person:rita

  • l’histgeobox : « Petit train, où t’en vas-tu ? Train de la mort, mais que fais-tu ? » Quand les Rita Mitsouko chantaient la déportation vers les camps de la mort.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2019/05/petit-train-ou-ten-vas-tu-train-de-la.html
    https://lh4.googleusercontent.com/proxy/UUPfGtFDFbbrdeU5knhpEqKZ5k93oGWVKa_QtF5dB6UdT1amL1RO3BCMGrtdz

    La mise en place de la « Solution finale » par les nazis en 1942 vise à la destruction des Juifs d’Europe. A l’ouest, cette politique d’assassinat de masse, voulue et organisée par les nazis et leurs affidés, implique d’immenses transferts de populations depuis leurs régions d’origine jusqu’aux centres de mise à mort. Pour aborder ce sujet dramatique, nous utiliserons comme fil conducteur la chanson Le petit train des Rita Mitsouko, puis le journal et les lettres d’Etty Hillesum, jeune juive néerlandaise de 27 ans au moment de l’occupation.

  • A Random / tourset
    http://www.radiopanik.org/emissions/schattenjacht/random-a-tourset

    while being on the road for a month, i made this playlist for you

    artist - song

    A. Mirzaeva - Uzbekiston Dyorim

    The Advisory Circle - Cobol Landing

    Aka Pygmies - Mokondi

    Al Margolis - Sonnet 2

    Alain Goraguer - Déshominisation II

    Alexander ’Skip’ Spence - This Time He Has Come

    Allerseelen - Das Goettliche Ist Immer Ganz Einfach I

    Ambatzi, Rita - Ta Hanumakya

    Amos & Sara - Lu Lu On The Rocks

    André Almuró - Phonolithe

    andre de saint - obin - keine zukunft

    André Popp - Pour celui qui viendra

    Andre Tanker- River Come Down

    Andreas Vollenweider - The Secret Shrine Of Icarus

    Andrew Pekler - Everybody’s Raindrops

    Andrew Rudin - Hybris

    Andrzej Korzynski - Opetanie 3

    Anna Domino - Trust, in love

    Annie Anxiety - Third Gear Kills

    Antena - To Climb The Cliff

    Anthony Moore- Plains of (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/schattenjacht/random-a-tourset_06372__1.mp3

  • De l’improvisation et de la musique populaire, c’est le format, en tout cas live du Bal Chaloupé, une des entités protéiforme du Parti Collectif. Du bal brésilien, des sons électros, et des improvisations jazz. Évidemment sur l’album ya pas la partie impro…

    Quelques profils par chez eux :
    http://balchaloupe.fr/ilschaloupent

    Tanguy Bernard - Né le 24/05/1990, chanteur improvisateur polyglotte, son chant rappelle ses voyages, sources d’inspiration (Brésil, Mexique, Australie, Gascogne). Comédien, il aime créer des personnages sur scène, souvent comiques mais non moins sensibles. Tanguy est membre du Parti Collectif, membre de l’orchestre Un (orchestre de musique contemporaine Bordelais). Il a joué avec Rita Macedo, La Compagnie Lubat, Mederic Collignon, Michel Portal, Pierre Lambla, Louis Sclavis, David Chiesa, Dgiz, Fabien Raimbau, Beñat Achiary, Pierre Bertaud du Chazaud, Bastien Andrieu, Juan Favarel et bien d’autres. [ouais rien que ça :p]

    Thomas Boudé - ​Thomas est né le 11/03/94 à Uzeste dans un petit village du sud-gironde où l’art, la musique et la pensée sont omniprésents. Guitariste et artiste improvisateur il s’installe à Bordeaux pour ses études du secondaire, puis rentre au Conservatoire en classe jazz. Il intègrera ensuite de nombreux projets musicaux : la Compagnie Lubat, le Bal Chaloupé, le Parti Collectif, Isotope Trio. Il compose/interprète la musique pour deux spectacles d’une compagnie de théâtre : Compagnie UZ et Coutumes.

    Tropical Voltage Dancing par Le Bal Chaloupé
    https://particollectif.bandcamp.com/album/tropical-voltage-dancing

    Et le Parti Collectif c’est quoi tout ça ? Des jeunes dont certains ont été élevé culturellement en partie à Uzeste autour de la Compagnie Lubat, certains y sont mêmes nés alors c’est dire l’imprégnation (ya le fils Lubat notamment). De la musique, du théâtre, de la danse, autour de Bordeaux, des expérimentations autour de l’improvisation souvent mélangés à des formats populaires (une partie accompagne toujours Rita Macedo dans ses concerts de foro par ex). Bref, je ne sais pas parler aussi bien de musique et de théâtre que @philippe_de_jonckheere mais c’est super génial ! :D

    Le parti Collectif - Collectif transartistique
    http://www.particollectif.fr

    Pour faire penser et se faire penser, pour faire jouer et se faire jouer, pour faire découvrir et se découvrir, pour imaginer, inventer, rencontrer et créer, en dialoguant entre le groupe et l’individu, la solitude et la solidarité.
    Les artistes de ce collectif se prennent donc en main, ils proposent d’inventer des spectacles, concerts, performances ou autres selon les lieux, les pensées, les envies, et également de participer à leurs mise en œuvre, de se confronter à la difficulté d’organiser (ou d’anarchiser) des formes artistiques à l’heure où la création n’est plus une priorité.

    Pour des artistes décideurs de leur destin
    Pour des arts véhicules de la pensée critique
    pour danser et s’enivrer de vie
    vive le parti Collectif !

    J’avais signalé une de leur production hors musique là :
    https://seenthis.net/messages/676818

    À la suite d’un super spectacle de cirque bordélique de la compagnie Pardi !, j’avais vu aussi le duo Specib, qui alors là pour le coup est uniquement de l’improvisation, avec Jaime Chao à la voix et Louis Lubatterie. Malheureusement pas d’extraits captés de ce qu’ils font sous la main.
    http://www.particollectif.fr/les-groupes-spectacles/specib

    #musique #improvisation #forro #parti_collectif #le_bal_chaloupé

  • The health of Palestinians is a global responsibility
    Richard Horton, The Lancet, 392:P1612 (2018)
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)32773-9/fulltext

    The health of Palestinians
    Rita Giacaman, The Lancet, 392:P2268 (2018)
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)32934-9/fulltext

    Traduction du second article en français : La santé des Palestiniens
    Rita Giacaman, The Lancet, 392:P2268 (2018)
    https://www.aurdip.org/la-sante-des-palestiniens.html

    #Palestine #Recherche #Science #Santé #Médecine #Apartheid #BDS #Boycott_universitaire

  • Faire Genres !
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/faire-genres--2

    Faire Genre ! glisse ses pieds dans les pantoufles des Promesses de l’Aube et vous propose une matinale antipatriarcale, queer et féministe.

    4 filles qui parlent, un garçon muet, des grands-mères, du voguing, du porno, le mélange parfait pour un vendredi matin !

    Chansons :

    Betty Davis - Anti-Love Song

    Avenue D - 2D2F

    Sexy Sushi - Amant Maîtresse

    Rita Mitsouko - Pense à ta carrière

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/faire-genres--2_05832__1.mp3

  • Just listen...
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/just-listens-

    Enjoy this playlist.....

    Anna : 全世界最慘係我 (B23)

    Pal Hwang Dan : Mimi 미미

    Pisitakun : SOSLEEP04

    CHINABOT : Wo de shijian

    Gökçen Kaynatan : Sihirbaz

    Borokov Borokov : Vier

    Jung An Tagen : Wenige Wirklicher

    Circle of Shit : You can see her bare ass

    IG Culture : The All New Ummm Everglades runningz

    Kelvin T : Dropbar

    John Cooper Clarke : I Married A Monster From Outer Space

    Volcan La pete : Chérie

    Popera Cosmic : Poursuite

    FAUXE : S A Y A U

    Luboš Fišer : The Magic Yard

    Coil : Ostia (The Death of Pasolini)

    D.A.F. : Der Mussolini

    Les Rita Mitsouko : Yaktagan

    Ennio Morricone : The Good, the Bad and the Ugly Theme

    Little Annie (with Baby Dee) : State of Grace

    Robert Haigh : Music For Piano

    Sigillum S : Boudoir Philosophy

    The Slits : Spend Spend Spend

    Moebius & Plank : Solar Plexus

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/just-listens-_05777__1.mp3

  • La dépénalisation des drogues au Portugal a changé les mentalités Cecilia Mendoza - 11 Novembre 2018 - RTS _
    https://www.rts.ch/info/monde/9985650-la-depenalisation-des-drogues-au-portugal-a-change-les-mentalites.html

    Au Portugal, toutes les drogues sont dépénalisées pour le consommateur depuis 2001. Une mesure radicale qui a fait ses preuves. Après dix-sept ans, les overdoses et le nombre de toxicomanes sont en baisse, le trafic mieux combattu.

