• Une petite histoire de l’oisiveté à travers les siècles, où l’on rappelle que si de la réflexion nait l’action, de l’inaction nait aussi la réflexion.

    Si l’on fait un bond dans l’Histoire jusqu’au Moyen-Âge et à la Renaissance, l’oisiveté, en tant que pratique intellectuelle et culturelle, se fige pour n’être plus que le privilège des classes supérieures de la société, composée de l’aristocratie et du clergé. L’oisiveté devient la marque d’une distinction sociale. Tandis que la noblesse organise bals, salons littéraires et parties de chasse, le peuple travaille dur. Les seuls divertissements que les paysans peuvent espérer pour user de leur temps libre sont les tavernes, le carnaval annuel ou quelques autres festivités villageoises

    http://www.lutopik.com/article/travail-liberons-l-oisivete


    #travail #revenu_de_base

  • Des années de mauvais choix politiques en matière de transports. Entretien avec Jean-Charles Kohlhaas.

    « On a élevé au titre de concept le fait que pour réussir sa vie, il fallait être mobile. C’est pratique pour les capitaux qui, de ce fait, déplacent les usines et les emplois au gré de leurs intérêts. Mais je ne suis pas certain que ce soit un progrès pour les êtres humains et la vie en société. »

    http://lutopik.com/article/politique-des-transports-nous-faisons-l-inverse-de-ce-qu-il-faudrait-faire

  • Environ 2000 petits barrages sont aujourd’hui à l’abandon en France. A l’image d’Ercisol, certains tentent de redonner vie aux turbines hydroélectriques afin de produire une énergie propre et locale.

    La filiale qui s’occupe du barrage vosgien s’appelle HydroRaon. Elle a acquis le site en 2014 pour 450.000 € auprès de la papeterie des Chatelles qui venait de faire faillite, et engagé 1,35 million d’euros afin de reconstruire le barrage et d’installer la turbine. Les travaux sont très importants : le site est abandonné depuis une quinzaine d’années, et il faut entièrement créer les infrastructures permettant d’injecter l’énergie produite sur le réseau. Conformément à leurs aspirations environnementales, les membres d’Ercisol tiennent à limiter au maximum les impacts sur la nature : le barrage est doté d’une passe à poissons, d’une à canoës et d’un système laissant passer les sédiments afin de ne pas perturber le milieu aquatique en aval.

    http://lutopik.com/article/redonner-vie-hydroelectricite-energie

    #énergie

  • http://lutopik.com/article/autoconstruire-son-systeme-energetique

    Fabriquer soi-même une éolienne, un poêle ou un cuiseur, c’est ce que propose l’association L’Atelier du soleil et du vent, basée dans la Vienne. Reportage chez ces passionnés d’énergies renouvelables à la recherche de nouvelles solutions pour aider les particuliers à gagner en autonomie.

    http://91.68.209.12/bmi/lutopik.com/sites/default/files/img/Atelierduventeolienne.jpg

    #énergie

  • Quand le travail détruit. Témoignage d’une jeune chercheur en burn-out.

    Je sais ce qu’il se passe, le chef est en train de se déculpabiliser, il dit à mes collègues que j’ai des problèmes psychologiques, que je suis instable, dépressif. On me l’a rapporté et il m’avait déjà dit des choses comme ça sur d’autres. Il parle de problèmes individuels pour déresponsabiliser l’organisation du travail. J’ai été là quand il le fallait, j’ai fait fonctionner la machine, je me suis sacrifié, j’ai accepté de travailler dans des conditions lamentables. Se retrouver au placard est très anxiogène, rien n’est vraiment dit, mais on m’a retiré toutes mes responsabilités. Je reste toujours vigilant, je n’ai jamais l’esprit tranquille.

    http://lutopik.com/article/je-ne-voulais-pas-voir-que-ma-souffrance-venait-du-travail
    #travail #burnout

  • Il y a le revenu de base, dont on entend de plus en plus parler, mais il y a aussi le salaire à vie. Ses partisans se réfèrent souvent à l’histoire de la sécurité sociale, leur alibi face aux accusations d’utopisme, et estiment qu’il « faut partir de l’existant car toute autre démarche ne serait pas raisonnable ».

