• Le conseil municipal d’Étrépigny (Ardennes) refuse d’honorer la mémoire de sa plus célèbre personnalité historique !
    Mondialement connu et reconnu comme le premier penseur de l’athéisme, Jean MESLIER (1664- 1729, curé d’Étrépigny de 1689 à sa mort) est la célébrité historique du village d’Étrépigny.

    L’association des Amis de Jean Meslier, dont le siège est à la mairie du village, avait le projet d’ériger une stèle en son honneur, qu’elle prendrait entièrement en charge du point de vue matériel et financier.

    Le 16 février 2024, le Conseil municipal d’Étrépigny en a cependant étonnamment rejeté l’idée.

    Après avoir été « aux abonnés absents », sans même s’excuser, lors de la réunion d’information qui avait été organisée avec le concours de la mairie pour les Sterpiniens le 20 octobre 2023, les conseillers municipaux ont refusé par 6 voix contre et 2 voix pour.

    L’association des Amis de Jean Meslier constate et déplore :

    – Que rien n’a changé depuis Louis XIV et Louis XV : Jean Meslier, qui était un homme de bien et avait passé sa vie à aider ses paroissiens, est toujours persona non grata pour les autorités de son village ; 


    – Que Jean Meslier, dans le village même où il a vécu il y a 3 siècles, est toujours contraint de rester dans l’ombre, comme si la Révolution française, qu’il annonçait pourtant, ne s’était jamais produite ; 


    – Que, alors même qu’il est un penseur hors pair, dont l’œuvre est maintenant traduite dans plusieurs langues et de plus en plus étudiée, une majorité de conseillers municipaux le considère toujours comme un banni ; 


    – Qu’une majorité de conseillers municipaux refusent d’honorer leur village, car le projet d’érection de cette stèle s’inscrivait dans un projet plus large de balisage du chemin du curé Meslier qui le relie à Balaives avec des plaques informatives sur l’histoire locale ;

    – Que ce refus n’est nullement motivé, la majorité des conseillers municipaux se contentant, sans même daigner le justifier, de marquer leur refus d’une œuvre de mémoire qui valoriserait leur village ; 


    – Que le projet de stèle à Étrépigny aurait été le seul monument qui aurait honoré sa mémoire depuis que (excusez du peu !) Poutine lui-même ait ordonné en 2013 la démolition du seul monument où figurait, avec une vingtaine d’autres, le nom de Meslier (l’obélisque de Moscou aux précurseurs du socialisme) ; 


    – Que le conseil municipal d’Étrépigny confirme pour Jean Meslier la maxime « Nul n’est prophète en son pays », sauf que Meslier n’était pas un prophète mais un penseur et un philosophe précurseur des Lumières. 


    En conséquence, l’association des Amis de Jean Meslier décide d’informer le plus largement possible l’opinion publique sur cet acte particulièrement décevant et qui démontre la méconnaissance de l’importance de Meslier par le Conseil municipal du village où il a vécu.

    Communiqué de presse - 6 mars 2024 Association des Amis de Jean Meslier

    #Laïcité #religion #Étrépigny #Jean_Meslier #Ardennes #Histoire

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2291

  • 🟥 En Ardèche, on bétonne au nom de Dieu...

    Dans un village d’Ardèche, la Famille missionnaire de Notre-Dame veut à tout prix construire une méga-église, au prix du bétonnage d’1,5 hectare de terres. En dépit des appels du Pape à un réveil écologique.
    Une bonne sœur qui plaque au sol un activiste. Après quatre ans de lutte, une seule vidéo aura suffi pour faire connaître le chantier de Saint-Pierre-de-Colombier dans tout le pays. Dans ce village ardéchois, une congrégation religieuse souhaite construire plusieurs édifices, dont une méga-église. Occupations de chantiers, pétition, recours juridiques… Voilà déjà quatre ans que des écologistes luttent contre ce projet destructeur de terres. La Famille missionnaire de Notre-Dame continue de défendre bec et ongles ce projet écocide (...)

    #Ardèche #écologie #anticléricalisme #environnement...

    https://reporterre.net/Mega-eglise-en-Ardeche-on-betonne-au-nom-de-Dieu

  • [après la terrible leçon de Sainte Soline] Manifestation contre le projet d’autoroute A69 : le cortège principal défile dans le calme, plusieurs sites privés envahis par des manifestants
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/21/manifestation-contre-l-a69-dans-le-tarn-les-opposants-au-projet-d-autoroute-

    La manifestation a mobilisé plus de 10 000 personnes, selon les organisateurs. La préfecture du Tarn a fait état de 2 400 personnes dans le cortège principal, et de 2 500 « individus radicaux et violents en dehors ».

    .... La manifestation s’est scindée en plusieurs cortèges au fil de l’après-midi.

    Les organisateurs (...) avaient pris soin de brouiller les pistes. Six cortèges sont partis du camp de base, non loin de Saïx, dont cinq sur des parcours qui n’avaient pas été déposés.

    L’objectif du cortège le plus « déterminé » était une #cimenterie de la société Carayon, un site qui n’était pas protégé par les forces de l’ordre. C’est le cortège « rouge », au nom de code « économie locale », composé de quelque 2 000 personnes – chaque cortège était différencié par des drapeaux de couleur et répondait à des appellations diverses comme « utilité publique », « décarbonation » ou encore « désenclavement » –, qui était chargé de pénétrer sur le site du cimentier. Après une marche sportive sur chemins et routes, les manifestants ont forcé le portail de la cimenterie pour y taguer des slogans hostiles à l’#A69, et déployer une grande banderole « No Macadam » sur une centrale à #béton, une grande cuve en métal.

    Trois camions toupies ont été incendiés. Selon les organisateurs, cela n’était pas prévu. La préfecture, dans son communiqué de fin de journée, explique que « des individus hostiles ont dégradé une cimenterie, y déclenchant un incendie ». « Après avoir été entravés par les manifestants, qui ont été repoussés par les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers sont intervenus sur le lieu de l’incendie », avancent ensuite les autorités. Selon le journaliste du Monde présent sur place, aucun contact n’a cependant eu lieu avec les forces de l’ordre ou avec les pompiers, les #manifestants ayant quitté les lieux bien avant que les véhicules de secours ou de gendarmes ne s’approchent du site.

    Bardou, une autre entreprise tarnaise du #BTP, à Cambounet-sur-le-Sor, qui intervient sur le #chantier de l’A69, a aussi été prise pour cible par des opposants, selon une porte-parole d’Atosca. Des individus se sont « introduits par effraction sur le site », a confirmé la préfecture, ajoutant qu’ils avaient « pris son vigile à partie, degradé le bâtiment et arraché ses clotûres, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre ». Selon la préfecture, les gendarmes ont tiré soixante-quatorze grenades pour « repousser la menace, sans donner lieu à une confrontation directe ». Deux policiers ont par ailleurs été légèrement blessés, selon la préfecture, qui fait aussi état d’un manifestant pris en charge par les secours pour une entorse au genou.

    Dans le cortège principal, des milliers de personnes – 2 400 selon la préfecture du Tarn – ont défilé sur le parcours autorisé, une boucle d’environ 5 kilomètres, dans une atmosphère joyeuse et paisible, et devant des commerces au rideau baissé. Fanfares, batucada, perruques et déguisements multicolores, tracteurs qui klaxonnent et pancartes plus ou moins inventives (« Stop A69 », « Plus de moisson, moins de béton », « Aux arbres citoyens », « Le 69 oui, l’A69 non ») ont constitué le décor d’une marche à laquelle ont participé beaucoup d’enfants, comme la fille d’Elvia, 10 ans, ou celles de Sandrine, 7 et 10 ans.

