#ku_klux_klan

  • 21 février 1965 : l’assassinat de Malcolm X
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/02/24/etats-unis-21-fevrier-1965-lassassinat-de-malcolm-x_21794.ht (#archiveLO, 24 février 2010)

    Le 21 février 1965, #Malcolm_X prenait la parole dans un meeting à New York lorsque trois #Afro-Américains tirèrent sur lui. On soupçonna les Black Muslims, l’organisation politico-religieuse dont il avait été le porte-parole le plus en vue avant sa rupture un an avant. Mais les #Musulmans_noirs n’étaient pas les seuls en conflit avec lui. Différentes branches de l’appareil d’État américain, des politiciens, le #FBI, la #CIA, des organisations d’#extrême_droite ne pouvaient que souhaiter réduire au silence la voix qui exprimait alors le plus fortement la radicalisation en cours des #Noirs_américains.

    Malcolm X, né Malcolm Little, mort ainsi assassiné à 39 ans, venait de loin. Son père avait été tué par des racistes du #Ku_Klux_Klan quand il avait cinq ans. Ce fut ensuite la maison de correction, les petits boulots, la drogue, l’alcool, le jeu, les cambriolages et la #prison. C’est là qu’il découvrit les Black Muslims, un mouvement en plein développement qui l’aida à rompre avec l’individualisme acquis dans les bas-fonds et qui, comme l’avaient fait d’autres mouvements nationalistes noirs du passé des États-Unis, allait lui faire entrevoir la possibilité d’une lutte collective pour la libération des Noirs d’Amérique.

    Malcolm devint, douze ans de suite, l’un des principaux orateurs de ce mouvement sous le nom de Malcolm X. À son nom d’esclave de Little, il préférait désormais « X », le nom inconnu de la famille africaine dont il était issu. Mais après sa rupture avec les #Black_Muslims en 1964, ses idées continuèrent d’évoluer. Prenant conscience que les idées prônées par les Muslims étaient devenues un frein à la lutte des Noirs américains, il rompit avec leur orientation religieuse pour se rapprocher d’un islam plus traditionnel, mais surtout il sépara désormais ses activités religieuses et politiques, fondant d’un côté une mosquée et de l’autre une organisation politique à caractère tiers-mondiste, l’Unité afro-américaine.

    S’opposant à la non-violence prônée par #Martin_Luther_King, Malcolm X proposait aux Noirs américains de rendre coup pour coup à la violence raciste. Cela coïncidait avec l’évolution du mouvement noir depuis 1963. De plus en plus de Noirs manifestaient leur volonté de ne plus tendre l’autre joue comme le proposait l’aile modérée animée par des congrégations religieuses chrétiennes. Par exemple, à Monroe, des militants noirs mirent sur pied des groupes de défense armés pour se protéger des Blancs racistes.

    Malcolm X avait été formé dans une #organisation_nationaliste qui affirmait à la fois que seul le Noir comptait et qu’il fallait rompre tout lien avec les Blancs. Il commença cependant à envisager non seulement de relier, dans un esprit tiers-mondiste, la lutte des Noirs américains à celle des autres peuples du monde, mais aussi de travailler avec des organisations d’extrême gauche, pourtant majoritairement blanches. À la tête d’une minuscule organisation qu’il avait du mal à faire vivre, Malcolm X allait rester, jusqu’à sa mort, le porte-voix des Noirs américains les plus combatifs, ceux qui à partir de l’été 1964 allaient se soulever dans les ghettos, affrontant, chaque été jusqu’en 1968, la police et parfois l’armée.

    L’assassinat de Malcom X ne suffit pas à stopper la radicalisation du mouvement noir. Son exemple et ses écrits inspirèrent d’abord les partisans du #Pouvoir_Noir, un groupe animé par #Stokely_Carmichael et #Rap_Brown, qui dénonçaient eux aussi le pacifisme de Martin Luther King et mettaient en avant la nécessité de la violence pour imposer les exigences du « pouvoir noir ». Malcolm X fut aussi revendiqué par le Parti des #Panthères_Noires de #Bobby_Seale, #Huey_Newton et #Eldridge_Cleaver qui, dans les années soixante-dix, franchirent une nouvelle étape en mettant sur pied leurs groupes armés destinés à protéger la population noire des ghettos des exactions de la police raciste ; un mouvement que l’État américain allait frapper avec la plus extrême violence, y compris en assassinant ses militants comme ses dirigeants.

    Malgré un #radicalisme réel, Malcolm X conserva jusqu’à la fin, à côté de préjugés religieux, des illusions sur ce que représentaient les dirigeants des pays ayant acquis récemment leur indépendance notamment en Afrique. Et aux États-Unis, il se cantonna sur le terrain de la lutte pour les #droits_démocratiques.

    Pendant vingt ans, de 1955 à 1975, la révolte des Noirs américains représenta une immense force émancipatrice. Dans le Nord des États-Unis, la majorité d’entre eux appartenaient au monde ouvrier, pourtant aucune des organisations noires importantes, aucune personnalité marquante, et Malcolm X comme les autres, ne chercha sérieusement à placer la lutte des opprimés noirs sur le terrain du prolétariat et de la lutte pour renverser le monde capitaliste.

    C’était pourtant la seule perspective qui aurait pu permettre que ce mouvement ne débouche finalement que sur l’accès aux responsabilités d’une partie de la petite et moyenne bourgeoisie noire, mais qu’il ouvre la voie à la libération de toutes les classes opprimées, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier.

    #assassinat #États-Unis #racisme #éphéméride

  • Will The Reckoning Over Racist Names Include These Prisons?

    Many prisons, especially in the South, are named after racist officials and former plantations.

    Not long after an #Alabama lawyer named #John_Darrington began buying up land in Southeast #Texas, he sent enslaved people to work the soil. They harvested cotton and sugarcane, reaping profits for their absentee owner until he sold the place in 1848.

    More than a century and a half later, men—mostly Black and brown—are still forced to work in the fields. They still harvest cotton. They still don’t get paid. And they still face punishment if they refuse to work.

    They are prisoners at the #Darrington Unit, one of Texas’s 104 prisons. And not the only one in the South named after slaveholders.

    While the killing of George Floyd has galvanized support for tearing down statues, renaming sports teams and otherwise removing markers of a (more) racist past, the renewed push for change hasn’t really touched the nation’s prison system. But some say it should. Across the country, dozens of prisons take their names from racists, Confederates, plantations, segregationists, and owners of slaves.

    “Symbols of hate encourage hate, so it has been time to remove the celebration of figures whose fame is predicated on the pain and torture of Black people,” said DeRay McKesson, a civil rights activist and podcast host.

    Some candidates for new names might be prisons on former plantations. In #Arkansas, the #Cummins Unit—now home to the state’s death chamber—was once known as the #Cummins_plantation (though it’s not clear if the namesake owned slaves). In North Carolina, Caledonia Correctional Institution is on the site of #Caledonia_Plantation, so named as a nostalgic homage to the Roman word for Scotland. Over the years, the land changed hands and eventually the state bought that and other nearby parcels.

    “But the state opted to actually keep that name in what I would say is a kind of intentional choice,” said Elijah Gaddis, an assistant professor of history at Auburn University. “It’s so damning.”

    Among several state prison systems contacted by The Marshall Project, only North Carolina’s said it’s in the early stages of historical research to see what name changes might be appropriate. Spokesman John Bull said the department is “sensitive to the cultural legacy issues sweeping the country,” but its priority now is responding to the COVID pandemic.

    Two of the most infamous and brutal plantations-turned-prisons are #Angola in #Louisiana and #Parchman in #Mississippi—but those are their colloquial names; neither prison formally bears the name of the plantation that preceded it. Officially, they’re called Louisiana State Penitentiary and the Mississippi State Penitentiary.

    In some parts of the South, many prisons are former plantations. Unlike Darrington or Cummins, the vast majority at least bothered to change the name—but that isn’t always much of an improvement.

    In Texas, for example, most of the state’s lock-ups are named after ex-prison officials and erstwhile state politicians, a group that predictably includes problematic figures. Arguably one of the worst is Thomas J. Goree, the former slave owner and Confederate captain who became one of the first superintendents of the state’s penitentiaries in the 1870s, when prison meant torture in stocks and dark cells.

    “Goree was a central figure in the convict leasing system that killed thousands of people and he presided over the formal segregation of the prison system,” said Robert Perkinson, a University of Hawaii associate professor who studies crime and punishment. “Even though he thought of himself as a kind of benevolent master, he doesn’t age well at all.”

    In his book “Texas Tough,” Perkinson describes some of the horrors of the convict leasing practices of Goree’s era. Because the plantation owners and corporations that rented prisoners did not own them, they had no incentive to keep them alive. If you killed an enslaved person, it was a financial loss; if you killed a leased convict, the state would just replace him. For decades, Texas prison laborers were routinely whipped and beaten, and the leasing system in Goree’s day sparked several scandals, including one involving torture so terrible it was known as the “Mineola Horror.” Goree defended the system: “There are, of course, many men in the penitentiary who will not be managed by kindness.” Plus, he explained, prisoners in the South needed to be treated differently because they were different from those in the north: “There, the majority of men are white.”

