police emploi The Chômeuse Go On – Autocollants engagés
▻https://thechomeusegoon.wordpress.com/portfolio/564
police emploi The Chômeuse Go On – Autocollants engagés
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Mobilisations contre les « violences policières » : Autant en emporte le vent réformiste
Gwenola Ricordeau
►https://lundi.am/Mobilisations-contre-les-violences-policieres
Gwenola Ricordeau est professeure de #criminologie à l’université d’État de Californie (Chico). Elle travaille notamment sur le mouvement pour l’abolition de la police qui anime les rues et le débat public américain depuis la mort de George Floyd. Faut-il « couper les crédits » de la #police [#Defund the police], la « refonder » comme certains y appellent par chez nous ou plus simplement l’abolir ? Ces quelques réflexions depuis les États-Unis ne manqueront pas d’enrichir le débat français.
et en audio ici : ▻https://seenthis.net/messages/890207
Renforcer la police ou l’abolir pas à pas (trad @jef_klak )
▻https://www.jefklak.org/wordpress/wp-content/uploads/2020/06/ReformAbolist_BAT5.pdf
Capitalisme carcéral - Jackie Wang
éditions divergences (2019)
►https://www.editionsdivergences.com/produit/capitalisme-carceral
Jackie Wang pose une question cruciale pour comprendre ce qui se passe actuellement aux États-Unis : comment un réseau carcéral et des appareils de répression policiers s’articulent-ils à la violence de l’économie et du racisme ? S’agit-il de la continuation directe, sous un autre visage, du système d’esclavage qui perdura jusqu’au XIXe siècle et sur lequel se sont fondés les États-Unis d’Amérique ? Est-ce un système de gestion des populations « surnuméraires », déclassées dans l’impossible course à l’American Dream du fait de leur position dans la hiérarchie sociale ? Les nouvelles formes de contrôle n’ont pas pour seul objet de mettre au pas les gens de couleur, mais aussi de les exploiter et d’en tirer profit en les enfermant dans le cercle vicieux de la dette. Au cloisonnement racialisé des populations s’ajoutent de nouveaux dispositifs comme les bracelets connectés ou les algorithmes de prédiction des crimes, qui font des villes de véritables prisons à ciel ouvert. Ce #livre nous plonge au cœur de l’enfer du capitalisme américain, de ses logiques sécuritaires et de ses processus de racialisation des corps.
▻https://seenthis.net/messages/75972
▻https://seenthis.net/messages/866092
Communiqué suite à la condamnation d’un membre de Désarmons-les ! | Désarmons-les !
▻https://desarmons.net/2020/12/04/communique-suite-a-la-condamnation-dun-membre-de-desarmons-les
Ce jeudi 3 décembre au tribunal de Montpellier, ian, membre de Désarmons-les, se faisait juger sur la base d’un faux en écriture publique réalisé par un agent des Compagnies départementales d’intervention, Jean-Charles Notolan. Ce dernier, après avoir maltraité une observatrice de la LDH au cours de la manifestation du 28 septembre 2019 [1], en lui assénant des coups répétés de bouclier (affaire faisant l’objet d’une plainte IGPN de la part de ladite observatrice), s’était plaint de violences imaginaires de la part de ian, mais aussi d’outrage (il faut bien arrondir sa paie), avant que ses collègues n’ajoutent un délit de groupement en vue de commettre des violences, prétextant la présence dans sa sacoche d’un résidu de grenade lacrymogène percutée [2]
Le déroulé des faits avait été publié ici : ►https://desarmons.net/2019/10/01/ianb-membre-de-desarmons-les-revient-sur-son-arrestation-a-montpellier-le
Une affaire somme toute banale qui ne laissait pas présager un coup de massue comme celui qui est tombé sur la tête de ian en fin d’audience : 8 mois de prison ferme et 600 euros au titre des dommages et intérêts !
L’audience s’est avérée être une farce, dans laquelle le procureur Lionel Sabater Bono, la juge Gisèle Bresdin et l’avocat du policier Panis Guilhem se sont livrés à des simagrées digne d’un tartuffe. Dans leurs certitudes bourgeoises, le policier est couvert d’un blanc-seing qui l’absout par avance de tout mensonge et de toute violence sous prétexte qu’il a prêté serment (la réalité des abus et violences dénoncée à corps et à cris par l’ensemble de la société leur est indifférente) : malgré les évidences criantes, leur prisme d’analyse totalement binaire et manichéen les amène à considérer toute personne critique envers l’action des forces de l’ordre comme un parasite à écraser sous sa botte, à réduire au silence. Et c’est ainsi que ian a été traité tout au long de l’audience, avec un violent mépris, sans retenue.