    Lisbonne ouest, au bord du périphérique. Dans ce quartier tristement réputé pour le deal se trouve l’association Crescer, nichée au coeur d’une cour d’immeubles populaires. Créé en 2001, ce centre vient en aide aux personnes piégées par la drogue. « On respecte leurs décisions, leurs choix. S’ils ne veulent pas arrêter de prendre des drogues, on accepte ça », explique la psychologue de Crescer, Rita Lopes.

    L’association touche 1500 personnes dans la capitale. Rui aide les toxicomanes à faire les courses, nettoyer leur appartement, ou se rendre à l’hôpital. Si ça lui tient autant à coeur, c’est qu’il est lui aussi passé par là. Dans une autre vie. « Cela fait sept ans que je suis clean. Je voudrais remercier Crescer, parce que sans eux je serais probablement mort. »

    Une vaine répression
    Pour comprendre cette politique unique, il faut remonter à la fin de la dictature en 1974. Avec l’ouverture des frontières, les portes s’ouvrent également aux drogues en circulation sur le continent. En peu de temps, le pays devient une plaque tournante du trafic international et la population s’essaye à la nouveauté sans en connaître les risques.

    Pour tenter d’enrayer le phénomène, les pouvoirs publics misent sur la répression, en vain. Les prisons sont bondées et les seringues partagées. A la fin des années 1990, le nombre d’héroïnomanes atteint 1% de la population et le pays détient le record européen des morts du sida liés à la drogue. Aucune classe sociale n’est épargnée.

    Face à cette catastrophe sanitaire, le gouvernement réunit des médecins, psychiatres et juges pour qu’ils formulent une proposition. La dépénalisation de toutes le drogues à la consommation trouve un large consensus, y compris au Parlement. La modification de la loi sur les stupéfiants entre en vigueur en 2001. Les toxicomanes sont désormais considérés comme des malades et non plus des criminels ; on les fait alors passer du giron de la Justice à celui de la Santé.

    Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies http://www.emcdda.europa.eu/countries/drug-reports/2018/portugal_en , le nombre de nouvelles infections au VIH liées à la drogue a chuté depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, passant de 1016 cas en 2001 à 30 en 2016. Le taux de décès liés aux drogues a également chuté, il est désormais cinq fois plus faible que la moyenne européenne.

    Dépénaliser n’est pas légaliser
    Sans endiguer les dépendances, le système a permis la chute de la mortalité par overdose et VIH, tandis que la lutte contre le trafic de drogue est toujours plus efficace. « Les forces de l’ordre sont libérées de toutes les tâches liées aux consommateurs, dont les cas sont renvoyés aux services de santé. Leur temps d’activité est consacré aux gros requins, et non plus aux petits poissons », se réjouit João Goulão, ancien médecin de famille devenu directeur du Service d’intervention pour les comportements d’addiction et de dépendance (SICAD) à la création du service en 2001.

    Bien qu’elle soit dépénalisée, la consommation reste néanmoins illicite. Dans les locaux de la Commission de dissuasion de la toxicomanie (CDT), rattachée au ministère de la santé, une audience se déroule avec deux représentants de la Commission, face à un jeune homme de 19 ans pincé en train de fumer du hashich dans la rue. Avec moins de 2 grammes sur lui, il s’agit clairement d’une détention pour consommation personnelle.

    La drogue a été saisie mais aucune poursuite ni amende ne suivra. « Il a juste été convoqué à se présenter chez nous », explique Nuno Capaz, vice-président de la CDT. « On l’a mis en garde contre les effets que le cannabis a normalement en termes de mémoire à court terme et de concentration, parce qu’il est encore aux études. On espère que ça va le faire réfléchir à sa consommation, mais je pourrais vivre avec le fait qu’il recommence à se droguer. Un juge ne pourrait pas », ajoute-il.

    Traitement pris en charge à 80%
    Il est midi et pour certains cela signifie prendre leur pause au pied du bus de méthadone de l’association Ares do Pinhal qui sillonne la ville depuis 2001. Pour son responsable Hugo Faria, le changement de politique peut se résumer à la mise en place d’un réseau. « Maintenant on travaille avec les services sociaux, médicaux, judiciaires, la police et les centres de traitement. Cela nous permet d’améliorer nos services auprès des patients. »

    Tout est pensé pour anéantir les obstacles à la désintoxication. Dans les centres, l’Etat prend en charge 80% du coût des traitements qui peuvent durer de 6 à 24 mois.

    Pensé comme solution radicale au mal être de toute une génération, le système portugais a déjà marqué et façonné l’histoire de la lutte mondiale contre la drogue.

     #drogue #dépénalisation #drogues #VIH #sida #santé #société #Portugal

  • You’ll Never Get Rich (1941) - Fred Astaire & Rita Hayworth
    https://www.rottentomatoes.com/m/youll_never_get_rich

    You’ll Never Get Rich was the first of two films made by Fred Astaire at Columbia, and also the first in which he was paired with his favorite female dancing partner—not Ginger Rogers or Cyd Charisse, but Rita Hayworth. Fred and Rita play a team of Broadway dancers whose partnership is abruptly rent asunder when Fred is drafted into the Army.

    On se moque parfois de la propagande soviétique, mais ce #film offre plusieurs scènes de danse à couper le souffle…

    celle-ci par sa grâce
    https://www.youtube.com/watch?v=shB0LDTvMY4

    et celle-ci par son absurde #militarisme (et virilisme)

    https://www.youtube.com/watch?v=XIS8P7TPKLs

  • https://lille.indymedia.org/spip.php?article31857&lang=fr

    Comment célébrer un artiste pro-nazi en toute discrétion ?
    Voilà le défi du Musée de La Piscine et de la ville de Roubaix qui s’apprêtent à inaugurer la reconstitution de l’atelier d’Henri Bouchard ce samedi 20 octobre 2018 dans sa toute nouvelle extension.
    Sculpteur Vichyste officiel, militant de la politique culturelle du Reich, il se proposait « d’assainir les Beaux-arts » contre le complot d’une « organisation occulte et internationale de marchands ».

    #roubaix #fasciste #art

    • Un bon artiste est un artiste qui ne pense pas.

      2 descentes de police, suite à cet article.
      Une à l’Association chez Rita de Roubaix,
      Une sur le lieu de travail de l’artiste écrivain,
      histoire de l’impressionner et lui demander l’écriture d’un rectificatif avec l’aide de M. Grosclaude de la voix du nord

      Source : La Brique, N° 57 « C’est notre rejet ».
      https://seenthis.net/messages/747661

  • Un sculpteur hitlérien débarque à Roubaix Ce 20 Octobre 2018 au musée La piscine
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/1024-un-sculpteur-hitlerien-debarque-a-roubaix
    https://seenthis.net/messages/729692

    Comment célébrer un artiste pro-nazi en toute discrétion ? Voilà le défi du Musée de La Piscine et de la ville de Roubaix qui s’apprêtent à inaugurer la reconstitution de l’atelier d’Henri Bouchard le 20 octobre 2018 dans sa toute nouvelle extension. Sculpteur Vichyste officiel, militant de la politique culturelle du Reich, il se proposait « d’assainir les Beaux-arts » contre le complot d’une « organisation occulte et internationale de marchands ».


    Le musée roubaisien La Piscine[1] _inaugure son extension à 8 millions d’euros afin d’y reconstituer l’atelier parisien d’Henri Bouchard. Vous n’y couperez pas. L’évènement sera couvert par le Journal des Arts, France Culture fête la réouverture avec une semaine spéciale à Roubaix, La Voix du Nord et France 3 _ se préparent à l’évènement. Mais personne pour évoquer le passé de l’artiste. Car il y a un hic : comment célébrer un artiste antisémite qui chantait les louanges de la politique culturelle hitlérienne sans passer soi-même pour un antisémite ?

    Le Hic
    Henri Bouchard (1875-1960) fut un artiste raciste, antisémite, membre du Groupe bien-nommé « Collaboration », une organisation d’intellectuels militant pour un européisme nationaliste et autoritaire. À la fin de l’année 1941, Bouchard part en goguette en compagnie d’autres artistes[2] français pour l’Allemagne nazie, à dix kilomètres du camp de Buchenwald, et quatre ans après l’exposition Art dégénéré à Munich ; terme inventé par le régime nazi pour interdire l’art moderne à la faveur d’un « art héroïque ». À son retour, Bouchard publie dans la revue {L’illustration} (7 fév. 1942) un éloge de « la vie presque féerique que le gouvernement du Reich sait faire à ses artistes ». Au moment même où le gouvernement de Vichy interne les premiers juifs (déc. 1941) et organise le premier convoi vers un camp de la mort (27 mars 1942).

