• SBARCHI, I DATI 2017. 120mila migranti giunti lo scorso anno in Italia

    Sono stati complessivamente poco più di 171mila nel 2017 i migranti giunti via mare sulle coste dei Paesi del Mediterraneo. Si tratta del numero più basso da quando ha avuto inizio nel 2014 il significativo flusso di ingressi via mare verso l’Europa. Il principale Paese di approdo nel Mediterraneo nel 2017 è stato l’Italia con quasi 120mila migranti sbarcati, il 70% di tutti gli arrivi via mare in Europa. Il 2015 fu invece l’anno della Grecia, che raccolse l’84% degli arrivi, mentre nel 2016 gli sbarchi sulle isole greche subirono un significativo ridimensionamento: Italia e Grecia accolsero rispettivamente 181mila (50%) e 174mila (48%) migranti. I dati emergono da un’analisi della Fondazione Ismu, Iniziative e studi sulla multietnicità di Milano.
    Il Paese del Mediterraneo che ha visto aumentare in modo rilevante gli arrivi nel 2017 è stato la Spagna, sulle cui coste sono approdati circa 21mila migranti, con un aumento del 160% rispetto al 2016. Per quanto riguarda la provenienza dei migranti arrivati via mare, tra le nazionalità dichiarate al momento dello sbarco in Italia nel 2017 hanno prevalso Nigeria, Guinea, Costa d’Avorio e Bangladesh. In Grecia sono giunti soprattutto siriani, iracheni e afghani. In Spagna, via mare e via terra, sono arrivati soprattutto migranti dal Marocco, dall’Algeria, dalla Costa d’Avorio e dalla Guinea.
    Anche nel 2017 è rimasto significativo il numero di persone che hanno perso la vita nel tentativo di raggiungere l’Europa via mare: si stimano 3.116 migranti morti o dispersi nelle acque del Mediterraneo e principalmente nella più pericolosa rotta del Mediterraneo Centrale dal Nord Africa-Libia all’Italia.

    Il quadro italiano
    Sono quasi 120mila i migranti sbarcati nel 2017 sulle coste italiane, di cui 15.731 minori stranieri non accompagnati. Rispetto all’anno precedente, quando sono stati registrati 181.436 sbarchi, v’è stato un calo del 34,2%. Le richieste d’asilo nel 2017 sono state 130mila, con un lieve aumento rispetto all’anno precedente (+5,4%); le istanze sono state presentate soprattutto da nigeriani, bangladesi, pakistani, gambiani e ivoriani. Le domande d’asilo esaminate sono state oltre 80mila, 10mila meno rispetto al 2016. Al 60% (47.839 casi) del totale richiedenti asilo non è stata riconosciuta alcuna forma di protezione. È cresciuto il numero di coloro che hanno ottenuto lo status di rifugiato, che nel 2017 ha costituito l’8,5% degli esiti, mentre si è fortemente ridimensionata la protezione sussidiaria, concessa nel 2016 a oltre 11mila migranti e nel 2017 a 5.800. Una domanda su quattro ha avuto come esito la protezione umanitaria.
    Al 31 dicembre 2017 sono stati trasferiti dall’Italia in un altro Paese UE 11.464 richiedenti protezione internazionale. I Paesi dove sono stati trasferiti sono Germania (dove è stato ricollocato il 43% dei migranti), Svezia (10,6%) e Svizzera (7,8%).

    http://www.cinformi.it/index.php/it/news_ed_eventi/archivio_news/anno_2018/sbarchi_i_dati_2017/(offset)/0/(limit)/4/(sb)/312
    #arrivées #statistiques #asile #migrations #Italie #chiffres #Méditerranée #Italie #2017

    v. aussi pour les mois/années précédents: http://seen.li/d6bt

    • Un tweet intéressant de l’#OIM / #IOM, 02.03.2018 :

      Migrant arrivals by #Mediterranean sea in Italy in 2018 are the lowest in 5 years, our @MillmanIOM says:

      https://twitter.com/UNmigration/status/969701973736947712

      La personne qui commente les chiffres dit que jamais les arrivées ont été si peu nombreuses... voici ce qu’il dit, je transcrit :

      “This is the lowest we have seen in the five years we have been compiling this data month by month with the Italian Ministry of Iterior. I can just tell you that in 2014, in the first two months almost 7700 people arrived. In 2015, in the first two months almost 7900. Over 9000 in 2016, over 13’000 in 2017. It’s pretty important I think, because Italians will vote this weekend. Immigration is a huge issue obviously, and to be able to report that arrivals are less than half of last year’s at this time and the lowest in five years I think it’s rather important. Our total for the year so far is 3’730. This week we took migrants back to #Benin, #Mali and #Niger. As I understood it we’ve done a total of 26 countries that we’ve returned from Libya this year, so I think that has had some impact on the flows to Italy.”

      (By the way, peut-être qu’un bref rappel des morts en Méditerranée et des conditions dégradantes en Libye auraient aussi été une bonne chose à rappeler... Mais mieux vaut se vanter des « #retours_volontaires » vers les pays d’origine)

      #renvois #expulsions #retour_volontaire

      cc @isskein

    • Demandes d’asile dans les États membres de l’UE - 650 000 primo-demandeurs d’asile enregistrés en 2017 - Syriens, Irakiens et Afghans demeurent les principaux demandeurs

      En 2017, 650 000 primo-demandeurs d’asile ont introduit une demande de protection internationale dans les États membres de l’Union européenne (UE), soit quasiment deux fois moins qu’en 2016, quand 1 206 500 primo-demandeurs d’asile ont été enregistrés, et à un niveau comparable à celui enregistré en 2014, avant les pics de 2015 et 2016.


      http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8754398/3-20032018-AP-FR.pdf/f7bca4e4-ab6d-40cb-ae35-1b2e9e71017c

      Les statistiques dans le document pdf d’Eurostat :
      http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8754398/3-20032018-AP-FR.pdf/f7bca4e4-ab6d-40cb-ae35-1b2e9e71017c

    • Commissione parlamentare di inchiesta sul sistema di accoglienza, di identificazione ed espulsione, nonchè sulle condizioni di trattamento dei migranti e sulle risorse pubbliche impegnate


      #nationalités #2016 #2017


      #régions

      #hotspots:

      #MNA #mineurs_non_accompagnés

      J’ai reçu ce rapport via email, que je ne trouve pas sur internet... mais j’ai fait des copies d’écran des graphiques.

    • « Voyages du désespoir », un rapport du HCR sur les mouvements de réfugiés en Europe

      Malgré la diminution globale du nombre de réfugiés et de migrants arrivés en Europe l’année dernière, les dangers auxquels nombreux d’entre eux sont confrontés dans certaines situations ont augmenté comme l’indique un nouveau rapport du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui décrit l’évolution des tendances dans leurs déplacements.

      Selon le rapport « Voyages du désespoir », le nombre d’arrivées en Italie par la mer, principalement en provenance de la Libye, a considérablement diminué depuis juillet 2017. Cette tendance s’est poursuivie au cours du premier trimestre 2018, avec une baisse de 74 pour cent par rapport à l’année dernière.

      La traversée vers l’Italie s’est par contre révélée de plus en plus dangereuse et le taux de mortalité des candidats à la traversée depuis la Libye a grimpé à 1 personne sur 14 au cours du premier trimestre 2018, alors qu’il était de 1 sur 29 au cours de la même période en 2017.

      Par ailleurs, on a également observé au cours des derniers mois une détérioration très préoccupante de la santé des nouveaux arrivants en provenance de la Libye, avec un nombre plus important de personnes dans un état de grande faiblesse, amaigries et globalement en mauvais état de santé.

      Si le nombre total des traversées de la Méditerranée est resté bien en deçà de celui de 2016, le HCR a également constaté une recrudescence des arrivées en Espagne et en Grèce sur la fin de l’année 2017.

      En 2017, l’Espagne a observé une augmentation de 101 pour cent par rapport à 2016 et a recensé 28 000 nouveaux arrivants. Les premiers mois de 2018 indiquent une tendance similaire, avec une augmentation de 13 pour cent des arrivées par rapport à l’année dernière. Les Marocains et les Algériens constituent désormais les deux principales nationalités, mais les Syriens forment toujours l’essentiel des arrivées par les frontières terrestres de l’Espagne.

      En Grèce, le nombre total d’arrivées par la mer a diminué par rapport à 2016, mais on a cependant observé une recrudescence de 33 pour cent entre mai et décembre de l’année dernière, avec 24 600 arrivants par rapport à 18 300 au cours de la même période en 2016. La majorité d’entre eux étaient originaires de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, et comprenait un grand nombre de familles avec des enfants. Les demandeurs d’asile arrivés en Grèce par la mer ont vécu de longues périodes d’attente sur les îles grecques, dans des conditions de surpeuplement difficiles.

      Le renforcement des restrictions en Hongrie a poussé de nombreux réfugiés et migrants à emprunter d’autres routes pour traverser l’Europe, indique le rapport. Ainsi, certains passent de Serbie en Roumanie tandis que d’autres passent de la Grèce en Albanie, puis au Monténégro et en Bosnie-Herzégovine pour rallier la Croatie.

      « Les voyages des réfugiés et migrants vers l’Europe et à travers celle-ci restent parsemés de dangers », a déclaré Pascale Moreau, la Directrice du bureau du HCR pour l’Europe. On estime que plus de 3 100 personnes ont perdu la vie en mer l’année dernière pendant la traversée vers l’Europe, et ce chiffre était de 5 100 en 2016. Depuis le début de l’année 2018, 501 personnes se sont ajoutées à la liste des morts ou des disparus.

      À ceux qui ont péri en mer, s’ajoutent au moins 75 autres personnes décédées le long des routes terrestres qui suivent les frontières extérieures de l’Europe ou alors qu’elles traversaient l’Europe en 2017, et les rapports sur la poursuite des refoulements sont profondément préoccupants.

      « Il est vital pour les personnes qui nécessitent une protection internationale d’avoir accès au territoire ainsi qu’à des procédures de demande d’asile rapides, justes et efficaces. Gérer ses frontières et offrir une protection aux réfugiés conformément aux obligations internationales des États ne sont pas des objectifs qui s’excluent ou sont incompatibles », a ajouté Pascale Moreau.

      Le rapport du HCR souligne également les abus et les pratiques d’extorsion que subissent les réfugiés et migrants aux mains des trafiquants, des passeurs ou des groupes armés sur les différentes routes vers l’Europe.

      Les femmes, et surtout celles qui voyagent seules, ainsi que les enfants non accompagnés sont particulièrement exposés au risque de subir des violences sexuelles et sexistes sur les routes vers l’Europe, ainsi qu’à certains endroits au sein de l’Europe.

