• #Thérèse_Lamartine : Qui a peur d’Andrea Dworkin ? (Une recension de Thérèse Lamartine, publiée dans la revue québécoise Nuit Blanche)
    https://tradfem.wordpress.com/2018/08/16/qui-a-peur-dandrea-dworkin

    Quelque trente ans après la parution de ses ouvrages essentiels, on aurait pu croire que son œuvre avait pris quelques rides. Il n’en est rien. Andrea Dworkin demeure une figure capitale de la pensée féministe radicale, à la source de la deuxième vague, la plus puissante des trois que compte maintenant le mouvement des femmes.

    Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas nous offre quatorze textes expurgés de tout compromis, de toute faiblesse, de tout sentimentalisme. Il n’est pas innocent que l’anthologie s’ouvre sur Premier amour, révélateur de la trajectoire intime de l’écrivaine qui connaît avec un jeune Grec les plaisirs et les dérives de la chair, ses ascensions lumineuses et ses descentes en enfer. Saisie par ce qu’elle nomme une pulsion d’advenir, elle parvient à s’arracher du lien fusionnel où se meurt son pouvoir créateur.

    Doté d’une « immense ambition de vivre, de savoir, de sentir », cet être humain né avec un vagin et en raison de cette seule caractéristique, sera par la suite violé, battu par un conjoint, parfois réduit à la quasi mendicité, ce qui le mène à troquer son sexe pour un toit. Corps et âme à l’agonie, voilà que, mû par une force secrète, cet être se relève, trempe sa plume dans le sang de son aliénation, et construit une des œuvres fondatrices des luttes contre les systèmes d’oppression d’humain à humain. Andrea Dworkin, celle qui a tout vécu, saura désormais, sinon tout écrire, explorer avec un sang-froid et une lucidité indéfectibles les espaces les plus funestes où les femmes sont tenues prisonnières.

    Ethnologue de la violence, #Andrea_Dworkin n’aura de cesse de fouiller la condition universelle du sexe féminin. Viol, inceste, violence conjugale sont radiographiés strate par strate. Déjà, elle balise la culture du viol, et met au jour le fait que les femmes vivent l’équivalent d’un couvre-feu militaire imposé par les violeurs. Sa main écrivante assène des gifles cinglantes au système prostitutionnel et à celui de la pornographie dont elle démonte la mécanique pièce par pièce, chacune nettoyée sans pitié de ses innombrables mythes et bêtises. Elle secoue nos doutes, nos indifférences, nos paresses. Chemin faisant, elle conspue le déterminisme biologique qu’on lui a pourtant reproché, et se détache de cette « pourriture idéologique » qui ferait des hommes et des femmes une espèce différente. Elle la Juive américaine, marquée en profondeur par la Shoah, appelle de ses vœux la création d’un État capable d’accueillir les femmes opprimées du monde entier. Un refuge, un espace de liberté autrement impensable. L’Israël des femmes martyres.

    #éditions_syllepse #éditions_remue-ménage #féminisme #kate_millett #john_stoltenberg #Louky_Bersianik #christine_delphy

  • #Thérèse_Lamartine : Qui a peur d’Andrea Dworkin ? (Une recension de Thérèse Lamartine, publiée dans la revue québécoise Nuit Blanche)
    https://tradfem.wordpress.com/2018/08/16/qui-a-peur-dandrea-dworkin

    Quelque trente ans après la parution de ses ouvrages essentiels, on aurait pu croire que son œuvre avait pris quelques rides. Il n’en est rien. Andrea Dworkin demeure une figure capitale de la pensée féministe radicale, à la source de la deuxième vague, la plus puissante des trois que compte maintenant le mouvement des femmes.

    Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas nous offre quatorze textes expurgés de tout compromis, de toute faiblesse, de tout sentimentalisme. Il n’est pas innocent que l’anthologie s’ouvre sur Premier amour, révélateur de la trajectoire intime de l’écrivaine qui connaît avec un jeune Grec les plaisirs et les dérives de la chair, ses ascensions lumineuses et ses descentes en enfer. Saisie par ce qu’elle nomme une pulsion d’advenir, elle parvient à s’arracher du lien fusionnel où se meurt son pouvoir créateur.

    Doté d’une « immense ambition de vivre, de savoir, de sentir », cet être humain né avec un vagin et en raison de cette seule caractéristique, sera par la suite violé, battu par un conjoint, parfois réduit à la quasi mendicité, ce qui le mène à troquer son sexe pour un toit. Corps et âme à l’agonie, voilà que, mû par une force secrète, cet être se relève, trempe sa plume dans le sang de son aliénation, et construit une des œuvres fondatrices des luttes contre les systèmes d’oppression d’humain à humain. Andrea Dworkin, celle qui a tout vécu, saura désormais, sinon tout écrire, explorer avec un sang-froid et une lucidité indéfectibles les espaces les plus funestes où les femmes sont tenues prisonnières.

    Ethnologue de la violence, #Andrea_Dworkin n’aura de cesse de fouiller la condition universelle du sexe féminin. Viol, inceste, violence conjugale sont radiographiés strate par strate. Déjà, elle balise la culture du viol, et met au jour le fait que les femmes vivent l’équivalent d’un couvre-feu militaire imposé par les violeurs. Sa main écrivante assène des gifles cinglantes au système prostitutionnel et à celui de la pornographie dont elle démonte la mécanique pièce par pièce, chacune nettoyée sans pitié de ses innombrables mythes et bêtises. Elle secoue nos doutes, nos indifférences, nos paresses. Chemin faisant, elle conspue le déterminisme biologique qu’on lui a pourtant reproché, et se détache de cette « pourriture idéologique » qui ferait des hommes et des femmes une espèce différente. Elle la Juive américaine, marquée en profondeur par la Shoah, appelle de ses vœux la création d’un État capable d’accueillir les femmes opprimées du monde entier. Un refuge, un espace de liberté autrement impensable. L’Israël des femmes martyres.

    #éditions_syllepse #éditions_remue-ménage #féminisme #kate_millett #john_stoltenberg #Louky_Bersianik #christine_delphy

  • La lutte de Pancho Villa :
    rendre au monde rural ce qui lui revient

    https://lavoiedujaguar.net/La-lutte-de-Pancho-Villa-rendre-au-monde-rural-ce-qui-lui-revient

    Il y a cent quarante ans naissait José Doroteo Arango Arámbula, dit « Pancho » Villa (1878-1923).

    Voleur de bétail durant sa jeunesse, il rejoint en 1910, à trente-deux ans, le mouvement révolutionnaire de Francisco Madero. Il y fait la connaissance d’Abraham González, qui lui enseigne ce qu’on apprend à l’école primaire, ce qui lui change la vie. C’est à partir de ce moment qu’il développe ses idées politiques et théorise.

    Il se distingue en tant que chef lors de plusieurs batailles, se fait remarquer par sa révolte, son intelligence et son audace et devient gouverneur de l’État de Chihuahua en 1914.

    Durant son mandat, Villa saisit des magasins et remplaça les commerçants sans scrupules par d’honorables administrateurs, il baisse les prix du maïs, des haricots rouges et de la viande (...)

    #Mexique #révolution #paysannerie #Pancho_Villa

  • Poste de documentation pour mon prochain patriarche - Le Marchand. Qui sera sur le marché de l’art.

    Podcat avec quelques généralités sur le sujet.

    Le marché de l’art expliqué simplement | Le Collectionneur Moderne
    https://lecollectionneurmoderne.com/guide/le-marche-de-lart-explique-simplement/#1/7

    –---

    Le marché de l’art contemporain 2017
    https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2017/vers-la-parite-du-marche-de-lart

    La valeur d’une signature serait-elle une histoire de sexe ? Avec 14% de femmes dans le Top 500, le marché contemporain reste dominé par les hommes. La proportion atteint cependant 31% pour la génération des artistes nés après 1980. Si la féminisation du marché de l’art est en cours, le déséquilibre est toujours prégnant.

    –----
    Thierry Ehrmann
    https://www.challenges.fr/finance-et-marche/marche-de-l-art-contemporain-le-constat-accablant-de-thierry-ehrmann-pour

    –----
    Conférence Patron de Sothby’s et Fabrice Hybert -
    #know_your_ennemy
    https://www.franceculture.fr/conferences/audencia-nantes/conference-disegoria-marche-de-lart-mutations-mondiales-et-enjeux-pour

    L’enregistrement est pourris. Inaudible
    –----

    Fiac : art du marché ou marché de l’art ? ( ca commence à 1h09)
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/fiac-art-du-marche-ou-marche-de-lart


    Un des intervenants (tous masculins) dit qu’il est à la Fiac car : « il voulait se confronté à des confrères qui étaient plus fort que lui ». Je relève pour la coté mâle-alphiste ; force et confrontation. Les consœurs sont hors concours.

