• #Chine : M. Chen, 12 ans de #prison pour rien, symbole des #erreurs #judiciaires

    Fuzhou - Après avoir été passé à tabac si brutalement qu’il a voulu ensuite mettre fin à ses jours, Chen Keyun a signé une confession écrite dans laquelle il avouait avoir posé une bombe dans un local du #Parti #communiste #chinois.

    http://www.20minutes.fr/monde/chine/1252451-20131120-chine-m-chen-12-ans-prison-rien-symbole-erreurs-judiciair

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 18/11/2013

  • Pourras-t-on un jour croire que le tumulte et les vociférations de notre temps n’auront pas raison de notre raison ?
    Le fond de l’air est rouge (1977) de Chris Marker

    http://www.dvdclassik.com/critique/le-fond-de-l-air-est-rouge-marker

    Chris Marker retrace l’émergence de la nouvelle #gauche dans les années soixante et soixante-six à travers une série d’événements historiques. De la #guerre du #Vietnam à la mort du #Che, de Mai #68 au Printemps de #Prague, du #Watergate au coup d’Etat du #Chili, le #cinéaste dépeint les #luttes #idéologiques, les mouvements de #protestation et de #répression, les #espoirs et les #échecs d’une #génération #politique. Surtout, il critique de manière acide les #Pouvoirs et écrit la synthèse désenchantée de nombreuses années de militantisme, sans prétendre aucunement à l’exhaustivité et revendiquant à chaque minute la subjectivité de son essai.

    Ici nous est présenté la deuxième partie : Les mains coupés
    http://www.youtube.com/watch?v=RhZSqyroi_k

    Entièrement constitué d’images d’#archives, #Le_Fond de l’air est rouge est un film charnière dans l’œuvre de Chris Marker qui signe le bilan d’une décennie de militantisme. Au cours de la décade 1967-1977, le cinéaste se préoccupe de l’émergence de la nouvelle gauche et des différents mouvements de contestation qui embrasent les capitales du monde entier. Mais l’engagement politique de #Chris_Marker est en réalité bien antérieur à 1967. D’une certaine manière, ce #documentaire éclaire rétrospectivement les premiers pas de Chris Marker en tant que cinéaste. Dans les années cinquante, il entreprend de nombreux voyages dans les pays #communistes, qu’il a immortalisés sur les documentaires Un Dimanche à Pékin et Lettre de Sibérie. A l’image d’autres cinéastes français comme Agnès Varda, il part également filmer #Cuba peu de temps après l’arrivée au pouvoir de #Castro au début des années soixante (Cuba Si). Chris Marker a longtemps refusé de se justifier sur ses positions politiques d’avant 1962, parfois critiquées pour leur trop grande complaisance à l’égard des #dictatures communistes. De crainte que le public contemporain interprète mal ses premières œuvres ou ne les sorte de leur contexte, Chris Marker s’est finalement décidé à s’expliquer en 1998, année au cours de laquelle il remanie une nouvelle fois le montage du Fond de l’air est rouge :
    « Depuis longtemps, je limite le choix des programmes qu’on a la bonté de me consacrer aux travaux d’après 1962, année du Joli Mai et de La Jetée, et comme cette préhistoire inclut des titres concernant l’U.R.S.S., la #Chine et Cuba, j’ai capté ici ou là, avec l’émouvante empathie qui caractérise la vie intellectuelle contemporaine, l’idée qu’en fait c’était une manière de faire oublier des enthousiasmes de jeunesse – appelons les choses par leur nom : une autocensure rétrospective. Never explain, never complain ayant toujours été ma devise, je n’ai jamais cru utile de m’expliquer là-dessus, mais puisque l’occasion se présente, autant le dire une bonne fois : je ne retire ni ne regrette rien de ces films en leur temps et lieu. Sur ces sujets, j’ai balisé mon chemin le plus clairement que j’ai pu, et Le Fond de l’air est rouge tente d’en être une honnête synthèse » (1).

    #Marxisme #Communisme #Utopie #Révolution #Contre-révolution #Capitalisme #Vidéo #Documentaire

    • « Never explain, never complain », dit-il. Soit. Il faut pourtant reconnaître nos erreurs ?
      Et aucun regret, ajoute-il. Ca m’impressionne, moi qui en ais tant.

  • Revue du 17/10 – 59 % des Russes voient l’idéologie #communiste comme positive
    http://www.lecourrierderussie.com/2013/10/17/revue-russes-ideologie-communiste

    Au nombre des bienfaits de ce système politique, ils citent, dans l’ordre : les garanties sociales, la stabilité et le soin des personnes (33%), une société équitable (14%), et l’ordre (9%). The post Revue du 17/10 – 59 % des Russes voient l’idéologie communiste comme positive appeared first on Le Courrier de Russie.

    #Revues_de_la_presse_russe #astéroïde #godemichet #Snowden

  • On peut dire sans hésitation que le vrai fascisme, c’est le pouvoir de cette société de consommation

    Pier Paolo Pasolini

    http://www.dailymotion.com/video/xt5e47_pasolini-fascisme-et-societe-de-consommation_webcam


    Une excellente analyse par Max Leroy
    http://ragemag.fr/pasolini-et-le-fascisme-de-la-consommation-25786

    Le régime instauré par le Parti national fasciste était, à l’image de son Guide, bouffon, grotesque et obscène : quincailleries antiques, aigles en feuilles d’or, parades de carnaval et gestuelle pathétique d’un chef d’orchestre sans génie. Et #Pasolini d’estimer que les deux décennies de tyrannie n’eurent au final qu’un impact réduit sur le peuple italien : l’âme du pays n’en fut pas transformée dans ses profondeurs. « Les différentes #cultures particulières (#paysannes, #sous_prolétariennes, #ouvrières) continuaient imperturbablement à s’identifier à leurs modèles, car la répression se limitait à obtenir leur adhésion en paroles. » Le #consumérisme, qu’il identifiait donc à une nouvelle forme de #fascisme (en ce qu’il pénètre les cœurs du plus grand nombre et ravage durablement, sinon irrémédiablement, les #sociétés qui lui ouvrent les bras), se montra en réalité bien plus destructeur : « Aucun #centralisme_fasciste n’est parvenu à faire ce qu’a fait le centralisme de #la_société_de_consommation. Le fascisme proposait un #modèle #réactionnaire et monumental mais qui restait lettre morte. De nos jours, au contraire, l’adhésion aux modèles imposés par le centre est totale et inconditionnée. On renie les véritables modèles culturels. L’abjuration est accomplie. On peut donc affirmer que « la tolérance » de l’#idéologie_hédoniste voulue par le nouveau #pouvoir est la pire des #répressions de l’histoire humaine. »