    Henri Bouchard est membre de la Corporation des arts graphiques et plastiques chargée « d’encadrer les artistes » et leurs « bonnes mœurs » considérées comme « insuffisamment rigides ».[3] Ce comité ne se borne pas à définir l’artiste et l’œuvre d’art dans des discussions mondaines interminables, il impose aux marchand.e.s l’aryanisation des galeries tenues par des juif.ve.s[4]. Dans une note écrite de la main d’Henri Bouchard adressée au ministre de l’éducation Abel Bonnard[5], le sculpteur propose d’« assainir les #Beaux-Arts » en sapant l’influence d’une « organisation occulte et internationale de marchands »[6]. Entendez par là : les juif.ve.s et les Francs.Maçon.ne.s. Donc, Bouchard participe activement à la réalisation en France du modèle « féerique » qu’était selon lui la politique culturelle allemande. Il fut même membre du comité d’honneur de l’exposition du sculpteur officiel nazi #Arno_Brecker à Paris en 1942.

    Noyer le poison collaborationniste
    Il est une chose d’organiser une exposition temporaire avec des artistes collaborationnistes dans une perspective historique et critique. Il en est une autre de sanctifier et patrimonialiser un artiste par la reconstitution de son atelier. Après-guerre, il est reconnu #collabo par le Front national des arts présidé par Picasso. Comment alors la com’ officielle de La Piscine va-t-elle louvoyer ? Et ce, l’année de la mort de Claude Lanzmann et de la panthéonisation de Simone Veil ?

    La recette est simple : détourner le regard du visiteur et du journaliste. Garnissez d’ateliers à destination du jeune public. Montez en neige « le rôle fondamental » du Groupe de Roubaix, groupe informel d’artistes du Nord des années 1946 à 1970 miraculeusement entrés dans l’histoire de l’art local. Incorporez trois expositions temporaires. Pour la couleur : Di Rosa et son art modeste – « musée des Roubaisiens » oblige. Pour le piquant, L’Homme au mouton de Pablo Picasso, « réalisé dans l’émotion ressentie par Picasso après l’exposition Arno Breker organisée à Paris par le gouvernement de Vichy en 1942 ». Puis versez une larme de mémoire aux victimes avec Alberto Giacometti, « Portrait d’un héros  » de la Résistance, à savoir Henri Rol-Tanguy. Enfin, incorporez la purée obtenue d’un émincé d’Henri Bouchard préalablement paré. Il sera fondu dans le reste.

    De cette façon il ne reste plus qu’à insister sur la forme des œuvres bouchardiennes, plutôt que sur le fond[7]. Selon le directeur du musée Bruno Gaudichon, l’atelier de Bouchard est « un atelier intact et vivant où l’on trouve encore les outils. » Il serait « le seul atelier complet de cette génération »[8]. dont il faudrait conserver gestes et techniques. Mais rien de tout cela n’est vrai. Non seulement à la période d’Henri Bouchard, les techniques sont bien plus variées et ne se bornent pas à sa pratique académique. Surtout, ce savoir faire n’a pas disparu. L’atelier est tout au plus représentatif d’une conception classique de la sculpture, tout comme l’est déjà la collection du musée, réunie par la bourgeoisie locale à une autre époque.

    La fierté de la bourgeoisie roubaisienne
    L’arrivée de l’atelier de Bouchard n’a aucune justification patrimoniale en dehors de la conservation des reliques d’une certaine classe sociale : celle d’héritiers des grandes familles industrielles textiles à la foi chrétienne chevillée au porte-monnaie. Les #sculptures de Bouchard en traduisent esthétiquement l’apologie du travail dans la soumission, l’acceptation d’un ordre social de droit divin. La représentation de ses paysans au travail, ses vendangeurs, et autres semblent incarner la parole de Saint Paul : « J’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation et je sais vivre dans l’abondance ». Les sculptures de Bouchard incarnent la théologie du grand patronat du Nord, celui-là même qui négocia avec le gouvernement de Vichy la sauvegarde de ses usines. Comme l’avoue Jacques-Yves #Mulliez, « resté fidèle au Maréchal ». Gâté par l’âge, le parent de la famille #Auchan ne cachait pas l’antisémitisme congénital de sa famille : « Quant à cette affaire d’antisémitisme, il s’agissait d’un #antisémitisme d’avant-guerre, social, de familles ».[9]

    L’Histoire a déjà rendu son verdict concernant Henri Bouchard. Comme le disait Simone Veil : « Au fond, en montrant que tous les Français avaient été des salauds, ceux qui l’ont été vraiment avaient très bonne conscience puisqu’ils l’étaient comme les autres. C’était précisément l’argument des #néo-vichystes dès le lendemain de la guerre ! » . Rejouer son procès n’a aucune pertinence aujourd’hui. Hormis, comme le fait le conservateur de La Piscine, pour faire diversion : éviter le débat sur la #politique_culturelle de la ville de Roubaix, sur les élu-es qui se sont succédé et l’ont menée depuis la décision de créer ce Musée, sur la sociologie du pouvoir local, et la servilité du milieu artistique roubaisien. C’est ce que nous appréhenderons dans un prochain épisode...

    M.R.

    [1]Pour une histoire du musée voir La Brique N°26 (mars-avril 2011) : Le musée de la Piscine : un certain goût pour Vichy.

    [2]P. Belmondo, H. Bouchard, A. Derain, C. Despiau, C. van Dongen, A. Dunoyer de Segonzac, O. Friesz, R. Legueult, R. Oudot, M. de Vlaminck, L. Lejeune.

    [3]Voir Michèle Lefrançois : Paul Landowski : l’œuvre sculptée, page 44.

    [4]« Les associations professionnelles de marchands d’art après 1945 : lobbying et modernisation à Paris et à New York », revue Le Mouvement social, Julie Verleine, 2013.

    [5]Abel Bonnard : ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sous Vichy, engagé dans la politique de #collaboration franco-allemende dès l’été 1940. Membre d’honneur du Groupe Collaboration, il prône « une vision musclée de la #Révolution_nationale. »

    [6]H. #Bouchard, Note à #Abel_Bonnard du 20 avril 1942, Archives nationales, F17 13 368.

    [7]Pour une critique esthétique voir La brique n°28 (juillet- août 2011) : L’art de réécrire l’histoire

    [8]« Un artiste qui a flirté avec les #nazis va être mis en valeur à #Roubaix », Le Monde, 14 juin 2008.

    [9]La Voix du Nord, 7 avril 2011.

    • Un bon artiste est un artiste qui ne pense pas.

      2 descentes de police, suite à cet article.
      Une à l’Association chez Rita de Roubaix,
      Une sur le lieu de travail de l’artiste écrivain,
      histoire de l’impressionner et lui demander l’écriture d’un rectificatif avec l’aide de M. Grosclaude de la voix du nord
      Source : La Brique, N° 57 « C’est notre rejet ».
      https://seenthis.net/messages/747661

  • Un sculpteur hitlérien débarque à Roubaix
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/1024-un-sculpteur-hitlerien-debarque-a-roubaix

    http://labrique.net/images/numeros/numéro56/piscine_web.jpg

    Comment célébrer un artiste pro-nazi en toute discrétion ? Voilà le défi du Musée de La Piscine et de la ville de Roubaix qui s’apprêtent à inaugurer la reconstitution de l’atelier d’Henri Bouchard le 20 octobre 2018 dans sa toute nouvelle extension. Sculpteur Vichyste officiel, militant de la politique culturelle du Reich, il se proposait « d’assainir les Beaux-arts » contre le complot d’une « organisation occulte et internationale de marchands ».

    #En_vedette #Histoire_du_bocal

    • Henri_Bouchard sur wikipédia
      On peut pas dire que le musée de la piscine n’était pas au courant
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bouchard_(sculpteur)

      De 1940 à 1945, Bouchard est président du Salon des artistes français.
      De 1941 à 1945, il participe au Groupe Collaboration9. Il fait partie du voyage en Allemagne en 1941 sur l’invitation de l’occupant allemand, avec onze autres artistes10. Il signe un article sur ce voyage dans la revue L’Illustration, dans lequel il écrivit : « Alors j’ai dit ce que j’ai vu : la vie presque féerique que le gouvernement du Reich sait faire à ses artistes, qui semblent être là les enfants chéris de la nation.  »11.
      En 1942, il est membre du comité d’honneur de l’exposition Arno Breker à Paris9.
      . . . . . .
      En 1944, à la Libération, il est reconnu comme collaborateur par le comité directeur du Front national des arts réuni sous la présidence de Pablo Picasso. Le Parquet classera ensuite le dossier après son étude.

    • Un bon artiste est un artiste qui ne pense pas.