    ___
    Artistes à l’oeuvre (3/4) LSD
    Au marché de l’art vivant !
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/artistes-a-loeuvre-34-au-marche-de-lart-vivant


    Il est question de « Jim Crow » de Basquiat


    • L’Art est en danger, éd. Allia, 2012, 9€
      http://www.editions-allia.com/fr/livre/573/l-art-est-en-danger

      Voilà donc quelque septante-cinq pages de liberté d’esprit, de révolte politique, d’exigence éthique et esthétique. Un antidote en façon d’antidoxe. A 87 ans de distance, ces artistes qui habitaient l’Histoire exhortent encore à refuser de tenir pour sain l’air intellectuel du temps, vicié, pollué, immonde. Ils exhortent à refuser cette résignation qui, comme un trottoir roulant vers l’abattoir, emmène des peuples anesthésiés vers le pire – ce à quoi conspirent aussi les imbécillités qui s’entassent en nombre dans les musées et galeries. Car, avançaient alors les auteurs, il s’agit d’« exercer une influence essentielle sur les événements ainsi que l’avaient fait en leur temps les encyclopédistes ». Face à l’urgence de l’Histoire, ils nous enseignent enfin qu’il y a plus important que ce narcissique culte romantique dans quoi est vautré l’art depuis maintenant bien trop longtemps : « Le culte de l’individualité et de la personnalité qu’on entretient autour des peintres et des poètes et qu’eux-mêmes, chacun selon ses dispositions , amplifient à la manière des charlatans, est l’affaire du marché de l’art ».
      A l’aune des fascinantes et terribles années 20, ces essais invitent bien malgré eux à prendre le pouls de l’époque présente. Et à choisir son camp.

      http://toutelaculture.com/livres/reedition-pamphlets-grosz-avant-gardes

      #Günther_Anders #George_Grosz #John_Heartfield
      #Wieland_Herzfelde #pamphlets #marché_de_l'art

    • Agora des Savoirs - Nathalie Heinich - L’art contemporain : une révolution artistique ?
      https://www.youtube.com/watch?v=xhclwyYYbtY


      Celle là est tres interessante. Elle donne une vision assez globale et synthétique du problème.
      Je relève à la fin lors des questions une division très genrée des prises de paroles. Les hommes pour la plus part (2 sur 3) s’autocongratulent et ne posent pas de question mais exposent leurs conception sans aucune recherche de dialogue.

      Sinon pour la conf. Elle distingue 3 paradigmes dans l’art actuel
      – Art classique (celleux qui sont des artisan·nes, ont un savoir faire. Une posture défendu souvent sur @seenthis. Art plutot narratif - travail d’atelier avec transmission d’un savoir faire type Artemisa, Viglé-Lebrun)
      – Art moderne ( les mouvements d’avant-garde, l’artiste comme singularité romantique type Camille Claudel, Frida Khalo - représenter le monde hors de l’académie - caractérisé par des pièces uniques)
      – Art contemporain ( orienté sur le marché et le discours - minimalisme, conceptuel. pièces multiples propices à la spéculation - axé sur les questions de ce qui fait l’oeuvre et sa valeur - type Sophie Calle, Cindy Sherman - on retrouve des ateliers mais sans que l’artiste intervienne et sans transmission de savoir faire)

      Elle parle d’un déplacement des pôles dans les 4 cercles de reconnaissances de l’art.
      Pour l’art moderne =
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance critique
      3 - reconnaissance du marché
      4 - reconnaissance du grand public (en général plus long, environ 50 à 100 ans de retard sur les artistes et critiques comme c’est le cas pour les impressionnistes, cubistes... )

      Dans l’art contemporain la reconnaissance du marché est passé devant celle des critiques.
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance du marché
      3 - reconnaissance critique
      4 - reconnaissance du grand public

      L’art contemporain à du succès avec les enfants et le grand public car le manque de culture est propice a son appréciation. L’art classique demande au contraire beaucoup de culture et il est d’ailleurs souvent rébarbatif pour les enfants et l’art moderne est entre les deux.

    • Quel sera le Lascaux, le Chauvet émergeant de notre temps ? Quelle sera même la trace que laissera notre civilisation dans quelques millénaires ? Rien, nada, que dalle…

      S’il est vrai que la plus grande preuve de civilisation réside dans les monuments qu’une société produit et dans leur pérennité, nos descendants n’auront pas grande opinion de nous. Nous ressemblons à des gens qui ont perdu tout désir d’inspirer les autres parce que nous n’avons rien d’inspirant.

      Lors de l’effondrement du viaduc Morandi à Gènes, les étranges lucarnes se sont fait l’écho de cette triste réalité en montrant en parallèle au pont effondré notre Pont du Gard, conçu lui aussi par les Italiens de l’époque mais qui, vingt siècles plus tard étonne et enchante toujours tous ceux qui le voient. Les réalisations de béton correspondent à notre siècle du « jetable ». Cette matière, si elle permet la réalisation de bâtiments gigantesques et parfois esthétiques, comme le viaduc de Millau, se dégrade très vite et sa pérennité n’atteint pas le siècle. Il ne restera donc rien de nos réalisations. Rien, nada, que dalle…

      Nos Praxitèle et Michel-Ange d’aujourd’hui s’appellent Christo, « l’artiste » qui emballe les monuments ou Jeff Koons, « l’artiste » qui réalise d’énormes estrons qu’il prétend vendre à la mairie de Paris (entre autres pigeons) à des prix astronomiques… Les « artistes » contemporains ont renoncé à toute ambition vers le beau, vers le vrai, vers le sublime pour se contenter de dire à leur public : « Vous voyez, je patauge dans la même merde que vous… ». Que restera-t-il de « l’art contemporain » dans deux millénaires, que dis-je, dans un siècle ? Rien, nada, que dalle…

      Le XXe siècle témoigna assurément d’une évolution des ambitions artistiques et des attentes du public. Cela se vit à la façon dont le rapport à l’art changea, le spectateur passant de l’admiration (« J’aimerais pouvoir en faire autant ! ») au dédain assumé (« Un enfant en ferait autant ! ») voire au mépris (« J’en voudrais pas, même dans mes chiottes »). L’ambition technique diminua de manière significative, puis finit par complètement disparaître. L’ambition morale suivit la même trajectoire. On pourrait en rendre Marcel Duchamp et sa sculpture Fontaine (un pissoir) responsables. Mais le fait que la sphère artistique européenne l’ait en grande partie suivi laisse penser que Duchamp, en réalité, n’avait fait qu’ouvrir une voie que d’aucuns souhaitaient depuis longtemps emprunter. Finalement, on n’a que l’Art que l’on mérite.

      Mais cet « Art » merdique du parasitisme et de la roublardise, s’il ne produit aucune richesse artistique, génère par contre beaucoup de valeur financière ! N’est-ce pas Pinault ? N’est-ce pas Arnault ?

      François Pinault, ce marchand de bois breton a fait fortune de manière pas toujours claire. Ainsi il a eu affaire à la justice pour avoir triché sur les dimensions des planches qu’il vendait ! Il connaît aussi les affres des redressements fiscaux et les douceurs des paradis fiscaux. Puis il se spécialise, comme Tapie, dans le « sauvetage »-pillage des entreprises en difficultés. On l’appelle le « dépouilleur d’épaves ». Puis il grenouille en politique d’abord dans le sillage de Giscard mais aussi Le Chevalier qui sera maire Front national de Toulon. Il continue autour de Chirac, Madelin, Aillagon. Puis Sarko et même Hollande. C’est bon pour les affaires tout çà ! Surtout avec des milliards d’argent public… (lien)

      Dès lors plus rien ne lui résiste. Il rachète Le Printemps, La Redoute, la FNAC, le magazine Le Point, etc. Puis il se lance dans le luxe. Avec talent et succès il faut bien le reconnaître. Il possède avec Kering – un nom bien de chez nous - les marques Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Bottega Veneta, Alexander McQueen.

      On ne s’enrichit pas ainsi sans démêlés fiscaux. Il profite de l’achat du Point pour ne pas payer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) grâce à un artifice comptable. Il a aussi utilisé des sociétés écrans situées dans un paradis fiscal des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997 !

      Le marchand de bois s’intéresse aussi à l’art ! Pourquoi pas. C’est un riche collectionneur d’art contemporain qui possède une collection estimée à 1,4 milliard de dollars. Il a pris goût à "l’art" moderne et contemporain à la fin des années 1980. Il constitue dans les années 1990 une importante collection privée d’art contemporain en France. En 1998, il réalise l’acquisition de la maison britannique de ventes aux enchères Christie’s pour 1,2 milliard d’euros (lien).

      Dès lors, Pinault fait ou défait les « artistes ». Si le proprio de Christie’s achète une « œuvre » d’un de ces charlots, sa côte monte, enrichissant d’autant celui qui a eu le nez de l’acheter. Pinault est ainsi en position de manipuler le marché de « l’art » contemporain. Et de s’en mettre plein les fouilles. Le marché se fout de la qualité d’une œuvre, ce qui compte c’est sa côte et le bénéfice qu’on peut en attendre. C’est la loi de l’offre et de la demande. Ainsi des merdes entourées de papier doré se vendent des fortunes, ont une valeur, mais reste cependant, au niveau de la richesse artistique des merdes !

