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  • Métier : styliste de livres pour célébrités et autres influenceurs
    https://actualitte.com/article/105856/insolite/metier-styliste-de-livres-pour-celebrites-et-autres-influenceurs

    Quand les grands couturiers ne les placent pas au centre de leurs défilés, les figures d’Instagram ou de TikTok en font des accessoires de choix : il s’agit bien sûr des livres. Mais pas n’importe lesquels. Le New York Times fait état de l’existence d’un mystérieux — ou d’une mystérieuse — styliste de livres, chargé de sélectionner les ouvrages avec lesquels il sera bon de s’exhiber...

    Publié le :

    03/05/2022 à 15:35

    Antoine Oury

    Devant les objectifs des paparazzis ou celui, plus maitrisé, de son propre smartphone, les célébrités et autres influenceurs des réseaux sociaux ont fait du livre un accessoire furieusement tendance. Régulièrement, un titre mis en avant par untel ou unetelle gagne en quelques jours des millions de lecteurs, comme lorsque Kendall Jenner, en 2019, s’était affichée avec Tonight I’m Someone Else, un recueil d’essais signé Chelsea Hodson. Ce titre plutôt confidentiel avait vu ses ventes grimper en flèche.

    Les recommandations de diverses célébrités ne datent pas d’hier : quand Marylin Monroe s’était fait photographier en pleine lecture d’Ulysse de James Joyce, le classique réputé difficile de l’écrivain irlandais avait connu un sérieux regain d’intérêt. Et nul besoin d’axer sa communication spécifiquement sur la lecture, comme Emma Watson ou Reese Witherspoon.

    La nature ayant horreur du vide, un métier s’est toutefois créé pour conseiller au mieux les vedettes d’aujourd’hui sur leurs lectures. Pas un libraire ni un bibliothécaire, non : un styliste de livres. Nick Haramis, qui signe un article dans le New York Times sur ce mystérieux rôle, soupçonne fortement Karah Preiss, productrice et consultante, cofondatrice du réseau social de lecteurs Belletrist avec l’actrice Emma Roberts.

    « Je veux faire pour les livres ce que Kylie Jenner a fait pour les rouges à lèvres [l’influence a popularisé leur usage et créé sa propre marque, NdR] », aurait assuré Emma Roberts lors d’une conversation avec l’autrice Ariel Levy. Autrement dit, faire en sorte qu’il soit « indispensable d’en avoir un ».

    Un ou plusieurs, certes, mais les bons : Preiss, en travaillant ce segment, aurait acquis une certaine expertise pour conseiller les stars — pour peu que la styliste de livres soit bien elle. En tout cas, elle défend cette publicité : « Si vous posez la question à un auteur, je pense qu’il serait très content que Kendall ou Gigi Hadid [une mannequin, NdR] lise son livre », affirme Preiss. « Ceux qui assurent que l’image d’une influenceuse avec un livre est mauvaise pour la lecture sont stupides. Un livre ne perd pas soudainement de sa valeur parce que quelqu’un le lit. »

    Dans ce petit monde assez bourgeois et fortuné, où tout s’achète ou presque, les bibliothèques se font aussi sur mesure : Jenna Hipp et Josh Spencer se sont spécialisés dans le design de collections. Leurs clients envoient une photo d’une étagère vide dans un salon, et le couple se charge de la remplir, en respectant une certaine harmonie des formes et des couleurs. Le tout pour 500 à 200.000 $.

    À l’origine spécialisée dans la manucure, Jenna Hipp apportait sur les plateaux de shooting un petit cadeau à ses clientes réputées : de l’huile essentielle et un livre qu’elle pensait correspondre à leurs goûts. Petit à petit, elle est devenue l’influenceuse littéraire de ces influenceuses...

    #Edition #Médias_sociaux #Publicité

  • #Jeliscommejeveux débarque sur les réseaux sociaux
    https://actualitte.com/article/105695/politique-publique/jeliscommejeveux-debarque-sur-les-reseaux-sociaux

    À travers des souvenirs d’enfance ou des lectures marquantes, dans des lieux évocateurs ou tout simplement
    des endroits du quotidien, en piochant dans une bibliothèque, en écoutant un livre audio ou en téléchargeant
    les ouvrages sur tablettes, téléphones mobiles... Ces 18 figures incontournables de la télévision, du sport, de
    la cuisine ou de la scène racontent leur histoire avec la lecture, dévoilent leurs coups de cœur et partagent
    leurs émotions.

    À travers cette campagne, le CNL souhaite propose une représentation de la lecture renouvelée : libre,
    immersive, plurielle, décomplexée, intergénérationnelle et ouverte à l’autre.

    #Lecture #Livre

    • Nous ne sommes rien soyons tout !
      jamais pris le temps de lire son livre que j’ai toujours.
      https://www.payot-rivages.fr/rivages/search/content/Valerio%20Evangelisti

      Valerio Evangelisti
      Serge Quadruppani (Traducteur)

      Dans l’Amérique troublée des années vingt s’est développé un puissant mouvement syndical. Eddie Lombardo, jeune Italo-américain d’abord tenté par le proxénétisme, entame une carrière de mouchard au service du patronat. Violent, totalement dépourvu de morale, Eddie gravit rapidement les échelons de l’International Longshoremen’s Association, organisation du port de New York bien connue pour ménager les intérêts des armateurs plutôt que ceux des dockers. Maître ès chantage et extorsion, aussi doué pour déclencher une grève que pour y mettre fin, il n’hésite jamais à rendre « service »…
      Livre ambitieux sur l’ascension et la chute d’un odieux second couteau de la mafia, Nous ne sommes rien, soyons tout ! renoue avec l’essence même du noir : l’Amérique de la Dépression, du syndicalisme gangrené, des politiciens véreux et des immigrés qui feront le lit du gangstérisme.

