• Colère des #agriculteurs : « Ce qui était cohérent et cohésif est devenu explosif »
    https://theconversation.com/colere-des-agriculteurs-ce-qui-etait-coherent-et-cohesif-est-devenu

    Médiatiquement, il est souvent question des agriculteurs, comme si ces derniers représentaient un groupe social unifié. Est-ce le cas ? 

    D’un point de vue administratif, institutionnel, du point de vue de la description économique d’une tâche productive, « les agriculteurs », entendus comme les exploitants agricoles, ça existe. Mais d’un point de vue sociologique, non, ce n’est pas un groupe. Les viticulteurs de régions canoniques du vin, ou les grands céréaliers des régions les plus productives, n’ont pas grand-chose à voir avec les petits éleveurs, les maraîchers ou ceux qui pratiquent une agriculture alternative.

    Le sociologue aura dont plutôt tendance à rattacher certains d’entre eux aux catégories supérieures, proches des artisans, commerçants, chefs d’entreprises voire des cadres, et d’autres aux catégories supérieures des classes populaires. La plupart des agriculteurs sont proches des pôles économiques, mais une partie, sont aussi fortement dotés en capitaux culturels. Et, encore une fois, même dans les classes populaires, les agriculteurs y seront à part. C’est une classe populaire à patrimoine, ce qui les distingue de manière très décisive des ouvriers ou des petits employés.

    • Dans l’histoire de la sociologie, les agriculteurs ont d’ailleurs toujours été perçus comme inclassables. Ils sont autant du côté du #capital que du travail. Car ils sont propriétaires de leur propre moyen de production, mais en revanche ils n’exploitent souvent personne d’autre qu’eux-mêmes et leur famille, pour une grande partie. Autre dualité dans leur positionnement : ils sont à la fois du côté du travail en col blanc avec un ensemble de tâches administratives de planification, de gestion, de projection d’entreprise sur le futur, de captation de marchés, mais ils sont aussi du côté du col bleu, du travail manuel, de ses compétences techniciennes.

      Comment expliquer alors qu’en France, ce groupe soit encore si souvent présenté comme unifié ?

      Cette illusion d’unité est une construction à la fois de l’#État et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) pour un bénéfice mutuel historique : celle d’une co-gestion. Globalement, l’État s’adresse aux agriculteurs via ce syndicat dominant, pour tâcher de bâtir une politique publique agricole cohérente. Même si la co-gestion a été dépassée pour être plus complexe, cette idée que l’agriculture était une histoire entre l’État et les agriculteurs perdure comme on le voit dans les syndicats invités à Matignon, uniquement la FNSEA au début de la crise. La FNSEA a tenté historiquement de rassembler les agriculteurs pour être l’interlocuteur légitime. Mais cet état des lieux est aussi le fruit de l’action historique de l’État, qui a forgé une batterie d’institutions agricoles depuis la IIIème République avec le Crédit Agricole, une mutuelle sociale agricole spécifique, des chambres d’agriculture… Jusque dans les statistiques, les agriculteurs sont toujours un groupe uni, à part, ce qui est une aberration pour les sociologues.

      [...]
      Ceux qui manifestent pour avoir du gazole moins cher et des pesticides savent qu’ils ont perdu la bataille, et qu’ils ne gagneront qu’un sursis de quelques années, car leur modèle n’est tout simplement plus viable. Ils sont aussi en colère contre les syndicats qui étaient censés penser pour eux la transformation nécessaire. La FNSEA ne maîtrise pas vraiment le mouvement.

      Gilles Laferté :
      https://www.cairn.info/publications-de-Gilles-Laferté--8803.htm
      #agriculteurs #patrimoine #dette #travail_immatériel #travail_manuel #travail #FNSEA #productivisme #agroécologie #suicide

    • Colère des agriculteurs : « Ces changements qui travaillent les campagnes à bas bruit »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/29/colere-des-agriculteurs-ces-changements-qui-travaillent-les-campagnes-a-bas-

      Dans l’imaginaire des Français, et chez de nombreux exploitants agricoles eux-mêmes, il est difficile de penser l’avenir en dehors d’un modèle familial, qui ne concerne pourtant plus que 37 % des fermes, analyse dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».

      A la faveur des lois d’orientation de 1960-1962, la figure immémoriale du paysan gardien de la nature a cédé la place à celle de l’agriculteur. (...) Quel métier a subi un tel « plan social » durant cette révolution ? On comptait 1,6 million d’exploitations en 1970, elles ne sont plus que 380 000. (...)
      [Ils] ont perdu le monopole de l’espace rural, de plus en plus disputé par les urbains et les néoruraux.

      https://justpaste.it/ac2ok

      #modèle_agricole (feu le) #écologie #green_new_deal

    • Car ils sont propriétaires de leur propre moyen de production, mais en revanche ils n’exploitent souvent personne d’autre qu’eux-mêmes et leur famille, pour une grande partie.

      « grande partie » c’est un peu vague : en 2021 43% de l’agriculture c’étaient PAS les agriculteurs « chef-exploitant ». Et ça ne fait qu’augmenter chaque année donc en 2023 après covid sûrement encore plus.

      https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/Dos2303/Dossiers2023-3_EmploiAgricole2021.pdf

      Les chefs et coexploitants assurent en 2021 la plus grande part du travail agricole, avec 57 % des ETP

      Ça fait quand même un sacré paquet de vrais patrons, qui n’exploitent pas qu’eux-mêmes.

