• Conflit #foncier en Côte d’Ivoire : les communautés se défendent face à SIAT et l’État
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5854-conflit-foncier-en-cote-d-ivoire-les-communautes-se-defendent-face-a-sia

    Tout commença un bon matin d’août 2011, quand trois communautés villageoises situées dans le centre-est de la Côte d’Ivoire apprirent qu’une société belge nommée #SIAT allait s’installer sur leurs terres. Peu après, un projet d’#agrobusiness venait s’installer pour la #monoculture d’#hévéa sur 11 000 hectares de #terres que les communautés n’avaient jamais ni vendues, ni cédées, et que SIAT n’était pas en droit d’exploiter.

    Aujourd’hui, en parcourant les villages touchés, Famienkro, Koffessou-Groumania et Timbo, la tristesse s’impose et les greniers vides sont le quotidien des communautés. Il faut désormais acheter la nourriture, mais avec quel argent ? Ainsi, de nombreux paysans et paysannes sans terres dépendent de SIAT pour être en mesure de nourrir leurs familles.

    La #famine et l’#insécurité_alimentaire qui se profilent à l’horizon doivent interpeller les autorités nationales et leurs partenaires internationaux. Ce rapport cherche à décrire la situation que vivent les communautés face à l’État de #Côte_d’Ivoire et à la #multinationale belge SIAT. Il souhaite relancer le débat quant à l’autorisation du gouvernement ivoirien à exploiter les terres revendiquées par les communautés de Famienkro. Les zones d’ombre légales entretenues par l’État, démontrent-elles une volonté de spoliation des terres communautaires au profit de cette multinationale engagée dans l’hévéa ?

  • GRAIN — #Infographie : Non aux lois semencières qui criminalisent les #paysans & défendons les semence paysannes
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5151-infographie-non-aux-lois-semencieres-qui-criminalisent-les-paysans-defen

    Les #semences paysannes sont attaquées de toutes parts. Sous la pression des grandes entreprises, les législations de nombreux pays posent des obstacles à ce que les paysans et les #paysannes peuvent faire de leurs propres semences et des semences qu’ils achètent. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à la base de l’#agriculture devient une activité criminelle. Que peut on faire ?

    #criminalisation

    • CONTRER LA #PROPAGANDE

      Les entreprises semencières et les gouvernements prétendent que ces législations semencières protègent les consommateurs, garantissent la qualité des semences, augmentent les rendements et contribuent à nourrir les affamés. Il nous faut briser ces #mythes et démontrer que les semences promues par ces #lois engendrent une agriculture #toxique qui affame les #peuples. Ces lois ne visent qu’à extraire du profit des communautés rurales pour le transférer aux entreprises.

  • The global farmland grab in 2016: how big, how bad?
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5492-the-global-farmland-grab-in-2016-how-big-how-bad

    Eight years later, we went back to look at the data—the myriad reports of land grabbing for food production that we have been following and assessing. Over the past several years, GRAIN staff and allies in different regions have been tracking media and other information sources on a daily basis and posting reports on land grab developments to the open-publishing platform farmlandgrab.org. We used this website as the basis for constructing this dataset, which holds 491 land deals covering over 30 million hectares spanning 78 countries.[2] This new research shows that, while some deals have fallen by the wayside, the global farmland grab is far from over. Rather, it is in many ways deepening, expanding to new frontiers and intensifying conflict around the world. We hope this updated dataset will be useful tool for movements, communities, researchers and activists fighting against land grabbing and defending community-based food systems.

    Eight years later: overall assessment

    The big picture view that we draw from this exercise is disturbing. First of all, the emerging new trend we wrote about in 2008 has continued and become worse. While most countries are not currently experiencing the extreme price hikes in basic foodstuffs that triggered riots from Haiti to Egypt back in 2008, prices remain stubbornly high and access to food is a daily struggle for most people.[3] Today, that situation is compounded by the mounting impacts of climate change. Harvest losses due to extreme weather have become so acute in places like the southern Philippines that farmers are in the streets begging for food and getting killed for it.[4] We now have even more evidence that climate change is caused not just by burning coal and oil for transport and energy, but by the industrial food system itself and the corporate quest for profits that drives its expansion. Indeed, climate change and land grabs are inextricably linked.

    #terres #accaparement #agriculture #climat

  • Un nouveau méga-traité dans les cartons. RCEP : quelles répercussions pour les semences paysannes en Asie ?
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5406-un-nouveau-mega-traite-dans-les-cartons-rcep-quelles-repercussions-pour-

    En février 2016, le Partenariat transpacifique (TPP), un nouveau traité commercial controversé qui s’applique à 12 pays de la région Asie-Pacifique, a été signé en Nouvelle-Zélande (Aotearoa). Fruit d’un processus initié par les États-Unis, l’accord vise à stimuler le commerce et l’investissement au sein d’un groupe restreint de pays (dont la Chine ne fait pas partie). Le TPP aura un impact majeur sur l’accès des agriculteurs aux #semences et leur contrôle sur celles-ci. Mais un autre « méga » accord commercial fait clandestinement son chemin en Asie : le Partenariat économique global régional (RCEP). Dans ce rapport, GRAIN cherche à savoir quelles pourraient être les conséquences du RCEP pour les semences paysannes de la région, dans le contexte du TPP qui vient d’être signé.

