Recriweb

« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • Le capitalisme ou le suicide ? C’est en substance le dilemme pour la jeunesse américaine, note le petit caniche du capital, Jacques Attali, dans sa chronique du vendredi dans l’organe patronal Les Échos :

    Comme l’a relevé dans un article récent l’historien anglais Niall Ferguson, la jeunesse américaine est au bord du suicide. En voici la preuve : 11,5 % des jeunes Américains entre 12 et 17 ans « traversent une dépression qui réduit sévèrement leur capacité à vivre » et 17,5 % d’entre eux ont subi aussi un épisode dépressif l’année précédente. Et cela s’aggrave : on a pu mesurer une augmentation en moins de dix ans de 27 % de l’anxiété et de 24 % de l’état dépressif chez les jeunes Américains de moins de 20 ans.
    Plus incroyable encore, un enfant américain sur six entre 2 et 8 ans a été diagnostiqué avec un désordre mental, comportemental ou de développement. Entre 2011 et 2021 (dernière année d’enquête disponible) la proportion des lycéens américains expérimentant un sentiment persistant de tristesse ou de désespoir est passée de 28 % à 42 %. Et la proportion de ceux qui envisagent de se suicider est passée de 16 % à 22 % ; la proportion de ceux qui ont attenté à leur vie est passée de 8 % à 10 % ; autrement dit : un collégien ou lycéen américain sur dix a tenté de se suicider. […]

    Au lieu de se révolter, de faire de la politique, de tenter de réussir (ce que font encore, avec bonheur, certains d’entre eux) ils sont donc de plus en plus nombreux à choisir ce que je nomme ici le « syndrome de Stefan Zweig », en référence à cet immense écrivain viennois, qui se pensant pourchassé par les nazis, et convaincu de la fin irréversible de la culture et de la civilisation européenne, qu’il incarnait si bien, et de la victoire définitive, en Europe au moins, du totalitarisme hitlérien et stalinien, entra dans une profonde dépression et se suicida, au Brésil, avec sa compagne, en février 1942 ; deux mois après la déroute de Pearl Harbour et au moment où les armées de l’Axe semblaient triomphantes sur tous les fronts. […]

  • Les prix des produits alimentaires se sont envolés de 15 % sur les 12 derniers mois dans la zone €.

    La #hausse_des_prix de l’énergie ralentit quand on la regarde sur un an dans la #zone_euro mais les prix de l#'alimentation continuent, eux, à accélérer. Tant et si bien que, sur les douze derniers mois, le prix des produits alimentaires a augmenté plus vite que celui de l’énergie pour la première fois depuis l’été 2021. Les prix de l’alimentation, y compris le tabac et l’alcool, ont bondi de 15 % dans la zone euro et le constat est le même dans tous les pays du Vieux Continent. C’est désormais un problème politique dans toute l’#Europe.

    En France, la hausse du prix des #produits_alimentaires a certes atteint 14,5 % sur un an. Mais la situation est pire de l’autre côté du Rhin où les prix alimentaires ont crû de 21,8 % en un an. Au Royaume-Uni, les prix ont grimpé de 16,7 % selon l’institut Kantar, ce qui représente une dépense supplémentaire de près de 800 livres sur une année complète pour le ménage britannique moyen.

    Certains produits sont particulièrement touchés. Le prix du sucre s’est envolé de 54 % en un an dans la zone euro et celui du beurre et du lait, de l’ordre de 27 %, selon les chiffres d’Eurostat. [en Hongrie] Des pénuries ont fait leur apparition et les supermarchés ont été obligés de limiter les achats de lait ou d’huile de leurs clients.

    (Les Échos)

    Les causes de l’#inflation sont expliquées dans ce papier de Lutte de Classe : L’inflation, une forme de la guerre de classe
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/02/20/linflation-une-forme-de-la-guerre-de-classe_213408.html

    Fondamentalement, la seule et unique voie pour supprimer l’inflation, c’est-à-dire empêcher qu’un nombre de plus en plus restreint de grandes fortunes accaparent les richesses créées par les travailleurs pendant que l’immense majorité de la population s’appauvrit, c’est d’arracher le pouvoir aux capitalistes et de les exproprier. Les grands groupes utilisent aujourd’hui leurs puissants moyens de recensement, de planification et de production pour faire monter les prix et gonfler leurs profits. Aux mains des travailleurs, ces mêmes moyens pourront être utilisés pour satisfaire tous les besoins humains, en minimisant le temps de travail humain et les coûts énergétiques et environnementaux.

    #lutte_de_classe

  • Irène Bonnaud sur insta... :

    Il devait y avoir une manif pour les écoles d’art dramatique. Et puis, avec les nouvelles qui arrivent de Larissa, le nombre de victimes qui augmente sans cesse, la colère a pris un autre tour - l’abandon des services publics ne fait pas que pourrir la vie des jeunes, il les tue aussi. Apparemment aucun système de sécurité ne fonctionne sur la principale ligne ferroviaire du pays, Athènes-Thessalonique. On parle maintenant d’au moins 57 morts + 56 « disparus », les corps sont carbonisés, les parents attendent les résultats des prélèvements ADN. La plupart des victimes sont des étudiants, quelques migrants sûrement aussi, la Thessalie est une région agricole, et le train est le transport des pauvres. C’est pour ça aussi qu’il était laissé à l’abandon. Selon les syndicats de cheminots, les systèmes de sécurité ne marchaient plus depuis 20 ans, et les effectifs pour toute la Grèce sont passés de 2000 à 900 personnes. Dans le cadre du remboursement de la dette, l’exploitation de la ligne été vendue, à très bas prix, en 2017 à une compagnie italienne, la maintenance restant à la charge de la compagnie publique grecque. Un chef de gare de Larissa, supposé avoir fait une erreur d’aiguillage au milieu de la nuit, est le bouc émissaire choisi par le gouvernement et les chaînes de télévision. Espérons que les vrais responsables ne s’en tirent pas à si bon compte.

    https://www.theguardian.com/world/2023/mar/02/greek-train-crash-anger-grows-as-government-admits-network-problems

    Thousands of Greeks have taken to the streets for a second day of protests as anger mounts over the loss of life in Tuesday night’s head-on train crash.

    Si vous n’avez pas suivi, un train de passagers à percuté de plein fouet un train de marchandise qui roulait sur la même voie, de la ligne Athènes-Thessalonike. La plupart des morts sont des étudiants.

    #Grèce #train #catastrophe #responsables

  • De l’autorité
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1504

    Un an après la Commune, à l’automne 1872, Friedrich Engels, l’alter ego de Marx, exécute les « antiautoritaires » - c’est-à-dire les anarchistes et libertaires de l’époque - dans un article aussi bref que brillant. Si nous le republions un siècle et demi après sa parution dans l’Almanaco Republicano, ce n’est pas que nous, les anti-industrialistes, nous rendions à la rationalité technicienne de Engels, mais parce que celui-ci a l’avantage sur ses adversaires de poser le débat en termes clairs et corrects, et de mettre en lumière leurs contradictions. En fin dialecticien, il distingue en effet deux types d’autorité – rationnelle ou irrationnelle - s’exerçant dans deux cadres différents : la sphère économique et la sphère politique. Partant, il n’a aucun mal à montrer que même « les plus furieux (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/de_l_autorite_.pdf

  • 175 Jahre Manifest der Kommunistischen Partei
    https://seenthis.net/messages/991553

    Als Karl Marx und Friedrich Engels auf dem zweiten Kongress des Bundes der Kommunisten vom 29. November bis 8. Dezember 1847 den Auftrag erhielten, den seit 1872 als Kommunistisches Manifest bekannten Text zu verfassen, wollten sie die sozialistischen Gruppierungen in Europa um ein neues Konzept der Gesellschaft und des sozialen Kampfes herum vereinen. Sie brauchten einen kurzen, verständlichen Text, der mit den noch verschwommenen und rein utopischen Ideen von Conte, Saint-Simon und anderen Vorläufern des wissenschaftlichen Sozialismus Schluss machen sollte.