  • Festival littéraire ou cluster : “La pandémie n’est pas terminée”
    https://actualitte.com/article/105586/tribunes/festival-litteraire-ou-cluster-la-pandemie-n-est-pas-terminee

    Les manifestations littéraires reprennent, et les risques de contamination Covid avec elles. Un collectif d’une centaine d’auteurs signe une tribune pour rappeler les impératifs sanitaires et s’engage à ne plus participer aux événements qui ne mettraient pas œuvre des mesures simples.. Du bon sens et ce, pour la protection du plus grand nombre. Leur texte est ici publié dans son intégralité.

    [...]

    En conséquence, et pour toute la durée de circulation significative du virus, nous nous engageons à ne plus participer aux manifestations qui ne mettraient pas en place des mesures sanitaires raisonnées, à savoir, a minima :

    Port du masque obligatoire OU incitation claire à en porter en amont de l’événement et pendant toute sa durée. Dans ce second cas, mise à disposition de masques (idéalement FFP2) pour les personnes présentes ;

    Encouragement des invités à effectuer des tests antigéniques ou salivaires avant de se rendre sur place ;

    Renouvellement de l’air : installation de purificateurs ou, à défaut, ouverture régulière des fenêtres selon les mesures indiquées par des détecteurs de CO2 ;

    Possibilité pour l’ensemble des participants le souhaitant de se restaurer hors des lieux partagés (sandwiches, repas à emporter…)

    La santé de tous est une mission collective. Il est temps de nous comporter en adultes. « Vivre avec le virus » ne signifie pas ignorer son existence mais instaurer des pratiques peu contraignantes afin de retrouver des moments de convivialité et de partage dans le respect de chacun.

    #covid-19 #RDR

  • Les héritiers de Tolkien ne peuvent pas Saquet les fanfictions
    https://actualitte.com/article/105592/droit-justice/les-heritiers-de-tolkien-ne-peuvent-pas-saquet-les-fanfictions

    Fin février, la Tolkien Estate, société responsable du patrimoine et de l’héritage du romancier britannique, dévoilait un nouveau site : des archives audio, vidéo, des documents divers et variés, ainsi que des textes — dont un livre inédit. Tout cela était follement attrayant pour les fans.
    You Shall Not Past

    Mais avec le site vinrent les consignes de la Foire Aux Questions. Et là, on a déchanté. Car la Tolkien Estate s’avère jalouse de la propriété intellectuelle liée à l’œuvre : on se souvient que la cryptomonnaire JRR Token, et son délicieux jeu de mots avaient subi les foudres juridiques des ayants droit. Avant de couler tout bonnement. Alors, pensez bien que des œuvres dérivées sans contrôle, voilà qui ne passerait pas.

    À ce jour, indique la TE sur le site, sa mission et son devoir sont de « protéger l’intégrité des écrits et des œuvres d’art originales de Tolkien et prend le droit d’auteur très au sérieux. Cela signifie que vous ne pouvez copier aucune partie des écrits ni des images de Tolkien ni créer des documents faisant référence aux personnages, histoires, lieux, événements ou autres éléments contenus dans l’une de ses œuvres ».

    Quant aux petits malins qui souhaiteraient créer un fanzine Tolkien, gare à eux : Tolkien est désormais une marque protégée, dont l’utilisation est tout bonnement interdite. Sous peine d’être rapidement contacté par les avocats des héritiers.

    Plusieurs auteurs se sont rendus tristement célèbres en interdisant la production de fanfiction autour de leurs univers : Anne Rice, par exemple, ou encore les publications Archie Comics et même George RR Martin. En revanche, une JK Rowling a toujours estimé qu’il s’agissait là d’une forme de promotion dont elle bénéficiait. La Tolkien Estate, elle, est implacable : lorsqu’une exposition fut consacrée par la BnF au romancier, certains élément exposés étaient interdits à la photographie...
    Propriété intellectuelle inside

    Mais à la rigueur, que les auteurs eux-mêmes donnent les conditions d’accès, d’utilisation ou de réécriture de leurs œuvres se comprendrait. Jamais, de mémoire, Tolkien en personne n’a posé d’interdiction formelle — seuls les ayants droit, déjà sur la version 2007 du site, y avaient posé une objection totale et définitive.

    Et pour cause, rétorquera-t-on : une œuvre est protégée par le copyright dans les pays anglo-saxons ou le droit d’auteur dans la francophonie. Toute œuvre réutilisée doit donc faire l’objet d’autorisation, pour être reproduite. Tant qu’elle ne verse pas dans le plagiat — le copier-coller strict d’éléments textuels — la pratique de la fanfiction échapperait à la législation.

    En France, on invoquerait en revanche l’article L. 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle, pour rappeler que « toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’une œuvre de l’esprit en violation des droits de l’auteur ». Il en va de même avec l’article L.122-4 du CPI pour qui la « traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque ».

    Certes. Mais cela ne couvre pas strictement le sujet des fanfictions – seule la justice, au cas par cas, examinera alors et tranchera sur la réalité d’une contrefaçon… ou la liberté de création. Cela sans même prendre en compte l’une des exceptions majeures en matière de droit d’auteur : celle qui concerne la parodie. Mais on le comprend, le flou juridique est vaste, ne protégeant ni les uns ni les autres.

    Le nœud gordien restera qu’en cas de réussite commerciale d’une fanfiction, l’auteur cherchera certainement à récupérer les billes pour avoir été ainsi utilisé…
    Fair Use : du hobby aux hobbits ?

