• « Pas un #euro aux #nazis d’#Israël » :-D :-D :-D

    Ca vole pas très haut, au niveau des interlocuteurs... particulièrement les #fanatiques #sionistes

    « Pas un #shekel aux nazis de #Gaza » : Israël gèle une partie des fonds de l’#Autorité_palestinienne

    « Israël a gelé le remboursement de plus de 100 millions de dollars appartenant à l’Autorité palestinienne en affirmant que ces fonds auraient pu servir au #Hamas, le mouvement #islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

    En Israël, le gouvernement de Benyamin #Netanyahou s’est livré à tour de passe-passe financier. Sous la pression constante de #Bezalel_Smotrich, le ministre des #Finances et chef d’un parti d’#ultradroite, le remboursement de 120 millions de dollars à l’Autorité palestinienne a été gelé sur un compte en Norvège. (...) »

    #politique #occident #monde #marchands_du_temple #marchandage #confiscation #l_argent_ca_va_ca_vient #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/monde/proche-orient/pas-un-shekel-aux-nazis-de-gaza-israel-gele-une-partie-des-fonds-de-l-auto

  • « Contrôler » les migrations : entre laisser-mourir et permis de tuer

    À l’heure où le Conseil européen se réunit à Bruxelles, les 26 et 27 octobre 2023, pour évoquer, dans un monde en plein bouleversement, le renforcement des frontières européennes, le réseau Migreurop rappelle le prix exorbitant de cette #surenchère_sécuritaire et la #responsabilité accablante des États européens dans la #mise_en_danger constante des personnes en migration, qui tentent d’exercer leur #droit_à_la_mobilité au prix de leur vie.

    Depuis plus de 30 ans, la lutte contre l’immigration dite « clandestine » est la priorité des États européens, qui ont adopté diverses stratégies visant au fil des années à renforcer les #contrôles_migratoires et la sécuritisation des frontières des pays de destination, de transit et de départ. Quoi qu’il en coûte. Y compris au prix de vies humaines, les #morts_en_migration étant perçues par les autorités comme une conséquence dommageable de cette même « lutte ».

    Comme le dénonçait déjà Migreurop en 2009, « nombreuses sont les #frontières où tombent des dizaines de migrants, parfois tués par les #forces_de_l’ordre : des soldats égyptiens tirant à vue sur des Soudanais et des Érythréens à la frontière israélienne ; des soldats turcs abattant des Iraniens et des Afghans ; la marine marocaine provoquant sur les côtes d’Al Hoceima le naufrage de 36 personnes en partance pour l’Espagne (…) en perforant leur zodiac à coups de couteaux ; des policiers français à Mayotte faisant échouer volontairement des embarcations (Kwassa-kwassa) pour arrêter des migrants, engendrant ainsi la noyade de plusieurs d’entre eux. En Algérie, au Maroc, des migrants africains sont refoulés et abandonnés dans le désert, parfois miné, sans aucun moyen de subsistance » [1].

    Si l’objectif sécuritaire de #surveillance et #militarisation_des_frontières européennes reste le même, la stratégie mise en œuvre par les États européens pour ne pas répondre à l’impératif d’accueil des populations exilées a évolué au fil des années. Depuis des décennies, les « drames » se répètent sur le parcours migratoire. Ils ne relèvent en aucun cas de la #fatalité, de l’#irresponsabilité des exilé·e·s (ou de leurs proches [2]), du climat ou de l’environnement, de l’état de la mer, ou même d’abus de faiblesse de quelconques trafiquants, mais bien d’une politique étatique hostile aux personnes exilées, développée en toute conscience à l’échelle européenne, se traduisant par des législations et des pratiques attentatoires aux droits et mortifères : systématisation à l’échelle européenne des #refoulements aux portes de l’Europe [3], déploiement de dispositifs « anti-migrants » le long des frontières et littoraux (murs et clôtures [4], canons sonores [5], barrages flottants [6], barbelés à lames de rasoir [7], …), conditionnement de l’aide au développement à la lutte contre les migrations [8], #criminalisation du sauvetage civil [9]... Une stratégie qualifiée, en référence au concept créé par Achille Mbembe [10], de « #nécro-politique » lors de la sentence rendue par le Tribunal Permanent des Peuples en France, en 2018 [11].

    Déjà en août 2017, le rapport relatif à « la mort illégale de réfugiés et de migrants » de la rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’Homme onusien sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, mettait en évidence « de multiples manquements des États en matière de respect et de protection du #droit_à_la_vie des réfugiés et des migrants, tels que des homicides illégaux, y compris par l’emploi excessif de la force et du fait de politiques et pratiques de #dissuasion aggravant le #danger_de_mort » [12].

    Mettant en place une véritable stratégie du #laisser-mourir, les États européens ont favorisé l’errance en mer en interdisant les débarquements des bateaux en détresse (Italie 2018 [13]), ont retiré de la mer Méditerranée les patrouilles navales au bénéfice d’une surveillance aérienne (2019 [14]), signe du renoncement au secours et au sauvetage en mer, ou en se considérant subitement « ports non-sûrs » (Italie et Malte 2020 [15]). Migreurop a également pointé du doigt la responsabilité directe des autorités et/ou des forces de l’ordre coupables d’exactions à l’égard des exilé·e·s (Balkans 2021 [16]), ou encore leur franche complicité (UE/Libye 2019 [17]).