      Plus de 17 000 d’enfants non accompagnés sont arrivés en Europe en 2017. La plupart de ces enfants sont arrivés en Italie par la mer, et 13 pour cent d’entre eux étaient des enfants voyageant seuls, une tendance similaire à celle de 2016.

      Le rapport du HCR signale toutefois des progrès encourageants quant au nombre de personnes réinstallées en Europe l’année dernière, avec une augmentation de 54 pour cent par rapport à 2016. La majorité de ces 26 400 réfugiés étaient des Syriens (84 pour cent) réinstallés depuis la Turquie, le Liban et la Jordanie. Parmi les pays européens, ce sont le Royaume-Uni, la Suède et l’Allemagne qui en ont accueilli le plus grand nombre.

      Un autre développement positif à la fin de l’année dernière a vu le HCR commencer à faciliter l’évacuation de réfugiés vulnérables de la Libye vers le Niger et de la Libye vers l’Italie.

      « Les évacuations depuis la Libye et l’augmentation des opportunités de réinstallation que nous avons observées l’année dernière sont d’excellentes nouvelles. Il subsiste toutefois des obstacles significatifs qui entravent l’accès à des voies sûres et légales, dont le regroupement familial, pour les personnes nécessitant une protection internationale, et nous appelons à une plus grande solidarité », a déclaré Pascale Moreau.

      Le rapport formule également des recommandations supplémentaires quant à la nécessité de renforcer la solidarité entre les États au sein de l’Europe ainsi qu’avec les pays de premier asile et de transit, afin d’améliorer la qualité de l’accueil — tout particulièrement l’accueil des enfants séparés et non accompagnés, et de ceux qui ont survécu à la violence sexuelle et sexiste — et de mieux protéger les enfants.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2018/4/5acf30b3a/voyages-desespoir-rapport-hcr-mouvements-refugies-europe.html
      #Grèce #Italie #Espagne #mortalité #mourir_aux_frontières #décès #femmes #réinstallation #MNA #mineurs_non_accompagnés #corridors_humanitaires #desperate_journeys

      Lien vers le #rapport :
      https://data2.unhcr.org/en/documents/download/63039


      #parcours_migratoires #routes_migratoires #Albanie #Monténégro #Bosnie

    • Calo degli arrivi: continuerà?

      Nei primi quattro mesi del 2018 sono sbarcati in Italia circa 9.300 migranti, il 75% in meno rispetto allo stesso periodo del 2017. Si tratta di un trend del tutto in linea con il calo verificatosi negli ultimi sei mesi del 2017 (-75% rispetto allo stesso periodo del 2016). I dati relativi ai primi mesi dell’anno (quelli invernali) risultano tuttavia poco indicativi del livello dei flussi nei mesi successivi. Gli sbarchi iniziano a crescere solo da aprile e raggiungono un picco tra giugno e agosto, seguendo un tipico trend stagionale.

      L’andamento degli sbarchi nel mese di aprile può dunque essere considerato un primo segnale di quanti arrivi potrebbero essere registrati nel corso di tutto l’anno. Particolare attenzione meritano, al riguardo, gli avvenimenti di metà aprile, quando in quattro giorni sono sbarcate 1.500 persone.

      È comunque necessaria un’ulteriore dose di prudenza, perché ai trend stagionali si affiancano anche le decisioni e le politiche degli attori coinvolti lungo la rotta. Il 2017 lo dimostra: fino al 15 luglio dell’anno scorso gli sbarchi sulle coste italiane erano stati circa il 30% in più rispetto al 2016, e proprio da metà luglio, nel periodo dell’anno in cui solitamente si registrano più arrivi, è iniziato il calo degli sbarchi che prosegue a tutt’oggi.

      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415

    • Calo degli arrivi: meno morti in mare?

      Il calo delle partenze ha ridotto drasticamente il numero assoluto di persone che perde la vita durante la traversata: se la frequenza delle morti in mare dei primi sette mesi dell’anno scorso fosse rimasta invariata nella restante parte del 2017, a fine anno si sarebbero registrate 4.155 morti – un livello comparabile a quello degli anni precedenti. Al contrario, se la frequenza delle morti in mare nei nove mesi successivi al calo degli sbarchi restasse costante per altri tre mesi, si registrerebbero circa 1.250 morti in un anno: una riduzione del 70%.

      L’Organizzazione mondiale per le migrazioni ha tuttavia fatto notare come, tra gennaio e marzo 2018, il già alto rischio della traversata lungo la rotta del Mediterraneo Centrale sia quasi raddoppiato rispetto allo stesso periodo dell’anno precedente (dal 3,3% al 5,8%). Ma in realtà questo aumento sembra dipendere più dalle condizioni meteorologiche invernali e da singoli casi “eccezionali” che dagli avvenimenti e dalle politiche alla base del calo degli sbarchi. Infatti, estendendo il confronto all’intero periodo del calo degli sbarchi (16 luglio 2017 - 30 aprile 2018) e confrontandolo con lo stesso periodo dell’anno precedente si nota sì un incremento, ma molto meno significativo: dal 2,6% al 3,0%.


      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415
      #mortalité

    • Que cache la baisse des arrivées de personnes migrantes en méditerranée centrale ?

      Les États membres de l’Union européenne se félicitent depuis quelques mois de la baisse des arrivées sur les côtes européennes et de celle du nombre de personnes migrantes mortes ou disparues en Méditerranée. Mais que cache cette chute spectaculaire ?

      https://www.lacimade.org/cache-baisse-arrivees-de-personnes-migrantes-mediterranee-centrale
      #Méditerranée_centrale

  • Je pensais avoir archivé sur seenthis un article (au moins) qui montrait qu’une partie des personnes rapatriées (#retours_volontaires), par l’#OIM (#IOM) notamment, du #Niger et de #Libye vers leurs pays d’origine reprenaient la route du Nord aussitôt...
    Mais je ne retrouve plus cet article... est-ce que quelque seenthisien se rappelle de cela ? ça serait super !
    #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #retour_volontaire

    J’étais presque sûre d’avoir utilisé le tag #migrerrance, mais apparemment pas...

    • #merci @02myseenthis01, en effet il s’agit d’articles qui traitent du retour volontaire, mais non pas de ce que je cherche (à moins que je n’ai pas loupé quelque chose), soit de personnes qui, une fois rapatriées via le programme de retour volontaires, décident de reprendre la route de la migration (comme c’est le cas des Afghans, beaucoup plus documenté, notamment par Liza Schuster : https://www.city.ac.uk/people/academics/liza-schuster)

    • Libya return demand triggers reintegration headaches

      “This means that the strain on the assistance to integration of the country of origin has been particularly high because of the success, paradoxically of the return operation,” said Eugenio Ambrosi, IOM’s Europe director, on Monday (12 February).

      “We had to try, and we are still trying, to scale up the reintegration assistance,” he said.

      Since November, It has stepped up operations, along with the African Union, and helped 8,581 up until earlier this month. Altogether some 13,500 were helped given that some were also assisted by African Union states. Most ended up in Nigeria, followed by Mali and Guinea.

      People are returned to their home countries in four ways. Three are voluntary and one is forced. The mixed bag is causing headaches for people who end up in the same community but with entirely different integration approaches.

      “The level of assistance and the type of reintegration assistance that these different programmes offer is not the same,” noted Ambrosi.

      https://euobserver.com/migration/140967
      #réintégration

      Et une partie de cet article est consacrée à l’#aide_au_retour par les pays européens :

      Some EU states will offer in-kind support, used to set up a business, training or other similar activities. Others tailor their schemes for different countries of origin.

      Some others offer cash handouts, but even those differ vastly.

      Sweden, according to a 2015 European Commission report, is the most generous when it comes to cash offered to people under its voluntary return programme.

      It noted that in 2014, the maximum amount of the in-cash allowance at the point of departure/after arrival varied from €40 in the Czech Republic and €50 in Portugal to €3,750 in Norway for a minor and €3,300 in Sweden for an adult.

      Anti-migrant Hungary gave more (€500) than Italy (€400), the Netherlands (€300) and Belgium (€250).

      However, such comparisons on cash assistance does not reveal the full scope of help given that some of the countries also provide in-kind reintegration support.

    • For Refugees Detained in Libya, Waiting is Not an Option

      Niger generously agreed to host these refugees temporarily while European countries process their asylum cases far from the violence and chaos of Libya and proceed to their resettlement. In theory it should mean a few weeks in Niger until they are safely transferred to countries such as France, Germany or Sweden, which would open additional spaces for other refugees trapped in Libya.

      But the resettlement process has been much slower than anticipated, leaving Helen and hundreds of others in limbo and hundreds or even thousands more still in detention in Libya. Several European governments have pledged to resettle 2,483 refugees from Niger, but since the program started last November, only 25 refugees have actually been resettled – all to France.

      As a result, UNHCR announced last week that Niger authorities have requested that the agency halt evacuations until more refugees depart from the capital, Niamey. For refugees in Libya, this means their lifeline to safety has been suspended.

      Many of the refugees I met in Niger found themselves in detention after attempting the sea journey to Europe. Once intercepted by the Libyan coast guard, they were returned to Libya and placed in detention centers run by Libya’s U.N.-backed Government of National Accord (GNA). The E.U. has prioritized capacity building for the Libyan coast guard in order to increase the rate of interceptions. But it is an established fact that, after being intercepted, the next stop for these refugees as well as migrants is detention without any legal process and in centers where human rights abuses are rife.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2018/03/12/for-refugees-detained-in-libya-waiting-is-not-an-option

      #limbe #attente

      #réinstallation (qui évidemment ne semble pas vraiment marcher, comme pour les #relocalisations en Europe depuis les #hotspots...) :

      Several European governments have pledged to resettle 2,483 refugees from Niger, but since the program started last November, only 25 refugees have actually been resettled – all to France.

