A la moindre prise électrique à changer, il fallait remplir des papiers. Pour le moindre réaménagement des lieux, obtenir l’accord du groupe de BTP, propriétaire.« Dans la vraie vie, le PPP, c’était bien des difficultés », juge l’ingénieur en chef biomédical Pierre Kouam.
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Trop de rigidité, d’accrocs, de méfiance.« A mon arrivée, c’était Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest », raconte Jean-Michel Toulouse, le directeur de l’hôpital, recruté fin 2012. Une solution a fini par s’imposer : le divorce à l’amiable.
Lundi 31 mars, les deux partenaires devaient se retrouver dans un cabinet d’avocats pour signer la résiliation du bail emphytéotique hospitalier (BEH), une variante de PPP où Eiffage devait assurer, outre l’édification du bâtiment, sa maintenance et son exploitation. « Ils n’auraient jamais pu vivre trente ans dans une telle situation conflictuelle », considère Claude Evin, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.
Trente ans, c’est ce que devait durer la location. Finalement, à l’issue d’une période de transition de dix-huit mois, l’hôpital deviendra propriétaire dès 2015. « C’est une libération, on reprend notre destin en main », confie M. Toulouse. L’opération va coûter cher à l’établissement : environ 170 millions d’euros, selon l’hôpital, ce qui n’est pas confirmé par Eiffage, le groupe ne souhaitant pas s’exprimer publiquement.