• Continuer la lutte jusqu’à faire reculer Macron et le grand patronat !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/continuer-la-lutte-jusqua-faire-reculer-macron-et-le-grand-patronat-

    #editorial des bulletins d’entreprise LO #éditoLO (5 mars 2023)

    Pour s’opposer à la retraite à 64 ans, toutes les confédérations syndicales appellent à faire du 7 mars « une #journée_morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les lieux d’études, les transports ». Il faut en être, Macron ne nous laisse pas le choix !

    Alors que cette attaque a suscité des manifestations massives, le gouvernement poursuit, comme si de rien n’était, le train-train parlementaire. Avec l’appui de la droite, il devrait parvenir à faire voter sa contre-réforme au Sénat. En cas de difficulté, il pourra toujours dégainer l’article 49.3.

    Ces gens-là prétendent être les représentants du peuple. Mais ils se moquent de savoir si les ouvriers, les caissières et les manutentionnaires, les infirmières et les aides-soignantes, les aides à domicile et les auxiliaires de vie tiendront le coup jusqu’à 64 ans. Ils se moquent de savoir combien d’entre eux termineront leur carrière à Pôle emploi, en invalidité ou au RSA.

    Et ils nous mentent. Pendant des semaines, le gouvernement a mené tout le monde en bateau en disant qu’il assurerait un minimum retraite à 1200 euros. Maintenant, #Dussopt, le ministre du Travail, avoue que ce dispositif ne concernerait qu’entre 10 000 et 20 000 personnes.

    Depuis le début, #Macron a un seul objectif : trouver de l’argent dans la poche des travailleurs pour continuer d’arroser le grand patronat. Après avoir rogné sur les APL et les droits au chômage et mis à la diète la santé publique, l’éducation et les transports, il restait à prendre sur les retraites.

    Le déficit des caisses, 12 à 20 milliards par an, n’est qu’un alibi pour voler deux ans de pension aux travailleurs. Il suffit de comparer. L’État accorde 160 milliards par an d’exonérations aux entreprises. Cette année, il a même ajouté 50 milliards d’aides au titre de la relance économique. Pour augmenter le #budget_militaire, il a prévu d’en dépenser 14 de plus chaque année et ce, pendant sept ans…

    Quand il s’agit de trouver des milliards pour aider le grand patronat, ça ne fait ni une ni deux. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque de ce côté-là puisqu’en 2022, Total a gagné près de 20 milliards, Stellantis près de 17 milliards et CMA-CGM 23 milliards, etc.

    C’est la même histoire avec l’#inflation. Le gouvernement trouve normal que les industriels augmentent leurs prix. Il n’a pas levé le petit doigt contre #TotalEnergies et les autres #spéculateurs et profiteurs de guerre qui ont fait flamber le prix de l’énergie et de certaines matières premières. Et nous voilà avec des prix alimentaires qui ont grimpé de 20, 30, voire 50 % ! Mais, quand les travailleurs demandent que les #salaires suivent la #hausse_des_prix, #gouvernement et #patronat expliquent, la bouche en cœur, que c’est dangereux pour l’#économie.

    Tant que nous ne revendiquerons pas notre dû, nous serons sacrifiés sur l’autel des #profits et condamnés à voir les milliards s’accumuler à un pôle, alors que de plus en plus de travailleuses et de travailleurs sont forcés de recourir aux Restos du cœur. Alors, il faut se battre et le faire avec la conscience que nous pouvons gagner.

    Depuis le 19 janvier, le mouvement puise sa force dans la participation massive des travailleurs du privé comme du public, des petites entreprises comme des grandes. Même la tentative de division de la droite qui a mis les projecteurs sur les #régimes_spéciaux fait pschitt, tant il est évident que les véritables privilégiés sont du côté des capitalistes et des grands actionnaires parasites !

    Il faut donc continuer notre #mobilisation et passer à la vitesse supérieure.

    « Il faut bloquer le pays », entend-on. Mais s’il s’agit de se reposer sur les cheminots ou les travailleurs des raffineries pour gagner le bras de fer, c’est une illusion.

    Ces derniers peuvent jouer un rôle d’entraînement, en même temps qu’ils exercent une pression importante sur le gouvernement. Mais c’est avec les salariés du privé que nous pourrons, ensemble, mettre le grand patronat sous pression, si les grèves se développent.

    Pour gagner, notre camp a besoin de mobiliser tout le monde et d’utiliser les armes qui ont fait leur preuve dans le passé : la grève, les #manifestations_de_masse et l’#occupation_des_entreprises.

    Unis et déterminés, nous pourrons non seulement stopper cette attaque, mais aussi repartir à l’offensive sur le reste : l’inflation, les salaires, les conditions de travail et toutes les menaces que le capitalisme fait planer sur nos têtes.

    Alors, soyons le plus nombreux possible dans la grève mardi 7 mars et prenons conscience de notre force collective pour continuer jusqu’au recul du gouvernement !

    #lutte_de_classe #gouvernement_borne #Emmanuel_Macron #régression_sociale #prédation_sociale #réforme_des_retraites

  • Refusons de marcher dans les guerres de Biden, Macron et Poutine !
    | #éditorial des bulletins d’entreprise LO (27 février 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/refusons-de-marcher-dans-les-guerres-de-biden-macron-et-poutine-5252

    Depuis un an, les images d’une terrible tragédie nous viennent d’#Ukraine : villes bombardées et détruites, familles vivant dans des caves ou au milieu de ruines, soldats se terrant dans des tranchées boueuses… Cette barbarie est d’autant plus frappante qu’elle a lieu tout près, sur le sol européen.

    Mais en fait la #guerre n’est pas une réalité nouvelle pour bien des travailleurs, originaires d’Afrique, du #Moyen-Orient ou de l’ex-Yougoslavie, que nous côtoyons quotidiennement sur les chaines de montage automobile, sur les chantiers du bâtiment, dans les hôpitaux ou dans les bureaux. Beaucoup ont déjà connu les mêmes souffrances et ont été contraints de fuir leur pays ravagé par des conflits tout aussi meurtriers.

    Si les populations des pays occidentaux ont été jusque-là épargnées par de telles horreurs, leurs gouvernements n’ont jamais cessé de répandre la guerre aux quatre coins du monde. Au sein du système impérialiste, toutes les bourgeoisies et leurs États se livrent à une lutte incessante pour le profit, pour les marchés, le contrôle des matières premières et des zones d’influences. Les plus puissants font régner leur loi, écrasant les plus faibles. Cette guerre économique engendre et entretient en permanence des conflits qui font des centaines de milliers de morts. Dans le monde impérialiste, la paix n’est, au mieux, qu’une trêve entre deux guerres.

    Depuis un an, on nous abreuve de #mensonges présentant Biden, les dirigeants occidentaux et ukrainiens comme des défenseurs de la liberté et de la démocratie. Poutine est assurément un dictateur représentant exclusivement les intérêts de la minorité de bureaucrates et de riches affairistes qui tirent leur fortune de l’exploitation des travailleurs et du pillage des richesses du pays.

    Mais, face à lui, Biden ne défend pas la liberté ! Envahir un pays et renverser son gouvernement, les États-Unis eux-mêmes l’ont fait ou ont tenté de le faire plus d’une fois, à la Grenade, à Panama, à Cuba, ou plus récemment en Irak ou en Afghanistan.

    Les dirigeants occidentaux prétendent défendre l’indépendance de l’Ukraine, mais eux-mêmes ont tenté d’intégrer les États issus de l’éclatement de l’Union soviétique dans leur sphère d’influence, y compris en les faisant adhérer à l’OTAN. Pour s’y opposer, Poutine a envahi l’Ukraine, témoignant un total mépris pour les populations ukrainiennes qu’il écrase sous les bombes et pour la jeunesse de son pays utilisée comme chair à canon. Mais l’impérialisme et sa politique agressive portent une responsabilité écrasante dans l’évolution qui a conduit à cette guerre.

    Quoi qu’ils en disent, les gouvernements des grandes puissances occidentales sont engagés dans une guerre contre la Russie. Pour le moment, ils se limitent à fournir du matériel de guerre et laissent les Ukrainiens combattre et mourir. Mais la guerre a sa propre logique et rien ne peut exclure un engrenage conduisant à un élargissement du conflit. D’autant que le camp impérialiste, États-Unis en tête, se montre de plus en plus belliciste à l’égard de la #Chine, devenue trop puissante aux yeux des représentants de la #bourgeoisie américaine.

    Au sein du camp occidental lui-même se mène une autre guerre, cantonnée au seul terrain économique, entre les États-Unis et leurs alliés européens. Devant se passer de gaz russe, l’#Europe est contrainte d’acheter du gaz à des prix bien plus élevés que les capitalistes américains. Les fabricants d’armes américains réalisent des ventes record en évinçant leurs concurrents européens. Pour profiter des subventions annoncées il y a quelques mois par #Biden, des industries européennes menacent de se déplacer sur le territoire américain. La guerre en Ukraine est décidément une excellente affaire pour les capitalistes américains !

    Aujourd’hui, en France, les #travailleurs doivent s’opposer aux attaques contre les retraites. Ils doivent défendre leurs salaires laminés par l’inflation. Il nous faut dès aujourd’hui être capable de défendre nos conditions de vie face à la cupidité de la bourgeoisie, mais celle-ci nous menace de catastrophes bien pires encore. Les mêmes qui nous exploitent aujourd’hui nous enverront demain mourir sur un champ de bataille.

    « Paix entre nous, guerre aux tyrans », proclame l’Internationale, le chant de lutte des travailleurs. Et les tyrans qu’il faudra renverser, ce sont les capitalistes, leurs dirigeants politiques et leurs états-majors.