    Le naufrage d’au moins 27 personnes dans la Manche le 24 novembre 2021 [18], fruit de la non-assistance à personnes en danger des deux côtés de la frontière franco-britannique, est une illustration de cette politique de dissuasion et du laisser-mourir. Le #naufrage de #Pylos, le 14 juin 2023, en mer Ionienne [19], est quant à lui un exemple d’action directe ayant provoqué la mort de personnes exilées. La manœuvre tardive (accrocher une corde puis tirer le bateau à grande vitesse) des garde-côtes grecs pour « remorquer » le chalutier sur lequel se trouvaient environ 700 exilé·e·s parti·e·s de Libye pour atteindre les côtes européennes, a probablement causé les remous qui ont fait chavirer le bateau en détresse et provoqué la noyade d’au moins 80 personnes, la mer ayant englouti les centaines de passager·e·s disparu·e·s.

    Le rapport des Nations unies de 2017 [20] pointe également les conséquences de l’#externalisation des politiques migratoires européennes et indique que « les autres violations du droit à la vie résultent de politiques d’extraterritorialité revenant à fournir aide et assistance à la privation arbitraire de la vie, de l’incapacité à empêcher les morts évitables et prévisibles et du faible nombre d’enquêtes sur ces morts illégales ». Le massacre du 24 juin 2022 aux frontières de Nador/Melilla [21], ayant coûté la vie à au moins 23 exilés en partance pour l’Espagne depuis le Maroc, désignés comme des « assaillants », 17 ans après le premier massacre documenté aux portes de Ceuta et Melilla [22], est un clair exemple de cette externalisation pernicieuse ayant entraîné la mort de civils. Tout comme les exactions subies en toute impunité ces derniers mois par les exilé·e·s Noir·e·s en Tunisie, en pleine dérive autoritaire, fruits du #racisme_structurel et du #marchandage européen pour le #contrôle_des_frontières [23].

    Nous assistons ainsi ces dernières années à un processus social et juridique de légitimation de législations et pratiques étatiques illégales visant à bloquer les mouvements migratoires, coûte que coûte, ayant pour conséquence l’abaissement des standards en matière de respect des droits. Un effritement considérable du droit d’asile, une légitimation confondante des refoulements – « légalisés » par l’Espagne (2015 [24]), la Pologne (2021 [25]) et la Lituanie (2023 [26]) –, une violation constante de l’obligation de secours en mer, et enfin, un permis de tuer rendu possible par la progressive #déshumanisation des personne exilées racisées, criminalisées pour ce qu’elles sont et représentent [27].

    Les frontières sont assassines [28] mais les États tuent également, en toute #impunité. Ces dernières années, il est manifeste que les acteurs du contrôle migratoire oscillent entre #inaction et action coupables, entre laisser-mourir (« let them drown, this is a good deterrence » [29]) et permis de tuer donné aux acteurs du contrôle frontalier, au nom de la guerre aux migrant·e·s, ces dernier·e·s étant érigé·e·s en menace(s) dont il faudrait se protéger.

    Les arguments avancés de longue date par les autorités nationales et européennes pour se dédouaner de ces si nombreux décès en migration sont toujours les mêmes : la défense d’une frontière, d’un territoire ou de l’ordre public. Les #décès survenus sur le parcours migratoire ne seraient ainsi que des « dommages collatéraux » d’une #stratégie_de_dissuasion dans laquelle la #violence, en tant que moyen corrélé à l’objectif de non-accueil et de mise à distance, est érigée en norme. L’agence européenne #Frontex contribue par sa mission de surveillance des frontières européennes à la mise en danger des personnes exilées [30]. Elle est une composante sécuritaire essentielle de cette #politique_migratoire violente et impunie [31], et de cette stratégie d’« irresponsabilité organisée » de l’Europe [32].

    Dans cet #apartheid_des_mobilités [33], où la hiérarchisation des droits au nom de la protection des frontières européennes est la règle, les décès des personnes exilées constituent des #risques assumés de part et d’autre, la responsabilité de ces morts étant transférée aux premier·e·s concerné·e·s et leurs proches, coupables d’avoir voulu braver l’interdiction de se déplacer, d’avoir exercé leur droit à la mobilité… A leurs risques et périls.

    Au fond, le recul que nous donne ces dernières décennies permet de mettre en lumière que ces décès en migration, passés de « évitables » à « tolérables », puis à « nécessaires » au nom de la protection des frontières européennes, ne sont pas des #cas_isolés, mais bien la conséquence logique de l’extraordinaire latitude donnée aux acteurs du contrôle frontalier au nom de la guerre aux migrant·e·s 2.0. Une dérive qui se banalise dans une #indifférence sidérante, et qui reste impunie à ce jour...