  • Top du tas de #fumier, les cons qui croient que le monde ne va pas tourner sans eux

    "Anti-écolo, anti-FNSEA : la #Coordination_rurale de mon cul, le syndicat qui attise la colère agricole

    Courtisée par l’extrême droite, la Co. ru. est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient. (...)) #OMG

    Vous étiez où, les #culs_terreux, avec les #Gilets_Jaunes ?

     :-D :-D :-D Au boulot, les #bouseux #politique #agricole #France #souveraineté #nombril #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280124/anti-ecolo-anti-fnsea-la-coordination-rurale-le-syndicat-qui-attise-la-col

  • #Macron, #Attal, et #Darmanin font dans leur culotte, et "ils assument" #mdr #guignolos #bouses #tartuffes #petites_bites #politique #France #agriculture #Europe #monde #miniature #microcosmos #minimundus #seenthis #vangauguin

    https://www.politis.fr/articles/2024/01/colere-des-agriculteurs-le-deux-poids-deux-mesures-assume-du-gouvernement

    "Colère des agriculteurs : le « deux poids deux mesures » assumé du gouvernement

    Le gouvernement, Gérald Darmanin en tête, se montre indulgent envers les agriculteurs en colère. Cette approche met en lumière une réelle partialité, suscitant des questions sur l’équité dans le traitement des différentes expressions de mécontentement social. (...)"

  • Documentaire : Tu Nourriras le monde - Un film accessible à tous, réalisé par deux agronomes engagés
    https://ricochets.cc/Documentaire-Tu-Nourriras-le-monde-Un-film-accessible-a-tous-realise-par-d

    Désertification des campagnes, disparition des agriculteurs et de la biodiversité, agrandissement à outrance des exploitations : mais pourquoi ? A travers leur documentaire « Tu nourriras le monde », deux jeunes agronomes se sont rendus au cœur d’une région emblématique de l’agriculture céréalière industrielle française : la Champagne crayeuse. Leur objectif : rencontrer les céréaliers champenois et comprendre l’origine des freins à la transition agro-écologique. Etant donné les (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Ecologie, #Le_monde_de_L'Economie

  • point sur la situation du mouvement des agriculteurs

    Le mouvement est encore largement dominé par le syndicat majoritaire FNSEA qui a pris le train en marche, les protestations ayant démarré spontanément et pas forcément sous une bannière syndicale. Si cette domination est possible, c’est que les dominés partagent avec ses dominants les mêmes principes de vision du monde. D’un côté l’agriculture a reposé sur un modèle d’organisation familiale et entrepreneuriale, et c’est là aussi la représentation que les non-agriculteurs ont de l’agriculture, expliquant le soutien de la population au mouvement : une agriculture familiale et nourricière, organisée autour de la ferme où habite l’agriculteur au milieu des champs qu’il cultive avec ses tracteurs. C’est ce modèle qui est défendu par les agriculteurs qui manifestent.

    Cependant, les revendications syndicales et plus largement l’ethos professionnel des agriculteurs familiaux-indépendants ont conduit mécaniquement à sa propre disparition. Ce que les agriculteurs d’aujourd’hui subissent - la menace de disparaître par absence de rentabilité - les fermes d’hier aujourd’hui disparues l’ont subi de la même façon depuis 1945. On peut juger les revendications de la FNSEA bêtement productiviste, et même carrément viriliste : oui à la compétition économique pourvu qu’on en soit les gagnants. Et quand on échoue dans cette compétition, c’est que c’est qu’elle est « déloyale ». On revendique une sorte de « souveraineté » dans le choix de continuer à produire en France certaines denrées, ce serait donc ok pour fermer les frontières... mais seulement dans un seule sens. Le libre échange oui mais seulement quand ça arrange.

    En face, on entend un autre son de cloche émanant de la Confédération paysanne tentant de recentrer le débat sur les revenus et les prix, et souhaitant remettre en cause le « libre-échange », c’est-à-dire en fait les échanges marchands entre le territoire national et l’extérieur. Cela suppose que c’est ok pour une concurrence libre à l’intérieur du territoire national, celle qui a justement conduit à la diminution du nombre d’agriculteurs à l’après-guerre (ceux qui n’ont pas pris le train en marche de la mécanisation, des engrais, de l’endettement bancaire).

    Autre problème : les rendements agricoles étant bouleversés et incertains du fait de l’instabilité climatique, on peut anticiper que bien des régions dans le monde ne pourront pas se nourrir d’elles-mêmes via les territoires qui l’entourent immédiatement. Certains territoires vont produire plus tendanciellement, du fait du réchauffement climatique, d’autres moins. La difficulté à anticiper cela conjuguée à des déséquilibres de productions entre territoires devrait inciter à imaginer que les produits agricoles doivent continuer à circuler entre territoires et parcourir de grandes distances. Le problème est que cette « solidarité » entre territoires et régions du monde éloignées n’est amenée que par la bande, comme effet de bord des échanges marchands et des intérêts géopolitiques. C’est selon des intérêts économiques et politiques bien compris que les gens sont nourris sur cette planète, et non par des activités simplement nourricières.

    Dès lors, on peut se demander comment on peut relever les revenus des agriculteurs autrement qu’en abaissant leurs charges, selon une pure logique concurrentielle marchande. Les fameuses « normes » sensées introduire d’autres critères que la rentabilité pour décider quoi produire sont forcément difficiles à tenir dans la durée. Les « normes » qui sont tenables sont celles qui accroissent la rentabilité et éliminent les fermes les moins performantes. Les normes difficiles à imposer sont celles qui pour être tenables devraient être installées pour tous les concurrents, à l’échelle mondiale. Ce qui est impossible. La situation est donc inextricable, puisqu’il s’agit de faire une chose et son contraire. Maintenir la nature marchande de l’activité agricole, tout en lui ajoutant d’autres critères qui handicapent sa rentabilité, donc qui menace l’existence même de la production alimentaire ! Alors que la production et ses intrants dépend des échanges internationaux (matières premières, machines et matériels, etc), il sera compliqué de fermer l’importation pour telle production sans qu’en retour il y ait une sanction qui fera monter les prix d’un intrant dont on ne peut se passer, et qui n’est pas produit sur place.

