• Françoise Vergès : « La non-mixité fait réagir ceux qui détiennent le pouvoir car ils ont le désir de tout contrôler »


    http://www.jeuneafrique.com/443803/societe/francoise-verges-non-mixite-reagir-detiennent-pouvoir-ont-desir-de-con

    "Mais il y a déjà eu des événements non-mixtes ! Prenons un exemple : les journées de dénonciation des crimes contre les femmes à la Mutualité en mai 1972. Il y avait dans ce cadre des réunions de femmes non-mixtes. La non-mixité a été attaquée par des hommes de syndicats, de mouvements d’extrême-gauche, de gauche et de droite. Il y avait d’ailleurs eu des tentatives d’intimidation : des hommes voulaient forcer l’entrée… La réelle nouveauté, c’est que jamais auparavant une organisation antiraciste ou une élue de gauche n’avaient cherché à faire appel à la loi pour les interdire."

  • Trois exemples historiques de #non-mixité_choisie
    https://www.franceculture.fr/societe/trois-exemples-historiques-de-non-mixite-choisie

    Dans les trois exemples qui suivent, la revendication de l’#exclusion se fait au service de l’#égalité à atteindre, et à cette condition. L’objectif est de corriger une #mixité de fait illusoire entre des groupes sociaux #dominants et des groupes #dominés (filles et femmes, Noirs, minorités sexuelles, handicapés...).

    [...]

    Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la #domination.

  • Les habitantes du quartier La Chapelle répondent au journal « Le Parisien »
    https://blogs.mediapart.fr/la-chapelle-en-lutte/blog/210517/les-habitantes-du-quartier-la-chapelle-repondent-au-journal-le-paris

    Reprenant une campagne de stigmatisation des réfugiés orchestrée par les Républicains, un article du Parisien prétend que le quartier La Chapelle (18° arrondissement) serait dangereux pour les femmes. Les habitantes répondent dans une vidéo : le problème ce n’est pas les réfugiés, c’est votre propagande xénophobe qui salit notre vie de quartier ! Source : La Chapelle en lutte

    • Pour bien connaître le quartier puisque j’y habite, mon expérience est conforme à cet article. C’est vrai que la place de la chapelle c’est le chaos, la pollution, la bousculade, une quantité d’hommes qui stationnent impressionnante, des voitures dans tous les sens qui klaxonnent continuellement et s’engagent sur les passage piéton, des trottoirs étroits et occupé par les vendeurs de clops, casque audio, téléphones et autres et les migrants qui dorment rue Pajol en errance. J’ai pas vécu de harcelement de rue dans le quartier. J’ajoute que je suis toujours avec mes écouteurs dans la rue lorsque je suis seule, ca me rend moins réceptive à ce que les hommes peuvent me dire. Aussi je n’aime pas la proximité physique et traversé la zone est quant même éprouvante alors je doit avoir une mine assez renfrognée quant je passe par là et j’évite tous les regards comme les petits singes en Inde quant ils sont en surpopulation près des temples à l’heur des repas. Du coup on me fiche la paix.
      Je suis bien d’accord avec le fait que le problème viens de l’aménagement de la zone mais si la zone est aménagé l’augmentation des loyers va participé à la gentrification du quartier et ces homme vont devoir trouver un autre endroit pour leur activitées ou non activitées, cette fois probablement hors de Paris. C’est déjà le cas avec la hall Pajol aménagée récemment et où des sans abris s’étaient installés qui est surveillé depuis par des vigiles. L’article évoque les loyers, je pense que les loyers d’un bout à l’autre de la rue Pajol doivent être bien différents. Et si le problème d’aménagement du quartier est résolu ces hommes en seront chassés et avec eux les femmes et les enfants des classes populaires.
      L’instrumentalisation du féminisme auquel on assiste depuis au moins 20 ans (via les « voiles », « burqa », « burkini ») me semble de plus en plus forte et difficile à contrer. Merci pour ce texte qui me concerne doublement, et qui me permet d’avancer dans ma réflexion.


    • Question naïve (et facile) : quel genre d’hommes cette photo (prise et publiée par Femen France) stigmatise-t-elle ?
      https://lignesdeforce.wordpress.com/2017/05/22/quand-femen-sinspire-de-torchons-racistes

      Quand #Femen s’inspire de torchons racistes
      Lisez cet appel de Femen France : les deuxième et troisième paragraphe sont recopiés dans Le Parisien libéré, journal de gauche et féministe bien connu ! Le « sentiment d’insécurité » qui suit appartient au vocabulaire des #journalistes, des marchands de peur et des politicards.

      Oh ! certes, Femen France se défend – sincèrement je n’en doute pas – de tout racisme. Seulement à force de pratiquer le militantisme politique comme on mène des campagnes publicitaires, en sautant sur toutes les occasions de rameuter les photographes, on finit par tomber dans les pièges médiatiques les plus grossiers.

      Au passage, je ne vois pas la différence entre les fabricants de lingerie et Femen (les unes ont d’ailleurs posé pour les autres) : il s’agit toujours de mettre de la femme dénudée à la une pour vendre son produit. Faire seins nus (comme on dit sur les plages) ne peut éternellement tenir lieu d’analyse des rapports de genre.

      Une remarque pour finir : les personnes qui écrivent, à propos de n’importe quelle question sociale « La réponse à cette situation ne peut-être exclusivement policière » sont des ordures ou des crétins, supplétives toutes trouvées de la flicaille et des gens de plume chargés de les justifier.

      Ces dégueulasseries une fois pointées, redisons que oui ! le monde sexiste est hostile aux femmes, y compris aux simples passantes, et que cela doit être combattu. Les féministes, qui organisent par exemple des manifestations de nuit pour se réapproprier la ville, n’ont pas attendu les Femen pour s’en préoccuper.

      #La_Chapelle #Claude_Guillon

    • Cette histoire me rappel qu’Anne Hidalgo avait un projet d’aménagement de 7 places parisiennes : https://www.paris.fr/vosplaces
      mais ce sont 7 places dans des quartier moins populaires, rien de prevu pour la « place » de la chapelle.

      Aussi dans le 18°-19° Caroline de Haas se présente aux législatives (fondatrice de Osez le féminisme et instigatrice de la pétition contre la loi travaille). Elle se présente contre El Komri et du coup je soupçonne de basses manœuvres dans ce contexte. Je trouve que l’apparition de ce sujet sur ce secteur à ce moment est peut être un moyen de la mettre en mauvaise posture. Je vais voire si je trouve une réaction de sa part sur le sujet. Vu la collision entre la presse et le PS ca m’entonnerait pas que le but réel soit de lui savonner la planche électorale de la part de El Komri et autres saussialistes en marche.

      edit : voici la réaction de Caroline de Haas
      https://www.youtube.com/watch?v=D4ghYQ_uRSw


      Elle propose un élargissement des trottoirs et amélioration de l’éclairage mais pas de réponse répressive policière.

      edit2 : sur le sujet voire plutot la réaction de Caroline de Haas sur son blog médiapart que je découvre :
      https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/210517/la-chapelle-lextreme-droite-dans-ses-oeuvres-encore

      J’ai de mon côté répondu aux questions de France 3. Lors de l’échange avec la journaliste, j’ai rappelé plusieurs choses :

      1. D’abord, que les violences sexuelles à l’encontre des femmes ont lieu partout. Dans tous les pays du monde, dans tous les quartiers du monde, dans tous les immeubles du monde, dans tous les bureaux du monde. 230 femmes sont violées chaque jour. 1 sur 5 subit du harcèlement sexuel au travail. 100% des femmes ont été harcelées dans les transports en commun à Paris. Les violences sexistes et sexuelles sont massives.