    #impérialisme #lutte_de_classe #nationalisme #internationalisme #guerre_en_ukraine #propagande

  • Parution : Les articles du New-York Daily Tribune (volume 1, 1851-1852). Volume 1 (1851-1852) , de #Friedrich_Engels / #Karl_Marx
    https://editionssociales.fr/catalogue/les-articles-du-new-york-daily-tribune-volume-1-1851-1852

    Entre  1851 et 1862, Marx et Engels contribuent régulièrement au journal étatsunien The New-York Daily Tribune. Ils produisent au cours de ces années près de cinq cents #articles, proposant des analyses concrètes et riches de l’actualité économique, politique et géopolitique du milieu du XIXe siècle, sur la « #révolution et #contre-révolution » en Allemagne, le #mouvement_chartiste anglais, la #guerre_de_Crimée, les #guerres_de_l’opium en #Chine, la révolte des Cipayes en Inde, ou encore la guerre de Sécession aux États-Unis. Ces écrits, composés dans une période de relative inactivité politique marquée par l’échec des révolutions européennes de #1848, et avant que ne s’organise la Première Internationale, prolongent les textes historiques de Marx sur les luttes de classes en France. Ils constituent en même temps un laboratoire pour certains éléments théoriques des #Grundrisse et du Capital, jouant ainsi un rôle déterminant dans le développement de la conception matérialiste de l’histoire.
    Le présent volume, le premier d’un vaste ensemble devant comprendre l’intégralité des articles publiés par #Marx et #Engels dans le #New-York_Daily_Tribune, rassemble les articles écrits en 1851-1852. Il contient en particulier la série d’articles publiés sous le titre Révolution et contre-révolution en Allemagne, ainsi qu’une #chronique minutieuse de la vie économique et des luttes politiques en Angleterre, alors la pointe avancée du #capitalisme mondial.

    #chartisme #lutte_de_classe #Le_Capital

    • Les articles de #Karl_Marx et #Friedrich_Engels dans le New-York Daily Tribune
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/les-articles-de-karl-marx-et-friedrich-engels-dans-le-new-yo

      Friedrich Engels et Karl Marx, Les articles du New-York Daily Tribune. Volume I (1851-1852), édition et traduction d’Alexia Blin, Yohann Douet, Juliette Farjat, Alexandre Feron et Marion Leclair. Paris, les Éditions sociales, 2022. Prix  : 26 €.

      En 1849, la révolution reflue en Europe, et Marx et Engels doivent quitter l’Allemagne pour la Grande-Bretagne. Comme des milliers d’autres exilés, Marx et sa famille se réfugient à Londres. Une période de recul politique s’ouvre, les possibilités d’intervention disparaissent, et Marx et Engels échouent à relancer la Nouvelle Gazette rhénane, le journal que Marx dirigea à Cologne en 1848-1849, et la Ligue des communistes, l’organisation pour laquelle ils avaient rédigé le Manifeste du parti communiste. Pour la famille Marx, c’est aussi une période difficile matériellement  : elle mène une existence précaire dans le quartier de Soho, et deux enfants meurent en bas âge, en 1850 et 1852. Pendant des années, Karl et Jenny Marx dépendent de l’ami Engels qui, afin de subvenir à ses besoins et aux leurs, renoue avec son fabricant de père et occupe un poste à la gestion de la fabrique Ermen & Engels à Manchester. Quand, en août 1851, Karl Marx reçoit la proposition d’écrire pour le journal New-York Daily Tribune du rédacteur Charles Dana, qu’il a rencontré à Cologne en 1848, il accepte. Moyennant une rémunération qui améliore la situation familiale, il devient le correspondant du journal. Malgré le fait que le New-York Daily Tribune s’approprie certains articles de Marx, ou en caviarde d’autres, la collaboration durera onze ans.

      Le New-York Daily Tribune n’est pas un journal socialiste. C’est le principal quotidien de la côte est des États-Unis. Propriété d’Horace Greeley, c’est un périodique «  progressiste  », opposé à l’esclavage, favorable aux droits des femmes et à l’abolition de la peine de mort, en sympathie avec les mouvements ouvriers, mais qui défend aussi le capitalisme industriel. L’audience du journal intéresse Marx, qui y voit non seulement un revenu mais aussi un moyen de s’adresser à un vaste lectorat, à une époque où les États-Unis attirent de nombreux émigrants européens et où l’actualité américaine intéresse de plus en plus Marx.

      Entre 1851 et 1862, Marx publie ainsi 487 articles, un ensemble de textes dont le volume dépasse les trois livres du Capital. En réalité, comme l’a révélé sa correspondance, tous ne sont pas de sa plume  : Engels rédige 125 des articles, en co-écrit 12 autres, et en traduit un certain nombre d’autres de l’allemand vers l’anglais. «  Je rentre directement chez moi pour terminer l’article pour le Tribune, afin qu’il parte avec la deuxième levée et que tu puisses l’envoyer par le vapeur de demain  », écrit par exemple Engels à Marx le 23 septembre 1852. Entre les deux amis, le courrier Londres-Manchester et des rencontres fréquentes constituent plus qu’un lien personnel, une étroite collaboration politique. Leurs articles abordent de nombreux aspects de la politique européenne, britannique en particulier, mais aussi allemande, espagnole, française, etc. Au fil des années, Marx s’intéresse de plus en plus à l’Asie et aux questions coloniales, notamment à la révolte des Taiping, à la seconde guerre de l’Opium en Chine et à la révolte indienne de 1857. Il s’intéresse également à la Russie, notamment aux troubles résultant de la guerre de Crimée et à l’agitation contre le servage, aboli en 1861. Pour Marx, cette écriture régulière, en prise avec l’actualité, est aussi une façon d’affirmer ses idées et de discuter avec d’autres penseurs et militants de son temps. Les articles font donc partie du capital politique marxiste, même si le terme n’existe pas, à une époque où Marx est certes reconnu, notamment parmi les exilés allemands, mais où il n’a que peu de partisans convaincus.

      Le volume des articles du #New-York_Daily_Tribune, récemment paru et concernant les années 1851 et 1852, est le premier d’une série, les #Éditions_sociales ayant entrepris de traduire et d’éditer l’intégralité des articles de Marx et Engels parus dans ce journal. Ce projet s’inscrit dans la #GEME (#Grande_édition_Marx_et_Engels), qui propose de nouvelles traductions de leurs œuvres, à partir de l’édition des œuvres complètes en langue originale, la #MEGA. Ce volume I contient d’abord une série de 19 articles, connue sous le titre #Révolution et #contre-révolution en Allemagne, articles rédigés par Engels, traduits et édités par le passé. Il y analyse les forces à l’œuvre dans les #États_allemands et en #Autriche en 1848-1849, le jeu des #classes_sociales, les aspirations réformatrices de la bourgeoisie et sa crainte du rôle du prolétariat. Ce volume contient également 13 «  dépêches d’Angleterre  », sur la situation et les pratiques politiques britanniques, après plus d’une décennie de mobilisation du #mouvement_chartiste. L’introduction détaillée, utile pour mettre en contexte l’ensemble des articles, insiste néanmoins sur les «  erreurs de pronostic  » de Marx et d’Engels, alors que ceux-ci, forts de leur #optimisme_révolutionnaire, font en réalité des paris militants qui n’ont pas de valeur prédictive. Des notes et des annexes aident à comprendre les nombreuses références à des personnalités et à des événements aujourd’hui oubliés.

  • Aucun soutien à leur sale guerre ! Non à l’union sacrée derrière Biden et Macron

    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/aucun-soutien-leur-sale-guerre-513304.html

    #EditorialLO du 20 février 2023

    Cela fait un an que l’armée russe a envahi l’#Ukraine. Un an que les bombes tombent indistinctement sur des immeubles d’habitation et sur des sites stratégiques. Un an, avec toujours plus de destructions, de morts et de drames. C’est une tragédie, un immense retour en arrière pour l’Ukraine, et aussi pour la Russie.

    Chaque jour, des dizaines ou des centaines de soldats meurent tant du côté ukrainien que russe dans la boue des tranchées, sous des tirs d’artillerie ou dans des corps à corps qui rappellent les atrocités de la guerre de 1914. Et livraison d’armes après livraison, tout est mis en œuvre pour que cette boucherie dure des mois, sinon des années.

    Il ne faut pas l’accepter. Cette guerre n’a rien d’une guerre juste. Les Ukrainiens sont devenus, à leur corps défendant, les instruments, les otages et les victimes d’une rivalité qui les dépasse : celle qui oppose le #camp_impérialiste, mené par les États-Unis, à la Russie.

    L’invasion de l’Ukraine par l’#armée_russe a été la réponse monstrueuse de Poutine à l’avancée politique, économique et militaire des puissances occidentales à l’est de l’Europe. Car, depuis la chute de l’Union soviétique, les États-Unis et l’Union européenne sont à la manœuvre pour placer cette région dans leur orbite. C’est pour cette raison que la guerre fait rage au #Donbass depuis 2014. Celle-ci opposait, déjà, des indépendantistes pro-russes et des forces ukrainiennes armées et entraînées par les États-Unis.

    Jusqu’ici, Biden a fermé la porte à toute négociation avec Poutine. Il l’a encore montré lors de sa visite surprise à Kiev où il s’est engagé à livrer des armes de plus en plus sophistiquées pour affaiblir la Russie et, si possible, la mettre à genoux. Et les États-Unis y parviendront peut-être sans avoir à compter leurs morts au combat, puisqu’ils sont ukrainiens !

    Les Ukrainiens servent de masse de manœuvre dans une #guerre qui ne leur apportera pas la liberté et qu’ils paieront de multiples façons. Et c’est ce qui nous attend, nous aussi, si nous marchons dans cette guerre. Le #militarisme a pris une ampleur inégalée depuis des décennies. L’affrontement entre les #États-Unis et la #Chine menace de plus en plus. Les deux pays se livrent déjà une guerre économique féroce à l’échelle du monde. Que se passera-t-il si la Chine décide de livrer des armes à la #Russie ?

    La guerre en Ukraine peut, à tout moment, faire basculer le monde vers une #troisième_guerre_mondiale. La propagande va-t-en guerre nous pousse déjà à diviser le monde entre démocraties et autocraties, entre forces de paix et agresseurs fous furieux. Mais les États-Unis ou la France n’ont jamais hésité à intervenir militairement quand leurs intérêts étaient en jeu.