    Le réseau Migreurop continuera d’œuvrer en faveur de la liberté de circulation et d’installation [34] de toutes et tous, seule alternative permettant d’échapper à cette logique criminelle, documentée par nos organisations depuis bien trop longtemps.

    https://migreurop.org/article3211.html
    #nécropolitique #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #guerre_aux_migrants

  • #Vidéo sur l’#externalisation des #politiques_migratoires européennes

    Migreurop documente depuis sa création l’externalisation des politiques migratoires européennes. Ces politiques d’externalisation ont pour objectif de tenir les exilé·e·s au plus loin de l’espace européen en sous-traitant la gestion des mouvements migratoires aux pays dits « tiers » (d’origine ou de transit), quelles qu’en soient les conséquences sur les droits des personnes migrantes. Par le biais d’un #marchandage, l’UE et ses États membres se déchargent ainsi sur des pays non-membres des obligations qui leur incombent en vertu des conventions internationales qu’ils ont ratifiées.

    L’externalisation fonctionne selon quatre principes :

    - #Délocalisation : Les pays européens délocalisent le #contrôle_frontalier et exportent leurs politiques migratoires répressives dans des États dits « tiers » qui ne sont pas soumis aux mêmes lois et obligations en matière de respect des droits des personnes. Ils déplacent ainsi de fait les frontières européennes au-delà du territoire européen.

    - #Sous-traitance : L’UE délègue le contrôle migratoire à des États non-membres, transformés en garde-frontières d’une Union européenne qu’ils aspirent à rejoindre (comme les pays des Balkans) ou dont ils sont en partie dépendants (comme le Maroc, le Niger ou la Turquie).

    #Privatisation : Les États délèguent également de nombreuses prérogatives à des acteurs privés, comme les #compagnies_aériennes qui deviennent elles aussi garde-frontières, tandis que les demandes de #visas sont gérées par des sociétés privées, tout comme la #sécurité dans les camps d’exilés.

    - #Déresponsabilisation : En externalisant leurs politiques migratoires dans des pays non-signataires des principaux textes internationaux de protection des personnes migrant·e·s et réfugié·e·s, l’UE et les États européens contournent le droit. Ils cherchent à invisibiliser les violations des droits des personnes migrantes et fuient leurs #responsabilités.

    L’externalisation bafoue en toute impunité les droits des personnes exilées et met leurs vies en péril. Elle n’empêche pas les migrations, mais les rend plus dangereuses. Stop à l’externalisation et à l’#impunité des États !

    https://vimeo.com/838312263

    #migrations #asile #réfugiés #frontières #externalisation_des_frontières #droits_humains #refoulements #principe_de_non-refoulement #marchandage #droits_fondamentaux #responsabilité #ressources_pédagogiques

  • Le #Liban en crise : la fin d’une #illusion
    https://www.lecommercedulevant.com/article/29486-la-fin-dune-illusion

    Bercés pendant plus de vingt ans par l’illusion d’une livre stable et d’un secteur bancaire florissant, en déconnexion totale avec les fondamentaux économiques, les Libanais réalisent, à leurs propres dépens, qu’ils ont été floués par des responsables qui ne le sont pas. Malgré les assurances officielles sur le maintien du taux de change et l’absence de contrôle de capitaux, leurs revenus en livres libanaises sont en train de perdre de la valeur, leurs économies en dollars ne sont plus accessibles et personne ne semble vouloir gérer les conséquences de cette crise.

    Les premiers signes d’un assèchement de liquidités en dollars sont pourtant apparus bien avant le soulèvement du 17 octobre et la démission du gouvernement. Dès fin août, les importateurs se sont vu refuser par leurs banques l’ouverture de lignes de crédit en devises pour payer leurs fournisseurs. Avec un contrôle des changes qui ne dit pas son nom, ils se sont tournés vers le marché parallèle, sur lequel la livre a commencé à se déprécier. Très vite, les entreprises ont été contraintes d’augmenter leur prix ou de réduire leurs importations, sans qu’un responsable ne prenne la peine d’expliquer ce qui se passe à des citoyens paniqués à l’idée de voir la livre à nouveau flotter.

    Ce n’est que le 29 septembre, après une grève des stations d’essence, que la Banque du Liban a émis une circulaire visant à fournir aux importateurs de carburant, de médicaments et de farine 85 % des devises nécessaires pour couvrir leur besoin, à charge pour eux, et pour les consommateurs, d’assumer le coût de la dépréciation de la livre sur les 15 % restants. Le Conseil des ministres, lui, était occupé à réfléchir à un moyen d’augmenter ses propres entrées de devises, trouvant la fameuse taxe WhatsApp, qui a mis le feu aux poudres.

    La gestion de la crise post-soulèvement a été aussi désastreuse qu’avant. Face à la ruée bancaire, les banques n’ont rien trouvé de mieux à faire que de fermer. Lorsqu’elles ont rouvert, deux semaines plus tard, les conditions avaient drastiquement changé. Abaissement des plafonds de crédit, gel des facilités, limites sur les retraits et, surtout, interdiction des transferts à l’étranger. L’étau s’est resserré, mais les exceptions restent possibles selon le niveau de liquidités de l’établissement et l’influence du client. Les banques sont ainsi devenues l’autorité de régulation de l’activité économique, décidant quelle entreprise pourra maintenir son activité et quelle autre devra fermer.