    • “Death Would Have Been Better” : Europe Continues to Fail Refugees and Migrants in Libya

      Today, European policies designed to keep asylum seekers, refugees, and migrants from crossing the Mediterranean Sea to Italy are trapping thousands of men, women and children in appalling conditions in Libya. This Refugees International report describes the harrowing experiences of people detained in Libya’s notoriously abusive immigration detention system where they are exposed to appalling conditions and grave human rights violations, including arbitrary detention and physical and sexual abuse.

      https://www.refugeesinternational.org/reports/libyaevacuations2018

      #rapport

      Lien vers le rapport :

      The report is based on February 2018 interviews conducted with asylum seekers and refugees who had been evacuated by UNHCR from detention centers in Libya to Niamey, Niger, where these men, women, and children await resettlement to a third country. The report shows that as the EU mobilizes considerable resources and efforts to stop the migration route through Libya, asylum seekers, refugees and migrants continue to face horrendous abuses in Libya – and for those who attempt it, an even deadlier sea crossing to Italy. RI is particularly concerned that the EU continues to support the Libyan coast guard to intercept boats carrying asylum seekers, refugees and migrants and bring them back to Libyan soil, even though they are then transferred to detention centers.

      https://static1.squarespace.com/static/506c8ea1e4b01d9450dd53f5/t/5ad3ceae03ce641bc8ac6eb5/1523830448784/2018+Libya+Report+PDF.pdf
      #évacuation #retour_volontaire #renvois #Niger #Niamey

    • #Return_migration – a regional perspective

      The current views on migration recognize that it not necessarily a linear activity with a migrant moving for a singular reason from one location to a new and permanent destination. Within the study of mixed migration, it is understood that patterns of movements are constantly shifting in response to a host of factors which reflect changes in individual and shared experiences of migrants. This can include the individual circumstance of the migrant, the environment of host country or community, better opportunities in another location, reunification, etc.[1] Migrants returning to their home country or where they started their migration journey – known as return migration—is an integral component of migration.

      Return migration is defined by the International Organization for Migration (IOM) as the act or process of going back to the point of departure[2]. It varies from spontaneous, voluntary, voluntary assisted and deportation/forced return. This can also include cyclical/seasonal return, return from short or long term migration, and repatriation. Such can be voluntary where the migrant spontaneously returns or assisted where they benefit from administrative, logistical, financial and reintegration support. Voluntary return includes workers returning home at the end of their labour arrangements, students upon completion of their studies, refugees and asylum seekers undertaking voluntary repatriation either spontaneously or with humanitarian assistance and migrants returning to their areas of origin after residency abroad. [3] Return migration can also be forced where migrants are compelled by an administrative or judicial act to return to their country of origin. Forced returns include the deportation of failed asylum seekers and people who have violated migration laws in the host country.

      Where supported by appropriate policies and implementation and a rights-based approach, return migration can beneficial to the migrant, the country of origin and the host country. Migrants who successfully return to their country of origin stand to benefit from reunification with family, state protection and the possibility of better career opportunities owing to advanced skills acquired abroad. For the country of origin, the transfer of skills acquired by migrants abroad, reverse ‘brain drain’, and transactional linkages (i.e. business partnerships) can bring about positive change. The host country benefits from such returns by enhancing strengthened ties and partnerships with through return migrants. However, it is critical to note that return migration should not be viewed as a ‘solution’ to migration or a pretext to arbitrarily send migrants back to their home country. Return migration should be studied as a way to provide positive and safe options for people on the move.
      Return migration in East Africa

      The number of people engaging in return migration globally and in the Horn of Africa and Yemen sub-region has steadily increased in recent years. In 2016, IOM facilitated voluntary return of 98,403 persons worldwide through its assisted voluntary return and re-integration programs versus 69,540 assisted in 2015. Between December 2014 and December 2017, 76,589 refugees and asylum seekers were assisted by humanitarian organisations to return to Somalia from Kenya.

      In contexts such as Somalia, where conflict, insecurity and climate change are common drivers for movement (in addition to other push and pull factors), successful return and integration of refugees and asylum seekers from neighbouring countries is likely to be frustrated by the failure to adequately address such drivers before undertaking returns. In a report titled ‘Not Time To Go Home: Unsustainable returns of refugees to Somalia’,Amnesty International highlights ongoing conflict and insecurity in Somalia even as the governments of Kenya and Somali and humanitarian agencies continue to support return programs. The United Nations has cautioned that South and Central parts of Somalia are not ready for large scale returns in the current situation with over 2 million internally displaced persons (IDPs) in the country and at least half of the population in need of humanitarian assistance; painting a picture of returns to a country where safety, security and dignity of returnees cannot be guaranteed.

      In March 2017, the Kingdom of Saudi Arabia ordered all undocumented migrants to regularize their status in the Kingdom giving them a 90-day amnesty after which they would face sanctions including deportations. IOM estimates that 150,000 Ethiopians returned to Ethiopia from Saudi Arabia between March 2017 and April 2018. Since the end of the amnesty period in November 2017, the number of returns to Ethiopia increased drastically with approximately 2,800 migrants being deported to Ethiopia each week. Saudi Arabia also returned 9,563 Yemeni migrants who included migrants who were no longer able to meet residency requirements. Saudi Arabia also forcibly returned 21,405 Somali migrants between June and December 2017.

      Migrant deportations from Saudi Arabia are often conducted in conditions that violate human rights with migrants from Yemen, Somalia and Ethiopia reporting violations. An RMMS report titled ‘The Letter of the Law: Regular and irregular migration in Saudi Arabia in a context of rapid change’ details violations which include unlawful detention prior to deportation, physical assault and torture, denial of food and confiscation of personal property. There were reports of arrest and detention upon arrival of Ethiopian migrants who had been deported from Saudi Arabia in 2013 during which the migrants were reportedly tortured by Ethiopian security forces.

      Further to this, the sustainability of such returns has also been questioned with reports of returnees settling in IDP camps instead of going back to their areas of origin. Such returnees are vulnerable to (further) irregular migration given the inability to integrate. Somali refugee returnees from Kenya face issues upon return to a volatile situation in Somalia, often settling in IDP camps in Somalia. In an RMMS research paper ‘Blinded by Hope: Knowledge, Attitudes and Practices of Ethiopian Migrants’, community members in parts of Ethiopia expressed concerns that a large number of returnees from Saudi Arabia would migrate soon after their return.

      In November 2017, following media reports of African migrants in Libya being subjected to human rights abuses including slavery, governments, humanitarian agencies and regional economic communities embarked on repatriating vulnerable migrants from Libya. African Union committed to facilitating the repatriation of 20,000 nationals of its member states within a period of six weeks. African Union, its member states and humanitarian agencies facilitated the return of 17,000 migrants in 2017 and a further 14,000 between January and March 2018.[4]
      What next?

      Return migration can play an important role for migrants, their communities, and their countries, yet there is a lack of research and data on this phenomenon. For successful return migration, the drivers to migration should first be examined, including in the case of forced displacement or irregular migration. Additionally, legal pathways for safe, orderly and regular migration should be expanded for all countries to reduce further unsafe migration. Objective 21 of the Global Compact for Safe, Orderly and Regular Migration (Draft Rev 1) calls upon member states to ‘cooperate in facilitating dignified and sustainable return, readmission and reintegration’.

      In addition, a legal and policy framework facilitating safe and sustainable returns should be implemented by host countries and countries of origin. This could build on bilateral or regional agreements on readmissions, creation of reception and integration agencies for large scale returns, the recognition and assurance of migrant legal status, provision of identification documents where needed, amending national laws to allow for dual citizenship, reviewing taxes imposed on the diaspora, recognition of academic and vocational skills acquired abroad, support to vulnerable returnees, financial assistance where needed, incentives to returnee entrepreneurs, programs on attracting highly skilled returnees. Any frameworks should recognize that people have the right to move, and should have their human rights and dignity upheld at all stages of the migration journey.

      http://www.mixedmigration.org/articles/return-migration-a-regional-perspective

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, le 20.09.2018

      Niamey, le 20 septembre 2018

      D’après des témoignages recueillis près du #centre_de_transit des #mineurs_non_accompagnés du quartier #Bobiel à Niamey (Niger), des rixes ont eu lieu devant le centre, ce mardi 18 septembre.

      A ce jour, le centre compterait 23 mineurs et une dizaine de femmes avec des enfants en bas âge, exceptionnellement hébergés dans ce centre en raison du surpeuplement des structures réservées habituellement aux femmes.

      Les jeunes du centre font régulièrement état de leurs besoins et du non-respect de leurs droits au directeur du centre. Certains y résident en effet depuis plusieurs mois et ils sont informés des services auxquels ils devraient avoir accès grâce à une #charte des centre de l’OIM affichée sur les murs (accès aux soins de santé, repas, vêtements - en particulier pour ceux qui sont expulsés de l’Algérie sans leurs affaires-, activité récréative hebdomadaire, assistance légale, psychologique...). Aussi, en raison de la lourdeur des procédures de « #retours_volontaires », la plupart des jeunes ne connaissent pas la date de leur retour au pays et témoignent d’un #sentiment_d'abandon.

      Ces derniers jours certains jeunes ont refusé de se nourrir pour protester contre les repas qui leur sont servis (qui seraient identiques pour tous les centres et chaque jour).
      Ce mardi, après un vif échange avec le directeur du centre, une délégation de sept jeunes s’est organisée et présentée au siège de l’OIM. Certains d’entre eux ont été reçus par un officier de protection qui, aux vues des requêtes ordinaires des migrants, s’est engagé à répondre rapidement à leurs besoins.
      Le groupe a ensuite rejoint le centre où les agents de sécurité du centre auraient refusé de les laisser entrer. Des échanges de pierres auraient suivi, et les gardiens de la société #Gadnet-Sécurité auraient utilisé leurs matraques et blessé légèrement plusieurs jeunes. Ces derniers ont été conduits à l’hôpital, après toutefois avoir été menottés et amenés au siège de la société de gardiennage.

      L’information a été diffusée hier soir sur une chaine de télévision locale mais je n’ai pas encore connaissance d’articles à ce sujet.

      Alizée

      #MNA #résistance #violence

    • Agadez, des migrants manifestent pour rentrer dans leurs pays

      Des migrants ont manifesté lundi matin au centre de transit de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Ce centre est situé au quartier #Sabon_Gari à Agadez au Niger. Il accueille à ce jour 800 migrants.

      Parmi eux, une centaine de Maliens. Ces migrants dénoncent la durée de leurs séjours, leurs conditions de vie et le manque de communication des responsables de l’OIM.


      https://www.studiotamani.org/index.php/magazines/16726-le-magazine-du-21-aout-2018-agadez-des-migrants-maliens-manifest
      #manifestation #Mali #migrants_maliens

  • HCR | Les propositions d’Israël pour la réinstallation préoccupent le HCR
    https://asile.ch/2017/11/21/hcr-propositions-disrael-reinstallation-preoccupent-hcr

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est sérieusement préoccupé par les propositions d’Israël annoncées le 16 novembre 2017 par Aryeh Deri, le Ministre de l’Intérieur et Gilad Erdan le Ministre de la Sécurité publique. Ces propositions prévoient de contraindre des demandeurs d’asile et des réfugiés d’Érythrée et du Soudan à accepter une […]

  • Syrian refugees in Uruguay: an uncomfortable topic

    Uruguay was the first Latin American country since the start of the Syrian war to resettle Syrian refugees from Lebanon. However, what was designed in 2014 as a gesture of solidarity by a sympathetic, pioneering country has become an uncomfortable issue for the current government and the institutions that were involved.

    http://www.fmreview.org/latinamerica-caribbean/rodriguezcamejo.html
    #Uruguay #réfugiés_syriens #réinstallation #réfugiés #asile #migrations

  • Reçu via la mailing-list Migreurop (envoyé par Pascaline Chappart) :

    Deux articles où il est question d’évacuation depuis les centres de détention libyens vers le #Niger, en vue d’une réinstallation en Europe...