    Les fillettes « voient qu’on abat des arbres tous les trois jours, et elles ont compris qu’une usine à bitume allait être implantée à 1 kilomètre de leur école, expliquent ces deux quadragénaires venues du village de Saint-Germain-des-Prés, que la future A69 doit couper en deux. Alors ce sont presque nos enfants qui veulent venir manifester et nous qui les suivons ». L’éventualité de débordements – finalement presque inexistants – ne les a jamais dissuadées de venir : « On sait qu’il y a des gens très en colère, et on est en colère nous aussi, mais on voulait que nos enfants voient ça, et on savait qu’il y aurait un cortège fait pour nous. » A 16 h 30, le cortège avait regagné le camp de base d’où il était parti en début d’après-midi, et où la mobilisation doit se poursuivre jusqu’à dimanche soir.

    Mille six cents policiers et gendarmes déployés

    « On est plus déterminés que jamais, on ne veut pas du futur auquel ils nous condamnent, notre mot d’ordre, c’est “Amour et rage, no macadam !” », déclarait plus tôt lors d’un point presse Amalia, d’Extinction Rébellion Toulouse, l’un des collectifs qui appelaient à la mobilisation contre l’A69 ce week-end. S’appuyant sur un sondage IFOP réalisé il y a quelques jours auprès de la population du Tarn et de la Haute-Garonne, Gilles Garric, du collectif La Voie est libre, soulignait que 61 % des sondés étaient favorables à l’abandon du projet d’autoroute et qu’ils étaient 82 % à se prononcer pour un référendum local.

    edit

    La préfecture fait état de 2 400 manifestants dans le cortège principal de la #manifestation et estime à 2 500 le « nombre d’individus radicaux et violents en dehors du cortège » principal. Le collectif La Voie est libre, qui organise la manifestation, affirme que « 9 500 personnes » ont participé à ce rassemblement.
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/manifestation-contre-l-a69-entre-toulouse-et-castres-un-groupe-de-400-p

    #luttes #A69 #Atosca #Pierre_Fabre #écologie #articialisation_des_sols #autoroute #bitume #bagneule #police #gendarmerie

  • Traversée d’un désert médical, par Pierre Souchon (Le Monde diplomatique, août 2023)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2023/08/SOUCHON/66009

    Ma santé ? » Croisée à l’ombre d’un platane de Privas, préfecture de l’Ardèche, Émilie fond en larmes.

    « C’est simple. Ça fait longtemps que les rares dentistes qui restent dans la ville ne prennent plus de nouveaux patients. Je les ai suppliés… Rien à faire. Ils ont fini par m’envoyer aux urgences, qui ont refusé de me prendre en charge, et m’ont conseillé d’appeler le 15. Au 15, ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas dentistes… »

    Toujours émue, elle poursuit : « Alors depuis des années, matin, midi et soir, je remets moi-même mon bridge après chaque repas avec de la colle. Parce qu’il tombe dès que je mange. J’ai la bouche qui pourrit. »

    Les médecins généralistes de la ville, dont au moins trois viennent de partir récemment à la retraite, l’ont eux aussi refusée à cause d’une surcharge de clientèle : « Heureusement, un ami m’a pistonnée, et il m’a trouvé une place dans la vallée du Rhône, à vingt kilomètres. C’est lui qui m’emmène en voiture. Le médecin est sympa : il fait passer la consultation sur la carte de mon ami, sinon je devrais payer, et je ne peux pas… »

    Émilie est femme de ménage. Elle a 36 ans. Récemment licenciée, au chômage, elle élève seule trois jeunes enfants et n’a pas le permis de conduire. Elle ne vote plus depuis très longtemps et ne se souvient pas pour quelle formation elle votait jadis : « De toute façon, qui que ce soit là-haut, on trinque à tous les coups. »

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • Mille-feuilles de boudin noir aux pommes et au foie gras
    https://www.cuisine-libre.org/mille-feuilles-de-boudin-noir-aux-pommes-et-au-foie-gras

    Laver les pommes et les couper en trois tranches dans la largeur. Dans une poêle chaude, rôtir les tranches de #Foie_gras puis les débarrasser une fois colorées. Poêler les pommes de chaque côté dans la graisse de foie gras. Une fois qu’elles sont colorées, ôter la graisse et déglacer avec l’eau de vie de pomme. Retirer la peau du #Boudin_noir puis l’écraser dans un saladier avec une fourchette. Montage : mettre une rondelle de pomme, tartiner de boudin noir et ajouter une tranche de foie gras.… Foie gras, Boudin noir, #Ardennes, #Pomme_à cuire / #Sans gluten, #Sans lactose, #Sans œuf

  • Anars italiens : Livourne-la-Rebelle
    https://www.partage-noir.fr/anars-italiens-livourne-la-rebelle

    Depuis sa naissance, à Livourne comme ailleurs, le fascisme a montré sa vraie nature contre-révolutionnaire en se déchaînant contre le mouvement ouvrier et ses organisations. Mais, dans cette ville, « squadristi » et leurs sbires rencontrèrent un terrain particulièrement hostile et dangereux. #Agora_n°19_–_Hiver_1983-1984
    #arditi_del_populo #anarchistes #Italie
    / #USI, #Italie

  • Als bei #ARD noch richtiger Journalismus gemacht wurde
    https://diasp.eu/p/14214063

    Als bei #ARD noch richtiger Journalismus gemacht wurde

    Siehe #Nazi - #Problem in der #Ukraine: https://www.youtube.com/watch?v=H-FndJuMTnU

    Jetzt wird natürlich nur noch die Regierungsmeinung verbreitet, dass es in der Ukraine kein Nazi-Problem gibt.

    #noNazis #Ukraine #Russland #Krieg #Politik #Putin #Maidan #Extremismus #Geschichte #Presse #Journalismus #Panorama

  • Antivax - Les marchands de doute

    Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au coeur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.

    Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l’opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s’est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s’est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans « The Lancet » en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Le scandale qui a suivi va paradoxalement lui donner des ailes. Il quitte l’Angleterre pour les États-Unis, où il monte un business en exploitant les peurs liées à la vaccination. Aujourd’hui, Wakefield, devenu prospère jet-setteur, et ses pairs, comme le producteur Del Bigtree, surfent sur l’épidémie de Covid-19 et sèment la désinformation en propageant des théories complotistes sur les réseaux sociaux afin de faire basculer les hésitants dans le camp de l’opposition vaccinale systématique.

    Propagande et récupération
    Cette enquête au cœur du mouvement antivax, tournée entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, lève le voile sur le commerce lucratif de traitements alternatifs dangereux, des levées de fonds au profit de causes douteuses, une redoutable machine de propagande et des partis extrémistes en embuscade. Un aréopage de scientifiques, lanceurs d’alerte ou journalistes, parmi lesquels Fiona Godlee, la rédactrice en chef du "British Medical Journal "qui a révélé l’imposture de Wakefield, apporte un regard critique sur ce mouvement. Le film fait aussi entendre les doutes de ceux qui, sans être complotistes, rejettent les vaccins, les accusant de causer plus de dommages qu’ils ne permettent d’en éviter, avec, en contrepoint, le témoignage d’une jeune femme restée paraplégique après une rougeole contre laquelle elle n’avait pas été vaccinée. Sans exprimer de ressentiment vis-à-vis de ses parents, elle indique néanmoins que « c’est trop bête de laisser le hasard choisir quand il y a des solutions ».

    https://www.arte.tv/fr/videos/103025-000-A/antivax-les-marchands-de-doute

    signalé aussi par @odilon ici :
    https://seenthis.net/messages/940747

    #vaccinations #vaccins #vaccin #anti-vax #anti-vaxx #doutes #confiance #Andew_Wakefield #publications_scientifiques #édition_scientifique #business #manipulation #The_Lancet #Thoughtful_house #Jane_Johnson #Lisa_Selz #Strategic_Autism_Initiative #Mark_Geier #sentiments #émotions #autisme #Andew_Hall_Cutler #Mark_Grenon #Jenny_McCarthy #Robert_De_Niro #Vaxxed #Donald_Trump #Trump #rougeole #Ardèche #Evee #justiceforevee #multi-level_marketing #Elle_Macpherson #Ethan_Lindenburger #Facebook #réseaux_sociaux #complotisme #Querdenke #liberté #Louis_Fouché #Réinfocovid #Les_Patriotes #extrême_droite #Florian_Philippot

  • La fabrication de chaussures relocalisée en #France, dans l’#usine « la plus moderne au monde » en #Ardèche

    C’est le retour de la production de chaussures à grande échelle en France, et ça se passe en Ardèche ! L’usine ASF 4.0 du groupe textile #Chamatex a été inaugurée à #Ardoix, « l’usine de chaussures de #sport la plus moderne au monde » selon ses dirigeants.