Le procureur Lionel Sabater Bono, d’une médiocrité rhétorique assourdissante, s’est ensuite empêtré dans un réquisitoire honteux, présentant ian comme un complice du #terrorisme, du fait qu’il prenait l’initiative de réagir aux injustices au lieu de laisser faire la police : “Si Mohammed Merah se faisait interpeller par la police, vous le sauveriez aussi ?” (SIC). Dans son argumentaire scabreux, il s’est également retrouvé involontairement à comparer les policiers avec des chiens enragés : “Si des chiens attrapaient quelqu’un par les crocs, vous iriez vous jeter dans leurs griffes pour le libérer ?” Au delà de l’ineptie de la question, le pire est sans doute que la réponse normale devrait être “oui”. (...)
Eloge des frontières : Ruffin attaque la liberté de circulation et flirte avec la rhétorique de l’extrême-droite
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Eloge-des-frontieres-Ruffin-attaque-la-liberte-de-circulation-e
Tags : #racisme #gauche_radicale #immigration #_Melenchon #_Ruffin
« Sécurité globale » : l’article 24 vous effraie, attendez de lire le 25 | Slate.fr
▻http://www.slate.fr/story/197492/loi-securite-globale-article-24-25-controverse-polemique-port-arme-police-forc
Annotations :
Il permet aux forces de l’ordre de conserver leur arme, en dehors de leur service, dans les établissements recevant du public. Même les forces américaines n’ont jamais obtenu une telle faveur. L’article est adopté. Le député LREM Jean-Michel Fauvergue, ex-patron du RAID et rapporteur de la proposition de loi, s’en félicite.
Tags : #loi_sécurité_globale #surveiller_et_punir #polices #Etat_policier (...)
Dans le contexte de la sur-représentation des flics dans les problèmes de #violences_patriarcales, c’est très inquiétant.
Le risque de disparition d’une forme de « droit à la déconnexion », mentionné par le député LFI Alexis Corbière, interroge aussi : en 2018, l’officière Amber Guyger, de retour du travail mais exténuée par une journée de treize heures, s’est trompée d’appartement et a ouvert le feu sur le propriétaire, le tuant sur le coup. En France, le 17 novembre dernier, un policier hors service a fait usage de son arme à Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise) sur un homme en état d’ébriété, infligeant une blessure nécessitant une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
Attentats, Covid... Les promoteurs de la société de contrôle en profitent
▻https://reporterre.net/ITV-Felix-Treguer
Membre de la Quadrature du Net, le sociologue Félix Tréguer estime que les crises sont des moments d’accélération des logiques de contrôle. La surveillance totale qui s’est développée sur Internet est en train de proliférer dans notre environnement physique. Et le virage sécuritaire du gouvernement peut aujourd’hui compter sur de multiples dispositifs numériques tels que la reconnaissance faciale. Félix Tréguer est chercheur en sociologie et activiste à la Quadrature du Net, une association de défense (...)
#algorithme #Alicem #CCTV #drone #5G #anti-terrorisme #biométrie #technologisme #aérien #données #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance # (...)
##_ ##LaQuadratureduNet
sécurité totale - surveillance globale
▻https://seenthis.net/messages/812131
Le palmarès des 50 plus grandes villes vidéosurveillées
▻https://seenthis.net/messages/824147
Entre la fin de l’année 2013 et le début de l’année 2020, le nombre de caméras de vidéosurveillance dans les 50 villes les plus peuplées de France a été multiplié par 2,4 passant de près de 4 800 caméras à plus de 11 400, selon un classement réalisé par « la Gazette des communes ».
▻https://dijoncter.info/beaune-bientot-des-drones-de-surveillance-dans-les-rues-2304
An Eye by Wax Chattels
▻https://waxchattels.bandcamp.com/track/an-eye
Angers rejoindra bientôt ce club des « happy » de moins en moins « few » avec son projet de #smart_city
55 organisations contre la « sécurité globale »
►https://www.laquadrature.net/2020/11/12/55-organisations-contre-la-securite-globale
Nous signons aux côtés de 54 organisations la lettre ci-dessous pour nous opposer à la loi de sécurité globale. Si vous êtes une association partageant notre combat, écrivez-nous à contact@laquadrature.net pour signer la lettre (mettez…
Contacter les député·e·s : ►https://www.laquadrature.net/securiteglobale
Modèles de lettres à son·sa député·e : ▻https://pad.lqdn.fr/p/contactez-vos-deputes-5wb69zd
Ma préférée : @cy_altern
Madame la Députée, Monsieur le député,
Je vous écris pour vous demander solennellement de ne pas ratifier le Projet de Loi sur la Sécurité Globale porté par le Ministre Darmanin et le député Jean-Michel Fauvergue, ancien directeur du RAID.