      2. Ensuite, j’ai proposé qu’on passe de l’indignation à l’action. Des dizaines de chercheuses et chercheurs, responsables d’associations, militantes et militants féministes ont travaillé sur le harcèlement, notamment le harcèlement de rue. On connaît les solutions, à La Chapelle comme ailleurs : 1. la prévention et l’éducation (les moyens ne cessent de se réduire du côté des centres sociaux) 2. les sanctions (elles existent mais ne sont jamais appliquées, essayez d’aller porter plainte pour harcèlement de rue) 3. l’aménagement de l’espace urbain (plus d’espace, de l’éclairage). Pourquoi ne les met on pas en place ?

      3. Enfin, j’ai rappelé qu’à chaque fois que des citoyennes, citoyens ou partis politiques, expliquent (ou sous entendent) que les violences ne sont le fait que d’une catégorie de la population, non seulement ils mentent (les 230 femmes violées chaque jour le sont dans 80% des cas par un homme de leur entourage) mais ils alimentent le racisme. Ils n’apportent aucune solution aux violences que subissent les femmes et en plus, ajoutent la violence subit par les racisé.e.s.

      On n’entend jamais la droite ou l’extrême-droite sur les violences que subissent les femmes. Sauf lorsque ces violences sont commises par des étrangers. Comme si lorsqu’un français violait, c’était moins grave. Une violence sexuelle est une violence sexuelle. Qu’elle soit subie à La Chapelle, à Bourg en Bresse ou à Bordeaux, qu’elle soit le fait d’un père, d’un voisin, d’un migrant ou d’un manager, elle est intolérable.

      #racisme #instrumentalisation #urbanisme #législatives #féminisme #femmes #mixité #non-mixité #harcèlement

    • Voir aussi :

      Des hordes de harceleurs à Paris ? Quand le féminisme arrange les politiques
      Olympe, Le Plafond de Verre, le 21 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/600774

      « Soit on les laisse mourir devant les yeux de nos enfants, soit… »
      Collectif Solidarité Migrants Wilson, Revue Projet, le 22 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/600735

      Les habitantes du quartier La Chapelle répondent au journal « Le Parisien
      Paris Luttes Info, le 22 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/600745

      L’affaire de La Chapelle
      Tieri Briet, L’Autre Quotidien, le 22 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/600930

    • Réseau Classe/Genre/Race, Fatima Ouassak, le 22 mai 2017
      https://www.facebook.com/ClasseGenreRace/posts/1929933270584671

      On se souvient de l’article du Parisien publié le 18 mai intitulé « Paris : des femmes victimes de harcèlement dans les rues du quartier Chapelle-Pajol », et des politiciens qui s’étaient saisi de l’affaire. C’est maintenant au tour des Femen d’investir cette question du « harcèlement de rue » dans le quartier de la Chapelle. Une activiste s’y est faite photographier poitrine nue ce matin.

      Pour information, les questions de « non-mixité dans l’espace public » et de « harcèlement de rue » sont dans les cartons de l’action publique depuis de nombreuses années déjà, bien avant cet épisode à la Chapelle ou même celui du reportage bidonné sur le « PMU de Sevran » :
      – Les acteurs institutionnels disent : « c’est une question centrale, elle est liée à la nature même des hommes qui vivent dans ces territoires, à leur culture, à leur religion ».
      – Les médias répètent : « c’est une question centrale, elle est liée à la nature même des hommes qui vivent dans ces territoires, à leur culture, à leur religion, allons faire un reportage dans le 18ème ou à Sevran »
      – Les associations s’activent : « oui c’est vrai que cette question est centrale, on va demander une subvention aux acteurs institutionnels qui nous suivent là-dessus pour organiser une action dans le 18ème ou à Sevran, et on va appeler les médias pour filmer ».

      Le traitement politique et médiatique de cette question s’inscrit dans les mêmes logiques :
      – une logique culturaliste : on réduit un fait social complexe à une lecture réduite au caractère culturel, et en réalité racial, des protagonistes. Caractère culturel qu’on essentialise. Et ça donne : « ces femmes sont harcelées dans la rue parce que ces hommes sont arabes ou noirs, et donc ils sont violents avec les femmes, par définition ».
      – une logique coloniale : Les pouvoirs publics de la France républicaine se doivent de « sauver » les femmes qui vivent dans ces quartiers, les protéger de leurs barbares de frères/maris/cousins
      – une logique raciste/sexiste : on invisibilise le sexisme structurel en France et on sur-visibilise le sexisme dans les quartiers. D’ailleurs, le fait de sur-visibiliser le second permet d’invisibiliser le premier. Et ça donne : « en France, il y a l’égalité hommes-femmes, sauf en banlieue »

      La présence policière (qui est en soi une violence policière) plus importante dans les quartiers populaires, par rapport aux quartiers pavillonnaires par exemple, se justifie par l’argument selon lequel dans les quartiers populaires, il y a des « zones de non droit » où « l’on a davantage besoin de la police ».
      Sur quoi s’appuie-t-on pour parler de zones de non-droit : les « trafics de drogue », « l’islamisme », « le potentiel terrorisme », et aussi, et c’est important de le noter, « les violences faites aux femmes » qui sont construites comme étant plus importantes là qu’ailleurs.

      La manière dont on traite médiatiquement et politiquement les « rapports entre hommes et femmes » dans les quartiers populaires, a entre autres comme fonction de justifier une présence policière plus importante dans ces quartiers où vivent des classes/races jugées dangereuses.

      L’offensive politico-médiatique visant à légitimer encore davantage la présence policière dans les quartiers populaires, prenant appui sur « les rapports entre hommes et femmes » dans ces quartiers", est en train de monter en puissance.
      Des textes de loi se préparent...
      Restons vigilant-es, et surtout organisons politiquement pour ne pas laisser nos causes être instrumentalisées à des fins classistes, sexistes et racistes.

      Réseau Classe/Genre/Race

  • #Gallus_Mag : Où nous amènent les tenants de l’identité de genre ?
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/18/ou-nous-amenent-les-tenants-de-lidentite-de-genre

    La bloggeuse GallusMag (sur son blogue gendertrender.com) a compilé il y a quelques années la liste suivante des effets qu’aurait l’ajout dans nos lois, à la catégorie actuelle du sexe comme motif illicite de discrimination, celle de l’« identité ou expression de genre », comme le fait l’actuel projet de loi canadien C-16 et des projets semblables au Royaume-Uni et aux États-Unis.