    Après un an de travaux et 10 millions d’euros d’investissement, l’usine ultramoderne ASF 4.0 - pour ’#Advanced_Shoe_Factory' - a été inaugurée ce jeudi en Ardèche, à Ardoix. Le groupe Chamatex a réussi son pari : relocaliser la fabrication de chaussures de sport en France, et ainsi concurrencer l’Asie.

    Dès la semaine prochaine, des premières #chaussures_de_sport de la marque #Salomon seront produites. Il s’agit des modèles Captiv, qui devraient être commercialisées au plus tard en janvier 2022. Pour le moment, une vingtaine de salariés ont été embauchés. Ils seront une quarantaine à la fin de l’année.

    Deux conditions pour permettre la #relocalisation : automatiser le plus possible la production pour réduire les coûts, et fabriquer en quantité pour amortir les investissements. Là encore, pari tenu annonce le président du groupe Chamatex Gilles Réguillon : « de la découpe en automatique, une ligne d’assemblage en automatique, une ligne de collage en automatique, une ligne de packaging automatique, et le tout géré en industrie 4.0. C’est unique, et c’est ici, en Ardèche ».

    Encore quelques réglages, et avant la fin de l’année, une paire de chaussures sera fabriquée toutes les deux minutes sur le site. Des améliorations techniques permettront de réduire ce temps par deux l’an prochain. Objectif affiché : produire 500 000 paires de chaussures par an, d’ici 2024. Et Gilles Réguillon annonce d’ores et déjà travailler sur l’extension de son usine, afin d’ajouter de nouvelles lignes de production, les « commandes étant remplies pour les trois prochaines années » a-t-il indiqué ce jeudi. Trois marques ont d’ores et déjà signé avec l’usine pour fabriquer certains de leurs modèles : Salomon, Babolat et Millet.

    Les partenaires sont nombreux, les dirigeants évoquent une « hybridation des talents ». #ASF_4.0 est co-fondée par Bertrand Barre, président du Groupe Zebra, et Gilles Réguillon, président du #Groupe_Chamatex, qui a misé sur son matériau textile unique #Matryx comme principal composant de sa chaussure ; la marque Salomon a amené son savoir-faire et le process industriel ; la partie machinerie a été menée par Siemens.

    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-fabrication-de-chaussures-relocalisee-en-france-dans-l-usine-la-plus-m

    #chaussures #made_in_France

  • Criques végétaliennes à la plancha
    https://www.cuisine-libre.org/criques-vegetaliennes-a-la-plancha

    Râper les pommes de terre.

    Émincer les oignons.

    Mélanger les oignons et les pommes de terre.

    Ajouter l’huile pour avoir un mélange humide.

    Ajouter la farine de lupin, le curry, la coriandre, le poivre et le sel avant de mélanger l’ensemble pour obtenir une texture ou les oignons et les pommes de terre sont amalgamés. Sur la plancha huilée et chaude (ou dans une poêle), constituer à l’aide du mélange des criques (sorte de crêpes épaisses) à saisir (environ deux cuillers à soupe de mélange étalées sur la… #Röstis_et galettes, #Ardèche, #PdT_à chair_farineuse / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans lactose, Végétalien (vegan), #Sans gluten, (...)

    #Végétalien_vegan_ #Four

  • #Bella_Ciao

    « Bella ciao, c’est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier…
    En s’appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l’immigration italienne.
    Bella ciao, c’est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l’être, et devenir transparent dans la société française. L’étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l’universalité de la question ? »

    https://www.futuropolis.fr/9782754811699/bella-ciao.html

    #livre #BD #bande_dessinée
    #Aigues-Mortes #salines #sel #travailleurs_étrangers #italiens #France #Ardèche #FAngouse #Goujouse #1893 #histoire #massacre #Compagnie_des_salines_du_Midi

  • Épisode 66 - #Ardèche : le crapaud et le clocher

    Le crapaud sonneur est la star d’une controverse qui cristallise des tensions dans un village de l’Ardèche. En cause, le projet de construction d’une #église de 3500 places, dans un #parc_naturel_régional. Chacun·e à sa façon, batraciens, ZADistes et bonnes sœurs questionnent nos choix de société face à la crise.

    L’histoire racontée dans cet épisode 66 de Foule Continentale évoque un huis clos de théâtre. Toute l’action se déroule dans un village : Saint-Pierre-de-Colombier, en Ardèche. Il voit s’opposer deux communautés en #conflit. Leurs témoignages rassemblés ici ont été captés pendant trois jours, au cours de l’été, même si pour tout comprendre, il aurait fallu remonter aux années 1940.

    Cette émission nous amène en immersion dans ce village où cohabitent, en équilibre parfois fragile, d’ancien·ne·s villageois·es, présent·e·s dans cette vallée depuis des générations, mais aussi une communauté religieuse, installée ici dans les années 1940. Il y a enfin celles et ceux que l’on appelle les #néo-ruraux, souvent écologistes et arrivé·e·s plus récemment dans la région. Un grand projet de construction d’église doit voir le jour et ce projet a cristallisé des #tensions. Les positions des un·e·s et des autres se sont radicalisées. Aujourd’hui, deux vérités s’affrontent. Deux communautés qui se sentent menacées vont devoir trouver des solutions pour cet espace de vie commun. Parmi elles, quatre jeunes trentenaires, que Caroline Gillet a rencontré·e·s et qui témoignent dans ce premier épisode.

    https://www.youtube.com/watch?v=o9znfZFN9Fs&feature=emb_logo

    La #Famille_Missionnaire_de_Notre-Dame est installée à Saint-Pierre de Colombier depuis les années 1940. Aujourd’hui, ses membres et ses fidèles se sentent à l’étroit dans les murs qui les accueillent, notamment pendant les fêtes religieuses, quand plusieurs centaines de pèlerins rejoignent le village. Ainsi, la communauté religieuse a obtenu un permis de construire pour ériger sur un terrain de sept hectares une église pouvant accueillir 3500 personnes assises, soit un total de 4000 personnes, un complexe de 80 lits pour les pèlerins et un grand parking. Pour relier tout cela au cœur du village, une passerelle, par-dessus la Bourges. La première phase des travaux a commencé : la passerelle et ses piles de ciment sont soudées dans le lit de la rivière.

    Suite au début des travaux, s’est créé le collectif Les Ami.es de la Bourges qui conteste la légalité du projet. En juin 2020, une ZAD (zone à défendre), s’est constituée pour occuper le chantier pendant trois jours. Aujourd’hui, les travaux sont à l’arrêt. Dans ce village, plusieurs vérités cohabitent. Chaque communauté a ses chiffres, ses arguments. En comparant les dizaines de documents sur le sujet, on peut résumer l’affaire ainsi :

    Rappel des faits

    Cela fait de nombreuses années que la communauté religieuse se sent à l’étroit dans ses murs quand sont organisés de grands rassemblements. Les conditions de sécurité ne sont alors plus réunies. Même si ces fêtes religieuses n’ont jamais réuni plus de 2 000 fidèles, bien loin des 3 500 places du futur lieu de culte, la communauté religieuse se projette dans l’avenir et, comme l’écrit le Père supérieur Bernard Domini, ils « espèrent que le pèlerinage prendra de l’ampleur ». Il précise dans le quotidien La Croix qu’après tout, « la communauté est bien passée en 40 ans, de 16 à 150 membres ».