    Bernard Friot et les partisans du salaire à vie n’aspirent pas à faire de nous tous des fonctionnaires. « Le salaire à vie doit d’abord changer la production marchande, en la débarrassant du crédit et en généralisant la propriété des entreprises par les travailleurs ». Pour cela, la propriété lucrative, celle qui est basée sur l’accumulation de richesses par l’accaparement de la valeur du travail d’autrui, serait interdite. C’est le droit d’usage qui primerait, et les salariés bénéficieraient d’un pouvoir au sein de leur entreprise au nom de leur statut de copropriétaire. Dès l’embauche, il sera donc possible de prendre part aux décisions stratégiques concernant le type de biens à produire, les investissements ou l’organisation du travail.

    #travail #revenudebase
    http://lutopik.com/article/salaire-a-vie-autre-idee-du-travail

  • Petites fermes, grands capitaux

    La permaculture et les micro-fermes essaiment et attirent l’attention. Fer de lance de ce mouvement, l’association Fermes d’avenir tente de se faire une place dans le paysage agricole français. Si elle cherche encore des cultivateurs, elle a déjà trouvé ses partenaires : des entreprises agro-alimentaires, la grande distribution et des banques.

    http://www.lutopik.com/article/des-micro-fermes-pour-micro-changement-social
    #permaculture #agriculture

  • Déchets nucléaires, OGM, nanotechnologies, ... : une analyse des difficiles débats publics autour des grands sujets scientifico-sociétaux.

    « Le rapport de la commission Dialogue environnemental évoque la possibilité de mener les consultations et les concertations un peu plus en amont des projets, mais c’est un changement à la marge. Il part du principe qu’il ne faut surtout pas ralentir l’avancement des projets. Sans délai, il ne peut y avoir aucun espace pour l’échange », dénonce Cyril Fiorini.

    http://lutopik.com/article/les-difficiles-debats-scientifiques


    #Débats #Sciences

  • A quoi sert le travail ? Introduction de notre dossier du dernier numéro, intitulé « Regards sur le travail ».

    À elle seule, l’obsolescence programmée des objets ou leur mauvaise qualité implique de nombreuses heures de travail inutiles, à la fois pour les fabriquer, les acheter, en faire la publicité et les vendre. Nous travaillons à spéculer, polluer, à détruire ce qu’il reste de nature, à gâcher des matières de plus en plus rares… Dans le même temps, des tâches ou services qui seraient bénéfiques à l’intérêt général ne trouvent pas preneurs, des gens sont surchargés de travail et d’autres n’en ont pas.

    http://www.lutopik.com/article/quel-horizon-pour-travail
    #travail


    • Pas un jour sans que vous entendiez quelqu’un soupirer : je fais un #boulot_de_merde. Pas un jour peut-être sans que vous le pensiez vous-même. Ces boulots-là sont partout, dans nos emplois abrutissants ou dépourvus de sens, dans notre #servitude et notre #isolement, dans nos fiches de paie squelettiques et nos fins de mois embourbées. Ils se propagent à l’ensemble du monde du #travail, nourris par la dégradation des métiers socialement utiles comme par la survalorisation des professions parasitaires ou néfastes.
      Comment définir le boulot de merde à l’heure de la prolifération des contrats précaires, des tâches serviles au service des plus riches et des techniques managériales d’essorage de la main-d’œuvre ? Pourquoi l’expression paraît-elle appropriée pour désigner la corvée de l’agent de nettoyage ou du livreur de nans au fromage, mais pas celle du conseiller fiscal ou du haut fonctionnaire attelé au démantèlement du code du travail ?
      Pour tenter de répondre à ces questions, deux journalistes eux-mêmes #précaires ont mené l’enquête pendant plusieurs années. Du cireur de chaussures au gestionnaire de patrimoine, du distributeur de prospectus au « personal shopper » qui accompagne des clientes dans leurs emplettes de luxe, de l’infirmière asphyxiée par le « Lean management » au journaliste boursier qui récite les cours du CAC 40, les rencontres et les situations qu’ils rapportent de leur exploration dessinent un territoire ravagé, en proie à une #violence_sociale_féroce, qui paraît s’enfoncer chaque jour un peu plus dans sa propre #absurdité. Jusqu’à quand ?

