisqu’il a transmis deux notifications distinctes au Congrès en vertu de la Loi sur les pouvoirs de guerre, pour viser à la fois le calife et Khorasan.

    Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom ? Une nouvelle diabolisation à peine voilée de l’Iran (Pourquoi pas ?), car le Khorasan historique, l’ancienne Partie, englobait principalement l’Iran et une partie de l’Afghanistan. (...)

    #Khorasan

    • Qui est Khorasan, ce groupe d’Al-Qaïda visé par les raids américains ?
      http://www.france24.com/fr/20140924-syrie-khorasan-al-qaida-front-al-nosra-raids-americains-etats-uni

      Khorasan et Front al-Nosra : une seule et même entité ?

      « C’est la première fois qu’on entend parler de ce groupe. Khorasan est un nom qui renvoie à l’Iran, au Pakistan et à l’Afghanistan. Mais les commandants tués dans les raids combattaient dans les rangs du Front al-Nosra », explique Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des groupes jihadistes.

      Pour lui, Khorasan et Front al-Nosra ne seraient peut-être qu’une seule et même entité. « Les Américains ont peut-être choisi de ne pas utiliser le nom ’al-Nosra’ parce que le groupe n’a jamais menacé les intérêts américains ou occidentaux. Al-Nosra a même fait preuve de bonne foi en libérant un otage américain [Peter Theo Curtis] et 45 soldats de l’ONU au Golan ».

      Cette hypothèse est corroborée par des jihadistes syriens contactés par Reuters. « Nous ne sommes pas vraiment sûrs de l’identité du groupe, dont parlent les Américains », confie l’un d’eux à l’agence de presse anglaise. « Ils font une distinction entre les chefs de Khorasan et les autres. Mais [Khorasan], c’est un terme seulement utilisé en Occident. Pour nous, ce n’est que du vent », précise-t-il. Plusieurs autres sources syriennes, citées par Reuters, affirment que les sites visés par l’armée américaine, dans la nuit de lundi à mardi, étaient bien des bases du Front al-Nosra.

      Malgré ce flou autour de leur identité, les autorités américaines ont expliqué que ce mouvement rebelle syrien était formé de membres d’Al-Qaïda. « Le chef de ce groupe, Moshin al-Fadhli [tué dans les frappes] était, selon les Américains, proche de Ben Laden. Les membres de Khorasan auraient fui l’Afghanistan en 2001 pour se réfugier en Iran quelques années avant de rejoindre la Syrie en 2013 », ajoute Wassim Nasr.