    Autre difficulté : quand bien même les agriculteurs verraient leurs revenus augmenter, cela signifie que les non-agriculteurs - dont beaucoup vivent de l’aide alimentaire - auraient eux aussi besoin d’avoir plus d’argent, pour acheter des denrées plus chères, surtout si elles ont demandé plus de travail pour aboutir à une qualité supérieure ou des « services » environnementaux jugés bénéfiques pour tout le monde.

    On touche ici le problème de fond qui est qu’il faudrait donner de l’argent à tout le monde pour faire durer un système marchand à bout de souffle, puisque les producteurs ont besoin de subvention pour produire et les consommateurs d’argent supplémentaire -non issu du travail- pour consommer, sans compter la partie de la l’alimentation qui est donnée par l’aide alimentaire (et de basse qualité car sous-produit de l’industrie agro-alimentaire). Combien de temps encore à discuter et se prendre la tête pour maintenir les apparences d’un système marchand harmonieux ?

    A cela, la proposition de sécurité sociale alimentaire entend répondre. Mais d’une part elle est encore peu audible politiquement. D’autre part, elle est complexe à expliquer et à mettre en œuvre dans un horizon politique peu favorable à la création de mécanismes de solidarité supplémentaires basée sur l’économie (en l’occurrence basée sur des cotisations sociales supplémentaires). Le climat politique est en effet celui de raidissements identitaires, on le sait bien, mais sur le plan économique cela se traduit aussi par un détricotage de l’Etat social, les gouvernements de droite et d’extrême-droite préférant générer des augmentations de salaire par ce biais, plutôt que défendant des augmentations de cotisations sociales (salaires indirects).

    La suite du mouvement dépendra des opportunités qui se présenteront de se désolidariser des discours syndicaux par trop simplistes ou simplement corporatistes. Le problème des agriculteurs ne peut pas être résolu sans résoudre le problème des non-agriculteurs. A la fois ces problèmes sont pleinement exprimés quand ils le sont dans un langage économique - et il faut donc regarder cette réalité en face et globalement. De l’autre, leur résolution ne pourra pas se faire sur un plan économique.

    Le concept de « concurrence déloyale » par exemple est une notion reprise partout qui doit être interrogée, tant elle suppose une vision hallucinée d’une économie où la concurrence pourrait être maîtrisée, acceptable et désirable dans ses résultats concrets. Ce concept suppose que l’on peut conserver une organisation sociale identique dans ses fondements, et qu’en bricolant quelques paramètres on arrive à corriger les lourdes tendances pourtant observées : le moins-disant dans la production marchande est la norme, produire de façon dégueulasse et dans la souffrance est la norme, car tous les autres critères passeront toujours en dernier. Mais cette production est quand même acceptable socialement car elle est « bon marché » et en cela elle rend le service que l’on attend fondamentalement d’elle. Pour sortir de l’aporie de la production marchande injustement bon marché, il faut sortir de l’économie.

    Autres billets liés à ce sujet :
    https://seenthis.net/messages/1022015
    https://seenthis.net/messages/1008371

    #agriculture

  • Faire justice. #Moralisme_progressiste et #pratiques_punitives dans la lutte contre les violences sexistes

    Là où il est admis que le recours à la #police en cas de violence n’est pas la solution mais plutôt un problème supplémentaire, la tentation est de s’y substituer. Si l’intention est louable, son application l’est moins. Les mesures sont expéditives et les outils pour faire justice sont encore profondément empreints d’une philosophie punitive : menace, exclusion, harcèlement, dénonciation publique et discréditation politique. Comment sortir de cette impasse ? La question est d’autant plus difficile qu’elle surgit au moment où les forces réactionnaires mènent une large offensive contre le wokisme pour mieux protéger ceux qui organisent les violences dans nos sociétés.
    Écrit par une « militante gouine », ce livre propose une critique fine du moralisme progressiste et des pratiques punitives dans les luttes sociales. En se saisissant d’exemples concrets rencontrés au gré de son militantisme et en discutant précisément l’abolitionnisme pénal, elle pose les jalons d’une justice transformatrice inventive, capable de prendre soin des victimes et de transformer les individu.es comme les groupes.
    Endiguer les violences c’est aussi ne plus craindre le conflit, ne plus avoir peur de lutter.

    https://lafabrique.fr/faire-justice
    #justice #justice_transformatrice #livre #VSS #violences_sexistes

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1027419

    ping @_kg_

  • Les nouvelles du samedi 20:42
    https://framablog.org/2024/01/27/les-nouvelles-du-samedi-2042

    Pour achever cette semaine, deux nouvelles de 2042 concoctées avec amour par les participant⋅es des ateliers #solarpunk #UPLOAD de l’Université Technologique de #Compiègne (UTC). En 2042, on rénove et on en profite pour faire autrement, que ce soit à la … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #UPLOAD #Agriculture #amiante #atelier #bâtiment_passif #briques #désamiantage #durabilité #écriture #empreinte_carbone #éolien #ferme #fromage #hangar #high-tech #LowTech #nouvelle #PMR #rénovation #solaire #Solarpunk #urbanisme_durable #UTC

  • Sécheresse au Maroc : « Plus rien ne pousse ici »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/26/secheresse-au-maroc-plus-rien-ne-pousse-ici_6213130_3212.html


    Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir du Maroc, est à sec. AURÉLIE COLLAS

    Le barrage Al Massira, deuxième plus grand réservoir d’eau du pays, est à sec. Une sixième année de sécheresse consécutive est à craindre.