    Hier auf Seenthis habe ich eine Kurzfassung ohne Argumente zu Auseinandersetzungen und philosophischen Traktaten der Zeit um 1848 zusammengestellt.
    https://seenthis.net/messages/991553
    Der vollständige Test ist hier zu finden:
    http://mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm

    Als das Manifest der Kommunistischen Partei im Februar 1848 veröffentlicht wurde, übertraf es bei weitem die Qualität eines kurzlebigen Flugblattes, das von weniger klugen Köpfen verfasst worden war. In den 175 Jahren ihres Bestehens hat ihr Werk nichts von seiner Aktualität verloren, denn ihre Beschreibung des Kapitalismus, der Klassenbeziehungen und die von Karl Marx und Friedrich Engels verfochtenen Lösungen werden immer auf der Tagesordnung stehen, solange der Kapitalismus die Welt beherrscht.

    #communisme #histoire #théorie #1848

  • Comment, sous les radars médiatiques, les jeunes LR, RN et Reconquête ont fait tomber les digues
    https://www.lefigaro.fr/politique/comment-sous-les-radars-mediatiques-les-jeunes-lr-rn-et-reconquete-ont-fait

    Le 14 février, jour de Saint-Valentin, la jeunesse conservatrice se réunit dans les locaux du très droitier magazine L’Incorrect, pour s’y offrir une interview croisée. Autour de la table, deux vestes de costume, et un polo Fred Perry. Stanislas Rigault, président de « Génération Z », Guilhem Carayon, chef des « Jeunes Républicains », et Pierre-Romain Thionnet, patron du « Rassemblement national de la jeunesse » (RNJ). La jeunesse de droite, c’est eux. De la tendance la plus dure à une ligne plus modérée, ils sont les visages de l’engagement d’une nouvelle génération. S’ils roulent chacun pour leur parti et affichent des divergences d’approche, ils n’hésitent pas à poser ensemble à la une du magazine. Le « cordon sanitaire », digue théorisée entre la droite traditionnelle de gouvernement et l’extrême droite, en prend un coup.

    (Comme c’est paywall, je ne suis pas certain de comprendre si le Figaro se réjouit de cette chute des digues ou pas. En même temps je m’en fous pas mal : je n’ai aucun doute que les derniers électeurs RPR sont ravis de cette réunion de jeunes gens bien comme il faut.)

  • Un texte crucial de Marx et Engels explicitant la nécessité pour le prolétariat de s’organiser par lui-même.

    En mars 1850, [ils] rédigent une Adresse du comité central de la Ligue des communistes, qui invite les travailleurs à constituer un parti révolutionnaire indépendant de tout intérêt extérieur à leur classe, qui se prononce pour l’établissement futur de gouvernements ouvriers, et qui se conclut ainsi : « Le parti du prolétariat aura pour mot d’ordre : la révolution en permanence. » Tirant les enseignements de l’action des classes sociales dans les événements de 1848-1849, Marx et Engels ont abouti à la conception de la révolution permanente, futur élément central du marxisme.

    (Marx, de Pierre Fougeyrollas)

    Adresse du Comité Central à la Ligue des communistes (Karl Marx, Friedrich Engels)
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/18500300.htm

    #marxisme #karl_marx #friedrich_engels #prolétariat #lutte_de_classe #classe_ouvrière #parti_révolutionnaire #parti_ouvrier

    • Autre texte essentiel : l’Adresse inaugurale de l’Association internationale des travailleurs dans laquelle il renoue avec les idées maîtresses et la stratégie du Manifeste du Parti communiste de 1848. Cette adresse deviendra un des textes les plus célèbres du mouvement ouvrier du XIXe siècle.

      Enjeu de base : pour en finir avec l’exploitation capitaliste, il s’agit de « réorganiser le parti des ouvriers ». A leur propos, Marx précise :

      Ils ont entre les mains un instrument de succès : le nombre. Mais le nombre ne pèse dans la balance que s’il est uni par l’entente et guidé par la connaissance. L’expérience du passé a montré qu’un lien de fraternité doit exister entre les travailleurs des différents pays et les inciter à tenir bon, coude à coude, dans toutes leurs luttes pour l’émancipation et que si l’on dédaigne ce lien, le châtiment sera l’échec commun de ces efforts sans cohésion.

      La lutte radicale du travail contre le capital exige, selon l’Adresse, la mise en pratique de l’internationalisme prolétarien. A la bourgeoisie qui a réalisé le marché mondial, il faut opposer, en vue de la détruire, une stratégie révolutionnaire qui soit elle-même mondiale. A partir de là, Marx considère la politique internationale et le rôle que le mouvement ouvrier peut et doit jouer en la matière :

      Ce n’est pas la sagesse des classes dirigeantes, mais bien l’héroïque résistance opposée par les classes travailleuses d’Angleterre à leur folie criminelle, qui a retenu l’Europe occidentale de se jeter tête baissée dans une croisade pour la perpétuation et la propagation de l’esclavage outre-Atlantique.

      Enfin, la conclusion de l’Adresse de 1864 rejoint celle du Manifeste de 1848 :

      La lutte pour une telle politique étrangère fait partie de la lutte générale pour l’émancipation des classes travailleuses : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

      Contre les proudhoniens qui veulent confiner le combat ouvrier dans des actions purement économiques et contre les lassalliens qui espèrent composer avec la puissance étatique, Marx fait prévaloir une stratégie prolétarienne indépendante et révolutionnaire qui intègre le « domaine réservé » de la politique internationale.

      Les statuts qui font suite à l’adresse débutent par une affirmation de principe :

      l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes

      dont on peut dire qu’elle constitue le maître mot du marxisme. Car, fondamentalement, la politique de Marx, telle qu’elle se dessinait clairement en 1848, réside dans la conviction que la classe des travailleurs salariés se libérera de l’exploitation capitaliste, non par la mise en application d’une doctrine, fût-elle radicalement socialiste ou communiste, mais par son auto-organisation qui en fera une force révolutionnaire capable de vaincre la classe capitaliste. Si l’on comprend bien les termes de l’adresse et des statuts de la Première Internationale, le marxisme ne s’applique pas, il exprime et organise le mouvement des travailleurs salariés contre l’exploitation capitaliste et pour une société libérée de toute exploitation de l’homme par l’homme. Cette ligne d’action fondamentale permet de distinguer, jusqu’à nous, le marxisme de ses contrefaçons.

      (Pierre Fougeyrollas)

      #première_internationale #marx #internationalisme #parti_révolutionnaire

    • Les statuts indiquent clairement l’objectif de l’Association :

      Dans sa lutte contre le pouvoir collectif des classes possédantes, le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant lui-même en parti politique distinct, opposé à tous les anciens partis formés par les classes possédantes. Cette constitution du prolétariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et de son but suprême : l’abolition des classes.

      #parti_révolutionnaire

  • #Pesticides : parler pour ne rien dire
    https://mediapart.emsecure.net/optiext/optiextension.dll?ID=Ji6VMMqey5sG4yIUlKpBOxeKRGIg9TDHNIs3pAzjvuB

    Ecophyto n’a rien de nouveau. C’est ainsi qu’ont été baptisés les plans de réduction d’usages des pesticides depuis 2008… à l’époque sous Sarkozy. Il y a eu ensuite Écophyto 2018, Écophyto II, puis Écophyto II+. Ils n’ont jamais atteint leur objectif, qui était, à l’origine, une réduction de moitié de l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture.

    La nouveauté cette fois-ci, c’est qu’il n’y a pas d’objectifs ni d’information sur le financement. Pourquoi s’embarrasser de telles précisions, après tout ? La volonté affichée est claire : en faire le moins possible sur ce dossier. Signe qui ne trompe pas, la FNSEA, qui travaille depuis longtemps à réduire au maximum les contraintes sur les « phytos », s’est aussitôt réjouie des annonces de la première ministre.

    Tandis que l’Union européenne, elle, a fixé une feuille de route dans le cadre de son Pacte Vert, pour atteindre une baisse de 50 % des pesticides sur le continent dans les sept ans à venir, Paris s’empresse de freiner et de défendre les prétendus-intérêts des agricultrices et des agriculteurs.

    Mais ceux-ci sont les premières victimes de cette politique à courte vue.