    Le pouvoir politique, plus que jamais aux abonnés absents, confie à #Riad_Salamé la tâche de rassurer la population. Sans succès. Niant l’existence d’un contrôle des capitaux de facto et minimisant l’importance du marché parallèle, il s’est contenté d’appeler les #banques à être moins “conservatrices” dans la gestion de leurs liquidités en dollars, qu’il a pourtant passé des années à aspirer.

    Dans un contexte marqué par la guerre en Syrie, les sanctions américaines contre le Hezbollah, les blocages politiques, la hausse des déficits publics, la détérioration de la notation souveraine, la Banque du Liban a réussi à stabiliser la livre et préserver le pouvoir d’achat des Libanais, s’est-il félicité alors que ces Libanais manifestaient au même moment devant la BDL pour dénoncer leurs conditions de vie. « La Banque centrale n’est pas celle qui dépense, c’est celle qui finance », s’est-il justifié. Comme si un créancier, qui finance à tout prix un agent qu’il sait insolvable, n’avait pas sa part de responsabilité. Surtout si cela s’est fait au détriment de la santé du secteur bancaire et de l’économie dans son ensemble.

    Comment en est-on arrivé là ?
    La politique de la BDL n’est pas la seule responsable de la crise actuelle. Mais en maintenant, à un prix très élevé, l’illusion d’une livre stable, elle a permis au Liban de vivre au-dessus de ses moyens, accumulant des dettes publiques et privées, qui représentent désormais plus de 365 % de son PIB (si on inclut la dette de la BDL envers les banques), et dont plus de la moitié est libellée en #dollars. Le problème n’est pas tant l’argent emprunté aux déposants que ce qui en a été fait. Au lieu d’investir dans des infrastructures ou des projets de développement pour renforcer l’économie, et doper les exportations pouvant générer les devises qu’il faudra un jour rembourser, l’État s’est endetté pour couvrir des dépenses courantes : les salaires de la fonction publique, devenue l’un des principaux canaux de recrutement clientéliste, le paiement des intérêts de la dette, bénéficiant aux déposants et à des banques dont 40 % sont affiliées à des hommes politiques , et le déficit de l’EDL, dont la pérennité ne peut que témoigner de l’#incompétence des pouvoirs publics.

    Quant aux crédits privés, ils ont financé essentiellement le secteur immobilier et la consommation, donc les importations.

    Pour faire simple, les politiques budgétaires et monétaires menées ces vingt dernières années ont consisté à s’endetter toujours plus, tout en se privant des moyens de les rembourser.

    L’objectif au départ était d’attirer les capitaux nécessaires pour financer la reconstruction et le redémarrage de l’économie après 15 ans de guerre civile.

    Au début des années 1990, le secteur bancaire s’est mis à financer le Trésor à des taux très élevés, leur permettant d’offrir des rémunérations attractives à leurs clients au Liban et à l’étranger. En collectant des dépôts en dollars, les banques renforçaient à leur tour les réserves de change de la BDL, lui donnant les moyens de défendre la livre. Mais le régime confessionnel mis en place après les accords de Taëf, basé sur le #clientélisme et la #corruption, a très vite montré ses limites. Les représentants des différentes communautés puisaient allègrement dans les caisses de l’État pour financer leurs intérêts tout en étant incapables de s’entendre sur la moindre politique économique, alors que le pays en avait grandement besoin, vu l’impact des taux d’intérêt élevés à la fois sur l’économie réelle et les finances publiques.

    Quelques années plus tard, alors que la dette publique commençait déjà à déraper, l’État s’est mis à s’endetter directement en dollars, avec l’aide de la BDL, qui s’est engagée à maintenir le taux de change autour de 1 500 livres pour un dollar. Cette stabilité permettait aux détenteurs de capitaux de générer des revenus substantiels, en jouant sur le différentiel de taux entre la livre et le dollar sans s’exposer au risque de change, et d’assurer un financement à moindre coût à l’Etat, au détriment de la compétitivité de l’économie et des secteurs productifs.

    L’accroissement des déficits de l’État et celui de la balance des biens et des services, année après année, témoignaient des déséquilibres structurels et de l’incapacité des pouvoirs publics à y faire face.

    À trois reprises, le Liban s’est retrouvé au bord du gouffre, en 2001, 2004 et 2007, et à chaque fois la communauté internationale a volé à son secours en échange de promesses de réformes structurelles, que la classe politique n’a jamais tenues. Ces bouffées d’oxygène permettaient néanmoins de restaurer la confiance et de relancer les entrées de capitaux.

    Tant que la balance des paiements était excédentaire, la BDL accumulait des réserves de change, la livre restait stable, et le Liban continuait à s’endetter. Le système était d’autant plus efficace que le chômage et la détérioration des conditions de vie poussaient les Libanais à émigrer, et donc envoyer des fonds de l’étranger.

    Mais l’abondance des flux dans la région est fondamentalement liée aux prix du #pétrole. La flambée du brut durant les années 2007-2010 s’est ainsi traduite par des afflux record de capitaux qui, faute d’avoir été canalisés vers les secteurs productifs, ont créé une bulle immobilière.