Ce projet répressif vise à mettre en place en France tout un ensemble de lois propres aux États policiers et qui vont, de fait, porter atteinte de façon durable à nos libertés et à nos droits fondamentaux de s’exprimer, de manifester ou de témoigner de toute forme de répression étatique sur la population par le biais de sa Police ou de son Armée. Il est clair ici, que par le biais des deux personnages cités plus haut, la Police a écrit elle-même les règles qui définiront ses pouvoirs. Vous avez en tant que député de la République française, une grande responsabilité face à l’histoire.
En validant ces lois, vous permettriez de facto l’instauration d’un Etat Autoritaire en France où la liberté de s’indigner et d’exprimer son désaccord pour faire évoluer notre société serait réprimée dans la rue, dans les camions de police et dans les salles des commissariats dans l’invisibilité la plus totale et sans la garantie d’obtenir justice en cas d’usage disproportionné ou illégal de la force publique.
En validant ces lois, vous permettriez, de façon parallèle, l’organisation d’une surveillance généralisée des citoyens alors même que les citoyens ne pourront eux-mêmes plus mettre en place la moindre stratégie démocratique de contrôle sur la Police et les institutions du pays.
En validant ces lois, vous permettriez le renforcement d’une approche confrontationnelle dans la gestion des manifestations populaires ou syndicales, approche qui n’aboutira qu’à une augmentation des fractures, des colères et, par voie de conséquence, à de la conflictualité dans notre pays qui a tant d’autres besoins en cette période d’apaisement.
La déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, à laquelle est attachée notre Nation et notre Constitution, ne promeut pas la « sécurité » mais la « sûreté », un état où le danger n’existerait plus, les membres de la société auraient la garantie de leurs libertés et de leur bien-être physique, moral, social et où les "gardiens de la paix" seraient à leur service. Le droit de résistance à l’oppression en fait partie.
Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
En vous remerciant pour votre lecture attentive,
Veuillez agréer Madame la députée, Monsieur le député l’expression de ma considération républicaine.
►https://blogs.mediapart.fr/laurent-thines/blog/111120/securite-ou-surete-une-lettre-aux-deputes-francais-stoploisecuritegl
« Sécurité globale » : l’Assemblée nationale vote pour la Technopolice – La Quadrature du Net
▻https://www.laquadrature.net/2020/11/24/securite-globale-lassemblee-nationale-vote-pour-la-technopolice
Annotations :
Ceux-ci, comme l’attention médiatique, étaient particulièrement concentrés sur l’article 24 et ses conséquences sur la liberté de la presse. À l’issue des débats, cet article n’a d’ailleurs en aucun cas été arrangé mais, au contraire, aggravé, s’étendant à la police municipale. L’article 22, majeur pourtant, a été lui débattu vendredi en pleine nuit et voté à 1h du matin, alors que le ministre de l’intérieur ne prenait même plus la peine de répondre aux parlementaires. Si en 2019, grâce au fichier TAJ, il y a déjà eu plus de 375 000 traitements de reconnaissance faciale faits par la police en France, combien y en aura-t-il en 2021 quand chaque coin de rue sera filmé et analysé en (...)
#loi_sécurité_globale #surveiller_et_punir #Etat_policier #polices #répression
La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »
L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.
Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.
Toujours plus de pouvoirs pour la police
Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :
- Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
- Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
- Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
- Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).
Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).
Le basculement technologique de la #surveillance par drones
Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.
Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »
Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».
Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.
Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.
Où serons-nous dans 4 ans ?
En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).
En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?
Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.
En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.
►https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
#France #Etat_autoritaire
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Le vrai nom du « second confinement »
▻https://lundi.am/Le-vrai-nom-du-second-confinement
Le terme de « confinement » ne contribue en rien à décrire la situation qui est la nôtre depuis quelques jours ; il en alimente plutôt la confusion. En mettant en avant, comme un chiffon rouge, l’aspect sanitaire, ce terme est engagé, qu’on le veuille ou non, dans une stratégie de légitimation et de banalisation des manœuvres en cours qui nous empêche d’en penser les multiples strates et les conséquences que nous savons déjà durables. Il y a une épidémie, certes ; mais il y a surtout une multitude de manières d’y répondre ! et ce sont ces choix politiques qu’il est d’autant plus crucial de percevoir nettement qu’on essaye de les mettre sur le compte de la nécessité. A moins de cela, la politique sera toujours quelque chose que l’on subit, que l’on nous fait , et jamais une prise et un levier que l’on a en main. Et vus les temps qui courent à leur perte, on sera fait , tout simplement, comme des rats.
Pour nommer cette situation où personne n’est confiné, mais où tout le monde est soumis à un principe de raisons suffisantes – dont la liste variable est édictée régulièrement par l’État – pour sortir de chez soi, où la circulation n’est pas tellement entravée mais doublée en continu de son motif crédible, de son attestation, il me semble que le nom d’« arraisonnement » est parfaitement adéquat. Il désigne précisément cela : une mise à la raison , le fait de n’avoir droit à l’existence qu’à mesure qu’on est capable de rendre des comptes, de donner ses raisons. « Vous n’avez rien à faire ici » – c’est la première phrase que j’entends aujourd’hui lors d’un contrôle au carrefour de Belleville.