    Sous couleur de #démocratie, de #pluralité, de tolérance et de bien-être, les #autorités #politiques, #inféodées aux #pouvoirs #marchands, ont édifié un système #totalitaire sans nul autre pareil. L’Histoire est facétieuse lorsqu’elle se rit des paradoxes : Mammon réalisa le rêve de Mussolini. En #uniformisant tout un peuple, le premier mena à bien les desseins les plus fous du second, qui ne sut ni ne put aplanir l’Italie sous les bottes d’un Empire. « Le fascisme, je tiens à le répéter, n’a pas même, au fond, été capable d’égratigner l’âme du peuple italien, tandis que le nouveau fascisme, grâce aux nouveaux moyens de #communication et d’#information (surtout, justement, la #télévision), l’a non seulement égratignée, mais encore lacérée, violée, souillée à jamais. »

    (...)

    L’ouvrage #Divertir pour #dominer (2010) a justement mis en relief « l’ampleur et la sophistication des procédés mis en œuvre par les #industries dites #culturelles pour forger les consciences aux valeurs de l’#hypercapitalisme » : #massification_des_désirs (via l’#endoctrinement_publicitaire), grégarisation sous couvert d’#individualisme, appauvrissement du #lien #social, #mimétisme collectif, #aliénation des #consciences… Ce #dressage généralisé est notamment rendu possible par la #télévision, que Pasolini percevait comme un instrument « #autoritaire et répressi[f] comme jamais aucun moyen d’information au monde ne l’a été » (à l’évidence, le téléviseur n’asservit pas en soi et il serait sans doute possible d’en faire un usage émancipateur s’il ne se trouvait pas « au service du Pouvoir et de l’#Argent »).

    (...)

    Le succès du #régime_consumériste tient en ce qu’il n’a pas recours aux matraques, chères aux gouvernements autocratiques (des monarchies à l’URSS), pour #dresser ses #domestiques. La mise au pas est assurée sans que le sang ne soit versé. #Servitude_volontaire, ou presque : le #capitalisme à la papa, #bourgeois et bedonnant, cigare d’une main et fouet de l’autre, sent la naphtaline ; le voici lifté et relooké, hype et in, cherchant à susciter partout le #désir de ses #sujets. « La fièvre de la #consommation est une fièvre d’obéissance à un ordre non énoncé », énonçait Pasolini en 1974. Un ordre qui, pour reprendre la formulation de Dufour, « réduit l’humanité à une collection d’individus calculateurs mus par leurs seuls intérêts rationnels et en concurrence sauvage les uns avec les autres » (Le Divin Marché) : les églises se sont vidées au profit des centres commerciaux, le salut individuel passe par les biens matériels et les peuples cèdent la place aux troupeaux…

    (...)

    Pasolini s’étonnait, dans ses Lettres luthériennes (sous-titrées Petit traité pédagogique), de l’absence de réactions des #communistes et des #antifascistes, au cours des années 60 et 70, face à l’#hégémonie_marchande et à la #standardisation de l’espèce humaine – #mutation_anthropologique à ses yeux historiquement unique. Cette évolution, que l’on prenait soin de nommer « développement », le répugnait tant qu’il alla jusqu’à utiliser, de façon polémique et nécessairement ambiguë, le terme de « génocide » afin de mettre en évidence le caractère criminel d’un tel #système #économique. Le torrent #ultralibéral et #productiviste charrie l’#éradication des #cultures, des modes de vie, des #particularismes et des #valeurs #millénaires, transformant ainsi les #humains en « #automates laids et stupides, adorateurs de fétiches ». Il signe la mise à mort du petit #peuple cher à l’#écrivain – ce peuple des faubourgs et des champs, des nippes reprisées et des mains râpées, ce peuple qu’il conviait à sa table, autour d’une rime ou d’un tournage.

    Bibliographie :

    –Les écrits corsaires (lecture indispensable) collection Champs-Flammarion

    –Les lettres luthériennes collection Points

    #Capitalisme #Libéralisme #Fascisme #Pier_Paolo_Pasolini #Livres #Vidéo #Italie

    • Je pense pas qu’on puisse dire que le consummérisme est une nouveau fascisme. Le pouvoir des industries culturelle est grand, et il peu être au service de différentes idéologies. Point. Il n’en reste pas moins que ce n’est pas l’hédonisme le coupable, ou le fait que les gens consomme (car ils ont des besoins, ou qu’on leu fait croire), mais bien, qu’il y a des gens qui empêche d’accéder a ce qu’on a besoin par d’autres moyens que la consommation (comme le partage du travail et de la production) et que des gens organise des besoins a partir d’une « bonne capacité » à gérer notre environnement en faveur de leurs intérêts.
      Je crains qu’il y est en fait bcp d’aspect réactionnaire dans ces confusions sur le « consummérisme ».

  • La bataille du Chili est sans conteste un des plus saisissants films politique qui m’ait été donné de voir.
    Le cinéaste et son équipe arrivent à capter cet instant si fragile ou la conscience politique collective du « peuple de gauche » entend le bruit des bottes et de la cravache de la soumission. les poings levés vont être coupés, l’ordre bourgeois, patronal, et militaire va régner. Une résistance sans armes va s’opérer jusqu’à la chute finale.
    Bouleversant de voir comment une telle volonté politique d’organiser les moyens de productions, la répartition des richesses, et de la propriété va être écrasée par les forces les plus réactionnaires et conservatrices du pays.