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Boulots_de_merde__-9782707193469.html

  • « Comment expliquer que Télé 7 jours ait reçu trente-huit fois plus d’argent public que Le Monde diplomatique ? », s’interrogeait le mensuel en 2013 suite à la publication des subventions étatiques dédiées aux médias. Depuis, une réforme des aides à la presse a été engagée, et le ministère de la Culture a notamment annoncé la semaine dernière la création d’un fonds pour les nouveaux médias et l’élargissement des aides à la presse d’information politique et générale. L’occasion de se plonger dans l’univers complexe et opaque des aides à la presse, avec cet article tiré de notre dossier sur les médias, publié l’été dernier dans notre septième numéro.


    http://lutopik.com/article/chantier-des-aides-presse
    #presse

  • Contre l’enrésinement du #Morvan, des habitants ont créé un groupement forestier pour protéger leurs #forêts.

    Partout dans le Morvan, les forêts de feuillus sont peu à peu remplacées par des monocultures de résineux aux conséquences environnementales dramatiques : appauvrissement et acidification des sols, pollution des eaux liée aux amendements apportés pour combler l’épuisement des sols, destruction des cours d’eau forestiers, etc. Face à ce désastre, Frédéric Beaucher et quelques amis viennent de créer un groupement forestier : le Chat Sauvage. Celui-ci achète des parcelles forestières avant qu’elles ne tombent dans les mains de grands groupes sylvicoles qui les remplaceraient par des cultures intensives de résineux.


    http://lutopik.com/article/les-forets-protegees-du-chat-sauvage

  • « La Meuse a été choisie non pas pour ses qualités géologiques, sa roche ou son sol mais pour la faiblesse des résistances locales et des traditions de lutte », analyse un opposant. Avec sept habitants au kilomètre carré et ses grandes monocultures céréalières, le désert agro-industriel a ouvert la voie à la poubelle nucléaire. Depuis son arrivée, il y a 20 ans, l’Andra colonise les terres - 2.000 ha de forêts, 1.000 ha de foncier agricole qu’elle redistribue aux agriculteurs pour éviter les procédures d’expulsions – mais elle achète aussi les consciences. Par l’intermédiaire du GIP (le Groupement d’intérêt public) qu’elle préside, l’agence arrose les départements de la Haute-Marne et de la Meuse, qui touchent chacun près de 30 millions d’euros par an. Dans les villages alentours, les volets ont beau être fermés et les maisons à vendre, les chaussées sont rénovées, les mairies et les églises aussi. à Mandres-en-Barrois, les lampadaires flambant neufs, d’un rouge clinquant, peinent à cacher la réalité. Le village s’est transformé en mouroir. « Dans vingt ans, la commune sera rayée de la carte. Qui voudrait vivre au milieu de déchets nucléaires ? », s’interroge un habitant à la retraite.

    http://www.lutopik.com/article/bure-resistance-antinucleaire-sort-du-bois

  • Entretien avec Christian Laval et David Bollier autour des communs.

    Y a-t-il des parties du monde où les communs sont plus développés ?
    D.B. : Aucun commun n’existe par lui-même, c’est-à-dire sans contexte historique, culturel et politique. Certaines parties du monde sont plus hostiles aux communs que d’autres. Par exemple, dans les pays soi-disant riches, industrialisés et développés, l’État est très jaloux de son autorité et veut avoir le contrôle sur ce qui est fait. Dans de nombreuses communautés rurales plus pauvres, dans les soi-disant pays en voie de développement, l’État est très faible et n’a pas tant d’autorité, de pouvoir ou de ressources. Les gens doivent mettre au point leur propre système pour répondre à leurs besoins. Historiquement, les communs ont plus de durabilité que l’État ou même que le marché. Ces derniers ont des coûts énormes, alors que les communs tendent à une organisation des choses plus légère, plus accessible et plus juste.

    http://lutopik.com/article/les-communs-proposent-nouveau-modele-social-economique
    #lutopik10, #communs

  • A Lyon, des chercheurs se mettent au service de la société civile.

