• Long COVID brain fog may be due to damaged blood vessels in the brain
    https://www.sciencenews.org/article/long-covid-brain-fog-blood-brain-barrier-damage

    The result suggests there is a biological basis for this symptom
    Leakiness in the brain could explain the memory and concentration problems linked to long COVID.

    In patients with brain fog, MRI scans revealed signs of damaged blood vessels in their brains, researchers reported February 22 in Nature Neuroscience. In these people, dye injected into the bloodstream leaked into their brains and pooled in regions that play roles in language, memory, mood and vision.

    It’s the first time anyone’s shown that long #COVID patients can have leaky blood brain barriers, says study coauthor Matthew Campbell, a geneticist at Trinity College Dublin in Ireland. That barrier, tightly knit cells lining blood vessels, typically keeps riffraff out of the brain, like bouncers guarding a nightclub.

    #maladie_vasculaire #covid_long #barrière_hémato-encéphalique #cerveau #neurologie

  • ’The NHS sold out its staff’: Doctors whose lives were devastated by long COVID to sue health service | UK News | Sky News
    https://news.sky.com/story/the-nhs-sold-out-its-staff-doctors-whose-lives-were-devastated-by-long-cov

    A British Medical Association study of 600 doctors with long COVID last year revealed that 60% had suffered persistent ill health since contracting COVID, and around half (48%) had lost earnings.

    Dr Fearnley co-founded Long COVID Doctors for Action (LCD4A), which is today pledging legal action against the NHS for negligent workplace exposure to coronavirus, resulting in injury and financial loss.

    The group, which is being represented by the legal firm Bond Turner, claims the NHS decided to downgrade guidance as the virus took hold in March 2020, only requiring staff to wear blue surgical face masks, plastic aprons, and gloves when dealing with suspected or confirmed COVID cases.

    This is in line with World Health Organisation (WHO) guidance, which says there is only strong evidence for more restrictive masks such as FFP3s, FFP2s, and N95s, being worn for “aerosol-generating procedures” - not general care of COVID patients.

    #grande_bretagne #oms #médecins #masques #covid_long #post_covid

  • Covid-19 : les séquelles du virus commenceraient à apparaître dans la mortalité française – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-les-sequelles-du-virus-commenceraient-a-apparaitre-dans-la-morta

    Troisième cause de mortalité en 2021, le coronavirus pourrait aussi être responsable de la hausse de la mortalité des maladies vasculaires, selon une étude publiée par la Drees ce mardi 19 décembre.

    Mais à 20h, ils t’ont dit que la population française vivait de plus en plus vieux, et que ça justifiait toutes les atteintes aux retraites et aux assurances chômage !

    • BigGrizzly, tu racontes n’importe quoi. Les statisticiens de l’OFCE te parlaient de leur prévision à 2050, et il se peut tout à fait qu’ils aient pris en compte les baisses conjoncturelles, qui à n’en pas douter ne sont que conjoncturelles, et pas du tout appelées à suivre la tendance de court terme observée.

      C’est comme le climat. On fait les prévisions de températures en prolongeant les courbes de tendance, puis on conclut qu’on n’a pas besoin de faire quoi que ce soit, parce que tout ira bien en 2050.
      Pour l’espérance de vie, on prolonge sur la base des 50 dernières années, et on dit que ça va continuer, même si la tendance semble être modifiée depuis 5 ans.
      En fait, les stats, tu en fais ce que tu veux, quand tu parles au 20h.

    • Quatre ans après son apparition, les dégâts causés par le Covid sur le corps humain restent incertains. Les chiffres commencent toutefois à parler à travers l’étude des #causes_de_mortalité en France, publiés par Santé publique France (#SPF) ce mardi 19 décembre, au moment où une énième vague de Covid déferle à l’approche de Noël. En 2021, le pays a enregistré la mort de 660 168 personnes – environ 7 000 de moins que l’année précédente –, dont 60 895 dues au Covid-19, ce qui en fait la troisième cause de mortalité derrière les tumeurs et les maladies cardiovasculaires, note la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans une étude parue ce mardi 19 décembre.

      Mais les effets du coronavirus ne se résumeraient ni aux décès directs ni aux affections de longue durée appelées Covid long. _« Les décès dus aux maladies cardio-neurovasculaires, aux maladies de l’appareil digestif et aux #maladies_endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques augmentent en 2021 », note la Drees. Avant la survenue de la #pandémie, la tendance était plutôt à la baisse du nombre de décès pour ces pathologies, de 2015 à 2019. Quel est donc le rôle du Sars-Cov-2 dans ces hausses ? Plusieurs résultats pointent les conséquences à terme du Covid sur le #diabète ou encore les vaisseaux sanguins.

      « Le virus continue à avoir une atteinte vasculaire »

      Les indices sont particulièrement probants pour ces derniers. Dès 2021, le suivi des vétérans américains mettait à jour le #risque_cardiovasculaire un mois après l’infection. « On fait semblant que la crise du #Covid est résolue. Mais ce n’est pas le cas. Même si les infections n’ont plus de conséquences directes massives sur les hospitalisations, le virus continue à avoir une #atteinte_vasculaire. Sur le long terme, quand on a un patient qui développe une #maladie_cardiovasculaire, les lésions engendrées par le Covid participent probablement à cette aggravation », avance auprès de Libération David Smadja, professeur d’hématologie à l’université Paris-Cité et à l’hôpital Georges-Pompidou. Le scientifique connaît bien le sujet, pour avoir déjà mis en évidence que les patients aux vaisseaux sanguins les plus touchés par le virus étaient ceux ayant le plus de risque de décéder à l’hôpital.

      Piste similaire dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de SPF publié ce mardi 19 décembre. La hausse des décès due aux pathologies circulatoire, digestive ou endocrine « pourrait être liée à des effets indirects de l’épidémie de Covid-19 (retard de prise en charge, isolement social plus important jouant sur les comportements, hausse de la consommation nocive d’alcool, difficultés d’#accès_aux_soins, séquelle pour ceux dont la Covid-19 est en cause associée, etc.) », pointe l’institution.

      Cette interprétation est renforcée par les premières analyses des morts de 2022 qui confirment ces tendances. Avec 675 000 décès, l’Institut national de la statistique et des études économiques anticipe une #surmortalité de 54 000 décès par rapport aux chiffres estimés en l’absence d’épidémie de Covid-19 ou d’autres événements inhabituels. Les morts dus aux maladies circulatoires et endocriniennes seraient toujours en hausse.

      Port du masque tombé en désuétude

      Une tendance de fond est-elle en train de s’installer ? « La question se pose. Ce #surrisque qu’on observe est-il constant au cours du temps, auquel cas on va avoir une accumulation, ou bien est-ce que cet effet va s’estomper au fur et à mesure ? » s’interroge à haute voix l’épidémiologiste Mircea Sofonea.

      Pourtant, l’idée que le Covid favorisait l’apparition d’autres pathologies, y compris plusieurs mois après l’infection, est une hypothèse qui n’a jamais suffi pour engendrer une #politique publique de réduction de la circulation virale à long terme. Le gouvernement n’a pas pris de mesures pour assainir l’#air intérieur des lieux collectifs. Le port du #masque est tombé en désuétude, y compris en cas de symptômes. Le suivi de l’épidémie a été abandonné avec la politique de #tests massifs. Les chercheurs ont les pires difficultés pour financer leurs études sur le virus. Début décembre, Emmanuel Macron a prononcé un discours « pour présenter sa vision pour l’avenir de la recherche française », où il a surtout été question d’« enjeux de gouvernance », de « modèle économique » et de « contrats d’objectifs ».

      Olivier Monod

      Existe-t-il en matière de covid des calculs sur les coûts comparés de différentes politiques de santé ? À vue d’oeil, on sait que des tests et un suivi épidémiologique, des purificateurs d’air, des masques, des soignants, des arrêts de travail pour s’isoler en cas d’infection, c’est trop cher. Mais structurer tranquillement la politique pour faire mourir moins vieux et faire mourir plus vite (ce qu’on commence à expérimenter en grand avec la déglingue est-il possible sans trop d’arrêts maladie, de prise en charge de handicaps, de pathologies ? Sans trop de conséquences financières ? Un processus dans lequel tous les paramètres sont variables, ça se calculerait comment ?

      #mortalité #économie #recherche #santé #médecine #covid_long #RDR #post-covid

    • Une amie coiffeuse à domicile, même âge que nous, qui nous raconte son début d’automne, avec une perte de parole et de vue d’un oeil, pendant 20 minutes, en pleine nuit. Après passage aux urgences (sans se presser, elle n’était pas au courant qu’un AVC, c’est urgence sans tarder...). Plutôt qu’AVC, ils ont requalifié ça en AIT. Dans le même temps, un lupus (maladie autoimmune) qui se déclare, grosse fatigue et tout et tout... elle trouve un traitement qui lui permet de remonter la pente. Ouf. Elle n’a obtenu le traitement que parce qu’elle a insisté... le médecin voulait lui demander de revenir au printemps pour cela... apparemment, on peut vivre 6 mois sans traitement de ce bidule.

      Aucun rapport avec le Covid, évidemment. Et ça ne sert à rien d’en parler, les gens te disent qu’il faut arrêter de tout expliquer par le Covid. Ils n’ont pas tort. Hier, quand la moitié de l’équipe m’annonçait avoir manger qq chose d’avarié la veille, du fait de leurs indispositions de ventre, on m’a dit la même chose, la grippe, la gastro, le rhume, le VRS... Même quand tu leurs expliques que dans les labos, malgré les tests capables de tout détecter en un test, ils ne trouvent que du Covid (normal, c’est le plus contagieux, les autres maladies n’ont pas la possibilité de se diffuser).

      Et comme en plus, plus personne ne peut aller voir un médecin... Personne ne sait jamais de quoi il est tombé malade. Et quand ils vont voir un médecin, il ne dit rien.

      Ceci dit, il semble que les derniers variants fonctionnent mieux avec les derniers tests. Parce que malgré tout, je vois quelques personnes qui disent qu’ils sont positifs, et qu’ils le disent parce qu’ils se sont testés.

  • Travailler sur le Covid Long m’a appris à devenir un meilleur journaliste | Ed Yong
    https://cabrioles.substack.com/p/travailler-sur-le-covid-long-ma-appris

    Couvrir le Covid Long m’a conforté dans l’idée que la science n’est pas la force objective et neutre que l’on présente souvent de façon trompeuse. Il s’agit au contraire d’une entreprise humaine, sans cesse bousculée par notre culture, nos valeurs et nos politiques. En tant que maladies épuisant l’énergie et affectant les femmes de manière disproportionnée, le Covid Long et l’EM/SFC sont facilement dépréciés par une société sexiste qui banalise la douleur des femmes et par une société capitaliste qui valorise les personnes en fonction de leur productivité. Ce mépris social entraîne une négligence scientifique, et l’absence de recherche alimente un scepticisme encore plus grand. Je n’ai compris cette dynamique qu’après avoir interrogé des spécialistes des sciences sociales, des spécialistes du handicap et des patient·es elleux-mêmes, dont la voix est souvent absente ou minimisée dans les médias. À l’instar de la pandémie dans son ensemble, le Covid Long n’est pas seulement un problème de santé. Il s’agit d’un problème social, qui doit être compris comme tel.

    · Note de Cabrioles : Si notre travail vous a été utile vous pouvez nous soutenir en suivant ce lien https://ko-fi.com/cabrioles ?. Même les petits dons nous aident. Milles mercis pour votre soutien.

    #Covid_Long

  • La prise d’une association prébiotiques/probiotiques a amélioré les symptômes du #post-covid

    A synbiotic preparation (SIM01) for post-acute #COVID-19 syndrome in Hong Kong (RECOVERY) : a randomised, double-blind, placebo-controlled trial - The Lancet Infectious Diseases
    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(23)00685-0/abstract

    Methods

    In this randomised, double-blind, placebo-controlled trial at a tertiary referral centre in Hong Kong, patients with PACS according to the US Centers for Disease Control and Prevention criteria were randomly assigned (1:1) by random permuted blocks to receive SIM01 (10 billion colony-forming units in sachets twice daily) or placebo orally for 6 months. Inclusion criterion was the presence of at least one of 14 PACS symptoms for 4 weeks or more after confirmed #SARS-CoV-2 infection, including fatigue, memory loss, difficulty in concentration, insomnia, mood disturbance, hair loss, shortness of breath, coughing, inability to exercise, chest pain, muscle pain, joint pain, gastrointestinal upset, or general unwellness. Individuals were excluded if they were immunocompromised, were pregnant or breastfeeding, were unable to receive oral fluids, or if they had received gastrointestinal surgery in the 30 days before randomisation. Participants, care providers, and investigators were masked to group assignment. The primary outcome was alleviation of PACS symptoms by 6 months, assessed by an interviewer-administered 14-item questionnaire in the intention-to-treat population. Forward stepwise multivariable logistical regression was performed to identify predictors of symptom alleviation. The trial is registered with ClinicalTrials.gov, NCT04950803.