    À l’inverse, lorsque les prix du pétrole sont retombés, à partir de 2011, les flux vers le Liban ont commencé à se tarir, le marché immobilier s’est écroulé, malgré les tentatives de la BDL de soutenir la demande à travers des prêts subventionnés.

    La baisse des entrées de capitaux était d’autant plus problématique que l’économie libanaise subissait de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie, et l’afflux de plus d’un million de réfugiés. La classe politique, empêtrée dans ses contradictions et ses alignements géopolitiques, a été incapable d’amortir l’impact du choc, ni sur les finances publiques ni sur l’économie. La crise syrienne s’est traduite par une aggravation des déficits jumeaux, et donc des besoins de financements, au moment où les liquidités se faisaient plus rares. La balance des paiements a alors basculé dans le rouge, générant des pressions sur le taux de change.

    En l’absence d’une prise de conscience politique, en 2016, les réserves de change ont atteint un seuil critique, qui minait la confiance dans la livre et menaçait le modèle de financement. À ce stade, le coût social d’une dévaluation était déjà devenu trop lourd au vu de la dépendance du pays aux importations et la dollarisation de la dette privée.
    La BDL a alors accéléré la fuite en avant, avec sa fameuse #ingénierie_financière, qui lui a permis de doper ses réserves en offrant aux banques des rendements mirobolants en échange de leurs liquidités en dollars. Des rendements qui leur permettaient à leur tour d’attirer de nouveaux dépôts. Une partie des profits générés a aussi permis de renforcer la capitalisation du secteur dans un contexte économique de plus en plus difficile. Après la “démission” de Saad Hariri en 2017, ces ingénieries ont repris de plus belle, dans une course désespérée aux dollars, devenus d’autant plus nécessaires que l’État a été privé de son accès aux marchés internationaux suite à la dégradation de sa note souveraine. La BDL devant désormais puiser dans ses réserves, déjà sous pression, pour rembourser aussi les #eurobonds.

    En 2018, le Liban s’est encore tourné vers la #communauté_internationale, mais n’étant pas en mesure d’assurer les conditions politiques associées au soutien des pays du Golfe, les aides européennes et institutionnelles ont été promises sous forme de financement de projets d’infrastructures, conditionnées à des réformes ambitieuses. Mais encore une fois la classe politique a été incapable de tenir ses engagements. Au lieu de baisser le déficit public de 1 % du PIB comme promis, celui-ci est passé, élections obligent, de 9 à 11 % du PIB. Quant aux réformes structurelles, y compris les plus urgentes comme celles de l’#électricité, elles sont restées otages des #marchandages politiques et affairistes dont la classe politique s’est fait une spécialité.

    Le peu de confiance qui subsistait encore dans le système s’est évaporée et l’hémorragie a commencé, malgré les ingénieries persistantes et leurs promesses alléchantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, les dépôts du secteur bancaire étaient déjà en baisse (intérêts compris) d’environ 4 milliards de dollars en rythme annuel, à 170,3 milliards de dollars à fin septembre, avec un taux de dollarisation de 72,9 %. Dans une étude publiée le 19 novembre, l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF en anglais) chiffre à 10 milliards de dollars les retraits de dépôts depuis août, dont 5 milliards auraient été transférés à l’étranger.

    Ayant placé quasiment toutes leurs liquidités auprès de la BDL, en gardant 9,8 milliards de dollars environ à l’étranger, les banques ont choisi de rationner les dollars, au cas par cas.

    Selon les estimations d’un rapport de Bank of America Merrill Lynch publié le 25 novembre, les banques détiennent 84,3 milliards de dollars auprès de la BDL, dont 19,8 milliards de réserves obligatoires rémunérées au taux Libor 3 mois, 22,7 milliards en certificats de dépôts rémunérés à 6,6 % et 41,8 milliards de dépôts à 5,94 % (ce qui représente une charge d’intérêts pour la BDL de 4,6 milliards de dollars par an). Mais ces placements ont des maturités plus longues que celle des dépôts bancaires en dollars, notamment ceux des non-résidents. Le prêteur de dernier recours, la Banque centrale, n’ayant elle-même que 30 milliards de dollars de réserves liquides leur a alors proposé des prêts en dollars à un taux de 20 %, à condition que l’argent ne sorte pas du Liban, instituant ainsi un contrôle des capitaux informel. Cette mesure, imposée de manière totalement discrétionnaire, permet aux banques et à la BDL de gagner du temps au prix d’une forte contraction de l’économie.

    Et maintenant on va où ?
    Toujours selon Bank of America Merrill Lynch, les réserves de la BDL ont fondu de 900 millions de dollars en seulement une semaine d’ouverture des banques en novembre. Même si ce rythme est réduit de moitié, avec un strict contrôle des capitaux, dans l’état actuel des choses, les réserves s’épuiseront durant l’année 2020. Si la demande de dollars se réduit de deux tiers, la BDL terminera l’année avec un peu plus de 7 milliards de dollars. Or ces réserves sont cruciales. Dans un scénario catastrophe, si rien n’est fait d’ici à quelques mois, l’évaporation des réserves provoquera non seulement une dévaluation socialement dévastatrice, mais aussi un défaut de paiement sur la dette en dollars de l’État et de la BDL. Étant donné la forte exposition des banques au secteur public, et particulièrement à la BDL, un taux de récupération de 20 % sur la valeur nominale de la dette en dollars induira un besoin de recapitalisation du secteur de 80 milliards de dollars, avec un haircut potentiel de 50 % sur tous les dépôts, ou près de 99 % si on ne vise que les dépôts de plus d’un million de dollars. Dans ce scénario il n’y aura pas d’arbitrages possibles.