Arraisonnement est un vieux terme de marine, et il a tout d’abord été forgé dans des contextes sanitaires. Est arraisonné un navire que l’on suspecte d’être porteur d’une maladie : avant de le laisser entrer dans un port, on examine son équipage et sa cargaison, lesquels doivent rendre compte de leur caractère sain. Le médecin qui arraisonne le bateau lui fournit alors une attestation qui lui permet de circuler jusqu’aux dépôts, mais si un doute subsiste, si toutes les raisons d’être rassuré n’ont pas été données, alors le navire n’a pas le droit d’entrer au port (et c’est là qu’il est proprement confiné , mis en quinzaine ou en quarantaine). La seule différence avec notre situation, c’est que, pour nous, le moment du contrôle coïncide avec celui de la circulation : à tout moment un agent peut nous sommer de donner nos raisons d’être là. Comme à l’intérieur du carré de la gare Saint-Lazare, la pression des raisons se fait constante, courbe les dos, presse les pas, corrige les attitudes, édicte les suspicions.
[...]Cette situation d’arraisonnement n’est pas liée à une « seconde vague », terme qui laisse croire que la fin de l’année apporterait du meilleur. L’arraisonnement étant sanitairement assez nul, il risque de s’inscrire dans un temps beaucoup plus long, de tassement relatif des courbes plus que de retombée.
[...] Aux conséquences économiques de tout cela, qu’on annonçait déjà colossales après le printemps dernier, et qui serviront de portée inattaquable à la musique d’enterrement de l’austérité, vont s’ajouter les premières conséquences économiquement non négligeables et croissantes du réchauffement climatique.
#arraisonnement #confinement #covid-19 #rat_race #politique #contrôle #biopolitique #état_d'exception #cybernétique
Il est urgent d’ouvrir le revenu minimum aux jeunes
▻https://www.inegalites.fr/Il-est-urgent-d-ouvrir-le-revenu-minimum-aux-jeunes
Ensuite, on craint que le RSA fasse des jeunes des « assistés ». Avec 500 euros par mois, ils pourraient soi-disant se passer de chercher du travail. Or différentes études ont montré que la mise en place d’un revenu minimum n’affecte pas la recherche d’emploi des jeunes [3]. Les travaux de l’économiste Esther Duflo sur la pauvreté ont établi que cette critique de l’assistanat, envers les plus pauvres en général, n’était pas fondée empiriquement. Surtout, elle explique qu’il est possible de lier plus étroitement le bénéfice d’un revenu minimum aux dispositifs d’accompagnement vers l’emploi ou la formation, comme c’est le cas dans les pays nordiques. Il existe en France une « garantie jeunes » qui permet d’accompagner les jeunes en situation de vulnérabilité dans leur insertion professionnelle, mais elle est attribuée dans des conditions draconiennes.
Pour lutter efficacement contre la pauvreté des jeunes, il est temps de leur accorder le droit à un minimum social [4]. Cette option est largement à la portée des finances publiques de notre pays. L’Inspection générale des affaires sociales, reprenant une étude du ministère des Solidarités a, par exemple, estimé le coût de l’ouverture du RSA aux 18-25 ans (non étudiants) à un montant situé entre 1,5 et 3 milliards d’euros [5]. À titre de comparaison, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), dont l’effet est très réduit, a coûté 21 milliards en 2018, et le « plan jeunes » présenté le 23 juillet dernier, 6,5 milliards. C’est donc une réforme dont la mise en œuvre ne dépend en fin de compte que d’une volonté politique suffisante, et dont les effets seraient considérables en termes de réduction de la pauvreté [6].
Je vois pas mal de jeunes dont beaucoup sans le sous, parfois étudiant·es, certain·es font les poubelles pour manger et s’habiller et logent à plusieurs pour réduire les frais. Et comme ils ont honte, ils ne disent rien aux « adultes/parents », simplement parce qu’ils ne trouvent pas un job, même quelconque, et pour qui 5€ devient une fortune. Leurs parents sont souvent autant dans la mouise même si ils essayent de les aider financièrement.
Un responsable des « restos du cœur » s’alarmait dernièrement de l’affluence de jeunes et même très jeunes qui crèvent de plus en plus la dalle.