    Findings

    Between June 25, 2021, and Aug 12, 2022, 463 patients were randomly assigned to receive SIM01 (n=232) or placebo (n=231). At 6 months, significantly higher proportions of the SIM01 group had alleviation of fatigue (OR 2·273, 95% CI 1·520–3·397, p=0·0001), memory loss (1·967, 1·271–3·044, p=0·0024), difficulty in concentration (2·644, 1·687–4·143, p<0·0001), gastrointestinal upset (1·995, 1·304–3·051, p=0·0014), and general unwellness (2·360, 1·428–3·900, p=0·0008) compared with the placebo group. Adverse event rates were similar between groups during treatment (SIM01 22 [10%] of 232 vs placebo 25 [11%] of 231; p=0·63). Treatment with SIM01, infection with omicron variants, vaccination before COVID-19, and mild acute COVID-19, were predictors of symptom alleviation (p<0·0036).

    Interpretation

    Treatment with SIM01 alleviates multiple symptoms of PACS. Our findings have implications on the management of PACS through gut microbiome modulation. Further studies are warranted to explore the beneficial effects of SIM01 in other chronic or post-infection conditions.

    #covid_long #long_covid

    • Sont gentils les probiotiques c’est cher et pas remboursé. La généraliste et la gynéco sont très fan, en plus tous les jours tu gobes leur truc et t’as le sentiment d’être une pharmacie sur jambes.

  • COVID-19 et dysrégulation immunitaire : Résumé et ressources | Andrew Ewing
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-19-et-dysregulation-immunitaire

    L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections.

    Andrew Ewing est professeur de chimie et de biologie moléculaire à l’université de Göteborg, spécialisé dans la compréhension des bases de la communication entre les cellules du cerveau, et membre élu de l’Académie suédoise des sciences. Il est actif au sein du forum Vetenskaps en Suède, a cosigné/écrit des articles dans des périodiques suédois, norvégiens, français et américains, dont TIME, a fait partie de l’équipe qui a rédigé l’article du consensus Delphi sur le COVID-19 dans Nature, ainsi qu’un article dans Humanities and Social Sciences Communications.

    #Covid #système_immunitaire (effondrement du) #immunodéficience

    • La dysrégulation immunitaire est considérée par beaucoup comme une manifestation du COVID Long, mais elle se produit chez les patient·es après un COVID-19 sévère, modéré et léger. Le COVID Long est généralement défini par des symptômes, cependant, la dysrégulation immunitaire est souvent difficile à diagnostiquer en tant que symptôme. Bien que sa prévalence ne soit pas encore connue, l’association de la dysrégulation immunitaire avec le COVID Long indique qu’elle est au moins de l’ordre de 10% et qu’elle pourrait être considérablement plus importante.

      La prévalence des infections aiguës par le COVID-19 a été incroyablement élevée, ce qui a eu des conséquences considérables pour l’humanité. Les réinfections sont de plus en plus fréquentes, endommageant le système immunitaire et l’affaiblissant avant que les infections suivantes ne se produisent. Pendant cette période, et avec la possibilité d’une persistance virale démontrée par de nombreuses études, le système immunitaire n’est pas aussi fort et est plus sensible à d’autres agents pathogènes.

      Le SARS-CoV-2 provoque un dysfonctionnement immunitaire par le biais de plusieurs mécanismes directs et indirects, notamment la destruction d’importantes catégories de cellules immunitaires innées et adaptatives. Le taux de renouvellement des cellules sanguines d’un individu est un facteur qui détermine le caractère transitoire ou grave des dommages.

    • Vous croyez qu’il faudrait les prévenir, les infectiologues en carton pâte, que ce n’est pas le masque qui crée la « dette immunitaire » mais #SARS-CoV2 lui même ?

      L’infection par le COVID-19 a plusieurs effets très préoccupants sur le système immunitaire qui pourraient facilement conduire à favoriser d’autres agents pathogènes et à aggraver les conséquences des réinfections par le COVID-19. Ce dysfonctionnement ou vieillissement du système immunitaire est au moins l’un des scénarios les plus probables expliquant les récentes vagues de maladies comme le VRS, la grippe, le streptocoque A et d’autres infections. En revanche, la dette immunitaire n’est pas considérée comme une explication viable, car l’augmentation de ces maladies se poursuit dans les pays qui ont déjà connu des flambées la saison dernière et voient l’immunité diminuer pour bon nombre de ces maladies. Une autre préoccupation sérieuse à ce stade est que les infections répétées par le COVID-19 pourraient conduire à l’épuisement des cellules T CD8+ cytotoxiques, ce qui pourrait avoir des effets en aval sur d’autres maladies comme les cancers, car les cellules T jouent un rôle essentiel dans la limitation de la prolifération tumorale et il a été démontré qu’elles peuvent se différencier et devenir dysfonctionnelles.

    • Il a été démontré que chaque réinfection augmentait le risque cumulé de décès, d’hospitalisation et de séquelles dans de multiples systèmes d’organes, tant dans la phase aiguë que dans la phase post-aiguë. Cela montre que le système immunitaire n’est pas suffisamment protecteur pour limiter les dommages causés par de nouvelles infections par le COVID-19 ou d’autres infections, même après vaccination. Il s’agit d’un problème grave si nous sommes continuellement réinfecté·es avant que le système immunitaire ne se rétablisse à chaque fois.

      Donc, mis à part que le vaccin protège contre les formes graves et peut éventuellement faire baisser la charge virale, j’en suis à me demander si une nouvelle dose est bien pertinente. Le masque reste la meilleure protection contre les réinfections, non ?

    • Comme la plupart des gens sont totalement dés-incités de se re-vacciner, on va bientôt avoir la réponse : de + en + de gens sont à poil devant les variants.

      Le vaccin ne protège pas contre les réinfections de manière absolue, mais ça doit bien atténuer les chances quand même, surtout au début.
      Et vu la saleté en face, même 25% de protection, je prendrais (mais on ne sait pas).

      En fait, comme je le rabâche depuis 3 ans, faute de politique de santé publique, rien n’est réellement efficace dans une propagation yolo en population générale.

      Donc, la meilleure stratégie reste ceinture et bretelle pour limiter les risques de se retrouver le cul à l’air.

      Autrement dit : vaccin à jour + FFP2 + distanciation sociale au maximum possible selon les configurations perso × pro.

      On va me dire : « c’est pas tenable à long terme, surtout sans perspective d’amélioration ».

      Je te réponds : « ce qui m’a l’air pas du tout tenable, c’est d’avoir gagné un #Covid_Long à la loterie de portnawak généralisé et de se coltiner peut-être bien à vie des handicaps, dégradations et limitations diverses et variées de ta santé, sans l’ombre d’une solution thérapeutique. La seule bonne nouvelle étant que le probable raccourcissement de ton espérance de vie devrait te délivrer plus vite que prévu et te faire rater la fin du monde climatique. »

      Surtout que maintenant que les malades comme prévu commencent à peser dur sur les systèmes de santé, on est en train de finir le bazardement du bousin.

      D’où la nouvelle politique suisse de dire que les gens vont s’immuniser en tombant malades.
      https://www.rts.ch/info/suisse/14523106-lactuelle-vague-de-covid-en-suisse-favorisera-une-immunite-collective-r

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Pour ma part je conseille #ceinture_et_bretelles ; pas entendu qui que ce soit de sérieux dire le contraire.

      EDIT : tout comme monolecte !

    • L’actuelle vague de Covid en Suisse favorisera une immunité collective renforcée
      💩

      Les cas de Covid-19 sont à nouveau en hausse. Du point de vue de la défense immunitaire collective, selon le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christophe Berger, la vague actuelle est, dans une certaine mesure, bienvenue.

      La recrudescence actuelle est sous contrôle, précise Christophe Berger dans la NZZ am Sonntag ce dimanche. S’il déplore les cas de maladies, il souligne que cette vague fait en quelque sorte partie du concept de la politique d’immunisation actuelle. Le but de celui-ci est d’éviter les cas lourds et mortels en lien avec le coronavirus.

      Cet hiver, la vaccination est donc recommandée uniquement pour les personnes à risques d’infection sévère, c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans ou plus, ou souffrant de certaines maladies chroniques.
      Nouvelle stratégie face au Covid-19

      Pour le reste de la population, aucune vaccination n’est recommandée. Elle n’offre qu’une protection faible et de courte durée contre les formes bénignes, explique l’Office fédéral de la santé publique sur son site internet.

      Selon les experts, cités par la presse alémanique, en raison de contaminations ou de vaccinations antérieures, près de 98 % de la population possède déjà des anticorps.

      Selon Christophe Berger, il est important que cette immunité de base persiste, non plus grâce à la vaccination mais à une contamination.

    • Je rêve ou tu es en train de demander des avis médicaux sur internet ? :-)

      Bah oui, carrément @fil. J’ai des doutes sur l’innocuité de ces vaccins à ARN messager. Je m’en rapporte à mon expérience personnelle (qui ne vaut pas grand chose mais c’est du vécu) ; à chaque injection, je suis quand même bien cogné. A quoi cela est-il dû, je ne sais pas et je n’ai pas non plus vraiment cherché.
      Donc oui, l’attitude la plus « safe » est ceinture et bretelle. Question interaction sociale, pas trop de soucis avec ça vu que nous nous « ensauvageons » un peu plus chaque jour ...

      Ceci dit @monolecte, si même la Suisse baisse la garde et adopte la raclette attitude, oui, il y a de quoi flipper parce que, en principe, iels sont plutôt de nature méfiante voire un tantinet parano les citoyen·nes de la Confédération ...
      [edit] : après, les grands chefs ne représentent qu’une faible proportion de la population et les laquais médiatiques qui les relaient n’ont pour seule préoccupation que d’aller à la gamelle.

    • Donc, un machin prévu pour obtenir une bonne réponse immunitaire donne une bonne réponse immunitaire… 🤷‍♀️

      Perso, j’ai + flippé quand un des vaccins a donné que dalle comme réponse. Vu les zinzins qui trainent jusque dans les officines, j’ai passé 6 mois (non, quand même pas !) à me demander si je n’étais pas tombée sur une antivaxxx qui m’avait filé du liquide phy en ricanant.

      Oui, en santé publique (si on peut encore appeler ça comme ça), ce sont les assurantiels qui ont pris le pouvoir. Autrement dit : à combien tu estimes ta précieuse santé et combien t’es prêt à raquer ?

      Les gueux, ils vont profiter des bienfaits des méthodes « naturelles », comme au bon vieux temps de l’espérance de vie à 35 ans.

  • Le sabotage des mitochondries

    Le SRAS-CoV-2 parasite les centrales énergétiques des cellules pour se multiplier et peut les dérégler à long terme.

    ET si la fatigue accablante de la COVID longue était liée à une fatigue… des cellules elles-mêmes ? Comme si chaque petite parcelle du corps était épuisée ? Que la batterie de chaque organe était à plat ? C’est essentiellement ce qu’indiquent plusieurs études qui montrent que le SRAS-CoV-2 s’en prend directement aux mitochondries, sortes de mini-organes qui assurent la production d’énergie au coeur des cellules.

    « Le virus a besoin de reprogrammer le métabolisme énergétique des cellules hôtes pour se répliquer. Plusieurs protéines du SRAS-CoV-2 sont connues pour se lier à certaines protéines des mitochondries. Ces petits organes ne produisent pas uniquement de l’énergie, mais aussi plusieurs molécules telles que des acides aminés, des acides gras et des nucléotides, qui sont nécessaires à la réplication cellulaire et virale », explique Michaël

    Shum, professeur au Département de médecine moléculaire de l’Université Laval. Chaque cellule peut compter plusieurs centaines de mitochondries, et celles-ci sont dotées de leur propre ADN.

    Un consortium international de scientifiques a examiné l’expression des gènes mitochondriaux sur 700 prélèvements nasopharyngés, sur des organes prélevés chez 35 personnes décédées de la COVID-19 et dans des modèles animaux. Leur étude, publiée en août 2023 dans Science Translational Medicine, est claire : le virus inhibe à long terme les gènes mitochondriaux essentiels à la production d’énergie, et ce, dans plusieurs organes, dont le coeur, le foie, les reins et les ganglions lymphatiques. Même une fois que l’organisme s’est débarrassé du virus, cette dysfonction peut persister. Selon l’article, cette inhibition irréversible « pourrait contribuer aux symptômes multisystémiques de la COVID longue ». ▶

    • En fait un dossier complet d’hypothèses sur le #covid_long.

      La réactivation de virus dormants

      Le chaos immunitaire déclenché par la COVID-19 pourrait entraîner le réveil d’autres virus tapis dans l’organisme.


      Après un combat acharné, les troupes ont besoin de repos. Elles baissent la garde, et c’est à ce moment-là que des insurgés décident de se révolter. Traître, n’est-ce pas ? C’est ce qui pourrait se passer chez certaines personnes : à peine remises de la COVID-19, elles subiraient les assauts d’autres virus présents dans leur organisme, mais qui étaient jusqu’alors maintenus sous contrôle par leur système immunitaire. Ces opportunistes appartiennent à la famille des herpèsvirus, qui inclut les virus de l’herpès, du zona, le HHV-6 ou encore le virus d’Epstein-Barr. « Dans les prélèvements nasaux des patients COVID aux soins intensifs, on trouve énormément d’herpèsvirus. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour l’instant, on ne sait pas trop », admet Howard Heller, professeur de médecine au Massachusetts General Hospital.