    Le projet de la basilique est né en 2015 pour un budget estimé à près de 18 millions d’euros, financé uniquement par des dons privés, « par la Providence », comme ils disent. Dans la foulée, une étude environnementale est commandée à un cabinet privé par la Famille missionnaire de Notre-Dame. Le permis de construire obtenu en 2018, les travaux ont commencé l’année suivante. C’est à ce moment que l’opposition au projet prend de l’ampleur, trop tard donc pour s’opposer au permis de construire. Le collectif des Ami.es de la Bourges est créé et conteste la légalité du projet et l’honnêteté de la démarche écologique de la communauté religieuse. Parce qu’en effet, celle-ci aurait omis de signaler aux autorités que le projet allait se faire dans un Parc naturel régional, celui des Monts d’Ardèche. On a demandé des éclaircissements à un juriste, qui nous explique : « Il y a infraction au code de l’environnement avec une présence d’espèces protégée avérée, mais aucune demande de dérogation pour détruire leur habitat ou les individus. »

    https://www.franceinter.fr/emissions/foule-continentale/foule-continentale-04-septembre-2020
    #aménagement_du_territoire #controverse #Saint-Pierre-de-Colombier #religion #écologie

  • Je note pour pas l’oublier : mes amis qui ne plaisantent ni avec la cuisine napolitaine ni avec la qualité du café, me recommandent le bouquin : On va déguster l’Italie ; du panettone aux spaghetti al ragù de Scorsese ; tutta la cucina italiana, de François-Régis Gaudry et al.

    Il paraît que c’est vraiment très très bien, bourré d’informations que seuls les locaux de l’étape sont censés connaître, mais c’est déjà épuisé. Va falloir attendre une réimpression…

    Sinon, les mêmes amis sont passés cet été à Montpellier, et voyant qu’on mangeait des Barilla (d’ailleurs, sur leurs conseils d’il y a vingt ans), nous ont conseillé de passer à la marque Rummo. Et on confirme : c’est le jour et la nuit.

  • L’Essai

    Avec L’Essai, Debon signe un histoire complète qui, entre fiction et réalité, met en scène l’histoire vraie d’une communauté anarchiste.

    Dans son nouveau one shot, #Nicolas_Debon s’inspire de l’histoire vraie d’une communauté anarchiste installée dans les Ardennes en 1903. Fonctionnant sur le principe de liberté et sur les préceptes libertaires, la communauté de L’Essai illustre à merveille l’espoir d’un modèle de société différent et exempt de toute autorité, dans une France plongée dans la misère. Un récit historique poignant sur un épisode méconnu de notre histoire et mis en images par un auteur au talent hors du commun.

    Une aventure documentaire, un récit inspiré d’une histoire vraie, mais aussi une bande dessinée servie par un graphisme original avec des couleurs directes parfaitement appropriées aux décors majestueux.

    https://www.dargaud.com/bd/lessaiempty

    #BD #livre

    #utopie #Aiglemont #Ardennes #liberté #anarchisme #ferme #hitsoire #France #communisme #éducaation #Le_Cubilot #communisme_expérimental #colonie_libertaire #Fortuné_Henry #milieux_libérés #imprimerie

  • En route avec les sans-papiers

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/En-route-avec-les-sans-papiers

    Paris, le 30 septembre 2020
    Chères et chers,

    Le 19 septembre, alors que des marcheurs et soutiens manifestaient à Montpellier, une autre manifestation partait de Marseille, marquant, elle aussi, le lancement de la marche nationale des sans-papiers.

    Le cortège, épaulé par une antique camionnette Volkswagen prêtée par Solidaires, remonta durant plus de six heures la cité phocéenne, depuis la préfecture jusqu’aux extrêmes des quartiers Nord.

    Un déjeuner, préparé par des Marseillaises et Marseillais, fut pris place de Strasbourg. Des habitants s’y joignirent, et Z., sans-papiers algérien passé là par hasard, décida de se joindre à la marche sans même prendre le temps d’aller chercher ses effets chez lui.

    Le cortège reprit la route et, puisque l’une des trois revendications de la marche est la fermeture des centres de rétention administrative (CRA), halte fut faite devant le CRA du Canet. Qui sait si les détenus auront entendu les prises de parole et les tambours dans ce lieu aveugle bâti derrière de hauts murs jouxtant des immeubles d’habitations désolées ? (...)

    #sans-papiers #marche #Marseille #Montpellier #Ardèche #Valence #correspondance

  • ARDI : le premier concept store aux saveurs palestiniennes à Paris !
    Agence Média Palestine, le 3 juillet 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/03/ardi-le-premier-concept-store-aux-saveurs-palestiniennes-a-pari

    #Ardi
    10 rue Lydia Becker
    75018 Paris
    Métro Porte de la Chapelle

    Resto, café, traiteur, épicerie, artisanat, littérature et musique du Moyen-Orient, Ardi est ouvert sur réservation, par message privé :
    https://www.facebook.com/ardiconceptstore

    Suite de :
    https://seenthis.net/messages/781384

    #Palestine #Nourriture #Cuisine #Restaurants #Traiteurs #Cheffes #LaResistanceDanslAssiette #Paris

    A rajouter à ma recension sur « #appropriation_culturelle et #Palestine » et sur la « vraie #cuisine palestinienne ou moyen-orientale » :
    https://seenthis.net/messages/767469

  • Sur ce genre de carte, on a l’impression que certains départements sont miraculeusement épargnés...

    https://www.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/5df19abcf8714bc590a3b143e14a548c

    En parlant avec mes parents qui vivent dans les #Ardennes (je vous laisse chercher où c’est), la raison est plus simple : il n’y a pas de gros hôpital dans le département et tout le monde va à Reims (Marne).

    • Idem, dans la Nièvre (oué le gros blanc au milieu là entre les ronds rouges), un gros hôpital reste ouvert, mais l’Yonne ou le Cher (et si nous faisions un tour de France des trous perdus), un peu plus

  • Les activités industrielles causent de plus en plus de séismes
    https://reporterre.net/Les-activites-industrielles-causent-de-plus-en-plus-de-seismes

    Fin 2019, un tremblement de terre a secoué le village du Teil (Ardèche). Phénomène naturel ou causé par la carrière de calcaire du groupe Laffarge, toute proche ? Mines, barrages, exploitations de gaz de schiste... Depuis plus d’un siècle, les activités humaines sont responsables de séismes, toujours plus nombreux. Source : Reporterre

  • La #révolte contre l’extraction des #gaz_de_schiste en #Ardèche : L’attachement au #territoire comme enjeu politique

    Décembre 2010. On fête la fin de l’année dans les foyers ardéchois. On ne songe pas que la spéculation et les tensions sur le marché de l’énergie, qui sont à l’origine des projets d’exploitation des gaz de schistes un peu partout dans le monde, puissent avoir des conséquences directes dans ce coin préservé autour de Villeneuve de Berg. Et pourtant, c’est bien sûr l’Ardèche que la compagnie Schuepbach a jeté son dévolu, en signant en mars 2010 un Permis exclusif de recherche (PER) avec le ministre de l’Environnement de l’époque, Jean-Louis Borloo, sans aucune forme de concertation, à l’insu de la population locale. Ce n’est que l’un des 61 PER signés à cette époque, principalement répartis dans le Sud-Est de la France et le Bassin Parisien. Même si des mouvements similaires se sont développés, notamment au Québec, il est difficile de retrouver l’élément déclencheur du soulèvement contre ce permis d’exploration en Ardèche, dont l’ampleur ne pouvait être présagée.