  • Ukraine : derrière la Russie, les USA visent la Chine
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/ukraine-derriere-la-russie-les-usa-visent-la-chine_528276.ht

    Depuis le #sommet_de_Munich sur la sécurité, les États-Unis mènent campagne contre la #Chine, qu’ils accusent chaque jour de vouloir armer la Russie dans sa guerre en Ukraine. Venant de Washington l’accusation pourrait faire sourire.

    On ne peut cependant oublier que les États-Unis, qui ont fourni pour 26,4 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine en un an, à quoi s’ajoute tout ce que lui ont livré ses alliés de l’Otan, portent par là même une responsabilité écrasante dans le fait que la guerre dure et que le nombre de ses victimes ne cesse de croître.

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a été le premier à prétendre, le 18 février, que la Chine s’apprêtait à fournir des « armes létales » à la Russie. Pékin ayant démenti la chose, la vice-Présidente Kamala Harris a renchéri, affirmant que Washington était « troublé par le fait que Pékin approfondisse ses relations avec Moscou ».

    Le lendemain, l’ambassadrice américaine aux #Nations_unies s’est faite plus précise dans ses menaces : pour elle, aider militairement la Russie, c’est « franchir la ligne rouge ». Le 20, le ministre chinois des Affaires étrangères rétorqua qu’au lieu de « propager de fausses nouvelles », les États-Unis feraient mieux de « prendre de véritables mesures en faveur […] de l’avancement des pourparlers de paix ». Malgré cela, le 26 février, #Jake_Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, fit encore monter la pression en affirmant que Pékin « devra choisir s’il fournit ou pas une aide militaire » à Moscou, et que, « s’il choisit cette voie, cela aura un coût réel pour la Chine ».

    Derrière ce qui reste, pour l’instant, un bras-de-fer diplomatique, il y a toute l’arrogance de la première puissance militaire et économique mondiale, sûre de son bon droit, celui du plus fort qui entend dicter sa loi à la planète. Que l’État impérialiste le plus puissant accuse les pays qui s’opposent à lui, ou pourraient le vouloir, d’être des agresseurs ennemis de la démocratie, c’est une constante de la politique des grands États occidentaux, y compris quand, pour faire respecter leur ordre mondial, ils mettent à feu et à sang d’autres pays et leurs populations. On l’a constaté du #Vietnam à l’#Algérie, de l’#Irak à l’#Afghanistan et en tellement d’autres occasions.

    Dans le cas de la guerre qui oppose en #Ukraine la Russie au bloc de l’#Otan, il s’agit de cela aussi, mais pas seulement. Les États-Unis et leurs alliés veulent empêcher que des pays menacés par leur puissance hégémonique fassent bloc pour y résister.

    Ainsi, en représailles de ce qu’il fournit des drones de combat à la #Russie, l’#Iran vient de voir s’abattre des sanctions américaines sur ses entreprises qui fabriquent et acheminent ces armes : leurs avoirs et biens situés aux États-Unis sont gelés.

    S’agissant de la Chine, qui subit déjà certains embargos sur des productions ou fournitures que l’Occident considère comme stratégiques, les menaces de Washington sont d’un autre niveau. Dans la perspective d’une guerre plus large que celle d’Ukraine, une guerre de « haute intensité » dont les dirigeants politiques et militaires occidentaux parlent ouvertement, c’est la Chine qui devient leur cible principale.

    Pour eux, il s’agit de préparer les peuples à cette nouvelle guerre en leur désignant par avance l’ennemi à combattre. Ainsi, parmi d’autres de son acabit, le #général_Minihan, chef des forces aériennes aux #États-Unis, a déclaré dans une note interne, confirmée ensuite par le Pentagone : « J’espère me tromper. Mais mon instinct me dit que nous combattrons en 2025. » Et cela vise la Chine.

    Si les travailleurs veulent vivre en paix, ils doivent d’abord refuser toute solidarité avec de tels fauteurs de guerre. Mais ils doivent aussi se préparer à transformer cette guerre menée contre les peuples en une guerre sociale, une guerre de classe contre le système capitaliste. Car il faut renverser ce système qui « porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », comme disait Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale.

    #capitalisme #ONU #impérialisme

  • Afrique : pillée par TotalEnergies
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/afrique-pillee-par-totalenergies_528273.html

    La Tanzanie a donné son accord, mardi 21 février, à la construction de l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (Eacop). Outre les ravages environnementaux à prévoir, cet énorme projet pétrolier est dénoncé depuis des années par les populations locales et les ONG.

    Le projet est en effet synonyme de #confiscation de terres et du délogement de dizaines de milliers de paysans. Mais les profits escomptés par les actionnaires pèsent plus lourd, particulièrement ceux de Total qui détient 62 % des parts.

    L’#Eacop doit relier sur 1 443 kilomètres les champs de pétrole du lac Albert en Ouganda au port de Tanga en #Tanzanie, sur l’océan Indien. Il a la particularité d’être chauffé à 50 degrés sur tout son trajet, du fait de la forte viscosité du pétrole brut ougandais. De plus, d’après un rapport publié en octobre 2022 par les associations Les amis de la Terre et Survie, environ 118 000 personnes parmi les paysans des régions où sera extrait puis acheminé le pétrole, seront chassées de leurs terres. Les multiples témoignages relayés par les médias depuis des années font état d’intimidations et de menaces, émanant des forces de sécurité de TotalEnergies et des forces armées ougandaises et tanzaniennes. Plusieurs leaders de communautés et des membres d’ONG locales ont été arrêtés et doivent aujourd’hui se cacher du fait de leur opposition au projet.

    La #multinationale_pétrolière nie bien entendu tout cela. Elle parle sur son site d’« attention forte au respect des droits des communautés » et explique que toutes les familles ont droit à une compensation financière. Dans les faits, de nombreux paysans chassés il y a plusieurs années disent n’avoir toujours rien perçu. Et même si ce devait être le cas, les sommes resteraient dérisoires face à la perte de leurs terres nourricières et du fait de l’#inflation.

    L’#oléoduc menace aussi le plus grand bassin d’eau douce d’Afrique, le bassin du #lac_Victoria, dont plus de 40 millions de personnes dépendent. Les militants des #ONG locales redoutent les fuites de pétrole, en se basant sur l’exemple catastrophique du #Nigeria.

    Le #pillage impérialiste, qui est au cœur de toute l’histoire de #TotalEnergies et de son ancêtre Elf, se poursuit, avec le soutien indéfectible de l’État français. Macron s’en défend depuis des années, et vient de réaffirmer le 27 février qu’il « n’y a plus de politique africaine de la France ». Dans les faits, il cherche juste à lui donner une forme plus discrète. L’Élysée a ainsi dû reconnaître que le président avait écrit en mai 2021 une lettre au président ougandais #Museveni, dans laquelle il affirme souhaiter une accélération du chantier Eacop. Face à la #loi_du_profit, le sort de la planète et des êtres humains compte pour rien.

    #impérialisme

  • Mars-avril 1963 : les mineurs en grève résistent à la réquisition
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/mars-avril-1963-les-mineurs-en-greve-resistent-la-requisitio #archiveLO

    Pendant plus d’un mois, du 1er mars au 5 avril 1963, les #mineurs en #grève affrontèrent le pouvoir de #De Gaulle, ignorant notamment son ordre de réquisition. Alors que syndicats et partis de gauche le présentaient comme un pouvoir fort face auquel on ne pouvait rien faire, le mouvement des mineurs démontra qu’il ne l’était que tant que personne ne se dressait contre lui.

    Au début de l’année 1963, les #bassins_houillers avaient été touchés par des grèves. Les mineurs réclamaient des augmentations de salaire, mais étaient également inquiets de la politique des Houillères, alors nationalisées. Le #gouvernement_Pompidou commençait à fermer des puits. Mais, pour la #CGT, il n’était pas question d’affronter de front ce gouvernement. Elle préconisait la « grève des bras croisés », consistant à travailler au ralenti.