      2 descentes de police, suite à cet article.
      Une à l’Association chez Rita de Roubaix,
      Une sur le lieu de travail de l’artiste écrivain,
      histoire de l’impressionner et lui demander l’écriture d’un rectificatif avec l’aide de M. Grosclaude de la voix du nord

      Source : La Brique, N° 57 « C’est notre rejet ».
      https://seenthis.net/messages/747661

  • Super interview de 2013 : Rachid Taha : « Liberté, égalité, fraternité, c’est devenu un slogan publicitaire »
    Rosa Moussaoui et Marie-José Sirach, L’Humanité, le 22 novembre 2013
    https://www.humanite.fr/culture/rachid-taha-liberte-egalite-fraternite-c-est-deven-553643

    Un reportage sur Carte de Séjour en 1982 :
    https://www.youtube.com/watch?v=9vDc4YuZz1k

    L’Hymne antifasciste de 1993, Voilà Voilà :
    https://www.youtube.com/watch?v=YoUk9ksOKP4

    Ya Rayah en 1997, le clip officiel :
    https://www.youtube.com/watch?v=zp1m0xbkap4

    1,2,3 Soleils, le concert du siècle en 1999, avec Ida :
    https://www.youtube.com/watch?v=vVRsnDo0qcY

    Alliance punk arabe, il était logique qu’il adapte Rock el Casbah en 2004. Il était aussi logique qu’il la chante avec Mick Jones, en 2006 :
    https://www.youtube.com/watch?v=U76JhPVIoIs

    Le dernier morceau de son dernier disque studio en 2013 était une reprise de Voilà Voila, avec Brian Eno, Agnès b., Femi Kuti, Mick Jones, Christian Olivier, Eric Cantona, Camélia Jordana, Oxmo Puccino, Rachida Brachni, Sonia Rolland et Rodolphe Burger, conscient que la lutte contre le fascisme n’était pas terminée, mais sans lui ce sera encore plus difficile :
    https://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg

    Aussi ici :
    https://seenthis.net/messages/721451
    https://seenthis.net/messages/721454
    https://seenthis.net/messages/721475

    Très triste, encore... après Jacques Higelin et Aretha Franklin

    #Rachid_Taha #Musique #mort_en_2018

  • Special Issue: Architectural Projections of a ‘New Order’ in Interwar Dictatorships, 2018.
    http://booksandjournals.brillonline.com/content/journals/22116257/7/1

    The genesis of this special issue lies in the initiative of Rita Almeida de Carvalho, post doctoral research fellow in cultural history under Salazar at the Institute of Social Sciences of the University of Lisbon (ics) to visit Roger Griffin (History, Oxford Brookes University) in May 2013 after reading his Modernism and Fascism. Though that volume was concerned predominantly with making an elaborate case for seeing the totalitarian experiments of Fascism and Nazism within the wider context of socio-political and aesthetic ‘modernism’, as a specialist in the inter-war period of her own country, Rita immediately grasped its potential relevance to a radical reappraisal of the nature of cultural production under Salazar’s dictatorship. His regime was assumed by many scholars in Portugal and beyond (often working with Marxist premises) to be fascist and by the same token reactionary, and hence hostile to the ethos of modernity and any sort of ‘progressiveness’. Almeida de Carvalho, on the other hand, saw Salazarism as too rooted in traditional social and Catholic visions of society to be fascist, and yet at the same to be attempting in its own way to institute an alternative modernity, and secure the institutional bases for a stable, productive and uniquely Portuguese future.

    this project will encourage other scholars working in fascist studies to turn their minds to work collaboratively on fruitful case studies in the significant areas of overlap, continuity, and communication that existed between fascisms, conservative revolutions, modernizing parafascisms, and reactionary conservatisms that arose before 1945 in diverse political, social, and cultural spheres. As more students of fascism adopt this approach, there is bound to be a growing appreciation of the histoires croisées and dynamic transnational borrowings, interactions and influences which characterize the relationship between individual fascisms and other radical right-wing and left-wing policies of the time generated as responses to the deepening structural problems of liberal democracy as a viable form of economic system and political governance, an apparently global crisis which caused so many at every level of society to look for a way out of the cul-de-sac and even postulate the dawning of a ‘new era of humanity’. 4

    The final rationale, which became particularly evident when the first drafts of all six articles were read together, is that they demonstrate the potential value to comparative studies in fascism, modernity, and cultural innovation of the concept ‘rooted modernism’. Certainly, it is a concept that seems to apply to the hybrids between tradition and modern architecture that proliferated under all six regimes. Much time is devoted to making the case for this concept in Griffin’s article on the architecture of the Third Reich, so space does not need to be devoted to its exposition here, except to suggest that a deep psychological significance and a distinctive cultural statement can be read into the frequent recourse of fascist and parafascist regimes to stripped classicism or to other, more idiosyncratic attempts to blend allusions to icon building-styles, designs, or techniques from the nation’s real or mythic past with ultra-modern elements. They epitomize an age collectively disoriented and traumatized by war, social-economic collapse, the spectre of global civilizational decline, and the threat of Bolshevism, and in need of affective reference points and cultural bearings. While throughout the ‘West’ elites in every sphere of creativity and reform did their best to point to a path along which their nation could move forwards into what Winston Churchill called ‘broad, sunlit uplands’, many among them, along with their public, were anxious to keep in sight the reassuring panorama of the lowland valley of the past that stretched beneath, even if its sight was now partially blocked by ominous clouds.

  • Géopoétique des confins Rachel Bouvet et Rita Olivieri-Godet (dir.)
    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4559

    Cet ouvrage explore la #géopoétique des #confins au sens géographique du terme, en mettant au premier plan des #paysages grandioses, ceux du #désert, de la #forêt, de la #toundra, de la #banquise, du #fleuve, de la #lande, autant d’espaces soumis aux forces vives des éléments et qui mettent le corps et l’esprit à l’épreuve. Là où la #végétation prolifère de manière fulgurante, là où le rythme de l’eau anime le paysage, là où le minéral impose ses lois, là où le vent souffle à perdre haleine, là où les phénomènes premiers retiennent toute l’attention, les confins apparaissent.


    #livre #géographie

  • L’étoffe des anciens rêves
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/130118/l-etoffe-des-anciens-reves

    L’un regarde avec attention la télévision, ce 27 novembre 1967. L’autre contemple les images de stars dans Photoplay, s’inspirant des robes portées par Lana Turner ou Rita Hayworth pour demander à Maria, sa couturière, de lui en coudre de semblables. Tous deux sont Les Spectateurs, qui donnent son titre au nouveau roman de #Nathalie_Azoulai.

    #Culture-Idées #En_attendant_Nadeau

  • VIDÉO – 10min - 2017

    « Je ne peux rien faire d’autre que lutter pour mon quartier »

    Luttes d’habitantes dans le quartier de la Mouraria, Lisbonne

    Par Left Hand Rotation et Rita Silva (Habita)

    Pour Jef Klak :
    Traduit par Alexane Brochard et Mickaël Correia
    Sous-titrage : Marie Bottois

    http://jefklak.org/?p=5088

    En quelques années, Lisbonne est devenue l’une des destinations les plus prisées d’Europe. Encouragé par le gouvernement portugais et le FMI pour transformer l’économie, le tourisme de masse y bat chaque année de nouveaux records. Au point que les habitant·es des quartiers du centre-ville sont chassé·es pour faire place aux touristes, ce qu’on appelle ici la « touristification ». L’offre de logements Airbnb sur Lisbonne a ainsi été multiplié par quinze ces cinq dernières années, tandis que le prix des locations augmente de 8 % par an. Mais face à la spéculation immobilière menaçant les quartiers populaires, nombre de locataires résistent. Récit en vidéo du combat victorieux mené par les habitantes de la Mouraria.

  • Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo

    Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    #Féminisme

    • Tribune. Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

      Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros. Bonne nouvelle ! Mais là encore, il y a un loup : seuls 15 % de ces crédits sont consacrés à la lutte contre les

      violences. Ajoutons que les 20 millions supplémentaires reprennent des actions qui sont déjà effectuées, qui seront désormais labellisées « égalité ».

      AUCUNE AUGMENTATION DU BUDGET DÉDIÉ AUX DROITS DES FEMMES NI AUX VIOLENCES, DES ANNONCES NON FINANCÉES. C’EST CE QUI S’APPELLE UNE OPÉRATION DE COMMUNICATION

      Il s’agit donc bien d’un tour de passe-passe budgétaire. Aucune augmentation du budget dédié aux droits des femmes ni aux violences, des annonces non financées. C’est ce qui s’appelle une opération de communication. Comment peut-on se contenter de si peu face à la réalité des violences infligées aux femmes dans notre pays ? 93 000 femmes adultes victimes chaque année de viol et de tentative de viol, 220 000 victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, 550 000 victimes d’agressions sexuelles…

      Deuxième angle mort, le travail. 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail, où les rapports de domination se cumulent avec le lien de subordination et le risque de perdre son emploi pour les victimes qui auraient le courage de briser le silence. Les syndicats et les associations proposent des mesures à intégrer dans la loi, pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations de prévention et pour protéger les femmes victimes de violences. Ajoutons que le gouvernement supprime avec ses ordonnances les seuls outils de prévention au travail, les CHSCT.