▻https://www.restosducoeur.org
▻https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/une-jeunesse-francaise-de-plus-en-plus-precaire_3988073.html
Restos du cœur : plus de la moitié des bénéficiaires ont moins de 26 ans
▻https://www.leparisien.fr/societe/restos-du-coeur-les-moins-de-26-ans-premiers-beneficiaires-25-11-2019-820
▻https://www.humanite.fr/henriette-steinberg-rencontre-des-gens-qui-nont-pas-mange-depuis-trois-jour
#Henriette_Steinberg Il y a quelque chose qu’il faut bien mesurer. Le seuil de pauvreté, chiffre Insee, s’établit à 1 063 euros. Il concerne dans notre pays 9,3 millions de personnes. Sachant, et le sondage le dit très bien, qu’aujourd’hui, le niveau du Smic (1 219 euros) se situe en dessous du seuil de pauvreté subjectif, estimé selon notre sondage à 1 228 euros. Je ne suis pas sûre que tout le monde ait bien pris la mesure de la chose. Cela veut dire qu’on n’a pas 9,3 millions de personnes concernées ; on dépasse les 12 millions ! On va aller jusqu’où comme ça ?
Je lui met un hashtag à Henriette parce que, indirectement, je connais cette dame par personne interposée. Mais ceci est une autre histoire que je ne raconterai pas ici car elle n’est pas très glorieuse, voire même bien crapoteuse.
et sinon le ruissellement se fait toujours attendre !
Dissocier les étudiants des autres pauvres jeunes ce n’est que déplacer la coupure que l’instauration du RMI a établi en 1988 : à moins de 25 ans on est est méritant et/ou prometteur, on a pas besoin d’être assisté, pire, ce serait indigne (foi de Marine Aubry). Ça flingue l’ouverture du droit au revenu aux jeunes.
#droit_au_revenu #DroitAuChômage #urgendepuiquonaledroidetravaillerà16ans
Sinon, @vanderling, ma mère un peu âgée bazarde des fringues, nous avons convenu que faute de machin local spécifique, le secours pop, c’était le moins pire. Aurions-nous tort ?
#revenu_minimum, #revenu_universel ou #salaire_à_vie ?
#répartition_des_richesses (produites par le mode d’exploitation capitaliste).
#abolition_du_travail (et de son « marché ») ... pour enfin s’émanciper du #capitalisme
Non @colporteur si ses fringues sont de qualité, c’est mieux de les donner au SPF que de mettre un cierge au secours catholique.
Henriette Steinberg était au micro de Caroline Broué samedi dernier sur France Culture
Alors que la crise sanitaire a fait basculer nombre de Français dans la #précarité, plusieurs associations de lutte contre la #pauvreté ont rencontré vendredi le Premier ministre, qui a promis un « Acte II » du plan pauvreté. Entretien avec Henriette Steinberg, Secrétaire générale du Secours populaire.
Baromètre Ipsos / SPF 2020 : la précarité depuis la Covid-19
▻https://www.secourspopulaire.fr/barometre-ipsos-spf-2020-la-precarite-depuis-la-covid-19
La fracture numérique, une nouvelle forme d’inégalité :
▻https://www.secourspopulaire.fr/confinement-internet-numerique-inegalites
Accéder aux aides sociales ou suivre des cours passe de plus en plus par une connexion internet. C’est ce qu’a montré le confinement mais, au-delà, c’est aussi le choix de faire du numérique la porte d’entrée aux services publics. Par manque de moyens ou de connaissances, entre un quart et la moitié de la population est en train de rester sur le bas-côté. Sur le terrain, les bénévoles se démènent pour lutter contre cette nouvelle forme d’inégalité.
pendant ce temps là :
▻https://seenthis.net/messages/879563
Plan pauvreté : Pourquoi le gouvernement privilégie-t-il les aides ponctuelles au lieu de revaloriser le #RSA ?
▻https://www.20minutes.fr/societe/2886747-20201016-plan-pauvrete-pourquoi-gouvernement-privilegie-aides-ponc
Annotations :
« Il s’agit d’aides ponctuelles, alors que nous demandons une revalorisation des minima sociaux, l’ouverture du RSA au moins de 25 ans et la création d’un fonds de sécurisation des loyers », explique à 20 Minutes Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre. selon Christophe Robert, cet argument budgétaire ne tient pas : « La suppression de l’ISF et la "flat tax" ont fait perdre près de 5 milliards d’euros par an à l’État. Et le gouvernement est en train de faire voter au Parlement un plan de relance de 100 milliards d’euros. Emmanuel Macron ne s’en est d’ailleurs pas caché. « (...)