      Parvenu à ce niveau, il lui faut évidemment une Fondation ! C’est bon ça Coco les fondations. Ça soutient les maisons mais ça permet aussi et surtout de planquer du pognon à l’abri du fisc (merci Fabius !). Et de se donner des airs de mécène généreux, de protecteur éclairé des arts, de bienfaiteur de la culture, de soutien des artistes. D’autant plus que le pognon mis par les pleins de thunes comme Pinault ou Arnault, c’est à 60 % le nôtre puisque les fondations sont exonérées d’impôts dans cette proportion. Ça vous intéresse ? Des officines s’occupent de tout pour vous (lien). Ainsi quand un « mécène » crée un bâtiment à sa gloire (François Pinault investira la Bourse du Commerce à Paris en 2019) près des deux-tiers de la dépense viennent de l’exonération d’impôts… que l’État doit bien aller chercher ailleurs, c’est-à-dire dans nos poches ! C’est le cas de la Fondation Louis Vuitton – du compère ennemi Bernard Arnault – au bois de Boulogne. C’est le cas de toutes les fondations. Les pleins de thunes lancent des « artistes » bidons, spéculent sur des « œuvres » nullissimes et travaillent ainsi pour leur « gloire » avec notre fric.

      Ça pourrait s’appeler de l’escroquerie, non ?

      https://blogs.mediapart.fr/victorayoli/blog/030918/l-art-contemporain-une-escroquerie-qui-nous-coute-cher

      –-------

      Qu’est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités - Pr Menger

      http://www.college-de-france.fr/site/pierre-michel-menger/course-2017-01-20-10h00.htm

      #talent

      –-------
      La création, à quel prix ? avec Pierre-Michel Menger
      https://www.youtube.com/watch?v=hwpTnIV56DM

    • Un marchand grandeur nature (140x220) merci @mad_meg pour ce grand tableau que j’aimerai bien admirer grandeur nature. Pour l’instant ton site et l’effet loupe pallie à ma frustration. J’ai découvert ici-même avec un billet de @arno les dessins de Nina Bunjevac.
      https://seenthis.net/messages/773075
      Elle utilise la même technique que la tienne (hachures, pointillé, noir/blanc, lumière...) superbe aussi. Du coup, j’ai acheté Bezimena les yeux fermés pour les écarquiller devant tant de beauté.
      Encore #merci.


      http://ninabunjevac.com
      http://www.icimeme-editions.com/categorie-produit/nina-bunjevac

    • j’étais un peu dérouté par son histoire aussi. Quelques réponses dans l’épilogue :

      Nina Bunjevac dédie ce livre à toutes les victimes oubliées
      et anonymes qui ont subi des abus sexuels.
      Puissiez-vous trouver la paix, puissiez-vous trouver la lumière, et dissiper les ténèbres qui vous enveloppent.

      un livre à la beauté vénéneuse.

    • L’épilogue est à mon avis le pire du bouquin. Ayant subit des violences sexuelles et non des ABUS, sa dédicace je la prend pas. C’est pas un livre à la beauté vénéneuse, c’est un étalage de culture du viol, avec inversion des responsabilités agresseur-victimes, point de vue sexualisé de l’agresseur sur les viols et les meurtres de petites filles et tout ca en plus très stéréotypé, convenu, prévisible avec une dose de mysticisme abscons que j’aime pas non plus. C’est très bien dessiné, il y a beaucoup de travail, mais voire toute cette délicatesse au service des fantasmes des violeurs pédocriminels je suis pas fana. En faisant des recherches sur ce livre après l’avoir lu et passé 2 ou 3 nuits de remontées traumatiques, j’ai vu que la BD était la plus part du temps vendu aux rayons érotique des librairies...

    • Je n’ai pas vraiment acheté ce livre les yeux fermés @mad_meg Disons que d’un œil, avant, j’ai regardé sur son site pour voir de quoi ça retournait. Il n’était pas dans les rayons de la librairie où je le cherchais, nulle part, pas même au rayon érotique. Tout juste si le vendeur connaissait les éditions ici-même et encore moins Nina Bunjevac . Il a fini par me le commander et quand je suis retourné le chercher, il était encore sous cellophane. Sans ça, peut-être que je me serai contenté de le lire directement dans la librairie.
      J’ai commencé à le feuilleter à une terrasse de bistrot, surpris par le graphisme de Nina Bunjevac et la mise en page d’ici-même. J’ai lu l’épilogue avant de lire complètement ce conte noir pour adultes. Pour ce qui est du côté mystique, abscons où pas, je n’ai pas les yeux fermés mais carrément des œillères. Sans l’épilogue, la narration de son histoire est plutôt solide, son livre ne serait qu’un conte illustré de plus. Un conte très noir et lourd de sens pour son auteure qui dit aussi :

      Rétrospectivement, je me dis que mon départ au Canada m’offrit une évasion commode. Si j’avais parlé de cet épisode à d’autres camarades, si je n’avais pas si facilement abandonné l’idée de dénoncer Kristijan et Snezana dès le début, il n’y aurait pas eu autant de victimes. Pour cela, je ne me pardonnerai jamais, et je vivrai avec ce poids pour le restant de mes jours.

      En lien, cet article d’Emilien Bernard publié dans CQFD en2017
      http://cqfd-journal.org/Visegrad-La-ville-qui-a-coupe-le#nh4

      Maintenant que j’ai acheté Bezimena je pourrai le relire, le prêter ou l’offrir. Par contre je n’ai vu qu’une seule fois le film de Jasmila Žbanić - Femmes de Višegrad ou certains vivent encore très bien
      du sang de tous leur crimes.

      Assez d’horreur pour aujourd’hui et je ne vais pas trop m’attarder sur seenthis ou il y a beaucoup d’actualité tout aussi horrifiques les unes que les autres.

  • L’album perdu de #John_Coltrane

    « C’est comme si on avait trouvé une nouvelle pièce dans une grande pyramide », a déclaré le saxophoniste Sonny Rollins. Oui ce nouvel album posthume n’est pas une collection de raretés poussiéreuses ou d’enregistrements pirates jalousement conservés par quelque collectionneur, mais bien un album inédit avec des compositions originales jamais entendues jusqu’à présent.

    https://www.fip.fr/actualites/l-album-perdu-de-john-coltrane-32940

    https://www.youtube.com/watch?v=q7X2X7LDFok

    https://www.fip.fr/sites/default/files/styles/image_ppale_full/public/asset/images/2018/06/john-coltrane-couv-lost-album.png?itok=HQAqyJM1

    #musique #jazz #radioOupah #radioSeenthis

  • The photography of #John_Reardon | Art and design | The Guardian
    https://www.theguardian.com/artanddesign/gallery/2018/apr/28/the-photography-of-john-reardon

    The photographer John Reardon has died at the age of 66. Throughout his long and distinguished career he produced memorable images from home and abroad. Here is a selection of his work

    #photographie

  • John Bolton chaired anti-Muslim think tank
    https://www.nbcnews.com/politics/white-house/john-bolton-chaired-anti-muslim-think-tank-n868171

    John Bolton, President Donald Trump’s new national security adviser, chaired a nonprofit that has promoted misleading and false anti-Muslim news, some of which was amplified by a Russian troll factory, an NBC News review found.

    The group’s authors also appeared on Russian media, including Sputnik and RT News, criticizing mainstream European leaders like French President Emmanuel Macron.

    From 2013 until last month, Bolton was chairman of the Gatestone Institute, a New York-based advocacy group that warns of a looming “jihadist takeover” of Europe leading to a “Great White Death.”

    The group has published numerous stories and headlines on its website with similar themes. “Germany Confiscating Homes to Use for Migrants,” warned one from May 2017, about a single apartment rental property in Hamburg that had gone into temporary trusteeship. Another from February 2015 claimed the immigrants, for instance Somalis, in Sweden were turning that country into the “Rape Capital of the West.”

    #islamophobie

  • What’s at Stake for Oil as Trump Appoints Another Iran Hawk? - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-03-23/what-s-at-stake-for-oil-as-trump-appoints-another-iran-hawk

    Iran is trying to attract more than $100 billion from international oil companies to boost crude and condensate output by about 25 percent to more than 5 million barrels a day. Without new investment from international companies production will stagnate.

    Trump’s disdain for the nuclear deal has already deterred investors from the country, the third-biggest producer in OPEC. Of the Western energy majors, only France’s Total SA has returned, and its gas venture is proceeding slowly. Iranian officials are already complaining that western oil companies are too cautious to return to the country and there are signs that Russian companies are stepping in to fill the vacuum.

    Total has the biggest financial stake of any international energy major, having pledged to invest $1 billion in the first phase of an offshore natural gas project. Overall investment in the project could reach $5 billion, and while the company is determined to press ahead, Chief Executive Officer Patrick Pouyanne has promised to review the legal consequences of any new U.S. restrictions.
    […]
    Three years ago, in a New York Times op-ed titled “To Stop Iran’s Bomb, Bomb Iran,” Bolton argued that the only way to prevent Tehran obtaining nuclear weapons was a military strike. He cited Israel’s preemptive strike in 1981 on Saddam Hussein’s Osirak reactor as an example of effective action.