      Des annonces très en deçà de l’enjeu

      Au niveau international, nous avons réussi à imposer à l’ordre du jour de l’Organisation internationale du travail, en juin prochain, l’examen d’une norme contre les violences et le harcèlement. Le contenu et la portée de cette norme dépendront de la position des Etats, aussi est-il regrettable qu’Emmanuel Macron n’en ait pas dit un mot samedi. Ce, d’autant que pour l’instant, la position de la France est… étonnante : elle refuse que les violences fondées sur le genre soient identifiées spécifiquement dans cette norme.

      Mais, que l’on se rassure, il y aura une session de rattrapage. Emmanuel Macron l’a dit, il s’agit de premières annonces. Et heureusement, parce qu’aujourd’hui le compte n’y est pas, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles.

      D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes. Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloquée – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la Convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ratifiée en 2014].

      Le respect du débat démocratique impose que l’on accepte, surtout sur un sujet si important, que ces annonces soient passées au crible, vérifiées, confrontées à la réalité et dénoncées pour ce qu’elles sont : très en deçà de l’enjeu et de l’urgence.

      Les signataires : Ludmila Acone, historienne ; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité ; Anne Baltazar, syndicaliste ; Christine Bard, historienne ; Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ; Françoise Basch, professeur émérite à l’université Denis-Diderot ; Francine Bavay, présidente de SOS Femmes Alternative, centre Flora-Tristan ; Delphine Beauvois, auteure de littérature de jeunesse ; Maude Beckers, avocate ; Fatima Benomar, coporte-parole des Effronté-e-s ; Savine Bernard, avocate ; Eric Beynel, co porte-parole de Solidaires ; Gérard Biard, président de Zeromacho ; Agnès Bihl, chanteuse ; Sophie Binet, pilote du collectif Femmes mixité de la CGT ; Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de Martinique ; Catherine Bloch-London, militante féministe ; Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate ; Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service Maternité des Lilas ; Michel Bozon, sociologue ; Geneviève Brisac, écrivaine ; Carole Cano, syndicaliste CFE-CGC ; Pascale Carayon, féministe ; Coline Cardi, sociologue ; Marie -France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol ; Marie Cervetti, militante féministe ; Carole Chotil-Rosa, militante féministe ; Annick Coupé, syndicaliste ; Saïd Darwane, conseiller national UNSA ; Madeline Da Silva, militante féministe et des droits de l’enfant ; Michèle Dayras, présidente de SOS-sexisme ; Laurence De Cock, historienne ; Caroline De Haas, militante féministe ; Christine Delphy, sociologue ; Monique Dental, présidente du réseau féministe Ruptures ; Héloïse Duché, militante féministe ; Sylvia Duverger, blog « Féministes en tous genres » ; Eric Fassin, sociologue ; Christine Fauré, historienne ; Aude Fiévet, association Le monde à travers un regard ; Léa Filoche, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Nicole Gadrey, sociologue ; Valérie Ganne, journaliste, auteure ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale de la FSU ; Cécile Gondard-Lalanne, coporte-parole de Solidaires ; Clara Gonzales, initiatrice du « 06 anti-relous » ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Véronique Haché, directrice Générale d’Autolib’ et de Vélib’ métropole ; Anaïs Haddad, coprésidente des Effronté-e-s ; Clémence Helfter, dirigeante de l’UGICT-CGT en charge de l’égalité F-H ; Alice Heyligers, ancienne militante du MLF ; Helena Hirata, sociologue ; Violaine Husson, responsable des questions de genre à la Cimade ; Clara Jaboulay, présidente de l’Union nationale lycéenne ; Marie-Anne Juricic, sociologue ; Danièle Kergoat, sociologue ; Annie Lahmer, féministe ; Mathilde Larrere, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF ; Elisabeth Leininger, psychopraticienne ; Yannick Le Quentrec, sociologue ; Séverine Lemière, économiste ; Elliot Lepers, chef d’entreprise ; Florence Lhote, présidente de l’Association entraide et mouvement des femmes ; Sylvie Liziard, secrétaire nationale UNSA ; Raphaëlle Manière, délégation droit des femmes du CESE ; Marie-Thérèse Martinelli, Marche mondiale des femmes ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Christiane Marty, Fondation Copernic ; Dominique Meda, sociologue ; Mar Merita Blat, militante féministe ; Florence Montreynaud, Encore féministes ! ; Tania Mouraud, artiste plasticienne ; Solmaz Ozdemir, SKB France ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France-peuples solidaires ; Sophie Pochic, sociologue ; Claire Poursin, co-présidente des effronté-e-s ; Soudeh Rad, militante féministe ; Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme ! ; Sabine Reynosa, collectif Femmes mixité CGT ; Florence Rochefort, historienne ; Marie-Sabine Roger, auteure ; Suzy Rojtman, porte-parole du Comité national pour les droits des femmes ; Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse-Clerc ; Laure Salmona, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement et co-initiatrice de #SoyezauRDV ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Zeynep Saygi, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Sibylle Schweier, sociologue ; Geneviève Sellier, professeure émérite à l’université Bordeaux Montaigne ; Réjane Sénac, politiste ; Rachel Silvera, économiste ; Charlotte Soulary, cofondatrice de Chair collaboratrice ; Isabelle Thieuleux, Cndf ; Loïc Trabut, chercheur à l’INED ; Françoise Traverso, présidente de l’Association internationale des droits de l’homme ; Elodie Tuaillon-Hibon, avocate ; Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT ; Françoise Vouillot, psychologue.

  • #Lettonie : le parti de la Concorde dénonce son accord avec Russie unie et fait réagir le Parti du centre estonien - REGARD SUR L’EST

    http://www.regard-est.com/home/breves.php?idp=1975

    Lettonie : le parti de la Concorde dénonce son accord avec Russie unie et fait réagir le Parti du centre estonien

    Par Céline Bayou (Sources : LSM.lv, The Baltic review, ERR.ee, Postimees.ee, )

    Lors d’une interview accordée lundi matin à la chaîne LTV (programme Rīta Panorāma, le maire de Riga et leader du parti russophone de la Concorde Nils Ušakovs a annoncé l’annulation de l’accord signé par sa formation avec le parti pro-Kremlin Russie unie.

    Le maire de Riga a justifié ce changement par le fait que, depuis 2015, sa formation est liée au Parti socialiste européen qui, par tradition, gère les relations avec les partis tiers de manière centralisée. D’où la nécessité d’informer Russie unie de cette « nouvelle » donne qui fait perdre tout effet à son accord bilatéral.

    #pays_balte

  • The palm oil crisis in Nigeria - and beyond - The Ecologist
    http://www.theecologist.org/News/news_analysis/2989253/the_palm_oil_crisis_in_nigeria_and_beyond.html

    The use and spread of palm oil is beyond imagination; from cooking and manufacturing to pharmaceuticals and drilling fluids, it is even in nanny’s chocolate cake. Its global consumption may have increased more than any other good, but what does this entail for the farmers? The crisis in Edo State of Nigeria speaks for itself, reports BURAG GURDEN

    #industrie_palmiste #Nigéria

    • This year in June, Environmental Rights Action/Friends of the Earth Nigeria and representatives of the Owan and Okomu communities delivered a letter to Godwin Obaseki administration, urging them to uphold a revocation Order on 13,750 hectares of land expropriated by Okomu Plc in the rich Owan and Okomu forest reserves. The latter meant the revival of a long-standing reaction to persistence of corporate impunity and of institutional inaction against the mounting violation of indigenous peoples’ land rights.

      The action followed a protest march called “People’s March Against Land-grabbing and Deforestation in Edo State”, which was to expose Okomu Plc’s defiance of the revocation order.

      Under former Governor Adams Oshiomhole, the sale of the lands in contention covering an estimated 13,750 hectares spread through Okomu and Owan forest reserve were reversed. However, Okomu Plc has been deliberately disregarding the government order for two years.

      “In the process, over 60,000 rural farmers in the farming communities have been displaced” the ERA/FoEN disclosed in a statement on June 21 (extracted from the field report by Rita Uwaka, Project Officer and Coordinator for Forest & Biodiversity.

