Fonkisifou

Créateur de l’école d’arts martiaux de la boule à facette

  • Enfants, Cabrioles - #AutodéfenseSanitaire face au Covid-19.21 novembre 2022 ·
    https://cabrioles.substack.com/p/21-novembre-2022-enfants

    Depuis le début de la pandémie les enfants sont l’objet de toutes les attentions car ils représentent un enjeu économique et politique central. Et pourtant leurs morts et leurs souffrances causées par le Covid sont partout absentes.

    Résumons :

    Après avoir été qualifié·es de super-propagateur·ices les premières semaines du confinement, iels ont subitement été transformé·es en être surnaturels, “peu à risques” selon la formule consacrée, dès lors qu’il a fallut remettre leur parents au travail. Soudainement, et en dépit de la réalité et des connaissances scientifiques établies, nos gouvernant·es les ont déclaré·es magiquement immunisé·es contre le Covid.

    En France cette campagne d’expérimentation sauvage - livrer les enfants à un virus inconnu - c’est fait avec l’étonnant appui des principales sociétés savantes en charge de la petite enfance. Nous retiendrons notamment la participation à cette opération du Conseil National Professionnel de Pédiatrie et de son président Robert Cohen, fameux inventeur de la “dette immunitaire” qui aime plaisanter au sujet de la pédohilie sur le plateau de Pascal Praud, de La Société Française de Pédiatrie et sa présidente Christelle Gras Le Guen, mais aussi du Haut Conseil à la Santé Publique https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=911 qui compte parmis ses membres Alices Desbiolles, ancienne dirigeante de la commission Santé d’EELV et signataire du manifeste international financé par l’extrême-droite libertarienne pour promouvoir l’eugénisme pandémique : la Great Barrington Declaration.

    La réalité comme vous le savez est tout autre : les écoles sont le principal moteur de l’épidémie, 69 enfants sont morts du Covid en France en 2022, contre 15 entre 2020 et 2021, les études estiment à 6% les infections d’enfants qui conduisent à des séquelles persistantes, 30% pour les estimations les plus hautes. Ajoutons à cela qu’on évalue à plus de 10 millions le nombres d’enfants qui ont vu un parent ou un·e proche qui les élevaient mourir du Covid à cause des politiques criminelles de laisser faire.

    Il faudrait toujours se poser des questions sur les personnes qui affirment qu’un virus nouveau - et donc inconnu - est sans conséquence à long terme sur la santé des enfants.

    La solution pour combattre de manière durable l’exposition aux virus respiratoires est connue : améliorer la qualité de l’air dans tous les lieux clos, des transports aux écoles, des logements aux entreprises. En attendant il existe un moyen très simple et peu couteux pour réduire drastiquement la circulation des virus respiratoires qui envoient massivement les enfants dans les hôpitaux : en lieux clos, généraliser le port du masque FFP2.

    Très bonne lecture et
    prenons soin de nos luttes,

    #GBD #pandémie #covid-19 #santé_publique #enfants

  • Comment l’argent de l’extrême-droite libertarienne structure le débat sur la protection des enfants face au Covid | Alex Kotch et Walker Bragman
    https://cabrioles.substack.com/p/comment-largent-de-lextreme-droite

    [États-Unis] La fin du port du masque dans les écoles est également due à une campagne portée par les intérêts financiers de l’extrême-droite libertarienne. Ces intérêts se sont immiscés dans le débat sur l’éducation, faisant d’abord pression pour la réouverture des écoles, puis luttant contre les mesures de protection, alors même que le nombre de cas de COVID augmentait et que des enfants se retrouvaient à l’hôpital. Source : The Lever via Cabrioles

  • En Angleterre, ils sauvent leur village grâce à l’autogestion
    https://reporterre.net/En-Angleterre-ils-sauvent-leur-village-grace-a-l-autogestion

    Confrontés aux fermetures, les habitants d’un village anglais ont repris le centre social, la bibliothèque, l’épicerie et le pub. Faisant de Trawden le seul village autogéré de Grande-Bretagne.

    Trawden (Lancashire, Angleterre), reportage

    En 2014, Trawden a bien failli devenir une cité-dortoir comme tant d’autres dans cette région verdoyante du nord-ouest de l’Angleterre. Commerces fermés, services publics supprimés, ce village de 2 500 âmes semblait voué au déclin avec la crise du textile [1]. La fermeture du centre social a eu l’effet d’un électrochoc. « Nous avons senti que c’était une ligne rouge. Il fallait réagir. Notre esprit communautaire n’y survivrait pas », raconte Steven Wilcock, figure locale du village qui a pris la tête de la fronde.

    Ça me rappelle un peu l’histoire de l’île Eigg
    https://www.geo.fr/voyage/ecosse-eigg-l-ile-rachetee-par-ses-habitants-190304

    Trente kilomètres carrés, 105 habitants, une seule route… ce petit bijou des Hébrides intérieures est devenu propriété de ses résidents en 1997. Vingt ans après, ils ont inventé un mode de vie bien à eux. Direction l’île d’Eigg, en Ecosse.

    #autogestion

  • France : Bugey : EDF coupe l’arrivée d’eau froide du réacteur 2
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Bugey-EDF-coupe-l-arrivee-d-eau-froide-du-reacteur-2

    Alors que les règles prévoient de baisser la puissance du réacteur dans l’heure si celui-ci n’a plus ses pompes en service, EDF a laissé fonctionner le réacteur 2 de la centrale du Bugey (Auvergne-Rhône-Alpes) jusqu’au lendemain. L’industriel n’avait pas anticipé qu’un essai de fonctionnement réalisé sur un autre équipement couperait la seule pompe qui fonctionnait. EDF a mis plusieurs heures à s’en rendre compte. Sans cette pompe, les tambours par lesquels l’eau est captée dans le fleuve pour être ensuite envoyée vers les circuits de refroidissement sont rapidement obstrués par des débris et des végétaux.