    Or, le copyright introduit une notion plus souple, et totalement absente du droit français : le Fair Use. En tant qu’œuvre dérivée, la fanfiction relèverait directement de l’exploitation d’œuvres protégées, s’il n’y avait ce pas de côté. Le Fair Use apporte une relative liberté, considérant comme possible d’effectuer une transformation de l’œuvre originale, tout en s’en inspirant. Sauf que, là encore, la justice pourra toujours être saisie, dans un cas, comme dans l’autre.

    Pour l’heure, la Tolkien Estate n’a jamais engagé de poursuites contre des fanfictions, et aucune procédure juridique formelle n’est intervenue. Probablement parce que ces ayants droit ne font pas la loi et que leurs interdictions ne peuvent se prévaloir d’un poids supérieur à celui du copyright, et de ses exceptions.

    Dans un article sur le sujet, Maddie Agne, pour le Michigan Daily, conclut sobrement : « La Tolkien Estate ne peut pas vous empêcher d’écrire toutes les fanfictions autour de Legolas que vous désirez produire. » Non seulement, une plainte en justice provoquerait une vilaine publicité contre les ayants droit, mais surtout, le travail de contrôle nécessiterait des dizaines d’individus en mesure de surveiller, vérifier, et demander le retrait de textes.

    Ou alors, recourir à une intelligence artificielle, qui, à l’instar des algorithmes idiots de Facebook, parviendrait à des résultats totalement délirants. Le cas de Tolkien est d’autant plus intéressant que son univers a structuré les bases de l’héroic fantasy. Et qu’outre les millions d’exemplaires vendus, les droits audiovisuels ont abouti à des films au budget de 281 millions de dollars — et une série qui coûterait à Amazon Prime 465 millions $.

    Et que Le Seigneur des Anneaux : le retour du roi, a rapporté quelque 1,119 milliard $. Aucun héritier au monde n’aimerait passer à côté de pareilles sommes — quitte à rouler des mécaniques pour faire peur aux auteurs en herbe…

    #Tolkien #Fanfiction #Droit_auteur #Copyright #Copyright_madness

  • “Ce qui nous rend humains” : la science-fiction de Liu Cixin
    https://actualitte.com/article/105418/edition/ce-qui-nous-rend-humains-la-science-fiction-de-liu-cixin

    Bien évidemment, comme tout amateur de SF, j’ai adoré la trilogie de Liu Cixin... mais j’ai fini complètement déprimé par les futurs qu’elle nous propose. Voici que cet univers va paraître en BD.

    « La science-fiction véhicule fréquemment des idéaux humanistes et des aspirations partagées », écrit le romancier chinois Liu Cixin. Et comment ne pas le rejoindre ? C’est avec cette perspective que les éditions Delcourt ont lancé la collection Les Futurs de Liu Cixin. Aujourd’hui, Corinne Bertrand, qui la dirige, nous raconte le projet éditorial, autant que la plongée dans ces avenirs…

    #Science_fiction #Liu_Cixin

  • Je voterai dès le premier tour de l’élection présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon – que par ailleurs je déteste | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2022/03/20/je-voterai-des-le-premier-tour-de-lelection-presidentielle-
    un billet pour toi @marielle note que la justification de tonton Claude m’arrange bien car j’arrive à peu près aux mêmes conclusions pour mon choix de la casaque mélenchon au 1er tour.

  • #Jeliscommejeveux : une campagne pour promouvoir la lecture en France
    https://actualitte.com/article/104162/politique-publique/jeliscommejeveux-une-campagne-pour-promouvoir-la-lecture-en-france

    Pour débuter l’année, le Centre national du livre (CNL) lance une campagne nationale en faveur de la lecture, déclarée grande cause nationale en 2022. À l’issue d’un appel d’offre, le CNL a choisi l’agence Øconnection pour l’accompagner dans la réalisation de cette campagne.

    #lecture

  • Le site pirate #Sci-Hub : menace ou bénédiction pour la science ?
    https://actualitte.com/article/104041/legislation/le-site-pirate-sci-hub-menace-ou-benediction-pour-la-science

    Le site pirate Sci-Hub : menace ou bénédiction pour la science ?

    Vit-on les derniers instants du site Sci-Hub ? Un procès est en tout cas engagé par Elsevier et d’autres éditeurs universitaires en Inde pour permettre de bloquer enfin le site pirate. Ces entreprises considèrent le site Sci-Hub comme une menace majeure pour la science, par corollaire, leur propre industrie florissante. Un avis que ne partage pas la fondatrice du site, Alexandra Elbakyan, pour qui les éditeurs sont la véritable menace pour le progrès de la science, décidant ainsi de contre-attaquer.

    #open_source

  • La Panthère des Neiges : “C’est un saisissement du coeur”
    https://actualitte.com/article/103319/bande-annonce/la-panthere-des-neiges-c-est-un-saisissement-du-coeur

    Vincent Munier, l’un des photographes animaliers les plus reconnus au monde, emmène avec lui l’aventurier et écrivain Sylvain Tesson sur les hauts plateaux tibétains. Ensemble, pendant plusieurs semaines, ils partent à la recherche de la panthère des neiges, l’un des félins les plus rares et les plus difficiles à approcher. Guidé par Vincent Munier, Sylvain Tesson va apprendre à décrypter ces espaces sauvages, redécouvrir l’attente, le silence et l’observation.

    Ce film est particulièrement réussi avec des images époustouflantes, très soignées qui magnifient la nature et nous invitent à changer notre regard sur le monde qui nous entoure.