    Voici ces premiers effets inquiétants :

    *Suppression du droit légal des femmes à s’organiser politiquement contre l’oppression sexuelle par les hommes
    *Suppression du droit légal des femmes de s’assembler en dehors de la présence d’hommes
    *Suppression du droit légal des femmes à des programmes éducatifs créés pour les femmes et livrés en l’absence d’hommes
    *Élimination de toute collecte de données sur les inégalités fondées sur le sexe dans les domaines où les femmes sont sous-représentées
    *Élimination de toute tenue de statistiques sur la criminalité fondées sur le sexe
    *Élimination des programmes sportifs et des compétitions sportives destinés aux femmes et aux filles
    *Suppression du droit légal des femmes à être libres de la présence d’hommes dans les locaux d’installations publiques où il y a parfois nudité
    *Élimination des subventions, des bourses d’études, des désignations de conseils et de fiduciaires, des postes représentatifs et des programmes d’action positive pour les femmes
    *Suppression du droit légal des femmes à créer des cliniques de soins reproductifs, des services de crise contre le viol, des groupes de soutien ou toute organisation destinée aux femmes

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://gendertrender.wordpress.com/2013/07/11/transgender-rights-the-elimination-of-the-human-rights-of-w

    #non-mixité #queer #droits_des_femmes

  • La Brique dans La Voix sans maître
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-dans-la-voix-sans-maitre

    Vendredi 13 janvier 2017, l’émission La Voix sans maître (sur Radio Campus Lille) invitait l’équipe du journal La Brique pour discuter du dernier numéro « La Conquête de l’espace » et notamment sur trois articles du dossier sur les femmes dans l’espace public.
    L’entretien débute à 20 minutes et 45 secondes)

    DOSSIER p.9-13 du N° 49

    L’émancipation sous contrainte
    Depuis 2014, la ville de Lille expérimente les « marches exploratoires » par des femmes en non-mixité dont l’objectif est de favoriser les prises de parole des femmes dans l’espace public. Chouette, qu’on s’est dit : une initiative organisée par la mairie pour parler entre femmes de sexisme, pourquoi pas ? Après enquête, entretiens et tout le tintouin, on a un peu déchanté : tout n’est pas à jeter mais force est de constater que le résultat est un peu moins reluisant que sur la plaquette. Longue est la route vers l’égalité !
     
    Des femmes pour l’excuse sécuritaire
    Il a bon dos, le « plan de lutte national contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun » ! Ou comment une occasion de « bien faire » se transforme en opportunité de « faire bien ». À Lille, dans le secteur des deux gares, une marche participative a lieu courant novembre. Mais ce n’est ni notre sécurité effective, ni même un entrebâillement émancipateur pour les femmes que recherchent in fine les entreprises qui l’organisent, Keolis, la SNCF et la SPL Euralille. L’objectif suprême, c’est d’attirer davantage de clientes. Sans surprise.

    Mixité : l’égalité déchante
    Édith Maruéjouls est chargée de mission « égalité » au sein de la mairie de Floirac, commune girondine de 16 000 habitant.es. Elle contribue à définir et à mettre en œuvre une politique d’égalité dans les pratiques de loisirs entre hommes et femmes. Elle a soutenu en 2014 une thèse en géographie du genre intitulée « Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes. Pertinence d’un paradigme féministe ». Elle évoque dans cet entretien son travail sur les inégalités réelles entre les sexes et aborde plus particulièrement le cas des espaces de loisir des jeunes, terreau de ces processus.

    http://labrique.net/index.php/breves/879-la-brique-sur-les-ondes-radio
    #La_Brique #Radio #Audio #Radios_Libres #Lille #La_Voix_sans_maître #CCL #Femmes #Emancipation #non-mixité #Espace_Public #Sexisme #Kéolis #SNCF #SPL_Euralille #Édith_Maruéjouls #marche_participative #harcèlement_sexiste

  • #Anna_Fisher : Qu’est-ce qu’une femme ?
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/26/quest-ce-quune-femme

    J’entends de plus en plus de gens critiquer les femmes en général, et les féministes en particulier, de ne pas accepter les transfemmes comme de « vraies » femmes et de les « exclure ». Les personnes trans sont opprimées, disent-ils, et ces comportements et attitudes qualifiés d’« exclusifs » créent le dogme sous-jacent à cette oppression, tout comme le racisme est le dogme sous-jacent à l’oppression des Noir·e·s. Ils qualifient cette position de malavisée et dangereuse, en l’appelant « transphobie », ce qui fait de vous, de moi, et de quiconque n’est pas d’accord avec eux, une personne intolérante qui mérite d’aller en enfer avec tous les fascistes et les racistes.

    Mais quand des féministes tentent d’expliquer que, bien sûr, elles s’opposent à toute discrimination et violence contre les personnes trans, mais qu’il existe certains problèmes qui sont complexes et que nous devons examiner, discuter et comprendre, il semble que nos accusateurs refusent d’écouter. (Rien de surprenant à cela : la non-écoute des femmes est, après tout, un élément primordial de la domination masculine.) Dans le présent essai, j’essaie d’expliquer certains de ces enjeux en me basant sur ma propre expérience de l’intuition féministe que le personnel est politique, c’est-à-dire que le patriarcat est un système politique et qu’il opère dans la sphère personnelle. Et si nous n’examinons pas la sphère personnelle, il nous est impossible de comprendre pleinement le système.

    J’ai changé les noms et des détails mineurs de ces anecdotes parce que mon analyse est de nature politique et que je ne veux ni identifier ni chercher à critiquer quiconque des autres personnes impliquées.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://thefeministahood.wordpress.com/2015/04/05/what-is-a-woman

    #Trans #féminisme #non-mixité

    • J’ai pensé à toi en le lisant effectivement @aude_v
      Le coté très biologisant du texte sur la grossesse en particulier m’a plutot mise mal à l’aise. Le fait aussi qu’elle fasse une distinction aussi nette entre les femmes trans qui ont subit une intervention chirurgicale. J’imagine qu’elle ne doit pas demandé de vérification et que ca traduit une idée d’un degrès d’investissement dans la « féminité » de la part de la personne trans. Ca reste difficile à évalué et ca me fait pensé aux testes de féminité dans les JO qu’on inflige aux sportives.

      La fin est très interessante avec ce lien entre capitalisme et vision du pénis et du corps masculin comme d’une arme.

      Je pense aussi que le mot « trans » recouvre des réalités assez différentes. Les transformistes, ou Drag Queen peuvent être dans un jeu de parodie de la féminité, joué seulement à quelques occasions festives qui me semble relevé de la misogynie. Ca semble être le cas de Frankie qui dit être trans seulement de temps en temps. Mais une personne trans qui se vie comme d’un genre autre que celui lié à ses gonades ca me semble différent. Et je pense que par exemple pour les filles trans, qu’il y a une expérience assez forte de la condition politique de femme comme ca doit être le cas pour la jeune fille qui pose sur la couverture du National Géorgaphique actuel

      Sinon je ne trouve pas problématique le mot de cis-femme. Ca ne m’enlève rien et c’est une nuance qui a parfois son intérêt. Je ne sais pas grand chose de ce que ca doit être de vivre comme trans et pour des problématiques liées à cette condition je pense que ma situation peut être mentionné utilement.