    La bataille du Chili (1973) un film documentaire en trois parties de Patricio Guzman avec la collaboration entre autres de Chris Marker

    Ici est présenté la première partie :
    L’insurrection de la bourgeoisie

    http://www.dailymotion.com/video/x8ujr2_la-bataille-du-chili-1-sur-

    Une analyse du film par Rosa Llorens
    http://www.legrandsoir.info/la-bataille-du-chili-40-ans-apres-21028.html

    Le #film, tourné pendant la présidence d’#Allende, dans des conditions dramatiques, pourrait s’intituler #Chronique d’un Coup d’État annoncé : effectivement, dès la victoire d’Allende aux élections de septembre 1970, les #partis_politiques de #droite, les secteurs #radicaux de l’#armée et la #CIA avaient mis au point la stratégie du #chaos qui devait conduire au #coup_d_État.
    La grande difficulté, pour l’équipe de #tournage, dit P. Guzman, était le décalage entre le peu de moyens matériels (le film fut tourné grâce à la #pellicule offerte par #Chris_Marker, et monté, après le coup d’État, à #Cuba) et la masse d’#événements et l’#effervescence des années 70-73 : il fallait choisir et planifier ce qu’on allait couvrir ; les choix furent judicieux, puisqu’on suit le film dans l’angoisse, l’estomac noué, revivant les possibilités extraordinaires de cette période, tout en pensant aux #tragédies #humaines auxquelles elle a abouti ; mais on assiste aussi, au-delà du #documentaire, à de grands moments de #cinéma.
    Les #séquences font alterner trois groupes, trois centres de #pouvoir : les #ouvriers dans leurs #usines, la #droite_parlementaire appuyée sur l’#armée, et, entre les deux, Allende et le gouvernement d’#Unité #Populaire.

    http://www.dailymotion.com/video/x8ulm1_la-bataille-du-chili-2-sur-5_news

    Face à la #stratégie de tension et de #sabotage de la part de la droite, Allende ne pouvait compter que sur le #peuple : il a donc encouragé les ouvriers à s’#organiser, ce qu’ils ont fait avec une détermination et une efficacité impressionnantes ; les usines passent entre les mains du peuple, constituant les nouveaux « #cordones », où le travail est inséparable des #actions_de_défense : on voit les ouvriers dresser des #barricades et obliger la police mais aussi le #gouvernement, qui voulait revenir sur ces nationalisations sauvages, à reculer.

    Mais le moment le plus fort, c’est l’assemblée des responsables de cordones face à la direction des #syndicats, la #CUT, où les #communistes jouent un rôle (modérateur) important. Un ouvrier, visiblement exaspéré par les discours du responsable de la CUT, prend la parole : « Vous nous avez demandé de nous organiser, nous nous sommes organisés - mais pour quoi faire ? Les #camarades sont fatigués de s’entendre dire que ce n’est pas le moment, qu’il faut rendre des usines, parce qu’elles appartiennent à la reine d’Angleterre ou à des #banques suisses. Les camarades ne comprennent pas, ils veulent agir pour soutenir notre camarade #Président. »

    http://www.dailymotion.com/video/x8um4k_la-bataille-du-chili-p-guzman-3-sur_news


    (...)

    Pendant ce temps, la droite déroule son plan. L’armée suit sa propre #politique : elle encercle les usines pour vérifier qu’il ne s’y cache pas d’armes, fouillant et arrêtant les ouvriers - sans qu’elle ait jamais rien trouvé ; mais ces opérations servent à étudier les lieux possibles de #résistance et à habituer les jeunes #soldats à #affronter les ouvriers. Parallèlement, la « #société_civile », appuyée par les #médias (ou du moins 75% des médias) s’organise : en 1972, la grève des #transporteurs routiers paralyse le pays ; les « ménagères » typiques, en grosses lunettes de soleil de marque et coiffure au brushing impeccable, celles auxquelles les médias français donnaient toujours la parole pour rendre compte de la situation au Chili, collectent des fonds pour soutenir les grévistes (déjà subventionnés par la CIA) et les médias accusent le gouvernement d’atteinte à la #propriété_privée quand il essaie de #réquisitionner les camions.

    http://www.dailymotion.com/video/x8vwjm_la-bataille-du-chili-p-guzman-4-sur_news

    Entre les deux, il y a Allende, fidèlement soutenu par des #manifestations #populaires, et toujours respectueux de la #Constitution, même quand la droite fait assassiner son aide de camp, le commandant #Araya, pour le couper des secteurs #loyalistes de l’armée. La séquence des funérailles d’Araya est la plus magistrale du film : on voit, littéralement, les officiers supérieurs, filmés en plan américain, se féliciter, dans le dos d’Allende, de leur succès et se concerter pour les étapes suivantes du plan. Guzman explique comment il a obtenu cet effet de naturel : il avait juché, bien en vue, un cameraman sur une chaise, pendant qu’un autre, plus discrètement, avec un zoom, prenait les vraies images. Mais que pesait le soutien des ouvriers aux mains_nues face aux #tanks et à l’aviation ? L’issue de la #confrontation, on la connaît, et le film nous fait entendre le dernier message d’Allende, depuis la #Moneda bombardée : « Que mes paroles soient le châtiment de ceux qui ont trahi », « Je paierai avec ma vie la loyauté du peuple », « L’#histoire est à nous et elle est faite par le peuple », bientôt, de nouveau, « s’ouvriront les larges avenues par où passe l’#homme #libre pour #construire une #société #meilleure ».

    http://www.dailymotion.com/video/x8w0ls_la-bataille-du-chili-p-guzman-5-sur_news

    #Chili #Salvador_Allende #Patricio_Guzman #Commando_communal #coopérative #Nationalisation #Expropriation #Capitalisme #Socialisme #Marxisme #Fascisme #Ordre #Etudiant #Etats_unis #La-bataille_du_Chili #Vidéo

  • A propos de la monumentale étude sur la formation de la classe ouvrière anglaise(collection Points Histoire) de l’historien #Edward_P_Thompson

    Entretien avec #Miguel_Abensour à qui l’on doit l’édition française et l’historien #François_Jarrige qui a rédigé la préface pour l’édition en poche.
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/04/05/miguel-abensour-philosophe-et-francois-jarrige-historien-une-biographie-de-l

    Quelle a été l’influence de ce livre d’E. P. Thompson ? Pourquoi est-il si méconnu en France ?

    M. A. : Le livre a été traduit trop tard en français, en 1988, date qui explique que sa réception n’a pas été réussie. S’il avait été traduit en 1968, ou juste après, la situation aurait été différente. Est-ce qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour une meilleure réception ? L’école de François Furet (1927-1997), qui s’était repliée sur une lecture politique, au sens étroit du terme, paraît aujourd’hui dépassée, ce qui rend le contexte plus favorable.