    The present-day Goree Unit is in Huntsville, an hour’s drive north of Houston, but his family’s former plantation in Lovelady—about 20 miles further north—has been turned into another prison: The Eastham Unit, named for the later landowners who used it for convict leasing.

    James E. #Ferguson—namesake of the notoriously violent Ferguson Unit, also near Huntsville—was a governor in the 1910s who was also an anti-Semite and at one point told the Texas Rangers he would use his pardoning power if any of them were ever charged with murder for their bloody campaigns against Mexicans, according to Monica Muñoz Martinez, historian and author of “The Injustice Never Leaves You.”

    Ferguson got forced out of office early when he was indicted and then impeached. Afterward, he was replaced by William P. Hobby, a staunch segregationist who opposed labor rights and once defended the beating of an NAACP official visiting the state to discuss anti-lynching legislation.

    #Hobby, too, has a prison named after him.

    “In public he tried to condemn lynchings, but then when you look at his role in suppressing anti-lynching organizing he was trying to suppress those efforts,” Martinez said of Hobby. “It’s horrific to name a prison after a person like him. It’s an act of intimidation and it’s a reminder that the state is proud of that racist tradition.”

    Northwest of Abilene, the Daniel Unit takes its name from #Price_Daniel, a mid-20th-century governor who opposed integration, like most Texas politicians of the era. As attorney general he fought desegregating the University of Texas Law School, and later he signed the Southern Manifesto condemning the Supreme Court’s decision in Brown v. Board of Education.

    The namesakes of the #Billy_Moore Unit and the frequently-sued Wallace Pack Unit were a pair of prison officials—a major and a warden—who died in 1981 while trying to murder a Black prisoner. According to Michael Berryhill, a Texas Southern University journalism professor who wrote a book on the case, it was such a clear case of self-defense that three Texas juries decided to let the prisoner off.

    “They should not have prisons named after them,” Berryhill said. He called it “a stain” on the Texas prison system’s reputation.

    In Alabama, the #Draper Correctional Center is named after #Hamp_Draper, a state prison director who also served as an interim leader—or “imperial representative”—in the #Ku_Klux_Klan, as former University of Alabama professor Glenn Feldman noted in his 1999 book on the state’s Klan history. The prison closed for a time in 2018 then re-opened earlier this year as a quarantine site for new intakes.

    In New York City, the scandal-prone #Rikers Island jail is one of a few that’s actually generated calls for a name change, based on the namesake family’s ties to slavery. One member of the Dutch immigrant clan, #Richard_Riker, served as a criminal court judge in the early 1800s and was known as part of the “#Kidnapping_Club” because he so often abused the Fugitive Slave Act to send free Blacks into slavery.

    To be sure, most prisons are not named for plantations, slave owners or other sundry racists and bigots—at least not directly. Most states name their prisons geographically, using cardinal directions or nearby cities.

    But some of those geographic names can be problematic. In Florida, Jackson Correctional Institution shares a name with its home county. But Jackson County is named after the nation’s seventh president, #Andrew_Jackson, who was a slave owner obsessed with removing Native people to make room for more plantations. Less than an hour to the south, #Calhoun Correctional Institution also bears the name of its county, which is in turn named after John C. Calhoun—Jackson’s rabidly pro-slavery vice president. The same is true of Georgia’s Calhoun State Prison.

    Also in #Georgia, Lee State Prison is in Lee County, which is named in honor of #Henry_Lee_III, the patriarch of a slave-owning family and the father of Robert E. Lee. A little further northeast, Lee County in South Carolina—home to violence-plagued Lee Correctional Institution—is named after the Confederate general himself.

    In #Arkansas, the namesake of #Forrest City—home to two eponymous federal prisons—is #Nathan_Bedford_Forrest, a Grand Wizard in the Ku Klux Klan who also controlled leased convicts in the entire state of Mississippi at one point.

    To many experts, the idea of changing prison names feels a bit like putting lipstick on a pig: No matter what you call it, a prison is still a prison. It still holds people who are not free. They are still disproportionately Black and brown.

    “If you are talking about the inhumanity, the daily violence these prisons perform, then who these prisons are named after is useful in understanding that,” Martinez said. “But what would it do to name it after somebody inspiring? It’s still a symbol of oppression.”

    But to Anthony Graves, a Texas man who spent 12 years on death row after he was wrongfully convicted of capital murder, the racist names are a “slap in the face of the justice system itself.” New names could be a powerful signal of new priorities.

    “At the end of the day the mentality in these prisons is still, ‘This is my plantation and you are my slaves,’” he said. “To change that we have to start somewhere and maybe if we change the name we can start to change the culture.”

    https://www.themarshallproject.org/2020/07/29/will-the-reckoning-over-racist-names-include-these-prisons

    #prisons #USA #Etats-Unis #toponymie #toponymie_politique #esclavage #Thomas_Goree #Goree #James_Ferguson #William_Hobby #John_Calhoun

  • #Ku_Klux_Klan - Une #histoire américaine. Naissance d’un empire invisible (1/2)

    L’histoire méconnue du plus ancien groupe terroriste et raciste des États-Unis.

    Le Ku Klux Klan, société secrète née en 1865, a traversé les décennies et a toujours su renaître de ses cendres. Son histoire a défrayé la chronique. 150 ans de haine, de racisme et d’horreur. 150 ans d’exclusion, de violence et de fureur.

    Pour retracer en détail les quatre vies successives du Ku Klux Klan, David Korn-Brzoza a rassemblé un impressionnant fonds d’archives, alimenté en partie par celles du mouvement lui-même, et rencontré une dizaine d’interlocuteurs : un membre repenti de l’organisation, des vétérans de la lutte pour les droits civiques, le juge pugnace qui, quatorze ans après l’attentat de Birmingham, a poursuivi et condamné ses auteurs, ainsi que différents chercheurs et analystes. En montrant ainsi combien le mouvement et ses crimes incarnent une histoire et des valeurs collectives, il jette une lumière crue sur cette part d’ombre que l’Amérique blanche peine encore à reconnaître.

    https://boutique.arte.tv/detail/ku-klux-klan-une-histoire-americaine

    #film #documentaire #film_documentaire
    #USA #Etats-Unis #KKK #plantation #esclavage #afro-américains #citoyenneté #Pulaski #société_secrète #violence #White_League #meurtres #lynchages #coups_de_fouet #terrorisme #intimidation #soumission #Nathan_Bedford_Forrest #politicide #assassinats #droits_civiques #Ku-Klux_Bill #loi_martiale #ségrégation #domination_raciale #milices_armées #ordre_social #The_birth_of_a_nation (#Griffith) #William_Joseph_Simmons #Woodrow_Wilson #business #Hiram_Wesley_Evans #Harry_Truman #Truman #Immigration_bill (1924) #The_Fiery_Cross #The_Search_Light #mouvement_social #David_Stephenson #Madge_Oberholtzer #Edward_Young_Clark #Bund #racisme #Stone_Mountain #Samuel_Green #suprématie_blanche #cérémonie_de_naturalisation #superman #Stetson_Kennedy #organisation_subversive #Afro-descendants

  • #Princeton to remove #Woodrow_Wilson's name from school, citing his ’racist thinking and policies’

    “Trustees concluded that Woodrow Wilson’s racist thinking and policies make him an inappropriate namesake” for the School of Public and International Affairs, the Princeton president said.
    https://media1.s-nbcnews.com/j/newscms/2020_26/3393125/200627-woodrow-wilson-princeton-al-1244_ffafbd36f937e1aae675e2d425

    Princeton University’s board has voted to remove the name of former U.S. President Woodrow Wilson from the university’s prestigious School of Public and International Affairs due to his “racist thinking and policies.”

    Friday’s statement by the board of trustees was shared with the Princeton community by Princeton President Christopher L. Eisgruber.

    “On my recommendation, the board voted to change the names of both the School of Public and International Affairs and Wilson College,” Eisgruber wrote. “As you will see from the board’s statement, the trustees concluded that Woodrow Wilson’s racist thinking and policies make him an inappropriate namesake for a school or college whose scholars, students, and alumni must stand firmly against racism in all its forms.”

    The board had previously considered removing Wilson’s name in 2016 after a group of student activists occupied the university president’s office months earlier, Eisgruber noted.

    But a review committee chose to keep the name, recommending instead a “number of reforms to make this University more inclusive and more honest about its history,” the president said in his email Saturday.

    The decision to reconsider came in the wake of deaths of George Floyd, Breonna Taylor, Ahmaud Arbery and Rayshard Brooks, which have sparked nationwide protests.