    [...]
    L’enjeu est pourtant crucial dans un pays où l’#agriculture, pilier de l’économie, représente 31 % de l’emploi et 12 % du PIB. Après cinq années de #sécheresse, le secteur est « genou à terre », alerte Mohamed Taher Sraïri, enseignant chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire de Rabat : « L’agriculture traditionnelle pluviale, qui représente au moins 80 % des surfaces cultivées, est touchée, tout comme l’agriculture irriguée, car la pression s’accentue sur les eaux souterraines dans lesquelles l’#eau est puisée. Certains en arrivent à sacrifier leur cheptel et même à arracher leurs arbres. »
    Face à l’urgence, les autorités misent sur le dessalement de l’eau de mer. Sept usines sont en projet, qui viendront s’ajouter aux douze existantes, pour atteindre une capacité de production de 1,4 milliard de m3 par an en 2030 (contre 186,5 millions actuellement). De nouveaux barrages doivent également être construits, ainsi que des stations de recyclage des eaux usées.


    Le fleuve Oum Errabiâ, deuxième plus important du Maroc, est réduit à un filet d’eau. AURÉLIE COLLAS

    En parallèle, le pays a mis un coup d’accélérateur à ses projets d’« autoroutes de l’eau » – des interconnexions de bassins visant à acheminer de l’eau du nord vers les zones plus arides du sud. Le premier tronçon, mis en service en août, qui relie le barrage du fleuve Sebou à celui du Bouregreg, près de Rabat, aurait d’ores et déjà permis d’éviter le scénario catastrophe : sans ce raccordement, l’#eau_potable aurait été coupée le 18 décembre à Casablanca et Rabat, les capitales économique et politique du royaume, a affirmé M. Baraka.

    La sécurité hydrique ne pourra toutefois être assurée qu’au prix d’une rationalisation drastique de l’usage de l’eau, en particulier dans l’agriculture, qui accapare 89 % de la ressource. Présenté comme un large succès économique mais décrié, le plan Maroc vert (2008-2018) a fortement influencé la stratégie agricole du pays. « Il a amplifié le développement d’une #agriculture_irriguée, productiviste, tournée vers des cultures de fruits et légumes destinées à l’export, très consommatrices en eau, explique M. Sraïri. Cela a abouti à une surexploitation des ressources hydriques à des niveaux insoutenables. »

    Changer de paradigme

    De fait, de nombreux agriculteurs, encouragés par d’importantes subventions, se sont convertis à des systèmes d’irrigation localisée, au goutte-à-goutte. « Cette technique a été promue avec l’illusion qu’elle allait permettre des économies d’eau. Or, c’est tout l’inverse qui s’est produit, observe Ali Hatimy, agronome et cofondateur du site d’information Nechfate sur le changement climatique au #Maroc. Des cultures toujours plus gourmandes en eau, comme l’avocat ou les agrumes, se sont étendues. Les cycles de culture se sont accélérés et les surfaces irriguées ont largement augmenté. »

    Dans le même temps, les nappes souterraines se sont taries. Sans compter que cette stratégie, en misant tout sur les cultures d’exportation et l’agrobusiness, a « marginalisé la petite agriculture familiale, principale productrice de produits de base destinés à nourrir la population comme les céréales, le sucre…, ajoute M. Hatimy, au détriment du développement rural et de la souveraineté alimentaire du pays ».

    #sécheresse #climat #réchauffement_climatique #villes

    • Le Maroc inaugure la première autoroute de l’eau – Atalayar
      (29/08/2023)
      https://www.atalayar.com/fr/articulo/societe/maroc-inaugure-premiere-autoroute-leau/20230829132038190092.html


      PHOTO/SOMAGECGROUPE - Plan du projet de liaison, à travers des canaux appelés « les autoroutes de l’eau » , des rivières Sebou et Bourgreg pour l’approvisionnement des villes entre Rabat et Casablanca

      Les infrastructures relieront les eaux du fleuve Sebou au Bouregreg afin d’alimenter la capitale du pays, Rabat et la ville de Casablanca

      Le Royaume du Maroc, confronté aux besoins engendrés par le changement climatique, a réussi à relier deux des fleuves les plus importants du pays afin de garantir l’approvisionnement en eau à Rabat et Casablanca. Pour ce faire, les autoroutes alimenteront en eau les barrages de Sidi Mohamed Ben Abdellah et El Massira.

      Bien que le bassin du Bouregreg alimentait déjà en eau potable l’agglomération de Casablanca, les “autoroutes de l’eau” contribueront à garantir l’approvisionnement sur l’ensemble du littoral entre les villes de Rabat et Casablanca.

      Le projet, qui aurait dû être achevé en 2021, a été repris par l’équipe gouvernementale actuelle. Le coût qui a dépassé les 6 000 millions de dirhams. Depuis que le Ministère de l’Agriculture, en collaboration avec l’Office Régional de Développement du Gharb, a repris le plan, les “autoroutes de l’eau" de plus de 66,5 kilomètres de long ont été construites en un temps record. À l’heure actuelle, la sécurité en eau de plus de 12 millions de personnes est garantie.