    #Cinéma #Film #Ecologie

  • Amazon : condamnation de 1,28 milliard € pour “domination absolue”
    https://actualitte.com/article/103782/economie/amazon-condamnation-de-1-28-milliard-pour-domination-absolue

    À bien des égards, Amazon rime avec condamnation. Aujourd’hui, la multinationale doit payer une amende de 1,28 milliard € auprès de l’AGCM, Autorità Garante della Concorrenza e del Mercato [Autorité de la Concurrence et du Marché]. Cette décision a été prise en Italie pour sanctionner la position de « domination absolue » de l’entreprise, par son service de traitement des commandes.

    #Amazon #Antitrust #Concurrence #Commerce_électronique

  • Au Texas, plus de 400 livres retirés des bibliothèques scolaires
    https://actualitte.com/article/103735/bibliotheque/au-texas-plus-de-400-livres-retires-des-bibliotheques-scolaires

    Le “bon vouloir des politiciens”

    Sans surprise, les 850 ouvrages de la liste de Matt Krause sont majoritairement écrits par des personnes issues de la diversité, et abordent des thématiques comme la liberté sexuelle, l’homosexualité, les violences à l’égard des femmes ou encore le racisme. Autrement dit, ces ouvrages, déjà menacés habituellement dans les bibliothèques scolaires, se retrouvent exposés à la censure. Ironie du sort, des responsables politiques conservateurs prompts à dénoncer la cancel culture incitent plus directement encore à la censure.

    #Bibliothèques #Cancel_culture #Censure

  • 1984, le roman de George Orwell, revisité dans une version féministe
    https://actualitte.com/article/103748/international/1984-le-roman-de-george-orwell-revisite-dans-une-version-feministe

    Un effet secondaire de l’entrée de 1984 dans le domaine public.

    Écrivant en 1948, il avait simplement inversé les chiffres pour aboutir à 1984. Ce monde dystopique présentait une Grande-Bretagne rebaptisée Airstrip One, prise dans un grand État totalitaire, que contrôle Big Brother. Entre la police de la pensée et la disparition de toute individualité, Winston Smith est un employé banal. Jusqu’à ce qu’il entame une liaison avec Julia, fonctionnaire au Commissariat aux romans... Eh bien, le recyclage commence !

    Les ayants droit d’Orwell indiquent avoir recherché longtemps une personne en mesure de donner pleinement une voix à Julia. Sandra Newman, sélectionnée pour le Women’s Prize et préselectionnée pour le prix du premier ouvrage qu’attribue le Guardian s’est avérée la bonne candidate. Ainsi, Richard Blair, fils d’Orwell, a approuvé le projet éditorial, souligne le Guardian.

    Une autre vision des choses, dans un monde qui n’accepte qu’une seule vérité, suprême et définitive, tout en présentant un récit radicalement différent de celui de Winston… Évidemment, la perspective de faire du neuf avec du vieux n’échappera à personne. Mais après tout, pourquoi se priver ? Rendez-vous en juin 2022 pour le découvrir.

    #Orwell #1984 #Domaine_public #Edition

  • Des retards de livraison en librairie et la chaîne du livre menace d’exploser
    https://actualitte.com/article/103504/enquetes/des-retards-de-livraison-en-librairie-et-la-chaine-du-livre-menace-d-exp

    La crise du papier et de son approvisionnement continue d’angoisser, à raison. Car avec elle, une autre pénurie sévit : celle des recrutements pour les entrepôts. Emplois mal payés, éprouvants… les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et depuis des semaines, les transporteurs ne suivent plus : une carence de chauffeurs routiers est partout observée.

    et de fait, la filière est en train d’exploser : MDS (Média participations) annonce suspendre le traitement des commandes d’ouvrage en un ou deux exemplaires

    Dans ce contexte, un peu plus largement, le directeur général de MDS (Média Participations) a adressé un courrier aux libraires de l’Hexagone. Plusieurs points en ressortent, illustrant les difficultés globales.

    D’abord, la hausse de l’activité de 84 % en regard de 2020 et des « progressions inhabituelles [ayant] considérablement impacté nos délais habituels de préparation de commandes ». La société a d’ailleurs tenté de pallier cette recrudescence, avec plusieurs mesures — allongement des horaires en semaine, travail tous les samedis et les jours fériés, mise en place d’une équipe de nuit pour le réapprovisionnement et le rangement. Mais rien n’y fait. Et cela entraîne de nouvelles mesures.

    « À l’approche des fêtes, nous sommes parfaitement conscients que les commandes enregistrées chez MDS jusqu’au lundi 13 décembre, 9 heures, doivent impérativement être livrées avant le 24 décembre dans vos librairies. Nous vous garantissons tout mettre en œuvre pour tenir cet engagement », note le directeur général. « Pour toutes les commandes de réassort, les titres dont la quantité commandée est inférieure ou égale à 2 exemplaires ne seront pas préparés. »

    • MDS est le distributeur actuellement d’une centaine de maisons d’édition : de nombreux éditeurs de BD (Dargaud, Dupuis, Blake et Mortimer) mais également des éditeurs de textes (Aux Forges de Vulcain, Le Nouvel Attila, Emmanuelle Colas, ActuSF), des éditeurs jeunesse (Little Urban, La Poule Qui Pond, Amaterra, Saltimbanque) et accueillera dans son giron dès janvier Le Seuil, Métailié, L’Olivier, entre autres

      vu sur FB dans le commentaire d’un libraire

    • Pour le Syndicat de la Librairie française (SLF), les petits éditeurs distribués par MDS peuvent passer à la trappe ! - ActuaBD
      https://www.actuabd.com/+Pour-le-Syndicat-de-la-Librairie-francaise-SLF-les-petits-editeurs-distrib

      Pour le Syndicat de la Librairie française (SLF), les petits éditeurs distribués par MDS peuvent passer à la trappe !
      […]
      Effectivement, ce qui manque dans ce message du SLF adressé à ses membres, c’est le minimum d’empathie et d’appel à la solidarité que l’on est en droit d’attendre quand une situation aussi pénible vous arrive.