    What was Wilson College will now be called First College, while the public affairs school will be known as The Princeton School of Public and International Affairs.

    “Wilson’s racism was significant and consequential even by the standards of his own time. He segregated the federal civil service after it had been racially integrated for decades, thereby taking America backward in its pursuit of justice. He not only acquiesced in but added to the persistent practice of racism in this country, a practice that continues to do harm today,” the president wrote.

    The university had already planned to close Wilson College and retire the name as it builds two new residential colleges but decided the course of action would be to accelerate the retirement of the name.

    Presidential historian Michael Beschloss wrote on Twitter that “Princeton is doing the right thing by firmly separating itself from the Woodrow Wilson legacy.”

    In a second tweet, he posted a screenshot of a quote from the racist film, “#Birth_of_a_Nation,” in which #Wilson praised the Ku Klux Klan.


    https://twitter.com/BeschlossDC/status/1276931208778260481?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Sam Wang, a professor of neuroscience at the university, also praised the decision as did several students.

    “He was a consequential figure in our nation’s history and in building Princeton University. But his racism, unacceptable even during his lifetime, was too much,” Wang tweeted.

    Chaya Crowder, a doctoral candidate at the university, wrote on Twitter that the renaming is “a product of years of dedicated organizing by students activists.”

    “It took too long and is absolutely the [bare] minimum, but the removal of the woodrow wilson name is a direct result of the work of the BJL,” student Josiah Gouker posted, referring to the student activist organization the Black Justice League.

    “We need to continue that work,” Gouker tweeted.

    https://www.nbcnews.com/news/us-news/princeton-remove-woodrow-wilson-s-name-school-citing-his-racist-n1232340?ci
    #toponymie_politique #toponymie #USA #Etats-Unis #racisme #KKK #Ku_Klux_Klan

  • White nationalists are openly operating on Facebook. The company won’t act
    https://www.theguardian.com/technology/2019/nov/21/facebook-white-nationalists-ban-vdare-red-ice

    Guardian analysis finds VDare and Red Ice TV among several outlets that are still on the platform despite Facebook’s promised ban White supremacist racist organization Ku Klux Klan (KKK) members are seen during a rally in Madison, Indiana, United States on August 31, 2019. On 7 November, Lana Lokteff, an American white nationalist, introduced a “thought criminal and political prisoner and friend” as a featured guest on her internet talk show, Red Ice TV. For about 90 minutes, Lokteff and (...)

    #FaceApp #manipulation #censure #discrimination #modération

    https://i.guim.co.uk/img/media/139251eb4de4f3adfa86f0602468d3e294971d1f/0_231_4556_2735/master/4556.jpg

  • Children were told to ‘build the wall’ at White House Halloween party
    https://news.yahoo.com/children-were-told-to-build-the-wall-at-white-house-halloween-party-1530

    “Horrified. We were horrified,” said a person who was there and requested anonymity to avoid professional retaliation.

    The Eisenhower Executive Office Building stands across from the White House and houses a large portion of the West Wing support staff and is home to the vice president’s ceremonial office. The “Build the Wall” mural was on the first floor, outside the speechwriter’s office and next to the office of digital strategy and featured red paper bricks, each bearing the name of a child.

    Large letters on the display spelled out “Build the Wall.” Kids dressed as superheroes and ninjas were given brick-colored paper cards and told to write their name with a marker and tape them to the wall. Alongside the paper wall were signs including one that read “America First,” a slogan often used by President Trump that had been criticized because it was previously employed by the #Ku_Klux_Klan.

    #etats-unis #enfants #extreme_droite #mur #air_du_temps

  • Birth of a Nation
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/171-killing-2360/public-domain-day/article/birth-of-a-nation

    David Wark Griffith, 1915, US, 35mm, SANS DIAL ST ANG, 193’

    Griffith, homme du Sud avec une vision idoine de l’Histoire, signe ici un film d’exploitation, roublard, d’après le roman de Thomas Dixon Jr, qui finance en partie le film ! Pari réussi, puisqu’à la diffusion de « Naissance d’une Nation », le Klu Klux Klan moribond de l’époque renaît de ses cendres, et une partie du public noir, émue et dégoutée, provoquera des attentats contre des salles. Sebastien Demeffe et Guillaume Maupin avaient concocté une bande son à ce film pour le Nova en 2016, à partir de leur collection de vinyls et de quelques autres documents. Entre temps, Griezmann et son « blackface », mais aussi les Zwarte Piet, font polémique, et Trump a vraiment été élu (avec des collaborateurs et des arguments proches des (...)

    • Escuse moi @bce_106_6 je t’ai pas cité comme source. C’est assez interessant, surtout la partie sur le type de contrat qu’a signé Stormy Daniels et dont il faut se méfié.
      Je trouve regrettable qu’a la fin il n’appel que les mâles pas dominants à s’occuper du cas de Trump. Il prend la peine de parler des femmes dominantes mais quant il s’agit de lutter il n’en fait plus qu’une affaire de mâles alphas VS mâles pas alphas alors que c’est quant même les femmes (et en particulier ici Stormy Daniels ), qui depuis le début de son mandat, luttent le plus contre Trump - et se font confisquer leurs actions ( cf par exemple ; https://seenthis.net/messages/562751 ).

    • Retranscription de Les temps qui sont les nôtres : Trump ou la star du porno ? Merci à Catherine Cappuyns et Pascale Duclaud !
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/03/29/les-temps-qui-sont-les-notres-trump-ou-la-star-du-porno-le-26-mars-2018-retranscription/#more-103442
      . . . . . . . je vais vous parler cette fois-ci de ce qui s’est passé hier soir aux États-Unis : l’émission ‘60 Minutes’ où était interviewée la star du porno, Stormy Daniels (de son nom de naissance : Stéphanie Gregory, et au point de vue, je dirais, des autorités : Stéphanie Clifford, du nom de son premier époux).

      Pourquoi était-elle interviewée ? En raison des différends entre elle et le Président Trump depuis un certain temps. Elle a été payée 130.000 dollars, pas par #Trump directement mais par l’avocat de Trump, pour ne pas parler de la relation sexuelle qu’ils ont eue (si j’ai bon souvenir c’est en 2006), et du procès qui lui est intenté pour ce qui apparaît un non-respect de son #NDA – « Non Disclosure Agreement » (je ne sais pas comment on appelle ça en français, un « accord de ne pas en parler »). Ça devient de plus en plus courant dans les entreprises : vous devez jurer sur la tête de votre grand-mère et de vos enfants de ne jamais parler de ce qui s’est passé là où vous étiez. Je ne sais pas si c’est un statut véritablement légal mais comme vous le savez sans doute, ce qui se passe maintenant dans le milieu des affaires, le plus souvent, n’a pas de statut légal véritable et c’est pour ça qu’il vous reste toujours la possibilité de vous tourner vers les #tribunaux, comme le fait Madame Clifford en ce moment : on lui a imposé un #arbitrage_privé sur l’accord qu’elle a passé en échange des 130.000 dollars et son avocat lui a dit qu’il fallait dire que tout ça n’était pas légal.

      Vous vous souvenez des aventures de l’État français avec Monsieur #Tapie ? Où l’État français était passé avec Monsieur Tapie, dans un accord, par un arbitrage, ce qui est quand même assez sinistre de voir qu’alors que l’État dispose quand même de l’exercice de la justice – ça fait partie d’un des trois piliers du fonctionnement de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire – que l’État accepte aussi de se tourner vers des individus privés qui pourraient décider de la justesse, de la justice, dans une affaire. Et l’illustration dans le cas de Monsieur Tapie, bien entendu a été remarquable : non, l’État, s’il vous plaît, abstenez-vous – au moins vous ! – de faire ce genre de choses. Bien entendu, un des arbitres était de mèche avec Monsieur X et toute l’affaire s’est écroulée.

      D’où est-ce que ça nous vient ça ? Ça nous vient de la #lex_mercatoria. C’est le droit marchand, qui avait souvent lieu entre les marchands qui n’appartenaient pas à de mêmes pays et on se mettait d’accord de se tourner vers des arbitres, des arbitres privés. Alors, avertissement à vous tous : n’acceptez jamais un contrat où on vous dit que le règlement éventuel du conflit passera par un arbitrage privé : ce sont des gens qui sont de mèche avec ceux qui vous font signer le contrat. N’acceptez jamais ça ! Ce sont des gens qui… (il y a des statistiques qui ont été faites par des sociologues et autres) qui donnent raison dans 95% des cas à celui qui vous a fait signer le contrat et donc c’est de l’escroquerie pure et simple. Non, non : il existe des #lois dans nos pays et elles continuent de fonctionner et donc il faut se tourner vers elles – tant que ce système-là n’est toujours pas entièrement vendu d’ailleurs aux marchands, qui disposent déjà du système d’arbitrage !