      Il dispose actuellement de deux stations de pompage et en plus d’al Sebou et Bouregreg, la construction des autoroutes a également une influence sur les rivières Oum Er Rbia et Al Tensift. Ce n’est que le début du projet pharaonique porté par l’Exécutif marocain. D’une capacité de transport de 3 mètres cubes par seconde (15 mètres cubes par seconde d’ici fin septembre), les nouveaux canaux devraient transporter plus de 400 millions de mètres cubes d’eau vers Rabat et Casablanca.

      Parmi les principales fonctions des autoroutes de l’eau, les institutions en charge du projet ont mis en évidence : garantir la flexibilité et une meilleure gestion des ouvrages hydrauliques, garantir l’approvisionnement en eau potable des régions côtières et soutenir leur développement socio-économique, optimiser la gestion des ressources grâce à l’utilisation efficace des usines de dessalement, contribuer à la protection d’éventuelles inondations qui entraînent des inondations et, à l’avenir, étendre les réseaux pour pouvoir intercommuniquer tous les bassins et rivières du pays.

      L’eau est l’une des rares ressources dont le continent souffre d’une pénurie. Le projet des" autoroutes de l’eau " a été un fait qui a résonné dans tous les pays du monde, mais surtout dans les pays du continent africain. Le Maroc, avec la construction d’autoroutes, a été en avance sur tous ses pays voisins.

  • La révolte des agris continue : des paysans de la Conf occupent un rond point à Puy St Martin, Drôme
    https://ricochets.cc/La-revolte-des-agris-continue-des-paysans-de-la-Conf-occupent-rond-point-P

    Malgré les manoeuvres de certains dirigeants ou figures médiatisées FNSEA et les quelques mesurettes du gouvernement (quelques aides d’urgence qui ne changent rien aux problèmes de fond), la contestation de nombreux agriculteurs continue, et pourrait reprendre de plus belle la semaine prochaine. Ce samedi 27 janvier, la Confédération paysanne occupe un grand rond point à Puy St Martin au nord de Montélimar. D’autres actions sont prévues. Participations bienvenues. Avec des vidéos de prises (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, Révoltes, insurrections, débordements..., #Le_monde_de_L'Economie

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://reporterre.net/Arnaud-Rousseau-pompier-pyromane-a-la-tete-de-la-FNSEA
    https://reporterre.net/Incendies-destructions-Pourquoi-Darmanin-laisse-faire-les-agriculteurs

  • La révolte des agriculteurs persiste : dépendre des aides et du libre marché ou instaurer la sécurité sociale alimentaire ?
    https://ricochets.cc/La-revolte-des-agriculteurs-persiste-dependre-des-aides-et-du-libre-marche

    Revue de presse choisie sur le gros mouvement de protestation des agriculteurs qui persiste malgré les enfumages gouvernementaux de ce vendredi. Mais d’abord, quelques remarques : Le gouvernement Macron représenté par le 1er ministre fait du blabla, promet des aides d’urgence (déjà en partie prévues) et quelques mesures superficielles. Mais rien de sérieux sur le fond, aucune remise en cause évidemment du modèle agro-industriel ni du libre marché. C’est du rafistolage et quelques (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Ecologie, #Le_monde_de_L'Economie

    https://reporterre.net/Creons-une-securite-sociale-de-l-alimentation-pour-enrayer-la-faim
    https://reporterre.net/Deverrouiller-liberer-simplifier-les-annonces-de-Gabriel-Attal-pour-l-ag
    https://iaata.info/Quelques-elements-sur-les-coleres-paysannes-6406.html

  • La Confédération paysanne appelle à se mobiliser pour des paysannes et paysans nombreux et rémunérés !

    Le Comité National de la Confédération paysanne réuni aujourd’hui affirme sa pleine solidarité avec les mouvements d’agricultrices et d’agriculteurs en France. Le constat est partagé : la colère exprimée est légitime, tant le problème de la rémunération du travail paysan est profond. Il y a 25 ans, la Confédération paysanne dénonçait déjà les conséquences du libéralisme, du Larzac à Seattle.

    Par contre, sur les solutions proposées, l’agriculture française tourne en rond depuis des décennies derrière la sacro-sainte « compétitivité » chère à l’agrobusiness et aux marchés mondialisés. Résultat : un plan de licenciement massif dramatique qui tue nos campagnes.

    La Confédération paysanne nationale a aujourd’hui pris la décision d’appeler l’ensemble des structures départementales à exprimer leur solidarité au mouvement, à se mobiliser et à porter des solutions durables de sortie de crise et de système.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/26/la-confederation-paysanne-appelle-a-se-mobilis

    #lutte #agriculture

  • Mobilisation des agriculteurs : Attal veut éteindre la colère main dans la main avec la FNSEA
    https://www.revolutionpermanente.fr/Mobilisation-des-agriculteurs-Attal-veut-eteindre-la-colere-mai

    Dans l’ensemble de la France, les agriculteurs mobilisés depuis plus d’une semaine ont poursuivi leurs actions et blocages ce jeudi, alors que Gabriel Attal, qui avait rencontré ce mardi les représentants des principaux syndicats de la mobilisation, doit faire des annonces ce vendredi. Ouest-France recensait à 13h30 au moins 74 points de mobilisation dans tout le pays.