    Lorsque des négociations salariales s’ouvrirent le 15 février 1963, la CGT revendiquait 11 % d’#augmentation, justifiant ce chiffre par le retard des #salaires dans les #mines sur ceux du secteur privé. Cette manière de poser le problème excluait d’emblée la possibilité que la revendication puisse être reprise par l’ensemble de la classe ouvrière. Les Houillères et le gouvernement ne voulant céder que 5,77 % d’augmentation, la CGT se contenta d’appeler à une journée de grève le 1er mars, suivie de grèves du rendement. C’est alors que le gouvernement annonça qu’il réquisitionnerait les mineurs.

    La grève du 1er mars fut un succès qui dépassa largement les attentes de la CGT. Presque totale dans les puits du Nord, du Pas-de-Calais et de Lorraine, des mineurs de fond aux ingénieurs, elle fut aussi suivie dans les mines de fer, de #potasse, de #bauxite et d’#uranium. De Gaulle signa alors un décret de réquisition qui précisait : « Les agents intéressés devront se mettre sans délai à la disposition des établissements désignés pour assurer le service qui leur sera demandé. » Ce décret, pris en application d’une loi de juillet 1938 concernant « l’organisation générale de la nation en temps de guerre », était une atteinte sans précédent au droit de grève, visant non seulement les mineurs mais l’ensemble de la classe ouvrière. Tout mouvement de protestation pouvait désormais être interdit.

    Face à cette attaque, la CGT se limita à appeler à une #grève_générale de 15 minutes dans tout le pays, qui fut largement suivie. Surtout, les mineurs refusèrent de descendre. La réquisition fut effective le 1er mars pour les cokeries et le 4 mars pour les mineurs du Nord, du Pas-de-Calais et de Lorraine. La CGT appela à faire la « #grève_des_bras_croisés » dans les cokeries. Mais, dès le 2 mars, la grève fut totale dans le #Nord et le #Pas-de-Calais. Elle fut suivie à 95 % en Lorraine. Les mines de l’Hérault, de l’Aveyron, des Cévennes se mirent également en grève. Les mineurs traitaient le décret de De Gaulle comme un vulgaire chiffon de papier.

    Le 4 mars, les #CRS arrivèrent autour des puits de mine. Un correspondant du journal L’Humanité décrit ainsi ce qui se passa à Forbach comme dans tous les bassins houillers : « Des véhicules chargés de CRS stationnent le long de la route nationale et des gendarmes mobiles patrouillent sur le carreau des mines. » Mais cette tentative d’intimidation policière resta sans effet. Dès lors, les mineurs allaient résister pendant cinq semaines à un gouvernement qui, n’ayant pu les forcer à travailler, cherchait en vain à les affamer. Des cortèges de grévistes applaudis par la population n’allaient cesser de parcourir la région, fanfares ouvrières en tête, en scandant : « Pas de sous, pas de charbon ».

    La résistance acharnée des mineurs face au coup de force de De Gaulle posait clairement le problème de l’extension de la grève, d’autant plus que les mineurs jouissaient d’un large soutien dans le pays et que le mouvement était susceptible d’ouvrir une crise politique. Mais la direction de la CGT, alors fermement tenue par le PCF, se garda bien de s’engager dans cette voie. Tout en organisant des actions de solidarité avec les mineurs en grève, elle n’appela à aucun moment le reste de la classe ouvrière à les rejoindre dans un mouvement d’ensemble contre le pouvoir gaulliste et le patronat.

    Il y eut ainsi des appels à des grèves de solidarité chez les électriciens, les gaziers, à la SNCF ou à la Poste. Il s’agissait de débrayages de quelques heures, parfois d’une journée entière, auxquels les travailleurs répondirent présents. La solidarité financière fut aussi organisée, sur le thème : « Les mineurs comptent sur les milliards de la solidarité ». La CGT appela au versement d’une journée de salaire pour les mineurs. Mais rien de tout cela ne pouvait suffire à faire plier le gouvernement.

    Le 27 mars, de Gaulle annonça que le gouvernement proposait 6,5 % d’augmentation au 1er avril, portés à 7,25 % en juillet et 8 % au 1er octobre. Les journées de grève n’étaient pas payées. La CGT signa l’accord et appela à la reprise, mais une vague de colère s’exprima parmi les grévistes. Ceux-ci huèrent le secrétaire de la fédération CGT du sous-sol et refusèrent l’accord.

    Le premier jour, 50 % des mineurs ne reprirent pas le travail. Certains piquets tentèrent spontanément de faire continuer la grève mais, désormais sans direction et sans perspectives, les mineurs reprirent le travail la rage au ventre. Le 5 avril, la grève était terminée.

    Dans le numéro du 8 avril 1963 de leur journal Voix Ouvrière, nos camarades rapportent ainsi comment les mineurs exprimèrent leur colère : « Quelque 3 000 mineurs ont manifesté à Lens au chant de L’Internationale sous les fenêtres du siège de la CGT, afin de protester contre la trahison de leur lutte par les chefs de la classe ouvrière. D’habitude, au cours des manifestations organisées par le #PCF ou la CGT, s’il arrive que quelques manifestants entonnent l’Internationale, ils se font immédiatement traiter de provocateurs par les dirigeants “communistes” qui, eux, ne connaissent qu’un seul chant, La Marseillaise, un seul drapeau, celui de la bourgeoisie. Seulement, quand les travailleurs entrent sérieusement en lutte, ils retrouvent le vieux chant et le drapeau rouge du #prolétariat. Ils trouvent également face à eux les flics et les CRS tricolores, et leurs propres “dirigeants” qui le sont aussi pour saboter leur lutte. »

    Cette grève avait marqué un retour de la classe ouvrière sur la scène. Elle montrait à toute une génération que #de_Gaulle n’était pas le « pouvoir fort » que décrivaient à l’envi les dirigeants syndicaux. Des travailleurs massivement en lutte peuvent mettre un gouvernement bourgeois en échec, cependant pour vaincre, ils ne doivent pas se fier à la direction syndicale, mais se donner les moyens de diriger eux-mêmes leur mouvement. Cette leçon de #1963 est toujours d’actualité.

    #répression #éphéméride

  • La réutilisation des eaux usées, le vrai-faux miracle anti-sécheresse
    https://www.liberation.fr/environnement/la-reutilisation-des-eaux-usees-le-vrai-faux-miracle-anti-secheresse-2023

    L’exécutif y voit un levier pour « trouver des sources alternatives d’eau ». Car aujourd’hui, « on se prive de millions de mètres cubes : [sur] 30 000 stations d’assainissement, seulement 77 permettent d’assainir les eaux usées pour les réutiliser », se désole Christophe Béchu. En France, moins de 1% des eaux usées traitées sont réutilisées, contre 8% en Italie, 14% en Espagne et 85% en Israël. L’Australie, la Californie ou le Texas y ont aussi beaucoup recours, y compris pour la lutte anti-incendies. Et la Namibie et Singapour s’en servent pour produire de l’eau potable. « Les technologies sont matures, on les connaît bien, donc nous pouvons aisément monter à 10% de réutilisation en France d’ici à 2027, soit 500 millions de m³, c’est-à-dire environ 15% des besoins d’irrigation du monde agricole », assure Maximilien Pellegrini, directeur général délégué du groupe Suez et président de la Fédération des entreprises de l’eau. Selon lui, la principale barrière n’est pas sanitaire : « Les Français mangent depuis des décennies des tomates espagnoles irriguées avec de l’eau réutilisée, ça ne pose pas de problème. » Elle n’est pas non plus économique, même si « le traitement additionnel a un coût, qui varie en fonction des technologies utilisées et de la qualité de l’eau voulue ». Elle est plutôt administrative et réglementaire : « Il faut dix ans pour faire démarrer un projet. »

    [...] Alors, a-t-on trouvé le remède miracle à la sécheresse ? Pas si vite. Personne ne le prétend, pas même ses plus fervents partisans. L’idée peut être judicieuse, mais dans certaines situations seulement, au cas par cas et utilisée à bon escient. « Ce n’est pas une solution magique, ça ne génère pas une ressource nouvelle, insiste Régis Taisne, chef du département cycle de l’eau de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies. C’est de l’eau que l’on va utiliser d’une certaine manière plutôt qu’une autre et ça n’est pertinent que si cela ne prive pas trop le milieu aquatique. » Ainsi, utilisée massivement en amont d’une rivière, par exemple pour l’irrigation de cultures gourmandes en eau, la Reut [réutilisation des eaux usées traitées] peut dépouiller celle-ci du précieux liquide et perturber son fonctionnement écologique mais aussi l’approvisionnement des populations résidant en aval. « Les rejets de la station d’épuration d’Achères, la plus grosse d’Europe située à l’ouest de Paris, c’est la moitié du débit de la Seine en été, illustre Régis Taisne. Si on la prive de ça, à Rouen ou même au Havre, il y aura des soucis. » Pour lui, la pratique pose moins de problèmes sur les côtes, là où les rejets des stations d’épuration finissent dans la mer et où l’eau réutilisée « manquera donc moins au milieu », même si les activités littorales ont aussi besoin d’une certaine quantité d’eau douce, par exemple pour la conchyliculture.