    Bolton downplayed the significance of his past public statements in an interview with Fox News shortly after the appointment was announced, saying he would defer to the president’s judgment.

    I’ve never been shy about what my views are,” Bolton said. But, he added, that “now is behind me, at least effective April 9, and the important thing is what the president says and what advice I give him.

    Bolton’s appointment has lots of implications beyond just Iran, Ian Bremmer, president of consultant Eurasia Group, said on Twitter. It also makes Trump’s scheduled talks with North Korea’s leader Kim Jong-Un riskier, he said.

    Thursday was “probably the worst/biggest single day for geopolitical risk since I started Eurasia Group in 1998,” Bremmer said on Twitter.

  • #John_Bolton, un « faucon » pour Donald Trump en politique étrangère
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/03/23/john-bolton-un-faucon-pour-donald-trump-en-politique-etrangere_5275089_3222.

    Neuf jours après avoir renvoyé son chef de la diplomatie, Donald Trump a annoncé dans la soirée du jeudi 22 mars, sur Twitter le limogeage de son conseiller à la sécurité nationale, H. R. McMaster, et son remplacement par John Bolton.

  • Quand les fermiers américains sont obligés de pirater leurs propres tracteurs pour pouvoir les réparer
    https://www.20minutes.fr/high-tech/2036523-20170323-quand-fermiers-americains-obliges-pirater-propres-tracteu

    Imaginez un fermier en plein travail dans son champ. Soudain, une panne, le tracteur s’arrête. Mais même si le temps presse pour la récolte ou le semis, pas question de le réparer soi-même : une clause l’interdit expressément. Cette histoire, ils sont nombreux à la vivre aux Etats-Unis.

    Comme le raconte le site Motherboard, https://motherboard.vice.com/en_us/article/xykkkd/why-american-farmers-are-hacking-their-tractors-with-ukrainian-fir les agriculteurs américains qui achètent un tracteur de la marque John Deere, premier constructeur mondial de matériel agricole, vivent parfois un enfer. Le contrat de licence « interdit quasiment toute réparation ou modification » de l’engin, écrit Jason Koebler, auteur de l’article.

    Imaginez un fermier en plein travail dans son champ. Soudain, une panne, le tracteur s’arrête. Mais même si le temps presse pour la récolte ou le semis, pas question de le réparer soi-même : une clause l’interdit expressément. Cette histoire, ils sont nombreux à la vivre aux Etats-Unis.


    Logiciels piratés en provenance d’Europe de l’Est
    Conséquence : il faut obligatoirement la présence d’un technicien agréé pour toute intervention technique, souvent facturée au prix fort. D’après l’enquête de Motherboard, de nombreux agriculteurs, faute de temps ou d’argent, n’hésitent plus à recourir à des logiciels piratés pour contourner le problème.

    Ces logiciels proviennent souvent de pays d’Europe de l’Est et sont ensuite vendus sur des forums Internet. Comme l’écrit le journaliste, la gamme de produit proposés comporte des outils informatiques permettant de « diagnostiquer les pannes (…) optimiser les performances du moteur (…) connecter un ordinateur au tracteur ».

    A qui appartient le tracteur ?
    Derrière cette histoire, se pose la question de la propriété. Même si l’agriculteur a acheté le tracteur, peut-il également utiliser le logiciel ? Sur son compte Twitter, le journaliste a publié la réponse de John Deere qui assure qu’un propriétaire d’engin « a la possibilité de réparer son équipement » et la réaction immédiate de Repair.org, une association qui se bat pour le droit à la réparation : « c’est n’importe quoi, affirme dans l’article le directeur de Repair.org, Gay Gordon-Byrne. Ils obligent les utilisateurs à signer un contrat de licence qui empêche de faire quoi que ce soit ».

    En résumé, même si la firme vend ses tracteurs, elle garde le contrôle total du logiciel… jusqu’à ce que ce dernier soit piraté et utilisé par les agriculteurs.

    #John_Deere #tracteurs #piratage #propriété #réparation #hacking #hackers #usa #multinationale

  • #André_S._Labarthe, l’impertinence du hasard
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/060318/andre-s-labarthe-l-impertinence-du-hasard

    Labarthe était cinéaste. Il était critique de #Cinéma. Il était écrivain. Il était joueur de pétanque. Il était bien d’autres choses. En particulier et peut-être avant tout, il était un personnage. Ou disons plutôt une création, la sienne. Il est mort lundi 5 mars à 86 ans.

    #Culture-Idées #Cahiers_du_Cinéma #Cinéastes_de_notre_temps #de_notre_temps #Janine_Bazin #Jean-Luc_Godard #John_Cassavetes

    • #Emmett_Till

      Emmett Louis « Bobo » Till, né le 25 juillet 1941 à Chicago en Illinois et mort le 28 août 1955 à Money au Mississippi, est un adolescent afro-américain qui fut brutalement assassiné dans la région du delta du Mississippi aux États-Unis. Son meurtre fut l’un des principaux événements à l’origine de la création du mouvement afro-américain des droits civiques.

      Les principaux suspects du crime, Roy Bryant et son demi-frère J.W. Milam, furent acquittés. Ils avouèrent plus tard être les coupables du meurtre de l’adolescent.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmett_Till

    • #James_Lawson (ou #Jim_Lawson) :

      James Morris Lawson, Jr. (born September 22, 1928) is an American activist and university professor. He was a leading theoretician and tactician of nonviolence within the Civil Rights Movement.[1] During the 1960s, he served as a mentor to the Nashville Student Movement and the Student Nonviolent Coordinating Committee.[2][3] He was expelled from Vanderbilt University for his Civil Rights activism in 1960, and later served as the pastor in Los Angeles, California for 25 years.


      https://en.wikipedia.org/wiki/James_Lawson_(activist)

      #Fellowship_of_Reconciliation

      The Fellowship of Reconciliation (FoR or #FOR) is the name used by a number of religious nonviolent organizations, particularly in English-speaking countries. They are linked by affiliation to the International Fellowship of Reconciliation (IFOR).

      https://en.wikipedia.org/wiki/Fellowship_of_Reconciliation

    • #Nashville_Student_Movement

      The Nashville Student Movement was an organization that challenged racial segregation in Nashville, Tennessee during the Civil Rights Movement. It was created during workshops in nonviolence taught by James Lawson. The students from this organization initiated the Nashville sit-ins in 1960. They were regarded as the most disciplined and effective of the student movement participants during 1960.[1]

      https://en.wikipedia.org/wiki/Nashville_Student_Movement

    • Sit-ins de Nashville

      Les sit-ins de Nashville, qui ont eu lieu du 13 février au 10 mai 1960, font partie d’une campagne d’actions directes non-violentes pour mettre fin à la ségrégation raciale aux comptoirs des restaurants du centre-ville de Nashville, dans le Tennessee. La campagne des sit-ins, qui a été coordonnée par le mouvement étudiant de Nashville et le Nashville Christian Leadership Councel, est importante de par son succès immédiat et l’importance accordée à la non-violence. Tout au long de la campagne, les sit-ins ont eu lieu dans différents magasins situés au cœur du centre financier de Nashville. Les participants, dont la majorité était des étudiants Afro-Américains, étaient souvent victimes d’agressions physiques et verbales de la part des passants. Malgré leur refus de répondre à ces attaques, plus de 150 étudiants sont arrêtés pour avoir refusé de libérer leur place à des comptoirs de restaurants alors que la police leur a ordonnés de le faire. Lors des procès, les étudiants sont représentés par un groupe de 13 avocats dirigé par Z. Alexander Looby (en) Le 19 avril, la maison d’Alexander Looby est la cible d’une attaque à la bombe, mais ni lui ni sa famille ne sont blessés. Plus tard, ce même jour, presque 4000 personnes marchent jusqu’à la mairie de Nashville pour parler avec le maire Ben West (en) de l’augmentation des violences. Lorsqu’on lui demandé s’il pense qu’il faut mettre fin à la ségrégation dans les comptoirs de la ville, il répond par l’affirmatif. Un accord est trouvé entre les propriétaires des restaurants et les participants aux manifestations durant la première semaine de mai. Le 10 mai, six restaurants du centre-ville servent des clients noirs à leur comptoir pour la première fois. Même si cette première campagne a permis de mettre fin à la ségrégation dans les restaurants du centre-ville, d’autres manifestations et sit-ins continuent d’avoir lieu dans le reste de la ville, jusqu’au vote du Civil Rights Act de 1964, qui permet de mettre fin à la ségrégation raciale à travers l’ensemble des États-Unis. La plupart des organisateurs de ces sit-ins ont par la suite joué un rôle important dans le mouvement des droits civiques.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sit-ins_de_Nashville
      #sit-in

      #cartographie des lieux visés par les sit-in à Nashville :

    • #Student_Nonviolent_Coordinating_Committee

      Le Student Nonviolent Coordinating Committee ou SNCC (littéralement « Comité de coordination non-violent des étudiants ») est l’un des principaux organismes du mouvement afro-américain des droits civiques dans les années 1960.