    F. J. : Il faut bien voir que ce livre a infusé absolument partout, dans toute l’historiographie mondiale. En cela, la #France ressemble à un îlot épargné. En histoire, si on sort du cas hexagonal, les innovations les plus importantes des années 1980-1990, comme les Subaltern Studies en Inde, se sont totalement imprégnées d’Edward P. Thompson, car il s’agit d’écrire une histoire « par en bas », des dominés, de ceux qui ont été marginalisés par l’historiographie nationaliste ou marxiste. Et même en France, à mesure qu’on s’est détachés de l’historiographie marxiste, qui s’intéresse essentiellement aux organisations, aux syndicats ou aux leaders, on a vu monter un intérêt pour Thompson.

    Conférence à la #Sorbonne de François Jarrige et Xavier Vigna Maîtres de conférence en Histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne autour du livre d’Edward P. Thompson.
    http://vimeo.com/62285302

    Biographie de l’auteur :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Palmer_Thompson

    E. P. Thompson est né en 1924 à Oxford d’un père missionnaire presbytérien au Bengale, Edward John Thompson (1896-1946). Il abandonne ses études en 1941, à 17 ans, pour s’engager dans l’armée britannique : il combat notamment dans une unité blindée lors de la campagne d’Italie ; il participe notamment à la bataille de Monte Cassino4, puis à la prise de Pérouse, sur laquelle il reviendra lors d’une rencontre du mouvement pour la paix en Italie en 1984 5. Il adhère dans le même temps au Parti communiste de Grande-Bretagne.
    À l’issue de la guerre, alors qu’il dirige des cours du soir (extramural studies) de littérature dans le Yorkshire, il crée en 1946 le Communist Party Historians Group, avec notamment Christopher Hill, #Eric_Hobsbawm, Rodney Hilton et Dona Torr ; avec eux, il lance en 1952 une revue destinée à avoir une grande influence, Past & Present. De fait, « E. P. Thompson est un outsider académique, qui reste toute sa vie extérieur au monde d’Oxbridge, et un franc-tireur idéologique »3 : il quitte en 1956 le #parti #communiste pour protester contre l’#intervention #soviétique en Hongrie et contribue à la recomposition de la #gauche #marxiste #britannique, la Nouvelle #gauche (« New Left ») dans les années 1960. Il joue ainsi un rôle important, avec Perry Anderson ou Eric Hobsbawm, dans la création de la New Left Review en 1960, avant de prendre en 1965 la tête du Centre for Study of Social History (université de Warwick). Idéologiquement marqué par le socialisme anti-industriel du sujet de ses premières recherches, William Morris, E. P. Thompson « prône un #humanisme marxiste teinté de radicalisme plébéien »3.
    Il meurt à Worcester en 1993, à l’âge de 69 ans.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_P._Thompson

    #Histoire #historiographie #Archives #Ouvriers #Luttes #Révolution_industrielle #Politique #Sociologie #Usine #Luddisme #Livre

    • L’oeuvre de Thompson a été et demeure au purgatoire comme celle-ci : Age of Extremes (L’Âge des extrêmes) , ouvrage d’Eric Hobsbawm. Les historiens aussi s’unissent en groupes de pression... Les universitaires en ont même fait leur spécialité.

    • De cet ouvrage, il ne faut pas seulement dire que c’est sans doute un des plus beaux livres d’histoire qui ait été écrit ; car c’est aussi l’une des recherches les plus fondamentales pour comprendre le nouage entre la méthode historique et le problème de la constitution d’un #sujet_politique. L’ensemble de l’ouvrage présente une approche immanente à la constitution d’une conscience de classe : la première partie (« L’arbre de la liberté ») explore la manière dont se développe en Angleterre une conscience révolutionnaire jacobine, sous l’impulsion de la Révolution Française ; la deuxième partie (« La malédiction d’Adam ») met au jour l’opération de démantèlement de cette conscience par l’offensive capitaliste articulée à la « révolution industrielle » ; la troisième partie (« Présence de la classe ouvrière ») montre comment la conscience de classe ouvrière émerge peu à peu, à partir de la recomposition d’éléments de la conscience révolutionnaire jacobine dans un monde transformé. Mais qu’entend-on, exactement, par « conscience » ? Et surtout : le terme est-il adéquat pour saisir la réalité subjective dont il tente de rendre compte ?

      Thompson et le problème de la conscience, par Bernard Aspe
      http://multitudes.samizdat.net/Thompson-et-le-probleme-de-la

      #subjectivité

    • Pour le plaisir de voir et d’entendre Edward P. Thompson.
      Il n’y a malheureusement pas de sous-titres en français
      http://www.youtube.com/watch?v=RJl3_ulTmoQ

      Abstract: This is a film of a seminar on ’Models of Change’ over two days on 20th and 21st March 1976. The participants in the four sessions, lasting eight hours in all, were: Peter Burke, Sally Humphreys, Ernest Gellner, Raphael Samuel, Joel Kahn, Maurice Bloch, Jack Goody, Maurice Godelier, Arnaldo Momiliagno, Edward Thompson, Keith Hopkins, Tom Bottomore, Edmund Leach. The seminar was convened by Alan Macfarlane and held in King’s College, Cambridge.

      Description: This is one of four seminars in the series. The films of one other seminar will be made available on the web. The films were made and edited by the Audio Visual Aids Unit at Cambridge, directed by Martin Gienke and with the assistance of Sarah Harrison. The films were saved from deteriorating quarter inch tape by the British Film Institute, London.

  • L’état, le pouvoir,le socialisme de #Nicos_Poulantzas enfin réédité par la remarquable maison d’édition #les_Prairies_Ordinaires
    http://www.nonfiction.fr/article-6612-