  • Quand la non-mixité pose problème à la Quinzaine de l’Inégalité…
    https://labodecolonial.wordpress.com/?p=1713

    https://labodecolonial.files.wordpress.com/2016/10/communiquc3a9-quinzaine-de-linc3a9galitc3a9.pdf

    l y a quelques semaines, notre collectif a été approché par la Cie Betty Blues pour nous proposer de participer, dans le cadre de la Quinzaine de l’égalité à l’événement “Femmes-Hommes, mêmes combats ?” organisé le samedi 8 octobre 2016 . Nous avons alors défini le cadre de notre participation sous la forme d’une conférence gesticulée collective pour aborder les problématiques de la journée sous nos angles d’attaque : notre définition de l’intersectionnalité, des féminismes, du genre…

    Pour ce faire nous nous sommes attelées à l’écriture et à la mise en scène d’une conférence gesticulée collective « Genre t’es pas au courant ?! » : des heures de travail prises sur nos temps personnels, durant lesquelles il a fallu aller chercher dans nos mémoires et nos vies des moments pas des plus jouasses.

    Après que le projet ai été accepté et financé par la commission ayant lancé l’appel pour la 3° Quinzaine de l’égalité, de la diversité et de la citoyenneté et qu’il ai même reçu le Prix Spécial de l’Égalité femmes-hommes de l’appel à projets,, nous apprenons quelques jours avant l’événement que nous ne sommes pas autorisées à jouer notre spectacle dans l’enceinte du centre d’animation du Grand-Parc !

    Cette décision émane de la direction générale de l’ACAQB (Association des Centres d’Animation de Quartiers de Bordeaux), dont le directeur général Jean-Luc Benguigui, s’est déjà illustré dans le passé pour être intervenu personnellement dans la programmation culturelle et artistique des diverses structures que l’ACAQB administre.

    L’argument avancé à l’oral, et de manière plus que trouble, pour justifier notre exclusion, était que nous sommes un collectif non-mixte et qu’à ce titre-là, nous allons à l’encontre des principes et valeurs défendus par l’organisation subventionnée à hauteur de millions d’euros par la Mairie de Bordeaux.

    Au-delà de l’affront d’être discriminées en pleine Quinzaine de l’Égalité, véritable cas d’école que nous venons ici visibiliser, nous tenons à préciser plusieurs points :

    Nous sommes un collectif non mixte en termes de genre, en ce qui concerne l’organisation interne, mais toutes nos activités sont, elles, ouvertes à tou-te-s, et ce depuis toujours.
    La non-mixité étant une tradition dans les luttes féministes, nous nous en servons comme un outil, et non comme un objectif.

    Nous sommes financées par le CGET (Commissariat Général à l’Egalité des Territoires) pour la création et diffusion de cette conférence gesticulée collective visant à lutter contre les discriminations multifactorielles.

    La non-mixité de genre, quand elle est pratiquée par des partenaires institutionnels tels que les associations Promofemmes et la Maison des Femmes, ne pose pas de problème à l’ACAQB, qui les accueille dans ses locaux lors de temps particuliers en non-mixité

    Nous sommes un collectif composé de femmes, précaires, immigrées, racisées, vivant dans les quartiers dits prioritaires, mais il semblerait que lorsque des femmes les plus vulnérabilisées par la société patriarcale-capitaliste-sexiste osent prendre la parole, et donc une place… ça pose un gros problème aux directeurs de structures censées venir en aide à ces même femmes… #NosGalèresVosEmplois

    En revanche, nous tenons à remercier la bibliothèque du Grand Parc et son équipe de nous avoir accueillies, dans l’urgence, nous trouvant un créneau et un espace pour que nous puissions jouer notre conférence, dans une salle bondée, attentive, réceptive et affectueuse. Ce qui s’annonçait comme une offense de plus, fut transformée en un franc et chaleureux succès.

    Nous remercions aussi la Cie Betty Blues qui a su trouver une solution de substitution pour nous garder tout de même dans la programmation.

    Intersectionnalité, Décolonialité, Sororité !

    #femmes #discrimination #non-mixité #Bordeaux #conférence_gesticulée #Labo_Décolonial

  • Le collectif Mwasi : « L’Afroféminisme n’est pas un bloc monolithique » | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201607100001/le-collectif-mwasi-lafrofeminisme-nest-pas-un-bloc-monolithique

    Le Bondy Blog : Comment définiriez-vous votre Afroféminisme ?

    Il est bon de rappeler que l’Afroféminisme n’est pas un bloc monolithique. Il y a différents Afroféminismes. Le nôtre est non seulement pro-choix au sens où il défend le droit à l’avortement, la liberté de porter le voile ou non, la liberté d’expression corporelle et sexuelle, le choix de son identité de genre mais également intersectionnel, un concept popularisé par une Afroféministe états-unienne Kimberlé Williams Crenshaw à partir d’un travail sur la violence domestique et l’isolement des femmes battues Afro-étatsuniennes, rendues doublement invisibles par l’expérience croisée du racisme et du sexisme. C’est un outil qui permet de penser l’intersection des rapports de domination de sexe, de race et de classe. C’est en ce sens que nous sommes un collectif intersectionnel : nos luttes sont multiples et indémêlables. Elles s’attaquent aussi bien aux discriminations raciales, sexistes, classistes, validistes qu’à celles que subissent les minorités sexuelles et de genre face à la cishéteronormativité.

    Le Bondy Blog : On porte aujourd’hui beaucoup d’attention au mouvement Afroféministe en France mais on oublie l’histoire de la présence de féministes noires en France. Pouvez-vous retracer la généalogie de l’Afroféminisme français ?

    Notre collectif n’est pas le premier collectif Afroféministe en France. En témoigne l’existence de la Coordination des femmes noires de 1976 à 1982, un mouvement de femmes noires Africaines et Antillaises qui luttaient pour le droit à la contraception et à l’avortement, contre l’apartheid et la répression en Afrique ou contre les politiques impérialistes. De 1982 à 1994, le mouvement pour la défense des droits de la femme noire (MODEFEN) a pris le relais. Mais on pourrait remonter aux soeurs Nardal qui, dans les années 20, tenaient un salon littéraire à Clamart dont l’objectif était de mettre en relation les diasporas noires. Des féministes noires ont donc bien existé en France. Il faudrait cesser de se référer sans cesse aux États-Unis même si cela s’explique par le peu de visibilité et d’archives sur ce mouvement en France. Il est par exemple très difficile de se procurer un exemplaire de La parole aux négresses d’Awa Thiam, une des membres de la Coordination des femmes noires ou d’avoir accès à La Revue du Monde Noir fondée en 1931 par le Dr Sajous (Haïtien) et les soeurs Jane, Andrée et Paulette Nardal (Martiniquaises). Il faut raviver la mémoire des Afroféminismes en France. Il y a actuellement un problème de transmission et d’institutionnalisation de ces luttes.