  • #Amelia_Tiganus : Les hordes des #Sanfermines
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/19/les-hordes-des-sanfermines

    Si tu es prostituée, « travailler » dans un bordel de Pampelune à l’époque des Sanfermines (1) peut être une des expériences les plus traumatisantes et dures que tu vis dans le corps d’une femme. Disons les choses telles qu’elles sont : cela n’arrive qu’aux femmes parce qu’elles sont femmes, à Pampelune, Amsterdam, Cali ou Bangkok, pour ne pas dire dans presque toutes les villes du monde.

    Pour commencer, dans le système prostitutionnel tu ne choisis pas, et tu es obligée d’accepter à l’avance toutes les règles du jeu auxquelles les prostitueurs et les proxénètes te soumettent (en Espagne, ceux qui administrent le business de la prostitution dans de prétendus établissements de loisir sont camouflés en chefs d’entreprises de loisir). L’alliance prostitueur-proxénète est l’une des plus fortes et loyales du patriarcat. Entre ces deux rôles de mâles, il n’y a pas de désaccord : ils protègent la masculinité hégémonique et, pour cela, ils ont besoin de se préserver des endroits où les seules femmes qu’il y ait sont chosifiées, soumises et disposées à être humiliées, utilisées et torturées par eux, avec la « légalité » que leur concède l’État proxénète. Le bordel est le symbole le plus catégorique et limpide que le patriarcat ne veut pas que nous les femmes atteignions l’égalité. Tant que les bordels existeront, il y aura toujours un lieu où la masculinité hégémonique sera saine et sauve. Et il sera toujours promis aux hommes, en tant que citoyens, avec l’aide de l’État, des lois, des juges, de la police, des partis politiques, des religions et de l’indifférence sociale, qu’ils peuvent disposer de femmes jetables et exploitables.
    Imaginez d’abord ce qui se passe à l’intérieur d’un bordel à l’époque des Sanfermines : des femmes — par dizaines et par centaines — s’installent pour quelques jours dans la capitale de la Navarre. Trafiquées ou exploitées quoi qu’il en soit, elles sont parquées par quatre ou cinq par chambre comme dans un élevage industriel de volaille. Le jour, ces femmes sont enfermées et elles dorment dans les mêmes espaces asphyxiants que ceux où la nuit précédente des dizaines d’hommes sont passés. Le jour, également, dans les rues, ce sont les taureaux qui sont enfermés, torturés et assassinés par des hordes d’hommes dans un rituel ancestral, qui tuent par plaisir, parce qu’elles ont le droit d’user et d’abuser de la violence patriarcale.

    Ces hordes pratiquent ce que Rita Laura Segato définit comme « pédagogie de la cruauté ».

    « Imaginez ce que la pédagogie de la cruauté fait à certains corps. Imaginez que cela se produit parce qu’une société le permet. Et l’État finance et défend tout cela sous couvert de respect des traditions (patriarcales et intouchables). »

    Pour les femmes qui arrivent en dernier, puisqu’il manque des lits, elles doivent dormir sur des matelas par terre. Elles paient une fortune pour les chambres, plus de la moitié de ce qu’elles reçoivent des clients ; beaucoup de proxénètes le disent ouvertement : « il faut que la pute paie tout ce qu’elle fait dans le club : le lit, la nourriture ; (il faut) lui vendre des vêtements, des bijoux, des parfums, de la cocaïne… »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

    Amelia Tiganus est une survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net

    #Pampelune #système_prostitutionnel #fête_populaire #bordel

  • WOMEN OF THE APOCALPYSE :
    AFROSPECULATIVE FEMINIST NOVELISTS

    PDF thèse (141p) : http://uknowledge.uky.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1079&context=english_etds

    “Women of the Apocalypse: Afrospeculative Feminist Novelists,” seeks to address the problematic ‘Exodus narrative,’ a convention that has helped shape Black American liberation politics dating back to the writings of Phyllis Wheatley. Novels by Zora Neale Hurston, Octavia Butler, and Alice Walker undermine and complicate this narrative by challenging the trope of a single charismatic male leader who leads an entire race to a utopic promised land. For these writers, the Exodus narrative is unsustainable for a number of reasons, not the least of which is because there is no room for women to operate outside of the role of supportive wives. The mode of speculative fiction is well suited to crafting counter-narratives to Exodus mythology because of its ability to place marginalized voices in the center from the stance of ‘What next?’ My project is a hybrid in that I combine critical theory with original poems. The prose section of each chapter contextualizes a novel and its author with regard to Exodus mythology. However, because novels can only reveal so much about character development, I identify spaces to engage and elaborate upon the conversation incited by these authors’ feminist protagonists. In the tradition of Black American poets such as, Ai, Patricia Smith, Rita Dove, and Tyehimba Jess, in my own personal creative work, I regularly engage historical figures through recovering the narratives of underrepresented voices. To write in persona or limited omniscient, spotlighting an event where the reader possesses incomplete information surrounding a character’s experience, the result becomes a kind of call-and-response interaction with these novels.

    KEYWORDS: Afrospeculative, Afrofuturist, Feminist, Speculative Literature, African-American Literature

  • Une enfance crucifiée

    Jusqu’en 1981 plus de 100’000 enfants en Suisse ont été placés de force dans des familles ou dans des institutions. Parce que leurs parents étaient trop pauvres ou jugés peu vertueux. Véritable enfer, l’institut Marini, dans le canton de Fribourg a hébergé des milliers d’enfants. Beaucoup y ont été battus, violés, certains même sont peut-être décédés suite à des mauvais traitements. Temps Présent a enquêté sur cette réalité souvent insoutenable. Car si pendant des années, la souffrance de ces malheureux est restée cachée, aujourd’hui l’Eglise a choisi de faire face à son passé aussi sombre soit-il et d’ouvrir ses dossiers.

    Ils s’appellent Michel, Daniel, Bernard, Jean-Louis ou encore Jacques… Ils ont tous bientôt 80 ans et pourtant ils sont encore marqués par leur passage à l’institut Marini. Les coups au quotidien, les humiliations, la peur de s’endormir dans le dortoir car le surveillant venait les chercher pour les violer…. Tout est encore présent dans leur mémoire. Pendant des années, ils ont vécu avec cette souffrance enfouie car personne ne voulait les écouter. Mais aujourd’hui grâce à la persévérance et au combat de l’un d’eux, l’évêque, Monseigneur Morerod a accepté de regarder le passé en face. Il a mandaté deux historiens pour dépouiller les archives de l’institut Marini et recueillir la parole des témoins encore vivants. Leurs conclusions sont accablantes. Les enfants, qui pour la plupart étaient des enfants placés, étaient à la merci des prêtres. Certains même étaient devenus des objets sexuels qu’ils se passaient entre eux.

    Le travail des historiens permet aussi de mesurer toute la stratégie d’occultation de l’Eglise, une institution intouchable dans le canton de Fribourg de l’époque. Il s’écoule toujours 10 ans entre les premières dénonciations et les sanctions... quand il y en a ! Car force est de constater que les prêtres pouvaient agir en toute #impunité. La punition la plus sévère consistait juste à les déplacer.

    Temps Présent a eu accès au dossier des enfants de Marini et expose l’ampleur de ce scandale.


    https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/8388461-une-enfance-crucifiee.html#8388463
    #enfants_placés #prêtres #Fribourg #Institut_Marini #viols #abus_sexuels #maltraitance #histoire #enfants #enfance #Suisse #Eglise #violence
    cc @daphne @marty

    • Malgré une « réparation », tout n’est pas réglé

      Enfant, #Rita_Soltermann fut placée dans une ferme de la vallée d’Emmental. Dès cet instant, elle devint un être humain de seconde zone. Les mesures prises au niveau national pour réparer la souffrance subie, lui semblent justifiées ce qui ne veut pas dire que les cicatrices qui subsistent de cette époque disparaissent pour autant.

      Il y a des fleurs, des fleurs, des fleurs partout dans la salle de séjour de Rita Soltermann, la presque octogénaire de Niederönz (BE)... et 350 petits cochons en porcelaine qui font sourire le visiteur mais rappellent à Rita Soltermann sa jeunesse qui était tout autre que rose. À l’âge de six ans, Rita Soltermann fut placée dans une famille de fermiers de montagne sans enfants. Rita était alors le quatorzième enfant placé de suite dans cette famille – une main-d’œuvre gratuite qui peinait sur les pentes abruptes de cette ferme isolée de montagne.