    L’ouvrage de Poulantzas proprement dit s’organise quant à lui en cinq temps. Dans une introduction essentielle à la compréhension de sa démarche, l’auteur précise le sujet d’EPS, qui représente une tentative de #théorisation non pas de l’#Etat (chose impossible selon lui) mais de l’Etat #capitaliste (chose rendue possible par la séparation que le capitalisme suppose entre l’Etat et l’espace économique des #rapports de #production). Cette tentative est justifiée par le caractère insatisfaisant des approches existantes, qui considèrent soit que l’Etat est une institution neutre et préexistante aux #classes #sociales, soit que les classes dominantes le modèlent et en usent à leur goût. Poulantzas s’attache plutôt à démontrer que « toutes les actions de l’Etat ne se réduisent pas à la #domination politique, mais n’en sont pas moins constitutivement marquées » . Dans la même veine, il affirme que cet Etat ne reproduit pas sa domination seulement grâce à la #coercition et à la diffusion d’une #idéologie. Cela supposerait une pratique et un discours unifiés de la part d’appareils voués à l’une ou l’autre fonction, ce qui ne correspond pas à la #réalité. En effet, l’Etat est perméable aux #luttes de #pouvoir qui le débordent constamment, ce qui d’une part empêche l’unification de son discours et de sa pratique, et d’autre part explique qu’il produise aussi des « mesures positives » à l’égard des classes #subalternes. Tentant de résumer sa position théorique et en quoi elle se distingue du #marxisme-léninisme comme des approches wéberienne et foucaldienne, Poulantzas affirme que « contre toute conception en apparence #libertaire ou autre, […] l’Etat a un rôle constitutif non seulement dans les rapports de production et les pouvoirs qu’ils réalisent, mais dans l’ensemble des relations de pouvoir, à tous les niveaux. En revanche, contre toute conception #étatiste, […] ce sont les luttes, #champ premier des rapports de pouvoir, qui détiennent toujours le primat sur l’Etat » .

    Biographie de l’auteur :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicos_Poulantzas

    En #Grèce, il fait des études de #droit durant les années 1950 ; il est actif dans le mouvement étudiant et rejoint l’#EDA (Alliance démocratique grecque), organisation légale émanant du Parti #communiste grec, alors interdit1.
    Il vient en #France en 1960 et y obtient un doctorat en philosophie du droit. Il devient #professeur à l’université Paris 8, où il enseigne la #sociologie de #1968 à sa mort. Durant les années 1960, il est membre du PC grec, et, après la scission intervenue en 1968 suite à l’établissement de la #dictature, du Parti communiste grec de l’Intérieur2.
    Ses travaux renouvellent et approfondissent considérablement ceux de #Marx , #Lénine , #Gramsci , et portent notamment sur le rôle complexe et multiple de l’État dans les sociétés occidentales, les caractéristiques de la « nouvelle petite #bourgeoisie », la problématique de la #division #travail #intellectuel - travail #manuel . Opérant une distinction fondamentale entre l’appareil d’Etat et le pouvoir d’Etat, Poulantzas met en lumière les multiples fonctions dudit Etat ainsi que les rapports de force et les contradictions qui s’y manifestent.
    Vers la fin des années 1970, après la chute des dictatures portugaise (1974), grecque (1974) et espagnole (1978) , Nicos Poulantzas tente d’esquisser les contours théoriques d’une voie originale vers un #socialisme démocratique, proche des conceptions de l’eurocommunisme. Ses contributions sur ce thème ont été recueillies après sa mort dans Repères et sont précisées de façon plus systématique dans L’État, le pouvoir, le socialisme.
    Après plusieurs mois de dépression, il se suicide en octobre 1979 depuis la Tour Montparnasse de #Paris3.

    #Marxisme #Philosophie #Politique #Sciences_politiques #livre

  • Palme d’or 1972 « La classe ouvrière va au paradis » d’Elio Petri http://www.ina.fr/video/I00019540 #Cannes #Ciné(phile)

    Evidemment, il se trouvera des #spectateurs pour pointer du doigt la description « caricaturale » de tel ou tel camp, mais l’#objectivité invite à considérer que, de ce point de vue, ce ne sont pas forcément les représentants de la direction de l’usine les plus mal lotis : à titre d’exemple, on ne peut pas dire que Petri épargne ces #étudiants #communistes braillards, qui donnent leurs leçons aux #ouvriers en hurlant dans leurs mégaphones et qui ne sont plus disponibles lorsque l’on a besoin d’eux. La #caricature existe donc, dans La Classe ouvrière va au paradis, elle est même #volontaire, parfaitement intrinsèque au projet : dans la grande famille du cinéma #politique italien, vous avez différents profils. Vous avez le bon élève, exemplaire, qui décrit les choses avec une précision redoutable et un sens de la mesure qui l’honore : c’est Francesco Rosi. Vous avez les petits futés qui, l’air de rien, utilisent le rire comme arme de dénonciation massive : ce sont les maîtres de la comédie satirique, au premier rang desquels on aurait envie de mettre #Pietro_Germi ou #Dino_Risi. Et puis vous avez le sale gosse, l’ingérable, le gueulard, l’agité, l’outrancier. Vous avez Elio Petri. Oui, son trait est grossier, sa forme est excessive, son ton est irrévérencieux, mais c’est son tempérament qui s’exprime et, crénom de nom !, il a des choses à dire. Reprocher à La Classe ouvrière va au paradis d’être un film hystérique reviendrait en quelque sorte à reprocher à #Tarkovski de s’adonner à la contemplation ou à #Marcel_Carné de faire du réalisme poétique ! Bon, évidemment, on peut simultanément reconnaître qu’un cinéaste a de la personnalité et toutefois ne pas aimer celle-ci, c’est un droit. Surtout, en l’occurrence, si on est allergique aux #zooms/#contre-zooms… aux #gros_plans #expressionnistes sur des visages déformés par l’effort ou la rage… ou au bruit.
    Car l’atmosphère #sonore, justement, de La Classe ouvrière va au paradis suffit à en décrire l’essence même : saturée de sons à l’origine souvent indéfinie, constamment enveloppée dans le #vacarme et le #désordre, elle participe au sentiment d’#oppression général ; et ce serait un oubli honteux que de ne pas mentionner maintenant la célèbre partition, étrange et mécanique, composée par #Ennio_Morricone pour l’occasion. S’appuyant sur les sons internes à l’usine, elle les reprend, se confond avec eux, en reprend la rythmique agressive, les annonce ou les prolonge, et ce n’est pas un hasard si le #film s’achève sur la reprise du thème principal - après le fameux récit du rêve - tandis qu’à l’image, au bout de la chaîne, un chariot est manipulé par un vieil ouvrier incarné par Ennio Morricone lui-même...

    #Cinéma #Engagé #Syndicats #Usine #Luttes_des_Classes Italie #Elio_Petri #Vidéo

  • #China #Chine, l’ #élite et le #projet de #réformes
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1663
    Le tablier #PC, malgré les labeurs, doit partir au placard.

    Des réformes en Chine enfermée dans l’ #idéologie de l’unicité, trouvent leurs empêcheurs de tourner en rond. L’ #histoire contemporaine de la #future première #puissance #économique mondiale est jalonnée de #contestations qui ne lui permettent guère, et sans remords, de demeurer un cloître du parti #communiste .