      Alors, qu’est-ce qui s’était passé ? Donc, effectivement Monsieur Trump a eu un « one night stand » : ils ont dormi une fois ensemble, Madame Clifford et lui. Ça n’a eu lieu qu’une fois apparemment, en 2006, et les circonstances méritent d’être racontées parce qu’elles sont importantes pour la conclusion de ce que je vais dire : Monsieur Trump et Madame Clifford se sont trouvés dans une chambre dans un des golfs qui lui appartient et une fois la porte fermée, il lui a montré la couverture d’un magazine où il y avait une photo de lui et il a dit : « Est-ce que ce n’est pas formidable ? » et elle lui a dit : « Pour avoir dit ça, vous méritez une bonne fessée. Baissez votre pantalon ». Et prenant le magazine pour le fesser, elle l’a fessé avec le magazine ; lui, ayant aimablement accepté de baisser son pantalon.

      Alors, pourquoi est-ce que tout se tourne maintenant vers la télévision, vers l’opinion publique, comme étant un moyen de trancher ? Parce qu’elle explique que tous les accords dans lesquels elle a accepté de signer, ça a été sous la menace. Ça a été dans un climat d’intimidation, et elle a raconté pour la première fois hier – c’est un élément dont le public ne disposait pas – qu’en 2011, en se rendant à un club de fitness avec sa toute petite gamine, au moment où elle sort de sa voiture sur le parking, il y a un gars qui l’attend et qui lui dit comme dans la tradition des #gangsters, qui lui dit en regardant la gamine : « Cette petite fille n’aimerait pas qu’il arrive quelque chose de pas sympathique à sa maman ! ». Et l’avocat actuel de Madame Clifford dit que l’accord – elle a reçu 130.000 dollars pour ne rien dire – et qui la menace par arbitrage privé un million de dollars chaque fois qu’elle ouvre la bouche, il a affirmé hier : « Tout cela n’est pas très différent finalement de la menace sur le parking. Si on vous dit : « Chaque fois que vous ouvrez la bouche pour dire quelque chose à mon sujet, vous devrez payer un million de dollars », dit-il « ce sont des méthodes de gangsters et c’est de l’intimidation du même ordre. »

      J’en sais quelque chose : je me suis retrouvé dans une affaire – vous avez peut-être entendu parler de ça – où on m’a traité de la pire des manières et en me disant : « Si vous bronchez, ça va vous coûter très très cher. » Et dans ce cas-là, chers amis, faites comme Madame Clifford, faites comme moi : expliquez à ces gens-là que oui ! souvent le vrai monde c’est effectivement le monde des gangsters, que les gangsters l’emportent souvent mais rappelez à la personne qui vous dit ça, dites-lui la chose suivante : « Même Al Capone a fini en prison ». Parce que nous avons heureusement encore – et ça c’est la #solidarité – la solidarité entre les êtres humains qui fait que nous avons encore des systèmes qui permettent à celui qui apparaît en position de faiblesse de se défendre.

      Alors, ce qu’on apprend là de Monsieur Trump, ce n’est pas nouveau si vous regardez un petit peu ce que des biographes ont déjà écrit à son sujet. C’est un monsieur qui est… je dirais, il est né #voyou et il a été voyou toutes les années qui se sont écoulées depuis sa naissance jusque maintenant. Comment est-ce qu’on devient voyou comme ça ? Eh bien, avec un père comme le sien : membre du #Ku_Klux_Klan et qui répète à son gosse d’ être un #tueur  : on s’en sort dans la vie en étant un tueur. Manque de pot pour ce Monsieur #Fred_Trump (il s’est trouvé dans pas mal d’ennuis du point de vue légal), un jour son fils devient vraiment un voyou et il est obligé de l’envoyer dans une espèce de maison de correction de type militaire. L’affaire officielle, c’est qu’il serait allé acheter avec un copain des couteaux à cran d’arrêt en ville. En ville, où il disparaissait souvent. Mais le biographe en question écrit : « La maison de correction, c’était peut-être un peu fort pour un couteau à cran d’arrêt. Il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas ». Alors, voilà : il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas.

      Et à partir de là, ce Monsieur s’est toujours conduit de la même manière, si vous regardez un petit peu ses affaires. Si vous regardez #Trump_University , « l’université Trump », c’est une escroquerie en grand, où simplement des bonimenteurs poussaient les gens à s’endetter pour suivre des pseudo-cours qui en fait étaient des trucs recopiés de bouquins écrits par d’autres que Trump, et des choses assez expédiées. Plusieurs milliers de dollars pour trois jours de cours, un montant – si j’ai bon souvenir – de trente neuf mille dollars pour un cours approfondi et des choses de cet ordre-là, et qui s’adressent bien entendu aux gens qui n’ont que les billets de loterie pour sortir de leur condition. « C’est peut-être ma dernière chance », « Ça vaut peut-être la mise », et ainsi de suite. Et cet argent est entièrement pompé. Trump avait dit qu’il allait donner cet argent-là à des bonnes œuvres et ça s’est retrouvé, vous allez voir, c’est dans les « records », dans les attendus : « Les sommes sont difficiles à tracer » (rires). Pas les bonus bien sûr qui lui ont été donnés ! Et quand on regarde ses affaires, ses affaires immobilières, eh bien en général ce sont des catastrophes. Il commence par… en fait ce sont des pyramides. Il s’attribue à lui des bonus énormes sur le premier argent qui rentre et puis après si ça marche ou si ça ne marche pas, ça c’est une question liée au hasard.

      Alors, pourquoi ça a marché pour lui ? Pourquoi est-ce qu’il se retrouve quand même président des États Unis ? Eh bien c’est parce que voilà : j’ai mis l’autre jour, sans commentaire, un petit truc que j’ai trouvé sur Wikipedia : sur le mâle dominant chez les chimpanzés. Si vous avez lu ça, eh bien vous avez vu cette description du comportement de Monsieur Trump. Je n’ai pas mis la dernière phrase parce que je me suis dit que ça pourrait apparaître comme une incitation au meurtre (rires). J’ai mis simplement une des phrases qui disait : « Quand le mâle dominant exagère, les autres se liguent contre lui et lui font passer un mauvais quart d’heure ». Et la phrase que je n’ai pas mise est : « Parfois il se fait même tuer ».

      C’est comme ça que ça marche. C’est comme ça que ça marche dans certains cas : c’est que ce comportement de mâle dominant – qui, chez nous, est plus ou moins caché par les #institutions, plus ou moins caché par le fait que les gens [aillent] à l’ #école, par le fait que les gens raisonnent et ne réagissent pas purement « à l’instinct » comme on dit (ce que le corps nous dicte dans l’instant immédiat), font des plans à long terme, essayent de s’en tenir à des principes, à prendre de bonnes résolutions et à essayer de – voilà – de s’en tenir à leurs bonnes résolutions, etc. mais il y a aussi l’aspect purement voyou, c’est-à-dire King Kong (rires) : le mâle dominant de la bande de chimpanzés ou de gorilles : ça aussi ça existe.

      Et malheureusement… malheureusement si nous avons permis dans nos institutions – qu’est l’ #État en particulier – que ce comportement soit plus ou moins mis entre parenthèses dans les entreprises – moi j’ai travaillé dans des #entreprises qui étaient des bonnes entreprises, et dans de mauvaises, mais même dans les bonnes, c’est toujours le modèle King Kong qui décide ! C’est toujours un #mâle_dominant qui se trouve au sommet ! Ou alors une #femelle_dominante, ça arrive aussi, mais qui est du même style alors que le mâle dominant : c’est-à-dire un « Moi, Je ! », « Fermez votre gueule ! », « C’est moi qui gagnerai de toute manière : je peux vous foutre à la porte demain si vous répétez ce que vous venez de dire ! », etc. Pourquoi est-ce que j’ai perdu treize de mes emplois : parce que je leur ai à chaque fois dit « Allez vous faire foutre ! », hé hé hé ! (rires) Mais euh… tout le monde n’est pas comme ça ! Alors ça continue.

      De #La_Boétie a parlé de « #servitude_volontaire »… Ce n’est pas de la servitude volontaire. Il faut survivre aussi, hein ! Il faut survivre ! Les mâles non dominants doivent aussi survivre et les femelles doivent survivre quand même, etc. Il faut leur trouver des excuses. Comme les généticiens… il y a un bel article, je ne sais plus si c’est dans le Washington Post ou dans le New York Times que j’ai lu ça hier, un article d’un #généticien disant : « Ecoutez, on trouve quand même des choses ! Il est quand même vrai qu’il y a dix-sept gènes qui sont liés au fait d’être intelligent et si on ne les a pas ou s’ils sont en mauvais état, c’est pour ça qu’on ne réussit pas à l’école », etc. etc.