    Le mouvement des agriculteurs, ayant commencé à Toulouse il y a une semaine, a poursuivi ce jeudi ses actions autour de la ville rose. Là-bas, des agriculteurs ont bloqué trois autoroutes rapporte ActuToulouse, tout en poursuivant le blocage de l’A64 qui a marqué la naissance du mouvement. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la FDSEA 64 a mobilisé dans la nuit 80 tracteurs dans une action de déversement de pneus et purins devant la Direction départementale des Territoires et de la Mer à Pau. Dans la ville d’Agen, des agriculteurs autour de la Coordination rurale, syndicat d’extrême droite, ont mené de nouvelles actions, parmi lesquelles la pendaison d’un sanglier devant l’Inspection du travail et l’inondation d’un supermarché Leclerc avec du lisier. A Bordeaux, de nombreux tracteurs sont parvenus en convois au centre de la ville, suite à une opération escargot, toujours selon Sud-Ouest.

    L’ensemble de l’ouest de la France a également été le théâtre de nombreuses actions des agriculteurs, une journée rapportée par Ouest-France. En Nouvelle-Aquitaine, les agriculteurs de la Coordination rurale ont aspergé de lisier la préfecture de la Vienne, et l’A10 a par la suite été bloquée par des tracteurs. En Vendée, les agriculteurs en colère ont également prévu le blocage de deux autoroutes, en cheminant vers les Essarts. La préfecture de Nantes a elle été recouverte de foin par les manifestants, tandis qu’à Cholet, les agriculteurs ont bloqué l’hypermarché Leclerc en reversant les chariots du magasin devant l’entrée après avoir mené une opération escargot dans la ville.

    La Bretagne a elle aussi vu plusieurs mobilisations jeudi. A Carhaix dans le Finistère, les agriculteurs ont investi le centre-ville en tracteurs. A Rennes, les agriculteurs se sont joints aux pécheurs dans une manifestation->Actu Rennes. Les travailleurs du BTP se sont eux-aussi mobilisés ce jeudi, et ont bloqué le pont de l’Iroise entre Brest et Plougastel, autour du mot d’ordre « l’artisanat est en train de crever ! ». A Lorient, des artisans du BTP et agriculteurs ont mené conjointement le blocage d’un dépôt pétrolier

    En Normandie, les agriculteurs ont également multiplié leurs actions et les blocages routiers. Notamment à Caen, les agriculteurs ont déposé des bottes devant la préfecture du Calvados, cherchant à faire comprendre « on en a plein les bottes ». Les dizaines de tracteurs réunis devant la préfecture sont repartis par le périphérique dans une opération escargot, après avoir été reçus dans la préfecture, rapporte BFMTV. Dans la Manche, les agriculteurs opèrent un barrage filtrant, distribuant non seulement des tracts, mais aussi des légumes. Romain, producteur laitier à La Haye-Pesnel, explique à BFM Normandie que « plutôt que de donner nos produits aux grandes surfaces ou aux industriels, autant les donner directement sur les routes ».

    L’ensemble de la France était également touché par des mobilisations, avec des blocages qui rendent très difficile d’accès Lille, d’après La Voix du Nord. Les blocages de route se sont également multipliés dans le Grand-Est, en Moselle, Bas-Rin et Haut-Rin. Plusieurs routes sont également coupées dans le reste du pays. Finalement, en région parisienne, les actions se poursuivent en Essonne et dans les Yvelines, tandis que le blocage dans l’Oise se rapprochent de plus en plus de la capitale, rapporte Le Parisien La FDSEA Île-de-France et les Jeunes Agriculteurs de région parisienne disent même prévoir de monter sur Paris ce vendredi.

    Cette nouvelle journée de mobilisation s’est tenue alors que Gabriel Attal doit faire des annonces ce vendredi. Après avoir reçu la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, puis les représentants de la Coordination Rurale, syndicat d’extrême droite, et de la Confédération Paysanne le premier ministre a réuni ce jeudi matin les ministres concernés par la crise : Marc Fesneau ministre de l’Agriculture, Christophe Béchu ministre de la Transition écologique ainsi que Bruno le Maire, ministre de l’Économie. Des annonces qui espèrent calmer la colère alors que selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 89% des Français soutiennent la mobilisation des agriculteurs.

    En ce sens, le 24 janvier, la FNSEA dont la FDSEA est la branche département, ainsi que les JA, ont publié une synthèse de leurs revendications. Celles-ci exigent le respect des lois « Egalim » en vigueur sensé défendre les agriculteurs face à la grande distribution, le paiement immédiat des aides de la PAC, de meilleures indemnisations face aux phénomènes climatiques et aux épidémies, mais aussi le lancement d’un processus de réduction des normes, notamment environnementales. Un programme qui, dans l’ensemble, se contente de maintenir un système à bout de souffle, qui détruit la planète et subit les conséquences du changement climatique, sans régler en rien la situation des petits agriculteurs, étranglés par la grande distribution.

    De fait, la FNSEA n’a pas au cœur les intérêts de ces derniers, mais ceux de ceux qui profitent de la concentration foncière et de l’agro-industrie, à l’image du président agrobusinessman, Arnaud Rousseau. Seule une logique radicalement différente peut apporter une issue aux agriculteurs petits et moyens, en luttant contre les vrais responsables d’un système agricole qui favorise les grands capitalistes de l’industrie, de la grande distribution et des banques.
    En ce sens, il est fondamental que les agriculteurs remettent en cause le programme et la direction de la FNSEA, en cherchant à tisser des alliances du côté du mouvement ouvrier plutôt que du grand patronat. Alors que la CGT a appelé ce jeudi à se lier au mouvement, le mouvement ouvrier doit se doter pour cela d’un programme d’action qui lie les préoccupations de la classe ouvrière à celle des agriculteurs précaires.