  • Le Parti Communiste d’Autriche obtient 20,1% à Graz

    Großer Wahlerfolg für die KPÖ in Graz (neues-deutschland.de)
    http://www.neues-deutschland.de/artikel/805522.grosser-wahlerfolg-fuer-die-kpoe-in-graz.html
    http://static4.kpoe-graz.at/hosts/www.kpoe-steiermark.at/content/images/49261cf1b0597655e8f5e8500d662ed2.png.pagespeed.ce.Zp1uYz4yze.png
    La deuxième ville d’Autriche n’est pas particulièrement à gauche, pourtant les communistes y jouent un rôle plus important que partout ailleurs dans le pays.

    Déjà au dernières élections municipales les communistes dépassaient les 20%, mais à cause du départ de leur candidat Ernest Kaltenegger personne ne croyait à ce pourcentage pour les élections en 2012.
    http://static3.kpoe-graz.at/hosts/www.kpoe-steiermark.at/content/images/19ee76fba6f8bbd437c279d471ad1b9a.jpg.pagespeed.ce.RJw7Aakvbu.jpg
    La nouvelle candidate El­ke Kahr a pourtant réalisé un score au dessus de 20% grâce à son engagement comme Stadtrat , une sorte de maire adjoint, responsable pour les questions du logement.

    http://www.kpoe-graz.at/die-rote-erfolgsfrau-aus-graz.phtml
    #communiste #autriche #logement

  • Bordiguistes, vous avez dit bordi...quoi ?
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1888

    Préface au livre de #Michel_Olivier "Les années ter­ri­bles (1926-1945) La Gauche ita­lienne dans l’émig­ration, parmi les com­mu­nis­tes oppo­si­tion­nels" à paraître aux Editions Ni patrie ni fron­tières le 15 novem­bre 2012

    #Amadeo_Bordiga est sans doute l’un des marxis­tes les plus méc­onnus de la galaxie #communiste. Boycotté ou dénaturé par les his­to­riens du #communisme et du #stalinisme ita­lien, cari­ca­turé par #Trotsky, oublié par les grou­pies néos­ta­liniens et post­mo­der­nes de #Gramsci, son nom n’a acquis une très regret­ta­ble célébrité qu’à l’occa­sion de la polé­mique sur les négati­onn­istes français (S. Thion, P. Guillaume et leur compère R. Faurisson) et la repu­bli­ca­tion par le grou­pus­cule mor­tifère de La Vieille Taupe d’une très mau­vaise bro­chure inti­tulée Auschwitz ou le Grand Alibi , faus­se­ment attri­buée à Bordiga, mais rédigée par l’un de ses dis­ci­ples.

    De là, s’est cons­truit, depuis les années 70, une répu­tation sul­fu­reuse autour de Bordiga et de ses par­ti­sans, calom­niés comme négati­onn­istes. Et la polé­mique redém­arre régul­ièrement dans des jour­naux comme Le Monde ou Libération , et dans les ouvra­ges d’« his­to­riens » pressés comme #Christophe_Bourseiller (1).

    L’ouvrage de Michel Olivier vient à point nommé pour dém­ontrer, tout comme un autre livre paru réc­emment aux éditions Science marxiste "Lotta Comunista, le groupe ori­gi­naire 1943-1952" (2) de #Guido_La_Barbera, que les com­mu­nis­tes de gauche ita­liens, ceux qu’on appel­lera un peu par dérision les « bor­di­guis­tes », n’étaient pas des étudiants coupés des réalités, des pisse-copie gau­chis­tes en mal de célébrité, des tal­mu­dis­tes plongés dans les Saintes Ecritures marxis­tes ou lénin­istes toute la journée, ou des sec­tai­res se limi­tant à com­men­ter la lutte des clas­ses et à dén­oncer tous les autres grou­pes révo­luti­onn­aires. Et cer­tai­ne­ment pas des antisé­mites, des négati­onn­istes, ou des indi­vi­dus pas­sifs face au fas­cisme ita­lien ou au nazisme alle­mand !

    Les années ter­ri­bles couvre la pér­iode 1926-1945 et nous fait déc­ouvrir les débats qui ont agité l’émig­ration ita­lienne des com­mu­nis­tes de gauche, prin­ci­pa­le­ment en Europe. Il retrace aussi le par­cours indi­vi­duel d’un cer­tain nombre de mili­tants, cou­ra­geux, tena­ces, qui ont déf­endu leurs convic­tions com­mu­nis­tes et leur enga­ge­ment révo­luti­onn­aire au péril de leur vie, et n’ont jamais renoncé à leurs convic­tions révo­luti­onn­aires.

    En lisant ce livre, le lec­teur s’aper­ce­vra que cer­tai­nes ques­tions qui aujourd’hui pré­oc­cupent les alter­mon­dia­lis­tes ou les Indignés, et sur­tout les ouvriers et les exploités en lutte qui veu­lent abat­tre le capi­ta­lisme, étaient déjà l’objet de débats et de rudes polé­miques : Qu’est-ce que le #capitalisme ? Quelle est la portée du modèle sovié­tique ? Que doit-on penser de la lutte pour l’indép­end­ance natio­nale ? Peut-on comp­ter sur les #syndicats ? Comment doit-on s’orga­ni­ser poli­ti­que­ment ?

    Nous espérons que ce livre don­nera envie aux nou­vel­les géné­rations qui déc­ouvrent la « #Gauche_italienne » de lire ses textes, d’en déb­attre et de juger sur pièces si ses posi­tions sont encore utiles pour com­pren­dre le monde actuel.

    Pour ma part, je suis loin de par­ta­ger toutes les ana­ly­ses de l’auteur et suis sans doute plus cri­ti­que que lui vis-à-vis de l’héri­tage des com­mu­nis­tes de gauche ita­liens. Mais l’objec­tif de Ni patrie ni fron­tières est de faire connaître des indi­vi­dus, des textes, des grou­pes, des expéri­ences qui ont marqué et qui mar­quent le mou­ve­ment révo­luti­onn­aire. Aux lec­tri­ces et lec­teurs de s’empa­rer de cet héri­tage pour en tirer le meilleur.

    Bonne lec­ture !