      Bon, alors : les gens qui ne réussissent pas à l’école, eh bien on le sait, Todd en parle dans son dernier bouquin (il y a d’autres analyses qui sont faites) : qu’est-ce qu’ils ont fait, les gens qui n’ont pas réussi à l’école ? Ils ont voté pour Trump massivement ! C’est surtout eux ! C’est surtout les blancs qui n’ont pas réussi à l’école qui ont voté pour Trump. Ils ont reconnu : « Voilà, après tout ce n’est pas si mal ! Après tout ce n’est pas si mal de réussir comme ça ! ». Et il dit… il dit en fait, ce gars-là qui est mu essentiellement par le ressentiment (alors que lui, il ne devrait pas hein ! avec tous les millions qu’il a), mais il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

      Enfin voilà : ces gens-là ont voté pour ça et ils ont le résultat de leurs actions, d’avoir voté de cette manière-là. Alors qu’est-ce que cela nous donne ? Cela nous donne un Trump qui, vendredi dernier, nomme comme conseiller pour les affaires de sécurité nationale – c’est-à-dire à la défense – il nomme un certain Bolton qui est partisan de frappes préventives sur l’Iran et sur la Corée du Nord.

      On est véritablement bien embarqués… ! Quand même, le moment est venu… le moment est venu pour les mâles non dominants de se mettre d’accord et d’éliminer le gars-là ! Alors, qui est-ce qui va réussir à le faire ? Est-ce que c’est M. Robert Mueller qui est un héros, un type irréprochable qui s’est conduit comme un héros incroyable dans des situations de batailles… sur un champ de bataille, un monsieur d’une intégrité extraordinaire : est-ce que c’est lui qui va parvenir à faire tomber King Kong ? Ou bien est-ce que c’est Mme #Stormy_Daniels ? Parce que les gens ordinaires et peut-être en particulier ceux qui n’ont pas réussi à l’école parce qu’ils n’ont pas les dix-sept gènes qui permettent d’être intelligents et qui se reconnaissent en Trump ? Avec qui est-ce que maintenant les gens ordinaires vont s’identifier ? Avec King Kong ? Ou avec la jolie blonde kidnappée par King Kong et qui lui dit de baisser son pantalon parce qu’elle va lui donner la fessée ?

      Alors je ne suis pas sûr (sourire) que ce soit avec King Kong dans cette situation-là. Alors bonne chance Madame Daniels ! Madame Daniels nous explique qu’à dix-sept ans, elle a participé volontairement à un #strip-tease, à un concours de strip-tease, et que de fil en aiguille, bon, elle est devenue une star du #porno. Elle dit aussi, quand on lui parle de sa vie, de sa vie à cette époque-là, elle disait : « Je vivais dans un quartier de merde. Ce n’est pas donné de travailler dans des… de vivre dans des conditions comme celles-là ». Alors voilà ! Voilà comment on devient une star du porno, sans être une mauvaise personne, parce qu’on est à des endroits où comme elle le disait : « J’ai gagné à cette soirée-là, la première soirée du strip-tease, j’ai gagné tout ce que je gagnais d’autre part comme serveuse en une seule semaine ». Et voilà comment les choses se décident.

      Alors, le [dilemme] de l’américain moyen à partir de demain : Stormy Daniels (Stephanie Clifford ou encore #Stephanie_Gregory ) ou Monsieur Donald Trump, le King Kong facilement dominé par quelqu’un d’autre (rires) ? À eux de choisir !

      Bon, je ne suis pas Américain… Je prie… « Praise the Lord » [Le Seigneur soit loué !], je prie le Seigneur pour ma famille américaine puisque c’est comme ça qu’on parle là-bas ! Allez, à bientôt !
      #BDSM #féssée

      il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. _ C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

    • Je crois que je n’arriverais jamais à comprendre l’intérêt de ces vidéos de personnes, pourtant pas toutes idiotes, qui nous parlent depuis leur salon à propos d’un truc qu’elles ont relevé dans l’actualité, un livre qu’elles ont lu, d’un film qu’elles vu et donc, face caméra : on y lit tellement le fantasme d’être vu, écouté par des millions, des multitudes, et ce qu’ils ou elles disent, en étant nullement contredit ou renchéri, n’a, en fait, aucune portée, beaucoup moins que si ils ou elles étaient filmées dans leur salon avec des connaissances avec lesquelles ils et elles échangeraient.

      Paul Jorion peut dire, de temps en temps, des choses assez remarquables, ce n’est pas @laurent2 qui me contredirait pour en avoir repris de larges extraits dans son excellent Journal de la crise , en revanche là, quel néant et comment est-ce qu’il s’écoute pisser sur les feuilles !

      Et j’ai naturellement l’esprit très mal tourné (c’est de notoriété publique), parce que chaque fois que je tombe sur de tels extraits, je ne peux m’empêcher de penser que les membres de leur famille doivent les entendre depuis la pièce d’à côté et se dire : « tiens le vieux il est encore en train de parler à sa webcam » avec une comparable suspicion que si le vieux était justement en train de se masturber devant tel ou tel film pornographique en streaming .

      Si j’avais un peu de talent pour le montage et du temps pour cela je crois que je téléchargerais tant et tant de ces extraits vidéo masturbatoires (je ne peux vraiment pas voir les choses autrement) et que je mes monterais entre eux pour recréer, très artifiellement, les conditions du dialogue, de la conversation. (D’ici à ce que j’étoffe ce commentaire pour en faire une chronique de ma nouvelle rubrique de Pendant qu’il est trop tard , façon le vieux il se défoule sur son clavier en espérant être lu par des multitudes !)

    • @philippe_de_jonckheere Même réflexion. « On » a dû leur dire que les vidéos, ça allait supermarcher sur l’internet, et que d’ailleurs les jeunes ils regardent que ça.

      Mais alors, tu la lances, sa vidéo, et tu te rends compte qu’un type va te causer lentement pendant 18 minutes en plan fixe face caméra, et c’est déjà une certaine idée de la mort. L’idée même des youtubeurs me fait généralement chier, essentiellement parce qu’ils disent en 20 minutes ce que je pourrais lire en 2, et comme je l’ai déjà dit pour Le Média, généralement je peux décider de survoler, zapper ou savourer un texte même long, dont on m’aurait par exemple cité ici un extrait pertinent, alors que pour une vidéo, il faut vraiment que j’ai une vie entière à perdre pour regarder des gens qui me font la lecture.

      D’un côté on se plaint qu’avec l’interwebz « les gens ne lisent plus », et dans le même temps on s’empresse d’enterrer l’un des grandes innovations de l’internet : on a accès à tout, trop, tout le temps, et justement on a développé des méthodes de lecture à vitesse variable pour repérer, échanger et recommander les pépites, les passages pertinents, dans tout ce bazar. Et au lieu de ça, on devrait renoncer à cette possibilité, dans notre flux, de choisir notre niveau d’attention. Parce que là, à moins de regarder Jorion me ternir la bavette pendant 20 minutes en attendant de faire bouillir les nouilles, je vois même pas comment on peut tenir jusqu’au bout.

      Et ces monologues sont aussi – et ça c’est quand même génial en 2020 – le meilleur moyen qu’on ait découvert sur le Webz pour définitivement renoncer à la richesse de l’intertextualité, aux liens internes et externes, aux « Do you want to know more ? », et aux constructions collectives en ligne et aux échanges croisés. (Ah, on peut profiter tout de même des « forums » débilitants que ce type de support favorise.)

      C’est un format tellement hostile au Web que les gens se retrouvent à en extraire des GIFS sous-titrés pour partager les moments « significatifs » sur Twitter quand ils veulent pouvoir recommander une vidéo.

      (…et est-ce qu’à la fin, Paul Jorion, comme le premier Mélenchon venu, t’implore de t’abonner à sa chaîne Youtube et de lui mettre des pouces bleus ?)

    • @arno Je ne peux pas répondre à toutes tes questions, je n’arrive jamais à regarder ces trucs-là jusqu’au bout. Et celle-là n’a pas fait exception. D’autant qu’elle n’est vraiment pas brillante.

      Et oui, l’imploration qui est de moins en moins masquée pour un soutien aussi dérisoire d’une étoile, un pouce levé ou un abonnement gratuit (dans tous les sens du terme), cette imploration est absolument obscène et pathétique à la fois.

      De même tu as raison à propos de ce que cela représente de détournement des usages possiblement collectifs, et c’est précisément ce que j’entends habituellement quand je parle de réseaux asociaux .

      Enfin, même en retournant très fort la question dans ma tête, je ne parviens pas à trouver de réponses à la question, pourtant simple : « mais à qui il ou elles parlent ? »

    • Plutôt que de se faire téter les yeux par #youtube et ses #videos_masturbatoires. Le bref thriller de #Frédéric_Ciriez
      illustre bien ce sujet. @philippe_de_jonckheere @arno @bce_106_6
      http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=402&rubrique=3


      J’ai découvert cet auteur dans @cqfd qui faisait l’éloge de son premier bouquin. Depuis F.Ciriez ne m’a jamais déçu.
      #dystopie

    • Si nous sommes tout·e·s sur SeenThis, c’est bien parce que nous préférons l’écrit.
      Je reste de même perplexe face au phénomène des Youtubeur·se·s. Mais illes existent, leur public existe, ... et même Mélenchon, puisque vous en parlez, a été contraint d’adhérer à ce canal, pourtant bien tardivement, lui dont on lui reproche si régulièrement la densité de ses billets de blog, dès 2005.