    – « Un pont aérien pour les réfugiés », les Echos du 30/8/2017 : "Avramopoulos demande aussi le soutien des Etats-membres pour le plan de l’UNHCR de « procéder temporairement à une #évacuation d’urgence des groupes de migrants les plus vulnérables de la #Libye vers le #Niger et d’autres pays de la région ».

    – Le Monde, 22/9/2017 :Vincent Cochel, responsable de la situation en mer Méditerranée

    "Pour accélérer l’amélioration de la situation, nous oeuvrons à la création de centres ouverts de réception qui pourraient être installés en Libye. Il y a urgence compte tenu des conditions existantes
    dans les centres de détention. Le dossier avance, mais n’est pas bouclé. Ces centres nous permettront également d’évacuer en urgence certains réfugiés vers des pays tiers en vue de leur transfert dans des pays européens ou autres. Cependant, sans clarification rapide des intentions chiffrées des pays de réinstallation, nous ne pourrons pas évacuer ces réfugiés en danger vers des pays de transit susceptibles de les accueillir temporairement."

    –---------------------

    Migrants : « La France doit clarifier au plus tôt la hauteur de son engagement »

    Vincent Cochetel, responsable de la situation en mer Méditerranée pour l’Agence des Nations unies
    chargée des réfugiés, dénonce la faiblesse des réinstallations d’exilés en Europe.
    LE MONDE | 22.09.2017 à 11h19 | Propos recueillis par Maryline Baumard (/journaliste/maryline-baumard/)

    Après les annonces estivales d’Emmanuel Macron, qui propose d’ouvrir une voie légale d’accès en
    France pour éviter la traversée de la Méditerranée, Vincent Cochetel, l’émissaire spécial pour cette
    zone de l’Agence des Nations unies chargée des réfugiés (UNHCR), s’impatiente de l’absence
    d’engagement chiffré.
    Emmanuel Macron a annoncé en juillet que la France irait chercher des Africains sur les
    routes migratoires, avant leur arrivée en Libye, afin d’éviter qu’ils ne risquent la mort en mer.

    Le HCR se réjouit-il de cette initiative ?
    La réinstallation n’est pas la solution au problème migratoire, mais elle fait partie de l’approche
    globale… Ce message, qui consiste à aller chercher des réfugiés dans les pays voisins de zones de
    conflits et à leur offrir un avenir, une protection, a été plus ou moins entendu lorsqu’il s’agit des
    Syriens réfugiés au Liban, en Jordanie ou en Turquie, il ne l’était pas à ce jour pour les réfugiés
    africains.
    Nous nous réjouissons que la France organise des opérations avec notre soutien depuis le Tchad et
    le Niger. La situation est difficile sur ces deux zones, puisque le Tchad accueille un nombre
    important de réfugiés venus du Soudan (Darfour) ou de Centrafrique, et que le Niger reçoit ceux qui
    fuient les zones où sévit Boko Haram, mais aussi sur le Mali, où la situation actuelle nous inquiète.

    Quel rôle jouez-vous au Tchad et au Niger ?
    Nous gérons, avec les autorités, les camps de réfugiés dans les quinze pays qui longent la route
    migratoire des Africains que nous retrouvons ensuite en Libye. Les Etats y accordent une protection
    internationale et nous les assistons, ainsi que nos partenaires ONG, dans les services qu’ils offrent
    à ces populations fragilisées. Dans chaque pays, nous établissons une liste de personnes
    vulnérables qui nécessitent un transfert. Elle est de 83 500 au Tchad et de 10 500 au Niger, les deux
    pays dans lesquels la France projette de venir chercher des Africains pour les réinstaller. En plus,
    nous aimerions que la France et d’autres pays acceptent d’accueillir des réfugiés que nous voulons
    évacuer en urgence de Libye.

    Vous aimeriez que les pays européens en réinstallent 40 000, sélectionnés dans vos listes…
    La France vous a-t-elle fait part de quotas chiffrés d’Africains qu’elle souhaite accueillir ?
    Pas à ce jour. Aussi nous demandons au gouvernement français de clarifier au plus tôt la hauteur de
    son engagement. Le comptage des réinstallations déjà effectuées depuis ces zones est assez
    rapide. En 2015 et en 2016, aucun réfugié africain n’a été transféré depuis le Niger et un seul l’a été,
    vers la France, en 2017. Lorsque l’on s’intéresse au Tchad, 856 ont été réinstallés en 2015, 641
    en 2016 et 115 en 2017. Presque aucun vers l’Europe ; la plupart ont été accueillis au Canada ou
    aux Etats-Unis.

    Comment allez-vous travailler avec la France ?
    Nous commencerons par envoyer à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides [Ofpra]
    une liste de dossiers de personnes vulnérables sélectionnées par nos soins comme devant de toute
    urgence rejoindre l’Europe. Leur cas sera d’abord analysé à Paris. L’Ofpra les étudiera du point de
    vue des critères de l’asile, et des spécialistes vérifieront les questions de sécurité et si toutes les
    conditions sont réunies. Ensuite, les équipes françaises de l’Ofpra entendront sur place les
    personnes sélectionnées. Ces entretiens pourront avoir lieu dans nos locaux avec éventuellement
    nos interprètes. Pendant que la France préparera leur accueil, une sensibilisation culturelle sur le
    pays leur sera prodiguée, afin qu’elles disposent d’emblée de quelques éléments de contexte.
    Emmanuel Macron a décidé d’intervenir au Niger et au Tchad, mais rêve dans le fond de
    travailler plus directement avec la Libye. Ce que fait ou tente de faire le HCR…
    Il faut que les Etats européens arrêtent de se bercer d’illusions sur les possibilités actuelles de
    travailler avec ce pays. Notre rôle à nous, agence de l’ONU, y reste malheureusement très limité.
    Même lorsque nous sommes présents dans les prisons officielles, où entre 7 000 et 9 000 migrants
    et demandeurs d’asile sont emprisonnés, sur 390 000 présents dans le pays. D’autres subissent des
    traitements inhumains dans des lieux de détention tenus par des trafiquants. Dans les prisons
    « officielles », nous n’avons pour l’instant l’autorisation de nous adresser qu’aux ressortissants de
    sept nationalités (Irakiens, Palestiniens, Somaliens, Syriens, Ethiopiens s’ils sont Oromos,
    Soudanais du Darfour et Erythréens). Ce qui signifie que nous n’avons jamais parlé à un Soudanais
    du Sud, à un Malien, à un Yéménite, etc.
    L’Organisation internationale pour les migrations a assisté cette année plus de 3 000 personnes
    arrivées en Libye afin de leur permettre de rentrer chez elles. Nous croyons que cette solution est
    très utile pour nombre d’entre elles. Il faut garder à l’esprit que 56 % des migrants en Libye disent
    avoir atteint leur destination finale. Ils espéraient y trouver du travail, ce qui ne s’est pas matérialisé
    pour beaucoup d’entre eux.
    Pour accélérer l’amélioration de la situation, nous oeuvrons à la création de centres ouverts de
    réception qui pourraient être installés en Libye. Il y a urgence compte tenu des conditions existantes
    dans les centres de détention. Le dossier avance, mais n’est pas bouclé. Ces centres nous
    permettront également d’évacuer en urgence certains réfugiés vers des pays tiers en vue de leur
    transfert dans des pays européens ou autres. Cependant, sans clarification rapide des intentions
    chiffrées des pays de réinstallation, nous ne pourrons pas évacuer ces réfugiés en danger vers des
    pays de transit susceptibles de les accueillir temporairement.

    Un pont aérien pour les réfugiés
    Les Echos, 30 août 2017
    https://www.lecho.be/economie-politique/europe-general/Un-pont-aerien-pour-les-refugies/9927215?ckc=1&ts=1507288383

    La Commission demande aux États membres de se montrer solidaires envers les Africains : jusqu’à 37.700 réfugiés pourraient rejoindre l’Europe en avion, en direct de Libye, d’Egypte, du Niger, d’Éthiopie et du Soudan.
    Dans la crise de la migration, l’attention européenne se porte de plus en plus vers le flux de migrants qui tentent la traversée vers l’Italie à partir de l’Afrique du Nord et de la corne de l’Afrique, via la Libye. Dans une lettre envoyée vendredi dernier à tous les ministres des États membres, le commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos, demande un doublement des efforts de réinstallation, ce qui porterait à 40.000 le nombre de réfugiés accueillis en Europe.

    Le commissaire européen à la Migration demande un doublement des efforts de réinstallation.
    Le pont aérien ne devrait pas se limiter aux pays voisins de la Syrie. Avramopoulos demande également que l’on accueille les réfugiés qui ont besoin de la protection internationale le long de la route de l’Europe centrale. Il demande « que l’on concentre la réinstallation au départ de l’Egypte, la Libye, le Niger, l’Éthiopie et le Soudan ».
    C’est au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, qu’il reviendra de définir le profil des migrants qui pourront être pris en considération pour une réinstallation en Europe. Avramopoulos demande aussi le soutien des Etats-membres pour le plan de l’UNHCR de « procéder temporairement à une évacuation d’urgence des groupes de migrants les plus vulnérables de la Libye vers le Niger et d’autres pays de la région ».
    Les États membres ont jusqu’à la mi-septembre pour annoncer leurs plans. Ils ne sont pas obligés de participer à ce pont aérien. Le cadre européen de réinstallation travaille sur base d’engagements volontaires. La Commission européenne offre cependant une aide financière non négligeable de 10.000 euros par réfugié, pour un budget total de 377 millions d’euros.