      Il fallait se lever à 6h, nourrir d’abord les poules et ensuite les cochons. Ses vêtements restaient imprégnés des odeurs de l’étable quand elle se hâtait à rejoindre l’école sans possibilité de pouvoir auparavant faire sa toilette. Rita Soltermann l’admet sans ambages : « Je puais. » Une fois l’école finie, il fallait se changer et retourner travailler. Faire ses devoirs un jour de semaine était impensable, donc rien d’étonnant que ses résultats scolaires laissaient à désirer et ne lui permettaient pas de suivre un quelconque apprentissage. Dès le départ, ses cartes étaient faussées : « Si tu débutes comme ça, tu restes toute ta vie bouche-trou. On reste un être de seconde zone. »
      À dos de cochon

      Nourrir les cochons était un moment privilégié dans la vie de l’enfant. Elle aimait bien les cochons, devenus ses compagnons de peine qui lui procurent des rares moments de bonheur : « Parfois, je montais à dos d’une truie et quittais la porcherie. » À l’école, on l’appelait la « Söirittere » – Rita, la dompteuse de cochons.

      Rita Soltermann est l’une des milliers de victimes des mesures de coercition prises par l’État. Son destin est typique de celui des enfants auxquels l’administration a volé la jeunesse – et ceci à des fins d’assistance. Les enfants issus de familles défavorisées étaient placés, d’autres étaient détenus dans des centres ou proposés à l’adoption. Les enfants des communautés yéniches ont été enlevés à leurs familles sous le prétexte de leur assurer un avenir convenable. D’autres ont été castrés ou stérilisés sur demande de l’État. Depuis des années, les débats sont vifs en Suisse au sujet de la réparation et réhabilitation des personnes lésées durant ce sombre chapitre de l’histoire suisse qui a pris fin en 1981.

      Le Conseil fédéral et le Parlement ont fait un grand pas en avant en s’attelant à un travail de mémoire en concertation étroite avec les victimes qui bénéficieront d’un montant de solidarité de CHF 25 000. Ils sont plus de 9000 victimes, pour la plupart âgées, qui ont déposé une demande (voir également la « Revue » 4/2018). Rita Soltermann est l’une d’elles.

      Est-ce que ce geste changera le regard que l’on jette sur son propre destin ? Ce n’est pas si simple, pense Rita Soltermann. Il est certes très important que l’injustice subie soit reconnue comme telle mais en fin de compte, il ne pourra pas y avoir de véritable réparation. « Le fait, étant enfant, de ne pas avoir ressenti d’amour, de ne jamais avoir été serré dans les bras de ses parents, est une expérience irréversible. » Elle ne pourra pas non plus effacer le souvenir du désespoir qui l’a submergée quand, jeune maman, elle a dû lutter pour que son propre enfant ne lui soit pas enlevé. Le geste de solidarité de la part de la Confédération est important : « Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. »

      Les associations des victimes s’insurgent également contre cette solution en disant qu’une réparation ne suffira pas à effacer les traces. Robert Blaser, membre de l’organisation « Fremdplatziert » (placé chez autrui) constate que l’État a certes fait beaucoup mais a également sous-estimé des réactions comme par exemple le réflexe de défense contre tout ce qui est représentatif de l’administration : « Nombreux sont ceux qui considèrent que l’autorité – l’État, le canton, la commune et l’Église – a joué le rôle d’auteur des mesures. Et nombreux sont ceux qui ne comprennent pas que cet auteur veuille leur donner de l’argent. » La contribution de solidarité est, selon Blaser, plutôt « une reconnaissance de l’injustice commise » sans que les conditions de vie se soient pour autant améliorées. Pour les victimes vivant aujourd’hui dans une situation précaire, le montant serait même désastreux, insiste Blaser : « À savoir cinq salaires mensuels en contrepartie d’une vie salopée. » Selon lui, ce geste n’a rien d’une réparation. Luzius Mader, en charge du dossier, mandaté par le gouvernement, ne lui donne pas tout à fait tort. Il parle de geste de solidarité et non de réparation (voir interview en page 19).
      Appel aux fermiers

      Werner Zwahlen, membre de l’association « Netzwerk verdingt » (réseau placé) est d’avis que les prestations de solidarité ne peuvent en aucun cas changer l’histoire d’une vie. Son réseau avait espéré qu’un versement régulier tel une rente serait retenue à la place d’un versement unique. Une petite aide financière mensuelle aurait constitué une sorte de « coupure avec le passé ». Zwahlen et ses coéquipiers considèrent en outre que ce n’est pas à la Confédération seule de s’occuper du travail de mémoire historique. Les communes, cantons et organisations rurales sont réticents à s’y engager à fond. Kurt Gäggeler du « Netzwerk verdingt » regrette que les fermiers n’envisagent pas de « réhabiliter leurs fermes, à savoir de les laver de la malédiction du passé ». À ce jour, il n’existe pas encore d’initiative à ce sujet. Hans Jörg Rüeggsegger, président de la puissante Union suisse des paysans (USP) à Berne, a récemment commenté la suggestion de Gäggeler en disant qu’il ne connaissait aucune ferme qui se sentirait stigmatisée pour les événements passés.

      Que la réparation versée par l’État ne suffise pas à elle seule, est également l’avis de Daniel Huber de la « Radgenossenschaft der Landstrasse » (Association des gens du voyage) qui s’engage en faveur des Sinté et des Yéniches. Donner de l’argent comme geste de solidarité est « bien et justifié ». Toujours est-il que dans la vie de tous les jours, les gens du voyage tels les Yéniches et les Sinté ne sont pas bien accueillis. Selon Huber : « L’espace vital des gens du voyage rétrécit, les fermiers sont tenus de ne pas leur accorder d’aires de stationnement. » Le contraste entre la position bienveillante de la Confédération et la réalité serait simplement trop frappant.
      Une grand-mère entourée d’une multitude de fleurs

      De retour à Niederönz, Rita Soltermann revient sur d’autres facettes d’une vie sans jeunesse. Elle a fait la connaissance de sa sœur cadette seulement à l’âge de 68 ans. Une preuve de plus qu’en tant qu’enfant placé, on appartient à « une famille sans histoire commune ». Et elle ajoute que le risque de perpétrer la violence et la maltraitance est grand : « Je ne me suis rendu compte que j’étais une mère très sévère, jusqu’à donner des claques. » Elle en est aujourd’hui désolée mais cette violence doit être en elle ce qui ne l’empêche pas de ressentir un grand bonheur : dans sa vie de couple, elle se sent aujourd’hui protégée, entourée par une famille aimante.

      Selon toute vraisemblance, il y a des choses qui s’arrangent. La « dompteuse de cochons » d’antan se consacre aujourd’hui à ses fleurs et est devenue « ds Margritli-Grosi », la « grand-mère aux marguerites » : c’est ainsi que ses petits-enfants l’appellent quand elle leur sourit parmi ses fleurs.


      https://www.revue.ch/fr/editions/2018/05/detail/news/detail/News/malgre-une-reparation-tout-nest-pas-regle

    • « Le montant est une preuve de solidarité »

      Luzius Mader* était chargé de la part du gouvernement fédéral du dossier « Mesures de coercition à des fins d’assistance et de placement extrafamilial ». Voici son constat à demi-parcours, somme toute positif.

      « Revue Suisse » : Jusqu’en 1980, l’État a infligé des souffrances à de nombreux enfants. Êtes-vous satisfait de ce qui a été réalisé en matière de réparation ?

      Luzius Mader : Oui, je suis globalement satisfait, d’autant plus que par rapport aux approches précédentes, nous avons su lancer le processus politique d’un travail de mémoire indispensable. Ce processus politique est achevé tandis que le travail sur les aspects scientifiques et humains se poursuit.

      Vous étiez confronté au problème de devoir trouver des solutions politiquement applicables. Est-ce que ce volet politique pourra répondre aux attentes des victimes ?

      Dans la mesure où nous voulions obtenir des résultats concrets, nous devions, dans un premier temps, tenir compte du cadre politique. Un échec de plus aurait été fatal.

      Vous vous êtes réunis autour d’une table avec les victimes. C’était une expérience douloureuse ?

      Dans un premier temps, nous devions créer une confiance réciproque. Il fallait dépasser le stade de confrontation « auteurs-victimes ». C’était à moi de leur faire comprendre que les personnes réunies autour de la table n’étaient ni l’un ni l’autre, qu’elles étaient seulement désireuses de contribuer au travail de mémoire.

      Pour beaucoup parmi elles, la perspective restait donc inchangée : En tant que victimes, elles devaient soumettre leur demande à l’instance incriminée, à savoir l’État.

      Il n’y avait pas d’autre solution. C’était à l’État de nommer une institution prête à prendre en charge la lourde tâche. C’est tout à fait justifié : l’État doit assumer le rôle qu’il a joué, qu’il y a eu injustice et que de ce fait, il endossera sa responsabilité. Cette prise de position est au cœur même du problème.

      Au maximum 20 000 personnes auraient pu faire valoir le statut de victimes, 9000 demandes ont été déposées.

      Un chiffre qui correspond tout à fait à nos attentes, d’autant plus qu’il démontre que les obstacles psychologiques pour déposer une requête ont pu être surmontés par les victimes.