    Ces dernières années, ils sont allés jusqu’à détruire l’Irak et la Libye pour se débarrasser de régimes qui leur résistaient. Aujourd’hui, ils ferment les yeux sur les entreprises de colonisation de l’État d’Israël contre les Palestiniens.

    Les puissances occidentales posent en pacifistes parce que, la plupart du temps, elles n’ont pas besoin d’intervenir militairement pour leur brigandage international : la puissance de leur capital et de leurs dollars leur suffit à corrompre et soumettre bien des dirigeants. Mais la misère et le dénuement qu’elles provoquent ne font pas moins de morts et de drames que les bombes.

    Les grandes puissances se portent toujours volontaires pour « libérer » les peuples opprimés… par leurs concurrents. Dans les faits, elles constituent un front unique contre les exploités. Quand Poutine est un dictateur qui défend, à la tête d’un appareil d’État répressif, les intérêts de la bureaucratie et des milliardaires russes, Biden et Macron défendent les intérêts de leurs capitalistes et Zelensky protège ceux des oligarques ukrainiens.

    Les travailleurs n’ont à se ranger ni dans un camp, ni dans un autre. La seule porte de sortie qui puisse garantir que le conflit prenne fin et ne recommence pas demain, c’est que les travailleurs refusent de servir de chair à canon et se retournent contre leurs propres dirigeants.

    Sans les travailleurs, rien ne peut se produire. Rien ne peut s’échanger, rien ne peut fonctionner. Même pour faire la guerre, produire les armes et les acheminer, les gouvernements ont besoin de nous. Sans notre consentement, il n’y a pas de guerre possible.

    Alors, préparons-nous à refuser l’union sacrée derrière Biden et Macron. Reprenons le mot d’ordre de #Marx : prolétaires de tous les pays, unissons-nous contre la classe capitaliste qui nous exploite. Unissons-nous contre ses politiciens qui dressent les peuples les uns contre les autres et nous mènent à la guerre !

    #guerre_en_Ukraine #impérialisme #Joe_Biden #Emmanuel_Macron

  • Entretien avec David Revoy : « Au début, publier en licence libre me faisait peur »
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Entretien-avec-David-Revoy-Au-debut-publier-en-licence-l

    Faire des bandes dessinées, décider d’en abandonner le droit d’auteur et espérer en vivre en terres capitalistes, mais quelle idée  ! C’est pourtant ce qu’a décidé de faire le bédéiste et militant libriste David Revoy. Retour sur un parcours hors du commun dans les communs.

    Alternative libertaire : Salut David, ton œuvre principale narre les aventures de la jeune sorcière Pepper et de son chat Carrot, et tu diffuses tes œuvres sous licences libres. Qu’est-ce qui t’as mené à faire de tes œuvres des communs  ?

    David Revoy : Au début, les licences libres me faisaient peur, j’avais peur qu’un de mes personnages soit repris, que mon style soit imité, que je n’ai pas de contrôle dessus.

    Dans les années 2009–2010, j’ai travaillé pour la Blender Foundation, la Creative Commons était obligatoire et sous son égide, ça me faisait moins peur. J’ai fait des concept-arts et ça s’est bien passé, j’ai vu de belles dérivations, des fan-arts et aucune dérivation déplaisante, ça m’a beaucoup rassuré. J’ai même vu des effets bénéfiques de propagation, d’audience et d’engouement. Il y avait une plus-value, ça devenait un bien commun, un bac à sable que d’autres créateurs et créatrices pouvaient réutiliser.

    Quand j’ai fait mon propre projet de bande dessinée, Pepper & Carrot [1], c’est devenu une évidence du commun.

    #creative_commons #licence #licence_libre #livre #bd #édition

  • Combattre le capitalisme, une nécessité matérielle et politique (#éditorial LO du 20 février 2019)

    ...la #crise_économique s’approfondit. Les #injustices et les #inégalités explosent, parce que la classe capitaliste est de plus en plus rapace et aveuglée par la #recherche_du_profit. Et toute l’#économie est gangrenée par la #finance.

    #Emploi, #salaire, #retraite, #logement, #garde_des_enfants, #déserts_médicaux, #transports_publics, prise en charge des handicapés ou des personnes âgées dépendantes : le gouvernement est incapable d’apporter la moindre solution à des problèmes élémentaires et quotidiens.

    Il est également incapable d’enrayer les catastrophes climatiques et humanitaires qui menacent la société. Et il l’est tout autant pour contrer la montée des #idées_réactionnaires et le #délitement_moral de la société qui sont alimentés par le repli sur soi, la misère et la marginalisation sociale. Cela a de graves conséquences, car les forces politiques les plus réactionnaires prêtes à s’appuyer sur les pires préjugés sont à l’œuvre, avec l’ambition de prendre la place de partis politiques discrédités.

    Si elles parviennent au pouvoir, ces forces se porteront au secours de l’ordre bourgeois, en commençant par s’en prendre aux immigrés, avant d’attaquer l’ensemble du monde du travail.

    Pour les travailleurs, lutter pour leurs intérêts matériels ne peut suffire. Il faut aussi lutter contre le système capitaliste, porteur de bien d’autres menaces. Lever le drapeau de l’#émancipation_sociale, c’est-à-dire d’une société débarrassée de la dictature du #grand_capital, doit être leur perspective.

    Tous les jours, des travailleurs sont amenés à se défendre contre le #grand_patronat. Il faut que leur combat devienne collectif : le combat de la #classe_ouvrière contre la #classe_capitaliste. L’aboutissement doit en être le renversement de ce système capitaliste qui empoisonne la société.

    #révolution_sociale #capitalisme #crise_climatique #grande_bourgeoisie #parasitisme

  • The Bosses Are the Workers’ Enemies, Not China#The_Spark 1170 https://the-spark.net/np_1170101.html #editorial

    The first week of February, a Chinese “spy” balloon floated over the United States. It was the lead story on every TV news program, in spite of the fact that the military said clearly, and early, that it posed no threat. After milking it for every drop of propaganda against China they could, they shot it down.

    Whatever this balloon is or isn’t, undoubtedly, the Chinese government does spy on the United States—just as the U.S. spies on China. But to imagine that China is somehow threatening the U.S. is to turn reality on its head.

    Look at a map. The U.S. has long had military bases or close military alliances with Japan, South Korea, Australia, and Taiwan. In the last few months, it signed new deals to increase its military presence in the Philippines. The U.S. is making closer military ties with India. The U.S. has a massive fleet of aircraft carriers with all their support ships stationed close to Chinese waters at all times.

    The U.S. has China militarily encircled, and it has been drawing that circle tighter.

    On the other hand, there is not one Chinese military base in Latin America, or Canada, or the Caribbean. Rather, the U.S. complains that China is trying to extend its control into the South China Sea. You don’t need a map to know that sea is right next to China, not the U.S.!

    The rulers of China and the U.S. have many interests in common. For decades now, U.S. corporations have made huge amounts of money, investing in China to exploit Chinese workers. This investment profited the Chinese ruling class as well.

    But the Chinese state came out of a nationalist revolution that gave it the means to act more independently of U.S. domination than most underdeveloped countries. And while the ruling classes of the U.S. and China share in the profits extracted from Chinese workers, they fight over how big a share each one gets.

    So even as the two economies are deeply intertwined, their ruling classes have become rivals in many parts of the world. More recently, China has begun investing abroad to extract profits from other countries, just like U.S. companies have done for a century—though China does so on a much, much smaller scale.

    This remains a deeply unequal rivalry. The U.S. has budgeted $858 billion dollars for its military in 2023, not counting military support for Ukraine or the cost of veterans’ benefits. In 2022, China spent about $230 billion on its military.

    But in reality, the U.S. advantage is much bigger. For all its recent growth, China remains an underdeveloped country. One measure of this: with more than four times as many people, the Chinese #economy is still officially smaller than the U.S. economy.

    The U.S. also has at its disposal the militaries of most of the rest of the world—after all, the U.S. largely built those militaries after World War II!The U.S. has 750 overseas bases. China has one.

    On top of that, China has only recently ramped up its military spending, while the U.S. has been spending so much for so long that it has an enormous reserve of weapons, bases, and experience. This gives the U.S. a massive advantage not just in a war with China, but in the ability to maintain control over huge parts of the globe.

    Nonetheless, in some places, including Indonesia and many countries in Africa, China is able to give another option to governments looking for outside investment, presenting itself as an alternative to the U.S. or Europe. The U.S. ruling class thus has an interest in checking the growth of China’s power, so it can continue to wring profits out of every corner of the globe.

    The latest spy balloon incident may be a bit of a joke. But it’s part of a campaign to convince workers in this country that “the Chinese” are our enemies, to convince us to accept to live even worse in order to “contain” China—or maybe even fight an open war.

    The working class has no interest in any of this.

    That $858 billion spent on the U.S. military is taken from our pockets, and away from the services we need. It is more than double the federal government’s combined budgets for the departments of Agriculture, Education, Energy, Health and Human Services, Housing and Urban Development, and Transportation!

    And if a war with China does come, it won’t be the wealthy who fight it—it will be workers. We’ve seen the costs of war in this country, borne by workers in body and mind. By one count, more than 125,000 veterans have died by suicide since just since 2001. And a shooting war with China would be incomparably destructive, posing the threat of nuclear annihilation for humanity.

    But beyond that: we are the same class as the workers in China. Many of the goods workers make in this country are partially worked up in China. Every factory, warehouse, hospital, and school in this country uses equipment and products made by workers in China—and they use equipment produced here.

    And we have the same enemies as the workers in China—the bosses who exploit us all. Does Ford care more about its workers here than those it exploits in China? No—it cares about just one thing, profit. Walmart pays as low as it can to its Chinese contractors—and also, as low as it can to its U.S. workers.

    #Workers in the U.S. have no interest in the buildup toward war, whether against #China, or #Russia, or whatever country the U.S. will threaten next. Our enemies are right here: the ones who drive down our wages every day, take the money needed for our children, for the services we need—and pull us into one war after another so they can continue to dominate the world.