    « J’ai toujours défendu le principe de réinstallation. La Belgique est prête à faire sa part. Il y a cependant une condition cruciale. La migration sûre et légale, via la réinstallation ne pourra se faire que si l’on met fin à l’asile après une migration illégale. »
    Theo Francken Secrétaire d’État à la Migration

    Vers une nouvelle controverse sur la solidarité ?
    Au cours de l’été 2015, la Commission avait déjà lancé un cadre commun pour l’UE portant sur l’acheminement direct de 22.000 réfugiés, au départ des pays voisins de la Syrie. Objectif : éviter les traversées dangereuses vers la Grèce.
    Aujourd’hui, 17.000 réfugiés – dont plus de 7.800 Syriens acheminés à partir de la Turquie dans le cadre de la convention entre l’Europe et la Turquie – ont effectivement bénéficié du pont aérien vers l’Europe au départ des pays voisins de la Syrie.
    Les diplomates européens craignent que cette nouvelle proposition ne provoque une nouvelle controverse sur la solidarité dans le cadre de la crise de la migration. La concentration sur l’Afrique et la route centrale via la mer Méditerranée pourrait avoir du mal à passer. Car elle donne l’impression que l’Europe essaie de reproduire l’accord avec la Turquie, mais dans une Libye dangereuse, instable et imprévisible. Une solution que le président du parlement européen, Antonio Tajani, défend ouvertement.
    Par ailleurs, la route entre la Libye et l’Italie est surtout utilisée par des migrants économiques, qui ne sont en principe pas éligibles pour l’asile. C’est pourquoi les efforts européens de ces derniers mois se sont surtout concentrés sur le renvoi de ces migrants dans leur pays, et l’arrêt des flux migratoires.
    Malgré tout, l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne ont déjà répondu à l’appel. Lors du mini-sommet qui s’est tenu lundi à Paris, les chefs de gouvernement de ces quatre pays ont promis, non seulement un soutien supplémentaire aux pays du Sahel afin de fermer la route vers la Libye, mais aussi davantage de solidarité lors de la réinstallation en Europe des personnes ayant droit à l’asile.
    Theo Francken, secrétaire d’État à la Migration, soutient Avramopoulos. « J’ai toujours défendu le principe de réinstallation. La Belgique est prête à faire sa part. Il y a cependant une condition cruciale. La migration sûre et légale, via la réinstallation ne pourra se faire que si l’on met fin à l’asile après une migration illégale. »
    Source : L’Echo

    #réinstallation #asile #migrations #réfugiés #centres_de_transit

  • Nouvelle conception de #Schengen / Dublin, coordination européenne et partage des charges

    Rapport du Conseil fédéral en réponse au postulat 15.3242 Pfister Gerhard du 19.03.2015

    https://www.sem.admin.ch/dam/data/ejpd/aktuell/news/2017/2017-06-02/ber-postulat-pfister-f.pdf
    #Dublin #Dublin_IV #asile #migrations #réfugiés #Suisse #modèle_australien #réinstallation #RAEC #Régime_d'Asile_européen_commun #relocalisation #UE #EU #hotspots
    cc @stesummi

    #Hypocrisie totale :

    Les deux années écoulées ont montré de manière encore plus claire que la mission qui consiste à surmonter les défis qui se présentent dans le domaine de la migration ne peut pas être confiée à un petit nombre seulement d’États situés aux frontières extérieures de l’UE. Le Conseil fédéral reconnaît que certains États Dublin sont plus fortement touchés en raison de leur situation géographique ou de la diaspora qui y est déjà établie et doivent donc pouvoir bénéficier d’un appui solidaire. Car au bout du compte, la poursuite du développement du système Dublin servira les intérêts de tous les États Dublin.

  • Human rights implications of the European response to transit migration across the Mediterranean

    The PACE Committee on Migration (Parliamentary Assembly of the Council of Europe) on 2 June unanimously approved a draft resolution entitled “Human rights implications of the European response to transit migration across the Mediterranean” making a series of recommendations to the EU, Greece, Italy, and Turkey. The draft resolution is based on the report prepared by Miltiadis Varvitsiotis (Greece, EPP/CD) and will be considered by the Assembly at its next plenary session in Strasbourg, 26-30 June 2017. The draft resolution notes the existence of concerns in both Greece and Italy.

    The draft resolution also contains several misguided recommendations calling on the EU to step up its cooperation with the Libyan Coast Guards and to engage with Libyan authorities to improve conditions in Libyan migrant detention centres. These particular recommendations are disappointing and disturbing coming from PACE whose mission is to uphold the shared values of human rights, democracy and the rule of law.

    http://website-pace.net/documents/19863/3286228/20170602-TransitMigration-FR.pdf/0606b69d-dd9c-4015-b308-7a77740525da
    #Grèce #réinstallation #relocalisation #accord_UE-Turquie #asile #migrations #MNA #mineurs_non_accompagnés #réfugiés #Italie

    Deux paragraphes sur la situation des #mineurs en Italie :

    84. The i ssue of unaccompanied minors remains a most serious concern, in both Italy and Greece. Both girl and boy migrants are exposed to increased risks and have often suffered from violence, exploitation, trafficking in human beings, physical, psychological and sexual abuse during the journey and in the camps. They undergo an increased risk of being marginalised and drawn into criminal activities. Risks are multiplied when children share space with adults who are strangers to them in overcrowded facilities, not adapted to their specific needs.

    87. There are over 21 000 unaccompanied minors registered in Italy and the percentage of children and young people among new arrivals is on a constant rise. Most of them are swiftly identified and registered as unaccompanied minors upon arrival but r egrettably, many of them are transferred to inappropriate reception conditions due to the lack of specialised centres .

    cc @i_s_

  • Qui acceptera de réinstaller des hommes syriens célibataires ?

    Les programmes de réinstallation à l’intention des réfugiés syriens, restreignent drastiquement l’accès à la réinstallation pour les hommes syriens célibataires, et ce malgré les conditions de vulnérabilité, d’insécurité et de danger dans lesquelles ils vivent.

    http://www.fmreview.org/fr/turner.html
    #catégorisation #vulnérabilité #réinstallation #asile #migrations #réfugiés #hommes_seuls #homme_seul

  • Longing for Resettlement. The Psychological Impact of Banning Refugees

    Every week in the refugee camp, people walk to the bulletin boards to check for their names. Crowds gather around after new pages are posted, enshrined in a cage of blue metal. Everyone is jostling, hoping that someone close enough to the board will see their name and then, sliding a finger down the line, a corresponding interview time and date.

    That interview date is the first of many in the refugee resettlement process, followed by security clearances and medical screenings and cultural orientations. A million things can snag along the way — a refugee resettlement case might stall for medical reasons or derail all together because something in their interview doesn’t check out. But those few who make it receive a priceless gift: a final date to leave the camp for good. A chance to begin again, to have a permanent country to call home, to raise their children in relative security.


    https://sojo.net/articles/longing-resettlement
    #attente #réinstallation #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #procédure_de_réinstallation #Dadaab

  • #Canada : des #réfugiés plus que des #migrants arrivant des #Etats-Unis

    Les centaines de personnes arrivant au Canada depuis les Etats-Unis ces dernières semaines sont davantage « des réfugiés que des migrants », explique Jean-Nicolas Beuze, représentant au Canada du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

    http://www.courrierinternational.com/depeche/canada-des-refugies-plus-que-des-migrants-arrivant-des-etats-

    #USA #terminologie #mots #vocabulaires #dichotomie #catégorisation #tri #réinstallation
    cc @sinehebdo @reka

  • Who will resettle single Syrian men ?

    Resettlement opportunities for Syrian refugees are allocated to those who are deemed to be particularly vulnerable, and thousands of Syrian men, women and children have now been resettled. However, single Syrian men (‘unattached’ or ‘unaccompanied’ adult males) living in Middle Eastern host states face particular challenges in accessing resettlement.

    http://www.fmreview.org/resettlement/turner.html
    #catégorisation #réinstallation #hommes #hommes_seuls #vulnérabilité #réfugiés #asile #migrations

  • Politics of Fear Excludes Single Syrian Men From Resettlement

    Resettlement programs for Syrian refugees severely restrict access to resettlement for single Syrian men, despite the conditions of vulnerability, insecurity and danger in which they live, says Lewis Turner of SOAS, London.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/02/13/politics-of-fear-excludes-single-syrian-men-from-resettlement

    #hommes #hommes_seuls #discrimination #asile #migrations #réinstallation #réfugiés #catégorisation #tri #réfugiés_syriens

  • Clingendael report : EU external migration policies misaligned with reality

    On the February 1, Dutch think tank #Clingendael released a report on the relationship between irregular migration and conflict and stability in Mali, Niger and Libya. The report’s main finding is that current EU policies are misaligned with the reality of trans-Saharan migration.

    The report argues that European external migration policies fail to take into account the diverse socio-political dynamics of intra-African migration. EU policies focus on stemming migration flows through securitised measures as a means to stop human smuggling. However, it disregards local actors such as transportation companies facilitating irregular movements, local security forces gaining income by bribery and road taxes, political elites facilitating irregular migration in exchange for money and local population offering to sell food and lodging to earn a living. Ignoring such essential local dynamics prevents the establishment of effective migration management policies. A worrying mistake given the EU’s increased focus on the external dimension of migration in the context of the Partnership Framework.

    The report encourages the EU to focus on peace building processes and invest in both conflict- and politically sensitive state building as well as regional cooperation.

    http://www.ecre.org/clingendael-report-eu-external-migration-policies-misaligned-with-reality
    #rapport #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Libye #Sahel #Gao #Agadez #Niger #routes_migratoires #Mali #Tamanrasset #Niamey #Sebba #Arlit #Séguédine #Algérie #Murzuq #Ghadames #Ghat #Tripoli #EU #UE #Union_européenne #détention_administrative #rétention #passeurs #trafiquants #trafic_d'êtres_humains #gardes-côtes

    Lien vers le rapport :


    https://www.clingendael.nl/sites/default/files/turning_the_tide.pdf

    cc @isskein @reka

    • Our analyses from January: externalisation of migration control

      We pay but others do it. This first and foremost has been the response of the European Union
      to the so
      –called “refugee crisis”. Under the title of the
      European Agenda on Migration
      , in May
      2015 the European Commission proposed a series of measures to stop what
      it called “the
      human misery created by those who exploit migrants.” This document established as a priority
      cooperation with third countries to jointly address the causes of emigration. In practice, this
      cooperation has been limited to promoti
      ng the readmission of irregular migrants, border control
      and the reception of asylum
      –seekers and refugees in third countries. The EU’s agreements
      with Turkey (March 2016) and more recently with Niger, Nigeria, Senegal, Mali and Ethiopia
      (June 2016) represent the implementation of this approach.

      http://www.statewatch.org/analyses/no-305-viewpoint-migration-more-externalisation.pdf

    • Ecco l’accordo con la Libia sui migranti…

      Praticamente si chiede di far soffrire, di far subire violazioni, magari anche di uccidere, o di estorcere soldi ai migranti lontano dai nostri confini. Lontano dalle macchine fotografiche dei giornalisti, lontano da chi può raccontare cosa succede.