    ...

    Le Japon et la Corée veulent que tous les membres du #RCEP adhèrent à la convention UPOV 1991

    L’UPOV 1991[7] est un ensemble de règles communes sur la façon dont les pays doivent mettre en œuvre la protection des obtentions végétales, ce qui favorise les entreprises semencières au détriment des agriculteurs. En application de l’UPOV 1991, les entreprises semencières obtiennent des droits exclusifs sur le contrôle de la production, la reproduction, la vente, l’exportation et l’importation de « leurs » variétés. Quiconque veut s’engager dans ces activités doit obtenir une licence et payer une redevance. En application de l’UPOV 1991, vous ne pouvez enregistrer ou échanger les semences d’une variété privatisée qui si vous payez une taxe et que le gouvernement l’autorise. Ce droit exclusif de l’entreprise semencière s’étend même à la récolte de la culture dans certaines situations.

    En application de l’UPOV 1991, les entreprises semencières peuvent prétendre que leurs droits ont été violés si quelqu’un multiplie leurs semences sans leur permission ou échange des graines qui sont similaires à la variété des entreprises. Cette proposition établit par conséquent un précédent dangereux, car les variétés des agriculteurs pourraient être ciblées, saisies et détruites.[8]

    https://www.grain.org/media/BAhbB1sHOgZmSSI~MjAxNi8wMy8xMi8xM18xNV81NV81MTdfU2NyZWVuc2hvdF8yMDE2XzAzXzEyX

  • #Argentine : les nouveaux OGM “nationaux”. Les résistances se multiplient
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5361-argentine-les-nouveaux-ogm-nationaux-les-resistances-se-multiplient

    Au cours des 20 dernières années, l’Argentine a servi de plateforme à l’introduction et à l’expansion des #OGM dans la région du Cône sud d’Amérique latine. Pour comprendre le rôle essentiel qu’a joué ce pays dans l’avancée la plus spectaculaire qu’ait vécu un OGM depuis la naissance de l’agriculture industrielle, il nous faut revenir sur l’introduction du soja RR (« Roundup Ready » – tolérant à l’herbicide Roundup de Monsanto) en Argentine. Cette introduction a eu lieu pratiquement en même temps que son approbation par les États-Unis en 1996. En moins de deux décennies, l’absence de débats publics, les normes confectionnées sur mesure pour les grandes entreprises sans aucun fondement juridique et surtout la soumission de l’État aux intérêts des entreprises ont permis au #soja RR d’envahir illégalement plus de 46 millions d’hectares en Argentine, au #Brésil, au #Paraguay, en Uruguay et en Bolivie.

    #terres #semences #agro-industrie

  • La #REDD+ et sa finance carbone ne résoudront pas la crise climatique
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5326-la-redd-et-sa-finance-carbone-ne-resoudront-pas-la-crise-climatique

    A l’instar d’autres mécanismes plébiscités par la « gouvernance climatique mondiale », nous doutions depuis le début de la possibilité du mécanisme Réduction des Emissions provenant de la #Déforestation et de la #Dégradation des #forêts (REDD) à résoudre la crise climatique mondiale depuis son intrusion dans les débats sur les changements climatiques. Aujourd’hui plus que jamais la face cachée de ce mécanisme apparait avec le nouveau mécanisme de marché qui est en train de se concocter et qui risque d’être adopté à la COP 21 de Paris en Décembre 2015. Le #sol est un bon puits carbone et les spéculateurs, les businessmen et les multinationales y voient une belle occasion de se faire de l’argent, d’augmenter leurs chiffres d’affaires. Et cette fois ci cela risque de faire mal comme on le dit. Très mal même car cette fois l’enjeu est de taille et l’#agriculture est aussi la cible de ce commerce carbone.