    #capitalism #USA

    • MANIFESTE RETRAITE 2023
      https://formesdesluttes.org/images-retraite-2023

      On prend les mêmes et on recommence...
      Quatre ans après la première tentative de la Macronie d’anéantir les conquis sociaux du système de retraite, le gouvernement lance une nouvelle offensive.
      Sauf que quatre ans plus tard, on est toujours là, toujours autant déterminé·e·s à nous défendre !

      Retraite, 2ème Round : graphistes, mettons de la couleur dans nos luttes ! Et puisqu’ils tournent en rond, nous republions l’appel de 2019.

      Le gouvernement a lancé une attaque sans précédent sur notre système de retraites, qui va pénaliser l’ensemble des salarié·e·s, du public comme du privé, bien au-delà des seuls régimes spéciaux. Cette attaque fait suite à de nombreuses autres, contre le droit du travail, contre le droit au chômage, contre les services publics, contre les droits des immigré·e·s, etc. Macron incarne avec une violence inédite la logique néolibérale, la défense des intérêts des plus riches, déterminés à détruire toutes les formes de solidarité et tout ce qui peut faire obstacle à l’exploitation sans frein des humains et de la nature.

      Face à cela, nous, graphistes, artistes, illustrateur·trice·s, comptons bien mener la lutte avec nos moyens, ceux de l’image, en apportant notre soutien graphique aux mobilisations en cours.

       Les affiches présentes sur ce site sont toutes téléchargeables et utilisables gratuitement dans le cadre de ces mobilisations. Une partie a été imprimée en autocollants que nous diffusons lors des manifestations.

  • Ventres à louer - Floraisons
    https://floraisons.blog/ventres-a-louer

    Ventres à louer est un livre rassemblant des textes féministes critiques de la GPA, récents ou anciens, traduits de langues différentes afin de les rendre plus accessibles. Il offre un bon panorama sur le sujet, accompagné d’une généreuse bibliographie, en avançant quatre arguments principaux :

    la GPA nuit aux femmes ;
    la GPA nuit aux enfants ;
    la GPA nuit à la dignité humaine ;
    la GPA accroit le pouvoir des puissants (hommes, riches, technocrates) et favorise l’eugénisme.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-0-31/5efb41c5-f577-e212-e9fa-8acbd141e674.mp3

    #gpa #procréation #femmes #féminisme

  • Ce mardi 31 janvier, tous en grève et en manifestation ! | #éditorial des bulletins d’entreprise #LO (23 janvier 2023)

    Après les grèves et les #manifestations massives du 19 janvier, celles du 31 doivent encore faire monter la pression sur le gouvernement et le grand patronat. Cela dépend de chacun d’entre nous .

    Quels que soient les métiers, les statuts et les secteurs professionnels, le ras-le-bol est général. Le 19 janvier, il s’est exprimé à l’échelle du pays, dans le privé comme dans le public, dans les petites entreprises comme dans les grandes.

    Le #recul_de_l’âge_de_la_retraite n’est qu’un aspect de ce ras-le-bol. Les salaires restent au centre de toutes les préoccupations. Malgré la flambée des prix, plus de 12 % pour les produits alimentaires, les augmentations salariales dépassent rarement les 4 %. Comment ne pas être écœuré quand on voit, dans le même temps, les profits crever les plafonds ? #inflation #salaires

    Et puis, il y a, bien sûr, les #conditions_de_travail. Partout, dans les usines, les bureaux, les hôpitaux… elles deviennent plus dures, avec du sous-effectif permanent, une #flexibilité et une #précarité de plus en plus grandes. Et aujourd’hui, #Macron s’attaque à nos retraites. Eh bien, la coupe est pleine !

    Mais puisque cette attaque des retraites nous concerne tous, elle nous permet d’exprimer notre ras-le-bol d’une même voix. Alors, exprimons-le en dehors de l’atelier, du service et de l’entreprise ! Transformons-le en une contestation commune ! #réforme_des_retraites

    Le bras de fer sur les retraites pose les problèmes fondamentaux du monde du travail. À qui doivent profiter les richesses que nous contribuons tous à créer ? À ceux qui nous exploitent au prétexte qu’ils ont apporté les capitaux ? À une poignée de milliardaires prêts, avec le gouvernement, à pourrir la vie de millions de travailleurs en leur volant une partie de leur retraite pour accumuler quelques milliards de plus ? Il ne faut pas l’accepter ! #grande_bourgeoisie #capitalisme #parasitisme

    Où allons-nous si nous continuons de nous plier aux diktats des politiciens et de la #bourgeoisie qui dirigent aujourd’hui ? Que ce soit sur le plan économique ou politique, toute la société évolue dans un sens catastrophique.

    La #recherche_du_profit, la #concurrence et la #spéculation agissent comme des rouleaux compresseurs, provoquant le saccage des services publics et toujours plus de crises .

    Plus grave encore, il y a les bruits de bottes qui se rapprochent avec l’escalade guerrière en cours en #Ukraine.

    Il suffit de voir comment Macron veut passer en force sur les retraites pour comprendre qu’il ne nous demandera pas notre avis pour entrer en guerre. Et pour acheter des missiles, des chars d’assaut et des avions de combat, il ne manquera pas d’argent. Le gouvernement a déjà porté le budget militaire à 413 milliards, soit 100 milliards de plus sur sept ans ! S’il y a la guerre, le gouvernement ne nous volera pas seulement deux ans de retraite, il volera les 20 ans de la jeunesse qu’il enverra au combat.

    Plus d’#injustice, plus d’#inégalités, plus de guerres, voilà ce que les capitalistes et leurs serviteurs politiques nous réservent, à nous et à nos enfants !

    La voie à suivre est là, devant nous. C’est de reprendre le chemin de la #lutte_collective et de la #solidarité_ouvrière. C’est de nous battre pour que la société ne soit plus gouvernée par les intérêts des capitalistes, l’#exploitation, la guerre économique et la suprématie de quelques-uns sur le monde entier.

    Il n’est jamais facile de se lancer dans le combat, surtout dans un combat dont on sait qu’il sera long. Car il ne suffira pas d’un ou deux jours de manifestations : le seul moyen de faire reculer le gouvernement est de le confronter à des grèves qui se multiplient et deviennent contagieuses.

    Le 19 janvier, des centaines de milliers de travailleurs ont découvert ou redécouvert la force du nombre et l’unité du monde du travail. Plus nous serons nombreux mardi, plus nous reprendrons confiance en nos forces collectives, et plus notre camp gagnera en combativité et en détermination.

    Au soir du 31, les #confédérations_syndicales annonceront un calendrier de mobilisations, suivant leur propre logique. Et des syndicats, dans plusieurs secteurs, appellent déjà à des grèves reconductibles. C’est dans ce sens-là qu’il faudra aller pour espérer renverser le #rapport_de_forces.

    Mais quels que soient les appels syndicaux, c’est à chacun d’entre nous de faire vivre la mobilisation, d’apprendre à l’organiser et à la contrôler. Une chose est sûre, pour l’emporter, il faut réussir à mettre toutes nos forces dans ce combat. Ensemble, montrons-leur que nous pouvons, nous aussi, mener la #lutte_de_classe, mettre cette réforme en échec et nous faire respecter !

  • Complainte du colis de livres : “C’est pas écrit La Poste ici !”
    https://actualitte.com/article/109607/salons-festivals/complainte-du-colis-de-livres-c-est-pas-ecrit-la-poste-ici

    Depuis plusieurs années les éditeurs indépendants demandent la création d’un tarif postal préférentiel pour l’envoi de livres, selon le modèle du tarif existant Livres et Brochures. Mais ce dernier n’existera certainement jamais.

    https://seenthis.net/messages/985022
    #éditions_indépendantes #sévices_publiques #la_poste

  • Retraites et salaires, faire encore monter la pression ! | #éditorial de Lutte Ouvrière (#LO) du 24 janvier 2023
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/retraites-et-salaires-faire-encore-monter-la-pression-473224.html

    Flambée des prix, chute du pouvoir d’achat, difficultés pour se faire soigner, bruits de bottes et menace guerrière sur fond de crise économique et climatique… Macron misait sur la lassitude et la démoralisation des travailleurs pour attaquer aussi les retraites. Eh bien, cela a eu l’effet inverse !

    Les 200 #manifestations de jeudi dernier ont, partout, été impressionnantes. Entre 25 000 et 50 000 manifestants à Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, 20 000 au Havre et à Caen, 16 000 à Orléans, 14 000 à Perpignan, 10 000 à Lorient, 5 000 à Nevers, Beauvais, Arras, 4 000 à Rochefort, Dieppe, Vesoul, Belfort ou Chalon-sur Saône, etc.

    À Paris, malgré les difficultés de déplacement, la manifestation était massive. Dans le pays, il y aurait eu 1,12 million de manifestants selon la police, deux millions selon la CGT. Il faut remonter à 1995, quand Juppé avait dû reculer face aux #travailleurs, pour trouver une mobilisation comparable.

    Les bataillons sont venus de l’ensemble du monde du travail. Ouvriers, techniciens, aides à domicile, employés, enseignants, cheminots, cadres, syndiqués et non syndiqués, habitués des mobilisations ou manifestant et faisant grève pour la première fois, salariés du public et du privé, des grandes comme des petites entreprises.

    À Stellantis, Sanofi, Toyota, Airbus, Safran, Siemens, Iveco, de tels chiffres de grévistes n’avaient pas été vus depuis des années. Même les entreprises moyennes et plus petites ont eu leur lot de grévistes.

    Macron s’est donc lourdement trompé. Il croyait nous donner le coup de grâce, il a fait déborder le vase. S’il voulait faire la démonstration qu’il réserve tout l’argent de l’État aux financiers, à la bourgeoisie et aux plus riches, il a réussi !