      Il est né en 1960 lors d’assemblées étudiantes menées par Ella Baker à l’université Shaw de Raleigh, en Caroline du Nord. Avant de contribuer à la formation de la SNCC, Baker avait été la directrice de la Southern Christian Leadership Conference. Toutefois, cela ne signifiait pas que le SNCC soit une association dépendante de la SCLC. Au contraire, au lieu d’être très proche d’autres organisations comme la SCLC ou le NAACP, l’objectif du SNCC était de fonctionner indépendamment. Deux cents étudiants afro-américains étaient présents lors du premier meeting, parmi lesquels Stokely Carmichael de l’université Howard. Celui-ci dirigea la branche militante du groupe lors de sa scission à la fin des années 1960. Les membres du SNCC se faisaient appeler les « troupes de choc de la révolution. »

      Le SNCC joua un rôle de premier plan dans les Freedom rides, la révolte de Washington en 1963 ou encore le Freedom Summer du Mississippi. À la fin des années 1960, sous l’impulsion de leaders comme Stokely Carmichael, le SNCC se concentra sur le Black Power et la lutte contre la guerre du Viêt Nam. Comme d’autres organismes de l’époque, le SNCC a également joué un rôle important dans le quartier de Harlem où les populations afro-américaines étaient victimes de ségrégation raciale. En 1969 la SNCC a officiellement changé de nom pour Student National Coordinating Committee afin de refléter l’élargissement de ses stratégies. Cependant, le mouvement disparut dans les années 1970.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Student_Nonviolent_Coordinating_Committee

    • John Lewis (homme politique)

      John Robert Lewis, né le 21 février 1940 à Troy (Alabama), est un militant et homme politique américain. Figure du Mouvement afro-américain des droits civiques, il est depuis la fin des années 1980 membre de la Chambre des représentants des États-Unis sous la bannière du Parti démocrate.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Lewis_(homme_politique)

  • #John_Steinbeck, un écrivain dans la guerre
    https://www.franceculture.fr/emissions/ecrivains-dans-la-guerre/john-steinbeck-un-ecrivain-dans-la-guerre


    Correspondant de guerre pour le New York Herald Tribune en 1943, John Steinbeck s’est mêlé aux troupes de GI sur les bases d’Angleterre, partageant le quotidien des soldats. Ces dépêches mémorables, exhumées des archives américaines en 1958, témoignent de son talent de journaliste et d’écrivain.

    #littérature #états-unis

  • #Sugarland

    Le sucre est partout ! Toute notre #industrie_agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? #Damon_Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la #nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos #supermarchés !


    http://thatsugarfilm.com
    #film #documentaire #sucre #industrie_agro-alimentaire #fructose #cholestérol #alimentation #dépendance #humeur

    Intéressant les quelques jours que Damon Gameau passe auprès d’une communauté #aborigènes (#peuples_autochtones) qui ne vivent pratiquement que de sucres contenus dans les produits vendus dans le seul supermarché...

    Damon parcourt l’Australie pour constater les ravages des sucres cachés. Le voilà en territoire aborigène, dans un village qui depuis toujours a proscrit l’alcool et qui, quarante ans auparavant, se nourrissait encore des produits de la terre. Voici quelques années, les habitants, décimés par les maladies liées au sucre, obésité, pathologies cardio-vasculaires, diabète, ont décidé de faire la guerre aux sucres cachés. Le retour de bâton fut immédiat : le gouvernement leur a coupé les subventions. Plus de diététiciens, plus d’information, les gamins recommencent à manger n’importe quoi. On ne compte plus les patients sous dialyse. Dans le petit cimetière du village, cinq tombes récentes abritent la dépouille d’habitants de moins de quarante ans.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    Deux choses que j’ai apprises dans ce documentaire :

    1.
    Que pas toutes les calories se valent... Damon Gameau a ingurgité la même quantité avant et durant son expérimentation, mais avant il était en bonne santé, après les 2 mois de test... plus trop...

    Le réalisateur attire notre attention sur un autre point tout aussi inquiétant. Il a changé de régime, pas la quantité de calories qu’il absorbe : 2 300 calories par jour. Mais il a remplacé les bonnes graisses – un poulet rôti avec la peau, des avocats, des fruits à coque, même des œufs au bacon – par du mauvais sucre. Là encore, il blâme la désinformation globale qui voudrait que l’obésité découle de trop de calories et pas assez d’exercice. Son expérience démontre, sans appel, que toutes les calories ne sont pas égales entre elles.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    2. Que l’industrie du sucre a gagné la bataille sur celle de la graisse en 1955, après la crise cardiaque du président Eisenhower (https://www.youtube.com/watch?v=QKZldwXao7c

    ). Deux médecins ont bataillé pour décréter la cause de la crise cardiaque du président : graisse ou sucre... La graisse a gagné (ou perdu), alors que le sucre en est sorti blanchi...
    –-> ce qui me permet de faire un lien direct avec cet autre film documentaire, passé sur Arte :
    #Cholestérol le grand bluff
    http://seen.li/c75y

    #RAP2018-2019

    • Determined to give back to the APY communities and support them in their mission to take control of their own nutrition and improve their health status, Damon founded The Mai Wiru (good food) Sugar Challenge Foundation in 2014.It is time to empower people to improve their nutrition and we can do this by raising the much needed money to support community driven programs.
      #MAI_WIRU SUGAR CHALLENGE FOUNDATION

      The Mai Wiru Sugar Challenge Foundation recognises that the relationship of nutrition to health is a complex issue, especially in remote Aboriginal communities. By combining modern and local Traditional Knowledge of food preparation, the Foundation aims to reduce sugar intake by encouraging delicious healthy alternatives and supporting an innovative program of health promotion. Addressing behavioural change takes time and sustained support.The Mai Wiru Regional Stores Policy was developed in 2000-2001 and showed the dramatic changes over time in where people on the APY Lands are sourcing their foods, what was available and its cost to community members. As a result, the Mai Wiru project commenced work with the community owned stores and improve food security (the availability and affordability of healthy food and essential items every day in the local store).

      Having healthy food available does not mean people choose to eat that food all the time, or even most of the time. This is where the Foundation comes in. Our programs are developed and designed in an inclusive and sharing way – taking the best everyone has to offer to ensure the best outcomes for community members.


      http://www.maiwirufoundation.org
      #Amata

    • Et aux #Etats-Unis, Damon Gameau découvre les ravages de la #boisson #Mountain_Dew sur la santé, notamment des enfants :

      Le Mountain Dew, stylisé #Mtn_Dew, est un #soda au goût d’agrumes et caféiné commercialisé par le groupe PepsiCo.

      Il a été inventé dans la ville de Marion, en Virginie, et a été pour la première fois commercialisé dans la ville de Knoxville, dans le #Tennessee en 1948. Le Mountain Dew (rosée des montagnes) a par la suite été commercialisé à l’échelle des États-Unis à partir de 1964 et était en 2010 la quatrième boisson gazeuse la plus vendue aux États-Unis1. Il est commercialisé en France depuis 20142. Il est généralement emballé dans une bouteille verte, et sa couleur une fois sorti de son conteneur est d’un jaune-vert assez clair, et semi opaque.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mountain_Dew_(marque_de_boisson)
      #pepsi #pepsi_cola

    • Pure, White and Deadly

      Pure, White and Deadly is a 1972 book by #John_Yudkin, a British nutritionist and former Chair of Nutrition at Queen Elizabeth College, London.[1] Published in New York, it was the first publication by a scientist to anticipate the adverse health effects, especially in relation to obesity and heart disease, of the public’s increased sugar consumption. At the time of publication, Yudkin sat on the advisory panel of the British Department of Health’s Committee on the Medical Aspects of Food and Nutrition Policy (COMA).[2] He stated his intention in writing the book in the last paragraph of the first chapter: “I hope that when you have read this book I shall have convinced you that sugar is really dangerous.”[3]

      The book and author suffered a barrage of criticism at the time, particularly from the sugar industry, processed-food manufacturers, and Ancel Keys, an American physiologist who argued in favour of restricting dietary fat, not sugar, and who sought to ridicule Yudkin’s work.[2] In later years, Yudkin’s observations came to be accepted.[a][2][4][5][6] A 2002 cover story about sugar by Gary Taubes in The New York Times Magazine, “What if It’s All Been a Big Fat Lie?”, attracted attention,[7] and the following year a World Health Organization report recommended that added sugars provide no more than 6–10% of total dietary intake.[8] In 2009 a lecture on the health effects of sugar by Robert Lustig, an American pediatric endocrinologist, went viral.[9] The subsequent interest led to the rediscovery of Yudkin’s book and the rehabilitation of his reputation.[2][10]

      Two further editions of the book were published, the second after Yudkin’s death in 1995. An expanded version appeared in 1986, revised by Yudkin himself, to include much additional research evidence. In 2012 the book was re-published by Penguin Books with a new introduction by Robert Lustig to reflect the changed nutritional context that the book had helped to create.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Pure,_White_and_Deadly
      #livre