      http://www.africarivista.it/ecco-laccordo-con-la-libia-sui-migranti/111726

    • Profughi: un piano studiato per tenerli lontano, ad ogni costo

      Ora è operativo. Dal pomeriggio del 2 febbraio, con la firma congiunta del premier Gentiloni e del presidente del Governo di Alleanza di Tripoli, Fayez Serraj, è entrato in vigore a tutti gli effetti il piano sull’immigrazione concordato tra Italia e Libia dal ministro Minniti all’inizio di gennaio. Lo hanno chiamato memorandum sui migranti. Gentiloni lo ha presentato come “una svolta nella lotta al traffico degli esseri umani”, sollecitando il sostegno politico e finanziario dell’Unione Europea. In realtà è un piano di respingimento e deportazione, da attuare in più fasi e in modi diversi, a seconda delle condizioni e delle circostanze: l’ultima di tutta una serie di barriere messe su da Roma e da Bruxelles, negli ultimi dieci anni, per esternalizzare le frontiere della Fortezza Europa, spostandole il più a sud possibile e affidandone la sorveglianza a Stati “terzi” come, appunto, la Libia. Sorveglianza remunerata con milioni di euro, ben inteso: milioni per affidare ad altri il lavoro sporco di bloccare i profughi, non importa come, prima che raggiungano il Mediterraneo e, ancora, di “riprendersi” quelli respinti dall’Europa, con l’obiettivo, poi, di convincerli in qualche modo a ritornare “volontariamente” nel paese d’origine. A prescindere se il “paese d’origine” è sconvolto da guerre, terrorismo, dittature e persecuzioni, miseria e fame endemiche, carestia.

      http://habeshia.blogspot.ch/2017/02/profughi-un-piano-studiato-per-tenerli.html

    • La « forteresse » Europe commence en #Afrique_du_nord

      Le 3 février 2017, les représentants de l’Union européenne réunis à Malte se sont séparés après avoir entériné un plan d’action destiné à freiner – et éventuellement arrêter - les arrivées de réfugiés en provenance de #Libye principalement. Face à une situation incontrôlable dans ce pays, les dirigeants européens se tournent de plus en plus vers les pays voisins, la #Tunisie, l’#Egypte et l’#Algérie afin de les pousser à respecter ou intégrer les dispositifs de gestion des flux migratoires qu’ils ont mis en place. La chancelière allemande Angela Merkel a fait personnellement le déplacement pour convaincre les responsables de ces Etats à coopérer moyennant de substantielles aides matérielles et financières. Si les rencontres n’ont pas abouti aux résultats escomptés, force est de constater que les pratiques de contrôle et de répression de ces pays se professionnalisent et s’adaptent progressivement aux exigences de leurs partenaires du Nord.

      http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/mellah_forteresse.htm

    • L’Afrique du Nord, dernier recours de l’Europe ?

      Depuis que l’accord controversé, conclu entre la Turquie et l’Union européenne (UE) en mars 2016, a largement réussi à empêcher les demandeurs d’asile d’atteindre l’Europe par la Méditerranée orientale, les dirigeants européens se sont tournés vers la partie centrale de cette mer. Avec les élections qui approchent dans plusieurs États de l’Union et les craintes suscitées par la perspective de voir de nouvelles vagues de migrants entrer en Europe au printemps, les responsables politiques tentent de trouver des solutions rapides pour montrer qu’ils sont capables de gérer la crise.

      Au-delà de ce contexte électorale, l’UE dans son ensemble est pressée de formuler, et pas seulement des solutions d’urgence, une vision stratégique de long à même de relever le défi que présente la question migratoire. Et pour trouver de telles solutions, elle est contrainte de se tourner vers les pays nord-africains.

      http://www.alternatives-economiques.fr/lafrique-nord-dernier-recours-de-leurope/00077792

      En anglais : carnegieendowment.org/sada/68097

    • Migration monitoring in the Mediterranean region – Libyan military to be linked up to European surveillance systems

      The Mediterranean countries of the EU are establishing a network to facilitate communication between armed forces and the border police. Libya, Egypt, Algeria and Tunisia are also set to take part. This would make them, through the back door, part of the surveillance system #EUROSUR. Refugees could then be seized on the open seas before being returned to Libya.

      https://digit.site36.net/2017/04/25/migration-monitoring-in-the-mediterranean-region-libyan-military-to-be

    • Security and migration amongst EU priorities for cooperation with “modern, democratic” Egypt

      Joint priorities adopted today by the EU and Egypt for 2017 to 2020 include a commitment from the EU to “support the Egyptian government’s efforts to strengthen its migration governance framework, including elements of legislative reform and strategies for migration management,” and to “support Egypt’s efforts to prevent and combat irregular migration, trafficking and smuggling of human beings, including identifying and assisting victims of trafficking.”

      http://www.statewatch.org/news/2017/jul/eu-egypt-priorities.htm

    • Niger : #ingérence et #néocolonialisme, au nom du #Développement

      Le 10 octobre 2016, la chancelière allemande Angela Merkel était reçue en grande pompe à Niamey. Elle ne faisait pas mystère que ses deux préoccupations étaient la « #sécurité » et « l’#immigration ». Il s’agissait de mettre en œuvre des « recommandations » répétées à l’envie : le Niger, « pays de transit », devait être accompagné afin de jouer le rôle de filtre migratoire. Des programmes de « renforcement des institutions locales » feraient advenir cette grande césure entre les « réfugiés » à protéger sur place et les « migrants » à « reconduire » vers leurs « pays d’origine ». Autrement dit, comme l’a récemment exprimé le président français, le Niger et ses voisins (Libye, Tchad…) devaient accepter de se couvrir de camps et de jouer le rôle de #hotspot (voir Note #4). Le #néo-colonialisme d’une telle vision des rapports euro-africains a poussé les très conciliantes autorités nigériennes à rappeler que les intérêts de leurs ressortissants et la souveraineté nationale devaient être l’objet de plus d’égards. Ces négociations inter-gouvernementales sont toujours en cours alors qu’en Libye elles ont été directement menées avec des chefs de milices, prêts à jouer les geôliers à condition de pouvoir capter les fonds qui se déversent sur les gardes-frontières de l’Union européenne (UE).

      http://www.migreurop.org/article2840.html

    • Niger : #Niamey, capitale cernée par les crises

      Exode de migrants, conflits ethniques exacerbés par une guerre contre le jihad et une montée de l’islam politique… Dans la ville, devenue réceptacle des problèmes actuels du Sahel, la tension est omniprésente.

      Ce sont des victimes invisibles. Emportées par un cycle sans fin de représailles dans un coin reculé du monde. La scène de la tuerie est pourtant terrifiante : « Les assaillants sont arrivés vers 17 heures et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coup de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis ils se sont dirigés à l’intérieur du campement nomade où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées », affirme un communiqué officiel relayé par la presse au Niger. Bilan ? 17 morts, vendredi à Inates, un bled perdu dans le sud de ce pays sahélien et proche de la frontière avec le Mali. A part les autorités du pays, aucun témoin extérieur, journaliste ou humanitaire, n’a pu se rendre seul sur place. Car Inates se trouve dans cette nouvelle zone de tous les périls, située au nord de Niamey, la capitale. Le 11 avril, Joerg Lang, un humanitaire allemand, pensait pouvoir s’y rendre incognito en dissimulant son visage sous un keffieh, foulard traditionnel, et en circulant à bord d’une voiture banalisée. Il a été enlevé sur la route du retour, non loin d’Inates.

      L’attaque du 19 mai n’est que la dernière d’une longue série, qui oppose depuis peu des nomades, touaregs et peuls, de chaque côté de la frontière qui sépare le Niger et le Mali. « Il y a trois semaines, de jeunes Peuls, venus du Niger, ont exécuté 18 Touaregs de l’autre côté de la frontière, au Mali. Cette fois-ci, les assaillants voulaient en tuer autant chez les Peuls, en représailles. Sauf que l’une des victimes a finalement survécu », indique Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur du Niger. Les forces de sécurité sont pourtant loin d’être absentes dans ce pays, qui est même devenu le nouveau hub militaire régional d’une coalition internationale en lutte contre les forces jihadistes au Sahel. A Niamey, la capitale, située à seulement 250 kilomètres d’Inates, des gaillards musclés aux cheveux très courts ont remplacé les touristes dans les hôtels, qui ne désemplissent pas. On y croise des Français, des Américains, et même désormais des Allemands.
      Théories complotistes

      C’est au Mali, pays gangrené depuis plusieurs années par les mouvements jihadistes, et désormais aussi au Burkina Faso voisin, que se joue l’essentiel de cette guerre asymétrique. Mais c’est bien au Niger que s’implantent de plus en plus les bases arrières étrangères engagées dans cette bataille du Sahel. Pourtant le Niger n’a jamais connu de mouvement jihadiste autochtone. Son point faible, ce sont justement ses frontières. Et notamment celles avec le Mali et le Burkina Faso, dans ce petit triangle où se trouve aussi Niamey. Une capitale en apparence assoupie, particulièrement en ce mois de mai où la température frôle souvent les 45 °C. Mais le calme de la ville est trompeur. Tous les accès extérieurs sont verrouillés par des barrages, les fameuses « ficelles ». Et les entrées et les sorties sont fortement contrôlées. Les dunes orange qu’on aperçoit parfois au loin évoquent ainsi un monde potentiellement hostile, qui donne à la capitale nigérienne un air de forteresse isolée guettant l’ennemi, comme dans le roman de l’Italien Dino Buzzati, le Désert des Tartares. Mais qui est exactement l’ennemi ?

      A Niamey, nombreux sont ceux qui s’interrogent : « Les Américains ont construit une immense base à Agadez [à 950 kilomètres au nord-est de Niamey, ndlr]. Les Français et les Allemands renforcent leurs installations près de l’aéroport. Visiblement, ils sont là pour rester longtemps. Mais dans quel but ? Est-ce seulement pour notre sécurité ? » s’inquiète Abdoulaye, un jeune entrepreneur de la capitale. Les intentions « réelles » des Occidentaux au Niger font l’objet de nombreuses conversations et les théories complotistes ne manquent pas. Pourtant, même dans ce cas de la tuerie d’Inates, c’est bien l’influence des jihadistes qui est aussi en jeu. « Les Peuls se sont fait piéger. Depuis quelques années, la pression démographique et la raréfaction des terres pastorales les ont poussés vers le nord du Mali. Mais en s’y implantant, ils ont dû choisir leur camp dans un conflit purement malien. Et se sont laissé instrumentaliser par les forces jihadistes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest alors qu’une partie des Touaregs soutient désormais la coalition internationale », affirme le général Abou Tarka qui dirige la Haute Autorité pour la consolidation de la paix, un organisme né lors des rébellions touaregs des années 90 et qui tente aujourd’hui de désamorcer cette bombe communautariste parée des oripeaux jihadistes. « C’est une guerre de pauvres, de populations qui se sentent souvent abandonnées », confie le général.