    Et comment ne pas être en colère quand le gouvernement annonce une loi de programmation militaire qui fait passer le budget de l’armée à 413 milliards, soit 100 milliards de plus sur sept ans ? Là il n’y a pas de discussion, car mettre des milliards pour des tanks et des missiles, ça ne se discute pas dans cette société. Cela ne se discute que quand il s’agit des retraites, des salaires, de l’emploi ou des hôpitaux !

    Voilà la société qu’ils nous préparent : un avenir sans retraite, mais avec la guerre. Ne nous résignons pas à cela !

    Tous ceux qui étaient aux manifestations ont découvert ou redécouvert l’immense force du monde du travail. Et elle compte ! Aujourd’hui, le gouvernement fait profil bas. Des failles apparaissent dans sa propre majorité, puisque certains députés disent ne pas vouloir voter le projet en l’état, preuve que la mobilisation les a mis sous pression.

    Alors, la voie à suivre est claire : nous devons continuer et amplifier la mobilisation, c’est-à-dire faire en sorte qu’il y ait plus de grévistes le 31 janvier, que les grèves touchent plus d’entreprises, et nous retrouver plus nombreux dans la rue.

    Dans les jours qui viennent, il ne faut pas seulement travailler pour les profits patronaux. Il faut travailler à la réussite de notre mobilisation. Il faut multiplier les discussions, se réunir, s’organiser, formuler nos revendications et recruter de nouvelles troupes pour la prochaine journée .

    Comme le dit le chant L’Internationale : « Battons le fer tant qu’il est chaud ». Et le fer est à porter aussi sur les salaires qui ne suivent pas l’inflation. Il est à porter sur les conditions de travail car la pénibilité n’est pas l’exception, c’est la règle, aussi bien pour les métiers physiques qu’intellectuels.

    Ce que Macron et ses commanditaires patronaux craignent plus que tout est que le mouvement continue, se propage et bloque de plus en plus la production de profits.

    Il faut se souvenir de la haine féroce qu’avait suscitée dans les milieux patronaux la grève des travailleurs des raffineries, en septembre et octobre derniers. Ces Messieurs estiment que les travailleurs n’ont pas le droit de mener la #lutte_de_classe, seulement de la subir ! Eh bien si, nous pouvons, nous aussi, la mener et inverser la vapeur, et nous avons commencé à le faire.

    Les confédérations ont donné rendez-vous à l’ensemble du monde du travail le 31 janvier. Elles ont le pouvoir de fixer des dates, mais il dépend de chacun d’entre nous d’en faire un succès et un tremplin afin qu’ensemble, nous retrouvions le chemin de l’organisation et de la lutte collective pour nos intérêts et pour changer la société.

    Contre la rapacité et l’irresponsabilité de la classe capitaliste et de ses valets politiques, vivent les luttes des travailleurs !

    #réforme_des_retraites #retraite #salaire #inflation

  • La réédition du Staline de Léon Trotsky
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/la-reedition-du-staline-de-leon-trotsky_472798.html

    Les #éditions_Syllepse ont eu la bonne idée de rééditer le #Staline de Trotsky, que l’on ne trouvait plus depuis longtemps. Il s’agit d’une édition d’un millier de pages. Augmentée par rapport à celle de 1948, elle intègre des écrits destinés à cet ouvrage que l’on a récemment retrouvés dans les archives de #Trotsky. Elle rétablit aussi le contenu du texte original que, par endroits, le premier traducteur américain avait mutilé ou remanié selon ses propres opinions.

    – Petite et grande Histoire
    – Défense et illustration du #bolchevisme

    #stalinisme #révolution_russe #bureaucratie

    • […] On a là un texte plus fidèle, plus complet, dont l’importance réside d’abord dans le fait qu’il s’agit du tout dernier livre auquel #Trotsky a travaillé, et qu’on y retrouve donc le maximum de l’expérience et de la compétence dont toute une vie de #révolutionnaire l’avait doté.

      Au travers de la biographie de #Staline, il traite sous de multiples angles toute une série de questions qui concernent la #révolution et les tâches des révolutionnaires  : le #Parti_bolchevique, son rôle, ce qu’étaient les militants qui le construisirent et le firent vivre, «  l’air des cimes  », dit-il, qui y soufflait du temps de Lénine  ; l’attitude à l’égard des minorités nationales  ; la construction d’un mouvement ouvrier politiquement conscient  ; l’irruption des masses sur la scène durant les trois révolutions russes et la guerre civile  ; la création et la signification de l’#Internationale_communiste  ; l’#armement_du_prolétariat  ; la lutte pour l’édification d’un #État_ouvrier  ; les flux et reflux de l’histoire  ; le rôle des individus et des partis dans ces bouleversements  ; les ressorts de la dégénérescence bureaucratique de l’#URSS, la comparaison entre le #Thermidor_russe et le #Thermidor de la #révolution_française, la mise en place de la #dictature_stalinienne, la nature de la bureaucratie  ; l’avenir de l’URSS et la confiance que, tôt ou tard, la classe ouvrière internationale reprendra le drapeau de la lutte pour l’avenir communiste…

      Tous ces thèmes, Trotsky les discute au fil d’époques différentes de l’histoire du mouvement ouvrier, au travers de situations concrètes, de leur changement plus ou moins rapide et de la compréhension qu’en ont les masses, des conclusions qu’en tirent militants et dirigeants révolutionnaires. Et ils sont des centaines connus ou moins connus que Trotsky, qui les a côtoyés en tant que camarade de lutte, fait resurgir dans ces pages.

      C’est dire que, quand on veut s’inscrire dans la lignée du combat de #Lénine, de Trotsky et des bolcheviks pour renverser le système capitaliste tout entier, et donc comprendre ce qu’en furent les enjeux et en quoi ils sont aujourd’hui plus actuels que jamais, il y a toutes les raisons de lire ou de relire ce texte. En effet, Trotsky y a concentré ce qui faisait de lui un maillon irremplaçable dans la transmission du flambeau de la révolution aux nouvelles générations  : son expérience unique de #militant_communiste internationaliste, de dirigeant de la première #révolution_prolétarienne victorieuse de l’Histoire. […]

  • #Féminisme et théorie de la #reproduction - Morgane Merteuil et Marie Thirion (autrice : Leopoldina Fortunati)
    https://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2023-01-21/Feminisme-et-theorie-de-la-reproduction-id525

    C’est le cas de la théorie de la reproduction : élaborée à l’orée des années 80 par des féministes que l’époque a hélas rendu à peu près inaudibles, elle fait retour aujourd’hui grâce un travail de traduction entrepris par différentes maisons d’édition, qui nous restituent notre héritage ignoré et nous offrent une seconde chance de nous l’approprier. Presque simultanément, les Editions sociales publient une traduction de Marxisme et oppression des femmes, de Lise Vogel, et les Editions Entremonde une traduction de L’Arcane de la reproduction, de Leopoldina Fortunati. C’est à ce dernier que nous consacrons notre émission : parce que c’est LE livre fondateur de la théorie de la reproduction, paru en Italie en 1981 (deux ans avant le livre de Vogel, donc), et proposant une analyse implacable de ce que Marx appelait la « reproduction sociale ». Si l’auteur du Capital avait bien vu que la force de travail, sur quoi repose tout l’édifice d’extraction de la plus-value, doit être produite et reproduite, il n’a jamais examiné en détail les conditions dans lesquelles cette « production » se réalise, ni surtout qui en assure le travail nécessaire.

    #livres #édition

  • “All out” together, on 1 February! & Teaching Sunak and his government a lesson! | #Workers_Fight workplace #bulletin #editorial
    https://www.union-communiste.org/fr/workers-fight-workplace-bulletin-editorials/all-out-together-on-1-february-teaching-sunak-and-his
    #United_Kingdom

    “All out” together, on 1 February!

    The government and their ranting fellow “class warriors” in the media are at it again, spitting their fury against strikers.

    These hypocrites claim that pupils are in danger of being deprived of education because of the threatened strikes; or that patients will die because of a few 1-day strikes by nurses or ambulance workers. They just can’t help themselves: they’re unable to disguise their deep class hatred for workers and poor people. Or their blind ignorance of the world the rest of us live in.

    Neither do they take any responsibility for the situation they’ve created! The crisis in the NHS is not a sudden collapse. It’s been a slowly evolving catastrophe, totally predictable and one which health workers have been warning of for many, many, years. The #crisis in schools has the exact same history!

    But now, with new data from the Office for National Statistics, the idea that wages have “risen” and that inflation is falling (despite the persistent huge gap) is going to be held up as yet another reason to refuse to yield to the demands of striking #workers.

    In passing, it’s worth noting that yes, private sector wages, in some cases, rose. Certain private bosses, for instance in the car industry (BMW Oxford, Ford, Jaguar Land Rover, Nissan, etc...) had already agreed to give “#inflation plus” pay rises for the 2nd year of 2-year pay-deals, so they stuck to their agreements and paid up (even up to 16%!), fearful that their workforces might #strike! Unlike the government and its groupies, they know how to avoid industrial action and anyway, these pay rises were already factored-in to their balance sheets.

    Today, in the case of the public sector, it is the whole of the country’s “public” who are de facto, the workers’ paymasters. Yes, otherwise known as “taxpayers”! And if the public had a say, it would surely offer all the key workers currently trying to fight for their livelihoods, the inflation-proof pay rises they need!

    What’s more it would demand that the #government stop the rot it’s causing to these services immediately - and, for example, reverse the planned cuts in the railways. As one rail worker put it, “they could pay me another 50% - I don’t care, but I’m on strike to fight the closure of ticket offices, the refusal to put guards back on trains and the unsafe cuts in conditions for every category of maintenance worker!”

    The public, if it was in charge, would find a solution to the 165,000+133,000 vacancies in the #NHS and #social_care, by offering a generous “welcome-back” to all those who left the country due to Brexit - an estimated 330,000 - as well as a welcome to the migrant workers and refugees who risk their lives in “small boats” to reach these currently unwelcoming shores!

    In fact two things are needed to solve the public sector crisis: sure, an overturning of this government, that should go without saying. But what’s also needed is for the current fight for livelihoods to be turned into the “class war” which the bosses and politicians, unlike the union leaders, already recognise it is...