    « On s’occupe notamment de “sujets orphelins”, c’est-à-dire de questions intéressantes pour des petits groupes, mais pas jugées comme urgentes ou d’intérêt général par les collectivités, ni assez révolutionnaires pour les chercheurs qui ne pourraient pas y consacrer une thèse de trois ans », explique Davy Lorans, médiateur à la Boutique des sciences. Par exemple, la Boutique a permis d’étudier l’analyse des effets de la vie étudiante sur les dynamiques socio-économiques d’un quartier lyonnais, de mesurer l’impact des particules biologiques dans l’air, ou encore de comparer deux modes de nourrissement pré-hivernal des abeilles domestiques.

    http://lutopik.com/article/lyon-des-chercheurs-travaillent-pour-nous

  • Il y a quelques mois, pour notre dossier sur les médias, nous suivions les journalistes qui suivaient le procès de DSK. Récit d’une journée en immersion dans les chaînes d’info en continu.

    Caméras et appareils photo pointent là où apparaîtra le convoi. DSK arrive dans une grosse Audi aux vitres fumées, escorté par deux motards et une voiture. C’est moins spectaculaire que l’avant-veille, pas de Femen aux seins nus qui se jettent sur le capot, juste une voiture qui s’engouffre dans un parking souterrain. Image furtive mais apparemment indispensable. La séquence est dans la boîte et pourra passer en boucle toute la journée, plusieurs fois par reportage. Elle sera ensuite remplacée par la même scène, image inversée, quand DSK quittera les lieux.

    http://lutopik.com/article/info-en-continu-faire-vite-faire-court

  • Conso-test : le recrutement par simulation

    Le jour J, toujours sur du temps bénévole et dans la même salle municipale, nous passons l’interro écrite et on tourne deux fois un quart d’heure sur chacun des trois ateliers (peut être pour tester notre endurance), par groupes de trois ou quatre. Le premier, nommé « Equi-bac », est conçu pour tester le travail en équipe…But du jeu : remplir des bacs à glaçons avec des bouchons d’oreilles de différentes couleurs, selon un schéma qui circule entre nous. Petit bémol, l’atelier doit se faire avec des gants en plastique (comme pour la vraie hygiène alimentaire) mais manipuler des bouchons d’oreille avec des gants relève du défi... Et attention, des fois le schéma des couleurs change... Et voilà synthétisé le travail à la chaîne, tout ça chronométré, et à la fin, on range tout. Belle réflexion sur l’inutilité de travailler.

    http://lutopik.com/article/test-recrutement-par-simulation-pole-emploi-travail

  • Le pastafarisme, une religion au service de la laïcité
    http://lutopik.com/article/ivre-monstre-en-spaghettis-volant-crea-monde

    Le pastafarisme se développe à partir de 2005, quand Bobby Anderson, le prophète, envoie une lettre au comité d’éducation du Kansas qui avait décidé d’intégrer dans les cours de sciences le créationnisme, cette croyance religieuse qui nie la théorie de l’évolution et affirme que la terre et la vie ont été créées il y a 6.000 ans. « Il était tout à fait d’accord pour intégrer le créationnisme au programme scolaire, à condition qu’on enseigne aussi la religion du Monstre en spaghettis volants », explique Yves Forban. « Moi-même, ainsi que beaucoup d’autres gens dans le monde, croyons profondément que l’univers a été créé par un Monstre en Spaghettis Volant (MSV). »

  • Entretien avec Jacques Testart qui dénonce depuis 20 ans les dérives de la recherche et milite pour une démocratisation du secteur scientifique.

    Les chercheurs sont pourtant aussi des citoyens. Pourquoi ne s’interrogent-ils pas sur les usages qui sont faits de leur travail ?

    C’est comme les flics qui ne s’interrogent pas sur les coups de matraque qu’ils donnent. Avant, ceux qu’on appelait des savants touchaient à plusieurs disciplines, s’intéressaient aux sciences, à la philosophie, à la politique, ils s’interrogeaient sur plein de choses différentes. Maintenant, le chercheur est un technicien, c’est avant tout un employé et il n’a pas intérêt à ruer dans les brancards. S’il critique l’activité de ses recherches, il sera mis à l’écart, condamné par ses collèges. Il est difficile de se battre tout seul dans un milieu. Il y a toujours eu des lanceurs d’alerte mais ils ont toujours eu des difficultés. Il faut trouver des alliés à l’extérieur.