      Le conflit dans le sud-ouest est récent. Mais dans le sud-est du pays, une autre zone dessine depuis plus longtemps un front sensible avec la présence de la secte Boko Haram qui a infiltré la région de Diffa, en provenance du Nigeria voisin. Il existe d’autres frontières sensibles dans ce vaste « pays de sable, en apparence immobile », comme le décrit le père Mauro, un prêtre italien très investi aux côtés des migrants. Les Nigériens immigrent peu, et encore moins vers l’Europe. Mais depuis longtemps, le pays est une zone de passage pour tous ceux qui veulent tenter la traversée de la Méditerranée à partir des côtes libyennes. Depuis 2016, les Européens ont fait pression sur le pouvoir en place pour restreindre ces mouvements. En criminalisant les passeurs, mais aussi en faisant de Niamey et d’Agadez des « hot spots » censés dissuader les traversées clandestines, grâce à l’espoir d’un passage légal vers l’Europe, du moins pour ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié. Ces derniers mois, des charters ont même ramené au Niger des candidats à l’asile en Europe, jusqu’alors détenus dans les geôles libyennes. « Mais aujourd’hui ces rotations sont quasiment à l’arrêt car les autorités se sont rendu compte que les Européens, et notamment les Français, n’acceptaient les réfugiés qu’au compte-gouttes, malgré leurs promesses », explique un responsable du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à Niamey.

      Cette nouvelle stratégie impose aussi un tri entre « bons » et « mauvais » migrants. Dans une rue ombragée du centre de la capitale, des hommes prennent l’air, assis devant une maison gardée par des vigiles. Les visages sont maussades, les regards fuyants, et les gardiens ont vite fait d’éconduire les visiteurs étrangers qui tentent de parler à ces migrants rapatriés de Libye et qui ont, eux, accepté de rentrer dans leur pays. Ceux qui refusent ce retour « volontaire » se dispersent dans la ville, formant une cohorte invisible qui échappe aux radars. « En réalité, les passages de migrants ne se sont pas arrêtés. Il y a de nouvelles routes, plus dangereuses », confie un officiel nigérien. En revanche, la création des hot spots attire désormais d’autres candidats à l’exil. Début mai, des centaines de Soudanais ont ainsi envahi les rues d’Agadez dans l’espoir d’obtenir le sésame miraculeux de l’asile en Europe. Mais, excédées par ces arrivées massives, les autorités de la ville ont envoyé de force, le 12 mai, 145 d’entre eux à la frontière libyenne, en plein désert. Depuis, leur sort est inconnu.
      Arrestations

      En privé, les responsables nigériens se moquent parfois de l’autosatisfaction des Européens sur les mirages de cette nouvelle politique migratoire. Et fustigent les faux-semblants de l’aide, en principe massive, accordée au pays : « On nous dit que le Niger est désormais le pays d’Afrique le plus aidé par l’Europe. Mais ce sont les ONG étrangères qui captent toute cette aide », peste un haut responsable. Ce n’est pas le seul mirage financier dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. En décembre, un grand raout organisé à Paris avait permis en principe au Niger d’engranger 23 milliards de dollars (19 milliards d’euros) de promesses d’investissements. Six mois plus tard, les promesses sont restées… des promesses : « La concrétisation des projets est effectivement assez lente », reconnaît, un peu gênée, la responsable d’une agence onusienne. Reste qu’en raison des enjeux sécuritaires et migratoires, le Niger est bien devenu « le chouchou de la communauté internationale », comme le rappelle Issa Garba, porte-parole local de l’association Tournons la page.

      Au début de l’année, la société civile avait organisé des manifestations dans les rues de Niamey pour protester contre une loi de finances qui instaure de nouvelles taxes et augmente les prix de l’électricité et de l’eau. Mais à partir du 25 mars, le mouvement a été brutalement décapité avec l’arrestation d’une vingtaine de leaders de la société civile. « Ils ne représentent rien, ils veulent juste créer le chaos et susciter un coup d’Etat militaire », balaye Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur. « Tout ce que nous demandons, c’est une bonne gouvernance et l’abandon de lois qui frappent les plus pauvres », rétorque Issa Garba. Reste que face aux arrestations, la communauté internationale se tait. Et la rue, elle, a compris le message : une journée ville morte décrétée par la société civile le 14 mai a été un échec et les manifestations n’ont pas repris. « Je soutiens ces leaders, mais je n’ai aucune envie de me retrouver moi aussi en prison », résume Mokhtar, un jeune homme très pieux. Dans la base arrière des Occidentaux en guerre contre le jihadisme au Sahel, d’autres influences s’imposent pourtant silencieusement. « Au Niger, l’islam gagne du terrain », souligne un professeur d’université, citant le nombre exponentiel de femmes voilées et de salles de prières dans les facs. « Le jour où les imams nous demanderont de sortir dans la rue, là, j’obéirais. Car l’islam est dans nos cœurs », constate de son côté Mokhtar.


      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      Signalé par Alizée Dauchy sur la liste Migreurop, avec ce commentaire :

      un article rédigé par Maria Malagardis publié dans Libération le 23 mai :
      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      et à écouter sur France Culture un podcast avec Maria Malagardis en première partie :
      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-vendredi-25-mai-2018

      sur la question migratoire :
      Elle revient (min’9) notamment sur ’l’hypocrisie des #hotspot", avec très peu de #réinstallation en Europe, malgré les engagements pris (la France s’est engagée à 3000 #réinstallations jusqu’en 2019).

      Procédure d’asile : Idée admise de trier sur la base de la nationalité à la place des demandes individuelles. Autrement : rapatriement volontaire dans les pays d’origine / les migrants se fondent dans la nature.
      Effet pervers : de nouvelles populations se rendent au Niger pour demander l’asile, exemple des soudanais à #Agadez (Cf. http://www.rfi.fr/afrique/20180526-niger-refugies-soudanais-darfour-agadez-statut-migrants).
      Elle qualifie le Niger de « passoire de mouvements », en « rotation perpétuelle ».

      sur la loi de finance :
      Augmentation des taxes sur l’électricité et l’eau, loi typique d’austérité. Manifestations dans la rue dès la promulgation.
      Interdiction des manifestations par les autorités nigériennes, arrestations d’activistes dès le 25 mars, 26 personnes de la société civile ont été arrêtées.
      Silence de la part de la communauté internationale, elle parle de dérive autoritaire car chèque en blanc de la communauté internationale.

      Loi de finance élaborée avec le parrainage des européens, notamment des français avec des conseillers techniques français du ministère de l’économie.
      « Accord tacite » davantage que « silence tacite ». Communauté internationale a besoin d’un Niger calme et silencieux.

      sur la question jihadiste :
      Pas de mouvement nigérien jihadiste autochtone contrairement au Mali et au Burkina Faso.
      Niger était un exemple de stabilité, où l’on louait le règlement de la question touareg, il est aujourd’hui le pays le plus menacé.

      #hotspots #tri #catégorisation #djihadisme #EI #Etat_islamique

    • « Pour le HCR, l’essentiel est d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, en Afrique ou en Asie »

      Filippo Grandi : « L’essentiel est qu’on nous donne les moyens d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés »

      Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés revient sur les difficultés de l’UE à apporter une solution commune à la crise migratoire et s’inquiète de la diminution de la solidarité en Europe.

      LE MONDE | 09.11.2018
      Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand

      A la tête de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2016, Filippo Grandi appelle l’Union européenne (UE) à préserver le droit d’asile et considère que le retour des réfugiés syriens dans leur pays se fera au compte-gouttes.

      La crise migratoire déchirait l’Union européenne depuis 2015. Elle semble être passée au second plan des pré­occupations. Le problème est-il réglé ?

      Il y a eu des manipulations excessives de la part de ceux qui ont parlé d’invasion, de la fin de l’identité européenne ou de menaces sécuritaires. Maintenant que l’intérêt politique se décale, le risque consiste à ne pas faire ce qu’il faudrait pour mieux gérer ces mouvements de populations. L’Europe n’a pas encore donné toutes les réponses. Or, un report ne peut qu’aggraver la situation en cas de nouvelle crise.

      Les « centres contrôlés » et les « plates-formes de débarquement » destinés à centraliser le traitement des demandeurs d’asile paraissent dans l’impasse…

      La convention de Dublin, destinée à éviter le « tourisme de l’asile » en prévoyant que le premier pays d’accueil doit gérer les de­mandes d’asile, est mise à l’épreuve par les arrivées nombreuses dans quelques pays, qui se sont retrouvés pénalisés par rapport aux autres. Il faut passer à autre chose. On a longuement évoqué une répartition entre les 28 Etats, mais ça ne fonctionne pas, car seuls quelques pays y sont prêts. Moins de 100 000 personnes arrivées en Europe en 2018, c’est gérable.

      La prise en charge par des Etats d’une partie des passagers de l’Aquarius, par exemple, ressemble à une forme de partage, sauf que chaque nouveau bateau s’est transformé en crise. Un tel système devrait être décidé au préalable. Le problème est l’absence de consensus sur le lieu où ce partage doit se faire. Ce n’est pas au HCR de déterminer où ces centres d’accueil et de réception doivent se trouver, mais à l’Europe. Le rôle du HCR est de donner tous les instruments pour les gérer de manière correcte.

      Et qu’en est-il de l’idée de « centres ­d’accueil » hors Europe, comme au Maghreb ?

      Le HCR travaille dans tous les pays du monde pour gérer l’asile. Le gérer avec efficacité aide à stabiliser ces flux. Par ailleurs, nous n’accepterons jamais que les demandes d’asile en Europe soient gérées hors de son territoire. L’Europe doit garder ses portes ouvertes. Il faut qu’il y soit toujours possible de demander l’asile, sans être renvoyé vers des pays tiers. Cela dit, si l’Europe est prête à prendre des réfugiés dès le Niger, par exemple, dans le cadre de la « réinstallation » [transfert au sein de l’UE, par des voies sûres et légales, de personnes déplacées ayant besoin d’une protection], ce processus peut être renforcé.

      Vous êtes donc opposé à des plates-formes pour débarquer, en Afrique, des migrants sauvés en Méditerranée ?

      Si quelqu’un est sauvé dans les eaux territoriales tunisiennes, puis renvoyé en Tunisie, c’est légitime. C’est le droit. En Libye, les garde-côtes ont été renforcés par l’Europe de manière plus ou moins transparente. C’est une bonne idée, à condition de renforcer aussi les institutions qui gèrent les migrants, et pas seulement celles qui les empêchent de partir.

      L’Autriche, qui assure ce semestre la présidence tournante de l’UE, cherche à instaurer un accord avec l’Egypte. Y êtes-vous ­favorable ?

      Nous travaillons depuis longtemps en Egypte, qui héberge plus de 250 000 réfugiés. Si les Etats veulent nous aider à y renforcer les structures, c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas être un moyen d’empêcher les gens de partir vers l’Europe.