    If that’s to happen, strikers will have to start taking their own initiative and above all, bring all sections and unions to fight together as one force!

    Teaching #Sunak and his government a lesson!

    In the end, teachers voted overwhelmingly - by 90% - to strike, despite the doubts of their own union officials! And turnout, at 53%, easily beat the legal threshold, despite ballot papers getting lost due to the postal strike!

    The good news is that the first strike day is called for 1 February, the same day that 100,000 civil service workers - and now also train drivers - will be on strike. And this is the same day too, that the TUC has called a “day of action” against the government’s latest anti-strike law. Maybe the TUC has finally found its teeth...

    However the current anti-strike laws, which set legal thresholds, have prevented the most low-paid of all teaching staff, the teachers’ assistants, from joining the strike. These TAs make up as much as 28% of school workforce today and are used and abused as (very much cheaper) substitutes for teachers. Their conditions are so bad that at the beginning of the school year there were 40,000 TA vacancies!

    In fact the #teachers themselves aren’t only fighting over wages - although the 5% offer comes on the back of falling pay; in real terms they’ve lost 23% (by RPI) since 2010. Today schools are expected to find this 5% “pay rise” from their existing budgets. This means that to pay teachers, schools have to take money from elsewhere, by cutting jobs, cutting building maintenance, and cutting equipment expenditure. Already they’ve been cutting the courses they offer to pupils. They received no increase in funding between 2015 and 2020, and since then only 5% - far behind inflation. Already 1 in 5 school buildings are in urgent need of repair, with the risk of collapse rated “critical”!

    Sunak, who has cancelled his deluxe trip to Davos this year, must definitely feel a little rattled at this point of the strike wave: the polls show that 51% of the public support the teachers’ strikes, but only 21% support his government.

  • Retraites : la guerre est déclarée ! | #éditorial des bulletins d’entreprise #LO (9 janvier 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/retraites-la-guerre-est-declaree-466960.html

    Le nouveau chantier de #démolition des #retraites est officialisé ce mardi. Mais on sait déjà que Macron et Borne ont décidé de faire tomber le couperet à 64 ans, avec l’augmentation accélérée de la durée de cotisation.

    En 2019, Macron avait enrobé son attaque de propositions de la #CFDT pour la rallier à sa cause. Cette fois, il a passé un marché avec la droite pour s’assurer d’une majorité à l’Assemblée.

    Alors, c’est sans fioritures. Enterrée, l’histoire des points ! Fini le cinéma autour d’un âge pivot et d’un prétendu choix de l’âge de départ ! Tous les travailleurs devront travailler au moins deux ans de plus, point final. Ceux qui n’y sont pas forcés par l’allongement de la durée de la cotisation y seront contraints par l’âge légal.

    Toutes les confédérations syndicales sont forcées de le reconnaître : la réforme est brutale. Elle frappe de plein fouet le monde ouvrier, ceux-là mêmes qui ont commencé à travailler tôt, font les métiers les plus pénibles, les plus difficiles et les plus mal payés. Et elle sera menée au pas de charge, car Macron souhaite qu’elle s’applique dès la fin de l’été. La génération de 1961 serait donc la première à faire du rabiot.

    Quand le #gouvernement_Borne se pose en sauveur du système des retraites, il ment comme un arracheur de dents. Le #conseil_d’orientation_des_retraites l’a écrit noir sur blanc : le système n’est pas menacé sur le long terme. Il faut dire qu’une bonne partie du sale boulot a été faite par les socialistes, sous le #gouvernement_Hollande. C’est la #réforme_Touraine qui impose aux générations nées après 1973 de cotiser 43 ans.

    Alors, pourquoi un tel acharnement ? Parce qu’il manquerait 10 milliards dans les caisses de retraite, et ce, pendant quelques années. Mais quand il s’agit de trouver 10 milliards pour subventionner le grand patronat, ça ne fait ni une ni deux. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque de ce côté-là.

    Cette année, les actionnaires du CAC 40 vont empocher 80 milliards. Ces 80 milliards sont le fruit de notre travail, mais ils vont aller à ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, à des rentiers, à des retraités de naissance !

    Tant que nous ne nous faisons pas respecter, tant que notre sort est entre les mains du grand patronat et de ses pantins du genre de Macron, il ne faut pas nous attendre à être traités autrement.

    Ils se moquent de savoir si les ouvriers, les caissières, les infirmières, les aides à domicile ou les techniciens tiendront le coup.

    De plus en plus de travailleurs termineront leur carrière à Pôle emploi, en invalidité ou au RSA. Et ils le savent pertinemment. Mais de leur point de vue, cela fera toujours moins d’argent à sortir que de verser une pension complète. Et ce sera autant de gagné pour arroser la bourgeoisie.

    Encore une fois, ne nous étonnons pas ! #Macron ne gouverne pas pour empêcher les crises ou les guerres. C’est chose impossible dans un système aussi fou que le capitalisme. Il dirige pour faire respecter une de ses lois fondamentales : tout ce qui va dans les coffres forts des exploiteurs – bénéfices, plus-values, dividendes – doit croître toujours et encore. Pour ça, il faut en faire baver toujours plus aux travailleurs, il faut écraser leurs salaires, leur enlever des droits.

    Sans rire, avec cette #réforme, Macron explique préparer l’avenir et assurer 2040 ! Mais l’avenir qu’il nous réserve n’est pas seulement un avenir sans retraite. C’est une société où des spéculateurs peuvent prendre toute la société à la gorge en faisant flamber les prix. C’est une société où la recherche du profit détruit tout : du système de santé à l’approvisionnement en électricité en passant par les transports et l’éducation.

    Et qui sait si dans quelques mois, nous ne serons pas, nous aussi, rattrapés par la guerre et les bombes ? Et là, il ne sera plus seulement question de notre droit à la retraite, mais de notre droit à la vie.

    Non, l’avenir n’appartient pas à ces irresponsables qui sont en train de tout sacrifier sur l’autel de leurs capitaux. L’avenir appartient aux travailleurs et à leurs luttes. Il se joue dès aujourd’hui dans notre capacité à défendre nos #salaires et nos retraites. Et rien n’est joué d’avance !

    Les confédérations prétendent vouloir mener la lutte. Mais le simple fait qu’elles attendent mardi soir pour annoncer ce qu’elles comptent faire montre que leurs dirigeants sont de bien piètres généraux.

    L’essentiel va donc dépendre des travailleurs eux-mêmes. Il faut trouver en nous-mêmes l’énergie et la détermination pour faire reculer Macron.

    Pour l’instant, l’opposition massive à cette attaque n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises au travers des grèves et dans la rue avec des manifestations de masse !

    #confédération_syndicale #riposte #lutte_de_classe #réforme_des_retraites #guerre_sociale #capitalisme #mensonge

    • Retraites : Borne sonne la charge
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/retraites-borne-sonne-la-charge_467540.html

      Mardi 10 janvier 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne, a exposé son plan d’attaque contre les retraites. Après avoir reculé à plusieurs reprises, cherché des soutiens dans les directions syndicales, négocié celui de la droite parlementaire, tenté de dorer la pilule aux travailleurs par une propagande mensongère, le gouvernement dévoile ses batteries.

      Dans ce plan, le nombre d’annuités nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera porté à 43 dès 2027. C’est une accélération de la loi Touraine de 2014 – ministre socialiste d’un président socialiste, faut-il le rappeler – qui avait programmé ce mauvais coup pour 2035.L’âge légal de départ sera de 64 ans dès 2030, au lieu de 62 aujourd’hui, et, pour y arriver, il augmentera d’un trimestre par an dès l’automne prochain.

      Ces deux mesures, conjuguées avec la baisse de la durée d’indemnisation du chômage et au fait que les patrons licencient les travailleurs trop âgés et trop fatigués, vont en pousser des millions vers la misère. En effet, aujourd’hui, la moitié des travailleurs qui arrivent à l’âge de la retraite sont au chômage, en maladie ou en invalidité. Ceux-là, ceux qui ont eu les travaux les plus durs, seront les plus touchés. Ils risquent de passer des années au RSA en attendant de toucher, à 64 ans, une pension amputée. De plus, lier la retraite au fait d’avoir eu une carrière complète garantit une décote généralisée. Qui donc n’aura jamais connu de période d’interruption d’activité ?

      La machine à mouliner les retraites, déjà souhaitée par Rocard et Mitterrand, inaugurée par Balladur en 1993 et poursuivie sous tous les présidents et tous les Premiers ministres, devrait donc faire un tour de plus. Borne y ajoute ce mépris particulier, cet aplomb antiouvrier caractéristique des macronistes. La décote serait annulée à condition de partir en retraite à 67 ans, car c’est ainsi que Borne « pense aux femmes et à ceux qui ont des carrières hachées ». Des millions de mères de famille, ouvrières d’usine, travailleuses du nettoiement, caissières, aides à domicile… apprécieront, qui devraient donc serrer les dents jusqu’à 67 ans.

      Par souci de justice car, dit-elle, « la justice est le deuxième pilier de cette réforme », Borne exigerait du patronat une contribution supplémentaire. Mais, ne voulant pas augmenter le « coût du travail », elle diminuerait en même temps les cotisations accidents de travail et maladie professionnelle. Faire payer les patrons consiste donc pour elle à se servir dans les caisses de secours des travailleurs ! Et puisqu’elle « ne peut pas se résoudre à ce que le travail puisse abimer tant de nos compatriotes », la Première ministre dit qu’elle va insister sur le suivi médical et créer un fonds de recherche sur le sujet. Ce n’est certes pas ce qui fera peur aux patrons, qui resteront maîtres chez eux, libres de pressurer les travailleurs jusqu’à l’accident, l’invalidité ou pire encore.