Les firmes pharmaceutiques organisent l’apartheid sanitaire
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2000/01/BULARD/2036
Tags : #big_pharma Santé #-Monde #OMC #FMI #Economie #impérialisme
Crise de légitimité et processus de fascisation : L’accélération par la pandémie | Le blog de Saïd Bouamama
▻https://bouamamas.wordpress.com/2020/05/12/crise-de-legitimite-et-processus-de-fascisation-lacceleration-p
Tags: #:Said_Bouamama #fascismes ’fascisation #covid-19 #racisme racisme d’Etat #repression #-France #Banlieues
Obscure hantise - Cerveaux Non Disponibles
▻https://cerveauxnondisponibles.net/2020/11/02/obscure-hantise
Tags : #islamisme #islamophobie #terrorisme #extrême_droite #fascismes #sécuritarisme #racisme
Tout est question de fric ! - Cerveaux Non Disponibles
▻https://cerveauxnondisponibles.net/2020/11/05/tout-est-question-de-fric
Tags : #covid-19 #confinement #crises #capitalisme #service_public
« J’ai l’impression d’être sénile » : Le brouillard cérébral, séquelle de la Covid-19
▻https://www.les-crises.fr/j-ai-l-impression-d-etre-senile-le-brouillard-cerebral-sequelle-de-la-cov
Source : The New York Times, Pam Belluck Traduit par les lecteurs du site Les-Crises Cette maladie touche des milliers de patients, entravant leur capacité à travailler et à mener leur vie quotidienne. Michael Reagan chez lui à New York. Des symptômes cognitifs et neurologiques persistants l’ont forcé à se mettre en arrêt maladie. Credit : Hiroko Masuike – The New York Times Après avoir contracté le coronavirus en mars, Michael Reagan a perdu tout souvenir de ses 12 jours de vacances à Paris, alors même que le voyage n’a eu lieu que quelques semaines plus tôt.Lire la suite
Ecofascisme : leçons de l’expérience allemande - La Révolution en Charentaises
▻http://larevolutionencharentaises.teznet.fr/spip.php?article176
Ecofascisme : la rhétorique du virus (théorie et analyse)
▻https://iaata.info/Ecofascisme-la-rhetorique-du-virus-theorie-et-analyse-4479.html
Tags : #Écologie #fascismes #covid-19 #propagande #extrême_droite
#métaliste : Le #coronavirus et le #confinement et les #morts_de_faim
En #France...
A #Bordeaux :
►https://seenthis.net/messages/837948
A #Marseille :
▻https://seenthis.net/messages/834243
#Rosiers
#Roms. « Ils vont mourir de #faim, pas du #coronavirus », s’alarment les associations
►https://seenthis.net/messages/840307
#Etudiants_confinés : « Certains confient ne pas avoir mangé depuis deux ou trois jours »
►https://seenthis.net/messages/843879
A #Clichy-sous-Bois, cette photo, terrible. Distribution d’#aide_alimentaire : 190 personnes la première fois, 490 la deuxième, 750 la troisième.
▻https://seenthis.net/messages/844788
Coronavirus : l’aide alimentaire confrontée à l’arrivée de nouveaux publics
►https://seenthis.net/messages/846221
À #Pantin, un réseau inédit de solidarité aide ceux qui ont faim
►https://seenthis.net/messages/850647
#Seine-Saint-Denis
Thierry Robert : « Nous arrivons à la fin des stocks alimentaires en Seine-Saint-Denis »
►https://seenthis.net/messages/856458
Vendée. Précarisés, les étudiants affluent à la #distribution_alimentaire de l’Université de La Roche-sur-Yon :
▻https://seenthis.net/messages/897746
En #Inde
#Chaos and hunger amid India #coronavirus lockdown:
►https://seenthis.net/messages/836508
En #Italie
#Mafia distributes food to Italy’s struggling residents
▻https://seenthis.net/messages/841843
#UK / #Angleterre
UK hunger crisis: 1.5m people go whole day without food
►https://seenthis.net/messages/841846
En #Mauritanie
#Coronavirus : en #Mauritanie, le calvaire des exilés et réfugiés :
►https://seenthis.net/messages/845403
En #Suisse, à #Genève :
Le nouveau visage de la #pauvreté
►https://seenthis.net/messages/850334
En #Bosnie
Des demandeurs d’asile bloqués dans un camp de réfugiés géré par l’#IOM (#OIM) dénoncent avoir faim...