    [...] « Je ne tire pas un trait sur la Reut, mais il faut raisonner au cas par cas, garder en tête qu’un cours d’#eau n’est pas un autre, être extrêmement humbles et nous interroger sur les usages de cette eau, s’ils sont vraiment nécessaires », insiste-t-elle [l’hydrobiologiste Marie Mézière-Fortin]. Cette dernière ne pense pas non plus qu’il faille suivre les exemples italien, espagnol et israélien : « Ils ont utilisé toutes les techniques visant à stocker de l’eau et à l’empêcher d’être sur les territoires. Résultat, ils sont touchés par des #sécheresses monumentales, ils ont gagné vingt ans dans leur “combat” contre la sécheresse mais vont finir par le perdre. » Pour la spécialiste, tout miser sur la #Reut serait donc « de la mal-adaptation suicidaire ».

    La voie à suivre, dit-elle, « c’est une somme de petites choses qui supposent de changer de modèle agricole et d’aménagement du territoire, au-delà d’une seule solution “miracle”. Il n’y a jamais de solution unique. Et chacun peut agir à son niveau ». D’abord, pour économiser l’eau.

    • Quant au #dessalement de l’eau de mer :
      Les encombrants rejets du dessalement
      https://www.pourlascience.fr/sd/environnement/les-encombrants-rejets-du-dessalement-16052.php

      Ils ont ainsi estimé à 95 millions de mètres cubes par jour la quantité d’eau dessalée produite dans le monde, tandis que le volume des #saumures rejetées serait une fois et demie plus important : 142 millions de mètres cubes par jour, chiffre supérieur de 50 % aux estimations précédentes.

      [...] Qu’advient-il des saumures ? Dans la plupart des cas, elles sont rejetées directement en mer, 80 % des unités de dessalement se trouvant à moins de 10 kilomètres de la côte. Or les saumures, plus denses que l’eau de mer, appauvrissent en oxygène les eaux profondes. Cet appauvrissement en oxygène et la forte salinité nuisent aux organismes vivant sur le fond marin. De plus, les saumures contiennent des produits toxiques, utilisés notamment pour réduire les dépôts dans les dispositifs de dessalement.

  • Heineken en Éthiopie. Les vies sacrifiées des paysans expropriés
    Afrique XXI > Olivier van Beemen > 27 février 2023
    https://afriquexxi.info/Heineken-en-Ethiopie-Les-vies-sacrifiees-des-paysans-expropries

    Enquête · Il y a dix ans, un faubourg de la capitale éthiopienne a été rasé pour faire place à une nouvelle brasserie de la firme néerlandaise Heineken. Un accaparement de terres qui n’a profité à personne dans le pays. Cinq agriculteurs qui ont tout perdu racontent leur calvaire. (...)

  • Le papier toilette contient des polluants éternels toxiques
    https://reporterre.net/Le-papier-toilette-contient-des-polluants-eternels

    En France, on en trouve 1,7 nanogramme par gramme de boue d’épuration. Sachant qu’on utilise environ 10 kilogrammes de papier toilette par personne et par an, les chercheurs ont constaté que 89 % du 6:2 diPAP présent dans les boues d’épuration provenaient du papier toilette. C’est le chiffre le plus élevé de l’étude.

    (...)

    Les PFAS se retrouvent dans le papier toilette car ces derniers sont parfois ajoutés par les fabricants lors de la conversion du bois en pâte ou sont déjà présents dans le papier recyclé et transformé en rouleaux. Opter pour du papier-toilette recyclé n’est donc pas une solution.

  • 7 mars : amplifier la lutte pour faire reculer Macron et le Medef
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/7-mars-amplifier-la-lutte-pour-faire-reculer-macron-et-le-me

    3 semaines après la dernière manifestation contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, l’#intersyndicale appelle à faire du 7 mars « une journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les lieux d’études, les transports » et « à participer massivement aux manifestations »...

    C’est bien dans la rue, par les manifestations, et plus encore dans les entreprises, par la grève, que les travailleurs peuvent faire ravaler leur projet à Borne et Macron. Malgré un rejet massif parmi toutes les catégories de #travailleurs, rejet qui augmente chaque fois qu’un ministre ouvre la bouche, le #gouvernement_Borne peut trouver une majorité de parlementaires pour faire adopter sa loi. À défaut, il dispose de l’article 49-3. Même les minuscules #concessions sur les longues carrières, imposées par les députés, ont disparu du texte soumis aux sénateurs. Il n’y a rien à attendre du côté du Parlement.

    La force des travailleurs est qu’ils font fonctionner toute l’économie. S’ils se mettent massivement en #grève, ils arrêtent la machine à profits de la #bourgeoisie. Et c’est bien les capitalistes qu’il faut viser pour faire reculer #Macron, simple exécutant de leurs exigences. Roux de Bézieux, président du #Medef, l’a dit sans fard sur CNews : « Les politiques doivent prendre des décisions qui ne sont pas populaires. » Et de préciser : « Cette réforme est douloureuse mais indispensable. » Douloureuse, elle l’est pour les #salariés qui devront s’user deux ans de plus au travail ou finir leur vie active au chômage ou en invalidité ; indispensable, elle l’est pour augmenter la part de richesses qui revient aux capitalistes.

    Cette réforme n’a pas d’autres raisons d’être. Elle est d’autant plus insupportable qu’elle s’ajoute à la flambée de tous les prix. À l’angoisse de ne plus pouvoir payer les factures, se chauffer correctement, se déplacer quand on veut et même d’être obligé de se restreindre sur la nourriture, s’ajoute le cauchemar de se faire exploiter jusqu’à la tombe. Pendant ce temps, les grandes entreprises annoncent les unes après les autres des records historiques pour leurs profits. Les bénéfices en hausse pour les capitalistes, les sacrifices multiples pour les travailleurs sont les deux bouts du même bâton. Eh bien ce bâton, les travailleurs doivent le briser pour défendre leur droit à l’existence !

    Sur Cnews, #Roux_de_Bézieux s’est dit plus préoccupé des grèves pour des augmentations, en cours un peu partout dans le pays à l’occasion des négociations annuelles obligatoires sur les salaires dans les entreprises du privé, que des grèves pour les #retraites. Son inquiétude confirme qu’il faut présenter l’addition au grand patronat : cela inclut les retraites, les salaires, la précarité, l’emploi. Macron et les patrons ne céderont que si la grève part dans quelques secteurs et menace de s’étendre à toutes les entreprises.

    Contrairement à l’intersyndicale interprofessionnelle, plusieurs fédérations syndicales, à la SNCF, dans l’énergie, la chimie, les ports et docks, appellent d’ores et déjà à une grève reconductible à partir du 7 mars. Sans s’arrêter aux petits calculs des divers chefs syndicaux, tous les travailleurs conscients, dans tous les secteurs, doivent s’appuyer sur le succès prévisible de la journée du 7 mars pour convaincre leurs collègues de travail qu’il est nécessaire d’engager le combat. Il devra être placé sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes et devra s’élargir à l’ensemble de leurs revendications, à commencer par les #salaires. Il sera difficile car les capitalistes, qui s’affrontent dans une guerre économique acharnée, ne lâcheront rien facilement. Mais, s’ils la déploient sans réserve, la force collective des travailleurs est immense.