      Borne a évidemment glissé dans son discours quelques appels du pied lamentables aux moins regardantes des directions syndicales : des larmes sur la pénibilité, le mystérieux fonds sur la santé au travail, des mesures pour les salariés qui auraient commencé à 16 ans et travaillé sans discontinuer jusqu’à 58 et auraient le droit de partir si leur travail a été assez pénible, etc. Elle a évoqué une pension minimum de 85 % du smic « pour ceux qui ont eu une carrière complète au niveau du smic », ce qui est une condition quasiment impossible à satisfaire. Borne a fini par une gifle aux travailleurs et un clin d’œil démagogique à la droite, en annonçant que les régimes dits spéciaux, sauf ceux des policiers, militaires et pompiers, seraient désormais fermés à tous les nouveaux embauchés.

      Ce projet est la poursuite d’une politique bien connue, une attaque qui s’ajoute à bien d’autres, sur l’emploi, les salaires, la santé, le logement. Mais les travailleurs ont la force de l’empêcher de passer.

  • Retraites : quatre journalistes contre Marine Tondelier (EELV)
    par Pauline Perrenot, lundi 9 janvier 2023
    https://www.acrimed.org/Retraites-quatre-journalistes-contre-Marine

    Au terme de cet « entretien », et comme souvent, les auditeurs en auront sans doute davantage appris sur le positionnement des journalistes concernant la future réforme qu’ils n’auront eu accès à l’argumentaire de l’une de ses opposantes.

    Dimanche 8 janvier, la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, était l’invitée de « Questions politiques », une émission diffusée simultanément sur Franceinfo et France Inter, en partenariat avec Le Monde. Le dispositif de cette émission hebdomadaire d’une heure, construit autour de trois éditorialistes et d’un présentateur, est réputé pour de mémorables et récurrentes gardes à vue du personnel politique de gauche, et ne laisse que de (très) maigres marges de manœuvre aux contestataires de l’ordre social. Nouvel exemple ce 8 janvier, où il fut question, en début d’entretien et pendant quinze minutes, de la future réforme des retraites.

    Comme souvent sur le PAF, une émission comme « Questions politiques » cherche moins à faire entendre la parole de l’invité qu’à faire valoir l’invitant : trois têtes d’affiche de l’éditocratie, réunies chaque semaine autour du présentateur Thomas Snégaroff – en l’occurrence ce 8 janvier, Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Carine Bécard (France Inter) et Françoise Fressoz (Le Monde). « L’interview » à proprement parler débute d’ailleurs après un passage obligé par trois éditoriaux successifs, tant le commentaire de ces grandes observatrices de la vie politique est jugé incontournable...

    Et d’une originalité à couper le souffle : « Le pays bouge à chaque fois qu’il est acculé, pontifie à cette occasion Françoise Fressoz. Et il bouge de façon assez profonde parce qu’au fond, il sent que c’est l’opération de la dernière chance. [...] Donc moi, ce que je sens comme philosophie [...], c’est qu’au fond, on se réforme, on s’adapte, et c’est ce qui fait qu’on reste quand même une grande puissance qui compte. » De quoi largement présager de la suite... Car en tant qu’opposante à la réforme des retraites, Marine Tondelier perturbe incontestablement la « philosophie » de Françoise Fressoz. Ce qui lui vaut d’emblée, en guise de première question, un rappel à l’ordre :

    Thomas Snégaroff : Vous avez écrit que vos baskets étaient prêtes, sous-entendu que vous êtes prête à descendre dans la rue, si j’ai bien compris ce que ça voulait dire... Vous n’avez pas d’abord envie d’écouter Élisabeth Borne qui mardi va présenter les grandes lignes [de la réforme des retraites] ?

  • La fonte des glaciers s’arrêtera dès réduction des gaz à effet de serre.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4406

    Ce qui peut apporter une atténuation plausible du #Réchauffement_climatique est l’objectif de la cop-21 de Paris et qui n’a pas de rival plus ambitieux. La situation actuelle est que la grande majorité des glaciers de la planète fondent. Ils rétrécissent suite aux températures plus élevées, à des précipitations plus importantes et à des températures océaniques accrues, qui, elle, entame les plates-formes de glace flottantes des glaciers marins. Editorial, opinion, point de vue, déclaration, paix, pertinente, monde, histoire, population, société,

    / Sciences & Savoir, #calamités_naturelles, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, Réchauffement climatique, Data - (...)

    #Editorial,opinion,_point_de_vue,_déclaration,_paix,_pertinente,_monde,_histoire,_population,_société, #Sciences_&_Savoir #Data_-_Données

  • [Série Les métiers de l’ombre en culture] L’empreinte invisible des réviseurs-correcteurs | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/culture/776612/serie-les-metiers-de-l-ombre-en-culture-l-empreinte-invisible

    André Lavoie

    Collaborateur
    4 janvier 2023

    Culture

    Ils passent inaperçus, ou presque. Ils sont pourtant des acteurs essentiels du milieu culturel. Le Devoir propose une série de portraits de métiers de l’ombre, à travers les confidences de professionnels qui les pratiquent ou les ont déjà pratiqués. Aujourd’hui : les réviseurs-correcteurs.

    S’agit-il d’une vocation, d’une ambition secrète ou d’un pis-aller après un passage plus ou moins réussi du côté de la littérature ? Vous avez tout faux, si l’on en juge par les témoignages recueillis par Le Devoir sur le métier de réviseur-correcteur. Une chose unit les membres de cette profession, peu importe leur formation, leurs domaines de prédilection, qu’ils soient salariés ou travailleurs autonomes : un amour infini pour la langue française.

    Romans, essais, articles de magazines ou de journaux, rapports annuels, communiqués de presse, paroles de chansons, rien n’échappe au regard aiguisé des réviseurs-correcteurs. Leur métier s’exerce dans des conditions variables, bénéficiant parfois du bien le plus précieux, le temps, pour plonger au cœur même d’un texte dense, ou travaillant dans la précipitation, celle qu’imposent les médias d’information, mais parfois aussi les éditeurs. Surtout pour les livres qui exploitent une actualité encore brûlante.

    Sont-ils bien préparés sur les bancs d’école à jongler avec ces contraintes ? Contrairement à d’autres emplois, les portes pour y accéder sont aussi nombreuses que les personnes qui le pratiquent. On y arrive souvent par hasard, après des études en littérature aussi bien qu’en sciences politiques, rêvant parfois de devenir traducteur pour ensuite préférer la position de réviseur. Et s’il n’est pas rare de les voir travailler sur plusieurs textes en même temps, tous reconnaissent que les romans et les essais constituent un monde à part, imposant ses propres règles.
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    « Un réviseur littéraire doit faire preuve d’un bon jugement », insiste Renaud Roussel, codirecteur général des Éditions du Boréal, lui dont l’un des premiers métiers fut justement celui de réviseur. « Il faut comprendre le ton, les intentions de l’auteur, et respecter le texte en tant qu’œuvre d’art. On ne peut pas simplement appliquer les normes du français, mais être dans un dialogue constant avec le texte, aller dans son sens plutôt que d’essayer de le ramener à nous. »

    Ce n’est d’ailleurs même pas la tâche de l’éditeur, lui qui pose un regard essentiel sur le travail d’un auteur, suivi du réviseur, recevant entre les mains un manuscrit pratiquement abouti — après parfois quelques versions… —, suivi du correcteur, traquant les coquilles avant impression. Grossièrement résumé, l’éditeur s’occupe des chapitres et des paragraphes ; le réviseur, de la phrase ; et le correcteur, du mot.

    Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en littérature à l’UQAM, Édith Sans Cartier ne rêvait pas au départ d’exercer cette profession, mais son passage dans la concentration grammaire du français écrit fut déterminant. « C’est cette portion de mes études qui me sert le plus », reconnaît celle qui collabore déjà depuis plusieurs années avec les Éditions du Boréal, au départ comme correctrice d’épreuves.

    Si les deux fonctions imposent leurs exigences, elles sont plus nombreuses à l’étape de la révision, selon Édith Sans Cartier. « Un regard à la fois macro et microscopique est nécessaire. En plus de la langue, il faut s’assurer que d’un bout à l’autre, il n’y aura pas d’incohérences, de contradictions, de ruptures de ton ou de style. » Elle se laisse aussi guider par son instinct en ce qui concerne la clarté du texte : « Si je n’ai pas compris, je me dis que les lecteurs ne comprendront pas. »

    La clarté, c’est aussi ce qui motive Martin Duclos, qui a amorcé sa carrière au Devoir, pour ensuite travailler à la pige quelques années dans le monde de l’édition. Il fait maintenant partie de l’équipe de réviseurs-correcteurs de Radio-Canada. « C’est sûrement lié à mes études en sciences politiques, de même qu’à mes 15 ans de révision dans le milieu journalistique, mais réviser des romans, j’en ai fait peu, car je n’aimais pas ça. En fait, dit-il comme une confession, j’avais tendance à proposer des manières plus efficaces, plus simples et plus claires d’écrire, ce qui parasitait le travail de l’écrivain. » C’est du côté des essais qu’il a trouvé sa place comme réviseur, et s’est senti le plus utile.

    Selon lui, « les erreurs de fait ne sont pas inhabituelles dans les essais, ou alors les faits sont exacts, mais mal exprimés », tout en reconnaissant qu’il doit bien faire la distinction, auprès de l’éditeur, de ce qui relève des corrections formelles et de ses suggestions. Par la suite, aux autres de les prendre ou de les laisser.
    Corriger, un acte de création ?

    Les défis qu’exigent la révision et la correction d’essais, Isabelle Dowd les connaît aussi, ancienne surnuméraire au Devoir, pigiste dans l’âme, ce qui lui permet de consacrer une partie de son temps professionnel à l’une de ses grandes passions, la musique. « Je trouve très souvent des erreurs dans les essais, dit-elle avec le sourire tant elle adore la vérification de faits dans ce type d’ouvrage. Les noms de personnages historiques et les dates peuvent changer à l’intérieur d’un même texte ! » Ce qui n’empêche pas les réviseurs-correcteurs d’en laisser passer quelques-unes, à leur grand désarroi. Isabelle Dowd en regrette certaines — qu’elle se garde bien de mentionner à celui dont elle a déjà scruté le travail ! —, citant une amie exerçant la même profession : « Ce métier nous rend humbles. »

    Il s’agit d’un travail d’accompa­gnement. Tout comme celui de l’éditeur : ils amènent l’œuvre plus loin, mais le geste créateur ne vient pas d’eux.
    — Renaud Roussel

    Cette tâche précise et délicate pourrait aussi s’apparenter à un art, proche de l’orfèvrerie. Mais en est-il vraiment un ? De l’avis des principaux intéressés, par modestie autant que par pragmatisme, ils répondent tous en chœur : absolument pas !