    • Agriculteurs en colère à Nantes : deux manifs, deux ambianceshttps://contre-attaque.net/2024/01/25/agriculteurs-en-colere-a-nantes-deux-manifs-deux-ambiances

      Ne nous méprenons pas, ce jeudi 25 janvier à Nantes il n’y avait pas un, mais deux rassemblements d’agriculteurs. L’un devant la préfecture, l’autre rond-point d’Armor, deux symboles distincts. Le premier impliquant la FNSEA et refusant tout autre syndicat à son côté afin de défendre seulement des objectifs néo-libéraux. L’autre sur un point névralgique du périphérique, le rond-point face aux galeries marchandes d’« Atlantis » souvent bloqué par les Gilets Jaunes, où la Confédération Paysanne a filtré pendant un peu plus de 2h le trafic afin de distribuer le tract de leurs revendications.

      La Conf’, contrairement à la FNSEA, a choisi de cibler directement l’empire de la consommation car c’est bien tout l’enjeu du monde de demain. Les problèmes rencontrés aujourd’hui au niveau agricole sont particulièrement complexes et ne seront pas résolus sans l’implication de toutes et tous. Les gouvernements successifs n’ont fait que de creuser le fossé de la précarité, et la guerre de classe qu’ils mènent ont une conséquence : la majorité de la population doit se nourrir « au moins cher, au plus économique ».

      Derrière ce marché des marques de distributeurs (MDD) ou discounters se cache un problème impactant directement la rémunération des produits agricoles, donc des agriculteurs. La grande distribution, pour être toujours plus rentable et compétitive, va chercher l’offre la moins chère que seuls d’autres pays peuvent offrir, là où les contraintes économiques et environnementales sont moindres. En résumé il est beaucoup moins cher de produire certaines denrées équivalentes dans d’autres pays très éloignés plutôt qu’en France. La première revendication des agriculteurs du rond-point d’Armor vise à stopper ce mécanisme : STOPPER le libre-échange afin de stopper l’extinction de la paysannerie française. Cette revendication va de paire avec une autre : interdire l’achat des produits agricoles sous leur prix de revient, ce qui paraît quand même assez logique et qui est pourtant l’exception dans certaines filières.

      Contrairement au syndicat majoritaire, la Confédération Paysanne, ses sympathisant-es et ses adhérent-es visent à offrir des solutions aux problèmes connus de tou-tes aujourd’hui : le partage des ressources et une réflexion sur l’évolution des systèmes de production en fonction des contraintes de demain. Le dérèglement climatique, l’appauvrissement des sols le maintien des petites exploitations et leur transmission sont autant de sujet sur lesquels il ne faut pas lésiner afin de construire un avenir durable pour toutes et tous, et pour nos enfants. La FNSEA voudrait bien évidemment abolir les contraintes environnementales pour continuer à mener la profession dans le mur. En défendant l’agro-business la FNSEA ne fait que préserver la cause du problème, c’est le modèle capitaliste et libéral qu’il faut rejeter, pas les normes environnementales ! Soutenons un modèle paysan, à la fois vertueux et équitable pour tout le monde !

      En conclusion, bien que certaines revendications puissent être communes avec la FNSEA, la Conf’ vient d’ouvrir le bal dans le 44 et ce n’est que la première manifestation d’un mouvement qui risque de prendre de l’ampleur si le gouvernement reste sourd aux revendications. Les agriculteurs ont besoin, pour continuer à nourrir sainement la population, d’un revenu juste et d’une sécurité à long terme de la profession. À bon entendeur !

    • Cause commune avec le mouvement des agriculteurs

      Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture créé du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.

      Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.

      Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.

      Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés au aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.

      Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaines d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de covid) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néo libérales est un contre sens.

      Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agro-alimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.

      L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.

      Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.

      À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adopté dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre combien l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.

      Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agro business libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaine sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.

      Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un évènement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.

      Dans la lutte actuelle la confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillage de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.

      Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policières et judiciaires habituelles du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.

      Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébré par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchi. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règle sanitaire, l’élargissement sans fin de l’union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.

      Jlm

    • « fin de l’augmentation progressive de la taxe sur le gazole non routier » donc stabilisation du prix du gazole agricole.
      Mais le mec, il parle a qui ? Des céréaliers, des éleveurs ? Ca se voit qu’il ne parle pas à des maraîchers... j’utilisais 3 pleins par an, grand max.
      Il voudrait pas envoyer les SNU dans les champs plutot ?

      Et puis bon, ce qu’ils veulent, c´est surtout que les hausses de prix se répercutent aussi vite sur leur revenu qu’à l’époque des baisses dans les rayons.

      Donc c’est avec les multinat qu’il faut discuter... et c’est pas un mec de droite qui saurait faire ca.

    • César de la mise en scène.

      👉Petits messages de Loïc Mercier à messieurs Macron, Attal et Le Maire... C’est du lourd ! 🤣

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1751275523416764417/pu/vid/avc1/576x1024/mOSFn8drsgkI84IJ.mp4?tag=12


      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1751228329791766528/pu/vid/avc1/576x1024/HG0P39zOliUXIvLL.mp4?tag=12

      « J’aime bien l’esprit de ce monsieur.
      Ironie, distance, humour noir, scénarisation, du rythme, de l’engagement, de la force, de l’humain.
      Ça tranche avec les trous de balle macronistes à souliers vernis dans le foin. » #BlocusDeParis #AgriculteurEnColere
      https://twitter.com/bernathoustra/status/1751328241233572163

  • Cancel culture : le lobby agro-industriel fait annuler une journée d’étude sur l’écologie - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/01/25/cancel-culture-le-lobby-agro-industriel-fait-annuler-une-journee-det

    Il en faut peu pour énerver le lobby agro-industriel. Ce jeudi 25 janvier, la prestigieuse école d’agronomie Agro Paris Tech devait organiser une journée d’étude intitulée : « Paradoxes de l’action stratégique écologiste contemporaine ».