      En ce qui nous concerne, nous publions ci-dessous la liste des éditeurs distribués par MDS et nous invitons libraires et particuliers de prendre contact avec chacun des éditeurs sur leur site web afin de se faire livrer par la voie qui leur semblera la plus appropriée, pour autant que l’intégralité de leur stock ne se trouve pas prisonnier de leur distributeur, leurs ouvrages avant Noël.

  • Un procès insensé : “L’Internet Archive a un cœur, et sait s’en servir”
    https://actualitte.com/article/101537/humeurs/un-proces-insense-l-internet-archive-a-un-coeur-et-sait-s-en-servir

    Lorsque j’ai entendu parler des poursuites judiciaires pour non-respect du droit d’auteur intentées le 1er juin 2020 aux États-Unis par quatre grands éditeurs (Hachette, Penguin Random House, Wiley, HarperCollins) à l’Internet Archive pour son #Open_Library, et ce en pleine pandémie, je n’arrivais pas à y croire. Et ce mauvais rêve se transforme en cauchemar puisqu’un procès retentissant doit débuter le 12 novembre 2021.

    #internet_archive

  • MALTRAITANCE ADMINISTRATIVE : TOUJOURS AUCUNE RÉPARATION DES PRÉJUDICES CAUSÉS AUX ARTISTES-AUTEUR•ICES PAR LES PRATIQUES ILLÉGALES DE L’AGESSA PENDANT PLUS DE 40 ANS

    http://caap.asso.fr/spip.php?article920

    1/ Procrastination et politique de l’autruche de l’État

    Le CAAP n’a cessé de dénoncer les préjudices causés aux ex dits « assujettis de l’Agessa » depuis 2012, y compris devant l’Assemblée nationale.

    Des rapports de l’IGAC-IGAS (de 2005 puis de 2013) ont mentionné ces dysfonctionnements de l’Agessa. Le rapport Racine a également clairement pointé « une grave défaillance de pilotage interne et de contrôle externe ». France 2 s’en est fait l’écho ainsi que la presse. Sans effet concret.

    Tout le monde savait, tout le monde sait. Mais rien n’est fait.
    Les préjudices causés à des milliers d’artistes-auteur•ices pendant plus de 40 ans ne sont toujours pas réparés.

    À ce sujet, la question écrite au gouvernement de la sénatrice Laurence Cohen (CRCE) datée du 20 février 2020 a obtenu le 14 janvier 2021 une réponse du ministère de la Culture qui laisse croire que la question est réglée, notamment via la circulaire interministérielle n° DSS/5B/3A/2016/308 du 24 novembre 2016 et qui allègue que : « Les services du ministère de la Culture et du ministère des Solidarités et de la Santé sont régulièrement informés des suites données à ces demandes de régularisation et le ministère de la Culture a demandé au ministère des Solidarités et de la Santé de déployer les moyens humains nécessaires pour traiter dans des délais raisonnables les demandes de rachat qui subsistent. »

    La réalité est tout autre. La circulaire de 2016 — qui vise à faire payer aux victimes elles-mêmes les préjudices que l’Agessa (sous la responsabilité de l’État) leur a fait subir – est à la fois une entourloupe et un fiasco. Aucun bilan n’a été communiqué. Mais nous savons que la constitution d’un dossier de demande est d’une complexité rédhibitoire pour la très grande majorité des artistes-auteur•ices, que le traitement d’un dossier par la CNAV prend environ deux ans et qu’au final les propositions de rachat sont exorbitantes.

    Dans une décision du 22 janvier 2020 (voir pdf en fin d’article), le Défenseur des droits précise lui-même que « le problème du défaut d’affiliation effective au régime de base d’un certain nombre d’artistes, bien que connu des pouvoirs publics n’a fait l’objet d’aucune solution satisfaisante pour les assurés oubliés ». À propos de la circulaire de 2016, il précise qu’elle « ne répond pas aux exigences d’un rétablissement juste et exhaustif des intéressés dans leur droit d’usagers du service public de la sécurité sociale. L’obstacle majeur à ce rétablissement réside dans le coût, bien trop élevé, du rachat des cotisations non appelées ». Pour lui, il ne fait nul doute « que la situation ainsi créée procède d’une faute de l’organisme, hautement préjudiciable aux assurés » et qu’une juste réparation consiste à valider gratuitement les trimestres qui n’ont jamais été appelés.
    2/ Préjudices subis et artistes-auteur•ices concerné•es

    Nombre d’artistes-auteur•ices n’ont pas encore pris pleinement conscience de la perte de droits à la retraite qu’ils ont subie en raison des dysfonctionnements de l’Agessa sous la responsabilité de l’État en charge du contrôle de légalité.

    Le rapport Racine mentionnait plus de « 190 000 » artistes-auteur•rices concerné•es. En réalité, ce nombre ne correspond qu’à l’effectif des « assujettis » pour une seule année. Or les pratiques illégales de l’Agessa durent depuis sa création. C’est donc un nombre bien plus important d’artistes-auteur•rices qui ont subi un préjudice. Il faudrait faire un cumul des assujettis de l’Agessa pendant 40 ans pour connaître le nombre réel des victimes de l’Agessa…

    En fait, tout cotisant•e de l’Agessa qui a été « assujetti•e » pendant une période a perdu des droits à la retraite.
    NB : Seul•es les artistes-auteur•ices qui ont été dans l’un des cas ci-dessous n’ont pas été impacté•es :

    Avoir été « affilié•e » à l’Agessa dès la première année de perception de revenus artistiques (droits d’auteur, etc.) et être resté « affilié•e » sans aucune période d’interruption.
    Avoir débuté son activité artistique uniquement après avoir liquidé sa retraite (relative à une autre activité professionnelle).
    Avoir eu une autre activité professionnelle qui a constamment procuré des revenus supérieurs au plafond annuel de sécurité sociale (en 2021, il est de 41 136 €/an).
    Avoir constamment bénéficié du régime spécial des fonctionnaires.