Au #Liban :
« Je veux rentrer au Soudan, je peux à peine manger à ma faim ! » :
▻https://seenthis.net/messages/859555#message863668
Novembre 2020 :
« On a plus peur de mourir de faim que du virus » chez les exilés de Saint-Denis
▻https://seenthis.net/messages/884577
Le capitalisme ne rendra pas les clés gentiment | Frédéric Lordon
►https://blog.mondediplo.net/le-capitalisme-ne-rendra-pas-les-cles-gentiment
On ne demandera pas au capital d’envisager gentiment de rendre les clés, quand il est manifeste qu’il épuisera jusqu’au dernier gramme de minerai, fera décharge du dernier mètre carré disponible et salopera jusqu’au dernier cours d’eau pour faire le dernier euro de profit. Ces gens ont perdu toute raison et déjà ils n’entendent plus rien. Source : La pompe à phynances
Un dernier point — et non des moindres. L’essayiste marxiste Andreas Malm assure que l’écologie est « la question centrale qui englobe toutes les autres ». Signez-vous des deux mains ?Même pas d’une. Pour moi la question première, ça a toujours été « ce qu’on fait aux hommes ». « Ce qu’on fait à la Terre » est une question seconde, j’entends : qui ne fait sens que comme déclinaison de la question première — oui, à force de bousiller la Terre, ça va faire quelque chose aux hommes… Lesquels d’ailleurs ? Comme de juste, ça risque de leur faire des choses assez différenciées. Sauf à la toute fin bien sûr, quand tout aura brûlé, ou sera sous l’eau, je ne sais pas, mais ça n’est pas pour demain et entre temps les inégalités « environnementales » promettent d’être sauvages. J’avoue que le soudain éveil de conscience politique de certaines classes sociales urbaines éduquées au motif de « la planète » me fait des effets violemment contrastés. Pour « sauver la Terre » on veut bien désormais envisager de s’opposer au libre-échange international. Mais quand il s’agissait de sauver les classes ouvrières de la démolition économique, une position protectionniste était quasiment l’antichambre du fascisme. Que « la planète » puisse devenir ce puissant légitimateur là où « les classes ouvrières » ne suffisaient jamais à rien justifier, et finalement comptaient pour rien, c’est dégoûtant — et ça me semble un effet typique de la hiérarchisation des questions premières et secondes. Maintenant, on fait avec les formations passionnelles que nous offre l’histoire. Un affect « climatique » puissant est visiblement en train de se former. Toutes choses égales par ailleurs, c’est tant mieux, trouvons à en faire quelque chose. Et pour commencer, trouvons à y faire embrayer un certain travail de la conséquence. Car il y a encore loin de l’angoisse climatique à la nomination claire et distincte de sa cause : le capitalisme. Et à l’acceptation de la conséquence qui s’en suit logiquement : pour sauver la Terre afin de sauver les hommes, il faudra sortir du capitalisme. C’est peut-être une part déraisonnablement optimiste en moi, mais j’aime à croire, en tout cas sur ce sujet-là, que la logique trouvera, malgré tout, à faire son chemin.
Choses vues, Julien Coupat et alli [ alii ] | Terrestres
▻https://www.terrestres.org/2020/09/04/choses-vues
Nous avons vu abolie en un claquement de doigts la liberté la plus élémentaire des constitutions bourgeoises – celle d’aller et venir.
Nous avons vu un président prétendant régler depuis l’Elysée les « détails de notre vie quotidienne ».
Nous avons vu un gouvernement promulguer du jour au lendemain de nouvelles habitudes, la façon correcte de se saluer et même édicter une « nouvelle normalité ».
Nous avons entendu les enfants traités de « bombes virologiques » – et puis finalement non.
Nous avons vu un maire interdire de s’asseoir plus de deux minutes sur les bancs de « sa » ville et un autre d’acheter moins de trois baguettes à la fois.
Nous avons entendu un professeur de médecine dépressif parler de « forme de suicide collectif pour eux-mêmes et pour les autres » au sujet de jeunes gens qui prenaient le soleil dans un parc.
Nous avons vu un système médiatique parfaitement déconsidéré tenter de regagner une once de crédit moral par une entreprise de culpabilisation massive de la population, comme si la résurrection du « péril jeune » allait amener la sienne propre.
Nous avons vu 6 000 gendarmes des unités « montagne » appuyés par des hélicoptères, des drones, des hors-bords et des 4X4, lancés dans une traque nationale aux arpenteurs de sentiers, de bords de rivières, de lacs – sans parler, évidemment, des bords de mer. [...]
Nous voyons, face à la croissante « ingouvernabilité des démocraties », se durcir un bloc social-grégaire appareillé technologiquement, financièrement, policièrement tandis que s’esquissent mille désertions singulières et de petits maquis diffus, nourris de quelques certitudes et quelques amitiés. Nous voyons la désertion générale hors de cette société, c’est-à-dire des rapports qu’elle commande, s’imposer comme la mesure de survie élémentaire sans quoi rien ne peut renaître. Nous voyons l’anéantissement comme le destin manifeste de cette société, et comme ce qu’il incombe de précipiter à ceux qui ont entrepris de la déserter – si du moins nous voulons rendre à nouveau respirable, où que ce soit, la vie sur Terre. Le mur face auquel nous nous trouvons pour l’heure est celui des moyens et des formes de la désertion. Nous avons l’expérience de nos échecs en guise de plastic pour le faire céder. Toute stratégie en découle.