    • Sugar politics

      #Cristin_Kearns is a Postdoctoral Scholar at the University of California San Francisco with a joint appointment at the Philip R. Lee Institute for Health Policy Studies in the School of Medicine, and the Department of Oral and Craniofacial Sciences at the School of Dentistry. Additionally, she is an Acting Instructor at the University of Washington School of Dentistry. Her degrees include a B.A. in Neuroscience from Trinity College, a D.D.S. from The University of North Carolina School of Dentistry, and an M.B.A. in Health Administration from the University of Colorado, Denver.


      https://sugarpolitics.com

    • Sucre, le doux mensonge

      Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour augmenter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants. Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain Mother Jones : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires. Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

      Sucre et tabac, même combat ?
      Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Ces manœuvres rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.


      https://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge

  • La structure et le processus de l’évolution de la taille du cerveau chez l’hominidé dépendent de l’échelle

    Autrement présenté : La taille du cerveau des homininés à augmenté régulièrement

    Pattern and process in hominin brain size evolution are scale-dependent

    Traduction d’une partie de la conclusion :

    Lorsque l’on compare le taux estimatif d’accroissement intracérébral à un modèle exponentiel qui opérationnalise les processus évolutifs à l’échelle de la génération, il suggère que les données observées sont le résultat d’épisodes de sélection directionnelle entrecoupés de périodes de stase et / ou de dérive ;

    (...) Nos résultats fournissent une base quantitative pour développer et tester des hypothèses explicites sur les facteurs qui ont conduit à une augmentation de la taille du cerveau au cours de l’évolution de l’hominine

    ok. Selon ces chercheurs (Andrew Du, Andrew M. Zipkin, Kevin G. Hatala, Elizabeth Renner, Jennifer L. Baker, Serena Bianchi, Kallista H. Bernal, Bernard A. Wood, Center for the Advanced Study of Human Paleobiology, Department of Anthropology, The George Washington University) la taille du cerveau des homininés à augmenté régulièrement.
    http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/285/1873/20172738

    Mais c’était sans compter sur l’analyse des données par John Hawks, sur son blog « paleoanthropologie, genetique et évolution »
    qui titre

    Human brain evolution looks gradual. If you ignore enough data...

    http://johnhawks.net/weblog/reviews/brain/brain-size-gradual-naledi-left-out-2018.html

    Évidemment, il manque quelques données...

    Qui est John Hawks ?

    My academic position is the Vilas-Borghesi Distinguished Achievement Professor of Anthropology at the University of Wisconsin—Madison. Right now, I’m Associate Chair of Anthropology and an associate member of both the Department of Zoology and the J. F. Crow Institute for the Study of Evolution. I am a recent recipient of the UW’s H. I. Romnes Faculty Fellowship and its Vilas Associate award.

    http://johnhawks.net/weblog/hawks.html

    #préhistoire #evolution #cerveau #Université de washington #John_Hawks

  • Bonjour,

    Comme vous l’avez peut-être appris, John Perry Barlow est décédé le 7 février des suites de ses problèmes cardiaques. Personnage flamboyant, auteur de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" (8 février 1996, hasard des dates), Barlow occupe une place à part dans la "mythologie" de l’internet. Bien que l’on puisse contester ses idées et son approche libertarienne, il faut lui reconnaître une plume, un style, une énergie hors du commun, qui a marqué très largement les discours sur l’internet et le cyberespace.

    L’auteur de science-fiction cyberpunk Bruce Sterling décrit Barlow en 1992 comme « un pur extraterrestre de la pratique des réseaux informatiques. Il avait une écriture de poète, concise et imagée. Il avait également la perspicacité d’un journaliste, ainsi qu’un esprit loufoque et le sens profond de l’autodérision. Enfin, il était tout simplement doué d’un charme personnel phénoménal. »

    Il est donc tout naturel que John Perry Barlow, et notamment son texte « La déclaration d’indépendance du cyberespace », ait été commenté par les auteur·e·s de C&F éditions. Quelques extraits ci-dessous.

    Olivier Ertzscheid : "L’appétit des géants : pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes"
    https://cfeditions.com/geants

    danah boyd : "C’est compliqué : les vies numériques des adolescents"
    https://cfeditions.com/boyd

    Fred Turner : "Aux sources de l’utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand un homme d’influence"
    https://cfeditions.com/utopieNumerique

    Olivier Ertzscheid

    L’auteur de « L’appétit des géants » lui a rendu un hommage très particulier et significatif dans les colonnes de Libération du 9 février. Il propose de ré-écrire la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » en version 2018... non plus en s’adressant aux tenants du monde industriel, comme le faisait Barlow en 1996, mais aux géants du monde numérique qui emprisonnent l’énergie des internautes dans leurs systèmes de contrôle et leurs espace privés.

    Extrait :

    « Plateformes aux tons pastels et aux logos colorés, vous géants fatigués aux CGU d’airain et aux algorithmes d’acier, je viens du temps des internets d’avant, où nous n’avions pas de "comptes" mais des pages, où chacun pouvait disposer d’une adresse et n’était pas contraint d’habiter par habitude et par lassitude sous le même grand F bleu qui orne votre jardin fermé, et de vivre dans cette fausse proximité que vous nous avez tant vanté et qui est d’abord une toxique promiscuité.

    Au nom du présent que vous avez institué, je vous demande à vous qui êtes désormais le passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes plus les bienvenus parmi nous. Vous avez trop de souveraineté pour que celle-ci ne soit pas enfin questionnée et abolie. »

    On peut retrouver le texte complet et l’introduction/hommage sur Libération (http://www.liberation.fr/debats/2018/02/09/une-nouvelle-declaration-d-independance-du-cyberespace_1628377) et sur le blog Affordance (http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2018/02/nouvelle-declaration-independance-cyberespace-hommage-john-perry )

    danah boyd :

    C’est dans la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » que John Perry Barlow utilisa le premier la notion de " digital natives ". Jeune geekette à l’époque de ce texte, danah boyd est resté frappée par la verve de Barlow... mais montre elle aussi combien les dynamiques ont changé, et combien cette notion de "digital natives" est devenu la tarte à la crème des spécialiste du marketing, mais ne représente rien pour les jeunes, ni pour les sociologues.

    extrait :

    « Des manifestes, à l’image de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" de John Perry Barlow en 1996, me parlaient profondément. Barlow disait alors devant les leaders économiques réunis au forum de Davos que la nouvelle « maison de l’Esprit » permettait des « identités sans corps ». J’étais fière d’être une de ces enfants dont il parlait, et qui se vivait comme « native » de cette nouvelle civilisation.

    Vingt ans après, les dynamiques de l’identité en ligne s’avèrent très largement différentes de ce que les premiers adeptes de l’internet avaient imaginé. Même si les jeux en ligne et les mondes virtuels sont populaires parmi certains groupes de jeunes, il existe une différence culturelle majeure entre les sites qui permettent d’endosser un rôle et les médias sociaux, largement plus fréquentés, qui tendent à encourager une atmosphère beaucoup moins fictionnelle. Même si les pseudonymes sont fréquents dans ces environnements, le type de travail de l’identité qui se déroule dans les médias sociaux tels Facebook est très différent de celui que Turkle avait imaginé au départ. De nombreux adolescents aujourd’hui vont en ligne pour socialiser avec des amis qu’ils connaissent dans le monde physique, et ils se définissent eux-mêmes dans des contextes en ligne qui interagissent fortement avec des communautés sociales non-médiées. Ces pratiques, qui encouragent une plus grande continuité entre les mondes en ligne et hors ligne des adolescents, étaient bien moins fréquentes quand j’étais jeune. »

    et

    « La notion de digital natives a des racines politiques, principalement issues du techno-idéalisme américain. Dans sa volonté de contraindre l’élite globale à reconnaître l’importance de la société numérique émergente, John Perry Barlow, un poète reconnu, par ailleurs cyberlibertarien notoire, a forgé ce concept pour diviser le monde entre « eux » et « nous ». Barlow, connu pour avoir été le parolier du groupe The Grateful Dead, savait facilement trouver des mots provocants pour exprimer ses opinions politiques. Ce manifeste lançait un défi explicite aux « gouvernements du monde industriel ». En plaçant ceux qui « venaient du cyberespace » en opposition au monde du passé, il organisait l’affrontement des « natifs » et des « immigrants ».

    Barlow n’était certainement pas le premier à suggérer que les jeunes sont, en raison de leur date de naissance, intimement partie prenante de ce paysage numérique émergent. Mais son langage poétique a mis en relief les craintes implicites d’une fracture générationnelle qui accompagnerait les technologies. En écrivant sa déclaration, il voulait susciter des réactions… et il y est parvenu. Mais beaucoup ont pris sa métaphore au premier degré. Il était fréquent de voir des discours publics mettre en avant l’idée que les « natifs » auraient des pouvoirs et des compétences techniques particulières. L’idée sous-jacente de ces lectures de Barlow est que les adultes doivent craindre ces jeunes qui auraient hérité d’un savoir à leur naissance. »

    Fred Turner

    C’est bien entendu l’historien de l’internet Fred Turner qui offre dans son livre « Aux sources de l’utopie numérique » les hommages comme les critiques les plus soutenues de l’oeuvre et de l’approche de John Perry Barlow.