    Les premiers à s’être mobilisés et qui, d’ailleurs ne s’attendaient pas à se retrouver si nombreux, se sont vite sentis « dépassés » par la force du mouvement |1|. Beaucoup se sont levés d’un seul bloc pour exprimer un refus radical de tels projets. Très vite, les réunions d’information font salles combles et des collectifs naissent dans chaque village. Le non au gaz de schiste emporte l’adhésion du plus grand nombre, au-delà de clivages politiques traditionnels. La révolte s’organise : autocollants, t-shirts, affiches, mais aussi échange de réflexions et construction collective. Christophe Tourre, du collectif 07, se plaît à rappeler le dicton « En Cévennes, les révoltes peuvent être comme les crues : elles peuvent être soudaines et terribles |2| ». Cette mobilisation « explosive », selon les termes des militants, réanime le passé de révolte des Cévennes, des camisards aux maquisards. Le 26 février 2011, plus de 15 000 personnes se rassemblent dans une grande manifestation à Villeneuve-de-Berg, relayée par la presse nationale : du jamais vu, même lors de la réforme des retraites de 2010, dernière illustration en date des grands rassemblements dans la région. Il faut dire que de nombreuses personnes venues de la France entière et des collectifs découvrent l’existence des permis en France.

    Pourtant, dans de nombreuses régions concernées par des permis d’exploration similaires, la mobilisation n’a pas été aussi fulgurante et massive. Il faut comprendre l’émotion, la colère qui a entraîné les débuts de cette mobilisation. Le fait de ne pas avoir été consulté ni prévenu, dans une région traditionnellement méfiante face au pouvoir central, y est sans doute pour quelque chose et a été vécu comme un dénigrement et une violence injuste de la part des gouvernants. Mais toutes les agressions ne mènent pas à la révolte : la crise et le chômage ébranlent les bases de notre modèle social de manière fatale, les inégalités explosent, sans que des mouvements sociaux puissent véritablement s’en saisir. On note souvent la faiblesse numérique du mouvement des Indignés ou des militants contre le nucléaire en France, malgré l’opinion plutôt favorable à leur égard. Mais pour les militants interrogés, le gaz de schiste apparaît comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Il faut lever la tête et se révolter. Quitte à inventer un moyen pacifique de bloquer des camions. Car cette fois-ci, c’est la vie du territoire qui est en jeu.

    Cet élan nous a interpellés, nous chercheurs en sciences humaines et sociales (géographie-tourisme, architecture- aménagement, philosophie) qui travaillons autour des questions de territoire et d’habiter. Nous avons voulu comprendre ce qui a fait l’ampleur de cette révolte et ce dont elle témoigne à plus long terme. Sous le nom de l’équipe Echolocate |3| (Lucinda Groueff, Brice Julien, Claire Revol) nous nous sommes rendus en Ardèche en août 2011 en tant qu’observateurs pour mieux comprendre les ressorts de la mobilisation ardéchoise contre les gaz de schistes.

    L’ampleur de cette mobilisation et le constat d’une affection certaine portée à ce territoire par ses habitants, nous a motivés pour mobiliser nos outils professionnels et approfondir des intuitions. L’équipe s’affranchit d’un cadre scientifique préétabli pour expérimenter une approche hybride et sensible, laissant place à l’affect et à la rencontre. Ainsi nous proposons un regard sur la mobilisation ardéchoise qui entremêle références en sciences sociales et expériences individuelles. Nous avons mené des entretiens filmés avec des habitants – parfois militants – et des explorations du territoire également enregistrées. Nous travaillons à la réalisation de textes et d’un web-documentaire pour éclairer ces événements à l’aide des connaissances de nos disciplines et nos passions. L’approche filmique nous permet de nous saisir et de témoigner des dimensions émotionnelles de la mobilisation chez les habitants. Le croisement de méthodologies diverses témoigne d’une volonté de comprendre, en tant que citoyens, au-delà du seul cadre de la démarche scientifique.

    Une chose nous a frappés, c’est que cette révolte, cette lutte, n’est pas identifiée par ses protagonistes comme un conflit social où se distinguent des rapports sociaux, et où l’on combat pour des idées abstraites : il s’ancre dans un territoire et il est une lutte pour le territoire. « Dans les raisons qui font que cela a fonctionné, il y a le fait que les gens se sont sentis agressés par rapport à quelque chose dont ils sont très proches : leur terre, leur territoire |4| », analyse Michel Mariton, porte-parole du collectif 07, et président de l’Association Viginature qui avait mené d’autres combats environnementaux sur la commune de Lagorce. « C’est une agression contre la vie au pays » |5| inédite, nous dit Jean-Louis Chopy (également porte-parole du collectif 07). Ce constat se retrouvera chez plusieurs personnes interrogées : c’est l’attachement au territoire qui est le moteur de la révolte. Mais la défense du territoire n’est pas ici comprise dans un sens identitaire où le « nous » se retrouve face au « eux » des personnes ou des acteurs jugés extérieurs. De même, se défendre contre l’exploitation des gaz de schistes n’est pas s’exempter de risques environnementaux qui sont la conséquence de modes de vie que tous partagent. Autrement dit, il est impossible de considérer ce mouvement comme la seule expression du syndrome NIMBY (Not In My BackYard – j’accepte l’extraction des gaz de schistes pour subvenir à mes besoins en énergie mais pas chez moi) ou d’un attachement au territoire seulement conservateur.

    L’attachement au territoire qui impulse ce mouvement permet d’envisager le territoire |6|, dans sa globalité, comme un bien commun à soigner et à prendre en charge, en particulier pour ce qui est de ses ressources naturelles (eau) et de l’énergie. Ainsi, la mobilisation forge une légitimité pour les habitants à organiser ce qui relève de ces ressources communes, l’appropria
    tion du territoire de vie par ses habitants pouvant être porteuse d’une dimension révolutionnaire, comme le décrit le géographe marxiste David Harvey s’inspirant du droit à la ville de Henri Lefebvre |7|. Ce qui mobilise dans une telle lutte, au-delà de motifs idéaux (le combat environnemental, les valeurs démocratiques), c’est une appropriation du territoire qui repose sur un attachement.
    L’« explosion » du mouvement et sa structuration

    La construction du collectif 07

    Une véritable « explosion ». C’est ainsi que l’on nous a décrits le début de ce mouvement. Au départ, il y a des personnes d’horizons divers, tous militants, mais il est bien difficile de discerner qui a tiré la sonnette d’alarme en premier. « L’alerte a été l’envoi d’un article de Cap 21, de Corinne Lepage, qui faisait le compte rendu de la situation à l’échelle internationale |8| » se souvient Jean-Louis Chopy, l’un des porte-parole du collectif 07 contre les gaz de schiste, qui est aussi président de la Frapna Ardèche |9|. Pour Guillaume Vermorel, également investi dans le collectif 07, c’est par les réseaux militants d’Europe Écologie Les Verts que l’information est parvenue. Pour Claude Pradal, maire de Villeneuve de Berg, c’est un article paru dans la revue Sciences et avenir. Si différentes forces politiques, syndicales et associatives étaient en présence, toutes se sont accordées pour que le mouvement soit une fédération citoyenne, car cette forme particulière semblait être la seule qui puisse lui convenir. L’information se diffuse d’abord sur internet et dans ces réseaux militants. Puis une première réunion d’information a lieu le 26 janvier 2011 à Saint-Sernin (07), rassemblant plus de 800 personnes. Des réunions d’information sont organisées dans chaque village, et touchent beaucoup de personnes (selon le collectif 07, environ 20 000).