    Y.C., Ni patrie ni fron­tières, octo­bre 2012

    1. Cet indi­vidu peu scru­pu­leux dév­oile les véri­tables noms des mili­tants « ultra­gau­ches » qu’il évoque, alors que ceux-ci pré­fèrent garder l’ano­ny­mat ou être désignés par un pseu­do­nyme. De plus, il ne com­prend rien aux débats théo­riques dans « l’#ultragauche » qu’il prétend étudier, et prés­ente qua­si­ment comme « col­la­bos » les mili­tants qui se sont cou­ra­geu­se­ment opposés à la fois au fas­cisme, au nazisme, au sta­li­nisme et aux démoc­raties bour­geoi­ses pen­dant la Seconde Guerre mon­diale. Il est mal­heu­reu­se­ment l’auteur du seul livre faci­le­ment acces­si­ble en librai­rie sur l’his­toire de « l’ultra­gau­che », ce qui en fait, en plus de son pres­ti­gieux poste d’ensei­gnant à Sciences Po, un « spéc­ial­iste » dont les « ana­ly­ses » et les « infor­ma­tions » sont et seront reco­piées par toutes sortes de scri­bouillards.

    2. Ce livre de La Barbera nous offre une recons­truc­tion apo­logé­tique et doc­tri­naire des ori­gi­nes du groupe Lotta comu­nista et sur­tout de son prin­ci­pal dirigeant et théo­ricien, #Arrigo_Cervetto, aujourd’hui décédé. S’il ne nous apprend rien sur l’his­toire de la Fédération anar­chiste ita­lienne, et pas grand-chose sur les Groupes anar­chis­tes d’action prolé­tari­enne (GAAP, aux­quels a appar­tenu Cervetto), il nous four­nit de préci­euses indi­ca­tions concrètes sur le milieu révo­luti­onn­aire de ces années très dif­fi­ci­les, qu’il s’agisse des rés­istants du Parti « com­mu­niste » ita­lien qui veu­lent sortir de l’impasse sta­li­nienne, des mili­tants anar­chis­tes qui cher­chent à élargir leurs hori­zons théo­riques ou des ouvriers en pleine radi­ca­li­sa­tion poli­ti­que face au fas­cisme puis à la démoc­ratie bour­geoise. En cela, et malgré ses limi­tes, la lec­ture de cet ouvrage est fort utile et com­plém­ente celle du livre de Michel Olivier.

  • Revue de presse sur la #Chine semaine du 17.09.12

    Le procès sous huit clos avec verdict attendu lundi prochain.

    Rappel des faits :

    Wang Lijun avait fait défection en demandant l’asile politique au consulat américain de #Chengdu, la capitale régionale du Sichuan distante de 300 km de #Chongqing, le 6 février après avoir appris de la propre bouche de #Gu-Kailai, l’épouse de #Bo-Xilai, son protecteur et chef du parti #communiste de Chongqing, qu’elle avait assassiné par empoisonnement l’homme d’affaires britannique Neil #Heywood, un proche de la famille Bo.

    http://www.lepoint.fr/monde/chine-verdict-lundi-dans-le-proces-de-l-ex-chef-policier-wang-lijun-21-09-20

  • Au détour d’un article sur une éventuelle taxe Google, Guillaume #Champeau, (unique ?) rédacteur de #Numerama, lâche un petit soupir #anticommuniste, sûrement guidé par les lois naturelles de l’ #économie et du #marché.

    http://www.numerama.com/magazine/23607-filippetti-ouverte-a-une-taxe-google-financant-la-presse.html

    faut-il rémunérer à parts égales tous les journaux, quelle que soit la qualité de leur contenu ou leur mise en avant par #Google ? [Ce] scénario reviendrait à imposer un financement #communiste de la presse, qui découragerait l’effort de démarcation des lignes éditoriales.

  • Babylone du 03.07.2012 : Porteur de valise
    http://www.rts.ch/espace-2/programmes/babylone/4074917-babylone-du-03-07-2012.html

    témoignage de #Jean_Mayerat, porte valise à l’époque où il était président du Conseil communal d’Yverdon et partisan de l’indépendance algérienne

    Le cycle sur les 50 ans de l’indépendance de l’#Algérie proposée par l’émission Babel sur la #Radio_Suisse Romande vaut vraiment le détour.

    Sur #Radio_France, on n’ose pas parler de cet période traumatisante (une seule émission sur #France_Inter consacrée l’événement ).

    Une petite critique tout de même sur l’émission du 03.07.2012 :
    Jean Mayerat était #communiste. L’émission ne le mentionne pas et c’est pourtant la clé de voute de l’engagement de cet homme. La Radio Suisse serait allergique aux engagements partisans de la même manière que Radio France serait allergique à l’indépendance des anciennes #colonies_françaises ?

    #experience_radiophonique

  • Bouge c’est gratuit par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/Bouge-c-est-gratuit

    Depuis quatre ans, dans l’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (Bouches-du-Rhône), les transports en commun sont gratuits. Une folie anti-économique ? Non, un choix politique et social hétérodoxe qui semble satisfaire les usagers, les employés et même le patronat local ! Enquête.

    « Les transports gratuits ? C’est super ! se réjouit ce retraité assis sur un banc de la gare routière d’Aubagne. Ça vaut vraiment le coup. On va où on veut sans avoir à compter, on peut se promener. Ma voiture, elle est au garage, je ne la prends plus que pour sortir de la ville. » Hé oui, dans cette petite ville des Bouches-du-Rhône, l’on peut entrer dans un bus sans sortir un euro. L’ancien poursuit : « C’est normal que les transports en commun soient gratuits ! Surtout en ce moment, que tout est si difficile. »

    • Et évidement, lorsqu’il s’agit de #gratuité, les banques mènent la guerre à la ville d’Aubagne :

      Des municipalités livrent bataille contre les banques et les marchés financiers
      http://www.bastamag.net/article2342.html

      Le chantier d’un futur #tramway menacé par les marchés financiers. Une politique municipale de #transports_publics contestée par les banques. C’est ce qui a failli arriver à la ville d’Aubagne, dans les #Bouches-du-Rhône. La municipalité #communiste a décidé, en mai 2009, d’instaurer la gratuité totale des #transports_en_commun. La ville et sa communauté d’agglomération (Pays d’Aubagne et de l’Étoile) entendent bien étendre ce principe au futur tramway, dont la mise en service est prévue en 2014.

      [...]