    Extraits :

    « Barlow rappelait à ses lecteurs « Je vis à barlow@eff.org. C’est là où j’habite. C’est ma maison. Si vous voulez me parler, c’est le seul endroit où vous êtes sûrs de me trouver, à moins que vous ne soyez déjà en face de moi – physiquement. Il est impossible de savoir où je suis. Depuis avril, je ne suis pas resté plus de six jours dans un même lieu. » Dyson et Barlow s’étaient transformés en paquets d’informations, au sens métaphorique, naviguant de conseils d’administration en conférence et agences de presse. Leur perception de l’espace s’était disloquée et s’ils avaient toujours le sentiment d’avoir un foyer, ce dernier était devenu distribué, collant parfaitement à leur idée d’avoir une maison sur la toile.

    De prime abord, la représentation du monde en système d’information telle que le conçoit Kelly s’inscrit fortement dans la pensée d’une époque, celle des années quatre-vingt-dix. Une analogie entre réseaux d’entreprises et écosystèmes naturels sous-tend cette représentation. Une analogie qui imprègne la vision, commune à Barlow et Dyson, d’un monde libéré de sa bureaucratie et guéri de sa schizophrénie grâce à l’internet. Mais à y regarder de plus près, elle pose également une énigme historique. L’idée selon laquelle le monde matériel peut être comparé à un système d’information et modélisé par ordinateur ne date pas de l’internet, mais apparaît bien plus tôt, durant la Seconde Guerre mondiale, dans et autour des laboratoires de recherche financés par l’État, notamment le Radiation Laboratory du MIT. Ces laboratoires ont orienté le développement de l’informatique aux États-Unis.
    [...]
    En 1990, la technologie et les méthodes de management caractérisant le WELL, en sus des réseaux qui s’étaient regroupés autour du système et des organisations proches du Whole Earth, servirent de références pour redefinir le cyberespace lui-même. Cette année-là, John Perry Barlow, expert en informatique, fut unanimement désigné comme la première personne à avoir accolé le mot cyberespace à ce qui n’était encore que le croisement entre les télécommunications et les réseaux informatiques. Puisant largement dans son expérience du WELL, il décrivait ce nouveau cyberespace structuré autour de réseaux informatiques comme une « frontière électronique ». Ce faisant, il bousculait la représentation autrefois dystopienne d’une informatique interconnectée en un espace imaginé pour que les individus puissent se recréer et construire leurs communautés dans les termes provenant des idéaux néo-communalistes. À l’instar des territoires ruraux des années soixante, le cyberespace de Barlow demeurerait au-delà de tout contrôle gouvernemental. Et tout comme un happening ou un Acid Test, il fournirait le décor et les outils au travers desquels les individus entretiendraient des liens intimes et désincarnés entre eux. En invoquant l’image de la frontière électronique, Barlow métamorphosait les normes locales du WELL, notamment son éthique communautarienne dérivée du Whole Earth, son allégeance à une forme de gouvernance non hiérarchique et sa rhétorique cybernétique, en une métaphore universelle de l’informatique en réseau. Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, l’image du cyberespace telle que dessinée par Barlow était sans nul doute devenue l’emblème le plus populaire non seulement des formes émergentes de communication via réseaux informatiques, mais également des formes horizontales d’organisation sociale ou encore des modèles dérégulés de transactions économiques.
    [...]

    Durant l’été 90, Barlow se rendit dans les bureaux du VPL Research de Jaron Lanier et endossa une paire de visiophones et de gants de données VPL. Il publia dans Mondo la description suivante de son expérience : « Soudain, je n’ai plus de corps. Tout ce qui reste du fatras vieillissant qui constitue la plupart du temps mon enveloppe corporelle, c’est une main auréolée d’or qui flotte devant moi telle la dague de Macbeth. Je pointe un doigt vers l’étagère de livres accrochée au mur du bureau et la parcours lentement de haut en bas sur toute sa hauteur... Dans cet environnement palpitant d’inconnu, j’ai été réduit à un seul point de vue. Le sujet “moi” bée intégralement dans un abîme de questions brûlantes. Un véritable Dysneyland pour épistémologues. » Barlow aurait très bien pu décrire là un trip sous acide. Malgré toutes les technologies numériques impliquées, l’expérience dont Barlow fait le récit appartient autant aux années soixante qu’aux années quatre-vingt-dix. Et au cas où le lecteur n’aurait pas percuté, Barlow cite Lanier : « Je pense que c’est le truc le plus incroyable depuis notre virée sur la lune » .

    Barlow qui s’était converti plutôt tardivement à la puissance des technologies numériques, était cependant un vieux briscard du mysticisme et du LSD. Fils de propriétaires de ranch dans le Wyoming, il avait été élevé dans un esprit Mormon, attaché au Parti Républicain. Il n’avait pas été autorisé à regarder la télévision avant l’âge de 11 ans et lorsqu’il le put, il regarda essentiellement des programmes de télévangélistes. À 14 ans, il fut envoyé dans une école catholique et, ironie du sort, c’est à ce moment-là qu’il commença à perdre la foi. À la n des années soixante, alors qu’il fréquentait l’Université de Wesleyan dans le Connecticut, il prit régulièrement part aux activités du groupe de Timothy Leary situé à Millbrook, dans l’État de New York. Sa foi refit surface à l’issue de son premier voyage sous acide. « Le sentiment qu’il y avait quelque chose de sacré dans l’univers m’animait de nouveau », raconta-t-il plus tard. Mais cette présence sacrée ne pouvait être contenue dans un dogme en particulier. Barlow se tourna plutôt vers les inclinations mystiques de Pierre Teilhard de Chardin, prêtre catholique dont il avait découvert les œuvres lorsqu’il était à l’université, et de Gregory Bateson, dont il avait lu Steps to an Ecology of Mind au début des années soixante-dix.
    [...]

    Au début du mois de juin, peu de temps après avoir lu le récit de Barlow sur le WELL, dans un geste qui est depuis entré dans la légende de la cyberculture, Kapor qui se trouvait à proximité de Pinedale, Wyoming, à bord de son jet privé, appela Barlow depuis son avion et lui demanda s’il pouvait faire halte chez lui. Ils s’étaient rencontrés auparavant tant socialement que professionnellement (Barlow avait interviewé Kapor pour le compte d’un magazine informatique) mais ne se connaissaient pas vraiment pour autant. Cet après-midi-là, assis dans la cuisine de Barlow, ils échangèrent sur les différentes opérations répressives menées alors par le gouvernement. Ils décidèrent ensemble de créer une organisation nommée la Computer Liberty Foundation. [...]
    La première et la plus influente des métaphores auxquelles se référait Barlow fut celle de la « frontière électronique ». Kapor et Barlow, tous deux maîtres incontestés de la mise en réseau, obtinrent rapidement une couverture médiatique pour leur nouvelle organisation ainsi que des propositions de financement en provenance de Steve Wozniak, cofon- dateur d’Apple, et de John Gilmore de Sun Microsystems. Ils initièrent une conférence sur le WELL et recrutèrent Stewart Brand pour étoffer le conseil d’administration de la fondation
    [...]

    Tous ceux qui étaient présents au dîner s’accordèrent sur l’idée que l’informatique en réseau était selon les propres termes de Barlow « d’authentiques confins ». « J’ai proposé Electronic Frontier Foundation durant le repas », se souvint Barlow, « et tout le monde semblait trouver ça bien. »

    En dépit de leur orientation libertarienne, les plumes d’Esther Dyson, de John Perry Barlow et de Kevin Kelly exhalaient un parfum de nostalgie d’un monde égalitaire. Pour ces auteurs, et pour ceux que leurs écrits auront guidé, l’internet public des premiers temps semblait préfigurer et aider à faire naître un monde dans lequel chaque individu pourrait agir dans son propre intérêt et dans le même temps produire une sphère sociale unifiée, un monde dans lequel nous serions « tous un ». Cette sphère ne serait pas gouvernée par les décisions de politiques agonistiques, mais s’en détournerait pour suivre le chemin de la prise de pouvoir individuelle assistée par les technologies et l’établissement d’agoras en pair à pair. Pour les prophètes de l’internet, comme pour celles et ceux qui s’en retournèrent à la terre quelque trente ans plus tôt, c’était le gouvernement, imaginé en colosse bureaucratique écrasant, qui menaçait de détruire l’individu ; l’information, la technologie et le marché représentaient alors le salut. »

    La boucle est bouclée. Du Barlow prestidigitateur du discours de l’internet à la situation de concentration et de dépendance actuelle de l’internet à une poignée de géants, il était temps de faire revivre des utopies positives pour que l’internet redevienne ce compagnon de la liberté et de l’action collective. Ce qu’Olivier Ertzscheid a tenté de faire dans son hommage/pastiche de la « Déclaration d’indépendance du cyberespace - V2.0 »

    Bonnes lectures à vous.