    En refusant de réglementer le contrôle des capitaux, les acteurs du système continuent de vouloir penser que cette crise, comme les autres, passera avec quelques ingénieries, des réformes cosmétiques, un peu d’#austérité et des capitaux du Golfe, persistant à faire porter au Liban une politique dont il n’a pas les moyens. Certains préconisent de vendre les actifs de l’État, existants ou futurs (le gaz) qui, dans la configuration actuelle de crise et de corruption généralisée, risqueront d’être bradés au bénéfice de proches du pouvoir. La crise de confiance semble toutefois plus profonde, et il est peu probable que le secteur bancaire puisse à court terme de nouveau attirer les flux de dépôts nécessaires pour maintenir le pays à flots. Dans son rapport Bank of America Merrill Lynch estime que le Liban aura besoin d’au moins 8 milliards de dollars par an, sur les trois prochaines années, pour assurer ses besoins de financements.

    Un atterrissage en douceur est-il encore possible ? Difficile à dire tant l’opacité règne sur la situation financière réelle de l’État libanais et sa Banque centrale.

    Cela dépendra sans doute de la capacité du Liban à mobiliser des financements rapides, et les négocier au mieux. Que ce soit avec l’aide du Fonds monétaire international ou autres, un ajustement paraît incontournable, mais son coût doit être équitablement réparti, avec une approche économique et sociale, et pas seulement financière.

    La baisse des taux d’intérêt sur les dépôts décidée récemment par la Banque du Liban, par exemple, peut être considérée comme injuste pour les nombreux épargnants, notamment les retraités, qui vivent de ces revenus. Qui arbitre ? Sur quelle base ? Quel projet d’avenir pourrait justifier ces sacrifices ? Avec un gouvernement crédible, compétent et efficace, c’est-à-dire à l’opposé de ceux qu’on a connu ces trente dernières années, la chute serait certainement moins douloureuse.

    Mais pour le moment, la BDL est seule aux commandes, et son gouverneur a assuré qu’il n’y aura ni haircut sur les dépôts ni dévaluation, mais il a dit aussi que la livre était stable et qu’il n’y avait pas de contrôle de capitaux. On est donc en droit de douter.

  • SNCF : Paris versera 60 millions de dollars aux victimes américaines de la Shoah | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sncf-paris-versera-60-millions-dollars-aux-victimes-americaines-shoah-74

    Paris va verser 60 millions de dollars aux Américains transportés par les trains de la SNCF vers les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale, selon les termes d’un accord conclu avec Washington, ont annoncé vendredi les négociateurs. Cet accord, qui sera signé lundi, porte sur la création d’un fonds d’#indemnisation doté par la France de 60 millions de dollars versés aux autorités américaines en faveur de « quelques milliers » de #déportés non français ou de leurs familles, a précisé l’ambassadrice française aux Droits de l’homme, Patrizianna Sparacino-Thiellay, lors d’une visio-conférence de presse. Chaque déporté survivant, aujourd’hui de nationalité américaine, devrait ainsi recevoir environ 100.000 dollars, selon la diplomate.
    Affaire sensible

    En contrepartie, les Etats-Unis se sont engagés à défendre l’immunité de juridiction dont bénéficient les entreprises étrangères sur leur sol, qui les protège de toute poursuite judiciaire ou de toutes autres formes d’action. Un sénateur avait demandé en 2013 au Congrès de réformer cette loi pour pouvoir traduire la SNCF devant les tribunaux américains. Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF a déporté 76.000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d’extermination entre 1942 et 1944. Environ 3.000 d’entre eux ont survécu, affirme le groupe.

    Cette affaire sensible a failli priver le groupe ferroviaire français #SNCF de contrats aux #Etats-Unis. L’Etat du #Maryland (est) voulait demander, avant de renoncer, au groupe ferroviaire français d’indemniser les #victimes de la #Shoah avant de postuler à un contrat.

    #business si je comprends bien les familles des victimes non américaines peuvent courir

  • Turkey’s Erdogan threatened to flood Europe with migrants -Greek website
    http://news.trust.org/item/20160208213511-qx48v

    The account of the meeting, in English, was produced in facsimile on the website. It does not state when or where the meeting took place, but it appears to have been on Nov. 16 in Antalya, Turkey, where the three met after a G20 summit there.

    “We can open the doors to Greece and Bulgaria anytime and we can put the refugees on buses ... So how will you deal with refugees if you don’t get a deal? Kill the refugees?” Erdogan was quoted in the text as telling the EU officials.