    Le Bondy Blog : Vous prônez un savoir sur, par et pour les femmes noires au sein d’espaces non mixtes. En quoi cette non-mixité de race et de genre est-elle une « nécessité politique » pour reprendre l’expression de la sociologue Christine Delphy ?

    C’est une nécessité politique parce que nous devons reconquérir notre droit à la parole. L’hostilité de certaines féministes à cette non-mixité perçue comme « communautariste » et « excluante » est assez surprenante quand on sait que la non-mixité est une tradition féministe. Ce qui dérange ces gen.te.s, au fond, c’est de ne pas avoir le contrôle sur nos luttes et notre agenda militant. De voir leurs privilèges mis en lumière. Nous affirmons être les mieux placées pour saisir les armes de notre émancipation. Ce n’est pas une non-mixité contre les autres. C’est une non-mixité pour nous retrouver entre nous, dans un espace sain et bienveillant où s’écouter et se soutenir. Un espace pour identifier et combattre les multiples violences que nous subissons en tant que femmes noires.

    #féminisme #afroféminisme #historicisation #non-mixité #choix #intersectionnalité

  • Girlfight Again ! | Sons bâtards
    https://blogs.radiocanut.org/sonsbatards/2016/06/23/sb53-girlfight-again

    Second volet du mix critique consacré aux féminismes en non-mixité choisie. Des extraits de l’émission « Lilith, Martine, et les autres », « Femmes à barbe » de Emily Vallat, des enregistrements d’une marche non-mixte à Lyon et tout un cortège de groupes et projets musicaux sans mec. Durée : 1h. Source : Radio Canut

    https://blogs.radiocanut.org/sonsbatards/files/2016/06/SB53-GIRLFIGHT-AGAIN-.mp3

  • Les hystériques parlent ! Notre défense de la non-mixité à Paris-8
    http://mouvements.info/les-hysteriques-parlent

    La pratique de la non-mixité (et sa théorisation) dans les luttes de libération et d’émancipation a une longue histoire, que l’on pense à l’African National Congress des années 1940 et 50 en Afrique du sud, aux Black Panthers aux Etats-Unis dans les années 1960, aux mouvements féministes des années 1970 ou aux pratiques de l’autonomie ouvrière depuis le 19e siècle. L’actualité nous montre que cette stratégie de prise de parole et d’autoémancipation des personnes minorisées ne va toujours pas de soi, aussi bien du côté du gouvernement de la République « universaliste » française que des mouvements sociaux. Dans le contexte des mobilisations contre la Loi Travail en France ces derniers mois, à l’université ou à Nuit Debout, se sont structurés des groupes non-mixtes, dont la légitimité a été fortement mise (...)

  • Les Pinault, une famille en art (et en couilles)
    http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/05/06/les-pinault-une-famille-en-art_4914980_4497271.html

    A regarder cette photo je me demande si chez les Pinault on ne noierait pas les petites filles à la naissance. Chez les artistes choisis et cités, c’est aussi la confrérie des prostateux pour la promotion des couillards.

    L’homme ­d’affaires reconnaît une proximité avec des artistes tels que Damien Hirst et ­Youssef Nabil – tous deux proches de son épouse, l’actrice Salma Hayek –, Adel Abdessemed, Thomas Houseago ou ­Martial Raysse. Récemment, il a acheté une toile de Paul Rebeyrolle.

    #non-mixité #virilité #domination_masculine #fraternité #pouvoir

  • A l’école de la « récré » (La Croix)
    http://www.la-croix.com/Famille/Parents-et-enfants/A-l-ecole-de-la-recre-2016-04-12-1200752946

    Comme l’a montré la chercheuse Julie Delalande, la cour de récréation n’est pas seulement un lieu servant d’exutoire au trop-plein d’énergie accumulé dans le huis clos de la salle. Elle constitue aussi un espace d’apprentissage. On y acquiert, entre autres, des compétences motrices et cognitives.
    […]
    Cet exemple met en lumière une caractéristique centrale de ces apprentissages informels, le fait qu’ils interviennent, souligne Julie Delalande, « entre pairs, sans forcément s’inscrire dans un projet éducatif ». Cela vaut en particulier pour ce qui relève de la constitution des groupes et de la hiérarchie éventuelle qui s’y applique, de la fixation des règles du jeu et de l’occupation de l’espace.
    […]
    Dans le cadre d’une thèse en éducation [que Marianne Lenoir] a soutenue en 2012 sur le thème du bien-être des élèves de collège, elle a mené une vaste enquête auprès des jeunes et de leurs professeurs en Saône-et-Loire. « Il en ressort que les enseignants sous-estiment une certaine forme de violence perçue par les collégiens : beaucoup se plaignent ainsi de la domination des grands sur les plus petits, domination qui se produit essentiellement dans la cour », indique-t-elle.

    #éducation #récréation #école #collège #apprentissage_informel #espace #domination #aménagement_de_l’espace #motricité

  • #Meghan_Murphy : Des transports en commun réservés aux femmes : régression ou rêve ?

    https://tradfem.wordpress.com/2016/05/08/meghan-murphy-des-transports-en-commun-reserves-aux-femmes-regres


    Dans un rapport d’enquête au sujet des transports en commun britanniques, Corbyn a écrit : « Des femmes ont porté à mon attention qu’une solution à la hausse des agressions et du harcèlement infligés dans les transports en commun pourrait être d’introduire des wagons réservés aux femmes. »

    Le harcèlement dans les transports en commun est si routinier qu’il existe des sites web entièrement consacrés à partager les récits des femmes à ce sujet. Autrement, vous pouvez simplement lire les nouvelles. Les agressions sexuelles dans les transports en commun ne sont pas inhabituelles. Quand je monte dans un bus, je choisis de rester debout jusqu’à ce que se libère un siège dans la section des sièges individuels, parce que si je m’assois quelque part avec un siège libre à côté de moi, il est inévitable qu’un blaireau s’assoie à côté de moi (malgré l’existence d’autres places disponibles) et qu’il se comporte en blaireau jusqu’à ce que j’atteigne ma destination.

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2015/08/26/women-only-public-transit-regressive-or-dreamy

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité. Vous pouvez la suivre sur Twitter : ►http://twitter.com/MeghanEMurphy
    #Transport-public #Non-mixité #Meghan_Murphy

  • Manifeste / Pétition : Pour le droit à la #non-mixité
    Collectif « pour le droit à la non-mixité »
    https://www.change.org/p/le-gouvernement-pour-le-droit-%C3%A0-la-non-mixit%C3%A9

    Nous sommes engagé.e.s contre le racisme, et nous sommes blanc.he.s. En tant que tel.le.s, deux initiatives récentes, de débats sociaux et politiques, nous sont explicitement et volontairement fermées : la préparation de ’paroles non-blanches’ (mais non les conférences elles-mêmes, contrairement aux rumeurs malveillantes), dans le cadre de l’occupation de l’université Paris 8 ces derniers jours ; le camp d’été décolonial, qui doit se tenir au mois d’août.

    Ces deux initiatives étaient discutées mercredi dernier à l’Assemblée Nationale, dans le cadre des questions au gouvernement.

    Bernard Debré interpellait en effet la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

    Le premier affirmait son engagement à « barrer la route à des mouvements (...) qui mettent en danger notre démocratie, pronant le désordre, le racisme et l’antisémitisme ». La seconde expliquait partager l’indignation du député LR et dénonçait des « initiatives inacceptables, en ce qu’elles confortent une vision racisée et raciste de la société » et qui ne peuvent que déboucher sur du « repli sur soi, la division communautaire et le chacun chez soi ».

    Nous sommes blanc.he.s, et nos valeurs sont celles de l’émancipation, notre horizon celui d’une égalité effective.

    C’est précisément au nom de de ces valeurs, et parce que nous sommes attaché.e.s à cet horizon, parce que nous sommes engagé.e.s au quotidien dans la lutte contre le sexisme, l’homophobie, la transphobie, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, que nous soutenons ces deux initiatives.

    Nous savons, en effet, qu’il est essentiel que les personnes qui subissent une oppression puissent se retrouver, s’organiser comme elles le souhaitent, débattre comme elles l’entendent de leurs revendications et de leurs stratégies. Nous savons que l’autonomie est un préalable déterminant pour construire des réponses à l’oppression et aux discriminations construire des alliances avec celles et ceux qui ne subissent pas ces formes spécifiques d’oppression mais sont déterminé-e-s à les transformer.

    Nous savons ce que le mouvement féministe doit à sa capacité à avoir construit, non sans avoir été et être encore attaqué, des espaces non-mixtes. Ces espaces sont indispensables pour mettre en lumière, par un effet de miroir, l’existence d’autres espaces non-mixtes, dont les femmes étaient et sont encore souvent exclues : les cercles de pouvoir, les assemblées parlementaires, les organisations politiques, etc. Ils permettent l’existence momentanée d’une parole délivrée du poids vécu de l’oppression et la création de liens de solidarité essentiels à la poursuite de la lutte.

    Nous n’y voyons nulle division, nul chacun pour soi. Nous savons qu’il n’y a là aucune volonté de faire sécession, mais une autonomie et une reconnaissance indispensables. Et nous savons l’importance de l’autonomie dans la construction des chemins qui mènent à cet horizon d’égalité effective et de dignité pour tou-te-s. Nous comprenons et soutenons la formation de mouvements par et pour celles et ceux qui subissent l’oppression de genre, le racisme ou l’islamophobie dont nous, en tant qu’hommes et/ou en tant que blanc.he.s serons tenu.e.s à distance. Nous savons que ces différentes formes d’oppression portent atteinte à la dignité de tou.te.s en conférant un privilège à certain.e.s, dont nous faisons indéniablement partie.

    Nous ferons donc notre possible pour permettre aux organisatrices et aux organisateurs de ces espaces de mener à bien leurs projets - ou plutôt : nous agirons en fonction de ce que ces organisatrices et organisateurs nous demanderont de faire pour les soutenir. Sans attendre, nous pouvons déjà dénoncer une République qui nie les formes contemporaines de racisme et d’oppression post-coloniale, et dont les élu.e.s cherchent, par de curieux renversements, à transformer celles et ceux qui subissent quotidiennement le racisme et l’islamophobie en figures de la division.

    Nous ne sommes par ailleurs pas dupes de ces ministres, élu.e.s, éditorialistes et autres intellectuel.le.s qui, comme par enchantement, confronté.e.s à des portes qui leurs sont pour une fois fermées, tentent de se faire passer pour l’avant-garde de la lutte contre « les visions racisées et racistes de la société », alors que les politiques qu’elles et ils défendent renforcent le racisme et l’islamophobie.

    Nous ne sommes pas les bienvenu.e.s dans ces espaces non-mixtes ?

    Nous savons que les occasions de nous retrouver n’ont pas manqué et ne manqueront pas.

    #autonomie vs #domination #race #racisme #sexisme #féminisme #ne_me_libérez_pas

  • Coup de gueule | Féministes Debout
    https://feministesdebout.wordpress.com/2016/04/28/coup-de-gueule

    Quand notre rôle structurel à la Nuit debout ou nos réunions non-mixtes sont remises en question par des membres actifs du mouvement, quand on persifle en coulisses « mauvaise graine, gangrène, tu gênes », je ne suis pas franchement saisie d’hilarité. Je n’ai pas envie de rire car ces tergiversations sont autant de tapes fraternelles dans le dos des braillards qui nous embrouillent pendant les réus non-mixtes et des complices silencieux qui les applaudissent des yeux, autant de feux verts à ceux qui, ne venant à la Nuit debout que pour (nous) coucher, louchent, touchent, violent.

    Oui, violent.

    Et ce n’est qu’à demi-bouche que je m’esclaffe quand une femme est victime de viol sur la place de la République.

    Et c’est à gorge ployée que je ris quand cette même femme dénonce en AG ce dont elle a été victime et que le débat qui s’ensuit se focalise sur « la mauvaise image que cela pourrait donner du mouvement », ne valant alors pas mieux que ce mec qui, entre deux hématomes, musèle sa compagne d’un atomique « crie moins fort, les voisins vont t’entendre ! », pas mieux que ce président de la République qui, feignant de découvrir que ses soldats violent à tour de bras dans les ex-colonies, ne se soucie que d’éviter à « l’image de la patrie » d’être maculée de scandale, oui, dans ces moments-là, vous ne valez pas mieux que ça.

    N’étions-nous pourtant pas tou.te.s d’accord à la base pour dire que #onvautmieuxqueça1 ?

    Quand, pour lutter contre ces violences sexistes, certains membres actifs du mouvement se contentent d’une initiative que ne manquerait probablement pas de saluer la police Hongroise2, à savoir aller conseiller aux meufs de ne pas trop boire et de ne pas rester seules pour « éviter de se faire violer », c’est jaune que je ris, jaune comme la couleur de ceux qui trahissent leur cause.

    Tant qu’on y est, on devrait suggérer aux meufs qui veulent vraiment « éviter de se faire violer » d’organiser des Nuits debout à deux ou trois copines, dans leur chambre de bonne, autour d’une tisane drainante et de yaourts allégés ! Cela aurait tout de même le mérite de lever le doute sur les véritables intentions de celles qui continueraient de fréquenter la place de la République, ces pétasses bonnes qu’à se faire culbuter entre deux pissotières auraient au moins la décence de ne plus nous casser l’ambiance en AG avec des jérémiades de gonzesses.

    La culture du viol, c’est un peu votre perpétuelle « loi El Khomri » à vous, les hommes cis hétéros.

    #nuit_debout #non-mixité #féminisme

    • Je n’ai pas de meilleurs mots que la bloggeuse Crêpe Georgette pour décrire le bâillon de mauvaise foi et d’égocentrisme qui se déploie quasi systématiquement lorsqu’une femme parle de violences sexistes dans un espace mixte, y compris militant : « […] Ce qui devient le plus important n’est pas le fait de trouver un moyen de mettre fin aux agressions et au viol mais de ne pas blesser les hommes qui écoutent. Cet homme n’a pas eu de parole de soutien ou de réconfort face à ces femmes, il n’a pas souhaité en savoir plus sur la place des femmes dans l’espace public, comment elles le vivent et comment les hommes les y accueillent. Il a juste eu besoin qu’on lui dise qu’il était gentil.”3

      La plupart d’entre vous l’êtes, gentils, et j’en viens de plus en plus à me demander si ce n’est pas justement là tout le problème. Vous êtes gentils, mais pourtant vous nous coupez la parole en AG, vous êtes gentils mais pourtant vous débarquez à 2h du mat’ chez une fille qui vous plaît pour « lui faire une surprise », vous êtes gentils mais pourtant vous recommandez aux meufs de surveiller leur consommation d’alcool tout en tendant une énième 8-6 à votre pote déjà lourdingue à jeun, vous êtes gentils mais pourtant vous faites des plaisanteries sur nos tenues vestimentaires réactivant notre peur de n’être jamais rien d’autre que de la chair à chibre, vous êtes gentils mais pourtant vous n’aimez pas trop qu’on vous dise « non », c’est vrai, après tout si c’est demandé gentiment, je suis gentil j’ai dit allez steuplait avant de trépaner son sexe résigné

      Honnêtement, auriez-vous l’audace de prendre la parole dans la foulée d’un témoignage de licenciement abusif pour rappeler que « tous les patrons ne sont pas comme ça » ? Parce que vous, quand vous venez à la Nuit debout, vous êtes là pour demander plus de patrons gentils peut-être ? Non. Parce que là, vous êtes du côté de la barrière qui a intérêt à voir qu’il s’agit d’un problème systémique, qui a intérêt à concevoir plus qu’un label récompensant les oppresseurs pour leurs louables efforts de gentillesse, qui a intérêt à se doter d’outils théoriques et pratiques émancipateurs, transformateurs, radicaux.

      #nice_guy #domination

    • Alors, puisque vous vous fichez de nos témoignages comme d’une guigne, peut-être qu’un peu d’histoire vous donnera matière à réflexion :

      « À la fin du XVe siècle, une contre-révolution était […] en route à tous les niveaux de la vie politique et sociale. Tout d’abord, les autorités politiques s’employèrent à assimiler les travailleurs masculins les plus jeunes et les plus rebelles, au moyen d’une politique sexuelle qui leur procurait du sexe gratuit, et déplaçait le conflit de classe sur le conflit avec les femmes prolétaires. […] les résultats furent dévastateurs pour tous les travailleurs, car le viol de femmes pauvres soutenu par l’État sapait la solidarité de classe qui avait été conquise dans la lutte antiféodale. Il n’est pas surprenant que les autorités aient considéré les troubles générés par une telle politique (les bagarres, la présence de bandes de jeunes rôdant dans les rues la nuit à la recherche d’une aventure et perturbant la tranquillité publique) comme un moindre prix à payer en échange de la diminution des tensions sociales, obnubilées par leur peur des insurrections urbaines et par l’idée que les pauvres, s’ils prenaient le dessus, prendraient leurs femmes et les mettraient en commun. »4

      4 Federici Silvia, Caliban et la sorcière – Femmes, corps et accumulation primitive, pp.102-103.

      #culture_du_viol #historicisation #histoire

  • La non-mixité : une nécessité politique - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite

    La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.

    #non-mixité #mixité_subie #mixité_choisie #Christine_Delphy #femmes (mais d’autres luttes aussi)

  • Imposer le regard masculin – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/3139

    On ne trouvera pas de plus belle illustration du caractère dominateur du male gaze (“regard masculin”, concept féministe qui décrit l’oppression patriarcale produite par l’imposition d’un modèle visuel). Le photographe Alain Keler a publié le 21 avril sur sa page Facebook un billet dénonçant le « fascisme » des réunions non-mixtes à #NuitDebout, assorti d’une photographie d’une réunion de femmes barré en son milieu par une banderole indiquant « Pas de photos SVP ».

    #non-mixité #domination #féminisme

  • Droit d’auteur et Europe : leçon inaugurale de Richard Malka au CNL - Les univers du livre
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/droit-d-auteur-et-europe-lecon-inaugurale-de-richard-malka-au-cnl/62173

    « Ce 27 novembre, donc, on retrouvera Vincent Bonnet (Association des bibliothécaires européens), Hervé Rony (Scam/Conseil Permanent des Écrivains) et Richard Malka (avocat et auteur), pour débattre : Pourquoi avoir sonné d’alarme ? Quelles menaces pèsent sur les auteurs et les éditeurs ? Où en est la réforme du droit d’auteur au niveau européen ? Et en France, où en est le projet de loi numérique ? Cette table ronde sera animée par Fabrice Piault, rédacteur en chef de Livres Hebdo. »

    #veille

  • Sur un photo, dix présentateurs ultra-connus en costume posent, des verres à la main, l’air goguenard, devant l’objectif. Il n’y a pas plus cliché de l’entre-soi masculin, comme le décrit Les Nouvelles News. On dirait presque une réunion de club de mecs, où les femmes sont parfois encore exclues aux États-Unis. Le problème ? Le journaliste, auteur du dossier qui fait polémique, ne remarque que tardivement l’absence de femmes à leurs côtés. Un article dénoncé et moqué sur les réseaux sociaux. Mais ce sont les déclarations du successeur de Jon Stewart à la tête du Daily Show, Trevor Noah, qui ont suscité le plus de commentaires. Rappelons que ce dernier s’était déjà illustré par des tweets jugés sexistes et antisémites. Aujourd’hui, il s’est de nouveau exprimé et considère en effet que les femmes « ont plus de pouvoir » dans le domaine de la comédie, citant Amy Schumer, Melissa McCarthy, Tina Fey, Amy Poehler.

    En France, dans le milieu de la culture par exemple, on croit, comme Trevor Noah, que les femmes sont nombreuses. Or, le rapport de Reine Prat de 2009 prouve qu’on est très, très, très loin d’une quelconque parité. Selon le dernier rapport de la SACD, les chiffres sont toujours très éloquents. Pour n’en citer que quelques-uns : aucune femme ne dirige de Théâtres Nationaux. Seulement 15% des Maisons d’opéra sont dirigées par des femmes et à peine 4% des concerts et opéras sont dirigés par des femmes. Bref, un constat effrayant. Pour y remédier, la SACD propose de mettre en place des quotas pour que la part des femmes progresse de 5% par secteur et par an, et ce pendant les trois prochaines années. Car les femmes restent trop souvent invisibles. Et ça ne dérange personne, surtout pas les hommes déjà en place.

    https://martiennes.wordpress.com/2015/09/16/les-femmes-dominent-elles-la-comedie-us/#more-4636

    #non-mixité #androcentrisme

  • The village where men are banned | Global development | The Guardian
    http://www.theguardian.com/global-development/2015/aug/16/village-where-men-are-banned-womens-rights-kenya

    Jane says she was raped by three men wearing Gurkha uniforms. She was herding her husband’s goats and sheep, and carrying firewood, when she was attacked. “I felt so ashamed and could not talk about it to other people. They did terrible things to me,” says Jane, her eyes alive with pain.

    She is 38 but looks considerably older. She shows me a deep scar on her leg where she was cut by stones when she was pushed to the ground. In a quiet, hesitant voice she continues her story. “I eventually told my husband’s mother that I was sick, because I had to explain the injuries and my depression. I was given traditional medicine, but it did not help. When she told my husband [about the rape], he beat me with a cane. So I disappeared and came here with my children.”

    Jane is a resident of Umoja, a village in the grasslands of Samburu, in northern Kenya, surrounded by a fence of thorns. I arrive in the village at the hottest time of the day, when the children are sleeping. Goats and chickens wander around, avoiding the bamboo mats on which women sit making jewellery to sell to tourists, their fingers working quickly as they talk and laugh with each other. There are clothes drying in the midday sun on top of the huts made from cow dung, bamboo and twigs. The silence is broken by birdsong, shrill, sudden and glorious. It is a typical Samburu village except for one thing: no men live here.

    My arrival is greeted by singing and dancing from the women. They wear traditional Samburu dress of patterned skirts, brightly coloured shirts and a kanga (a colourful wrap) tied on their shoulders. Necklaces made of strings of vividly coloured beads form stunning circular patterns around their necks. The colourful clothing contrasts with the dry air and terrain, and the harsh sun that picks out the dust that fills the air.

    #umojia @tetue #non-mixité

  • Une ferme collective de femmes
    Par Un peu d’air frais

    Isabella, Raf et Karine nous accueillent dans leur ferme à Botcol, petit hameau dans le Morbihan en #Bretagne. Ces femmes originaires d’Allemagne, d’Italie et de Suisse vivent en collectivité, notamment aux beaux jours, période pendant laquelle elles reçoivent des wwoofeuses, bénévoles qui participent à la vie de la ferme en échange du gîte et du couvert.

    http://amaanda.free.fr/Airfrais22-09-09.mp3

    Lien :
    http://isabella.thieke.free.fr
    http://isabella.thieke.free.fr/pages/petition-botcol.htm
    http://amaanda.free.fr
    http://www.airfrais-radio.fr/post/Une-ferme-collective-de-femmes

    #agriculture #ferme_collective #anarchisme #wwoofing #wwoof #féminisme

  • +Entretien avec Ivan Segré
    La philosophie française et les « Juifs »+
    Basile Dewez et Ivan Segré
    http://labyrinthe.revues.org/4092

    L’apparition d’un courant intellectuel français qui, au nom de la « défense d’Israël » et de la « lutte contre l’antisémitisme », a développé un argumentaire réactionnaire, contre les Maghrébins ou les Noirs d’identité musulmane, plus largement contre les jeunes des quartiers populaires, et contre les progressistes, est un phénomène notoire. L’originalité de mon analyse, c’est de montrer que, à y bien regarder, ce courant intellectuel français n’est absolument pas le symptôme d’un « repli communautaire juif », comme on a pu le penser, mais plutôt l’avant-garde d’une réaction idéologique dont le mot d’ordre véritable est la défense de l’Occident, et non la défense des Juifs ou d’Israël.

    Des intellectuels comme Shmuel Trigano, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, Emmanuel Brenner (alias Georges Bensoussan) ou encore Pierre-André Taguieff, bien loin de s’inscrire dans une pensée sioniste ou de se soucier de la « lutte contre l’antisémitisme », renouent en fait avec le mot d’ordre réactionnaire et xénophobe de la « défense de l’Occident ». Car, comme je l’indiquais plus haut, la défense de l’État d’Israël ne comptera bientôt pour rien dans cette affaire, l’essentiel étant de produire une argumentation qui désigne le « musulman » et le « gauchiste » comme des ennemis de la démocratie occidentale. Pour exemple, je cite dans mon livre un texte d’Alexandre Adler qui, dans l’Odyssée américaine (Grasset, 2004), nous fait part de ses visions prophétiques sur l’avenir de l’État d’Israël, et conclut : « L’une des frontières de l’Amérique se situera bientôt sur le Jourdain, mais ce sera une frontière électronique, cybernétique, balistique, laissant aux gardes-frontières juifs et druzes le soin de faire la police au sol, face à un État palestinien qui, étroitement relié aux forces nationalistes et sunnites les plus résolues, fera toujours partie du problème et non de la solution, au Moyen-Orient. » Il me semble que les visions prophétiques d’Alexandre Adler font clairement apparaître qu’en guise de défense d’Israël, ces intellectuels défendent une conception du judaïsme qui n’a d’autre consistance que celle-ci : des « gardes frontières juifs et druzes » chargés de faire « la police au sol » sur la frontière américaine du Jourdain.

    « La réaction philosémite ». Entretien avec Ivan Segré
    http://indigenes-republique.fr/la-reaction-philosemite-entretien-avec-ivan-segre

    #racisme #antisémitisme #philosophie #histoire #anti_philosophie #Marx #juifs #Ivan_Segré

  • Privé-es de #sexe, les #féministes se repentent, par DariaMarx
    http://dariamarx.com/2015/03/24/prive-es-de-sexe-les-feministes-se-repentent

    Ah. Enfin. Les Hommes, avec une grande majuscule, aussi grande que leur majestueux #pénis, ont compris comment faire cesser les élucubrations hystériques des féministes. Finie la lutte pour l’#égalité de salaire, pour la liberté d’être dans l’espace public, aux chiottes le choix d’enfanter ou non. Ce que veulent les harpies, c’est de la #bite. De la bonne grosse bite veineuse de #masculiniste #macho, qui s’en foutra bien de baiser mal ou de baiser bien, de la sainte saucisse entre les cuisses. Damned. Sœurs, nous sommes démasqué-es. Nous faisions tout ça pour danser autour du totem viriliste, nous occupions notre temps libre en récriminations stériles pour nous distraire, attendant que l’Homme (le vrai, celui équipé d’un service trois pièces) vienne nous honorer entre deux réunions politiques et un match de foot. Nous ne voulions pas vivre libre, émancipé-es de nos chaînes, non non. Nous voulions vivre dans l’attente servile de nos donneurs de #chibres. Il est évident que nous sommes toustes hétérosexuel-les d’ailleurs. Toustes tourné-es vers la bite, dans un élan d’adoration béat, prêt-es à abandonner veaux, vaches et cochons à la seule possibilité d’être honoré-es. Nous n’avons pas quitté nos habits de servant-es, de putains, nous n’avons rien transcendé, nous n’avons rien repris. Nous ne sommes que des ventres, attendant la bienheureuse semence.