    Au départ, c’est surtout la technique de la fracturation hydraulique et ses effets qui sont expliqués à l’aide de power-points. Puis des extraits du film Gazland de Josh Fox, enquêtant sur les effets néfastes sur la santé et l’environnement de l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis depuis dix ans, et dont les images chocs éveillent les consciences. Une version courte de vingt minutes est ensuite créée, avec des sous-titres et des doublages pour faciliter la compréhension des personnes qui ne lisent pas assez vite ou qui sont loin des écrans dans les salles, souvent combles. L’information se relaie rapidement, des pancartes et des banderoles fleurissent au bord des routes. Sur internet, de nombreux blogs |10| apparaissent ainsi que des vidéos explicatives sur la fracturation hydraulique, les textes juridiques et leur application administrative. En particulier les vidéos de Guillaume Vermorel, l’un des porte-parole du mouvement, enseignant dans le domaine des énergies renouvelables, donc technicien et pédagogue, sont très regardées. Des collectifs se créent au rythme des réunions, dans chaque village. Il faut insister sur le fait que les initiateurs du mouvement ont été surpris de l’ampleur du mouvement et que l’organisation du mouvement s’est faite petit à petit, en essayant de trouver une forme qui puisse contenir cette prolifération de collectifs et les maintenir rassemblés : cette organisation est issue de la discussion collective des militants, à partir de la « base ».

    Ces collectifs locaux se regroupent donc au sein d’un collectif plus large, le « collectif 07 stop au gaz de schiste », qui adopte dès le départ un fonctionnement horizontal : il n’y a pas de leader du mouvement mais un simple porte-parolat, et les décisions ne sont pas prises par des dirigeants, elles sont discutées collectivement. Chaque collectif, association ou parti politique qui s’inscrit dans le collectif 07 est représenté par deux personnes dans chaque réunion mensuelle. Les collectifs de chaque village adhèrent, ainsi que des partis politiques et des associations. Le mot d’ordre est d’emblée « stop au gaz de schiste. Ni ici, ni ailleurs. Ni aujourd’hui, ni demain ». En effet, le collectif 07 ne réclame pas seulement l’abrogation des permis qui concerne son territoire mais de tous les permis en France. Il s’oppose sans distinction à toute forme d’exploitation des hydrocarbures de roche-mère qui nécessiteraient la stimulation de la roche lors de leurs extractions, et pour lesquels on retrouve les mêmes risques quel que soit le nom de la technique utilisée. Au-delà du simple « non au gaz de schiste », il se porte en faveur d’un débat participatif sur la question énergétique (débat qui reste inédit au niveau national) et de l’encouragement des énergies renouvelables. La solidarité avec les autres territoires, au niveau national ou international, fait aussi partie de ce positionnement |11|. Dès le début, des liens sont créés avec des collectifs qui agissent en France, notamment à travers la coordination nationale des collectifs, et avec des collectifs à travers le monde, en particulier avec le Québec, qui connaît aussi une forte mobilisation contre l’exploitation des gaz de schiste. Un réseau de collectifs émerge aussi au niveau de la région Rhône-Alpes. Il s’agit avant tout de connaître la situation dans d’autres régions, et parfois d’élaborer des actions communes.

    Le rôle principal du collectif 07 est de centraliser les informations pour mutualiser les moyens. À cet effet, un site internet est créé, géré par Christophe Tourre. Celui-ci contient des documents pédagogiques et explicatifs, les communiqués du collectif 07, des articles, des revues de presse locale, nationale et internationale, l’annonce des événements à venir dans les agendas… Il émerge directement du fonctionnement du collectif 07. La liste de diffusion, auquel chacun peut souscrire, permet de livrer les dernières informations ou de faire passer des alertes. C’est cette information efficace qui a permis au collectif 07 de rassembler environ 20 000 personnes lors d’une grande manifestation à Villeneuve de Berg, un mois seulement après la première réunion d’information, le 26 février 2011. Cette réussite montre l’ampleur et la force du mouvement, car un tel rassemblement était inédit dans la région, si l’on compare avec des mouvements bien suivis comme celui contre la réforme des retraites en 2010. Nous chercherons à comprendre plus loin ce qui fédère au-delà des clivages politiques traditionnels.

    L’activité du collectif n’est pas seulement celle des réseaux du web, même si Internet a un rôle important dans la recherche d’informations, la centralisation et la diffusion : le mouvement s’ancre dans le territoire. Aux banderoles s’ajoutent d’autres supports de communication : les collectifs créent des t-shirts, des badges, des autocollants, des tracts, des affiches… qui sont fortement visibles et très vite diffusés. On croise fréquemment des voitures qui arborent ces symboles de la lutte et qui invitent à s’informer. Le collectif crée son identité visuelle : logo avec le masque à gaz, et les couleurs reprises sur tous les supports : noir (qui rappelle les hydrocarbures) et bleu, car le cœur de la bataille, au-delà du problème énergétique, est la préservation de la ressource en eau. Et surtout, il correspond à une dynamique collective : des réunions des collectifs locaux (dans chaque village) se déroulent à un rythme souvent hebdomadaire, recréant ce que les aînés avaient connu sous le nom de veillées. Chacun peut s’investir dans la vie du collectif local, alors que le collectif 07 regroupe des référents pour les prises de décisions communes, en particulier pour la trésorerie qui a nécessité la création d’une association de gestion. Le collectif 07 tient une permanence physique et téléphonique dans un local à Largentière, qui est un li
    eu d’information et de diffusion des tracts et autres supports d’information.

    Au niveau du collectif 07, les compétences diverses sont convoquées au sein de commissions qui travaillent sur des dossiers et mutualisent les informations. Les référents, qui sont de simples membres des collectifs, s’investissent s’ils ont le temps et les connaissances nécessaires. Ce sont des personnes qui ont des compétences proches d’un niveau expert, qui font avant tout un travail de recherche d’informations spécialisées et de synthèse, et qui transmettent des informations qui peuvent avoir un rôle dans la stratégie du mouvement. C’est ainsi qu’une contre-expertise a pu s’organiser, par exemple avec la commission scientifique, qui regroupe des géologues, hydrologues, chimiste, et autres personnes susceptibles de comprendre les documents techniques. Il en est de même pour la commission juridique, composée de juristes, qui élabore la stratégie juridique et décrypte les procédures administratives, tout en assurant la veille auprès des administrations pour obtenir les dernières informations relatives aux permis. La commission communication élabore les supports d’information. Il y a également des commissions action, finance, réunions publiques et permanences qui gèrent la vie des collectifs.

    Enfin, la commission vigilance-information-alerte (VIA) et Pyramides |12| ont formé des militants pour bloquer les camions s’ils arrivaient. Cette idée a émergé très vite car dès le départ les militants ont perçu que la lutte traditionnelle, telle la manifestation ou la pétition, ne suffirait pas à protéger le territoire de manière effective. Après quelques fausses alertes et canulars, il a fallu organiser un système fiable et efficace reposant sur un maillage du territoire par des référents et des pyramides d’appel pour vérifier l’information et lancer l’alerte. Le blocage des camions (qu’ils soient de prospection ou qu’ils transportent les foreuses) est l’arme brandie par le collectif pour empêcher les forages. Même s’ils sont autorisés par le parlement et le gouvernement, les forces de l’ordre ne pourraient être envoyées sans frais face à un blocage fortement soutenu par la population. En effet, si le mouvement est par principe non violent, cela ne le rend pas pour autant moins déterminé. La non-violence est l’une de ses principales forces, car elle est en cohérence avec sa dimension citoyenne : il s’agit de peser dans l’exercice du pouvoir par les institutions, être en mesure d’avoir un poids politique. Le mouvement acquiert une certaine légitimité politique, car il a un fort ancrage dans la population, sans pour autant être porté par une structure sociale reconnue, telle le syndicat. Comment s’est constituée cette légitimité politique ?