Nous nous sommes attachés à nous formuler ce dont nous avons été témoins au printemps dernier, avant que l’amnésie organisée ne vienne recouvrir nos perceptions. Nous avons vu et nous n’oublierons pas. Plutôt, nous nous reconstruirons sur ces évidences. Nous ne présupposons aucun nous, ni celui du peuple, ni celui de quelque avant-garde de la lucidité. Nous ne voyons pas d’autre « nous », en cette époque, que celui de la netteté des perceptions partagées et de la détermination à en prendre acte, à tous les étages de nos modestes et folles existences. Nous ne visons pas la constitution d’une nouvelle société, mais d’une nouvelle géographie.
Mai-août 2020
Nous avons vu les grands libertaires faire l’apologie du confinement et promouvoir le port citoyen du masque et les plus gros fachos en dénoncer la tyrannie. L’anarchiste qui veut croire à quelque bonne volonté voire à quelque bienveillance de l’État nous rappelle ainsi qu’il n’y a pas de gouvernement sans auto-gouvernement, et vice-versa. Gouvernement et auto-gouvernement sont solidaires, relèvent du même dispositif. Que le pasteur soigne son troupeau ne l’a jamais empêché de mener les agneaux à l’abattoir.
Mouais. Ya pas à croire à la bienveillance de l’État pour croire à certaines réalités bien empiriques : quand on se masque, ça fait baisser les transmissions du virus, point. C’est pour le moment un fait « scientifique » partagé à l’échelle mondial, un consensus. Que ces supra-autonomes tentent de le réfuter si ça les amuse… Mais ce n’est pas parce que c’est promu par l’État, que c’est mal, et que du coup faudrait absolument faire le contraire. Logique de CP, non ?
Je crois toujours à la possibilité d’organisation autonome des populations. Mais pour ça faut qu’on ait envie de faire des choix pour s’auto-protéger réellement, savoir qu’on fait tel acte (mettre un masque) pour aider les plus faibles et qu’il y ait moins (beaucoup énormément moins) de morts et d’handicapés, et pas parce qu’on nous le dit de le mettre sous peine d’amende ou de réprobation sociale. Je vois pas en quoi faire le bravache aide en quoi que soit à augmenter en autonomie.
Depuis des semaines là avec l’été, je râlais (sans dénoncer personne merci) que la tranche d’âge « entre 20 et 30 » mettait beaucoup moins le masque que les autres tranches d’âge (plus jeune et plus vieux), et qu’on voit des groupes de cet âge de 30, 50, et plus, sur les quais de la ville, à se regrouper, se faire tous la bise, et passer la soirée comme ça en groupe énorme sans masques, à boire et rigoler sur les quais. Et moi je voyais ça « à vue d’œil », à mon niveau évidemment, en ayant pris les transports en commun pas mal, en étant sorti à des concerts d’extérieur aussi (bien masqué moi). Et bien c’était pas une vue de mon esprit : l’ARS d’ici dans son point de la rentrée : 9x (pas 2, pas 3, NEUF FOIS !) plus de cas entre 20 et 30 ans que dans le reste de la population, et une augmentation de 9x sur cette tranche rien que pour les 2 dernières semaines. Dans leur texte « Julien et alli » vont dire « les autorités trouvent ça mal, c’est juste des jeunes qui profitaient de belles soirées ». Alors que ça a produit des effets très concrets de transmission du virus, et donc d’augmentation des cas et des morts ensuite.
Et que sortir des phrases super vagues ("on a bien le droit de sortir au soleil") peut à la fois être tout à fait vrai et tout à fait faux : il y a des grosses différences d’échelle, et rester sur leurs phrases super vagues ne dit strictement rien des conséquences suivant les cas. En effet, ne pas être confinés et pouvoir faire un pique nique en famille (ou tout autre cellule d’habitation, tout petit groupe qui vit proche et sait que ces proches avec qui l’on vit n’ont pas le virus), ça n’a rien à voir du tout avec se regrouper à 50 ou plus (qu’on soit jeune de 22 ans ou une soirée politique de vieux mâles blancs), avec des gens éloignés, sans masques, à se faire la bise etc. Or avec la mentalité « moi je suis un rebelle » comme ça, et l’anti-pédagogie des bons gestes ("c’est de la délation de dire aux autres qu’il faut faire les bons gestes"), bah impossible de faire la différence et d’être du coup autonome et savoir quand sortir et quand ne pas faire.
Le problème, et on le voit bien ici, c’est que les milieux radicaux (anars, autonomes) sont trop souvent gangrénés par des idées fausses sur la médecine et la science en général (je pense sans trop me tromper que Coupat préfère largement étudier la littérature et faire des belles phrases plutôt que la biologie ou la physique). Il y beaucoup de confusion et ce texte en est l’exemple parfait.
Soirées tuning, cours de drague et jeux vidéo : les nouvelles méthodes de recrutements de l’extrême droite
▻https://www.streetpress.com/sujet/1599222757-soirees-tuning-cours-drague-jeux-video-nouvelles-methodes-re
Tags : #racisme #supremacisme #sexisme #propagande