      Les victimes reconnues comme telles bénéficient de CHF 25 000. Est-ce qu’un tel montant est suffisant pour remédier à une vie semée d’injustices ?

      Je ne pense pas, j’évite toujours de parler d’indemnisation ou de réparation. Le montant est seulement une preuve de solidarité. Un geste nécessaire car une attestation du statut de victime couchée sur papier ne pourra suffire. Vu les courriers de remerciements, nombreuses sont les victimes qui l’ont compris ainsi.

      Le montant ne suffira pas à faire changer la situation financière d’une personne qui, suite aux souffrances subies, bénéficie aujourd’hui d’aides sociales.

      Tout à fait. Ce ne sont pas CHF 25 000 qui changeront fondamentalement une vie, d’autant plus que nombreux sont les ayants droit qui ont atteint un âge avancé. Mais le montant est exonéré d’impôt et n’engendre pas de réduction des prestations complémentaires. Dans ce contexte, ce n’est pas à l’État de donner d’une main pour mieux reprendre de l’autre.

      Les mesures mises à ce jour en œuvre ont été prises au niveau national. Mais ce sont les communes et cantons qui ont pris à l’époque les décisions qui ont fait souffrir tant de personnes. Ils s’en lavent les mains ?

      Non, les communes et cantons ont fait un travail remarquable lorsqu’il s’agissait de faire des recherches dans leurs archives et de créer des guichets d’accueil. Les communes comme Berne et Köniz ont entre autres versé des montants conséquents à une aide d’urgence. À l’heure actuelle, huit cantons ont financièrement contribué au budget de solidarité. Le fait qu’ils contribuent est plus important que le montant versé.

      Fin mai, vous avez pris votre retraite en abandonnant votre poste de directeur suppléant de l’Office fédéral de la justice. Pour vous, le thème est donc clos ?

      Je continuerai à m’occuper du sujet et diriger la commission consultative qui étudie les contributions de solidarité et à représenter les intérêts de la Confédération quant au travail de mémoire scientifique.

      * Luzius Mader était directeur suppléant de l’Office fédéral de la justice et dirigeait la table ronde en faveur des victimes des mesures de coercition à des fins d’assistance et de placement extrafamilial.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2018/05/detail/news/detail/News/le-montant-est-une-preuve-de-solidarite

  • Panne à la centrale nucléaire Suisse de Leibstadt au lendemain de son redémarrage RTS - ats/gax/tmun - 18 février 2017

    http://www.rts.ch/info/suisse/8398388-panne-a-la-centrale-nucleaire-de-leibstadt-au-lendemain-de-son-redemarra

    La centrale nucléaire de Leibstadt (AG) a dû être éteinte, après un incident jugé « sans gravité » par son exploitant et les autorités. Cet incident intervient en pleine controverse sur le redémarrage.
    L’arrêt a été effectué manuellement vendredi soir à 23h28. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a été immédiatement avertie. Les mesures effectuées autour de la centrale n’ont révélé aucune augmentation de la radioactivité, écrit l’IFSN.

    L’autorité de surveillance de la Confédération a classé l’incident à « 0 » sur l’échelle internationale de dangerosité.


    La centrale nucléaire avait été re connectée au réseau vendredi à 17h33, après une pause forcée de six mois. Des tests de fonctionnalité avaient été effectués pour amener progressivement l’installation à son niveau normal d’exploitation, explique la société d’exploitation KKL dans un communiqué.

    Dysfonctionnement du système de filtrage
    Mais vendredi en soirée, lors d’une opération sur le condensateur des turbines, le système de filtrage et d’échappement du gaz n’a pas fonctionné comme prévu. Selon la procédure en vigueur, le réacteur a été éteint manuellement et de façon ordonnée, poursuit KKL. Ce condensateur se trouve dans une salle des machines qui fait partie du domaine non-nucléaire de la centrale.

    Le système d’échappement va être remis en état durant le week-end. KKL prévoit de reconnecter la centrale au réseau dès lundi.
    Tant l’IFSN que l’exploitant ont assuré que cet incident n’a rien à voir avec les assèchements constatés en août 2016, qui avaient conduit à l’arrêt de la centrale. Les experts avaient alors détecté des traces d’oxydation sur des barres de combustibles dues à des états d’ébullition critiques ("dryouts" ou assèchements).

    Une manifestation organisée par les Verts devant la centrale a par ailleurs dénoncé samedi une réouverture « irresponsable ». L’installation aurait dû rester fermée jusqu’à ce que la cause des assèchements soit éclaircie. Une quarantaine de personnes étaient présentes.

    Demande des autorités allemandes
    Le ministère allemand de l’Environnement demande à rencontrer au plus vite les autorités suisses de surveillance afin de recevoir des explications.

    Critiquant la décision, la secrétaire d’Etat au ministère allemand de l’Environnement, Rita Schwarzelühr-Sutter, a jugé « regrettable » que la centrale soit à nouveau connectée au réseau bien que les causes des dommages à l’enveloppe des réacteurs ne semblent pas être totalement clarifiées.

    Des organisations contre le redémarrage de la centrale
    De nombreuses voix, dont Greenpace et la Fondation suisse pour l’énergie, ont aussi critiqué la reprise de l’activité de la centrale. Une pétition lancée par le conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ZH) a été signée par 16’000 personnes et remise à l’IFSN.

    Une douzaine d’organisations de Suisse et d’Allemagne avaient également demandé l’arrêt de la centrale dans une lettre au Conseil fédéral. Le Land allemand du Bade-Wurtemberg et le Vorarlberg autrichien sont aussi intervenus pour reporter l’ouverture de la centrale.

    #Suisse #Argovie #nucléaire #IFSN #Leibstadt #poubelle #Bade-Wurtemberg #Vorarlberg

  • Le nouveau message de Daesh à (encore) été annoncé par l’israélo-américaine Rita Katz - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-nouveau-message-de-daesh-a-encore-ete-annonce-par-l-israelo-ame

    Rebelote.

    Jeudi 3 novembre, la presse internationale a fait état de la diffusion sur les réseaux sociaux d’un nouvel enregistrement sonore imputé à Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’obscure organisation terroriste « État islamique » et amateur... de montres de luxe {http://panamza.com/bcu}. 

    Le patron présumé de Daech y menace la Turquie et appelle ses troupes à tenir la ville irakienne de Mossoul {http://panamza.com/ccq}. 

    Selon l’agence américaine Associated Press, cette information provient de « SITE Intelligence Group » {http://panamza.com/ccp}. 

    Le groupe SITE a d’ailleurs été le premier sur Twitter - le jeudi 3 novembre, à 0h07- à faire état de ce message audio {http://panamza.com/ccr}.

    Immédiatement après (à 0h09 et 0h10), le tandem des pseudo-experts indépendants composé de Romain Caillet et « Gilles N » (complémentaires avec le duo David Thomson/Wassim Nasr) a communiqué en français l’information sur Twitter {http://panamza.com/ccs;http://panamza.com/cct;http://panamza.com/ccu}.

    « Gilles N » -qui refuse de dévoiler son identité- avait justifié son intérêt pour le djihadisme en se contentant de déclarer au site Slate être « intrigué par ces gens qui obéissent à un texte aussi ancien » -en l’occurrence, le Coran {http://panamza.com/13483}.

    Généralement présentée par la presse occidentale comme un simple « centre de surveillance des sites islamistes », SITE est plus exactement une officine de propagande dirigée par une ultra-sioniste israélo-américaine dénommée Rita Katz. 
    Cette dernière s’est notamment fait connaître sur la scène internationale par son obtention « exclusive » de documents audiovisuels imputés aux dirigeants d’Al Qaïda.

    Dès le lendemain des attentats de Paris, SITE avait également été la première organisation à relayer la prétendue revendication officielle de l’État islamique
    {http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz}.

    SITE fut l’organisme qui affirma avoir en outre « authentifié » le précédent « message audio » d’Abou Bakr Al-Baghdadi {http://www.panamza.com/omega-style}.

    SITE avait aussi annoncé la pseudo-réapparition du fils d’Oussama ben Laden en 2016 {http://panamza.com/hamza-ben-laden}.

    SITE fut enfin la première agence à avoir annoncé la mise en ligne de la vidéo du djihadiste Larossi Aballa, auteur présumé du double assassinat de Magnanville {http://panamza.com/abballa-katz}.

    Depuis 2001, « SITE » constitue une sorte de service après-vente de la grande mystification israélo-américaine du 11-Septembre : le groupe diffuse des images ou messages destinés à entretenir et valider auprès de médias-relais dociles la prétendue « guerre contre le terrorisme » conceptualisée à l’origine par Benyamin Netanyahou (dès 1979, via son « Institut Jonathan »), lancée par George Bush en 2001 et perpétuée aujourd’hui par le tandem François Hollande/Manuel Valls.

    http://www.panamza.com