    #capitalisme #lutte_de_classe #mouvement_social #mobilisation_sociale #grève_illimitée #réforme_des_retraites #inflation #dividende #super-profits

  • Il y a 180 ans — 1843-1844, adhésion de Marx au communisme

    Avec les #Jeunes-Hégéliens, il avait cru que l’Allemagne pourrait connaître une révolution semblable à ce qu’avait été la #Révolution_française de #1789. A Paris, il voit les choses autrement, en constatant que la haute #bourgeoisie au pouvoir sous #Louis-Philippe n’a plus rien de révolutionnaire, et que l’impulsion libératrice vient désormais d’une nouvelle classe, celle des travailleurs salariés que les socialistes et les communistes appellent le #prolétariat.

    Au cours de l’année 1844, l’#Allemagne est ébranlée ou, pour le moins, secouée par le soulèvement des tisserands silésiens qui, en proie au chômage et menacés de famine, organisent de grandes grèves et s’en prennent aux patrons, à leurs biens et à leurs livres de comptes jusqu’à ce que les troupes prussiennes viennent les écraser. #Heine écrit alors son #Chant_des_tisserands à l’inspiration duquel son ami Marx a peut-être eu une part.

    Dans le Vorwärts (En avant), revue d’émigrés allemands de Paris, Marx déclare : « Qu’on se rappelle d’abord le Chant des tisserands, cet audacieux mot d’ordre de combat où de prime abord le prolétariat crie d’une manière saisissante, brutale, violente, son opposition à la société fondée sur la #propriété_privée. La révolte silésienne commence précisément au point où s’achèvent les mouvements ouvriers français et anglais, c’est-à-dire la prise de #conscience_de_classe du prolétariat. D’où le caractère supérieur de l’action menée par ces #tisserands. Non seulement, ils détruisent les machines, ces rivales des ouvriers, mais aussi les #livres_des_comptes, ces titres de propriété, et tandis que tous les autres mouvements se dirigeaient tout d’abord et exclusivement contre l’#industriel, l’ennemi visible, ce mouvement s’est dirigé en même temps contre le #banquier, l’ennemi invisible. Enfin, aucune révolte ouvrière anglaise n’avait été menée avec un tel courage, une telle maturité d’esprit et une telle persévérance. »

    Ainsi, #Marx dépasse son ancienne position de démocrate radical pour adhérer à la cause du communisme. Ce dépassement s’effectue à partir de l’idée que la bourgeoisie a cessé d’être une force révolutionnaire et qu’elle est désormais incapable d’accomplir en Allemagne les tâches démocratiques qu’elle a autrefois remplies en Angleterre et, encore plus, en France. La nouvelle force révolutionnaire, capable de libérer la société des différentes formes de l’oppression, réside maintenant dans le prolétariat, à condition que celui-ci prenne conscience de ses #intérêts_de_classe et agisse de façon organisée, comme l’ont montré les tisserands silésiens.

    Il reste que Marx n’est pas satisfait par les doctrines socialistes des #saint-simoniens et des #fouriéristes qui sont plutôt des rêves d’organisation sociale que des instruments théoriques au service du prolétariat dans sa lutte contre la bourgeoisie. Il porte un jugement plus favorable à l’égard des partisans du communisme, comme le Français Cabet et l’Allemand Weitling, mais il leur reproche de réduire le #communisme à un idéal d’égalité et de #justice_sociale et de ne pas l’intégrer au devenir historique des sociétés.

    Dans ses #Manuscrits_économico-philosophiques de #1844 auxquels Marx n’a pas donné une forme achevée et qui ne devaient être publiés qu’en 1932, on peut lire une définition du communisme, « en tant que dépassement positif de la propriété privée, donc de l’auto-aliénation humaine »...

    « Ce communisme est un #naturalisme achevé, et comme tel un humanisme ; en tant qu’#humanisme achevé il est un naturalisme ; il est la vraie solution du conflit de l’homme avec la nature, de l’homme avec l’homme, la vraie solution de la lutte entre l’existence et l’essence, entre l’objectivation et l’affirmation de soi, entre la liberté et la nécessité, entre l’individu et l’espèce. »

    L’adhésion de Marx au communisme est ici exprimée en termes philosophiques. Mais, à travers leur lyrisme, il est à la recherche d’une connaissance objective qui permettrait au #socialisme et au communisme de passer de leur stade utopique au stade scientifique.

    [source : Marx, de Pierre Fougeyrollas, épuisé et non-réédité]

    #karl_marx #révolution_sociale #révolution_prolétarienne

    • À ce moment-là (1842-1843), le prolétariat anglais s’organise dans un puissant mouvement syndical et politique que l’on nomme le #chartisme, en raison de sa charte qui revendique simultanément la journée de travail de dix heures et le suffrage universel.

      #Engels rapporte de son séjour britannique son premier livre, La situation des classes laborieuses en Angleterre, dans lequel il écrit : « Seule est vraiment respectable cette partie de la nation anglaise inconnue du continent, les ouvriers, les parias de l’Angleterre, les - pauvres, malgré toute leur grossièreté et leur absence de morale. C’est d’eux quil faut attendre le salut de l’Angleterre. »

      Ainsi la connaissance des révolutions politiques de la France et celle de la révolution industrielle de l’Angleterre ont respectivement conduit Marx et Engels à des conclusions convergentes relativement au rôle historique révolutionnaire que le prolétariat commençait alors à assumer. C’est ce qui leur est sûrement apparu durant leurs entretiens parisiens de 1844.

      [source : idem]

  • Abraham Léon - La Conception matérialiste de la question juive
    http://entremonde.net/la-conception-materialiste-de-la

    Écrit par un ancien sio­niste devenu marxiste, ce livre cons­ti­tue une contri­bu­tion majeure de la tra­di­tion révo­lu­tion­naire au débat sur le #sionisme et l’#antisémitisme. Léon y com­pare le sio­nisme aux natio­na­lis­mes euro­péens et décons­truit ses mythes fon­da­­teurs. Dans cette syn­thèse his­to­ri­que, un ensem­ble de notes écrites entre 1940 et 1944, l’auteur établit l’hypo­thèse que les Juifs for­ment un peuple-classe, cons­ti­tué suite à l’inter­dic­tion faite aux chré­tiens de pra­ti­quer l’usure au Moyen Âge. S’appuyant sur un vaste maté­riau his­to­ri­que et une démar­che maté­ria­liste, il déve­loppe les argu­ments de Marx dans La Question juive en y inté­grant ses ana­ly­ses ulté­rieu­res, notam­ment celles du Capital. Démontrant qu’une grande partie des Juifs avait déjà vécu en exil avant la des­truc­tion du temple en 70, il affirme que le peuple juif conti­nua à exis­ter non pas malgré sa dis­per­sion, mais à cause de celle-ci.

    Dès le 25 janvier dans les rayons de votre librairie rouge du coin.

    #histoire

    • À propos de La Question Juive, de Karl Marx (1843) :

      La question juive est une réponse à un ouvrage du même titre de #Bruno_Bauer qui voyait dans l’accession des #juifs aux #droits_civiques, à égalité avec les chrétiens, la solution de leur problème historique propre. Dans un style incisif, Marx dénonce les limites de l’émancipation politique lorsqu’elle ne s’accompagne pas de l’émancipation sociale. Il refuse de traiter la #question_juive en #question_religieuse particulière ; à travers elle, il dévoile les inégalités et l’oppression dont les membres de la société, dans leur majorité, sont victimes : « L’émancipation politique est la réduction de l’homme au membre de la société civile, à l’individu égoïste et indépendant, d’une part, et, de l’autre, au citoyen, à la personne morale. Ce n’est que lorsque l’homme réel, individuel aura repris en lui le citoyen abstrait et sera devenu, dans sa vie empirique, dans son travail et ses rapports individuels un être collectif... que l’#émancipation humaine sera réalisée. » Marx n’a pas encore adhéré au mouvement ouvrier, mais, dans ce texte, il évolue philosophiquement vers l’idée de la société communiste. En outre, il se détache progressivement du groupe des #Jeunes-Hégéliens. Pour réaliser ses projets journalistiques, il s’installe à Paris, avec Jenny, en octobre 1843. C’est là qu’il se lie avec #Heinrich_Heine, le plus grand écrivain allemand de l’époque, alors exilé en France, et qu’il rédige sa Critique de la #Philosophie du droit de #Hegel dans laquelle il montre que les législations ne proviennent pas du devenir de l’Esprit absolu, comme le croyait le grand philosophe, et qu’il établit qu’elles expriment les rapports existant entre les #classes_sociales et l’évolution de ces rapports à travers l’histoire. Par là, #Marx a commencé à prendre congé de la spéculation philosophique qui avait constitué la première étape de sa formation intellectuelle.