    • @biggrizzly qui dit :

      Si nous sommes tous sur SeenThis, c’est bien parce que nous préférons l’écrit.

      C’est ça. En fait, les vidéo (et les images télévisuelles en général), je trouve ça de plus en plus chiant. Pour preuve, je suis devenu incapable de regarder quoi que ce soit à la télé ; au bout d’un quart d’heure, c’est la télé qui me regarde. C’est grave, docteur ?

    • @philippe_de_jonckheere , @arno la re transcription de la vidéo, ce qui demande un travail non négligeable.

      Retranscription de Les temps qui sont les nôtres : Trump ou la star du porno ? Merci à Catherine Cappuyns et Pascale Duclaud !
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/03/29/les-temps-qui-sont-les-notres-trump-ou-la-star-du-porno-le-26-mars-2018-retranscription/#more-103442
      . . . . . . . je vais vous parler cette fois-ci de ce qui s’est passé hier soir aux États-Unis : l’émission ‘60 Minutes’ où était interviewée la star du porno, Stormy Daniels (de son nom de naissance : Stéphanie Gregory, et au point de vue, je dirais, des autorités : Stéphanie Clifford, du nom de son premier époux).

      Pourquoi était-elle interviewée ? En raison des différends entre elle et le Président Trump depuis un certain temps. Elle a été payée 130.000 dollars, pas par #Trump directement mais par l’avocat de Trump, pour ne pas parler de la relation sexuelle qu’ils ont eue (si j’ai bon souvenir c’est en 2006), et du procès qui lui est intenté pour ce qui apparaît un non-respect de son #NDA – « Non Disclosure Agreement » (je ne sais pas comment on appelle ça en français, un « accord de ne pas en parler »). Ça devient de plus en plus courant dans les entreprises : vous devez jurer sur la tête de votre grand-mère et de vos enfants de ne jamais parler de ce qui s’est passé là où vous étiez. Je ne sais pas si c’est un statut véritablement légal mais comme vous le savez sans doute, ce qui se passe maintenant dans le milieu des affaires, le plus souvent, n’a pas de statut légal véritable et c’est pour ça qu’il vous reste toujours la possibilité de vous tourner vers les #tribunaux, comme le fait Madame Clifford en ce moment : on lui a imposé un #arbitrage_privé sur l’accord qu’elle a passé en échange des 130.000 dollars et son avocat lui a dit qu’il fallait dire que tout ça n’était pas légal.

      Vous vous souvenez des aventures de l’État français avec Monsieur #Tapie ? Où l’État français était passé avec Monsieur Tapie, dans un accord, par un arbitrage, ce qui est quand même assez sinistre de voir qu’alors que l’État dispose quand même de l’exercice de la justice – ça fait partie d’un des trois piliers du fonctionnement de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire – que l’État accepte aussi de se tourner vers des individus privés qui pourraient décider de la justesse, de la justice, dans une affaire. Et l’illustration dans le cas de Monsieur Tapie, bien entendu a été remarquable : non, l’État, s’il vous plaît, abstenez-vous – au moins vous ! – de faire ce genre de choses. Bien entendu, un des arbitres était de mèche avec Monsieur X et toute l’affaire s’est écroulée.

      D’où est-ce que ça nous vient ça ? Ça nous vient de la #lex_mercatoria. C’est le droit marchand, qui avait souvent lieu entre les marchands qui n’appartenaient pas à de mêmes pays et on se mettait d’accord de se tourner vers des arbitres, des arbitres privés. Alors, avertissement à vous tous : n’acceptez jamais un contrat où on vous dit que le règlement éventuel du conflit passera par un arbitrage privé : ce sont des gens qui sont de mèche avec ceux qui vous font signer le contrat. N’acceptez jamais ça ! Ce sont des gens qui… (il y a des statistiques qui ont été faites par des sociologues et autres) qui donnent raison dans 95% des cas à celui qui vous a fait signer le contrat et donc c’est de l’escroquerie pure et simple. Non, non : il existe des #lois dans nos pays et elles continuent de fonctionner et donc il faut se tourner vers elles – tant que ce système-là n’est toujours pas entièrement vendu d’ailleurs aux marchands, qui disposent déjà du système d’arbitrage !

      Alors, qu’est-ce qui s’était passé ? Donc, effectivement Monsieur Trump a eu un « one night stand » : ils ont dormi une fois ensemble, Madame Clifford et lui. Ça n’a eu lieu qu’une fois apparemment, en 2006, et les circonstances méritent d’être racontées parce qu’elles sont importantes pour la conclusion de ce que je vais dire : Monsieur Trump et Madame Clifford se sont trouvés dans une chambre dans un des golfs qui lui appartient et une fois la porte fermée, il lui a montré la couverture d’un magazine où il y avait une photo de lui et il a dit : « Est-ce que ce n’est pas formidable ? » et elle lui a dit : « Pour avoir dit ça, vous méritez une bonne fessée. Baissez votre pantalon ». Et prenant le magazine pour le fesser, elle l’a fessé avec le magazine ; lui, ayant aimablement accepté de baisser son pantalon.

      Alors, pourquoi est-ce que tout se tourne maintenant vers la télévision, vers l’opinion publique, comme étant un moyen de trancher ? Parce qu’elle explique que tous les accords dans lesquels elle a accepté de signer, ça a été sous la menace. Ça a été dans un climat d’intimidation, et elle a raconté pour la première fois hier – c’est un élément dont le public ne disposait pas – qu’en 2011, en se rendant à un club de fitness avec sa toute petite gamine, au moment où elle sort de sa voiture sur le parking, il y a un gars qui l’attend et qui lui dit comme dans la tradition des #gangsters, qui lui dit en regardant la gamine : « Cette petite fille n’aimerait pas qu’il arrive quelque chose de pas sympathique à sa maman ! ». Et l’avocat actuel de Madame Clifford dit que l’accord – elle a reçu 130.000 dollars pour ne rien dire – et qui la menace par arbitrage privé un million de dollars chaque fois qu’elle ouvre la bouche, il a affirmé hier : « Tout cela n’est pas très différent finalement de la menace sur le parking. Si on vous dit : « Chaque fois que vous ouvrez la bouche pour dire quelque chose à mon sujet, vous devrez payer un million de dollars », dit-il « ce sont des méthodes de gangsters et c’est de l’intimidation du même ordre. »

      J’en sais quelque chose : je me suis retrouvé dans une affaire – vous avez peut-être entendu parler de ça – où on m’a traité de la pire des manières et en me disant : « Si vous bronchez, ça va vous coûter très très cher. » Et dans ce cas-là, chers amis, faites comme Madame Clifford, faites comme moi : expliquez à ces gens-là que oui ! souvent le vrai monde c’est effectivement le monde des gangsters, que les gangsters l’emportent souvent mais rappelez à la personne qui vous dit ça, dites-lui la chose suivante : « Même Al Capone a fini en prison ». Parce que nous avons heureusement encore – et ça c’est la #solidarité – la solidarité entre les êtres humains qui fait que nous avons encore des systèmes qui permettent à celui qui apparaît en position de faiblesse de se défendre.

      Alors, ce qu’on apprend là de Monsieur Trump, ce n’est pas nouveau si vous regardez un petit peu ce que des biographes ont déjà écrit à son sujet. C’est un monsieur qui est… je dirais, il est né #voyou et il a été voyou toutes les années qui se sont écoulées depuis sa naissance jusque maintenant. Comment est-ce qu’on devient voyou comme ça ? Eh bien, avec un père comme le sien : membre du #Ku_Klux_Klan et qui répète à son gosse d’ être un #tueur  : on s’en sort dans la vie en étant un tueur. Manque de pot pour ce Monsieur #Fred_Trump (il s’est trouvé dans pas mal d’ennuis du point de vue légal), un jour son fils devient vraiment un voyou et il est obligé de l’envoyer dans une espèce de maison de correction de type militaire. L’affaire officielle, c’est qu’il serait allé acheter avec un copain des couteaux à cran d’arrêt en ville. En ville, où il disparaissait souvent. Mais le biographe en question écrit : « La maison de correction, c’était peut-être un peu fort pour un couteau à cran d’arrêt. Il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas ». Alors, voilà : il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas.