  • GRAIN — À “l’avant-garde” du nouveau programme de sécurité alimentaire chinois, les grandes entreprises remplacent les paysans
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5332-a-l-avant-garde-du-nouveau-programme-de-securite-alimentaire-chinois-les

    Les dernières années ont été absolument terribles pour les petits #producteurs_laitiers #de Chine. La demande de production nationale s’est effondrée suite aux scandales de la contamination du lait, avec lesquels les paysans n’avaient pourtant rien à voir ; le prix du lait a baissé et ne couvre même plus les coûts de production. De nombreux paysans choisissent d’abattre leurs vaches, mais même cette décision désespérée parvient rarement à empêcher la faillite.1

    On ne peut pas en dire de même des grandes entreprises laitières chinoises. Tout va pour le mieux pour les entreprises comme le New Hope Group et Bright Foods. Elles escroquent les paysans chinois en imposant des prix bas pour leur lait et utilisent leurs bénéfices pour établir leurs propres mégafermes en Chine et à l’étranger, en particulier en Nouvelle-Zélande et en Australie, d’où elles peuvent réexporter le lait en poudre vers la Chine grâce à des accords de libre-échange, puis le commercialiser comme “sûr”.2

    #exportations #lait #agro-industrie

  • L’UPOV 91 et les autres lois sur les semences : petit guide sur les méthodes des entreprises semencières pour tenter de contrôler et monopoliser les semences
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5316-l-upov-91-et-les-autres-lois-sur-les-semences-petit-guide-sur-les-method

    Récemment, La Via Campesina et GRAIN ont publié une brochure1 qui explique comment les communautés paysannes et agricoles sont touchées par ces nouvelles lois et comment elles les combattent. GRAIN a aussi publié une base de données et une carte2 montrant ce que les paysans et agriculteurs d’un grand nombre de pays peuvent ou ne peuvent pas faire avec les semences selon la législation en vigueur. La présente brochure complète ces documents et a pour but d’expliquer en détail comment les lois semencières touchent les paysans et les agriculteurs. À l’aide d’extraits de lois de plusieurs pays, nous montrons comment ces changements se produisent.

    #semences

  • Les Exxon de l’agriculture
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5271-les-exxon-de-l-agriculture

    Ce « tour de force » politique du secteur des engrais s’explique notamment par le fait que son rôle dans les changements climatiques est mal compris et fortement sous-estimé. Les gens associent Shell avec la fracturation hydraulique, mais pas Yara. Mais c’est bien Yara qui coordonne le lobby des entreprises pour le développement du gaz de schiste en Europe, et c’est Yara et d’autres producteurs d’engrais qui absorbent l’essentiel du gaz naturel produit par le boom de la fracturation hydraulique aux États-Unis.3

    La production d’engrais, en particulier d’engrais azotés, nécessite une énorme quantité d’#énergie. On estime que la production d’engrais représente 1 à 2 % de la consommation totale d’énergie au niveau mondial et produit environ la même proportion des émissions mondiales de gaz à effet de serre (#GES).4 Cette production augmente chaque année. L’approvisionnement en engrais azoté, qui est produit presque intégralement à partir de gaz naturel, devrait augmenter de près de 4 % par an au cours des dix prochaines années.5 Et cette production va avoir de plus en plus souvent recours au gaz naturel des puits fracturés, dont les fuites de méthane sont de 40 à 60 % supérieures à celles des puits de #gaz conventionnel. (Le méthane est un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2.)6

    La production, cependant, ne représente qu’une petite fraction des émissions de GES générées par les #engrais_chimiques. La plupart des émissions se produisent une fois qu’ils sont appliqués sur les sols.

    #climat

  • Au Sénégal, l’accaparement des #terres est sur le point d’imploser
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5238-au-senegal-l-accaparement-des-terres-est-sur-le-point-d-imploser

    Sénégal : comment on accapare la terre, un nouveau rapport établi par des chercheurs italiens, montre que le projet controversé de Senhuile, au Sénégal, est au bord de l’effondrement. Le projet, initié par des investisseurs italiens et sénégalais il y a quatre ans pour produire des biocarburants, a provoqué une résistance farouche des communautés affectées par le projet qui s’est soldée par six décès. Les investisseurs affirment avoir obtenu les droits pour 45 000 hectares de terres, alors que la société n’a cultivé qu’une petite partie de cette surface ; pire encore, l’ancien PDG de Senhuile, démis de ses fonctions, contre-attaque l’entreprise en justice pour divers motifs.

    Senhuile est (maintenant) synonyme d’accaparement des terres au Sénégal. Le projet est en butte à d’innombrables problèmes depuis qu’il a été mis en place. En 2011, des villageois furieux de la signature d’un accord cédant à l’entreprise 20 000 ha à Fanaye, se sont révoltés. Deux villageois ont été tués et le projet a ensuite été suspendu et transféré dans un nouvel emplacement, dans le Ndiael. Là, plusieurs enfants de la région se sont noyés dans les fossés d’irrigation non protégés du projet, tandis que des soupçons de financement illicite ont ébranlé la crédibilité de l’entreprise. Maintenant, un nouveau rapport établi par des chercheurs italiens et publié par Re:Common montre que les opérations de relations publiques de l’entreprise se retournent contre elle et que le projet s’embourbe de plus en plus profondément dans le conflit et les contradictions.

    #meurtres #agrocarburants