      [source : Marx, de Pierre Fougeyrollas (Que sais-je ? épuisé et jamais réédité)]

  • Toujours plus d’hommes biberonnés au capital à la direction de Radio France.

    #Emmanuel_Bon avait rejoint Radio France en tant que directeur de la distribution et des projets stratégiques ; il est aujourd’hui nommé secrétaire général, membre du comité exécutif et de direction de #Radio_France.

    50 ans, diplômé de l’IEP de Paris, de l’Essec et de l’université de Cergy Pontoise, il a au cours de carrière dirigé RTL Net et été chargé du développement et des technologies du pôle radio de M6 et de la direction des opérations et des systèmes d’information de Lagardère News…

    Source : Les Échos

    #service_public

  • Le parasitisme de la grande bourgeoisie a atteint des niveaux record dans le monde en 2022

    Nouvelle année record pour les versements de dividendes. En 2022, ils ont continué à croître fortement au niveau mondial, pour s’établir à 1.560 milliards de dollars, selon le dernier rapport publié par la société de gestion Janus Henderson […].

    La croissance des dividendes sur un an s’élève à 8,4 %. […] La quasi-totalité (88 %) des entreprises cotées prises en compte dans l’étude a augmenté ou maintenu leurs dividendes. Mais certaines beaucoup plus que les autres. A eux seuls, les producteurs de #pétrole et de #gaz et les sociétés financières expliquent la moitié de la croissance mondiale des dividendes de 2022. […]

    Douze pays ont enregistré des distributions record en dollars, dont les #Etats-Unis (574,2 milliards de dollars), le #Brésil (33,8 milliards) ou la #Chine (49,7 milliards). Les marchés émergents, l’Asie-Pacifique hors #Japon et l’#Europe ont observé une hausse des #dividendes d’environ 20 %. […]

    D’autres pays ont battu des records dans leur monnaie locale, notamment la France, où les versements « ont atteint un nouveau record de 59,8 milliards d’euros, surpassant de 4,6 % le record de 2019 », note Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France de Janus Henderson. « La #croissance du total français est notamment due aux hausses impressionnantes enregistrées par les entreprises du secteur du #luxe et de l’#automobile. »

    Les #entreprises françaises sont celles ayant le plus contribué à la croissance des dividendes européens : elles représentent près d’un tiers de l’augmentation annuelle. […]

    (Les Échos)

    #profits #classe_capitaliste #grande_bourgeoisie #capitalisme #parasitisme #actionnaires #vampires

  • Insectes, un déclin silencieux
    https://www.youtube.com/watch?v=BCYUzjLiNqE

    Les insectes sont indispensables ! De nombreuses études menées à l’échelle nationale et internationale mettent en évidence le déclin alarmant des espèces. Souvent considérés à tort comme « nuisibles », les insectes représentent plus de deux tiers des espèces vivantes, et sont essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes.

    Pour expliquer ces chutes de population, les systèmes de production agricoles actuels sont largement pointés du doigt mais s’agit-il de l’unique facteur ? Que dire de la relation qu’entretient l’humain à ces autres vivants ? Quelles pourraient être les solutions pour ralentir ou stopper ce déclin annoncé qui menace l’équilibre de la biodiversité ?

    Avec ---
    – Stéphane Foucart, journaliste sciences de l’environnement au journal Le Monde, auteur de l’ouvrage « Et le monde devint silencieux - Comment l’agrochimie a détruit les insectes » ;
    – Philippe Grandcolas, écologue, systématicien et biologiste de l’évolution, directeur de recherche du CNRS au Muséum national d’Histoire naturelle ;
    – Grégoire Loïs, ornithologue, directeur adjoint du programme Vigie Nature, Muséum national d’Histoire naturelle.

    Rencontre « Insectes, un déclin silencieux » du 21 novembre 2022 à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution.
    Dans le cadre de l’exposition « Mini-Monstres » au Jardin des Plantes.

    (pas encore vu)
    #insectes #andropocène #extinction

  • La série « Secrets de roches » sur Arte. Passionnante.
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023437/secrets-de-roches

    Nées de la fureur des volcans ou fabriquées par le vivant et considérées comme indestructibles, les roches sont le socle sur lequel la vie se construit. Elles dessinent les #paysages, façonnent les #civilisations et leurs nombreuses propriétés fascinent les #scientifiques autant que les artistes. Dans cette série sur le #monde_minéral, l’#argile, le #granite ou encore le #basalte dévoilent leurs mystères.

    L’argile

    Tendre et fragile à l’état sec, l’argile devient malléable en présence d’eau, et peut se figer de façon irréversible sous l’action du feu. En Inde, des potiers, des fabricants de briques et des biologistes – qui sondent quotidiennement les eaux du Gange – lèvent le voile sur certaines de ses particularités.

    À Poitiers, des chercheurs plongent au cœur de la matière, tandis que dans le désert namibien leurs confrères se concentrent sur les poussières d’argile. En transportant des nutriments, ces dernières contribuent à fertiliser les forêts et à nourrir certaines espèces animales, comme les termites. Enfin, aux États-Unis, des scientifiques mettent en évidence le rôle déterminant des argiles pour la survie des écosystèmes de la planète.

    Le granite

    Quasiment indestructible, le granite est considéré comme le socle du monde terrestre, l’épine dorsale sur laquelle les espèces évoluent. Aux États-Unis, des chercheurs tentent justement de comprendre comment une roche si dure peut influencer la vie végétale. De leur côté, certains animaux profitent également de ses propriétés, à l’instar des agamas rocheux du Namib, une espèce endémique de lézard.

    Dans l’Hexagone, le granite, à la source de nombreuses croyances, a changé le cours de l’histoire bretonne. La roche plutonique façonne aussi la saveur des vins alsaciens et fait rêver les grimpeurs lancés à l’assaut des aiguilles de Bavella, en Corse.


    Le #grés

    Il est une roche qui cristallise entre toutes la beauté du monde : riche des grains de #sable qui le composent, le grès, à la fois poreux et résistant, cultive des rapports presque organiques avec les animaux et les hommes. Le voyage débute sur une plage anglaise avant de se poursuivre dans les somptueux décors de l’Ouest américain, en compagnie notamment d’un biologiste marin.

    En France et en Inde, les derniers bâtisseurs extraient et taillent la pierre selon des méthodes ancestrales. En Namibie, des experts démontrent l’impact des paysages de grès sur la faune sauvage.

    Le basalte

    Provenant des entrailles de la Terre, le #basalte, jeune roche à l’échelle des temps géologiques, naît de la fureur des volcans. Il a produit des paysages emblématiques et des légendes, à l’image de la chaussée des Géants, en Irlande, qui inspire artistes, peintres et poètes.

    Cet épisode nous emmène également en France, où une équipe de chercheurs a récemment découvert que la lave basaltique pourrait être à l’origine de la vie sur Terre. En Auvergne comme sur le territoire des Indiens de la tribu des Modocs, aux États-Unis, les premiers hommes ont tissé des liens fusionnels avec ce minéral. Enfin, un spécialiste en géochimie islandais, qui travaille sur la minéralisation du CO2 atmosphérique, et un chasseur de pierres précieuses indien révèlent les trésors enfouis dans la roche noire.

    Le calcaire

    Recouvrant plus de la moitié de la surface de la Terre, le #calcaire, reconnaissable à sa blancheur prisée des grands bâtisseurs, est presque exclusivement fabriqué par le vivant. L’#étude du plancton au large des falaises d’Étretat ou de l’écosystème de la région de Douvres, en Angleterre, permet de mesurer son influence sur le monde végétal.