    Il s’agit d’une infime minorité.

    Même les cotisant•es qui ont perçu au cours de leur carrière artistique des revenus inférieurs au montant qui valide un trimestre vieillesse (1 537,50 € en 2021) ont perdu des droits à la retraite. En effet, le régime social des artistes-auteurs est rattaché au régime général, ce qui signifie que les droits générés par une activité salariée s’agglomèrent avec ceux générés par l’activité artistique. Ainsi un artiste-auteur dont les salaires n’ont pas validé le maximum des droits à la retraite (validation de 4 trimestres et à hauteur du plafond de sécurité sociale) aurait dû valider davantage de droits à la retraite via son activité d’artiste-auteur (soit en nombre de trimestres, soit en montant, soit les deux à la fois).

    Le double préjudice des « assujettis » de l’Agessa déclarant en BNC.
    L’Agessa faisait cotiser sur une mauvaise assiette (recettes au lieu de bénéfice) les artistes-auteur•ices déclarant leur revenu en BNC et ce, sans jamais leur rembourser le trop-versé. En conséquence, ces artistes-auteur•ices ont trop cotisé et n’ont validé aucun droit à la retraite. À titre d’exemple, le trop-versé par un•e artiste-auteur•ice en micro-BNC aurait couvert la moitié du coût de la cotisation vieillesse qui ne lui a jamais été appelée. Cependant que le trop-versé d’un•e artiste-auteur•ice en déclaration contrôlée dont les frais réels sont égaux à 50 % (ce qui est courant) aurait couvert la totalité du coût de ses cotisations vieillesse. Au-delà de 50 % de frais, non seulement le coût de la cotisation vieillesse était couverte mais encore l’Agessa aurait dû reverser un trop-perçu à l’artiste-auteur•ice…
    3/ Un courrier intersyndical daté du 19 février 2021 demande au gouvernement un bilan de la circulaire 2016 et la réparation des préjudices subis

    À l’attention de :
    Monsieur Jean Castex, Premier Ministre
    Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la culture
    Monsieur Olivier Véran, Ministre des solidarités et de la santé
    Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’économie, des finances et de la relance

    Objet :

    Bilan de la circulaire interministérielle du 24 novembre 2016 sur la procédure de régularisation de cotisations prescrites d’assurance vieillesse aux artistes-auteurs
    Défaut d’affiliation de l’Agessa – Réparation du préjudice des artistes-auteurs

    Monsieur le Premier Ministre, Madame et Messieurs les Ministres de la culture, des solidarités et de la santé, de l’économie, des finances et de la relance,

    A l’occasion de la circulaire interministérielle n°DSS/5B/3A/2016/308 en date du 24 novembre 2016, la Ministre des affaires sociales et de la santé et le Ministre de l’économie et des finances, ont précisé à Monsieur le directeur de la caisse nationale d’assurance vieillesse les conditions de mise en œuvre d’une procédure de régularisation de cotisations prescrites aux artistes-auteurs.

    A cette occasion, ils lui ont demandé un suivi statistique semestriel, destiné à leur permettre une évaluation régulière de ce dispositif, et une évaluation globale de ce dernier d’ici 2020 afin d’analyser l’efficacité de la procédure au regard de la reconstitution des droits des artistes-auteurs concernés.

    Il s’agit d’une préoccupation majeure pour des milliers d’artistes-auteurs, comme le précise le rapport « l’Auteur et l’acte de création », que Monsieur Bruno Racine a remis en janvier 2020 à Monsieur le Ministre de la Culture Franck Riester.

    Il est indiqué dans ce rapport : « les artistes-auteurs, anciennement assujettis à l’Agessa, soit plus de 190 000 personnes, n’ont jamais été prélevés de cotisations à l’assurance vieillesse depuis la création du régime en 1975, alors que le contraire leur était indiqué… Ce défaut de prélèvement, qui s’expliquerait par les limites du système informatique, illustre une grave défaillance de pilotage interne et de contrôle externe… Les conséquences sociales en sont dramatiques puisque les auteurs concernés qui de bonne foi pouvaient légitimement aspirer à percevoir une pension de retraite à proportion des cotisations qu’ils pensaient avoir versées, se trouvent privés des droits correspondants… »

    Compte tenu de ces déficiences institutionnelles avérées et des préjudices subis, il est notamment inconcevable d’envisager aujourd’hui une prolongation du dispositif de 2016 sans avoir, au préalable, mesuré son efficience et consulté les représentants des artistes-auteurs. La mesure politique visant au rétablissement dans leurs droits de tous les artistes-auteurs concernés doit en effet s’avérer efficace et à la portée de chacun.

    Nous vous remercions par conséquent de bien vouloir organiser dans les meilleurs délais une réunion de présentation du bilan de ce dispositif ouverte aux représentants des artistes-auteurs, suivie d’un cycle de concertations, afin de vous permettre de trouver une solution opérationnelle, adaptée et consensuelle au préjudice subi par les artistes-auteurs du fait de ces dysfonctionnements.

    Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, Madame et Messieurs les Ministres de la culture, des solidarités et de la santé, de l’économie, des finances et de la relance, à l’assurance de notre très haute considération.