  • L’enchaine des 2 constats ci dessous n’est pas du tout inquiétant.

    Tout va bien

    « Médicaments : les pénuries, symptôme d’un modèle économique qui s’essouffle »

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/medicaments-les-penuries-symptome-d-un-modele-economique-qui-s-esso

    « Les infections bactériennes, deuxième cause de décès dans le monde »

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-infections-bacteriennes-deuxieme-cause-de-deces-dans-le-monde_1

  • Un magistrat ordonne la censure préalable d’une enquête de Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/211122/un-magistrat-ordonne-la-censure-prealable-d-une-enquete-de-mediapart

    Vendredi 18 novembre, un huissier est venu au siège de Mediapart nous délivrer un acte judiciaire sans précédent de mémoire de journaliste comme de juriste.

    Il nous ordonne de ne pas publier une enquête d’intérêt public à la demande expresse de la personnalité concernée sans qu’à un seul instant les arguments de Mediapart n’aient été sollicités. Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits.

  • Grâce à Poutine, le monde s’intéresse soudain à l’occupation israélienne
    17 novembre | Victor Kattan pour Haaretz | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/grace-a-poutine-le-monde-s.html

    Le monde a finalement reconnu le besoin d’interroger l’occupation israélienne vieille de 55 ans du territoire palestinien. Et l’avis rendu par la CIJ à l’Assemblée Générale de l’ONU aura des répercussions non seulement sur le conflit israélo-palestinien, mais sur la guerre de la Russie sur l’Ukraine.

    Le vote de la semaine dernière aux Nations Unies a marqué un tournant décisif. Pour la première fois, on demandait au principal organe judiciaire de l’ONU de donner un avis sur la légalité de l’occupation israélienne de 55 ans du territoire palestinien – à savoir Jérusalem Est, la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

    La Commission des Questions Politiques Spéciales et de la Décolonisation des Nations Unies a approuvé un projet de résolution de neuf pages sur les pratiques et les activités coloniales d’Israël qui affectent les droits du peuple palestinien pour demander un deuxième avis consultatif – composé de deux questions – à la Cour Internationale de Justice. (...)

    #IsraelONU

    • Diplomatie. À l’ONU, le torchon brûle entre Israël et l’Ukraine
      Courrier International – 17 novembre 2022
      https://www.courrierinternational.com/article/diplomatie-a-l-onu-le-torchon-brule-entre-israel-et-l-ukraine

      Depuis le début de l’invasion russe, les relations entre les deux pays se sont fortement détériorées. Les autorités ukrainiennes reprochent à l’État hébreu de ne pas fournir d’aide militaire à Kiev, tandis qu’Israël accuse l’Ukraine de soutenir aveuglément les Palestiniens.

      (...) Dans le journal israélien Yediot Aharonot, le chroniqueur Itamar Eichner relève que “de toute évidence, l’Ukraine entend ainsi faire payer à Israël sa neutralité dans le conflit russo-ukrainien et son refus d’offrir un appui logistique et militaire à Kiev face à Moscou ”.

      Le vote de l’Ukraine à l’ONU a suscité la colère de Gilad Erdan, ambassadeur israélien à l’ONU, ce dernier accusant Kiev de s’aligner ainsi sur la position russe, “un comble”.

      Vengeance ou prévoyance ?

      Trois jours plus tard, le 14 novembre, l’Assemblée générale confirmait un autre vote exigeant de la Russie le paiement de réparations à l’Ukraine pour les pertes et les dommages infligés durant le conflit. Lors de ce vote, Gilad Erdan s’est abstenu.

      S’agit-il d’un acte de vengeance puéril de la part d’Israël, comme le qualifient certaines sources anonymes israéliennes ? ” se demande Itamar Eichner. Ce n’est pas impossible, “ mais d’autres sources estiment que s’il y avait eu une volonté de vengeance Israël ne se serait pas abstenu, mais aurait tout simplement voté contre la résolution relative aux réparations russes ”.

      En fait, explique le chroniqueur, l’État hébreu craindrait par-dessus tout que la question des réparations russes à l’Ukraine constitue “un précédent sur la question israélo-palestinienne et débouche à terme sur une exigence de réparations à payer par Israël aux Palestiniens ”.

  • Noam Chomsky : « L’Occident dérive vers un proto-fascisme capitaliste sauvage »
    https://www.les-crises.fr/noam-chomsky-l-occident-derive-vers-un-proto-fascisme-capitaliste-sauvage

    La guerre en Ukraine a atteint son septième mois. Les partis d’extrême droite ont récemment progressé en Suède et en Italie. Et le changement climatique continue d’avoir des conséquences dévastatrices à un rythme toujours plus rapide. Noam Chomsky aborde ces questions et bien d’autres dans une récente conversation radiophonique avec l’animateur de Radio Alternative David […]

  • Antoine FLAHAULT sur Twitter : « 1/5 - L’Europe de l’ouest connaît le démarrage très probable d’une nouvelle (neuvième) vague pandémique de #COVID19. C’est la cinquième vague de l’année 2022, après deux vagues en 2020 et deux vagues en 2021 : la #pandémie s’accélère. https://t.co/dUBO3q1dJo » / Twitter
    https://twitter.com/FLAHAULT/status/1593349403682775040

    • 5/5 -Une nouvelle dose vaccinale est recommandée chez tous ceux (enfants inclus) qui ont reçu leur précédente dose il y a plus de 6 mois, quel que soit l’historique de #COVID19, pour diminuer les transmissions, les formes graves, les hospitalisations, les #LongCovid et les décès.

      Alors ça ça risque d’être compliqué : déjà pour les adultes, il faut tomber sur une pharmacienne pas trop casse-pied qui accepte de te faire le rappel si tu dis que tu t’occupes de tes vieux parents ; mais pour les gosses, vues les obstacles qu’il y avait déjà pour la première vaccination, je vois pas trop comment faire.