      Ces pathogènes sont tous connus pour rester en dormance pendant de longues périodes et profiter d’un moment de stress, d’inflammation ou de fatigue pour se réveiller. Manque de chance, ils sont extrêmement courants. Plus de 90 % de la population mondiale a déjà été infectée par le virus d’Epstein-Barr, par exemple. Chez certains individus, la première infection cause une mononucléose, mais, bien souvent, elle passe inaperçue. Ensuite, l’intrus se réfugie dans des cellules immunitaires et ne disparaît jamais… Il a été associé récemment à l’apparition de la sclérose en plaques ; et on sait que le fait que survienne une bonne grosse COVID l’aide à reprendre du poil de la bête.

      Selon plusieurs études, l’ADN du virus d’Epstein-Barr est en effet décelé plus fréquemment chez les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 et gravement malades que chez celles ayant peu de symptômes. On sait aussi que la résurgence du virus d’Epstein-Barr en phase aiguë de la COVID-19 augmente le risque de développer ensuite une COVID longue, selon une étude publiée dans Cell en 2022. D’où l’hypothèse selon laquelle il pourrait carrément causer les symptômes post-COVID, notamment cette fatigue accablante qui ressemble à celle de la mononucléose.

      « Le SRAS-CoV-2 a tendance à faire chuter la quantité de globules blancs, ce qui induit une sorte d’état immunosupprimé. C’est l’occasion pour le virus d’Epstein-Barr de se réactiver », observe Jennifer Snyder-Cappione. Elle et son équipe ont décelé des preuves de cette réactivation – soit une augmentation importante de certains lymphocytes T – dans le sang de personnes souffrant d’un syndrome post-COVID. Ce virus entraîne-t-il des symptômes ? Est-il responsable des troubles immunitaires, ou bien se contentet-il de les aggraver ou de les exploiter ? Autant de questions cruciales. « On ne sait pas encore si cette réactivation virale est la fumée ou le feu, nuance la virologue. Mais elle reste une suspecte majeure. ». ▶

    • D’interminables tempêtes immunitaires

      La réponse immunitaire censée protéger contre le SRAS-CoV-2 est parfois si forte qu’elle devient destructrice. C’est vrai au moment de l’infection, mais aussi à long terme. ON ne compte plus les études qui montrent la présence d’anomalies immunitaires chez les personnes atteintes de COVID longue. Baisse du nombre de certains globules blancs, multiplication d’autres, présence persistante de molécules inflammatoires… Aucun doute, ce virus met durablement à mal le système de défense. Au point peut-être de lui faire perdre la tête !

      Caractérisée par une inflammation et des symptômes diffus, la COVID longue pourrait bien être une maladie en partie auto-immune, c’est-à-dire causée par un dérèglement du système immunitaire qui se retourne contre l’organisme au

      lieu de le défendre. Argument de poids en faveur de cette hypothèse : ce syndrome touche davantage de femmes, qui sont plus fréquemment sujettes à ce type de maladie. De plus, l’évolution en dents de scie des symptômes, avec des regains d’énergie suivis de rechute, fait penser à ce type d’affections. Ce n’est pas tout : une étude taïwanaise portant sur plus de trois millions de personnes a conclu que l’infection au SRAS-CoV-2 augmentait le risque de développer, dans les six mois suivants, toutes sortes de maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.

      Du côté biologique, plusieurs indices renforcent la piste. On a décelé chez des victimes de COVID longue de nombreux autoanticorps. Plutôt que de s’attaquer à des pathogènes, ils ont pour cibles divers tissus et molécules de l’hôte : les poumons, la muqueuse intestinale, des protéines du système immunitaire ou de la coagulation, des récepteurs à la surface des cellules… Une étude menée à l’Université McMaster, publiée en 2023, a ainsi montré que la présence d’autoanticorps antinucléaires (qui ciblent le noyau des cellules normales) est corrélée à la persistance de symptômes post-COVID au bout d’un an. « En phase aiguë, il y a une chute du nombre de lymphocytes [des globules blancs]. En réaction, l’organisme ordonne une prolifération des lymphocytes, mais ceux qui sont appelés “régulateurs” semblent moins nombreux en cas de COVID longue », a décrypté, lors du Symposium canadien, Manali Mukherjee, autrice principale de l’étude, elle-même victime du syndrome. Or les lymphocytes régulateurs participent à la réparation des tissus tout en tempérant les excès d’enthousiasme des autres lymphocytes ; en gros, ils « calment » ceux qui ont justement une activité auto-immune. « Sans eux, les autoanticorps ne sont plus policés. » ▶

    • Microcaillots, gros effets ?

      La COVID-19 accroît le risque de caillots sanguins plusieurs mois après l’infection. Ces caillots pourraient-ils expliquer les symptômes interminables ?

      Dès les premières semaines de la pandémie, le constat s’est imposé : la COVID-19 n’est pas uniquement une maladie respiratoire, mais aussi une maladie vasculaire ; elle favorise la formation de caillots sanguins. En obstruant de fins vaisseaux, ces caillots – ou thromboses – bloquent le passage des globules rouges et nuisent à l’oxygénation des tissus.

      Ils ne surviennent pas qu’en phase aiguë. Trente jours après l’infection, le risque de caillots potentiellement mortels dans les poumons demeure multiplié par 33, et celui de thrombose veineuse profonde par 5, comme l’a montré une étude suédoise publiée dans le British Medical Journal en 2022. Même après six mois, le risque est plus élevé.

      Plusieurs facteurs semblent en cause, dont l’inflammation initiale, qui favorise la coagulation, mais aussi une atteinte directe (et durable) de la paroi des vaisseaux par le coronavirus. La protéine S, à la surface de celui-ci, interférerait aussi avec certaines protéines du sang et activerait les plaquettes, dont le rôle est de « colmater » les brèches vasculaires. Et à plus long terme, « certaines études montrent la présence d’autoanticorps [des anticorps qui s’attaquent à l’organisme lui-même] qui sont associés à des troubles de la coagulation », ajoute Christian Bréchot. Une équipe est même parvenue récemment à visualiser la multitude de petits caillots dans le sang des victimes de COVID longue.

      Ces « bouchons », s’ils atteignent le cerveau, pourraient-ils expliquer le brouillard mental et les troubles de la mémoire caractéristiques de certaines COVID longues ? C’est très possible, selon plusieurs études, dont une publiée fin août dans Nature Medicine. L’équipe de l’Université d’Orford a suivi 1800 personnes hospitalisées pour une COVID-19 grave. Elle a découvert qu’un taux initial élevé de deux protéines clés de la coagulation, le fibrinogène et les D-dimères, prédisait justement le risque de troubles cognitifs 6 et 12 mois plus tard. Une découverte majeure, puisqu’elle pourrait amener à dépister les personnes à risque et à leur proposer un traitement précoce. ▶

    • Guéris ? Pas tout à fait…

      Décidément, le virus SRAS-CoV-2 pourrait être encore plus néfaste qu’il n’y parait. En effet, même chez les personnes n’ayant aucun signe de COVID longue, l’infection est associée à un risque ultérieur accru de problèmes de santé. C’est ce qu’a découvert l’équipe de Ziyad Al-Aly, un épidémiologiste de l’Université Washington, à St-Louis, qui suit une cohorte de plus de cinq millions d’anciens combattants et combattantes.

      Dans une étude publiée dans Nature Medicine en août dernier, il fait un constat glaçant : deux ans après l’infection, le risque de diabète, de troubles de la coagulation, de problèmes respiratoires, intestinaux et musculosquelettiques demeurait plus élevé chez les personnes ayant eu la COVID que chez celles ne l’ayant pas eue. « Cela concerne tous ceux qui ont eu le SRASCoV-2 », précise le chercheur, même si les individus ayant été hospitalisés en phase aiguë sont les plus fragiles.

      Sur une note « rassurante » : les risques de décès prématuré, d’hospitalisation et de maladies cardiaques et rénales revenaient à la normale au bout d’environ 19 mois chez celles et ceux ayant souffert d’une forme légère de COVID-19. « Nos sociétés sont impatientes de mettre la pandémie derrière elles et balaient sous le tapis ses conséquences à long terme. Les gouvernements doivent élaborer une stratégie cohérente pour la recherche sur la COVID longue […], avec des engagements financiers à long terme. C’est très important pour nous aider à comprendre la COVID longue, les maladies chroniques associées aux infections et pour optimiser notre préparation aux pandémies », souligne celui qui est aussi chef de la recherche du Veterans Affairs St. Louis Health Care System.

    • Le bilan

      Quel est le point commun entre toutes ces hypothèses ? Pour la Dre Falcone, il tient en un mot : microbiote. « C’est ce qui fait le lien entre les pièces du casse-tête ! » dit-elle.

      Avec son équipe, elle a passé au crible la flore intestinale de ses patients et patientes. Et les conclusions sont claires : en cas de COVID longue, surtout s’il y a des symptômes neuropsychologiques, le microbiote est perturbé et moins diversifié. Sous l’effet de « mauvaises » bactéries, la barrière intestinale, censée être étanche, devient poreuse, laissant fuir des molécules et des microorganismes qui vont affoler le système immunitaire, et notamment les lymphocytes B – ceux qui produisent les (auto) anticorps.

      Emilia Liana Falcone y voit un enchaînement chronologique logique. « À la base, on pense que la persistance du virus dans l’intestin joue un rôle dans la perturbation du microbiote. Au bout du compte, l’équilibre des lymphocytes B est perturbé, et cela prédispose à l’apparition de troubles auto-immuns, ainsi que de microcaillots, qui peuvent être associés à des autoanticorps. Tout est interrelié ! » explique la dynamique chercheuse.

      Le mieux est donc encore d’éviter les réinfections et les formes graves, notamment grâce à la vaccination. En octobre, une méta-analyse incluant 24 études a montré que le fait d’avoir reçu trois doses de vaccin avant l’infection réduisait de 69 % le risque de syndrome post-COVID. Quant aux victimes, elles peuvent se tourner vers des programmes de réadaptation, qui font preuve d’une certaine efficacité, en attendant l’arrivée de traitements en cours d’évaluation partout dans le monde. « On essaie toutes les pistes, à savoir les antiviraux, les anticoagulants, les médicaments immunosuppresseurs et les corticoïdes », énumère Christian Bréchot. De quoi y voir plus clair d’ici peu ? La Dre Falcone, dont la clinique-laboratoire, à l’IRCM, participera prochainement à des essais cliniques, veut y croire. « Notre mission, c’est qu’il n’y ait plus de COVID longue d’ici 5 ans », lance-t-elle.

    • La France ne part toutefois pas de zéro. Au sein des hôpitaux, des équipes mènent déjà un travail remarquable pour soulager les symptômes des malades. Mais cet effort doit être amplifié, comme doit être améliorée la formation des médecins généralistes. Un enjeu majeur de santé publique, d’autant plus crucial que personne ne sait ce que cette épidémie apparue il y a quatre ans nous réserve à l’avenir.

    • L’analyse des données de l’Assurance maladie montre en particulier qu’entre 2021 et 2022, le coût des #indemnités_journalières liées à #Covid-19 explique au moins 45 % de la hausse des #arrêts_maladie par rapport à 2019. Vague après vague, le virus continue de toucher les populations, avec un coût des arrêts maladies liés à Covid identifié à 860 millions d’euros en 2021 et 1,7 milliards en 2022.

      Il y a bel et bien un lien inflationniste. Il n’est pas entre téléconsultation et arrêts maladie, mais entre Covid et arrêts maladie, pour la simple raison que le virus continue à frapper la population plusieurs fois par an. On aimerait que l’Assurance maladie joue un rôle constructif et s’implique plus dans la prévention, un de ses points faibles structurels par rapport aux mutualistes et assureurs, au lieu de d’accuser l’innovation de tous les maux.

      http://www.institutmolinari.org/2023/11/10/sante-la-teleconsultation-ne-doit-pas-etre-un-bouc-emissaire-2

      #covid_long #post_covid

  • 8 octobre 2023 · Le Covid-19, une maladie vasculaire
    https://cabrioles.substack.com/p/8-octobre-2023-le-covid-19-une-maladie

    Bonjour,

    Le Covid-19 a initialement été pensé sur le modèle de la grippe comme affectant essentiellement les poumons. Mais le #Covid-19 n’est pas la grippe, notamment parceque contrairement à la grippe, le Sars-Cov-2 utilise comme récepteur l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2, ou ACE2 pour infecter notre organisme.

    Cette enzyme est présente dans de très nombreux organes, ce qui fait du Covid-19, bien plus qu’une maladie respiratoire, une maladie multisystémique pouvant impacter de multiples systèmes organiques comme le système respiratoire mais aussi les systèmes gastro-intestinal et hépato-biliaire, ainsi que le système nerveux et le système cardio-neurovasculaire.

    L’impact sur ce dernier, et plus particulièrement sur les vaisseaux sanguins qui irriguent l’ensemble des systèmes organiques qui composent le corps, a été particulièrement souligné. Le Covid-19 semble avoir des effets importants sur l’endothelium, la paroi interne des vaisseaux sanguins qui joue un rôle majeur dans le fonctionnement normal des vaisseaux sanguins, prévenant notamment les phénomènes de coagulation et d’inflammation.