    Organisations signataires :
    • AdaBD (Association des Auteurs de Bandes Dessinées)
    • AICA France (Association Internationale des Critiques d’Art)
    • ATAA (Association des traducteurs adaptateurs de l’audiovisuel)
    • CAAP (Comité Pluridisciplinaire des Artistes-Auteurs et des Artistes-Autrices)
    • c|e|a (Association française des commissaires d’exposition)
    • La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse
    • EGBD (États Généraux de la Bande Dessinée)
    • La Ligue des auteurs professionnels
    • SELF (Syndicat des Écrivains de Langue Française)
    • SMC (Syndicat français des compositrices et compositeurs de Musique Contemporaine)
    • SMdA-CFDT (Syndicat Solidarité Maison des Artistes CFDT)
    • SNAA-FO (Syndicat National des Artistes-Auteurs FO)
    • SNAP-CGT (Syndicat National des Artistes Plasticiens CGT)
    • SNP (Syndicat National des Photographes)
    • SNSP (Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens)
    • STAA (Syndicat des Travailleurs Artistes-Auteurs)
    • UNPI (Union nationale des peintres illustrateurs)
    • USOPAVE (union des syndicats et organisations professionnels des arts visuels et de l’écrit)

    • J’ai du mal à comprendre si les artistes sont concernées ou seulement les autrices vu que c’est l’Agessa qui ne faisait pas le job et non la MDA. Pourtant j’ai l’impression que pas mal de mes amies artistes qui sont à la MDA et non à l’Agessa sont traités au même regime et se trouvent avec des sommes énormes à versé à l’Ircec. Comme d’habitude j’y comprend rien.

    • L’ircec qui a faillit aussi dans sa gestion, c’est une retraite complémentaire donc le préjudice est moindre. De toute façon un·e artiste cotisant Ircec au taux de base ne touchera que des clopinettes.
      C’est pour ça que perso je ne me plaint pas que l’Ircec m’ait « oublié » .
      L’Agessa, pour les concerné·es, c’est autrement plus grave comme le souligne l’article que tu cites.

    • Méfiance concernant les appels de cotisations de l’Ircec dont la rédaction laisse à penser que les cotisations sont dues dans tous les cas. En réalité en dessous d’un certain seuil de revenu l’artiste peut demander une exonération de cotisation en renonçant en contrepartie à valider ses droits.Mais ce n’est indiqué qu’en tous petits caractères.
      Comme dit plus haut, pour les artistes à petits revenus renoncer à ses droits à la complémentaire c’est renoncer à rien vu la misère que l’Ircec propose au moment de la retraite. Donc garder son pognon et le faire fructifier (si possible) soi-même c’est une meilleure option, pas très solidaire certes mais dans ce système ce sont les petits (l’immense majorité) qui alimentent la caisse qui profitera à ceux qui ont pu verser des cotisations à taux élevé auxquels l’Ircec propose un « rendement » bien meilleur.

    • J’ai une amie qui viens de se faire « retrouvé » par l’Ircec et qui s’est fait syphoné ses maigres revenus pour des droits qu’elle n’aura pas .... je croi qu’elle a deja payé maleureusement ne sachant pas qu’elle pouvait renoncé à ce non droit.

    • En réalité en dessous d’un certain seuil de revenu l’artiste peut demander une exonération de cotisation en renonçant en contrepartie à valider ses droits. Mais ce n’est indiqué qu’en tous petits caractères.

      @vazi je ne trouve pas cette annotation sur les formulaires IRCEC

    • Je croi qu’ils se gardent de facilité les choses.
      J’ai pas encore regarder mais j’ai trouvé ceci
      https://www.ircec.fr/wp-content/uploads/2021/02/guide-ircec-2021.pdf
      et cela
      https://www.ircec.fr/foire-aux-questions

      1 - L’affiliation et le paiement de la cotisation au RAAP sont-ils obligatoires ?

      Le fait d’être affilié à un régime de retraite de base ou complémentaire n’est pas la résultante d’un choix, c’est une obligation légale et règlementaire.

      L’IRCEC, Caisse nationale de retraite complémentaire des artistes-auteurs, est instituée par l’article L. 382-12 du Code de la Sécurité sociale et le RAAP est régi par les dispositions du décret n°62-420 du 11 avril 1962.

      Dès lors que vous êtes rémunérés en droits d’auteur, vos régimes de rattachement sont :

      pour le régime de base, le régime général, via l’Agessa ou la Maison des Artistes ;
      pour votre retraite complémentaire, le RAAP si le montant de votre assiette sociale est supérieur à un seuil d’affiliation fixé à 900 SMIC horaires (9 135 euros en 2021)

      Le terme de « complémentaire » n’a pas le sens de « facultatif ». Dans le cadre du fonctionnement du système de protection sociale en France, un régime complémentaire est un régime à caractère additionnel au régime de base.

      Ce fonctionnement par « strates » est identique à celui de la quasi-totalité des professions. Ainsi, pour prendre l’exemple d’un salarié, ce dernier cotise auprès du régime général pour la couverture du risque vieillesse et auprès de l’AGIRC-ARRCO pour la partie complémentaire couvrant ce même risque.

      Pour en savoir plus sur votre cotisation au RAAP, téléchargez le Guide de la retraite IRCEC 2021.

    • Mon amie m’a expliqué que leurs calculs fonctionnent par comme si on avais les memes revenus d’une année à l’autre. Si tu fait moins en 2021 qu’en 2020 on te prend quand meme comme si tu faisait pareil. En plus de ca des prelevements qui avaient été suspendus en 2020 cause covid sont demandé en 2021 en plus de ce qu’on demande pour 2021 de base....