      Pour les 12-17 ans, peut-être se pointer à la pharmacie avec le document du ministère :
      https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/infog_rappel.pdf

      Pour les moins de 12 ans, je crains que tintin…

  • Le développement des tiny houses met en exergue la politique raciste anti-Voyageurs.
    Thread by Rafumab on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1592448672750456832.html

    Car les lois et les règles créées contre l’installation et l’accès à la propriété des « gens du voyage » frappent directement ces « nouveaux nomades en tiny house ».
    Lorsque l’on vit dans un habitat mobile à usage principal d’habitation on ne peut stationner plus de 3 mois dans son propre terrain sans obtenir d’autorisation du maire.
    Or l’article relève (à juste titre) la frilosité des maires en raison de « vieux préjugés envers les gens du voyage, ou à la nécessité de réviser le PLU pour une poignée de demandes ».
    Dommage que ce développement n’aille pas plus loin par ce que moi ça me saute littéralement au visage. Surtout avec la phrase suivante : « Ce qui contraint les « tiny housers » à se déplacer tous les trois mois, à se mettre gentiment hors-la-loi ou à renoncer à leur projet de vie »
    Je crois que jamais personne n’aurait écrit ça pour un « gens du voyage ».
    Les Voyageurs ne sont ainsi jamais « gentiment hors-la-loi », mais plutôt « envahissants » dans des « installations sauvages et illicites », et coupables de « dégradations », de « troubles à l’ordre public » et « d’empoisonner la vie des riverains », des vrais gens quoi.
    Les Voyageurs ne sont pas « contraint à renoncer à leur projet de vie », mais ils sont plutôt « accompagnés vers l’ancrage et la sédentarisation » à travers des politiques publiques respectueuses de leurs traditions.

  • Frites surgelées et COP 27 - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2022/11/15/frites-surgelees-et-cop-27
    Par Jean-François Collin – Haut fonctionnaire

    Alors que les nations du monde entier tentent d’afficher leur lutte pour sauver le climat et la planète à la COP27 du Caire, l’OMC révèle le véritable du capitalisme mondialisé en donnant raison à l’Union Européenne qui avait attaqué la Colombie au nom de la défense de ses frites surgelées…

    En lisant mon journal habituel, je suis tombé sur un petit article m’apprenant que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) venait de donner tort à la Colombie dans une conflit qui l’oppose à l’Union européenne. Le différend porte sur le commerce des frites surgelées. Le sujet peut sembler anecdotique mais en réalité le commerce des frites surgelées résume parfaitement ce qu’est capitalisme mondialisé et dévoile l’hypocrisie du rituel des COP « pour sauver le climat et la planète ».

    Un rappel d’abord, même si l’histoire de la pomme de terre est bien connue.

    Nous ne mangerions pas de pommes de terre en Europe si les populations andines d’Amérique du Sud ne les avaient cultivées depuis plus de 8 000 ans. Les conquistadors espagnols arrivés beaucoup plus tard ont rapporté des pommes de terre en Espagne au début du XVIe siècle, mais le développement de sa culture et de sa consommation en Europe fut lent. En France, par exemple, jusqu’au XVIIIème siècle, la pomme de terre était considérée comme une plante toxique dont l’usage devait être réservé aux animaux.

    Il fallut que Parmentier, prisonnier des Prussiens pendant la guerre de Sept Ans, consomme les pommes de terre servies par ses geôliers, en apprécie les qualités et revienne en France convaincu de son intérêt pour alimenter la population encore fréquemment victime de disette, voire de famine, et mène une grande campagne de promotion de la pomme de terre jusqu’à la table du roi, pour que sa culture se développe jusqu’à faire de ce tubercule un élément majeur de notre alimentation.

    Pour remercier ceux qui nous ont apporté ce bienfait, voilà que l’Union européenne attaque la Colombie devant l’OMC pour la contraindre à acheter des pommes de terre dont nous ignorerions l’existence si les précolombiens ne les avaient cultivées bien avant nous.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    La pomme de terre, une industrie européenne tournée vers l’exportation
    L’agrobusiness a transformé la culture de la pomme de terre en une industrie vouée à l’exportation.

    La Belgique, pays emblématique de cette culture, a obtenu que la frite soit inscrite à l’inventaire du patrimoine mondial de l’humanité. Pourtant, ce qu’elle produit aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec la frite traditionnelle vendue autrefois dans ses cornets, avec ou sans mayonnaise, qu’elle a remplacé, pour l’essentiel, par un affreux produit surgelé.

    Les surfaces consacrées à la culture de la pomme de terre ont progressé de 50 % depuis le début des années 2000 pour atteindre 100 000 hectares, soit 11 % des terres cultivées du pays. La Belgique produit 5 millions de tonnes de pommes de terre aujourd’hui contre 500 000 tonnes en 1990. Mais comme cela ne suffit pas aux industries de transformation, les importations de pommes de terre (en provenance de France notamment) ont été multipliées par trois en 20 ans, passant de 0,9 millions de tonnes en 2000 à 2,6 millions en 2018.

    Ces pommes de terre ne sont pas achetées par les ménages belges pour qu’ils préparent leurs frites à la maison. 90 % des pommes de terre belges sont transformées, par de grands groupes internationaux, en frites surgelées, croquettes et autres produits transformés issus des pommes de terre pour être exportés aux quatre coins de la planète. C’est ainsi que la Belgique est devenue le premier exportateur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre. Cinq millions de tonnes de pommes de terre sont transformées par l’industrie pour produire 2,3 millions de tonnes de frites, 700 000 tonnes de purée, des chips, des croquettes, etc. Entre 40 et 50 % des pommes de terre sont perdues dans le processus de transformation industrielle, une partie de ces pertes étant récupérée pour l’alimentation animale.