      Pourquoi le HCR participe-t-il à cette politique d’externalisation des frontières européennes ?

      La Turquie héberge 4 millions de réfugiés. Vous voudriez qu’on ne les aide pas ? Au moment de l’accord UE-Turquie, auquel le HCR n’a pas été associé, on nous a demandé de vérifier que son contenu n’allait pas à l’encontre des normes internationales. Le HCR a travaillé avec la Grèce pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’expulsion vers la Turquie de personnes qui pourraient y courir des risques.

      En 2015, l’Europe a lancé l’initiative d’un fonds pour l’Afrique. Il est sous-financé, et la plupart des ressources sont utilisées pour le contrôle des frontières et non pour traiter les causes des départs. Je le regrette.

      La situation de surpopulation et ­d’insalubrité du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, est catastrophique. Le HCR y participe…

      C’est difficile en effet, d’autant que le nombre d’arrivées continue à augmenter J’en ai parlé au premier ministre grec, Alexis ­Tsipras, et au ministre de l’immigration, qui vont faire un effort pour transférer des personnes sur le continent. J’ai reçu des assurances. Si on arrive à réguler la population dans les îles, on arrivera à mieux gérer la situation.

      Accordez-vous foi aux perspectives démographiques alarmistes du journaliste et chercheur Stephen Smith, qui prévoit une explosion migratoire venue d’Afrique ?

      L’invasion est un peu une légende : 70 % des mouvements de population en Afrique restent à l’intérieur du continent et ne vont pas vers l’Europe. Cela dit, il y aura toujours des migrations : les gens se déplacent toujours vers la prospérité. Quand il n’y a pas de possibilité d’émigrer de manière légale, ne reste que l’asile. Ce n’est pas bien, car ces demandes encombrent les systèmes d’asile et les délégitimisent, en créant dans l’opinion publique une confusion entre immigration et asile.

      Aujourd’hui, 80 % des demandeurs d’asile en Europe sont venus pour des raisons économiques, comment faire ?

      L’un des problèmes est l’impossibilité pour les déboutés du droit d’asile de retourner chez eux. Il faut trouver des accords de réadmission avec les pays d’origine, mais c’est coûteux et politiquement difficile pour ces derniers. En Libye, un accord avec l’Union africaine autorisant le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations d’y travailler, a permis le retour de 30 000 migrants chez eux [depuis début 2017]. Ils ont été réadmis parce que les images terribles des gens exploités dans les prisons libyennes ont eu un impact. Ce processus doit s’élargir.

      Pensez-vous que les réfugiés syriens retourneront dans leur pays ?

      Il y a une petite augmentation des demandes de retour de Syriens vivant en Jordanie et au Liban, mais il ne s’agit que de quelques milliers de personnes sur plusieurs millions. Le droit au retour existe, mais il doit être le résultat d’un choix personnel. Il reste des obstacles sécuritaires et matériels. Les réfugiés ont peur d’être enrôlés pour le service militaire, ils redoutent des représailles ou de ne pas retrouver leurs biens. La situation dans la province d’Idlib [minée par les affrontements inter-rebelles et l’insécurité galopan­te] n’encourage pas non plus les gens à rentrer. La reconstruction de la Syrie est un sujet politiquement sensible, mais j’appelle les pays donateurs à au moins aider les gens qui font le choix du retour.

      Comment jugez-vous la politique migratoire d’Emmanuel Macron ?

      En France, il faut améliorer la mise à l’abri, l’accueil, certains aspects de la procédure, mais la loi asile et immigration [définitivement adoptée à l’Assemblée le 1er août] a permis des progrès. A l’échelle européenne, le discours solidaire du président est très positif [il s’était engagé, en automne 2017, à offrir en deux ans 10 000 places de réinstallation aux réfugiés liés au HCR, notamment au Niger et au Tchad]. L’augmentation relative des places de réinstallation pour les réfugiés et l’action rapide de l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides] au Niger ont été exemplaires.

      Comprenez-vous que l’afflux massif d’une population culturellement musulmane dans une région majoritairement judéo-chrétienne puisse créer des tensions ?

      Toute absorption de personnes issues d’une culture minoritaire est complexe, mais elle est possible et souhaitable ! Je crois à la diversité, même si je sais que ce n’est pas populaire de le dire. Lors de réunions européennes, en particulier dans l’est de l’Europe, j’ai entendu certains pays parler d’homogénéité. Mais ce n’est pas dans la tradition de l’Europe. Les valeurs chrétiennes sont précisément des valeurs de solidarité et de partage. L’homogénéité est une utopie négative qu’il faut contrer à tout prix. La diversité est un élément d’enrichissement. Les villes vivantes dans le monde sont des villes diverses ; ce sont elles qui sont à l’avant-garde ! Les Européens ont suffisamment d’outils économiques, sociaux et culturels pour gérer cette diversité.

      Etes-vous inquiet de la montée de l’extrême droite en Italie ?

      [Le ministre de l’intérieur italien] Matteo Salvini mène plusieurs batailles. Sur la question de la répartition des migrants en Europe, je suis d’accord avec lui : l’Italie ne peut pas recevoir tout le monde. Mais son discours très agressif, même s’il n’est pas forcément raciste, est susceptible de créer une atmosphère où le racisme peut prospérer. Cela m’inquiète beaucoup. Son langage ouvre la porte à des tendances extrêmes au sein des sociétés.

      La montée du populisme dans le monde pose-t-elle des problèmes pour une organisation multilatérale comme le HCR ?

      Pour l’instant, personne ne nous dit d’arrêter notre travail, qui, il faut le rappeler, est effectué à 90 % hors de l’Europe. Pour nous, l’essentiel est d’obtenir les ressources pour aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, c’est-à-dire souvent des pays pauvres en Afrique ou en Asie. Je crains que la diminution de la solidarité en Europe et la stigmatisation du droit d’asile aux Etats-Unis donnent un mauvais exemple. Les pays pauvres me demandent de plus en plus pourquoi ils devraient prendre des réfugiés alors que l’Europe n’en veut pas. Or, pour des Etats voisins de pays en guerre, cela signifierait renvoyer des gens dans ces zones de conflit. C’est cela qui m’inquiète le plus.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/09/filippo-grandi-l-essentiel-est-qu-on-nous-donne-les-moyens-d-aider-les-pays-

      Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard via la mailing-list Migreurop :

      Une interview inquiétante à plus d’un titre : #Filippo_Grandi suggère que le HCR pourrait être plus impliqué encore en Lybie et dans tout pays d’Afrique du Nord prêt à s’impliquer dans des programmes de retours de boat-people et autres projets de gestion de « centres d’accueil et de réception ». Il ouvre même grand la porte pour une collaboration poussée avec l’UE en Egypte, même s’il prévient que le rôle du HCR ne peut pas être de contribuer à « des moyens d’empêcher les gens de partir vers l’Europe ». Il critique en effet à mots couverts certaines dimensions des politiques européennes de contrôle des frontières extérieures (voir passages soulignés en gras).
      A noter que sous couvert « d’équilibre », le journaliste du Monde - qui s’est autorisé une critique de la « politique d’externalisation des frontières européennes » - reprend certains des argumentaires « anti-migrants » les plus éculés.

  • EU-Turkey Agreement Failing Refugee Women and Girls

    https://www.womensrefugeecommission.org/images/zdocs/EU-Turkey-Refugee-Agreement-Failing.pdf
    #femmes #asile #migrations #réfugiés #Accord_UE-Turquie #Grèce #Turquie

    In a recent, damning report, the Women’s Refugee Commission—an independent think tank focusing on problems that affect displaced women—called for a dramatic boost to financial, material, and human resources to specifically safeguard female asylum-seekers trapped in Greece and to remedy “a policy of delay, discrimination and despair.” According to the WRC report, more than 50 percent of the refugees stranded in Greece are women, and they face unprecedented threats to their physical and mental well-being.

  • Danish suspension of resettlement – worst possible decision at the worst possible time – Op-ed by Danish Refugee Council

    However, the reality of the Danish policies on resettlement does not reflect any such commitment. In fact, the Danish government has announced a suspension of resettlement under the UNHCR resettlement programme. The initiative came in the context of a broader list of actions to reduce the number of asylum seekers arriving in Denmark. At a time of a global displacement crisis with more than 65 million in forced displacement this vital effort is now suspended for a period of at least 3-4 years.

    http://www.ecre.org/danish-suspension-of-resettlement-worst-possible-decision-at-the-worst-possibl
    #Danemark #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #suspension #arrêt

  • Turkey blocks Syrian refugees from resettlement in the US – for having degrees

    More than 1,000 Syrian refugees in Turkey have been blocked from resettlement in the US and other countries because they have university qualifications. The refugees were approved for resettlement by American officials, before being blocked – sometimes just days before their departure date – by the Turkish authorities.

    https://espminetwork.com/2016/09/29/turkey-blocks-syrian-refugees-from-resettlement-in-the-us-for-having-d
    #réinstallation #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens #Turquie #USA #Etats-Unis #réfugiés_qualifiés

  • La Belgique n’a réinstallé que 119 réfugiés venus de Grèce ou d’Italie

    La Belgique n’a réinstallé que 119 réfugiés depuis qu’elle a adopté l’accord de réinstallation européen il y a un an jour pour jour. Celui-ci prévoyait que notre pays accueille au moins 3.693 personnes.

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-belgique-n-a-reinstalle-que-119-refugies-venus-de-grece-ou-d-italie-57e40

    #réinstallation #chiffres #statistiques #Belgique #asile #migrations #réfugiés

  • L’engagement de la Suisse dans la crise syrienne. Mise à jour sur le nombre de réfugiés ayant bénéficié de relocalisations, réinstallations et visas humanitaires
    http://asile.ch/2016/09/22/lengagement-de-suisse-crise-syrienne-mise-a-jour-nombre-de-refugies-ayant-bene

    Il y a exactement une année, Vivre Ensemble publiait un décryptage sur l’accueil par la Suisse de personnes déplacées par la crise syrienne. Sur les 3000 places initialement prévues pour accueillir essentiellement des réfugiés syriens, irakiens et palestiniens depuis les pays avoisinants -dans le cadre du programme de réinstallation et de visas facilités-, la Suisse […]

  • U.S. Reaches Goal of Admitting 10,000 Syrian Refugees. Here’s Where They Went.

    The United States admitted its 10,000th Syrian refugee this week in a resettlement program announced by President Obama last fall, according to The White House.


    http://www.nytimes.com/interactive/2016/08/30/us/syrian-refugees-in-the-united-states.html?_r=0

    #USA #distribution #cartographie #visualisation #Etats-Unis #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_syriens #localisation #réinstallation