    It also quoted him as demanding 6 billion euros over two years. When Juncker made clear only half that amount was on offer, he said Turkey didn’t need the EU’s money anyway.

    The EU eventually agreed a 3 billion euro fund to improve conditions for refugees in Turkey, revive Ankara’s long-stalled accession talks and accelerate visa-free travel for Turks in exchange for Ankara curbing the numbers of migrants pouring into neighbouring Greece.

    In heated exchanges, Erdogan often interrupted Juncker and Tusk, the purported minutes show, accusing the EU of deceiving Turkey and Juncker personally of being disrespectful to him.

    The Turkish leader was also quoted as telling Juncker, a former prime minister of tiny Luxembourg, to show more respect to the 80-million-strong Turkey. “Luxembourg is just like a little town in Turkey,” he was quoted as saying.

    #turquie #marchandages #réfugiés #migrants

    A la base de ces « minutes » incroyables entre les « responsables » européens et Erdogan, une dépêche Reuters.

  • Security Council ‘Unequivocally’ Condemns ISIL Terrorist Attacks, Unanimously Adopting Text that Determines Extremist Group Poses ‘Unprecedented’ Threat | Meetings Coverage and Press Releases
    http://www.un.org/press/en/2015/sc12132.doc.htm

    #nosra et similaires clairement nommés aux cotés de #ISIS

    The full text of resolution 2249 (2015) reads as follows:

    “The Security Council,

    “Reaffirming its resolutions 1267 (1999), 1368 (2001), 1373 (2001), 1618 (2005), 1624 (2005), 2083 (2012), 2129 (2013), 2133 (2014), 2161 (2014), 2170 (2014), 2178 (2014), 2195 (2014), 2199 (2015) and 2214 (2015), and its relevant presidential statements,

    [...]

    Recalling that the Al-#Nusrah Front (ANF) and all other individuals, groups, undertakings and entities associated with #Al-Qaida also constitute a threat to international peace and security ,

    [...]

    “5. Calls upon Member States that have the capacity to do so to take all necessary measures, in compliance with international law, in particular with the United Nations Charter, as well as international human rights, refugee and humanitarian law, on the territory under the control of ISIL also known as Da’esh, in Syria and Iraq, to redouble and coordinate their efforts to prevent and suppress terrorist acts committed specifically by ISIL also known as Da’esh as well as ANF, and all other individuals, groups, undertakings, and entities associated with Al-Qaida, and other terrorist groups , as designated by the United Nations Security Council, and as may further be agreed by the International Syria Support Group (ISSG) and endorsed by the UN Security Council, pursuant to the statement of the International Syria Support Group (ISSG) of 14 November, and to eradicate the safe haven they have established over significant parts of Iraq and Syria;

    [...]

  • Crise syrienne. La feuille de route se précise, des écueils persistent
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/13973-crise-syrienne-la-feuille-de-route-se-pr%C3%A9cise-des-%C3%A9cuei

    Il semble, en effet, qu’une feuille de route ait été établie, avec un calendrier précis, dans l’objectif de mener à une sortie de crise en Syrie, via une transition politique. Ainsi, au terme de la réunion, on apprenait dans le communiqué final que les participants « ont affirmé leur soutien à un cessez-le-feu et à un processus mené par les Syriens pour établir d’ici six mois (…) un calendrier pour rédiger une nouvelle Constitution ». « Des élections libres et équitables auraient lieu conformément à cette nouvelle Constitution d’ici dix-huit mois », indique également le texte. Par ailleurs, les dix-sept pays participants se sont entendus sur « la nécessité de réunir le gouvernement syrien et des représentants de l’opposition pour des négociations formelles, sous les auspices de l’Onu, dès que possible, avec l’objectif du 1er janvier ». Une quatrième réunion est, d’ores et déjà, prévue d’ici un mois pour faire un point sur les progressions. Côté européen, l’optimisme était, semble-t-il, de mise. « Ça a encore l’air utopique », a ainsi commenté le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, « mais nous avons toutes les puissances autour de la table ». Même son de cloche de la part de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a qualifié la réunion de « très bonne », estimant qu’un « processus peut définitivement commencer ». Pour autant, la question épineuse du devenir de Bachar el-Assad n’est toujours pas réglée. « Nous avons toujours des divergences concernant ce qu’il doit advenir de Bachar el-Assad », a admis le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à l’issue de la réunion. Les Occidentaux, la Turquie et les pays arabes sunnites, Arabie saouditeen tête, exigeaient que le texte prévoit un calendrier pour sa mise à l’écart. Une demande rejetée, comme il fallait s’y attendre, par la Russie et l’Iran. « Nous avons insisté sur le fait que seule la personne de Bachar el-Assad pouvait déciderde se représenterou pas aux élections et seul le peuple syrien pouvait décider de voterou pas pour lui », a souligné dimanche le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian. Côté occidental, on argue que « la transition politique permettra de montrerque le maintien de Bachar el-Assad n’est pas possible. Les rebelles modérés n’accepteront le cessez-le-feu que si une perspective de changement est proposée », selon une source diplomatique.