    Le groupe belge Clarebout Potatoes est devenu le premier producteur européen et le quatrième producteur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre avec une production an­nuelle estimée à environ 800 000 tonnes de produits transformés et un chiffre d’affaire de 1,3 milliards d’euros en 2019.

    Clarebout va d’ailleurs installer prochainement une usine de production de frites surgelées dans le port autonome de Dunkerque, qui en produira 1 400 tonnes par jour (7 jours sur 7, soit une production annuelle de plus de 500 000 tonnes) qu’il sera facile de charger sur un bateau pour l’exporter… en Amérique du Sud par exemple.

    D’autres groupes internationaux sont présents en Belgique et en France, comme le canadien McCain, un géant du secteur, le néerlandais Farm Frites, ou encore Nestlé.

    La France a connu une évolution similaire. Elle produit 5 à 6 millions de tonnes de pommes de terre sur 150 000 hectares. 43 % de la production sont exportés, 21 % sont utilisés dans les usines de transformation pour la production de produits surgelés (à leur tour souvent exportés), 19 % sont incorporés dans l’alimentation du bétail. Le marché national de consommation de pommes de terre fraiches n’absorbe que 17% de la production.

    La pomme de terre est devenue la matière première d’une industrie de transformation qui a accompagné la généralisation de la distribution des produits alimentaires par les grandes surfaces, notamment sous forme de produits surgelés.

    L’exportation de produits surgelés est l’objectif principal de cette industrie.

    Culture de la pomme de terre et disparition des paysans
    Au XXème siècle, les pommes de terre étaient produites sur l’ensemble du territoire français par de petites exploitations agricoles et dans les jardins familiaux. Elles constituaient un élément important de l’alimentation de la population, encore très largement rurale. Chaque français en mangeait en moyenne 95 kilos de pommes de terre par an en 1960 ; il n’en mange plus que 52 kilos en 2022. En conséquence de quoi les surfaces consacrées à cette production ont fortement diminué, jusqu’au début des années 2000 où elles ont recommencé à croître.

    Les rendements à l’hectare ont beaucoup augmenté et la production s’est concentrée dans 3 régions : les Hauts-de France (65 % de la production nationale), le Centre-Val de Loire (environ 10 %) et le Grand Est (11 %).

    Dans ce secteur comme dans tous les autres secteurs de l’agriculture, nous assistons à une véritable délocalisation de la production qui est désormais plus liée aux réseaux de transport, à la localisation des industries de transformation, qu’au climat ou à la qualité des sols.

    On constate les mêmes phénomènes chez les autres grands producteurs européens, Belgique, Allemagne et Pays-Bas. En Belgique, la moitié de la production est réalisée par 5 % des producteurs de pommes de terre.

    En France, comme en Belgique ou en Allemagne, les producteurs de pommes de terre ne sont plus majoritairement des petits agriculteurs indépendants, vivant de leur travail en approvisionnant les marchés locaux, en faisant vivre les circuits courts et tout ce qui est vanté comme devant être le cœur de la transition écologique souhaitée par la population et les gouvernements.

    C’est tout le contraire, et les agriculteurs sont devenus des « travailleurs à façon » placés dans une situation de dépendance économique vis à vis des industries de transformation. Ils sont liés par des contrats qui leur imposent les volumes, la qualité et les conditions de production. Ils doivent fournir chaque année un volume donné de pommes de terre. S’ils ne sont pas capables d’honorer cet engagement, les sanctions sont variables : pénalités ou bien facturation par le transformateur des pommes de terre qu’il a dû acheter ailleurs. Les trois quarts des pommes de terre, en Belgique comme en France, sont produites par des « agriculteurs » sous contrat avec les groupes de transformation.

    Le développement de cette industrie a donc accéléré la disparition des agriculteurs en Europe, avant de faire la même chose dans les pays de destination des exportations européennes, en Amérique du Sud notamment.

    Pour conquérir ces marchés, les industriels font payer cher leurs produits sur le marché européen et pratiquent le dumping sur les marchés d’Amérique du Sud. Le Brésil et la Colombie ont adopté des mesures antidumping en 2017 et 2018 après avoir constaté que les prix de vente des produits européens sur leur marché étaient inférieurs de 18 à 41 % à ceux qui étaient pratiqués pour les mêmes produits vendus par les Belges ou les Allemands au Royaume-Uni.

    Ce dumping a eu des conséquences dramatiques pour les agriculteurs en Colombie ou au Pérou. Depuis l’entrée en vigueur des accords de libre-échange entre ces pays et l’Union européenne en 2013, les exportations ont grimpé en flèche. Celles de frites congelées ont augmenté de 915 % en Colombie, à tel point que les petits producteurs colombiens se sont mis en grève et ont exigé l’arrêt des importations de pommes de terre européennes.

    Des conséquences terribles pour l’eau, les sols et le climat
    La pomme de terre ne se développe que si elle trouve suffisamment d’eau dans le sol. Ce besoin d’eau augmente considérablement pour atteindre les rendements très élevés exigés par les industries de transformation, compris entre 40 et 50 tonnes à l’hectare, de surcroît avec des pommes de terre d’un calibre suffisamment gros pour se prêter aux besoins de l’industrie.

    C’est pourquoi l’irrigation des champs plantés en pommes de terre s’est beaucoup développée dans la région des Hauts de France, qui n’est pourtant pas réputée comme l’une des plus sèches du pays. Les problèmes, déjà très importants, de qualité de l’eau dans cette région, provoqués par une urbanisation et une industrialisation anciennes, s’en trouvent aggravés.

    Comment peut-on justifier le développement de telles pratiques agricoles alors que le changement climatique pose des problèmes de disponibilité de la ressource en eau de plus en plus importants y compris en France ?