    Le choix d’un mouvement citoyen

    Le fonctionnement du collectif 07 a été décidé au fil de sa construction, mais il est le fruit d’une réflexion, d’une stratégie délibérée de la part de ses créateurs : il s’agit de permettre l’adhésion et l’investissement du plus grand nombre dans une expérience collective forte, en testant les difficultés de la « démocratie horizontale |13| » qui implique des modes de fonctionnement nouveaux, décentralisés. Dans la démocratie horizontale, la décision ne s’effectue pas par des chefs nommés, même s’ils sont représentatifs, elle est discutée par tous. Aucune organisation membre (par exemple un parti ou un syndicat) ne peut faire valoir son pouvoir face aux autres organisations, le mouvement n’est pas hiérarchisé. Les difficultés inhérentes à ce type d’organisation (lenteur de la prise de décision dans les cas d’urgence, longueur des débats) sont contrebalancées par la robustesse d’un mouvement qui n’a pas de chef, qui accueille et rassemble des personnes de sensibilités diverses réunies autour d’une même cause. Ce qui est perdu en efficacité (la discussion et la prise de décision collective, le consensus réclament du temps) est gagné en audience auprès de la population, car une confiance s’établit. Cela court-circuite la communication des instances pyramidales et centralisées que sont l’État et les grands groupes pétroliers.

    Il est intéressant de voir comment ce mouvement s’est construit par rapport aux instances traditionnelles du pouvoir. Le mouvement est animé par une grande méfiance des membres du collectif à l’égard de la réponse politique, en particulier celle du pouvoir législatif et du gouvernement. La communication de ce dernier est systématiquement décryptée et remise en question. Chaque annonce gouvernementale est perçue comme une tentative de démobiliser la population plutôt que d’apporter une réponse à ses préoccupations, et de gagner du temps pour élaborer une contre-attaque |14|. Dès le départ, c’est le déni démocratique qui soulève les foules, autant que les risques environnementaux : le premier communiqué du collectif 07, datant du 23 février 2011, critique la réponse politique du pouvoir exécutif qui se limite à la création d’une commission d’enquête. En effet, le 4 février 2011, la ministre de l’Environnement, Madame Kosciusko-Morizet, a confié au Conseil général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies et du Conseil général de l’Environnement la mission d’éclairer le gouvernement sur « les enjeux du développement potentiel de ces éventuelles ressources, sur l’encadrement environnemental approprié à cet éventuel développement et sur les actions prioritaires à conduire |15| ». Le collectif 07 dénonce la posture des grands corps des Mines et des Ponts et Chaussées, mandatés pour mener la commission d’enquête par la ministre, et qui « ont l’habitude de travailler dans l’opacité la plus grande |16| » sans que les citoyens et les membres de la société civile, ou les élus locaux soient consultés. Il dénonce également la création de cette commission qui intervient après la délivrance des permis et sans remettre en question leur délivrance : « Des explications techniques des uns et des autres ne suffiront pas à faire taire notre colère. Vous avez court-circuité le débat au début du projet. Nous ne sommes pas dupes et imaginons très bien la conclusion de la mission |17| ».

    Par la suite, le projet de loi présenté par le gouvernement début avril 2011, qui prévoyait d’interdire la seule technique de la fracturation hydraulique a été analysé comme une réponse inadaptée au problème et une tentative de « noyer le poisson » ou d’« emberlificoter |18| » la population, alors qu’une loi est censée être porteuse d’une légitimité et d’une justice. Il est vrai que le gouvernement communique sur le fait qu’il a résolu le problème, en faisant voter une loi contre la fracturation hydraulique, technique utilisée pour les forages de roche-mère, alors qu’un article autorise les explorations scientifiques et que le terme de fracturation hydraulique n’est pas juridiquement défini. Seuls les indu
    striels déclarant qu’ils utilisent la fracturation hydraulique se verront retirer leurs permis. Après promulgation de la loi le 14 juillet et remise des rapports des industriels précisant les techniques qu’ils comptaient employer deux mois après, seuls trois permis sont abrogés sur les soixante-quatre qui sont recensés sur toute la France, ceux précisément localisés dans les zones de plus forte contestation, dans les Cévennes. Il est bien difficile de ne pas voir une stratégie politique visant à étouffer la contestation sous l’application de la loi, alors que la plupart des médias titrent sur la fin des permis gaz de schiste. Face à la complexité des rouages du pouvoir, et du poids des lobbies, le collectif 07 privilégie la bataille sur le terrain à la bataille juridique : c’est ainsi que le système VIA devient de plus en plus important pour le mouvement, avec un objectif simple : être en mesure de bloquer les camions physiquement. L’attente créée par la loi a permis de jeter un certain flou et de démobiliser quelque peu les Ardéchois. Mais le succès des mobilisations de l’automne (par exemple, le 23 octobre 2011, on compte 6 000 participants à Barjac, encore concerné par un permis), impulsées par l’annonce de Total qui compte faire un recours administratif contre l’abrogation de son permis, témoigne que le mouvement perdure. La population se méfie des propos rassurants des dirigeants grâce à l’audience qu’a su créer le collectif 07, qui pousse à la réflexion sur les instances du pouvoir et de son exercice.

    D’autre part, si la mobilisation s’est construite contre le gouvernement et tous les représentants des instances du pouvoir central, elle n’est pas l’émanation de l’opposition dans le jeu politique traditionnel. La mobilisation s’est construite en fédérant des sensibilités diverses, pas forcément « de gauche ». Si ce mouvement n’a pas été pris en charge par les instances traditionnelles de la démocratie (partis, syndicats), c’est aussi parce qu’il est le reflet d’une crise démocratique aux multiples facettes. On pourrait dire qu’il est traduction française de mouvements comme les Indignés, qui remettent en question le pouvoir représentatif et sa perméabilité aux lobbies financiers. C’est pour cela que le collectif s’est positionné comme étant apolitique, car il ne se reconnaît pas dans le fonctionnement traditionnel des partis. Il cherche à rassembler au-delà des étiquettes. De nombreux militants n’ont d’ailleurs jamais fait partie de mouvements auparavant. L’idée d’un mouvement citoyen était donc la condition pour rassembler un grand nombre de personnes dans la mobilisation et de permettre à chacun d’être acteur du mouvement. La plupart des personnes interrogées disent avoir consacré beaucoup de temps au mouvement, ce fort investissement étant souvent motivé non seulement par la cause mais aussi par l’émulation collective. Les participants disent avoir éprouvé une certaine joie, celle d’être ensemble et de travailler à une cause commune, d’apprendre sur le monde et de développer leurs propres capacités d’initiative.

    Toutefois, les collectifs ne se méfient pas de tous les pouvoirs politiques : ils travaillent en partenariat avec les élus locaux, y compris ceux de droite (même si ceux-ci ont parfois bien du mal à expliquer leur positionnement). Les conseillers régionaux et généraux ont apporté leur soutien, y compris lors des débats sur la loi. Ils apportent une aide financière pour les collectifs, en particulier en finançant la création d’un poste pour un animateur-administrateur du mouvement en automne 2011 à la faveur d’une coordination régionale des collectifs. Les élus locaux se trouvent ainsi renforcés dans leur position politique locale, après avoir été contrariés de ne pas avoir été consultés pour de tels projets, alors qu’ils travaillent à l’avenir de leurs communes, et que certaines responsabilités comme l’approvisionnement en eau potable leur échoient pleinement. Ce sont les premiers à avoir pris des arrêtés contre les forages et, alors que la compagnie Schuepbach les attaque au tribunal administratif pour excès de pouvoir, le collectif 07 organise une manifestation à Villeneuve de Berg, le 7 avril 2011, intitulée « touche pas à mon maire ! » pour les soutenir, avec grand succès. Les élus se regroupent dans un « collectif des maires » de toutes orientations politiques confondues, représenté par Hervé Ozil, maire de Lagorce, qui adhère au collectif 07. Les élus sont solidaires du mouvement, et les conflits communaux quotidiens étant mis entre parenthèses, ils sont soutenus par la population.