    L’affection de l’endothelium par le Covid-19 favorise ces phénomènes de coagulation et d’inflammation, entrainant la formation de caillots et de surinflammations suceptibles de provoquer des thromboses veineuses profondes, des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux, ou encore des effets neurologiques à long terme.

    Le Covid-19 peut donc être décris comme une maladie multisystémique à fort tropisme #cardio-neurovasculaire.

    Les conséquences grandissantes des politiques d’infection de masse vont tôt ou tard être de plus en plus difficiles à invisibiliser. Les gouvernements qui ont présidés à l’abandon des populations et à la destruction des politiques de prévention pour satisfaire les désirs patronaux, de même que l’ensemble des médias qui les ont soutenus avec enthousiasme dans cette voie (avec en France le soutien notable des média dit de gauche), vont prétendre une chose : que de nouvelles découvertes ont été faites qui obligent à réévaluer les dommages du Covid-19, que jusqu’ici, nous ne savions pas.

    Il n’y a rien de plus faux.

    Les multiples aspects biologiques du #COVID_Long sont décris depuis les tous premiers mois de la pandémie.

    Et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les troubles du système cardio-neurovasculaire, leur implication dans les formes respiratoires graves et les dommages neurologiques.

    Pour faire le point nous vous proposons une poignée d’articles.

    Le Covid-19 est-il une maladie des vaisseaux sanguins ? | Dr Phoebe Kitscha

    Chaque COVID léger peut accroître le risque de problèmes cardiaques | Mariana Lenharo

    Comment le Covid-19 affecte le #cerveau | Jamie Ducharme

    Une attaque des vaisseaux sanguins pourrait déclencher la « deuxième phase » mortelle du Covid-19 | Catherine Matacic

    Covid-19 est aussi une maladie inflammatoire vasculaire, Marc Gozlan, 29/4/2020
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/04/29/covid-19-est-aussi-une-maladie-inflammatoire-vasculaire

    #maladie_vasculaire

  • Covid long ou comptes sociaux : l’aveuglement du pouvoir – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-long-ou-comptes-sociaux-laveuglement-du-pouvoir-20230916_RF2BVSWRTR
    https://www.liberation.fr/resizer/74o5X17WYpmyjwvqSYccDAVk7ZA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2065x1205:2075x1215)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/REOVM6XG5NAWRDIKZEHSX26M6A.jpg

    Depuis un an et demi au moins, on a laissé courir Sars-Cov 2, en minimisant son impact. Omicron, nous disait-on en janvier 2022, nous offrait la « chance » d’être tous infectés avec un virus qui, apparemment, provoquait peu de formes graves, et d’être immunisés une bonne fois pour toutes. Nombre de professionnels de santé, et pas seulement les habituels experts de plateau, ont répété dans les médias et sur les réseaux sociaux ce mantra, qui s’est révélé faux, et a eu les conséquences qu’on pouvait imaginer : cinq vagues de Covid rien qu’en 2022, tout au long de l’année, et près de la moitié de la population française infectée au moins une fois par un virus dont les conséquences à long terme sur les systèmes cardiovasculaire, respirato

    • J’ai découvert il y a peu grâce à un haut fonctionnaire du ministère de la santé, lors d’une conversation privée, la réalité du Covid long : plutôt qu’une affection qui toucherait une part significative des personnes infectées, même quand leurs symptômes ont été très légers, le Covid long ne serait au fond qu’un symptôme psychiatrique, conséquence de nombreux confinements. Devant ces assertions affirmées avec l’assurance du chef de service, j’ai fait comme avec les platistes et les porteurs de chapeau anti-radiation en papier aluminium. J’ai clos poliment la conversation sur l’accord qu’il nous fallait plus d’études.

      Oui, il nous faut plus d’études mais pas pour savoir si oui ou non le Covid long existe, c’est un fait avéré partout, des revues médicales à l’OMS, à l’exception visiblement du ministère de la santé. Le fait est bien documenté et depuis des mois sortent des méta-études (comme celle-ci, en anglais et en français), qui agrègent et confrontent les résultats de nombreuses études déjà publiées. (...)

    • Soyons clair : grâce à la vaccination, les formes graves sont relativement plus rares, mais le Covid long, ses séquelles à moyen ou long terme, touchent un nombre grandissant de Français au fil des réinfections. Qui d’entre nous ne connaît pas, dans son entourage, au moins une personne dont la santé s’est dégradée après un Covid, et qui ne remonte pas la pente ? Or, même si la question du Covid long est d’autant plus négligée que sa prise en compte réelle nécessiterait de remettre en place des mesures de prévention basiques (tester, tracer, isoler, même a minima…), des études mettent en avant parmi les facteurs de risque… l’absence de repos à la phase aiguë.

      Dès 2021, des chercheurs britanniques étudiant les caractéristiques et l’impact du #Covid_long sur 2 550 patients expliquaient : « Le fait de ne pas se reposer suffisamment au cours des deux premières semaines de maladie, ainsi que d’autres facteurs tel qu’un revenu inférieur, un âge plus jeune et le fait d’être une femme, étaient associés à des symptômes longs de Covid plus graves. » Comme le note Megan Fitzgerald : « Je ne pense pas que ce soit une coïncidence, en particulier aux Etats-Unis, si les femmes en âge de procréer ont été les plus durement touchées par le Covid long. Nous travaillons à l’extérieur de la maison et nous effectuons également énormément de travail non rémunéré à la maison. »

      Trop occupés à glisser #Sars-Cov 2 sous le tapis et à pourchasser les généralistes mettant en péril les comptes de la nation en arrêtant les malades, les politiques qui avaient brillamment accompagné et couvert la destruction du stock de masques avant 2020 en traquant des dépenses injustifiées sont en train de récidiver, en mettant en danger la vie de ceux et celles qui ne sont rien, au nom de la bonne marche de l’#économie. L’histoire dira, trop tard, si c’était, une fois de plus, « une funeste connerie ».

      https://seenthis.net/messages/1016651

      #isolement #arrêt_maladie #repos #RDR #covid

  • Pourquoi vous devriez vous reposer - beaucoup - si vous avez le COVID | Jamie Ducharme
    https://cabrioles.substack.com/p/pourquoi-vous-devriez-vous-reposer

    Le seul moyen garanti d’éviter le COVID Long est de ne pas être infecté par le SARS-CoV-2. Mais si quelqu’un·e tombe malade, le repos est incroyablement important. Une grande partie des patient·es atteint·es de #COVID_Long sont des femmes qui travaillent et ont des familles, et qui ont dû reprendre le cours normal de leur vie le plus rapidement possible. Mais le #repos est un conseil qui a des implications socio-économiques et politiques majeures.

    Jamie Ducharme est correspondante santé au TIME. Elle couvre la pandémie de COVID-19, le COVID Long, la santé mentale, le vapotage et bien d’autres sujets. Son travail pour TIME a remporté des prix du Deadline Club, du New York Press Club et du Newswomen’s Club of New York. Elle est l’autrice de Big Vape : The Incendiary Rise of Juul.

    Jusqu’à récemment, la course à pied occupait une place importante dans la vie d’Emma Zimmerman. Cette journaliste indépendante et étudiante diplômée de 26 ans était une coureuse de fond de haut niveau à l’université et, même après l’obtention de son diplôme, elle parcourait environ 80 km par semaine. Elle a donc essayé timidement de reprendre sa routine de course à pied environ une semaine après un cas probable de COVID-19 en mars, en faisant de son mieux pour surmonter le malaise qui a suivi ses premiers symptômes de type allergique. Mais à chaque fois, « je restais clouée au lit pendant des jours avec un niveau élevé de fatigue paralysante », explique Mme Zimmerman.

    Des mois plus tard, Zimmerman souffre toujours de problèmes de santé, notamment d’épuisement, de migraines, de brouillard cérébral, de nausées, d’engourdissements et de sensibilité aux écrans : une constellation de symptômes qui a conduit les médecins à lui diagnostiquer un COVID Long. Bien qu’elle n’en soit pas certaine, elle craint que les séances d’entraînement au début de son processus de guérison n’aient aggravé son état.

    "Je ne savais absolument pas que je devais essayer de me reposer autant que possible", dit-elle.

    Les histoires comme celle de Zimmernan - maladie, amélioration, exercice physique, effondrement - sont courantes dans le monde du COVID Long. Elles mettent en lumière ce que de nombreux·ses chercheur·euses, patient·es et associations considèrent comme l’un des outils les plus puissants pour gérer, voire prévenir, le COVID Long : le repos.

  • Le retour du Covid, qui aurait pu le prédire ? – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-retour-du-covid-qui-aurait-pu-le-predire-20230810_MOMXD3XM7BHPFP2VDIPQ
    https://www.liberation.fr/resizer/dUcxhvCvk6n9z9canpFDLWz7pk0=/1024x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HR7M4EHLNRBAXOYDP7AGP4IM6M.jpg

    Qui aurait pu prédire ? Mon premier signal d’alerte, c’était en fin de semaine dernière dans cette grande pharmacie de Bayonne où, de manière très inhabituelle, toutes les préparatrices portaient un masque. C’est en déchiffrant la une du journal régional Sud-Ouest sur un présentoir que j’ai compris que la chenille avait redémarré : « Je n’en reviens pas, ça explose ! » Le Covid refait surface après les fêtes de Bayonne 2023. Et dans les jours qui ont suivi, j’en ai eu la confirmation, quand les amis qui avaient fait les fêtes six jours auparavant et avaient traîné leur rhume, leur toux et leur mal de gorge d’apéro en soirée familiale se sont fait tester en entendant dans le poste que c’était reparti.

    • « Il est très intéressant de noter que si l’on tweete que la pandémie est derrière nous, quand bien même on assortit son message d’un rappel à la vigilance en signalant l’incertitude sur l’avenir, on se reçoit une bordée de messages furieux, frisant parfois l’injure », tweetait le 30 juillet le professeur Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève.

      et en même temps, twitter sous X, qui sans soucis :-)

      Interrogé sur la reprise du Covid à Bayonne, [Kierzek] bottait en touche sur les rhinovirus : « Covid ou pas Covid, finalement, ça ne change pas grand-chose. » [la grippette is back]

      Alors que les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

    • « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

      Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

      Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

      https://seenthis.net/messages/1013236

    • les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

      et en même temps, y’a pas moyen pour Lehmann de faire une sorte de « droit de réponse » #covid_long sur le même plateau télé et d’expliquer à nouveau à l’audience que le covid long c’est 10% des cas de contamination, une chance sur 10 à la roulette française, avec conséquences invalidantes variables, donc ce virus n’est pas du tout comparable à un rhino[virus] « grippette » estivale ?

  • Long COVID: blood/plasma signature of mitochondrial lowered metabolic activity | Olivier Blond / Mammouth | 06.08.23

    Long COVID: there is a blood/plasma signature of mitochondrial lowered metabolic activity. If I were to head a LC lab, I would have a look at mitochondrial membranes still having remains of #SARSCoV2 proteins (with reverse phase chromatography and time of flight spectrometry).

    In the same time what protein of SARS2 localises in the mitochondry?

    Last question, is there a SARS2 protein that could act as a proton leaker?
    Because these mechanisms rely on protons H+ [...]

    https://zeroes.ca/@olireiv/110840373675444616

  • Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/le-gouvernement-a-l-offensive-contre-les-arrets-de-travail-de-complaisance_6

    Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »

    La volonté de l’exécutif de réguler la recrudescence des dépenses liées aux arrêts maladie est soutenue par des organisations patronales et contestée par les syndicats.

    Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais
    Publié aujourd’hui à 05h35

    Voilà un thème rêvé pour communiquer à la fois sur le sérieux budgétaire et la lutte contre les fraudes. Alors que les dépenses liées aux arrêts de travail s’envolent à un rythme de plus en plus soutenu, le gouvernement cherche à contrer cette évolution, qui pèse sur les comptes de la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM). A plusieurs reprises, depuis la fin du mois de mai, les ministres représentant Bercy ont exprimé leur volonté d’agir, à travers des mesures qui, depuis, ont commencé à être mises en œuvre, tandis que d’autres sont envisagées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2024, dont l’examen au Parlement est prévu à l’automne.

    https://jpst.it/3k07I

    • Puisque travail partout et grève nulle part, il est peut-être temps de s’inspirer de la mobilisation des chtars qui démontre les avantages de la grève dissimulée, de la grève travestie. Syndiqués ou pas, salariés garantis ou pas, pratiquons et incitons à l’arrêt de travail. C’est bon pour la planète. Et, c’est collectivement, par delà les premiers concernés, que la maladie redonne la santé aux travailleurs. On en peut pas seulement compter sur les effets du covid long, ce truc psy pour lequel la GB interdit le don de sang ! Une multiplication significative des arrêts de travail, les plus longs possibles, permettrait à bien des discriminés à l’embauche, à bien des chômeurs et précaires, d’accéder à du salaire, de la prime d’activité, et ensuite d’accéder à une alloc dont plus de la moitié des chômeurs sont privés. Les avantages sont nombreux, pesez-y ! Souvenons-nous par exemple qu’être au travail diminue drastiquement le risque pour arabe ou un noir de se faire lyncher par la police.

      Pour travailler moins, réduire le temps de travail, le partager, du côté des syndicats ou de feu le Mouvement ouvrier, il n’y a plus guère de ressources. Une des options, faute de rente ou d’emploi fictif, c’est d’aller voir chez l’ennemi.

      Un extrait d’une brochure « Maman travaille » réalisée sous l’égide de Schiappa avec des suggestions utiles pour obtenir un arrêt de travail

      Les mères nous montrent le chemin. Dans le répertoire du difficile à contrôler : le mal de dos, la dépression. Pour entrer dans la peau du personnage, on trouve sans mal autour de soi et sur internet des premier.e.s concerné.e.s qui décrivent leur symptômes et les éventuels effets bénéfiques et secondaires de médicaments susceptibles d’être prescrits (c’est un théâtre à accessoires).

      #CNAM #arrêts_de_travail #grève_travestie #Saint-Lundi_everyday #MaladieÉgaleVie #travail #sabotage

    • Le tôlier fait déjà ça. Il préfère voir les gens en arrêt maladie à la maison plutôt que combatifs ou peu productifs au boulot. Et puis de toutes façons il trouvera toujours un remplaçant moins cher. Et chacun bouffe sa merde. La personne en arrêt long, de son côté, tombe à mi-traitement au bout de trois mois et celles que j’ai connues dans cette situation-là n’étaient pas vraiment en meilleur état psychologique, physique et financier qu’en bossant.
      Maintenant, moi je ne porte aucun jugement moral. Si les conditions, comme dirait l’autre, sont réunies pour créer un mouvement de masse solidaire et imposer de cette façon le moyen d’échapper au salariat, je n’y vois aucun inconvénient. Mais j’ai de sérieux doutes sur la chose.

      Et puis, en retraite, je ne suis pas le mieux placé pour avancer ce genre de proposition.

    • de masse, je ne crois pas. les conditions sont rarement réunies pour que, comme dans le cas de l’esprit de corps policier, une minorité significative se fasse arrêter suite à une décision collective. mais dans certains secteurs (éducation au premier chef, mais ça marche pas on voit plutôt des démissions...), ce serait une possibilité. par ailleurs, ayant pratiqué, il existe des mutuelles qui complètent le salaire en cas d’ALD avec baisse de traitement. il est aussi possible de faire de ces moments des périodes bien plus actives que l’emploi. et lorsqu’il n’y a pas de possibilité de lutte dans l’emploi, de lutter ailleurs.

      le souci c’est que la réduction du temps de travail est bien là, organisée par le capital. et que rependre pied sur ce terrain suppose non seulement des revendications générales (celle d’une garantie de revenu, c’est à dire dune réduction du temps de travail qui soit payée, revendication d’ailleurs passée à la trappe depuis les défaites des mouvements de précaires, 25 ans maintenant, si on excepte le rebond de le la lutte des intermittents et précaires en 2003, depuis, on les préserves à part afin d’éviter toute généralisation...) mais aussi des pratiques qui mettent en oeuvre des formes de rotation quant à ce « bien rare » qu’est l’emploi-salaire. par exemple d’inciter les précaires à ne pas s’employer plus que ce qui est nécessaire à une ouverture de droit (laisser de l’emploi aux autres), et les « garantis » à chômer.

      nb au chômage, on n’échappe pas au salariat, on y est dans une situation particulière qui a une portée générale : précarité de l’emploi, contrôle par delà l’entreprise

    • L’Assurance Maladie dévoile un plan pour réduire les dépenses de santé de 1,3 milliard d’euros, 4 juillet 2023
      https://www.caducee.net/actualite-medicale/16163/l-assurance-maladie-devoile-un-plan-pour-reduire-les-depenses-de-sante-de-1

      Les arrêts maladie et leurs prescripteurs dans le viseur

      Avec 16 milliards d’euros en valeur, les arrêts maladie ont bondi de 8 % en 2023 et représentent pour la CNAM un vivier d’économie important. Le nombre d’arrêts maladie a augmenté de manière significative au cours des dernières années, passant de 6,4 millions en 2012 à près de 9 millions en 2022. Cette augmentation peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l’augmentation des salaires, l’inflation et le #vieillissement de la population. L’assurance maladie pointe également une augmentation de leur durée ainsi qu’une augmentation du taux de recours aux indemnités journalières.

      Pour réduire les dépenses liées aux arrêts maladie, le gouvernement envisage d’impliquer davantage les employeurs, d’ajouter un jour de carence et de renforcer les contrôles au niveau des prescripteurs.

      De son côté la CNAM a lancé une vaste campagne de #contrôles des arrêts de travails auprès des #médecins_généralistes les mettant ainsi à l’index et leur imposant une pression comptable sur des prescriptions qui sont dans leur large majorité complètement justifiées.

      « Une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé »

      La Dr Agnès GIANNOTTI, présidente de MG France s’est ému de cette situation dans une lettre ouverte à la population soulignant le désinvestissement progressif de la CNAM et de l’état dans la santé des Français.

      Pour elle l’augmentation des arrêts maladie s’explique d’abord par le mauvais état de santé de la population.

      La proportion de pathologies psychiques a connu une augmentation notable, reconnue par l’UNCAM dans sa lettre de cadrage de la convention médicale, soulignant l’augmentation des consultations pour #souffrance_psychique en médecine générale. Les #troubles_musculo-squelettiques, souvent liés à des emplois physiques, rendent le maintien en poste de plus en plus difficile à partir de 55 ans, tandis que parallèlement, le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite décente a augmenté. Sans oublier ces patients qui attendent pendant de longs mois un traitement chirurgical ou de rééducation, faute de disponibilité ou de rendez-vous. Il ne s’agit en aucun cas d’arrêts de travail de complaisance ou d’absentéisme. [quant aux #covid_long, n’en parlons surtout pas, soit on se fait arrêter sous couvert dun des symptômes, soit c’est au cas par cas que mon peut, ou pas, obtenir l’ALD correstpndante]

      En outre, l’expansion des plateformes de #téléconsultation, soutenues par l’État comme en témoigne leur accessibilité directe via Mon espace santé, et la volonté déclarée d’éliminer le plafond de 20 % de téléconsultations par médecin ont conduit à une hausse inquiétante des arrêts maladie [ce qui serait chouette si cela se conjuguait avec une baisse des prescriptions inutiles ou nuisibles]. En l’absence de possibilité d’interdire le remboursement de ces arrêts de travail prescrits via ces plateformes — une mesure qui pénaliserait les utilisateurs plutôt que de réguler l’utilisation des dispositifs conventionnels par ces structures — l’Assurance Maladie a déplacé ces contrôles vers les médecins généralistes, menaçant 30 % d’entre eux.

      « Que l’on ne s’y méprenne pas, si seuls 2 % des médecins seront in fine sanctionnés, contrôler 30 % des médecins aura évidemment un effet sur les comportements de prescription d’IJ. Excepté les 2 % de comportements jugés déviants, les 28 % des professionnels contrôlés auront une tendance, consciemment ou non, à prescrire moins d’arrêts de travail, y compris lorsqu’ils sont indiqués. Voici le principal objectif de cette vague de contrôle : une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé. »

      de plus, les critères d’évaluation des toubibs font grosso modo litière de tout contexte social, n’arrivent pas en tenir compte : un cabinet dont les clients sont pour beaucoup des prolo.tes, pour les TMS et autres soucis liés à la dureté du taf, aux conditions de travail, c’est pas la même et on les contrôle depuis des moyennes, en leur demandant de s’y conformer sou peine sanctions.

      #destructivité_capitaliste #management

    • Les FDO n’ont pas droit de grève c’est la raison pour laquelle ces agents du service public ont recours aux arrêts de travail, avec la complaisance des autorités, comme on l’a vu (puis tout est rentré dans l’ordre).

      Ceci dit, vu l’absence généralisée d’un utilisation offensive du droit de grève dans ce pays, il est probable qu’on en arrive un jour à la suppression effective du droit de grève dans le code du travail (ça se met déjà en place petit à petit, avec les services minimum et les réquisitions) et alors on en viendra peut-être à imiter les flics pour se faire entendre, parce qu’on n’aura, comme eux, pas d’autre choix. Est-il nécessaire de préciser qu’il n’est souhaitable d’en arriver là ?

      Puisque tu l’évoques, quand je bossais, on s’était battu pour que l’employeur prenne en charge la prévoyance (qui permet de couvrir un peu au-delà des 3 mois), au moins la couverture de base (85 % du salaire sans les primes, ce qui n’est vraiment pas terrible pour un SMIC). On avait obtenu cette couverture mais il fallait que ce soit les salariés qui fasse la démarche de s’inscrire auprès de la mutuelle. On avait informé les collègues et on avait demandé et obtenu que l’employeur distribue avec la paie une information sur la procédure d’inscription. C’est désespérant mais dis-toi bien que plus de la moitié des agents ne s’étaient pas inscrits et, comme par hasard, beaucoup des personnes qui nous ont contacté qui en auraient eu besoin n’étaient pas couverts et il n’était pas toujours possible de souscrire après coup (délais).

      C’est là qu’on se prend en plein dans la gueule le décalage entre le projet (ce qu’on s’imagine) et le réel.

      Bref, c’est là où souvent j’ai vu des personnes, pourtant avec un revenu modeste, mais garanti, qui peuvent décrocher socialement très vite parce qu’elles ne peuvent plus travailler (physiquement) et qu’elles ne pourront plus travailler car aucun reclassement n’est accessible.

      Sinon, sur le fond, encore une fois : je n’ai pas de religion. Si de nouvelles modalités de luttes sociales qui permettent d’inverser le rapport de force, à défaut de vraiment de foutre en l’air ce système, émergent, telles que ce que tu évoques (qui me font un peu penser à ce qui se disait dans l’autonomie italienne des années 70), alors je n’y vois que du positif. Mais bon, je ne suis pas vraiment optimiste.

      Je n’ai pas voulu dire qu’au chômage on échappe au salariat. J’ai aussi été chômeur ;-)
      De même, j’ai compris très tôt que personne n’échappe à l’emprise du capitalisme, que l’on soit ou non salarié.

      Je voulais juste signifier que l’objectif, en tout cas pour ce qui me concerne, reste toujours d’anéantir l’économie capitaliste pour construire une société sans classes et sans salariat ; et que si les pratiques de résistance sociale que tu évoques se mettent effectivement en place, cela signifiera alors probablement qu’on sera arrivé à un niveau de conscience individuelle et collective correspondant au moins à une remise en cause du salariat, si ce n’est de la « catégorie » travail.

      Autant dire que je pense qu’on en est très loin mais j’espère me tromper : )

    • [Les médecins contestent la « surprescription »] Arrêts maladie : le gouvernement tente de freiner les dépenses, les médecins contestent la méthode https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/arrets-maladie-le-gouvernement-tente-de-freiner-les-depenses-les-medecins-co

      Les généralistes jugés trop prompts à délivrer des arrêts font l’objet d’une procédure de l’Assurance-maladie

      Ya-t-il de plus en plus d’arrêts maladie prescrits ? Bon nombre de médecins répondent par l’affirmative. Mais y en a-t-il « trop » ? La question leur semble mal posée, quand bien même elle renvoie au constat chiffré avancé, récemment encore, par l’Assurance-maladie : les dépenses d’indemnités journalières, hors Covid-19, ont bondi de 8,2 % en 2022 pour atteindre 13,5 milliards d’euros (hors maternité) ; une hausse « au-dessus de la dynamique » d’avant la pandémie, a averti l’instance dans son rapport « Charges et produits » divulgué à la fin du mois de juin et qui, comme tous les ans, fixe certaines des tendances qui se retrouveront dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, débattu à l’automne.

      Cette année, peu de suspense : tailler dans les dépenses de santé, notamment en luttant contre l’augmentation des arrêts maladie, figure parmi les leviers d’économies identifiés pour redresser les comptes publics. Un moyen, parmi d’autres, qui, selon les autorités, permettrait de réduire de 250 millions d’euros, en 2024, le déficit de l’Assurance-maladie.

      Sauf que l’équation ne convainc pas les médecins libéraux, priés de lutter contre la « surprescription » des arrêts maladie : « Se contenter d’un tableau chiffré, c’est passer à côté de l’enjeu véritable », fait valoir Agnès Giannotti, présidente de MG France, premier syndicat de généralistes, en rappelant que trois ans de crise sanitaire ont eu un impact sur la santé des Français. « En demandant aux collègues supposés “trop” prescripteurs d’en faire “moins”, on veut casser le thermomètre, dit-elle, mais ça ne fera pas disparaître le mal.Si les statistiques s’emballent, c’est qu’il y a des raisons ! »

      « Pas de baguette magique »
      Un discours qui résonne sur le terrain. « Les autorités invoquent des chiffres, des dépenses, le budget, alors que l’on parle, nous, de patients, de souffrance, de soins… On frise le dialogue de sourds », souligne le docteur D., récemment installé dans la métropole lyonnaise – il a requis l’anonymat, comme tous les médecins ayant accepté de témoigner.

      Ce jeune généraliste est, depuis peu, concerné par une procédure dite de « mise sous objectif » : sa caisse primaire l’a contacté, en juin, pour lui notifier un objectif de diminution de ses prescriptions d’arrêt maladie, dont le nombre a été jugé supérieur à celui de médecins exerçant dans des conditions comparables. Un « correctif » à concrétiser sur six mois sauf à s’exposer à une amende. Une « douche froide », dit-il.

      A la mi-juillet, il est allé s’en expliquer auprès des médecins-conseils de sa caisse. Un rendez-vous « sur un ton bienveillant », concède-t-il, mais dont il est sorti « avec plus de questions que de réponses ». « J’ai défendu ma position : oui, mes chiffres sont élevés, mais je travaille dans un bassin de population précaire avec beaucoup d’actifs – et peu de retraités – usés par des métiers difficiles. Beaucoup souffrent de troubles musculo-squelettiques, d’arthrose, de tendinites, quand ce ne sont pas des troubles anxieux, des dépressions… » Les « arrêter », affirme-t-il, ce n’est pas seulement leur permettre de « souffler » : la décision « rejoint » la problématique de l’accès aux soins. « Pour pouvoir passer une IRM, ici, les délais sont très longs. Même chose pour obtenir un rendez-vous chez un psy. En attendant, je leur propose quoi, à mes patients ? D’aller travailler pliés en deux ? Je veux bien réfléchir à ma pratique, conclut-il, mais je n’ai pas de baguette magique. »

      Ils sont un millier de médecins, soit 1,5 % environ, à être concernés par cette procédure de contrôle déclenchée par l’Assurance-maladie. S’y ajoute une frange se situant dans la tranche de prescription immédiatement supérieure : à eux, les caisses promettent des « entretiens confraternels » avec des médecins-conseils. Troisième public : des généralistes et des psychiatres qui délivrent des arrêts en lien avec la santé mentale. Eux auront droit à des échanges ou à une visite de délégués de l’Assurance-maladie.

      Les syndicats ont fait leurs calculs : 1 000 médecins « sous objectif », 5 000 contactés pour un entretien d’alerte, 15 000 auxquels seront proposés des rendez-vous à la rentrée… Cela représente, selon eux, près d’un tiers de la profession. L’Assurance-maladie défend un plan d’action « gradué » visant une « minorité de dérives » : « Nous sommes d’abord dans l’accompagnement et la pédagogie. Mais ça n’exclut évidemment pas le contrôle, voire la sanction, si c’est justifié », soutient son directeur général, Thomas Fatôme.

      Sans calmer l’émotion des intéressés, relayée dans les rangs syndicaux où l’on dénonce « harcèlement » et « délit statistique ». « Il peut y avoir des abus, sans doute, mais l’immense majorité des collègues font bien le boulot, s’énerve le docteur Jérôme Marty, de l’Union française pour une médecine libre. Ce n’est pas comme ça que l’on remplira les tiroirs-caisses de l’Etat. » L’ordre des médecins s’est ému du discours ambiant, regrettant qu’il « jette la suspicion sur le comportement des médecins ».

      D’une même voix, les syndicats ont appelé les professionnels concernés à rejeter la procédure. De fait, en cas de refus ou d’échec, la « mise sous objectif » peut aboutir à une « mise sous accord préalable » des prescriptions, un dispositif coûteux en temps et en agents pour les caisses. Une façon de « jouer la montre ». Certains généralistes, après entretien, disent avoir vu la procédure non confirmée ou abandonnée. D’autres espèrent un retour pour le début d’août. « En attendant, témoigne la docteure R., généraliste dans le Sud, j’ai averti certains de mes patients, notamment ceux en arrêt long : s’ils veulent un renouvellement, en septembre,qu’ils se tournent vers la médecine du travail ! »

      Ce plan d’action de l’Assurance-maladie ne part pas de rien, rappelle le docteur Marcel Garrigou-Grandchamp, qui, en tant que responsable de la cellule juridique de la Fédération des médecins de France, apporte une assistance aux praticiens qui le saisissent. « Nous sommes aujourd’hui saturés de demandes, rapporte-t-il. Il y a eu une précédente grosse campagne en 2015 ; nous n’avions pas hésité, à l’époque, à saisir les tribunaux administratifs. Le sujet revient en réalité tous les ans, mais c’est une action d’une ampleur inédite qui vient d’être lancée et, après l’échec de la convention médicale et des négociations tarifaires, c’est la goutte d’eau… »

      « Je suis dans le rouge »
      Une enquête diffusée, le 24 juillet, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux d’Ile-de-France à partir de 973 témoignages permet de verser d’autres chiffres aux débats : la moitié des répondants disent avoir constaté une augmentation des prescriptions d’arrêt, le premier motif correspondant à des troubles anxio-dépressifs. Ils déclarent aussi recevoir très peu de demandes injustifiées ; mais ils sont près d’un tiers (31 %) à avoir déjà subi des menaces ou des pressions de patients sur ce motif. « C’est un sujet systémique, note la docteure Valérie Briole, présidente de l’organisation. Dans une situation globale de pénurie de médecins et de demande de soins croissante, une pression supplémentaire exercée sur les collègues en exercice n’est pas logique. »

      La docteure F., vingt ans de métier en Ile-de-France, en sait quelque chose. Elle aussi a reçu, il y a quelques semaines, un « coup de fil » puis un courrier l’informant de sa possible mise sous objectif. Elle aussi est allée à sa caisse s’en expliquer. Et en reste « très marquée ». « D’un point de vue statistique, je suis dans le rouge… Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir dérivé ou d’être complaisante. Croyez-moi : pour les patients, ce n’est pas évident de se retrouver en arrêt, la plupart y perdent financièrement ». Des « demandes abusives », elle en a « quelques-unes » en tête, une seule de récente, pour près de 2 000 patients dont elle est la médecin référente, « et je refuse catégoriquement, tient-elle à souligner. Faire des économies sur ce dossier, vu l’état de santé des patients, vu aussi l’état des médecins, je ne crois pas que ce soit possible », conclut-elle, pessimiste.

      Sauf, peut-être, à contrôler davantage les arrêts prescrits en téléconsultation, une possibilité offerte du temps du Covid-19 et qui s’est beaucoup développée. Le Conseil constitutionnel avait retoqué, en 2022, une mesure en ce sens inscrite dans le budget de la « Sécu ». On peut s’attendre à ce que le débat rebondisse, à la rentrée, à l’Assemblée nationale.

      Dans l’enquête de l’URPS, d’autres pistes sont avancées par les praticiens : concernant les arrêts de moins de quatre jours, plus de sept répondants sur dix seraient favorables à la suppression de l’obligation de prescription. Et neuf sur dix, pour les arrêts de longue durée, accueilleraient favorablement une « alternative », comme un télétravail aménagé.

    • Le terme « de niveau de conscience », tel que je l’ai utilisé, est plutôt un clin d’œil parodique en référence aux mantras gauchistes (quand les conditions subjectives, etc.).
      Pour moi, le « niveau de conscience » pris dans ce sens étroit - idéologique - serait plutôt une figure repoussoir qu’autre chose. Désolé du contresens !
      Pour autant, je ne suis pas du tout cynique et mon propos n’était pas totalement ironique : « niveau de conscience », une fois débarrassé de ses pré-supposés idéologiques, c’est ce qui permet d’interpréter subjectivement, de façon individuelle ou collective, les rapports sociaux (et donc politiques) et les pratiques ordinaires : en bref, le collectif. C’est ce qui me reste pour évaluer où j’en suis avec les gens que je côtoie pour organiser|participer à des actions directes de lutte. C’est en fait, la seule chose qui me semble déterminante aujourd’hui dans une perspective révolutionnaire.
      Pour en revenir à notre sujet : je ne peux donc pas tout simplement imaginer des actions concrètes et collectives organisées autour des pratiques que tu évoques parce que je ne suis plus du tout raccordé à cette réalité (au sens matérialiste) et que j’ai du mal à voir concrètement ce qui pourrait s’organiser, en dehors des pratiques individuelles de survie (que j’ai moi-même pratiquées dans un autre temps et auxquelles j’ai assisté pour d’autres personnes).
      Même si ces pratiques existent, nous sommes collectivement vraiment très très loin du niveau d’engagement ou de confrontation requis pour que ça puisse avoir un effet significatif à l’échelle de la société. Il faudrait probablement que quelque chose de qualitatif et quantitatif - appelons-ça conscience - soit profondément modifié à partir des pratiques sociales pour qu’elles puissent engendrer un rapport de force politique.

      Donc la conscience c’est fondamentalement construit sur des pratiques sociales et non l’inverse, là dessus je suis totalement OK !

    • Ceci dit, ton article du Monde confirme qu’il y aura probablement un clash autour de la question de la santé au travail - arbre des arrêts maladie cachant la forêt de la souffrance au travail - qui peut déboucher sur de nouvelles situations et pratiques sociales ...

      J’ai malheureusement les pires inquiétudes sur les capacités actuelles d’auto-organisation combatives dans le monde du travail ; quant aux syndicats... ce n’est même pas la peine d’en parler.

  • #Long_COVID: answers emerge on how many people get better
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-02121-7

    For a study2 published in May, researchers followed 1,106 adults who caught SARS-CoV-2 before vaccines were available. After six months, 22.9% of them still had symptoms. This fell to 18.5% at one year and 17.2% after two years.

    “As soon as it’s 12 months, it plateaus,” says study co-author Tala Ballouz, an epidemiologist at the University of Zurich in Switzerland. “You have a higher chance of recovery during the first year, and after one year it really becomes more of a chronic condition.”

    In another study3 published in May, biostatistician Andrea Foulkes at Massachusetts General Hospital Biostatistics in Boston and her colleagues reported that one-third of people who had long COVID six months after infection no longer had it at nine months

    #post_covid

    #covid_long

    • one-third of people who had long COVID six months after infection no longer had it at nine months

      ce qui en laisse 2/3 qui l’ont toujours après 9 mois s’ils l’ont eu :-)

  • 53 800 décès de plus qu’attendus en 2022 : une surmortalité plus élevée qu’en 2020 et 2021 - Insee Première - 1951
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/7628176

    En 2022, les décès observés ont nettement dépassé ceux attendus en l’absence d’épidémie de Covid-19 ou d’autres événements inhabituels tels que des épisodes de grippe ou de fortes chaleurs, etc.
    La surmortalité, soit l’excédent de décès observés par rapport à ceux attendus, a été un peu plus forte en 2022 (8,7 %) qu’en 2021 (6,9 %) et 2020 (7,8 %). Pourtant, probablement grâce à la vaccination et à l’immunité collective, l’épidémie de Covid-19 a été moins meurtrière en 2022 : il y a eu 38 300 décès de personnes atteintes de la Covid-19 dans les hôpitaux et les établissements pour personnes âgées selon Santé publique France, soit nettement moins qu’en 2021 (59 100). Le nombre de certificats de décès avec une mention « Covid-19 » est également en baisse. Les décès dus à d’autres causes que la Covid-19 ont donc augmenté en 2022. L’année a compté de manière inhabituelle deux épisodes de grippe, en raison d’une épidémie tardive en mars-avril et précoce en décembre. Des épisodes de fortes chaleurs en été ont occasionné davantage de décès en 2022 qu’en 2021.
    Enfin, l’épidémie de Covid-19 a pu entraîner depuis 2020 une hausse des décès en raison d’effets indirects, comme des reports d’opérations, une baisse des dépistages d’autres maladies, etc. Ces impacts éventuels n’ont toutefois pas encore été mesurés. Il peut aussi y avoir une interruption ou une pause dans la tendance à la baisse de la mortalité à chaque âge, mais sans qu’il soit encore possible de l’identifier.

    • on perd des cotisations (un peu) mais on gagne des non-versements (bien plus) ; c’est pas pour faire mon conspi, mais assez frontalement, tout retraité qui meurt (du covid ou d’autre chose) est un gain comptable indéniable, et je pense que le COR sait parfaitement prendre en compte les espérances de vie par strate sociale dans ses calculs d’équilibre du système. C’est le petit côté morbide de l’étude du dossier des retraites, tu peux pas éviter de regarder la mort en face, c’est l’échéance du contrat. [moyennant réversion ; un peu, j’imagine]. En revanche, je suis pas bien sûr que la macronie ait considéré ce détail dans le chiffrage de sa loi ; en effet, cette réforme est nécessaire et TG.

      Au final, bonne nouvelle ! [pour les jeunes] plus le covid (ou autre chose) fera de morts chez les ayant-droit-à-la-retraite, plus rapidement notre système par répartition sera sauvé, et plus vite ou pourra [enfin] repasser à une retraite à 60 ans et 37 annuités. Peut-être dès 2027 ? :-)

    • Sinon, j’ai trouvé ceci et ça procède du même raisonnement que précédemment.

      Une étude de cohorte menée en décembre dernier sur près de 1600 patients dans 97 services d’urgences répartis sur tout le territoire met en évidence le risque de surmortalité pour les patients qui ont attendu au moins une nuit sur un brancard.

      https://www.radiofrance.fr/franceinter/urgences-le-risque-de-mourir-46-plus-eleve-pour-les-patients-qui-attende

      Évènements « inhabituels » auxquels il va nous falloir nous habituer, non ?

  • À Rennes, le cri d’alerte des malades du covid long - À Rennes, le défi des malades du Covid long - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/a-rennes-le-cri-d-alerte-des-malades-du-covid-long-27-04-2023-13326371.


    Épuisement, douleurs articulaires, brouillard cérébral… Plusieurs mois après leur infection à la covid, des millions de Français souffrent d’un « covid long ». À Rennes, un collectif s’est créé pour sensibiliser sur le sujet.
    (Archives Lionel Le Saux/Le Télégramme)

    À Rennes, un collectif de malades du covid long tire la sonnette d’alarme et dénonce le flou administratif qui entoure leur situation.

    Ils s’appellent Émilie, Laurent, Élise, Kristell… Ils sont plusieurs dizaines à habiter à Rennes ou ses environs. Âgés de 25 à 50 ans, ils ont pour point commun de ne plus réussir à « vivre normalement » depuis qu’ils ont contracté la covid. Épuisement, douleurs thoraciques, perte de mémoire… Leurs symptômes sont divers et variés et leur « pourrissent le quotidien ».

    En France, deux millions de personnes souffriraient également à différents degrés de symptômes persistants post-covid selon Santé Publique France. Malheureusement, la réponse médicale est encore loin d’être adaptée. En dépit des nombreuses études en cours, il n’existe toujours pas de véritable traitement. Pour les personnes les plus touchées, il est possible « d’apprendre à vivre avec » en suivant des rééducations adaptées - sur le plan physique et/ou cognitif - dans des unités spécialisées comme au CHU de Rennes.

    Naissance d’un collectif
    C’est d’ailleurs dans les murs du centre hospitalier de Pontchaillou que s’est formé le collectif Covid long 35 qui regroupe aujourd’hui une cinquantaine de membres. « Des patients qui étaient suivis au sein de l’unité avaient imprimé un tract avec leurs coordonnées dans le but d’échanger avec d’autres malades », se souvient Laurent, 53 ans, souffrant de covid long depuis 2021. « Un petit noyau s’est ensuite créé et a fondé ce collectif ».

    La possibilité d’échanger entre personnes qui vivent la même « galère » redonne le sourire à certains. « J’avais vraiment besoin de rencontrer des gens souffrant également de covid long pour pouvoir en parler », confie Émilie, une autre membre du collectif. « Au début, je me sentais très isolée vis-à-vis de cette maladie que mes proches ne comprenaient pas forcément. Car on peut aller bien un moment, et le suivant, on peut se retrouver dans l’incapacité de faire un effort physique. Au sein du collectif, on échange beaucoup, et c’est vraiment important ».

    Cafés rencontres
    Pour se « rebooster », les membres du collectif Covid long 35 se retrouvent chaque mois à plusieurs dizaines dans un café près de la gare de Rennes. « On partage nos anecdotes, nos coups de moins bien, on se donne des astuces de vie, ça fait du bien », raconte Laurent. « Parfois, il y a beaucoup de détresse chez certains donc on se serre les coudes. On est tous dans le même bateau ».

    La plupart des membres du collectif ne peuvent plus travailler aujourd’hui à cause de leur état de santé. C’est notamment le cas d’Émilie, conseillère bancaire de 41 ans. « Je suis tout le temps épuisée. J’ai des douleurs articulaires et musculaires mais surtout de grosses difficultés de concentration. Parfois, je n’arrive même plus à lire. Au final, j’ai été licenciée de mon entreprise car je n’ai pas pu reprendre le travail. Ça engendre une certaine précarité. On ne peut pas subir cela simplement parce qu’on est malade ».

    Sentiment d’abandon
    C’est pourtant une triste réalité. Face au flou administratif qui entoure cette maladie, les patients atteints de covid long ne perçoivent pas forcément d’aides financières. « C’est quasiment impossible de faire reconnaître notre maladie en affection longue durée », déplore Émilie. « Certains y arrivent mais c’est très aléatoire, on ne comprend pas comment c’est attribué. Ça veut surtout dire qu’on doit batailler au niveau administratif en plus de la maladie. On ne nous entend pas… On a besoin d’aide ».

    « On se bat pour la reconnaissance de notre maladie, mais aussi pour que les médecins soient mieux informés sur les symptômes du covid long », poursuit Laurent. « Quand on ne nous envoie pas vers les bonnes institutions, ça peut devenir de la maltraitance médicale ». Aujourd’hui, les membres du collectif Covid long 35 ne veulent plus « être invisibilisés ». En portant haut ce message, ils gardent espoir de faire rapidement évoluer la situation.

    Pour contacter le collectif : covidlong.breizh@gmail.com

    • « Prisonnier dans le corps d’un homme de 90 ans » : ce Rennais atteint d’un covid long raconte son calvaire - Rennes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/prisonnier-dans-le-corps-d-un-homme-de-90-ans-ce-rennais-atteint-d-un-c


      Âgé de 53 ans, Laurent souffre de covid long depuis bientôt deux ans. Il est constamment épuisé et ne peut plus travailler.
      (Le Télégramme/Quentin Ruaux)

      Atteint d’un covid long depuis mai 2021, Laurent raconte son calvaire au quotidien. Souffrant d’épuisement, il ne peut plus vivre normalement.

      « J’ai fait la sieste avant de vous recevoir sinon ça n’aurait pas été possible de discuter ». À 53 ans, Laurent vit dans son appartement du centre de Rennes « comme un vieillard » selon ses termes. Depuis qu’il a attrapé la covid en avril 2021, sa vie n’a plus jamais été la même.

      Pourtant rien ne laissait présager que ce cadre de la fonction publique, extrêmement dynamique et sans antécédents médicaux, puisse développer de tels symptômes prolongés du virus. « À l’époque, j’ai eu de la fièvre pendant quelques jours, mais rien de bien méchant. Je pensais reprendre rapidement du tonus, mais ça ne s’est pas passé comme je l’imaginais ».

      Covid long
      Lors des semaines qui suivent son infection, il ressent une fatigue de plus en plus préoccupante. « J’étais tout le temps épuisé, je n’avais plus de force. J’étais essoufflé quand je marchais. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. J’ai prévenu mon médecin traitant et on a fait une batterie d’examens, mais on ne m’a rien trouvé ». Pourtant, son état continue de se dégrader.

      En octobre 2021, il est forcé d’arrêter de travailler. « À cette période, je ne pouvais pratiquement plus bouger. Je faisais des vertiges quand je me levais. Je souffrais aussi de douleurs thoraciques et j’avais mal aux jambes comme si j’avais fait un marathon… alors que je ne bougeais pas de chez moi. Je ne pouvais même plus passer l’aspirateur ».

      Épuisement et brouillard cognitif
      Au-delà de son épuisement, Laurent ressent aussi une sensation de brouillard cognitif. « Je balbutiais, je bégayais, c’était impossible de trouver les mots. J’ai aussi connu des problèmes de mémoire. J’arrivais dans une pièce et je ne savais plus pourquoi j’étais là. Une fois, je me suis retrouvé avec ma brosse à dents dans la main sans savoir quoi en faire ».

      Après plusieurs mois, Laurent finit par mettre des termes précis sur ses maux : le covid long. Qualifiés comme tels par l‘Organisation mondiale de la santé, ces syndromes persistants du covid toucheraient plus de deux millions de personnes en France. Renseigné sur le sujet et sur la création, à Rennes, d’une toute nouvelle unité spécialisée dans la prise en charge de patients atteints de covid long, Laurent retourne voir son médecin. « Mon profil cochait tous les critères donc on a fait une demande pour que je puisse intégrer cet endroit ».

      Apprendre à vivre avec
      Au sein de l’unité expérimentale du CHU de Rennes créée en septembre 2021, le cinquantenaire à la recherche d’un remède à ses maux déchante rapidement. « La médecin de l’unité m’a tout de suite prévenu que je n’allais pas guérir à proprement parler, que je ne serai plus jamais comme avant, mais que je pouvais apprendre à vivre avec. C’était très difficile à entendre ».

      Passé cette annonce, la rééducation - auprès de neuropsychologues, d’orthophonistes, d’ergothérapeutes et de spécialistes en activités physiques adaptées - se passe bien. « On m’a appris à déceler les symptômes de l’épuisement qui arrive. Ça peut être les yeux qui piquent, ou tout simplement le moment ou je ne comprends plus ce que je suis en train de lire. On m’a fait faire du coloriage en art-thérapie, ça m’a aidé ».

      Antidépresseurs
      Pour Laurent, la suite s’apparente un peu à des montages russes. Déterminé à reprendre son travail au rectorat de Rennes, il doit de nouveau s’arrêter après avoir fait un malaise. « La fatigue était de retour et se faisait de plus en plus forte. J’ai essayé de travailler à distance mais ça n’a pas fonctionné non plus. C’était très dur. J’ai commencé à voir une psychologue tous les mois. J’avais peur pour la suite, pour ma vie de couple. J’ai commencé à prendre des antidépresseurs ».

      La reconnaissance de sa maladie est aussi un véritable parcours du combattant. « Ça a été une longue bataille pour que mon covid long soit reconnu en affection longue durée. J’ai dû faire un recours après plusieurs refus. On ne coche pas toujours toutes les cases. Certains médecins peuvent même nous faire douter de la réalité de notre maladie ».

      Isolement social
      Après un deuxième passage par l’unité covid long du CHU de Rennes, Laurent tente de se ménager encore plus en limitant tout effort physique. Fin 2022, il quitte son travail et retourne dans son administration d’origine. Mais après trois mois à mi-temps, il doit de nouveau s’arrêter et le vit comme un échec. « Je suis descendu extrêmement bas ».

      « Aujourd’hui, je me sens prisonnier dans le corps d’un homme de 90 ans ». Ses journées sont rythmées par plusieurs siestes. « J’ai l’impression de ne faire que dormir… et pourtant, je ne récupère pas beaucoup. Mes problèmes de concentration et de mémoire sont toujours là. Je ne peux plus conduire. Des fois, on me parle et je ne comprends même pas. Le covid long peut vraiment rendre con. Il y a quelques mois, j’ai fait l’effort de sortir voir des amis dans un bar. Je suis resté seulement une heure dans un environnement un peu bruyant mais je l’ai payé avec des migraines terribles pendant les 24 h suivantes. Du coup, j’hésite à le refaire. Ça crée de l’isolement social ».

      Une épreuve pour les proches
      Pour ses proches, sa condition est aussi très difficile à accepter. « C’est dur pour mon épouse qui voit bien que je ne suis plus le mari qu’elle avait choisi. Aujourd’hui, elle doit me tirer et me porter au quotidien. Mes enfants aussi font comme ils peuvent, mais c’est beaucoup de souffrance ».

      Alors que cela fera bientôt deux ans qu’il vit « un calvaire » avec ce covid long, Laurent ne se décourage pas pour autant. « J’essaye de le prendre avec philosophie. C’est une remise en question de sa vie car on doit renoncer à plein de choses. Je garde encore espoir que la recherche avance pour trouver des remèdes. Il y a plein d’études en cours. Je sais que je ne serai plus comme avant. Est-ce que je vais pouvoir retravailler un jour ? Toute ma vie, mes activités devront désormais être compatibles avec ma maladie ».

  • Épidémiologie populaire
    https://cabrioles.substack.com/p/21-avril-2023-epidemiologie-populaire

    L’histoire coloniale et patriarcale de l’épidémiologie dominante, de même que les liens entre le mouvement eugéniste et les fondateurs de la statistique, commencent à être bien connus et documentés. Certaines maisons d’édition, surfant sur les inquiètudes pandémiques, en ont même fait des titres raccoleurs. Beaucoup moins connue en revanche est l’existence d’une histoire longue et riche des épidémiologies populaires. L’histoire des vainqueurs, même quand il s’agit de leurs méfaits, a une fois de plus écrasé celle des vaincu·es et de la créativité qui leur est propre. Source : Cabrioles

    • L’épidémiologie est une science populaire | Paul Richards

      Lorsque, à la mi-2014, la menace d’une épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest s’est profilée, on a réclamé à cor et à cri des solutions technologiques avancées, allant des vaccins et des médicaments aux robots infirmiers. Pourtant, l’épidémie n’a pas été réduite grâce à des traitements biomédicaux ou à des machines remplaçant l’action humaine, mais grâce à une meilleure compréhension de ce qui était nécessaire pour éliminer les risques d’interactions corporelles contagieuses.

      La pollution intérieure au croisement de la toxicologie et de l’épidémiologie populaire | Michelle Murphy

      Face à l’échec de la toxicologie et aux accusations d’hystérie, de quels moyens disposaient les travailleuses désireuses de faire valoir la présence et la nature des expositions chimiques au vingtième siècle ? Les femmes des classes populaires et à faibles revenus, et non les réformatrices de la classe moyenne, ont été les principales praticiennes de l’#épidémiologie populaire. Et bien qu’elle ait été rendue possible, dans un certain sens, par la vulgarisation du calcul des risques, l’#épidémiologie_populaire offrait une alternative au format extrêmement ciblé et technique des études médicales. Les outils et les pratiques de l’épidémiologie populaire étaient peu coûteux et facilement disponibles dans la vie quotidienne.

      Compter les personnes infectées : une épidémiologie opportuniste | Act Up Paris

      Quand il s’agit de la mort possible de dizaines de milliers de personnes, toute politique responsable ne devrait tenir compte que des hypothèses les plus hautes et les plus sombres. Quitte même à les surestimer pour un temps. On ne fait pas de moyennes avec des vies humaines, on se détermine en fonction du pire, parce que sous-estimer un danger est autrement dangereux que le surestimer.

      Avec Rob Wallace, faire l’épidémiologie du désastre capitaliste | Eamon Whalen

      Pour Rob Wallace, suivre l’argent a changé sa conception de ce qu’est un foyer de maladie. Si nous accordons autant d’attention aux entités qui financent la déforestation et les méthodes agricoles hautement pathogènes qu’à la zone de l’épidémie, nous devrions également considérer les centres financiers internationaux tels que Londres, Hong Kong et New York comme des épicentres viraux.

      Approches théoriques et conceptuelles pour une épidémiologie féministe | Denisse Guerrero Márquez

      Il est essentiel de reprendre l’approche des déterminations sociales des processus de santé-maladie sous un angle féministe afin d’affronter l’approche dominante utilisée dans le contexte néolibéral, qui privilégie une vision partielle et individualisée des problèmes sociaux. Une étape centrale de cette approche est la problématisation des sciences biomédicales elles-mêmes, qui considèrent le corps comme une matière fragmentée, et la revalorisation des expériences des personnes qui vivent, ressentent, incarnent et affrontent les maladies. Les sciences ne sont pas neutres, c’est pourquoi les épistémologies féministes insistent sur la nécessité politique de collectiviser les connaissances et de construire à partir de là les stratégies nécessaires à un monde plus juste.

      La statistique, outil de pouvoir ou de libération ? | Luc Boltanski, Alain Desrosières

      De fait, Marx et Engels utilisaient largement les statistiques des manufactures de leur époque pour analyser et critiquer le capitalisme.

      Les leçons de la favela de Maré | Nathalia Passarinho

      Comment par l’auto-organisation une favela de 140 000 habitants a réduit les décès Covid de 90% alors que Rio vivait une tragédie.

      Nous devons créer notre propre CDC populaire | People’s CDC

      Nous sommes des épidémiologistes et des médecins, des artistes et des biologistes. Nous sommes des enfants, des parents et des grands-parents. Nous vivons avec le #Covid_long et la perte d’êtres chers. Nous nous sommes réunis autour d’une même colère contre le mépris de notre gouvernement pour ses responsabilités sociales et de santé publique. Bien que beaucoup d’entre nous viennent de se rencontrer, nous héritons de centaines d’années de traditions de résistance.

      Comment et pourquoi les patient·es ont créé la notion de COVID Long | Elisa Perego, Felicity Callard

      Les contributions des patient·es et des profanes ont souvent été ignorées ou méconnues par les acteurs conventionnels, ce qui a intensifié la souffrance des patient·es et les inégalités sociales. Nous devons tirer les leçons de ces épisodes et veiller à ce que les contributions des patient·es à la pandémie de coronavirus soient pleinement reconnues et intégrées dans l’élaboration des politiques.

      #covid-19 #AutodéfenseSanitaire

  • #Long_COVID exercise trials proposed by NIH raise alarm
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-00900-w

    Patients and patient advocates are calling on the US National Institutes of Health (NIH) to reconsider its decision to include exercise trials in its RECOVER initiative, which aims to study and find treatments for long COVID.

    They argue that a large proportion of people with long COVID have reported experiencing post-exertional malaise (PEM) — a worsening of symptoms such as fatigue, difficulty regulating body temperature and cognitive dysfunction, after even light exercise — and worry that putting certain RECOVER participants through exercise trials could cause them harm. In a petition and multiple letters, the advocates request that the NIH and affiliated physicians explain their rationale for this testing and share the trial protocols.

    #covid_long #post_covid

  • #pandémie #covid : il semblerait que l’#OMS #WHO ait l’intention de nous faire accepter le caractère « endémique » de #SARS-CoV2. Que ce soit en terme d’incidence ou de surmortalité, tous les outils qui permettaient d’avoir une visibilité sur l’évolution de la maladie sont désormais désactivés. Quant au #covid_long, je pense sans trop me tromper que le seul recours qu’auront bientôt les personnes atteintes sera un traitement par antidépresseurs.

    https://threadreaderapp.com/thread/1636993269916631040.html

    1/22
    2023, OMS : « la CoVID est sur le point de représenter une menace comparable à la grippe SAISONNIÈRE »...
    Outre le « est sur le point de » qui ne veut rien dire, cela se base sur quelles données ?
    2/22
    Ces annonces ne signifient pas la fin de la pandémie.
    Le virus circule toujours à une prévalence supérieure aux seuils épidémiques, avec des nadirs ("creux") à peu près au niveau des pics de 2020/2021 🤷‍♂️
    (Cf. prévalence réelle selon l’ONS 🇬🇧)
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/articles/coronaviruscovid19/latestinsights
    3/22
    Quels arguments sont avancés par l’OMS ?
    Tout d’abord un argument sociologique « d’absence de perturbation de nos sociétés », mais « une menace qui va continuer à tuer »... Image
    4/22
    Puis argument des décès déclarés au plus bas depuis 2020.
    Sur la base d’une définition ETIOLOGIQUE sous-estimée (patients avec test viro+ uniquement), contrairement aux viroses saisonnières recensées uniquement sur données CLINIQUES
    Unroll available on Thread Reader
    Image
    5/22
    A propos du dépistage, désormais plus restreint qu’au début de la pandémie, malgré prévalence >>.
    Cf. avis de la SFV qui recommande de ne même plus tester les patients symptomatiques = fin du recensement de la CoVID (qui nécessite un test virologique)
    6/22
    Des données épidémio désormais uniquement dépendantes de ce dépistage restreint (fin des enquêtes de l’ONS 🇬🇧, pas de suivi des eaux usées) ; guidé par des praticiens qui prétendent depuis 2 ans que SARS-CoV-2 = « virus de l’hiver », au mépris des données épidémio...
    7/22
    En 2022, dans un pays tempéré comme le UK 🇬🇧 (idem France 🇫🇷), 5 vagues de CoVID dont 1 massive durant l’été.
    Cf. données de prévalence réelle mesurée par l’ONS (ne dépend pas du recours au dépistage restreint)
    Où est la saisonnalité ?
    8/22
    Des signes de saisonnalité en 2023 ?
    Très tôt pour le dire, mais durant l’été austral, et malgré une vague massive l’hiver dernier, l’Australie a observé 2 vagues, dont 1 si massive qu’elle a désorganisé les écoles au point d’imposer leur fermeture
    9/22
    Il sera difficile de documenter la circulation virale réelle à partir de 2023.
    Le dépistage effondré était déjà loin de l’exhaustivité auparavant puisque fin 2022, l’incidence réelle pouvait être 35x supérieure à l’incidence officielle
    10/22
    C’est non seulement constaté à partir des enquêtes de l’ONS 🇬🇧 en population générale ; mais aussi documenté à partir des données américaines où la sous-estimation de l’incidence des infections atteint un facteur x40
    11/22
    La CoVID est-elle comparable à la grippe SAISONNIÈRE en termes de mortalité ?
    Bilan de 2022 = +44655 à +52526 décès en EXCÈS par rapport à la mortalité attendue en l’absence de pandémie de CoVID
    Unroll available on Thread Reader

    https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1619429679173353472?s=20

    12/22
    Réf. pour le thread utilisant la méthode de référence avec normalisation de la mortalité par âge...
    13/22
    Autre élément à garder à l’esprit, cette surmortalité++ est répartie en 5 vagues sur 2022, exactement superposables aux vagues de CoVID, qui joue donc un rôle indéniable dans cet excès de mortalité (sans oublier le maintien de cet excès depuis 2020)
    Unroll available on Thread Reader

    https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1619421558543646721?s=20

    14/22
    Vous pouvez chercher une saison de grippe SAISONNIÈRE qui a provoqué une telle surmortalité malgré >90% de pop vaccinée et/ou multi-réinfectée...
    Bon courage pour trouver 🤷‍♂️
    15/22
    Idem pour les syndromes post-infectieux chroniques, courant avec les virus à ARN.
    SARS-CoV-2 n’y fait pas exception.
    Considérons uniquement les estimations de fréquence les plus basses...
    16/22
    En raison de sa prévalence+++ et réinfections fréquentes, le nombre de patients concernés par ces syndromes post-infectieux sera bien plus conséquent que pour d’autres virus à ARN.
    medrxiv.org/content/10.110… Image
    Systematic review of the prevalence of Long Covid
    Background Long Covid occurs in those infected with SARSCoV2 whose symptoms persist or develop beyond the acute phase. We conducted a systematic review to determine the prevalence of persistent sympto…
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.11.06.22281979v2
    17/22
    Il va falloir suivre désormais les indicateurs syndromiques généralistes (IRA = infections respi aiguës ; pneumonies ; syndromes grippaux...), l’excès de mortalité...
    La CoVID étant la seule NON-saisonnière, par déduction il sera plus aisé de la repérer 🤷‍♂️
    18/22
    Au printemps/été/automne, ce sera le seul moyen de repérer les vagues de CoVID via les données syndromiques en période d’absence des viroses saisonnières.
    Les cas de CoVID ne seront « recensés » qu’en hiver, via les tests antigéniques triplex « VRS + Influenza + SARS-CoV-2 »
    19/22
    Vigilance aussi sur les données de mortalité, puisque la mortalité massive de 2020, 2021 et 2022 est désormais considérée comme le niveau « normal » de mortalité attendue auquel on va désormais comparer la mortalité observée.
    Cf. Suisse 🇨🇭 (zone grise = « mortalité attendue ») Image
    20/22
    Idem au UK 🇬🇧 où l’ONS a désormais inclus la surmortalité++ de 2020 à 2022 dans le niveau de mortalité de référence.
    Ceci conduit à sous-estimer la surmortalité puisque l’impact de la pandémie entre dans la « norme ».
    ons.gov.uk/peoplepopulati… Image
    https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/articles/excessdeathsinenglandandwalesmarch2020todecember2022/2023-03-09
    21/22
    Bref, rien ne s’opposera au narratif de « virus de l’hiver », mais cela ne repose sur AUCUNE DONNÉE OBJECTIVE ni en termes de prévalence des infections, ni de mortalité, ni de syndromes post-infectieux chroniques.
    Ce n’est donc encore bel et bien qu’un simple « narratif ».
    22/22
    Les déclarations de l’OMS ne visent qu’à préparer l’opinion à la fin du statut de PHEIC (urgence de santé publique de portée mondiale), puisque :
    A) les États ne font plus rien
    B) la population se satisfait de la surmortalité++ et réinfections fréquentes.
    FIN DE L’HISTOIRE.

    • • •

  • #covid_long Thread by maosbot on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1635905917811302400.html


    https://twitter.com/maosbot/status/1635905917811302400

    I trusted the establishment when it said that there was ~no covid in Oxford in Mar 20. Then our little family all got it. I trusted the establishment when it said that, because we were healthy, we’d be fine. I trusted the establishment when it said kids don’t get sick
    Our 12 month old developed a fever (40.1 degrees) for three weeks, aside from one day—when, over a few hours, our baby’s temperature dropped like a stone, into hypothermia, like that little body was just shutting down. And we still don’t know about the long-term consequences.
    My wife and I also got very sick. My wife was still very sick as an ambulance was taking me off to A&E, after I had collapsed, shaking. Having no nearby family, we emailed strangers to see if anyone could take our children if we both ended up in hospital.

  • Le point sur le Covid et ses possibles impacts économiques durables - Février 2023 - Institut économique Molinari
    https://www.institutmolinari.org/2023/02/27/le-point-sur-le-covid-et-ses-possibles-impacts-economiques-durable

    L’Institut économique Molinari publie un point économique montrant que l’impact du #Covid_long est significatif pour les sociétés développées fondées sur la division du travail.

    COVID, UN ENJEU DURABLE DE SANTE PUBLIQUE

    Avec la vague du variant Omicron, la plupart des pays occidentaux ont progressivement abandonné l’idée de contrôler le nombre de contaminations liées au virus SARS-COV-2, se focalisant uniquement sur la vaccination protectrice contre les hospitalisations et les décès. Or, depuis le début de la pandémie, on a vu apparaître un nouveau phénomène appelé Covid long.

    Ce dernier fait référence aux symptômes prolongés, fluctuants et multi-systémiques qui se développent puis persistent après une infection par le virus SARS-COV-2. Les symptômes répertoriés peuvent être respiratoires, cardiaques, neurologiques, vasculaires, dermatologiques, ORL, digestifs… et toucheraient, selon une étude portant sur une cohorte très importante publiée dans Nature(1), jusqu’à 12 % des adultes infectés et vaccinés.

    Les symptômes neurologiques et cognitifs sont parmi les plus répandus avec la fatigue bien sûr, le « brouillard cognitif », les problèmes de concentration et une détérioration de ce que l’on appelle en médecine « les processus de construction visuo-spatiale » qui permettent d’analyser, de comprendre et de se représenter l’espace (l’environnement) en deux ou trois dimensions.

    Si un très grand nombre d’incertitudes entoure ce sujet, nombre de travaux indiquent que le phénomène mérite de s’y intéresser tant les conséquences économiques et sociales pourraient être importantes. Covid pourrait réduire significativement la croissance potentielle (retrait précoce du marché du travail, croissance moindre dans les secteurs exposés) tout en augmentant les charges collectives (dépenses de santé, retraites précoces…). Le risque existe que cette pandémie provoque un effet ciseau négatif pour nos économies et les finances publiques.

    #économie