    De plus, la culture de la pomme de terre intensive fait un usage immodéré des produits phytosanitaires pour lutter contre le mildiou et les autres maladies. Jusqu’à 20 pulvérisations de produits phytosanitaires par récolte sont nécessaires. En moyenne, 17,6 kilos de substances actives sont épandus par hectare en Belgique, contre 6,4 pour la betterave et 2,8 pour le froment.

    Les engins agricoles utilisés pour cette culture industrielle sont énormes, ils pèsent des dizaines de tonnes et contribuent à renforcer le tassement des sols qui fait obstacle à l’infiltration des eaux de pluie. À terme c’est tout simplement la capacité de production des sols qui sera affectée.

    Enfin, produire en Europe des pommes de terre que l’on transforme en frites surgelées auxquelles il faudra faire traverser l’océan Atlantique dans des bateaux réfrigérés représente une consommation d’énergie contribuant au changement climatique parfaitement aberrante et à laquelle il faudrait mettre fin sans délai.

    Les discours alarmistes sur la situation alimentaire d’une partie de la planète méritent d’être mis au regard de telles aberrations. En effet, la vente de pommes de terre européennes en Amérique du Sud n’a pas pour but d’assurer l’alimentation de populations sous-alimentées. Au contraire, elle ruine la possibilité des pays importateurs de produire leur propre alimentation grâce à une agriculture paysanne beaucoup moins polluante et plus conforme à l’orientation qu’il faudrait donner à l’organisation de notre société pour l’adapter aux changements climatiques en cours.

    L’Union européenne doit choisir entre les frites surgelées et le climat
    En même temps que les pays européens et la Commission européenne font de grands discours à Charm El-Cheikh à l’occasion de la COP 27 et protestent de leur engagement dans la lutte contre le changement climatique, ils mènent un combat acharné au sein de l’OMC en faveur de ce commerce aberrant des produits transformés surgelés issus de la transformation de la pomme de terre. Ce combat a payé puisqu’ils ont obtenu la condamnation de la Colombie par l’organisme de règlement des différends de l’OMC. Si la Colombie respecte cette décision scandaleuse, elle devra donc supprimer les droits de douane qu’elle avait instaurés, qui n’ont même pas suffi à protéger son marché intérieur. Quelques grands groupes internationaux continueront à faire de plantureux profits grâce à ce commerce qui représente l’exact opposé de ce que nos sociétés prétendent vouloir faire pour éviter la catastrophe annoncée.

    D’un côté, l’Union européenne fait des discours sans conséquences dans des conférences internationales, de l’autre elle défend des mesures bien concrètes pour développer le commerce international dans ce qu’il a de pire, au prix de la pollution des sols, de l’eau et de l’air, au bénéfice d’une activité économique inutile et destructrice.

    La COP 27 est focalisée sur les compensations financières qu’il faudrait accorder aux pays en développement au titre de la responsabilité passée des pays développés dans le changement climatique. Des promesses seront faites, comme elles ont déjà été faites dans le passé, et seront certainement tenues de la même façon.

    Mais le vrai sujet n’est-il pas de préparer l’avenir avant de réparer le passé ? Les pays développés devraient d’abord cesser de ruiner l’économie des pays moins riches, en faisant disparaître leur agriculture paysanne victime d’exportations à bas prix de produits transformés très consommateurs d’énergies fossiles. Faisons cela sans attendre, il sera toujours temps de parler des compensations financières.

    Nul besoin de mesures complexes, de contrôle international bureaucratique des tonnes de carbones émises ou économisées par les États signataires de la convention de l’ONU sur le climat. Il suffit de déclarer un moratoire sur le commerce international de tous les produits transformés surgelés issus de la pomme de terre.

    Pour atteindre cet objectif, pourquoi ne pas lancer une campagne mondiale de boycott des frites surgelées, dont la production n’est pas moins coupable que l’activité des groupes pétroliers du changement climatique ?

    Pourquoi ne pas suspendre l’activité de l’OMC jusqu’à ce que ses règles de fonctionnement aient été mises en cohérence avec les exigences de la lutte contre le changement climatique ? Cela permettrait aux États qui le souhaitent de relocaliser une partie de la production dont ils ont besoin et de remettre un peu de bon sens dans les échanges commerciaux internationaux.

    Puisque la mode est à la sobriété et aux petits gestes, épluchons nos pommes de terre fraiches pour les manger, ce sera bien meilleur dans nos assiettes et pour l’environnement que d’accepter de consommer ces horribles produits surgelés, d’ailleurs très indigestes.

    Quant à l’Union européenne, qu’elle abandonne immédiatement ses actions contre la Colombie qui a déclaré son intention de faire appel de la décision prise par l’OMC ! Si la Commission de l’UE ne le fait pas, elle confirmera la vacuité de ses discours sur le climat. Quelle belle surprise ce serait si elle profitait de la COP pour annoncer cette sage décision !

  • Une paille contre les inondations et la sécheresse : Trupti Jain, co-inventrice du Bhungroo

    https://vimeo.com/125792111?embedded=true&source=video_title&owner=14800810

    https://www.rfi.fr/fr/environnement/20221114-une-paille-contre-les-inondations-et-la-s%C3%A9cheresse-trupti-jain-co-

    Le système est assez simple : un tuyau est inséré dans le sol, au milieu de la zone inondée, et traverse une première couche rocheuse. Puis, selon les études géologiques menées au préalable, il atteint une couche plus meuble, composée de terre et de sable. À environ 12 et 18 mètres de profondeur. À ce niveau-là, le tuyau est perforé. Sur terre, le trop-plein d’#eau est injecté dans le tuyau et peut être stockée dans la zone meuble. Une nappe phréatique est ainsi reconstituée

    Ca m’a épaté de simplicité et de pertinence (alors que nous on a rien trouvé de mieux que des bassines).
    Vous voyez des problématiques particulières (à part qu’effectivement ça dépend un peu du sol en dessous) à ce système ?