    Hervé Le Crosnier

    #John_Perry_Barlow #Fred_Turner #danah_boyd #Olivier_Ertzscheid #C&F_éditions

  • Internet perd John Perry Barlow, l’un de ses plus grands défenseurs
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/02/09/32001-20180209ARTFIG00305-internet-perd-john-perry-barlow-l-un-de-ses-plus-

    L’histoire de l’informatique perd l’un de ses meilleurs conteurs. À 70 ans, John Perry Barlow s’est « tranquillement » éteint dans son sommeil, des suites de problèmes cardiaques qui l’avaient affaibli depuis 2015, selon le message commémoratif publié par l’association de défenses des libertés numériques Electronic Frontier Fondation ce 7 février. Celui qui se définissait avec dérision comme un « gourou d’Internet » a joué tout au long de sa vie un rôle de passeur essentiel dans le développement des technologies informatiques, faisant le pont entre des communautés techniques, académiques et le grand public grâce à sa maîtrise du langage et sa malice.

    Qualifié de « barde de la révolution numérique » par ses proches, il s’est rendu célèbre par sa déclaration d’indépendance du cyberespace, un texte écrit lors du forum de Davos de 1996 et repris de manière virale aux prémices du Web pour s’opposer aux tentatives de régulation d’Internet par l’establishment.

    Il a également participé dans les années 1990 à la création du magazine Wired, véritable organe de promotion de la « révolution numérique » qui a permis d’amener la contre-culture hackers aux premiers investisseurs libertariens conservateurs. L’un des premiers numéros envisageait d’ailleurs de le placer en Une. Sans ce type de personnalités, la conversion du sujet numérique en véritable secteur économique et mouvement culturel global n’aurait sans doute pas eu lieu, comme s’est attaché à le démontrer l’historien Fred Turner dans son ouvrage Aux sources de l’utopie numérique.

    #John_Perry_Barlow

  • A propos de John Perry Barlow, Seenthis, The Grateful Dead et The WELL
    https://www.well.com
    https://ia801502.us.archive.org/14/items/grateful_dead-2018/grateful_dead.jpeg?cnt=0
    En réponse à https://seenthis.net/messages/667401 d’ @arno

    Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

    Aujourd’hui les manifestes ne sont guere d’intérêt pour les jeunes. C’est la la conclusion que j’ai tiré de la rencontre avec des étudiants de la création multimedia à qui j’ai eu l’honneur d’enseigner les systèmes de publication sur internet. Du côté des militants politiques c’est pareil en ce qui concerne le choix et la maîtrise des logiciels pour leur publications.

    Nous, nous sommes les enfants du mariage entre les idées libertaires et les révolutions européennes à l’ère digitale. Nous avons grandi à une époque extraordinaire quand se croisaient le monde ancien et l’ère digitale post-communiste. Nous avons assisté et participé à ses guerres analogues, à ses luttes des classes, nous avons adopté ses modèles de liberté antagonistes et ses musiques bruyantes. Nous avons bâti les premières marches de l’échelle digitale avec JPB et ses amis. Nous avons connu l’époque quand l’internet consistait dans une centaine de serveurs nationaux et quelques milliers dans le reste du monde. C’était notre internet. Les admins étaient nos copains qui restaient au téléphone avec nous pendant des heures quand il fallait implémenter un changement de config important. Tout était encore à faire et il n’y avait que nous qui pouvaient le faire.

    Aujourd’hui #Seenthis est notre The WELL que nous utilison pour créer notre internet à nous. Voilà l’héritage de JPB.

    Bon, après ce discours il est temps d’écouter un des derniers concerts des Grateful Dead avec Jerry Garcia.

    Grateful Dead - The Spectrum - 3-17-95 - Full Show
    https://www.youtube.com/watch?v=o9iJ21xbYqc

    The WELL
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_WELL

    The Whole Earth ’Lectronic Link, normally shortened to The WELL, is one of the oldest virtual communities in continuous operation. As of June 2012, it had 2,693 members.

    Home > The WELL
    https://www.well.com

    Why is conversation so treasured on The WELL? Why did members of this community band together to buy the site in 2012? Check out the story of The WELL.

    The Internet Age Began on August 9, 1995
    http://www.litkicks.com/AugustNine

    Two separate things happened on August 9, 1995, both by chance emerging from Northern California though they had little else in common. The first was a scheduled event: the initial public offering (IPO) by Netscape, a startup tech firm designed to make software to power the Internet.
    ...
    I remember walking through the hallway at work that morning, probably heading for a coffee refill, when I saw a clump of co-workers and magazine editors talking anxiously. I thought they were talking about the Netscape IPO, but they weren’t. “Jerry Garcia died,” one of the editors said to me. “We need to replace the front page and get a new headline up, stat.”

    Jerry Garcia. This one hit home.
    ...
    Nobody said “going viral” yet by the summer of 1995, but that’s exactly what Jerry Garcia’s death did, and it was pretty much the biggest anything had gone viral anywhere up to this point.
    ...
    The Grateful Dead’s influence on the evolving culture of the Internet has always been a godsend, and still is. When music-sharing became a way of life with the advent of Napster a few years later, and when online publishers began to give content away for free, many smart observers realized that the Grateful Dead (who had always allowed fans to freely create and share concert recordings) were the greatest success model in the world for a profitable long-term business cycle based on peer-to-peer sharing. The positive and peaceful philosophy the band had always stood for seemed to fit the Internet’s optimistic emerging culture as well.

    John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    A Declaration of the Independence of Cyberspace | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/cyberspace-independence

    by John Perry Barlow, Davos, Switzerland, February 8, 1996

    John Perry Barlow
    https://archive.org/search.php?query=John%20Perry%20Barlow

    The Grateful Dead
    https://archive.org/search.php?query=%22Grateful%20Dead%22

    Jerry Garcia Band
    https://archive.org/search.php?query=subject%3A%22Jerry+Garcia+Band%22

    #internet #musique

    • un manifeste d’une naïveté confondante, et qui ne veut strictement rien dire.

      Justement, tu en fais ce que tu veux ;-)

      You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

      Là par contre ce n’est pas dépourvu de sens ; en plus c’est du rock’n’roll, JPB sur son ranch en train de traire les vaches, et qu’il refuse que le gouvernement s’y mêle, c’est une belle image allégorique pour la liberté, non ?

      Autrement c’est vrai l’histoire avec le néoibéralisme, mais bof, pas la peine de tout prendre trop sérieusement. On sait que le vieux était un peu réac, mais son manifeste c’était un beau texte, un truc sentimental quoi.

      Oui, oui, je sais, la CIA payait des écrivains pour qu’ils arrêtent de dire des choses contre les #USA, etc. - mais tu ne critiques pas Bach parce qu’il était religieux, pas vrai ?

      L’ironie de l’histoire c’est qu’aujourd’hui les vaches sont télécommandées par internet ;-)

    • Le rôle joué par l’évangélisme internet dans la victoire du néo-libéralisme est toujours incompris par beaucoup de gens à gauche.

      Coup d’État contre Allende, Chicago Boys, 1973.
      Margaret Thatcher, première Ministre en 1979.
      Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1979.
      Ronald Reagan élu en 1981.
      Georges Stigler, prix Nobel d’économie en 1982.
      Tournant de la rigueur de Mitterrand en 1983
      etc.

      Quand commence l’« évangélisme internet » ?

      Plus sérieusement, comme je l’écrivais dans mon message sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/667401
      dans mon souvenir l’« évangélisme internet » en France était critique de l’espace libertarien américain (même si, à l’époque, ce n’était pas un courant très connu en France). Pour notre petite chapelle, c’est peut-être aussi pour ça qu’on a voulu faire notre propre Manifeste, et pas s’aligner sur une traduction de la Déclaration de Barlow.

      Et paradoxalement, j’ai toujours ressenti que ceux qui agitaient le chiffon route du « libéral libertaire » pour sauver « nos valeurs », l’utilisaient justement pour flinguer la possibilité d’un usage progressiste et social de la liberté d’expression, tout en renforçant l’usage purement mercantile du Net.

    • Qu’il repose en paix.

      Ses propes acolytes ne le laisseront pas reposer longtemps avant de le sortir de sa tombe pour en faire leur zombie pour les basses besognes idéologiques. A ce stade il ne restera pas grand chose du hippie et le « farmer » réactionnaire brandira so revolver pour éliminer tous les défenseur d’un réseau libre au service des peuples du monde.

  • John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow was sometimes held up as a straw man for a kind of naive techno-utopianism that believed that the Internet could solve all of humanity’s problems without causing any more. As someone who spent the past 27 years working with him at EFF, I can say that nothing could be further from the truth. Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    #John_Perry_Barlow #Histoire_numérique
    Barlow’s lasting legacy is that he devoted his life to making the Internet into “a world that all may enter without privilege or prejudice accorded by race, economic power, military force, or station of birth . . . a world where anyone, anywhere may express his or her beliefs, no matter how singular, without fear of being coerced into silence or conformity.”