      Et à partir de là, ce Monsieur s’est toujours conduit de la même manière, si vous regardez un petit peu ses affaires. Si vous regardez #Trump_University , « l’université Trump », c’est une escroquerie en grand, où simplement des bonimenteurs poussaient les gens à s’endetter pour suivre des pseudo-cours qui en fait étaient des trucs recopiés de bouquins écrits par d’autres que Trump, et des choses assez expédiées. Plusieurs milliers de dollars pour trois jours de cours, un montant – si j’ai bon souvenir – de trente neuf mille dollars pour un cours approfondi et des choses de cet ordre-là, et qui s’adressent bien entendu aux gens qui n’ont que les billets de loterie pour sortir de leur condition. « C’est peut-être ma dernière chance », « Ça vaut peut-être la mise », et ainsi de suite. Et cet argent est entièrement pompé. Trump avait dit qu’il allait donner cet argent-là à des bonnes œuvres et ça s’est retrouvé, vous allez voir, c’est dans les « records », dans les attendus : « Les sommes sont difficiles à tracer » (rires). Pas les bonus bien sûr qui lui ont été donnés ! Et quand on regarde ses affaires, ses affaires immobilières, eh bien en général ce sont des catastrophes. Il commence par… en fait ce sont des pyramides. Il s’attribue à lui des bonus énormes sur le premier argent qui rentre et puis après si ça marche ou si ça ne marche pas, ça c’est une question liée au hasard.

      Alors, pourquoi ça a marché pour lui ? Pourquoi est-ce qu’il se retrouve quand même président des États Unis ? Eh bien c’est parce que voilà : j’ai mis l’autre jour, sans commentaire, un petit truc que j’ai trouvé sur Wikipedia : sur le mâle dominant chez les chimpanzés. Si vous avez lu ça, eh bien vous avez vu cette description du comportement de Monsieur Trump. Je n’ai pas mis la dernière phrase parce que je me suis dit que ça pourrait apparaître comme une incitation au meurtre (rires). J’ai mis simplement une des phrases qui disait : « Quand le mâle dominant exagère, les autres se liguent contre lui et lui font passer un mauvais quart d’heure ». Et la phrase que je n’ai pas mise est : « Parfois il se fait même tuer ».

      C’est comme ça que ça marche. C’est comme ça que ça marche dans certains cas : c’est que ce comportement de mâle dominant – qui, chez nous, est plus ou moins caché par les #institutions, plus ou moins caché par le fait que les gens [aillent] à l’ #école, par le fait que les gens raisonnent et ne réagissent pas purement « à l’instinct » comme on dit (ce que le corps nous dicte dans l’instant immédiat), font des plans à long terme, essayent de s’en tenir à des principes, à prendre de bonnes résolutions et à essayer de – voilà – de s’en tenir à leurs bonnes résolutions, etc. mais il y a aussi l’aspect purement voyou, c’est-à-dire King Kong (rires) : le mâle dominant de la bande de chimpanzés ou de gorilles : ça aussi ça existe.

      Et malheureusement… malheureusement si nous avons permis dans nos institutions – qu’est l’ #État en particulier – que ce comportement soit plus ou moins mis entre parenthèses dans les entreprises – moi j’ai travaillé dans des #entreprises qui étaient des bonnes entreprises, et dans de mauvaises, mais même dans les bonnes, c’est toujours le modèle King Kong qui décide ! C’est toujours un #mâle_dominant qui se trouve au sommet ! Ou alors une #femelle_dominante, ça arrive aussi, mais qui est du même style alors que le mâle dominant : c’est-à-dire un « Moi, Je ! », « Fermez votre gueule ! », « C’est moi qui gagnerai de toute manière : je peux vous foutre à la porte demain si vous répétez ce que vous venez de dire ! », etc. Pourquoi est-ce que j’ai perdu treize de mes emplois : parce que je leur ai à chaque fois dit « Allez vous faire foutre ! », hé hé hé ! (rires) Mais euh… tout le monde n’est pas comme ça ! Alors ça continue.

      De #La_Boétie a parlé de « #servitude_volontaire »… Ce n’est pas de la servitude volontaire. Il faut survivre aussi, hein ! Il faut survivre ! Les mâles non dominants doivent aussi survivre et les femelles doivent survivre quand même, etc. Il faut leur trouver des excuses. Comme les généticiens… il y a un bel article, je ne sais plus si c’est dans le Washington Post ou dans le New York Times que j’ai lu ça hier, un article d’un #généticien disant : « Ecoutez, on trouve quand même des choses ! Il est quand même vrai qu’il y a dix-sept gènes qui sont liés au fait d’être intelligent et si on ne les a pas ou s’ils sont en mauvais état, c’est pour ça qu’on ne réussit pas à l’école », etc. etc.

      Bon, alors : les gens qui ne réussissent pas à l’école, eh bien on le sait, Todd en parle dans son dernier bouquin (il y a d’autres analyses qui sont faites) : qu’est-ce qu’ils ont fait, les gens qui n’ont pas réussi à l’école ? Ils ont voté pour Trump massivement ! C’est surtout eux ! C’est surtout les blancs qui n’ont pas réussi à l’école qui ont voté pour Trump. Ils ont reconnu : « Voilà, après tout ce n’est pas si mal ! Après tout ce n’est pas si mal de réussir comme ça ! ». Et il dit… il dit en fait, ce gars-là qui est mu essentiellement par le ressentiment (alors que lui, il ne devrait pas hein ! avec tous les millions qu’il a), mais il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. _ C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

      Enfin voilà : ces gens-là ont voté pour ça et ils ont le résultat de leurs actions, d’avoir voté de cette manière-là. Alors qu’est-ce que cela nous donne ? Cela nous donne un Trump qui, vendredi dernier, nomme comme conseiller pour les affaires de sécurité nationale – c’est-à-dire à la défense – il nomme un certain Bolton qui est partisan de frappes préventives sur l’Iran et sur la Corée du Nord.

      On est véritablement bien embarqués… ! Quand même, le moment est venu… le moment est venu pour les mâles non dominants de se mettre d’accord et d’éliminer le gars-là ! Alors, qui est-ce qui va réussir à le faire ? Est-ce que c’est M. Robert Mueller qui est un héros, un type irréprochable qui s’est conduit comme un héros incroyable dans des situations de batailles… sur un champ de bataille, un monsieur d’une intégrité extraordinaire : est-ce que c’est lui qui va parvenir à faire tomber King Kong ? Ou bien est-ce que c’est Mme #Stormy_Daniels ? Parce que les gens ordinaires et peut-être en particulier ceux qui n’ont pas réussi à l’école parce qu’ils n’ont pas les dix-sept gènes qui permettent d’être intelligents et qui se reconnaissent en Trump ? Avec qui est-ce que maintenant les gens ordinaires vont s’identifier ? Avec King Kong ? Ou avec la jolie blonde kidnappée par King Kong et qui lui dit de baisser son pantalon parce qu’elle va lui donner la fessée ?

      Alors je ne suis pas sûr (sourire) que ce soit avec King Kong dans cette situation-là. Alors bonne chance Madame Daniels ! Madame Daniels nous explique qu’à dix-sept ans, elle a participé volontairement à un #strip-tease, à un concours de strip-tease, et que de fil en aiguille, bon, elle est devenue une star du #porno. Elle dit aussi, quand on lui parle de sa vie, de sa vie à cette époque-là, elle disait : « Je vivais dans un quartier de merde. Ce n’est pas donné de travailler dans des… de vivre dans des conditions comme celles-là ». Alors voilà ! Voilà comment on devient une star du porno, sans être une mauvaise personne, parce qu’on est à des endroits où comme elle le disait : « J’ai gagné à cette soirée-là, la première soirée du strip-tease, j’ai gagné tout ce que je gagnais d’autre part comme serveuse en une seule semaine ». Et voilà comment les choses se décident.

      Alors, le [dilemme] de l’américain moyen à partir de demain : Stormy Daniels (Stephanie Clifford ou encore #Stephanie_Gregory ) ou Monsieur Donald Trump, le King Kong facilement dominé par quelqu’un d’autre (rires) ? À eux de choisir !

      Bon, je ne suis pas Américain… Je prie… « Praise the Lord » [Le Seigneur soit loué !], je prie le Seigneur pour ma famille américaine puisque c’est comme ça qu’on parle là-bas ! Allez, à bientôt !
      #BDSM #féssée

    • @philippe_de_jonckheere Pourquoi les 1 % n’arrêtent ils pas de nous faire la leçon sur leur courage, leur capacité de travail, leur efficacité, leur tolérance . . . et nous traitent ils de fainéants, d’imbéciles et de sans dents. . . .

      Exemple, la salle de création.

      Les actionnaires, nés avec une cuillère en diamant dans le bouche culpabilisent.

    • @philippe_de_jonckheere

      Je crois que c’est la chose la plus idiote que je n’ai jamais lue à propos de Trump.

      C’était (peut-être) une sorte d’humour ?

      Je sais pas vous, mais dès que j’entends le mot « mérite » aujourd’hui, j’attrape vite la nausée. Quoiqu’il en soit, peut-on parler de mérite lorsqu’il s’agit d’accumulation de biens (capitaux, marchandises, propriétés foncières et immobilières) ? Ce ne serait pas plutôt du vol ?
      Je reconnaîtrais volontiers une société comme pouvant être « civilisée » si elle se dotait d’une constitution dont le préambule dirait : « Nul·le ne s’élèvera ici au dessus-de quiconque ».