    #irrigation

    • Possiblement ça amène directement en sous-sol des éléments plus ou moins toxiques qui seraient retenus sinon dans une couche plus perméable ? Notamment si tu pompes dans cette même nappe pour avoir de l’eau potable ?

      Bon, y a certainement pas photo entre ça… et des bassines pour de l’irrigation de maïs à destination d’élevages…

  • « Dette immunitaire » : Pourquoi les scientifiques disent que ce nouveau terme favorise la désinformation sur le COVID-19 | Teresa Wright
    https://cabrioles.substack.com/p/dette-immunitaire-pourquoi-les-scientifiques

    L’idée selon laquelle le système immunitaire d’une personne peut être affaibli par un manque d’exposition à une maladie « témoigne d’une incompréhension fondamentale du fonctionnement du système immunitaire. » En réalité, les enfants qui contractent des infections par le VRS à plusieurs reprises ou à un jeune âge sont plus exposé·es à des maladies comme l’asthme qui les suivront toute leur vie. Alors pourquoi tant d’enfants souffrent-ils de maladies graves causées par des virus saisonniers ? De nouvelles données suggèrent que le COVID-19 pourrait être en cause. Source : via Cabrioles

  • Les émissions réelles de #CO2 dans le monde sont 3 fois plus importantes que celles déclarées
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-emissions-reelles-co2-monde-sont-3-fois-pl

    Climate Trace, c’est avant tout un outil numérique recensant plus de 72 000 sites à travers le monde et évaluant leurs émissions de gaz à effet de serre grâce à des données satellitaires qui sont analysées par des procédés d’intelligence artificielle. Si cet outil a été à l’origine financé par un don de Google, il est géré par un ensemble international de laboratoires publics, d’entreprises et d’ONG.

    Climate Trace se base ainsi sur des observations réelles, et non pas sur des chiffres fournis par les différentes industries.

    #climat

  • « Les personnes qui ont eu le #Covid plus d’une fois ont davantage de risques d’avoir une série de problèmes de santé graves que celles qui ne l’ont eu qu’une seule fois selon une nouvelle etude

    Les problèmes cardiaques et pulmonaires étaient par exemple plus de trois fois plus fréquents chez les personnes qui avaient été réinfectées.

    La réinfection a également favorisé les affections cérébrales, maladies rénales et le diabète, selon l’étude. »

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-les-infections-repetees-multiplient-le-risque-de-problemes-de

  • France : Civaux : Fuite radioactive lors d’un test crucial
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Civaux-Fuite-radioactive-lors-d-un-test-crucial

    Le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Civaux (Nouvelle Aquitaine) est arrêté depuis plus d’un an [1] pour visite décennale (VD), un grand programme de vérifications des équipements et de modifications des systèmes qui a lieu tous les 10 ans. Mais le 2 novembre 2022, l’épreuve d’étanchéité du circuit primaire [2] , le circuit qui refroidit le combustible nucléaire lorsqu’il est dans la cuve, s’est très mal passée. Au lieu d’être validée, elle a dû être interrompue et pour cause : le circuit primaire n’a pas tenu et une fuite radioactive est survenue.

    #LeNucléaireC'estSuper

  • Difficultés cognitives associées au Covid long : le brouillard se lève un peu
    https://www.vidal.fr/actualites/29902-difficultes-cognitives-associees-au-covid-long-le-brouillard-se-leve-un-

    Les personnes qui souffrent de Covid long décrivent fréquemment des difficultés cognitives ayant un fort impact sur leur qualité de vie personnelle et professionnelle : ralentissement de la pensée, difficultés à planifier, impossibilité de gérer plusieurs tâches à la fois, troubles de la mémoire immédiate, fatigabilité importante, etc.

    Face à ces symptômes, certains professionnels de santé ont évoqué des causes psychologiques liées au stress de la maladie aiguë : anxiété et dépression. Pourtant, de nombreux travaux semblent pointer vers l’existence de modifications cérébrales avec des signes d’activation des cellules microgliales (macrophages) et, possiblement, des troubles de la myélinisation.

    Pour la majorité de ces patients, l’intensité des symptômes est suffisamment importante pour perturber la vie quotidienne et nécessiter la mise en œuvre de stratégies d’adaptation. Si environ la moitié d’entre eux signalent une amélioration progressive passé le cap de la première année après l’infection aiguë, une vaste étude britannique a montré des symptômes persistant au moins jusqu’à la fin de la deuxième année.

    En l’absence de traitement spécifique, accompagner ces personnes dans la mise au point de stratégies d’adaptation personnalisées est essentiel pour les protéger d’un sentiment de dévalorisation et d’une mise à l’écart de la vie sociale et professionnelle.

  • Témoignage d’une professeure d’histoire-géo qui s’interroge sur l’historicisation de l’#universalisme « républicain à la française » et sa transmission aux élèves. A travers plusieurs siècle de domination, l’hypocrisie de la classe bourgeoise est passée au crible des faits historiques. C’est sans appel : au vu de ses atermoiements, la « République » ne pourra jamais aimer « les étrangers ».

    L’empire universel (des Blancs)
    https://lundi.am/L-empire-universel-des-Blancs

    Madame, ça veut dire quoi lieu universel ?

    L’universel, c’est d’abord le puissant catholicos, centre rêvé de tous les empires. C’est un centre de référence décrété par des clercs, des califes, des papes. Reconnu par toutes celles et ceux qui ne veulent pas en être tenus à la marge, le centre du monde est fixe et unilatéral. Puis, la recherche de l’absolu et du centre de l’univers est tombée en désuétude. Afin de pouvoir étendre et étaler les puissances plus loin encore, il fallait prétendre le contraire, décentrer les regards. Ce nouvel universel hégémonique offre à tous les individus la possibilité de faire partie d’un tout universel, mais à condition qu’ils se dépouillent de toutes leurs particularités. L’universel, c’est l’hégémonie du Blanc, qui depuis l’époque moderne domine le monde. Le temps, le poids, les distances, tout est mesuré à partir d’un étalon européen et chrétien que les Blancs conçoivent comme une neutralité objective. L’idéologie de l’empire colonial accouche de paradigmes de pensée que l’on reconnaîtra aujourd’hui à la source de l’ensemble des discours légitimés. A l’obscurantisme des prêtres et à l’hystérie des femmes répond le rationalisme éclairé de la patrie républicaine, aux croyances puériles des minorités religieuses répond la critique de l’exégète athée, aux femmes voilées répond le féminisme raisonné et moral des femmes blanches, au particularisme des individus opprimés répond l’universel humaniste bien portant.

    #racialisme #antisémitisme #esclavage #code_de_l'indigénat #colonialisme #soft_power

    • Ok, alors, puisque la note de bas de page n° 16 de l’article de Lundi Matin a pu hérisser le poil de @colporteur (et j’en suis désolé), voici une analyse circonstanciée produite en 2015 par Philippe Corcuff à propos des Indigènes de la République :

      http://www.grand-angle-libertaire.net/indigenes-de-la-republique-pluralite-des-dominations-et-conv

      Le plan de l’article en question :

      Introduction : les Indigènes de la République et l’intersectionnalité par un « Blanc » trouble

      Dans ce texte, j’envisage le double problème de la pluralité des modes de domination, sous l’angle de ce qu’on appelle aujourd’hui, dans des secteurs des sciences sociales comme dans certains milieux militants, « l’intersectionnalité », et des convergences possibles entre mouvements sociaux émancipateurs. Je le fais sous un double plan analytique (l’analyse de ce qui est ou a été), puisant dans les outillages des sciences sociales, et normatif-prospectif (l’exploration de ce qui devrait et pourrait être), relevant de mes engagements militants comme du registre de la philosophie politique. Ce texte est donc un hybride entre logiques universitaire et militante.

      a) Intersectionnalité
      b) Le postcolonial et les Indigènes de la République
      c) Une biographie militante cahoteuse

      1 – Indigènes de la République : quelques rappels et mises en perspective

      Le Mouvement des indigènes de la République est une association déclarée officiellement en préfecture en décembre 2005, suite à l’Appel « Nous sommes les indigènes de la République ! » de janvier 2005 [17]. Le MIR est devenu le Parti des Indigènes de la République en février 2010.

      a) Un PIR marginal
      b) Apports des Indigènes de la République à la critique sociale émancipatrice

      2 – Intersectionnalité et modèle implicite de « la contradiction principale »

      Porteurs du combat contre un type d’oppression souvent marginalisé par les autres forces émancipatrices, les Indigènes de la République insistent légitimement sur leur autonomie. Mais ils le font en basculant parfois implicitement de leur autonomie nécessaire à leur prédominance contestable vis-à-vis des combats contre les autres oppressions. C’est d’autant plus saugrenu eu égard à leur marginalité organisationnelle et politique. Ne vaut-il pas mieux sur ce plan l’auto-ironie libertaire qui ne cherche pas à masquer que nos organisations anarchistes peuvent se contenter de cabines téléphoniques pour se réunir ?

      a) Tentation de l’arrogance
      b) La tentation de « la contradiction principale » et du mouvement social « central » d’inspiration marxiste

      3 – De quelques impensés et écueils des décoloniaux… empreints de préjugés coloniaux

      À partir de la tentation globale de « la contradiction principale », on peut repérer une série d’impensés et d’écueils qui viennent la renforcer. Ces travers ont d’ailleurs souvent des liens historiques avec des dispositifs coloniaux. Comme quoi la décolonisation des esprits est un chemin difficile : ce qui ne concerne certes d’abord « les Blancs », mais aussi les Indigènes de la République…

      a) L’unification comme mode de construction de la politique hérité de la forme de l’État-nation moderne… colonial
      b) Un impensé quant à la critique libertaire de la représentation politique comme mode de domination
      c) Un impensé quant à la singularité individuelle comme lieu d’expériences sociales plurielles et d’appartenances collectives
      d) Des tentations culturalistes
      e) L’angle unilatéral de l’explication coloniale
      f) Dans le rapport aux associations des quartiers populaires : une arrogance para-coloniale ?

      4 – Pistes pour des convergences possibles entre mouvements sociaux émancipateurs en contexte d’extrême droitisation

      Commencent à se dessiner, en creux de cette étude critique et compréhensive de certains textes des Indigènes de la République et en pointillés, quelques axes possibles d’une reproblématisation de la question politique des convergences entre mouvements sociaux émancipateurs, en rapport avec le problème de l’intersectionnalité. Cela ne constitue toutefois qu’une esquisse partielle et provisoire.

      a) Pluralisme et immanence à boussole
      b) Un contexte d’extrême droitisation

      Post-scriptum : Houria Bouteldja et le prétendu « philosémitisme d’État »

      Si elles ont des interactions avec les questions traitées précédemment, les controverses suscitées par un récent texte de Houria Bouteldja avançant la notion de « philosémitisme d’État »[124] posent aussi des problèmes spécifiques que j’ai trouvé préférable de mettre à part du corps de mes réflexions quant à l’intersectionnalité et aux convergences émancipatrices.

  • La Suisse sur sa montagne de charbon : un rapport de Public Eye
    https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/negoce-de-matieres-premieres/la-suisse-sur-sa-montagne-de-charbon

    Dans l’imaginaire collectif occidental, le charbon reste associé aux travers de la Révolution industrielle, à un prolétariat en haillons couvant la révolte. Dénué du glamour et des intrigues géopolitiques de son cousin le pétrole, le charbon est encore perçu comme une énergie du siècle passé. Détrompez-vous. Ce petit « concentré de soleil », enfoui par des millions d’années, n’aura en réalité jamais été autant extrait, transporté et consommé qu’en 2022, dépassant la limite historique des huit milliards de tonnes. À lui seul, le charbon est responsable de près de la moitié de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO₂).

    Et la Suisse – avec ses groupes miniers, ses négociants et ses banques – tient un rôle central dans le commerce mondial du charbon.

  • Comment en finir avec la pandémie de Covid-19 ? - Sciences et Avenir

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/comment-en-finir-avec-la-pandemie-de-covid-19_167445

    Top 10 des mesures pour en finir avec la pandémie de Covid-19

    1 Systèmes de santé

    La planification de la préparation et de l’intervention en cas de pandémie doit adopter une approche globale de la société qui inclut plusieurs disciplines, secteurs et acteurs (par exemple, les entreprises, la société civile, l’ingénierie, les communautés religieuses, la modélisation mathématique, l’armée, les médias et la psychologie).

    2 Communication

    Les responsables communautaires, les experts scientifiques et les autorités de santé publique doivent collaborer pour élaborer des messages de santé publique qui instaurent et renforcent la confiance des individus et des communautés et utilisent les moyens d’accès et de communication préférés des différentes populations.

    3 Prévention

    Tous les pays doivent adopter une approche « vaccins plus » qui combine la vaccination contre le Covid-19, des mesures de prévention, des traitements et des incitations financières.

    4 Inégalités face à la pandémie

    La préparation et la réponse à une pandémie doivent tenir compte des inégalités sociales et sanitaires préexistantes.

    5 Communication

    Les autorités de santé publique doivent s’associer à des personnes et à des organisations qui jouissent de la confiance de leur communauté pour fournir des informations précises et accessibles sur la pandémie et favoriser les changements de comportement.

    6 Vaccination

    Les financements publics, philanthropiques et industriels doivent mettre l’accent sur la mise au point de vaccins offrant une protection durable contre plusieurs variantes du SARS-CoV-2.

    7 Communication

    Les professionnels et les autorités de la santé publique doivent combattre les fausses informations de manière proactive en s’appuyant sur des messages clairs, directs, adaptés à la culture et exempts de jargon scientifique inutile.

    8 Systèmes de santé

    Les stratégies de préparation et d’intervention doivent adopter des approches pangouvernementales (par exemple, une coordination multiministérielle) pour identifier, examiner et traiter la résilience des systèmes de santé.

    9 Inégalités face à la pandémie

    Les organisations mondiales du commerce et de la santé devraient se coordonner avec les pays pour négocier le transfert de technologies permettant aux fabricants des pays à revenu faible ou intermédiaire de mettre au point des vaccins, des tests et des traitements abordables et de qualité garantie.

    10 Traitement et soins

    Promouvoir la collaboration multisectorielle afin d’accélérer le développement de nouvelles thérapies pour tous les stades du Covid-19 (par exemple, la consultation externe, l’hospitalisation et le Covid long).
    Le défi du Covid long

    Le Covid long fait partie des défis d’ampleur auxquels la société devra faire face au niveau international, ajoutent les experts. « Une personne sur six souffrira de Covid long au moins un mois, voire une année », pointe Jeffrey Lazarus. Pour en diminuer l’impact, un des plus gros enjeux sera de pouvoir les repérer et les suivre, ajoute l’expert. « Ensuite, il faudra trouver des traitements efficaces et abordables. »

    Pour le Dr Ayman El-Mohandes, qui a également co-signé ce consensus international, il faut pouvoir rendre les tests disponibles avec un usage simplifié. « Il faudra accompagner ces tests de recommandations pratiques et claires sur quand mettre un masque, quand aller ou ne pas aller au travail ou à l’école, qui ne varient pas ni se contredisent au fil du temps », ajoute-t-il.

    « Ces recommandations arrivent à un moment clé de la pandémie, où les gens commencent à se gratter la tête en se demandant comment aller plus loin », lance Ayman El-Mohandes. « Je vois ces recommandations comme un appel à l’action. »

    #CestPasGagne

  • COP27 : six indicateurs pour mesurer l’urgence climatique
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/11/03/cop27-6-indicateurs-pour-mesurer-l-urgence-climatique_6148399_4355770.html

    Température, concentration carbone, océans… A la veille de la COP27 en Egypte, le point sur les indicateurs-clés pour prendre la mesure de l’amplification du dérèglement climatique depuis la première conférence climat, en 1995.

  • Ce qui ne vous a pas été dit sur le dernier rapport de la MIVILUDES – L’Extracteur
    https://bloglextracteur.wordpress.com/2022/11/04/ce-qui-ne-vous-a-pas-ete-dit-sur-le-dernier-rapport-de-la

    Tout d’abord, ce rapport dit les termes précis et cite nommément des pratiques, des groupes, des manipulateurs… En développant à chaque fois, et ce sur plusieurs pages, pourquoi cela peut s’apparenter à une dérive sectaire et quels en sont les dangers. Jusque là, on avait dû souvent se contenter de rapports assez théoriques, tournant parfois autour du pot. Et c’est assez logique : l’État est frileux quand il s’agit de nommer les dérives, car le risque de procès est important. Cela pourrait d’ailleurs bien arriver cette année compte-tenu de la franchise du document.

    L’anthroposophie, le féminin sacré, le masculinisme, les témoins de Jéhovah, les coachs, la méditation de pleine conscience, Tal Schaller, Jean-Jacques Crèvecœur… ce rapport nous offre de vrais dossiers étayés et sourcés, rédigés par des gens qui savent vraiment de quoi ils parlent. C’est un réel plaisir de voir enfin des groupuscules, des pratiques ou des individus sur lesquels nous alertons avec d’autres depuis des années, démasqués en bonne et due forme dans ce rapport. Sans compromissions, sans tergiversations. Grâce à cette approche extrêmement concrète des dérives sectaires, le rapport pourra remplir son objectif premier : informer et servir d’outil de prévention à tous les niveaux et sur tout le territoire. Nous saluons donc la qualité et le sérieux de ce rapport.