    Dans les sous-sols de Paris, on découvre le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la capitale. Cet épisode s’intéresse par ailleurs aux méthodes d’extraction pratiquées dans les carrières égyptiennes d’Al-Minya ou à la relation qu’entretenaient nos lointains ancêtres avec le calcaire en Namibie. Au large de la Floride, la disparition progressive du récif corallien inquiète, quant à elle, les scientifiques.

    #géologie #science #histoire #biologie #lichen

  • Bruits de bottes
    https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/occitanie/breves/bruits-de-bottes-526153.html

    Le 27 février les habitants de #Sète et de #Frontignan se sont réveillés avec une opération amphibie, le #débarquement de 700 hommes et de 140 véhicules accompagnés par la présence de deux porte-hélicoptères dans le cadre de l’#opération_Hemex-Orion, « un #entraînement_à_haute_intensité ».

    Sur le port de Frontignan, il s’agit de « créer la confusion chez l’ennemi pour qu’il ne s’attende pas à l’endroit où on va débarquer » affirme un officier, de nouveaux combats pour de faux, sont prévus à Sète jeudi 2 mars.

    L’#armée met en scène une coalition pour soutenir un Etat nommé « Arnland » contre un Etat doté de la bombe nucléaire nommé « Mercure ». Bien que #Patricia_Mirallès, secrétaire d’Etat en charge des Anciens Combattants, interrogée dans le Midi Libre, assure que cet exercice a été programmé antérieurement à la #guerre_en_Ukraine elle tient à rappeler que la France est « la première armée d’Europe » et qu’elle démontre l’ampleur de ses capacités militaires pour conclure « Nos armées doivent être prêtes ». Même si la France est un #impérialisme de seconde zone, elle entend garder ce statut et n’hésite pas à montrer les muscles pour entretenir l’illusion qu’elle a les moyens de ses ambitions.

    Toute la panoplie des #engin_de_mort sera déployée dans ce qui est le plus grand exercice jamais organisé sur le territoire français, avec de 7 à 12 000 #soldats dans la région et qui se terminera début mai L’objectif donc : se préparer à intervenir potentiellement dans un conflit comme celui qui se déroule actuellement en #Ukraine mais aussi mobiliser le « tissu civil », c’est-à-dire évaluer la capacité de la société civile à soutenir les armées en cas de conflit majeur. Cela concerne la logistique, le ravitaillement ou encore le soin des troupes mais aussi l’obtention d’information.

    Cela nous rappelle qu’en cas de conflit, ceux qui ne sont pas aux combats ne seront pas épargnés. Il faudra se plier aux besoins de l’armée et à ceux des industriels de l’armement. C’est bien ce que Macron entend quand il parle d’#économie_de_guerre, en plus des aides à fond perdu pour fabriquer des armes, il faudra marcher au pas pour l’union sacrée dont ils commencent déjà à nous rebattre les oreilles.

    Entre chair à canon et chair à profit, c’est sur les travailleurs que va retomber la catastrophe que nous préparent les exploiteurs et leurs serviteurs. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts peuvent faire taire cette escalade guerrière et les bruits de bottes qui l’accompagnent. Sans eux, il n’y a ni arme, ni armée ni profit.

    #capitalisme #barbarie

    • Exercice Hemex-Orion 2023 : la France assume la guerre de repartage
      https://agauche.org/2023/02/27/exercice-hemex-orion-2023-la-france-assume-la-guerre-de-repartage

      Cela signifie que la guerre pour le repartage de l’ordre mondial issu de la deuxième guerre mondiale est entièrement assumé par la France, comme le décrit le service communication des armées dans sa petite vidéo de présentation de l’exercice :

      « Orion consitute le premier jalon d’un nouveau cycle d’exercice triennal des armées. Le contexte international est marqué par la durcissement de la compétition entre grandes puissances, le réarmement et la déshinibition de certaines puissances régionales, la multiplication des foyers de crises et l’expansion de la menace terroriste. »
      https://www.youtube.com/watch?v=dxn2jE8W8sA


      Ce qui est clair, c’est que la France prépare activement la guerre et cela fait échos à une citation des Comités de la paix des Usines Schneider de 1952 reprise par la gazette anti-guerre Rosa dans son numéro 11 :

      " Les ouvriers pensent et disent que ce n’est pas tellement sûrs que la guerre soit une fatalité, car une fatalité qui a un plan et qui a des crédits, n’en est pas une ."

      A l’instar de la France « nation-cadre » en Roumanie, c’est-à-dire puissance dirigeante et coordonnatrice de plusieurs armées pour le compte de l’Otan, l’exercice #Hemex-Orion n’est là que pour préparer la France à manier un déploiement militaire sophistiqué par et pour l’Otan.

      Car derrière cet exercice où prennent part des soldats allemands, belges, italiens, grecs, américains, anglais, etc., la France ne vise pas directement à assurer la défense nationale, mais bien plutôt à montrer sa crédibilité envers l’Otan.

      C’est un signal envoyé aux États-Unis comme quoi la France reste dans la course pour la guerre de repartage qui s’annonce, ou plutôt qui a déjà commencé avec la guerre contre la Russie.

      C’est une preuve une fois de plus que la France n’est qu’une puissance de second ordre qui tente, tant bien que mal, de conserver sa place au soleil en tirant profit du mieux qu’elle peut de l’ordre international garanti par l’Otan depuis les années 1950. Car il faut bien comprendre que mobiliser 12 000 hommes, c’est tout à la fois rien au regard de ce qui se passe justement en Ukraine et déterminant si l’on se place sur le plan de la coalition Otan.

      Il faut donc prendre cet exercice pour ce qu’il signifie historiquement : la France est un protagoniste majeur du militarisme occidental qui se prépare à maintenir le statu quo mondial qui lui est favorable.

      Quiconque ne le conteste pas est de facto dans le camp du militarisme français.

    • https://www.youtube.com/watch?v=N22nnilcazU

      Ma question au ministre Dussopt :

      Madame la présidente,

      Il y a Uber et l’agent d’Uber.

      Et l’agent d’Uber c’est vous Monsieur le ministre Dussopt.

      A de nombreuses reprises, des chauffeurs VTC, des livreurs ont gagné aux Prud’hommes leur requalification en salarié. Face au manquement de l’Etat à contrôler les plateformes pour travail dissimulé via l’abus du statut de faux indépendant, un syndicat de chauffeur VTC, a demandé à l’inspection du travail de jouer son rôle. Face à son refus, ce syndicat a saisi le tribunal administratif et a gagné en novembre dernier. Mais hier, on découvre que le ministère du travail a fait appel de cette décision !

      Vous faites appel pour empêcher l’inspection du travail de faire respecter le code du travail ! Un ministre du travail refuse que l’inspection du travail enquête contre le travail dissimulé, et n’hésite pas à faire entrave à la justice !
      La commission d’enquête parlementaire est en train de montrer comment Monsieur Macron et Madame Borne ont aidé Uber. Et hier, M. Dussopt vous avez démontré que cette défense des intérêts d’Uber continue !
      Monsieur Dussopt, le Parlement européen s’est positionné le 2 février en faveur d’une présomption de salariat pour les travailleurs de plateformes grâce notamment à notre députée européenne Leïla Chaibi. Les députés européens macronistes l’ont voté, contre l’avis du gouvernement, qui n’a cessé d’essayer de torpiller cette directive.
      La justice reconnaît que les travailleurs des plateformes sont des salariés. Le Parlement européen le reconnaît. Les seuls qui s’y refusent, c’est le gouvernement français macroniste ! Si ces travailleurs étaient reconnus comme salariés, ce serait 1 milliard supplémentaire par an de cotisations patronales pour financer nos retraites !

      M. le ministre, quelle sera la position du gouvernement français au conseil de l’Union européenne sur la directive relative aux droits des travailleurs de plateforme ?

      Y aura-t-il, comme le permet l’article 50 alinéa 1 de la Constitution, un débat et un vote à l’Assemblée sur la position défendue par la France ?