    • Un p’tit croquis de Joost Swarte photographié dans l’appendice de son New York Book. (je ne sais pas si Swarte pensait à Trump en réalisant ce dessin).


      quelques liens vers ce talentueux illustrateur et bien plus encore :
      http://www.scratchbooks.nl
      http://www.joostswarte.com/swf/flash.html
      http://www.dargaud.com/bd/New-Yorkers-collected
      #Joost_Swarte

  • Trump, Neo-Nazis and the Klan - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/08/19/opinion/sunday/trump-neo-nazis-and-the-klan.html

    WASHINGTON — One lazy, sultry afternoon in 1947, two years after America helped trounce the Nazis, my father arrived at our family’s modest summer house on the Severn River near the Naval Academy.

    He had come from his job as a police detective in D.C., still wearing his suit and his service revolver.

    “Get your shoes on and come with me,” he told my 10-year-old brother, Martin, his Irish lilt edged with a steel that caused his son to scramble. “I have something to do and I want you to see it.”

    #trump #neonazis #ku_klux_klan #extrême_droite

  • Pour Robert Reich il ne se pose aucun problème pour convaincre ses lecteurs, que le comportement du POTUS en vue des événements du 11 et 12 Août à Charlottesville n’est pas à considérer comme un jugement malheureux, mais est évidemment à voir dans une ligne avec des affirmations, lesquelles il a déjà épanchées pendant sa campagne présidentielle.
    D’un autre côté Reich - comme membre de la Partie Démocratique - ne se montre pas capable de se détacher de cette idée fixe d’une Russie méchante, qui aurait eu la finesse de manipulé cette campagne.

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    Trump’s unwillingness to denounce hateful violence has been part of his political strategy from the start.

    Robert Reich : Making America Hate Again | 2017-08-14
    http://robertreich.org/post/164181239710

    [...]

    Weeks after he began his campaign by alleging that Mexican immigrants were criminals and rapists, two brothers in Boston beat up and urinated on a 58-year-old homeless Mexican national, subsequently telling police “Donald Trump was right, all these illegals need to be deported.”
    Instead of condemning the brutality, Trump excused it by saying “people who are following me are very passionate. They love this country and they want this country to be great again.”
    During campaign rallies Trump repeatedly excused brutality toward protesters. “You know what they used to do to guys like that when they were in a place like this? They’d be carried out on a stretcher, folks.”
    After white supporters punched and attempted to choke a Black Lives Matter protester, Trump said “maybe he should have been roughed up.”
    Trump was even reluctant to distance himself from David Duke and the Ku Klux Klan. 
    Since becoming president, Trump’s instigations have continued. As Representative Mark Sanford, a Republican from South Carolina, told the Washington Post, “the president has unearthed some demons.”
    In May, Trump congratulated body-slamming businessman Greg Gianforte on his special election win in Montana, making no mention of the victor’s attack on a reporter the night before.
    Weeks ago Trump even tweeted a video clip of himself in a WWE professional wrestling match slamming a CNN avatar to the ground and pounding him with punches and elbows to the head.
    Hateful violence is hardly new to America. But never before has a president licensed it as a political strategy or considered haters part of his political base.
    In his second week as president, Trump called Wayne LaPierre, CEO of the National Rifle Association to the White House.
    Soon thereafter, LaPierre told gun owners they should fear “leftists” and the “national media machine” that were “an enemy utterly dedicated to destroy not just our country, but also Western civilization.”
    Since then the NRA has run ads with the same theme, concluding “the only way we stop this, the only way we save our country and our freedom, is to fight this violence of lies with a clenched fist of truth.”
    It’s almost as if someone had declared a new civil war. But who? And for what purpose?
    One clue came earlier last week in a memo from Rich Higgins, who had been director for strategic planning in Trump’s National Security Council.
    Entitled “POTUS & Political Warfare,” Higgins wrote the seven-page document in May, which was recently leaked to Foreign Policy Magazine.
    In it Higgins charges that a cabal of leftist “deep state” government workers, “globalists,” bankers, adherents to Islamic fundamentalism and establishment Republicans want to impose cultural Marxism in the United States. “Recognizing in candidate Trump an existential threat to cultural Marxist memes that dominate the prevailing cultural narrative, those that benefit recognize the threat he poses and seek his destruction.”
    There you have it. Trump’s goal has never been to promote guns or white supremacy or to fuel attacks on the press and the left. These may be means, but the goal has been to build and fortify his power. And keep him in power even if it’s found that he colluded with Russia to get power.
    Trump and his consigliere Steve Bannon have been quietly encouraging a civil war between Trump’s base of support – mostly white and worried – and everyone who’s not.
    It’s built on economic stresses and racial resentments. It’s fueled by paranoia. And it’s conveyed by Trump’s winks and nods haters, and his deafening silence in the face of their violence.
    A smaller version of the civil war extends even into the White House, where Bannon and his protégés are doing battle with leveler heads.

    [...]

    trouvé ici : https://diasp.eu/posts/5915491

    #vocabulaire #minimisation #rhétorique #Trump #KKK #Ku_Klux_Klan
    #violence #néonazisme #Charlottesville #fundamentalisme #Islam
    #migrations #Mexique
    #Russie

  • Etats-Unis : l’état d’urgence est décrété à #Charlottesville, où se rassemblent des militants d’extrême droite

    Le gouverneur démocrate de la Virginie, Terry McAuliffe, a déclaré un état d’urgence à Charlottesville, où de nombreux militants d’extrême droite veulent dénoncer le retrait d’une statue du général sudiste Lee. Un véhicule a foncé dans un groupe de contre-manifestants, tuant au moins une personne.
    [edit vu ailleurs : TROIS morts et 19 blessé-e-s]

    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-l-etat-d-urgence-est-decrete-a-charlottesville-ou-se-rassemb

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/08/12/aux-etats-unis-un-rassemblement-d-extreme-droite-interdit-a-charlottesville_

    La #fachosphere de twitter, très active comme à son habitude, a très vite lancé la rumeur que le conducteur serait un « jeune déséquilibré » antifa et anti #Trump, qui se serait « trompé » de manif... Le jeune en question, Joel Vangheluwe, a très vite démenti mais la rumeur était déjà partie et infectait jusqu’aux mainstream français pendant un temps...
    https://www.facebook.com/joel.notavailable

    Pour le contexte, je ne sais pas trop ce que vaut ce site mais il recense pas mal de sources d’automedias sur twitter sur le déroulé de la manif interdite, les affrontement entre suprémacistes blancs et antifas, mais aussi les milices et les flics...
    http://theantimedia.org/charlottesville-state-of-emergency

  • Avec #Trump, le #Ku_Klux_Klan rêve d’une improbable #renaissance

    Dans le sillage de la victoire de Donald Trump et la poussée du mouvement extrémiste « #alt-right », une organisation raciste vieille de 150 ans se verrait bien pousser des ailes : le Ku Klux Klan, qui pourrait organiser samedi son premier #rassemblement depuis l’élection.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/9a78214192a042f53cee758dded59c2864bb0099.jpg?itok=t1Hxx6aA
    http://www.courrierinternational.com/depeche/avec-trump-le-ku-klux-klan-reve-dune-improbable-renaissance.a
    #KKK #it_has_begun #extrême_droite

  • Quand je suis sorti de #prison après 44 ans, un de mes plus gros chocs a été de réaliser que les choses n’avaient pas tellement changé (...). La plus grosse différence, c’est que le #racisme y est moins ouvert. Il est désormais codé. Regardez ce que raconte Donald #Trump quand il proclame qu’il faut “reprendre l’Amérique” [avec son slogan “Take America Back” – ndlr]. Mais qui s’est emparé des #États-Unis ? Ce que Trump veut dire, c’est qu’il est temps pour l’Amérique blanche de reprendre le contrôle. De son point de vue et de celui de ses supporteurs racistes, l’Amérique est contrôlée par les minorités. Trump a obtenu le soutien du #Ku_Klux_Klan, du parti #nazi et de toutes ces autres organisations racistes, et il ne les a jamais dénoncés. »

    King et Woodfox sont de passage ces jours-ci à Paris, à l’invitation d’Amnesty International qui a soutenu leur long combat et qui organise mardi 15 novembre une rencontre publique avec eux (voir ici : https://blogs.mediapart.fr/amnesty-international/blog/091116/rencontre-publique-avec-albert-woodfox-detenu-lisolement-pendant-plu).

    #Black_Panther_Party #isolement #incarcération #USA

    https://www.mediapart.fr/journal/international/141116/44-ans-isoles-en-prison-donald-trump-en-sortant

    https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/etats-unis--40-ans-a-lisolement