      Pour son budget 2012, Aubagne affiche 18 millions d’euros d’investissement [1]. À l’inverse des préconisations de l’agence de notation #Fitch_Ratings, qui a dégradé en octobre 2010 la note de la commune à BBB- (« qualité moyenne inférieure »). En cause à l’époque : des dépenses augmentant plus vite que des recettes, et une multiplication des emprunts à court terme auprès des banques [2]. Pour améliorer sa note, #Aubagne aurait donc dû tailler dans son budget, en réduisant ses investissements et en se concentrant sur le remboursement de ses dettes. « Nous en avons assez de nous retrouver dans cette situation honteuse où, après avoir fait tomber des États, les agences veulent peser sur les collectivités, explique #Magali_Giovannangeli. Oui, nos collectivités locales doivent présenter un budget en équilibre, mais nous voulons faire nos propres choix politiques. » Fin 2011, Aubagne et sa communauté d’agglomération décident de rompre unilatéralement leur contrat avec l’agence de notation Fitch Ratings.

      [...]

      Aubagne et sa communauté d’agglomération n’ont pas seulement misé sur la gratuité des transports en commun, ils se sont aussi tournés vers la #gestion_publique_de_l’eau. « Nous y travaillons avec d’autres collectivités qui se sont déjà lancées, explique la présidente de la communauté d’agglomération. Nous sommes plusieurs collectivités à avoir la volonté de coopérer pour sortir des critères financiers et inventer des alternatives. Je suis convaincue qu’à partir du moment où l’on résiste on crée quelque chose de neuf. »

  • Dimanche soir en Allemagne :
    un quart de la population regarde la série télévisée Tatort.

    Comme toujours il y a un mort au début et les « commissaires » passent une bonne heure et demi à trouver les coupables. Hier soir on assistait au récit d’une histoire d’espionnage et de politique.

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2e/MFS.jpg

    Après la chute du mur les officiers des services secretes Stasi auraient fait disparaître 200 millions de Mark afin d’être en mesure de continuer leurs basses oeuvres même après la disparition de leur commanditaire, le gouvernement de la #RDA. Les morts de la soirée (pour une fois il n’y a que deux, victimes d’un poison du type communiste-roumain) sont le résultat des efforts pour camoufler les activités des anciens militaires de l’Est. On mentionne bien que les méchants se réfugient au Cuba et en Vénézuela quand c’est trop dangereux en Allemagne. On nous montre également que toutes les bonnes causes sont infiltrées par l’argent de la #Stasi et les transactions des marchés équitables servent de facade pour la vente d’armes aux indigènes chair à canons dans l’intérêt des spéculateurs qui eux sont des anciens tortionnaires communistes.

    Est-ce par hazard que ce film du genre « James Bond pour les pauvres » envahisse les foyers le jour même du congrès du parti Die #Linke ?

    Une bonne chose : Jürgen #Prochnow célèbre depuis #Das_Boot est toujours un bon acteur.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Das_Boot_%28film%29

    L’argent de l’Est aurait transité par les comptes des #communistes autrichiens avant de s’évaporer par des comptes dans la Principauté du #Liechtenstein.

    http://p27707.typo3server.info/websys/1069/index.php?id=26

    Meedia : Grandiose Quoten für « Tatort »-Wiederholung
    http://meedia.de/fernsehen/grandiose-quoten-fuer-tatort-wiederholung/2012/06/04.html

    Grandiose Quoten für „Tatort“-Wiederholung

    Obwohl es bis August keine neuen „Tatorte“ geben wird, glänzt die ARD-Krimireihe weiter mit spektakulären Zuschauerzahlen: Den „Tatort: Schlafende Hunde“ aus Bremen sahen am Sonntag 8,06 Mio. Leute - ein Marktanteil von 22,7%.

    Tatort Fans
    Synopsis et images du film sur le site des fans de la série Tatort : http://tatort-fans.de/tatort-folge-765-schlafende-hunde

    Un commentaire d’internaute sur Tatort Fans :

    Sehr guter Tatort!! Brisanter realistischer Stoff!! Diese Stasischweine gibt es in der Gesellschaft leider genug in den neuen aber auch genug in den alten Bundesländern!!! Einmal Stasi immer Stasi!!! Es reißt zwar immer wieder alte Wunden auf wenn ich dieses Thema im TV sehe aber es ist gut das das Thema immer mal wieder behandelt wird!! Gegen das Vergessen!!

  • LE #CHINOIS QUI INFLUE SUR L’AVENIR DES #USA

    http://goo.gl/9g5Om

    Un #communiste qui ne rougit pas des assauts de #performance de son #peuple laborieux !

    Jamais un officiel étranger n’a été attendu, le 14 février, de cette manière pour sa visite aux USA que #XiJipping. Le numéro 2 chinois, vice-président, est vu comme le prochain successeur à #HuJintao. Avec ses particularités, comme son séjour au pays de l’Oncle Sam en 1985, son admiration affiché pour le cinéma d’ #Hollywood ou bien la scolarité de sa fille à Harvard, il suscite tant de curiosité. Outre qu’il est considéré comme celui qui a une stature internationale par rapport à tous ses prédecesseurs.

  • Message du Parti communiste libanais aux partis communistes et de gauche dans le monde
    http://pcf.venissieux.org/spip.php?page=article&id_article=1030

    L’heure est grave, et notre pays fait actuellement face au danger « d’irakisation », à travers la tentative de Washington de faire éclater le conflit entre Sunnites et Chiites, danger contre lequel nous avions mis en garde à plusieurs reprises durant les six derniers mois, surtout à la suite de la déclaration avant terme faite par l’ex chef d’état-major israélien Gaby Ashkenazy prévoyant que l’accusation du « Tribunal spécial pour le Liban » (TSL) sur l’assassinat de Rafic Hariri va dans le sens de militants du Hezbollah.

    [...]

    A partir de ce qui vient d’être dit, le PCL appelle les Partis de la gauche arabe et les mouvements populaires dans tous les pays arabes à s’unir et à utiliser toutes formes d’appui mutuel, surtout avec le peuple libanais qui doit faire face à un nouveau complot muertrier. Il leur demande de faire pression sur leurs gouvernements et de boycoter les intérêts étasuniens dans la région.

    Il appelle les Partis Communistes et de gauche dans le monde, ainsi que ‘opinion publique internationale, à se solidariser avec le Liban et ses forces de gauche et de démocratie qui luttent contre le projet de l’impérialisme étasunien et d’Israël, pour le changement contenu dans la Constitution libanaise et visant à mettre fin au régime politique confessionnel géniteur des crises.

    #Liban #communistes