    • Une autre « question [au moins aussi] épineuse », abordée par l’article de « Magazine » : les pays du Golfe veulent permettre à des groupes « djihadistes » de faire partie d’un futur gouvernement syrien et que l’ONU range le Hezbollah dans sa liste de groupes terroristes,

      En attendant, l’émissaire onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura, a été chargé d’obtenir un cessez-le-feu entre les forces du régime syrien et l’opposition. Reste à savoir de quelle opposition il s’agit. Pour cela, la Jordanie a été chargée de « coordonner une liste commune de groupes terroristes » sous l’égide des Nations unies, afin qu’une autre liste de groupes, appartenant à l’opposition et susceptible de participer à la transition politique, puisse être définie. Autant dire que ce point risque de créer de nombreuses tensions entre les pays réunis à Vienne.

      Dans l’immédiat, en effet, seuls l’Etat islamique et la franchise syrienne d’al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nosra, sont reconnus comme des groupes terroristes par l’Onu. Alors que le régime syrien, ainsi que ses alliés iraniens et russes, qualifient de « terroristes » la plupart des groupes de l’opposition. Les tensions devraient se cristalliser autour des groupes ouvertement jihadistes et salafistes, comme Ahrar el-Cham et Jaich el-Islam, qui sont soutenus militairement et financièrement par les pays du Golfe et la Turquie. A contrario, les monarchies du Golfe et les Etats sunnites de la région ont appelé au placement sur la liste des groupes terroristes des milices chiites soutenues par l’Iran, comme le Hezbollah. La Résistance libanaise, qui combat ouvertement en Syrie aux côtés du régime, est déjà considérée comme terroriste par l’Union européenne et par le Département américain, alors que la Russie a déclaré, via son vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, qu’elle « ne considérait pas le Hezbollah comme une organisation terroriste ».

      Le responsable russe a noté que des membres de l’aile politique du groupe terroriste chiite ont été légalement élus au Parlement libanais, et que l’organisation, qu’il a qualifiée de force « sociopolitique légitime » n’avait jamais effectué des attaques sur le sol russe. Ces divergences de vues des différents participants de Vienne risquent de compliquer l’obtention d’un consensus.

  • Seconde guerre mondiale : 75% des Juifs français sauvés, taux record (USA)
    09 Déc 2014
    http://www.afp.com/fr/info/seconde-guerre-mondiale-75-des-juifs-francais-sauves-taux-record-usa

    Les trois quarts des Juifs français furent sauvés de la déportation pendant la Seconde guerre mondiale, soit la proportion la plus élevée de tous les pays occupés par les nazis, a affirmé lundi un responsable américain.

    « Je crois que quasiment personne ne reconnaît ceci : la France, de tous les pays sous occupation nazie, a eu de loin le pourcentage le plus élevé de Juifs qui furent sauvés », a souligné Suart Eizenstat, conseiller spécial sur l’Holocauste du secrétaire d’Etat John Kerry, à l’occasion de la signature d’un accord entre les Etats-Unis et la France sur l’indemnisation de victimes, notamment américaines, de la Shoah.

    Lors du paraphe de ce document, qui avait été entièrement dévoilé vendredi, M. Eizenstat a rappelé que « 76.000 Juifs et d’autres avaient été déportés de France vers la mort à Auschwitz et dans d’autres camps de concentration ».

    Mais « 75% des Juifs français furent sauvés grâce aux courage d’hommes et de femmes français et d’églises françaises qui considéraient leurs compatriotes juifs comme des citoyens français égaux », a salué le diplomate américain lors d’une cérémonie au département d’Etat, au côté de l’ambassadrice française aux Droits de l’homme Patrizianna Sparacino-Thiellay.

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    Shoah : Paris va verser 60 M$ aux déportés américains convoyés par la SNCF
    Le Parisien | 05 Déc. 2014,
    http://www.leparisien.fr/international/shoah-paris-va-verser-60-m-aux-victimes-americaines-tranportees-par-la-sn

    Paris va verser 60 millions de dollars aux Américains transportés par les trains de la SNCF vers les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale, selon les termes d’un accord conclu avec Washington.

    Cette affaire sensible a failli priver la SNCF de contrats aux Etats-Unis

    #marchandage_mémoriel

  • L’Europe aux mains du « big business » ? - Coulisses de Bruxelles

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/11/leurope-aux-mains-du-big-business-.html

    L’Europe est-elle en train de renoncer à sa souveraineté normative ? L’Union aura-t-elle encore, demain, la capacité d’adopter des directives et des règlements plus protecteurs et, donc, de changer de politique ? Beaucoup se posent la question, à Bruxelles, après la conclusion, le 18 octobre dernier, d’un accord de libre-échange entre l’Union et le Canada, préfiguration de ceux qui sont actuellement en négociation, notamment avec le Japon et les États-Unis.

    Le menu de cet accord dit de « dernière génération » est bien plus copieux que celui des accords habituels... (...)

    L’OMC, tant critiquée par la gauche radicale, avait au moins le mérite de limiter l’accès de sa justice aux États, ce qui assurait un filtre minimal aux intérêts privés, et d’assurer une jurisprudence unifiée puisque multilatérale.

    #mondialisation #commerce #big_business #marché #marchandise #marchandage #économie #politique