    « Il s’agit d’un travail d’accompagnement, tranche Renaud Roussel. Tout comme celui de l’éditeur : ils amènent l’œuvre plus loin, mais le geste créateur ne vient pas d’eux. » Un avis que partage entièrement Édith Sans Cartier, sans pour autant minimiser l’importance de sa présence. « Il y a une part de subjectivité dans ce que l’on fait : deux réviseurs n’aborderont pas le même livre de la même façon. Ma tâche consiste à me glisser sous la plume de l’auteur… ou d’être ses gants. »

    Se mettre au service de l’auteur, voilà la responsabilité du réviseur, selon Isabelle Dowd, qui trouve dans la musique l’espace nécessaire pour assouvir sa soif de création. « J’ai déjà rêvé d’être traductrice, car c’est un métier où l’on pose un véritable geste artistique », souligne celle qui juge cela totalement incompatible avec sa passion musicale. Courir deux lièvres à la fois s’avère toujours épuisant.

    « Nous sommes des travailleurs de l’ombre, tout comme les pupitreurs dans les journaux, affirme Martin Duclos. La reconnaissance arrive rarement, mais j’ai appris à composer avec ça. » Ce fils de traductrice demeure toutefois catégorique en ce qui concerne les fondements de son métier de réviseur : « À la base, c’est d’empêcher le monde d’avoir l’air fou ! »
    Conseils pour ne pas avoir l’air fou

    Personne n’est infaillible, pas même les réviseurs-correcteurs. S’ils représentent pour les auteurs de véritables filets de sécurité, armés de leurs dictionnaires, de leurs grammaires et de leurs logiciels de correction, une coquille peut résister à la puissance de leur radiographie textuelle. Martin Duclos livre ici quelques généreux conseils aux journalistes, aux romanciers et aux essayistes. « Soyez aussi méticuleux que possible, parce que vous ne savez pas sur quel réviseur vous allez tomber. Est-il compétent ? Qui sera disponible le jour où vous remettrez votre texte ? Plus vous laisserez de scories dans votre manuscrit ou votre article, plus vous risquez que le gardien de but, soit le réviseur, en laisse passer dans le filet… Portez une attention particulière aux notices bibliographiques, à la ponctuation, aux mots en italique et aux noms propres — avec toutes les ressources disponibles en ligne, être paresseux n’est pas une option. Et n’oubliez jamais que c’est votre nom qui apparaît sur la couverture ou en tête d’un article, pas le nôtre. »

    #Edition #Correction #Métiers_édition #Humilité

  • Les attaques pleuvent, préparons la riposte de l’ensemble des travailleurs ! (#éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 26 décembre 2022)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-attaques-pleuvent-preparons-la-riposte-de-lensemble-des-travaill

    La #grève des contrôleurs de la SNCF a sans doute gêné de nombreux voyageurs pendant le week-end de Noël et a donné lieu à un déchaînement anti grévistes du gouvernement et des journalistes. On ne les entend pas autant le reste de l’année, quand les retards et les suppressions de train dus aux économies réalisées par la direction de la #SNCF entraînent la galère quotidienne pour des millions d’usagers. C’est que la gêne des usagers, durant ce week-end de fêtes comme le reste de l’année, est le cadet des soucis du gouvernement.

    Face à des #travailleurs en grève, salariés des #raffineries de #Total, #éboueurs, travailleurs des transports ou de #GRDF, le refrain de la « prise d’otage » est un réflexe chez ces dirigeants. Par contre, face à l’envolée du prix du caddie, aux factures d’électricité ou de gaz qui doublent ou triplent, il n’est pas question de prise d’otage, pas plus que quand le patronat fait pression sur les #salaires et les #conditions_de_travail ! Ils choisissent leur vocabulaire selon les intérêts de la #classe_capitaliste qu’ils servent.

    Macron a saisi l’occasion pour dire qu’il faudrait interdire le #droit_de_grève à certaines périodes, au nom du droit à la libre circulation. Comme si ce n’étaient pas les mesures prises par ce gouvernement en faveur du capital qui entravent la liberté de millions de travailleurs de circuler, de se chauffer, de se loger et de vivre dignement !

    Les #contrôleurs ont mille fois raison de se battre. Ils dénoncent non seulement l’aggravation de leurs conditions de travail, mais aussi des salaires insuffisants, malgré des primes qui ne compensent pas des salaires qui démarrent sous le Smic, sautent en cas d’absence et ne comptent pas pour la retraite. Même s’ils l’ont exprimé de manière catégorielle, le problème posé par les contrôleurs est celui de tous les travailleurs aujourd’hui : des salaires qui ne suffisent pas pour vivre.

    L’autre aspect qui reste en travers de la gorge du #gouvernement_Borne comme de la direction de la SNCF, c’est que les travailleurs sont passés par-dessus les directions syndicales. Les contrôleurs ont propagé la grève eux-mêmes, non seulement sur les réseaux, au travers d’un collectif national, mais aussi dans les discussions individuelles et collectives. C’est ce qui a conduit à la démonstration de force du premier week-end de décembre, où 80 % des contrôleurs étaient en grève, puis à la mobilisation du week-end de Noël.

    Le ministre des transports, #Clément_Beaune, s’est insurgé contre ce collectif fait « pour contourner les syndicats ». Les commentateurs ont parlé d’irresponsabilité des grévistes, qu’ils imaginent forcément manipulés, car il est impensable pour eux que des travailleurs du rang, syndiqués ou non, puissent discuter de leurs intérêts et agir sans l’aval des #directions_syndicales. C’est pourtant bien toutes les grèves qui devraient être organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes.

    Les syndicats se sont empressés de signer un accord avec la direction, qui promet une prime annuelle de 720 euros et la création de 200 emplois supplémentaires. Dans la foulée, ils ont levé le préavis de grève pour le week-end prochain. Quelle que soit la décision des contrôleurs sur la suite du mouvement, c’est bien leur grève qui a permis d’obtenir ce premier résultat.

    Contre les grévistes, Véran a déclaré : « À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve ». Mais les attaques de son gouvernement et du grand patronat ne connaissent pas de trêve et leurs cadeaux pour l’année prochaine sont loin de nous faire rêver.

    Ainsi, le gouvernement a choisi le 23 décembre pour annoncer une nouvelle #mesure_anti_chômeurs : à partir du 1er février, la durée d’indemnisation pourra baisser de 40 % si le taux de chômage officiel ne dépasse pas les 6 %. C’est un moyen de plus de faire pression sur tous les travailleurs pour accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelles conditions et pour n’importe quel salaire. S’y ajoutent la #réforme_des_retraites et la volonté du gouvernement d’allonger la durée du travail, ce qui condamnerait nombre de travailleurs, jetés dehors bien avant 65 ans, aux petits boulots et à des pensions de misère. Sans oublier, encore et toujours, la valse des étiquettes et le pouvoir d’achat qui dégringole.

    Des grèves éclatent ici et là sur les salaires. Pour faire reculer le patronat et le gouvernement, qui prennent nos #conditions_de_vie en otage, il faudra une riposte de l’ensemble de la classe ouvrière. C’est en discutant entre travailleurs, en décidant nous-mêmes de nos actions et de notre façon de nous organiser et en contrôlant nos représentants que nous pourrons la bâtir.

    #lutte_de_classe #grève_générale #collaboration_de_classe #Lutte_Ouvrière

  • Leopoldina Fortunati - Attaquer à la racine la domination des femmes par le capital
    https://www.contretemps.eu/attaquer-a-la-racine-la-domination-des-femmes-par-le-capital-extrait-dun

    L’Arcane de la reproduction est un ouvrage phare de la pensée féministe-marxiste, Leopoldina Fortunati offre une analyse systématique du processus de reproduction, en se concentrant sur le travail domestique et sur la prostitution. Elle montre, à l’aide des catégories marxiennes, comment le travail reproductif est central dans la reproduction de la force de travail, et comment il est, en cela, productif au sens marxiste. Dans le sillage de la tradition féministe-marxiste, Fortunati montre alors que le travail reproductif produit non seulement une valeur d’usage mais également une valeur d’échange.

    L’œuvre initialement publiée en 1981 en italien (éd. Marsilio) a récemment été traduite en français par Marie Thirion aux éditions Entremonde (2022). La version française s’ouvre avec une préface signée par Silvia Federici ainsi qu’un article de Fortunati publié dans Viewpoint Magazine en 2013 (trad. Hélène Goy). Dans cet article repris ci-dessous, Fortunati revient sur sa trajectoire et son engagement politique entre #opéraïsme et #féminisme. Il est suivi par un extrait de l’introduction de l’ouvrage.

    #communisme #livres #édition

  • Non à la grande régression ! #éditoLO du 12 décembre 2022
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/non-la-grande-regression-451487.html

    La #guerre_en_Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter (#inflation). Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite ! (#réforme_des_retraites)

    Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs . C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la #bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie. (#lutte_de_classe)

    Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, #Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités #chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

    Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’#Assemblée_nationale. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le #49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

    Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de #grèves et de #manifestations !

    Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la #politique_antiouvrière du #gouvernement_Borne et du #grand_patronat.

    La défense de notre #pouvoir_d’achat et de nos #retraites constitue un seul et même front de combat . C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les #salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

    Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

    Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des #caisses_de_retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

    12 milliards, ce sont les profits que #TotalEnergies a réalisés en six mois . Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

    Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’#exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites , et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

    Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

    Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos #conditions_de_vie reculer dans tous ces domaines.

    Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

    Où nous mène la domination de cette #grande_bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de #concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

    Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

    Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière .