• Maladie : l’accès aux indemnités assoupli
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/31/97002-20150131FILWWW00105-maladie-l-acces-aux-indemnites-assoupli-demain.ph

    Un décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé, publié samedi au Journal officiel (JO), assouplit les conditions ouvrant droit aux indemnités journalières en cas de maladie, de congé maternité ou invalidité. Ce décret, qui entre en vigueur au 1er février, abaisse à 150 heures par trimestre, et 600 heures par an, le nombre d’heures travaillées nécessaires pour avoir droit aux prestations en espèces des assurances maladie, maternité et invalidité, et au congé de paternité.

    Dans un communiqué, le ministère des Affaires sociales a expliqué que « jusque-là, les salariés n’avaient droit à ces prestations qu’à condition d’avoir travaillé 200 heures au cours des trois mois précédant l’arrêt de travail ». « Cette condition pouvait priver de prestations des salariés précaires, travaillant à temps très partiel ou connaissant des contrats de travail courts avec des périodes de chômage », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement s’était engagé à abaisser ce seuil à 150 heures il y a un an, lors du premier anniversaire du plan de lutte contre la pauvreté.

    Les #matermittentes ne sont pas pour rien dans cette avancée
    http://www.matermittentes.com

    #Allocation #droit_social #seuil #sécurité_sociale #IJ-sécu #maladie #invalidité #maternité #paternité #précaires #chômeurs

    • Deux avis et précisions exprimés par mel :

      Oui on le doit notamment aux matermittentes mandatées par la CIP pour participer aux tables de concertation.
      L’avancée est petite et ce n’est pas ce que nous réclamons : la diminution du seuil n’empêche pas les #inégalités de traitement entre les femmes enceintes au chômage. Suivant le moment où elles sont enceintes, les femmes peuvent ouvrir des droits ou pas puisqu’elles doivent justifier de 150 h (au lieu de 200h) dans LES 3 DERNIERS MOIS. Oui c’est une avancée mais nous devons obtenir des droits pour toutes.
      On retiendra tout de même que cette avancée profitera à toutes les chômeuses à activité réduite (pas seulement les intermittentes) et qu’on le doit à la participation de la CIP aux tables de concertation. On a bataillé jusqu’au bout pour que cette mesure soit actée immédiatement.

      c’est une avancée certes mais qui comportent tellement de restrictions qu’elle fait penser à celles « considérables » que le ministre de la culture Aillagon voyait dans le protocole de juin 2003 dont la signature fit l’annulation du festival d’Avignon et un joyeux bordel dans tout l’été cultureux de France.
      Retenons que nos actions, #blocages, #manifestations, sont la base de ce qui nous permet d’être à ces tables.

      #Cip-Idf

    • même si ce n’est pas assez, c’est dans la pratique une excellente nouvelle pour un nombre important de #femmes, précaires.

      Rappelons en effet que la question de l’accès aux droits sociaux ne concerne pas que l’intermittence du spectacle, loin de là.
      http://www.liberation.fr/economie/2013/01/23/salariees-a-temps-partiel-une-nette-avancee_876195

      Ce décret était très attendu depuis plus d’un an par nombre de syndicalistes du secteur du #nettoyage : de nombreuses femmes qui travaillent dans le nettoyage se ruinant la santé parce qu’elles n’ont aucun revenu quand elles sont malades ou en congé maternité, ce qui les pousse à travailler malades, invalides, enceintes ou en venant juste d’accoucher, alors que nombre d’entre elles travaillent avec des #amplitudes_horaires énormes pour des salaires en-dessous du seuil de pauvreté.

      Ce #travail à_tout_prix, totalement dégradé, génère des invalidités précoces, qui elles-même provoquent des situations de précarité abominables. Drames personnels, qui ont par ailleurs un coût social, qui pose problème aux branches et à la CRAMIF, en particulier : c’est très coûteux, des gens cassés à 55 ans. C’est difficile à concilier avec les injonctions de baisse des dépenses publiques.

      L’idéal évidemment, serait que tout le monde cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins, qu’il ou elle soit en emploi ou #hors_emploi et donc qu’on puisse être protégé à tout moment, à tout âge de la vie et non en fonction d’un nombre d’heures travaillées.

      ça laisse de belles heures de militantisme en perspective :)

      Dit un autre commentaire par mel. Enocre faut-il préciser que les femmes ne sont pas les seules concernés par les temps partiels réduits (ou/et le #devenir_femme du travail), mais aussi les jeunes, les vieux, les hommes. C’est ce type de contrat que le #RSA vise à encourager, quitte à occuper deux emplois de 5 à 10h par semaine (donc à ne pas atteindre les seuils d’accès à lIJ sécu en cas de besoin).

      #précarité #reproduction #travail

  • De la "Refondation" de l’école aux rythmes scolaires (revue de web subjective)

    – Sur les rythmes scolaires, tout n’a pas été dit ! (Guillaume Hamon, Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/02/Rythmesscolaires_toutnapasetedit.aspx

    Si on ne peut que souscrire au retour à 4 jours et demi d’école, on peut se demander pourquoi l’application de la réforme ne suscite pas l’adhésion de tous les acteurs et si elle respecte l’objectif d’allègement fixé au départ. Force est de constater que même chez les enseignants favorables à ce retour, de fortes réserves sont émises sur le projet actuel. En effet, celui-ci présente plusieurs défauts et soulève de nombreuses interrogations très concrètes.

    – Le temps de l’enfant ne se réduit pas à celui de l’école (Catherine Chabrun)
    http://seenthis.net/messages/114404

    Seulement, le décret de Vincent Peillon ne prend pas en compte le temps de l’enfant dans sa globalité, il le réduit au temps scolaire… et à la semaine scolaire.
    Le temps de l’enfant, c’est tous les jours, toutes les semaines, toute l’année. Ce temps devrait pouvoir s’étendre tranquillement sans pression, sans discordances avant, entre et après l’école (vacances comprises).

    – Rythmes scolaires : pourquoi je ne suis pas en grève (Sébastien Rome, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/sebastien-rome/110213/rythmes-scolaires-pourquoi-je-ne-suis-pas-en-greve

    J’imaginais bien qu’avec l’arrivée au pouvoir du PS, tout ne serait pas réglé et que les réformes devraient être vues avec un œil critique. Mais je n’imaginais pas que je serais en opposition totale avec ceux avec qui je manifestais ces cinq dernières années. Ceux qui appellent à la grève mardi 12 février tirent une balle dans le pied des enseignants et donc dans mon pied : autant dire pourquoi cela me fait mal.

    – Refondation de l’école : c’est le pédagogique qui est urgent. (Éveline Charmeux)
    http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2013%2F02%2F13%2F216-refondaton-de-l-ecole-c-est-le-pedagogique-q

    Bien plus que l’organisation des semaines, c’est celle des journées qui importe, ce qu’on met dedans et pourquoi on l’y met. Une autre manière de travailler, une autre manière de penser le travail, une autre manière d’accueillir les enfants, un autre regard sur leurs erreurs.

    – Sarko reviens, tout est devenu flou ! (Sylvain Grandserre)
    http://seenthis.net/messages/116569

    Historiquement, les rythmes de l’école n’eurent jamais l’élève pour principal souci. Les congés d’été avaient pour priorité, dans une France encore paysanne, de restituer à leur famille une jeune main d’œuvre bien utile en période de récolte et de vendange. Plus tard arrivèrent les congés payés, puis le tourisme de masse organisant de vastes transhumances vers les pentes enneigées et les plages
    surpeuplées. Certes, on convint tardivement qu’une alternance de 7 semaines de travail et de 2 semaines de vacances permettrait de ne pas faire n’importe quoi en la matière, mais même cette mesure resta pour l’essentiel lettre morte.

    – Rythmes scolaires : le ministre doit résister ! (Alain Refalo, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/alain-refalo/191112/rythmes-scolaires-le-ministre-doit-resister

    Certes, la réforme des rythmes scolaires ne saurait résumer la refondation de l’école. Celle-ci doit se conjuguer notamment avec la refonte des programmes, un changement de paradigme dans l’évaluation des élèves et des enseignants, un renforcement de la formation pédagogique initiale et continue, la valorisation des méthodes participatives et coopératives au sein de la classe. Mais cette réforme est indispensable, y compris sur le plan symbolique car elle se heurte à des intérêts particuliers qui n’ont que faire de l’intérêt de l’enfant. Son aboutissement, malgré les réticences et les résistances, témoignera de la volonté du gouvernement de réellement refonder l’école de la République.

    – « Refondation » de l’École : erreurs et blocages (Philippe Watrelot, Les Cahiers pédagogiques)
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article8263

    Pour comprendre la situation, il faut analyser les erreurs commises par Peillon et son équipe mais il faut aussi se garder comme on le fait si souvent en France de juger et condamner une politique avant même qu’elle soit mise en œuvre. De nombreux blocages existent et il faut les mesurer.

    – Le projet de loi, faire l’abeille du coche (Catherine Chabrun, blog ICEM)
    http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/32705

    Je comprends et je partage l’inquiétude et la déception des différents acteurs de l’éducation suite à la parution du décret sur les rythmes. Mais je ne suis pas leur demande quant à l’abandon de la loi d’orientation et de programmation.
    Certes, cette loi n’est guère ambitieuse et encore moins bouleversante ; je dirai juste qu’elle est bienveillante, qu’elle contient quelques petites avancées et beaucoup de manques à combler.

    – Rythmes scolaires : pourquoi Vincent Peillon ne parvient pas à rassembler (L’instit’humeurs)
    http://seenthis.net/messages/114129

    Les années Sarkozy ont laissé des traces. Durant 5 ans, Xavier Darcos puis Luc Chatel ont mené une politique agressive envers les enseignants, les dévalorisant fréquemment, les stigmatisant souvent, les pointant du doigt comme responsables de tous les maux de l’école, ils ont abîmé leurs conditions de travail, organisé un caporalisme stérile et stressant, et surtout réformé en toute méconnaissance de l’école et des besoins des élèves. Cette période noire pour l’école peut être élargie à une dizaine d’année, période sur laquelle le niveau général des élèves a baissé sensiblement, à mesure que baissait le pouvoir d’achat des profs, - 14 % depuis 1999.
    […]
    Lassitude, démotivation, colère, rancœur se sont durablement emparés de nombreux collègues. Les troupes sont à fleur de peau, ne sont plus en mesure d’accepter quoique ce soit, se réfugient dans des réflexes de protection – donnez-nous d’abord, nous verrons ensuite ce qu’on pourra, éventuellement, donner.

    – « Rythmes » et « territorialisation » (Claude Lelièvre, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/110213/rythmes-et-territorialisation

    De nombreuses organisations syndicales ou proches de l’École ont pris des positions communes à propos de ce sujet (controversé) dans le cadre de l’Appel de Bobigny.

    – Rythmes scolaires : un vrai-faux débat ? (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/societe/rythmes-scolaires-un-vrai-faux-debat-513736

    En l’espace de deux mois, le relatif consensus autour de la nécessité de réformer les rythmes scolaires en primaire, devenus intenables depuis le passage à la semaine de quatre jours, a volé en éclats. Devant le manque d’ambition et les incertitudes entourant ce projet, enseignants, parents d’élèves et collectivités locales s’en sont peu à peu détournés, allant jusqu’à rejeter le projet de décret présenté début janvier devant le Conseil supérieur de l’éducation.

    – Rythmes scolaires : le précédent de 2008 (LeMonde.fr)
    http://seenthis.net/messages/114149

    La suppression du samedi matin, en 2008, pourtant critiquée par des représentants syndicaux et des chronobiologistes, n’avait, elle, suscité ni grève ni manifestation. Comment ce changement s’était-il passé ? Retour en trois actes sur le passage à la semaine de quatre jours en 2008.

    – Vive l’école le mercredi ! (Thomas Piketty, Libération)
    http://www.liberation.fr/economie/2013/01/28/vive-l-ecole-le-mercredi_877408

    Voici maintenant venu le temps des réformes dans l’école, avec en particulier la question de l’école le mercredi dans le primaire. Que l’on ne s’y trompe pas : il s’agit d’une réforme fondamentale, sans doute l’une des plus importantes du quinquennat.

    #éducation #refondation #réforme_rythmes_scolaires

    • Un peu de pédagogie dans ce monde de brutes (ou de management pyramidal) :

      On a parfois l’impression que tout est fait pour que ça rate. La frénésie de textes ne peut rien y changer, au contraire. Tachant de rattraper le retard pris dans la communication au peuple et aux enseignants, on sort un projet de décret par jour alors que les fondations n’ont pas été reconstruites sur un modèle nouveau.
      Il aurait pourtant été facile d’annoncer la suspension des programmes de 2008 qui ont été imposés brutalement, sans la moindre concertation, avec un autoritarisme débridé, et de donner une grande liberté aux enseignants pour reprendre ceux de 2002, pour expérimenter de nouvelles approches du savoir et en rendre compte, pour expérimenter. Il aurait été facile de suspendre les évaluations stupides et de faire confiance aux enseignants...

  • En 2020, des #compteurs doués de réseau - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2013/01/27/en-2020-des-compteurs-doues-de-reseau_877138

    Plutôt que de répondre aux pics par la production d’énergie fossile et polluante, pourquoi ne pas inciter financièrement les particuliers à moins consommer à certaines heures ? C’est le principe de l’effacement, déjà pratiqué chez les industriels. (...) « Ce que le smartgrid permettra, c’est un effacement de la consommation qui s’adapte à l’intermittence des énergies renouvelables, et dans un préavis très court

    #énergie #électricité et, si c’est mal fait, #surveillance

  • Marc Giget : « Il n’y a crise que s’il y a #innovation » - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2013/01/13/marc-giget-il-n-y-a-crise-que-s-il-y-a-innovation_873687

    Le fondateur de l’Institut européen de stratégies créatives revient sur le rôle et la fonction de l’innovation. « Innover, c’est intégrer le meilleur des connaissances du moment pour faire progresser la condition humaine », estime le spécialiste. Plus que la compétition, l’innovation est liée à l’évolution, à l’adaptation, L’innovation est toujours contrée, mais s’il est plus efficace, le nouveau balaie toujours l’ancien. Mais la destruction arrive toujours avant le renouveau. "Dans les grandes vagues (...)

  • Bertrand Rothé : PS et ouvriers : « On est passé de l’abandon au mépris » (Libération)
    http://www.liberation.fr/economie/2013/01/11/ps-et-ouvriers-on-est-passe-de-l-abandon-au-mepris_873050

    quel est ce « mépris » dont vous parlez ? Il est le fait autant du PS que des élites françaises en général. Il consiste à représenter les ouvriers en imbéciles violents, voire racistes. Symptomatique est la désignation du Front national comme « le premier parti ouvrier ». Le monde ouvrier, le plus souvent, n’est pas inscrit sur les listes électorales. S’il l’est, il s’abstient, et quand il vote, il vote en majorité à gauche, ensuite seulement à droite et, pour une partie, à l’extrême-droite. Les paysans, les patrons de PME et les employés votent plus FN que les ouvriers. Oublier ces faits témoigne d’une vieille haine de classe, bien visible notamment après la victoire du « Non » au référendum de 2005. Croyez-moi, les ouvriers avaient pourtant bien lu le projet de constitution européenne, surligneur en main ! (...) Source : Libération

  • Deux économistes du #FMI reviennent sur une erreur de l’institution monétaire à propos des politiques d’#austérité en temps de #crise :

    Que les politiques d’austérité soient mauvaises pour la croissance et l’emploi, c’est désormais admis par la plupart des économistes. Mais qu’elles le soient encore plus qu’on ne le pensait, c’est ce qu’ont découvert deux d’entre eux, et pas les moindres : Olivier Blanchard, un Français chef économiste au FMI, et Daniel Leigh, économiste dans la même institution. Selon eux, l’utilisation d’un mauvais coefficient de calcul a débouché sur une sous-estimation des effets négatifs de l’austérité en Europe.

    Les deux économistes détaillent leur thèse dans un article publié le 3 janvier sur le site du FMI, mais dans une rubrique où les textes ne représentent pas la position officielle de l’organisation. « Nous démontrons que, dans les économies développées, une plus forte consolidation fiscale est allée de concert avec une croissance plus faible que prévu, écrivent-ils. Une explication naturelle est que les multiplicateurs fiscaux étaient nettement plus haut que ce que les prévisions estimaient implicitement. »

    Source : http://www.liberation.fr/economie/2013/01/08/oups-le-fmi-s-est-trompe-sur-l-austerite_872394