    http://lutopik.com/grandes-orientations-donnees-par-les-citoyens

  • Alors que la mobilisation contre la loi El Khomri bat son plein, certains proposent de nouvelles pistes pour travailler autrement. Rencontre avec les salariés de deux entreprises qui sont passées en Scop pour sauver leurs emplois, gagner en autonomie et en qualité de travail

    Dans l’ancienne structure il ne fallait pas de musique, il ne fallait pas rire, il ne fallait rien faire. Ce sont des diktats qui n’ont pas de sens. Un environnement approprié pour avoir du bien-être permet de faire du bon travail. Mais dans la plupart des usines, ce qu’on a connu, il y a des agents de maîtrise qui surveillent le travail. On les appelle les chiens de garde. Si la personne se sent oppressée ça la rendra improductive. Pour nous, le bien-être dans l’entreprise c’est faire en sorte que chaque salarié n’aille pas au travail avec la boule au ventre.

    http://lutopik.com/article/du-the-des-glaces-au-parfum-d-autonomie
    #Transformer_le_travail

  • Les plantations ne sont pas une forêt !

    http://www.lutopik.com/article/les-plantations-ne-sont-pas-une-foret

    On commence à voir les plantations de jeunes douglas, ils ont 2 ou 3 ans et sont plantés en ligne droite dans le sens de la pente. Sous les douglas plus âgés, rien ne pousse, les méthodes de sylviculture intensive employées retardent au maximum les éclaircies afin de maintenir un couvert dense, peu propice à l’installation d’une vie arbustive de sous-bois. A côté, sous un peuplement d’épicéas, c’est encore pire : le sol est devenu stérile et, malgré les filets de lumière qui parviennent au sol, c’est un désert. « Pas un oiseau ne chante, c’est un autre monde. »

  • Entretien avec Gaëtan du Bus, administrateur du Réseau Alternatives Forestières.

    Lutopik : Le fait qu’environ 75% de la forêt française soient privés est-il un atout ou un risque pour la protection des forêts ?

    Gaëtan du Bus : Le morcellement est certes un handicap pour la gestion, mais il constitue une barrière aux velléités financières des gros industriels qui cherchent des matières premières, ou des investisseurs qui veulent du foncier. Acheter un hectare par ci par là ne les intéresse pas, et les petits propriétaires sont souvent difficilement accessibles. En cela, le morcellement est un verrou.
    Le revers de la médaille, c’est que le jour où un petit propriétaire se rend compte qu’il peut faire de l’argent avec sa forêt, il ne va pas hésiter longtemps avant de la raser. Et nous allons de plus en plus, je le crains, vers un système qui va forcer les propriétaires à vendre leur bois.

    http://lutopik.com/article/il-faut-conscientiser-les-gens-sur-la-necessite-de-preserver-les-forets

  • Au 19ème siècle, Fourier émet des critiques radicales à l’encontre de notre monde. Il invente une utopie basée sur les passions et le travail attrayant. Si certaines de ces idées sont un peu loufoques, nombre d’entres elles sont encore d’actualité.

    http://www.lutopik.com/article/fourier-l-utopiste-passionne

    L’un des principaux vices qu’il attribue au « régime civilisé » est le morcellement, à la fois agricole (ou industriel) et familial. « On ne peut pas imaginer de réunions plus petites, plus anti-économiques et plus anti-sociétaires que celles de nos villages, bornées à un couple conjugal, ou une famille de cinq ou six personnes ; villages construisant 300 greniers, 300 caves, placés et soignés au plus mal, quand il suffirait, en association, d’un seul grenier, une seule cave, bien placée, bien pourvue d’attirail et n’occupant que le dixième des agents qu’exige la gestion morcelée ou régime de famille ». Il cite quelques « lueurs d’association », comprises par instinct, comme l’utilisation commune d’un four à pain dans le village, d’une cantine unique dans les monastères ou chez les militaires, la fabrication collective de la bière dans le Nord ou du Comté dans le Jura. Même si ces manifestations ne sont que des germes incomplets, elles sont pour lui le signe de l’avènement prochain de sa théorie, basée sur la véritable association, qui ne sera réalisable qu’en suivant le mécanisme de l’attraction passionnée.

    #utopie #travail #passion