    À la faveur de la lutte contre les gaz de schiste, un rapport beaucoup plus direct et coopératif se crée entre la population et les élus locaux. L’attachement et la défense du territoire apparaissent comme un argument plus fort que les idéaux et les débats des partis politiques ; ils sont aussi plus tangibles : dans ce sens, la mobilisation permet de renforcer l’idée du politique comme soin de la cité, du territoire en commun. Claude Pradal, maire de Villeneuve de Berg, constate que la mobilisation apporte à la vie politique de la commune, non dans le sens de débats clivant mais dans la volonté de résoudre un problème ensemble : « ça a soudé les gens, ils avaient un objectif commun et c’est ça qui est important. Ils savent que ceux qui sont à la tête des collectifs sont de toutes sensibilités, le problème c’est le gaz de schiste |19| ». À la méfiance des représentants du pouvoir d’État central répond donc un pouvoir politique local fondé sur la coopération.
    Une convergence portée par l’attachement au territoire comme bien commun

    L’impulsion de la mobilisation. Un rassemblement pour le territoire

    Après avoir décrit les principales caractéristiques et rapidement retracé l’historique du mouvement, il est important de s’intéresser aux enjeux qui ont permis au mouvement de naître, d’emporter l’adhésion d’individus et de créer une dynamique de rassemblement au-delà de groupes traditionnellement constitués et de réseaux militants établis. La piste que nous proposons renvoie à l’attachement au territoire, cet attachement, dont il faut définir les contours et la traduction quotidienne, permettant d’entrevoir une nouvelle donne politique dans le rapport de la population à son territoire.

    En cherchant les raisons d’une telle ferveur citoyenne s’exprimant dans le combat contre les gaz de schiste en Ardèche, de nombreuses personnes interrogées ont vu dans l’histoire de la région un terreau pour la mobilisation actuelle. L’histoire protestante |20| en est souvent évoquée comme le socle, de même que la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Mais il est difficile de soutenir que c’est cet esprit résistant qui se serait transmis jusqu’aux générations actuelles et dont la révolte contre les gaz de schiste serait une résurgence. En effet, l’Ardèche a connu un fort exode rural dans la seconde moitié du XXe siècle, avant d’accueillir de nombreux néoruraux. L’attachement à l’Ardèche n’est pas lié à une origine commune, des « racines », mais il est lié à cette vie que l’on y construit par ses choix. En effet, rester ou venir s’installer en Ardèche est souvent l’objet d’un choix délibéré et déterminé étant donné la rareté des emplois, et les personnes qui s’y installent le font souvent parce qu’elles apprécient particulièrement ce cadre de vie et ce paysage. De ce point de vue, les références historiques du passé de révolte, de même que certains événements-clés (Mai 68, le Larzac, etc.) constituent une aide à la mobilisation et une justification par les valeurs de résistance qui sont évoquées.

    Pourtant, il ne faudrait pas penser non plus que l’on aurait affaire à une population soudée et univoque, à une communauté unie déjà constituée. Le mouvement est hétérogène : il rassemble des individus ne partageant parfois ni les mêmes convictions, ni les mêmes réseaux. Comment le mouvement a-t-il pu rassembler au-delà de clivages pourtant bien ancrés et qui peuvent donner lieu à des conflits (entre chasseurs et écologistes par exemple, ou entre agriculteurs et riverains) ? Il semble là encore que c’est le fait d’habiter un espace commun, de partager le même « coin » qui permette d’aller au-delà de ces clivages et de rassembler. Ainsi, le mouvement est le résultat d’une convergence autour de la défense du territoire habité, qui fonde ainsi le sentiment subjectif d’appartenance au collectif.

    Cette défense du territoire peut-elle s’apparenter à un simple phénomène NIMBY, comme on le trouve dans d’autres territoires offrant une certaine qualité de vie ? Il est vrai que l’Ardèche est souvent décrite par les personnes interrogées comme une sorte de « paradis vert », un coin « préservé » de la pollution, et que les forages sont perçus comme une destruction de ce cadre privilégié, d’autant plus pour des personnes ayant consenti à des efforts pour venir s’installer. Les conflits environnementaux sont une traduction de cette défense du territoire. Par exemple, de 1985 à 1990, le combat contre l’installation d’une ligne à haute tension en Basse Ardèche avait porté ses fruits, et est à l’origine de l’association Viginature, très active dans le combat contre les gaz de schistes. De même de 2002 à 2007 des militants écologistes ont réussi à s’opposer à un projet de centre de stockage de déchets ultimes sur la commune de Rochecolombe. Plutôt que de considérer cette réaction comme un simple égoïsme, il faut voir la dynamique collective potentielle que permet la prise de conscience d’un territoire à protéger. Les luttes sociales, par exemple pour les droits sociaux (vacances, salaires, retraites, etc.), se sont toujours appuyées sur la volonté d’améliorer et de transformer la situation d’un groupe précis à une époque donnée. Au-delà d’une simple défense de son propre pré carré, il faut donc comprendre ce que permet d’envisager cette mobilisation en défendant le territoire comme un bien commun. Ce qui suppose d’approfondir, ce qui sera l’objet de notre travail, les tenants et les aboutissants de cet attachement au territoire.

    Les biens communs comme enjeux politiques

    Avant d’être un combat pour des idées, le combat contre les gaz de schiste est donc un combat pour le territoire, et l’attachement à ce territoire en est le ressort puissant. Est-ce que ce ressort pourrait être mobilisé pour réaliser un changement politique dans la gestion des biens communs |21| et la nécessité d’une gestion décentralisée de la politique énergétique ? C’est ce que nous voudrions essayer de mesurer.

    En effet, la perspective de l’exploitation des gaz de schiste met bien en avant la fragilité des ressources naturelles communes et de leur appropriation. En particulier pour la question de l’eau. La perspective de voir les nappes phréatiques polluées, bien commun par excellence, par une industrie qui nécessite beaucoup d’eau par ailleurs, a été un déclencheur de la mobilisation, dans une région karstique où l’eau est rare. Un bien commun, selon la définition de Ricardo Petrella |22|, est caractérisé par le fait que l’on ne peut le substituer à une autre ressource, ce qui est bien le cas de l’eau, à la différence des hydrocarbures. Il faut donc le partager et fixer ses modalités d’utilisation, ce qui peut provoquer des conflits d’usage. Mais au-delà d’un bien à partager, c’est un bien engageant une responsabilité collective, c’est-à-dire pour lequel les habitants se sentent convoqués et investis d’une tâche. L’énergie au sens large peut aussi figurer comme un bien commun dont la responsabilité est collective. Les citoyens expriment leur légitimité à discuter à l’échelle locale des projets pour le moment décidés à l’échelle nationale. Ce qui suppose d’aller au-delà de la simple décentralisation pour développer une gestion coopérative du pouvoir. La transition énergétique ne peut se passer de cette impulsion citoyenne, et pas seulement dans sa dimension éducative (les bonnes pratiques) : il s’agit de contraindre au changement des puissances économiques habituées à composer avec le régime démocratique représentatif.

    Pour l’instant, seuls des signaux de cette nouvelle donne politique sont visibles et se sont mis en place à la faveur de la mobilisation. Nous voulons chercher à en prendre une mesure plus précise. Les pouvoirs locaux ont compris qu’il fallait saisir cette opportunité pour la transition énergétique. Le 18 novembre 2011, le Conseil général de l’Ardèche a organisé des Assises départementales de l’énergie pour faire un premier tour d’horizon de la question. D’autres projets territoriaux comme le projet Prospective énergétique sur les territoires ruraux ardéchois (PETRA) visent l’appropriation de la question énergétique par la population locale. Tout l’enjeu consiste donc à maintenir la fédération que recouvre le collectif 07 pour de tels projets. Et au-delà de la question de l’énergie, il s’agit de la question globale de la gestion des biens communs, en particulier de l’eau. Puisque le rassemblement se construit sur l’attachement au territoire, celui-ci doit être mobilisé dans les projets pour que les citoyens soient associés aux prises de décisions de leurs gouvernants.

    http://mouvements.info/la-revolte-contre-lextraction-des-gaz-de-schiste-en-ardeche-lattachemen
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