    Une rencontre prévue de longue date, réunissant des professeurs, des chercheurs et des personnes engagées dans les mobilisations écologistes, pour aborder, avec les étudiant-es, les questions relatives à l’écologie, aux modalités de son action et à la répression à laquelle elles sont confrontées.

    Une simple journée de formation, comme il y en a régulièrement à Agro Paris, avec des intervenants de diverses sensibilité, y compris pratiquant l’agriculture intensive. « Cette journée d’étude s’inscrit dans des recherches que nous menons depuis plusieurs années sur les évolutions des pratiques écologistes, au regard de l’aggravation des situations écologiques » explique Arnaud Villalbal, enseignant à l’initiative de ces rencontres. Mais cela n’a pas plu au lobby de l’agriculture intensive. Pourquoi ? Parmi les invité-es se trouvent le collectif Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre, des spécialistes de la répression ou un acteur de la cause anti-spéciste, entre autres.

    #lobby de l’#agroindustrie

    • « J’ai honte de mon école » : AgroParisTech annule l’invitation de militants écolos
      https://reporterre.net/J-ai-honte-de-mon-ecole-AgroParisTech-annule-l-invitation-de-militants-e

      L’école AgroParisTech a annulé une journée d’étude avec des activistes antibassines et antispécistes, prévue le 25 janvier. Motif : éviter qu’elle ne leur serve de « caisse de résonance ». Elle a finalement été déplacée ailleurs.

      lundi 22 janvier à 13 h 30, Bruno Villalba a reçu un coup de fil d’une tout autre teneur : « Il m’a fait savoir dès le départ de la conversation qu’il avait décidé d’interdire la journée, se remémore le chercheur dépité. Il a remis en cause la portée scientifique de l’événement, sans réellement apporter d’éléments probants. Il a précisé que le contexte ne se prêtait pas à cette journée. Qu’il n’était pas souhaitable de recevoir des personnes condamnées pour leurs actions . »

  • La nouvelle du mercredi 20:42
    https://framablog.org/2024/01/24/la-nouvelle-du-mercredi-2042

    Chaque jour de cette semaine, à 20:42, une nouvelle de 2042 concoctée avec amour par les participant⋅es des ateliers #solarpunk #UPLOAD de l’Université Technologique de Compiègne (UTC). Aujourd’hui, des étudiants aux champs ou plutôt à la vigne, l’agro-écologie est au … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #UPLOAD #agro-écologie #Ecologie #grelinette #jardin #Solarpunk #vendanges

  • Inflation alimentaire : pour une famille de quatre personnes, manger sainement « coûte 539 euros par mois », selon l’association Familles rurales
    https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/inflation-alimentaire-pour-une-famille-de-quatre-personnes-manger-saine

    Qu’est-ce qui va se passer si l’électricité augmente de 9,8% ? La seule variable d’ajustement qu’on a aujourd’hui, quand on est un consommateur, c’est précisément l’alimentation. On ne s’alimente déjà pas correctement. Qu’est-ce que ça va donner demain ?

    […]

    Où chercher l’argent ? Au même moment, l’industrie agroalimentaire enregistre des records qualifiés d’excessifs par l’Autorité de la concurrence. On aurait pu aller taxer ces profits excessifs qui plongent les consommateurs dans une détresse très inquiétante.

    […]

    On pourrait accessoirement mettre en place ce qu’on appelle le bouclier qualité prix, c’est-à-dire sacralisé une cinquantaine de produits dont on sait qu’ils sont sains et compatibles avec l’environnement. On plafonnerait ces prix de 50 produits et ce serait aidant pour les consommateurs.

    #alimentation #précarité #inflation #agro-alimentaire #industrie #profit #économie

  • Aux racines de la mobilisation agricole, des années d’incohérence politique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/220124/aux-racines-de-la-mobilisation-agricole-des-annees-d-incoherence-politique

    La mobilisation continue dans le monde agricole, avec de nouvelles manifestations annoncées cette semaine. Derrière les revendications pour de la « simplification » et « moins de normes » se cache un problème de fond : une profession peu rémunérée et une politique confuse vis-à-vis de la nécessaire transition écologique.
    Amélie Poinssot
    22 janvier 2024 à 19h16


    L’explosion de colère couvait depuis des semaines. Initié à l’automne par le syndicat des Jeunes #agriculteurs, le mouvement « On marche sur la tête », avec le retournement des panneaux d’entrée dans les communes rurales, est parti des retards de paiement de certaines aides européennes de la #PAC (Politique agricole commune), et de l’opposition à une hausse des taxes sur les #pesticides et la consommation d’#eau. Le syndicat a obtenu gain de cause : les subventions ont été versées, et en décembre, le gouvernement a abandonné le projet d’augmentation des prélèvements.

    La vague de manifestations outre-Rhin, l’approche des élections européennes, l’offensive du RN et la perspective des élections professionnelles qui auront lieu dans le monde agricole l’an prochain ont cependant remobilisé les rangs syndicaux de la famille majoritaire – FNSEA et JA (55 % aux élections de 2019) – mais aussi, encore plus à droite, de la Coordination rurale (21 %).

    https://justpaste.it/f2t7n

    #blocage #manifestations #droite #extrême_droite