    • Dans le guide il y a ceci :

      Si vous n’avez pas atteint le seuil d’affiliation (9 135 euros en 2021), vous n’êtes pas tenu de cotiser. Il est néanmoins nécessaire de nous en informer directement en ligne dans votre espace adhérent lors du pré-appel de la cotisation RAAP en avril de chaque année.

      Si vous n’avez pas atteint le seuil d’affiliation (9 135 euros en 2021), vous pouvezégalement choisir, au moment de la campagne de pré-appel, de cotiser volontaire-ment à 4 ou 8 % du seuil d’affiliation (365,40 euros ou 730,80 euros en 2021). Dans tous les cas, cette demande doit être effectuée avant le 30 novembre de l’année concernée, via votre espace adhérent.

      Vous pouvez enfin, si votre situation le justifie (insuffisance de ressources ou incapacité professionnelle) solliciter auprès des services de l’IRCEC une exonéra-tion totale ou partielle de vos cotisations, à condition d’en faire la demande avant le 31 mars de l’année qui suit l’appel de cotisation

      Pour 2021 ca semble clos vu les dates d’avril et mars ... quelle merde...

    • Du coup ca veut dire que pour les cotisations de 2021 il y a jusqu’a mars 2022 pour faire la demande ? Je comprend pas bien ce genre de trucs comme « l’année qui suit l’appel à cotisation »

    • J’ai l’impression que pour les artistes déclarant de petits revenus, il est inutile (voir néfaste) de répondre à la campagne de « pré-appel » de cotisations.
      Ça revient à estimer soi-même, au doigt mouillé, son futur revenu , mais je ne vous apprends pas qu’il y a des aléas :( et si finalement les revenus prévus ne sont pas encaissés, les appels de cotisations s’effectuent quand même sur la base déclarée lors du « pré-appel » !
      Cette méthode du pré-appel n’est probablement valable que pour les gros revenus car (si j’ai bien compris) elle permet de lisser les montants de cotisation.
      Quand on est au minimum on est déja « lissé » (voire essoré) et le mieux est d’ignorer ce pré-appel .

    • Merci pour tes explications @vazy
      Je savais pas qu’on avait le choix pour la declaration de pré-appel. Il m’a semblé que c’est le régime d’office. Ca m’étonnerai que mon amis soit allé les chercher elle même pour qu’ils lui calculent des charges sur les revenus de l’année précédente.

  • Macron agacé : ses ministres “ne foutent rien”, publient des livres et n’en vendent pas (chiffres à l’appui)
    https://actualitte.com/article/103007/politique-publique/macron-agace-ses-ministres-ne-foutent-rien-publient-des-livres-et-n-en-v

    Jean-Michel Blanquer a publié École ouverte […] 620 exemplaires vendus. […]

    Marlène Schiappa […] Sa façon d’être à moi […] : 64 exemplaires. […]

    […]

    Bienvenue en politique : à ceux qui sont tentés de renoncer, que signe Emmanuelle Wargon chez Calmann-Levy […] : 75 exemplaires vendus.

  • ”L’écoute d’audiolivre comble un besoin : c’est presque une addiction“
    https://actualitte.com/article/103038/audiolivres/l-ecoute-d-audiolivre-comble-un-besoin-c-est-presque-une-addiction

    En effet, le numérique est l’élément clé qui a permis aux livres audio de profiter d’un accès facile et immédiat. Cette évolution a également entraîné des changements pour un éditeur comme Emons : « Le fait le plus marquant pour nous est la consolidation de la réorientation des ventes vers le numérique : auparavant les livres audio étaient principalement achetés en librairie, mais aujourd’hui, surtout depuis la pandémie, ils sont écoutés en ligne via le streaming », rappelle Carla.

    #livre #audiolivre

  • Les critères de notoriété de Wikipédia “inadéquats pour le métier de traducteur”
    https://actualitte.com/article/102059/auteurs/les-criteres-de-notoriete-de-wikipedia-inadequats-pour-le-metier-de-trad

    D’une langue à l’autre, pour donner accès à la pensée, aux histoires, aux récits… « La langue de l’Europe, c’est la traduction », comme le dit Umberto Eco. Les traducteurs représentent donc le lien entre les peuples, ces êtres en mesure de mettre en partage et en commun. Pourtant, une polémique enfle sur l’encyclopédie en ligne : l’entrée consacrée à la traductrice Laetitia Devaux ne remplit pas les conditions imposées. Quid ?

    Depuis 2018, l’encyclopédie en version française compte 2 millions d’articles (2,355 millions à ce jour), et ses administrateurs se félicitaient alors de cet engouement. Forte de son principe de vérifiabilité, l’outil impose une source et/ou une référence de qualité pour avancer une information. Parmi les sources fiables, on avance ainsi les publications/manuels universitaires, ouvrages parus chez des éditeurs respectés ainsi que les journaux grand public. De la sorte, la machine peut tourner.
    Manque de notoriété

    Or, dès 2018, mais peut-être plus pour très longtemps, l’une de ces 2 millions d’entrées concernait la traductrice Laetitia Devaux. « La page Wikipédia a été créée en 2007, j’ignore par qui, mais j’ai trouvé cela génial. Et m’en suis emparée », indique-t-elle à ActuaLitté. « Au fil du temps, j’ai régulièrement mis à jour les nouvelles traductions que j’ai réalisées et récemment, je suis tombée sur l’annonce indiquant que la page serait supprimée. »

    C’est l’admissibilité, en regard des critères de l’encyclopédie qui fait débat, et amplement. « Ce que je tente de défendre, c’est que ce critère de notoriété est inadéquat et regrettable, pour notre métier en particulier : nous sommes les passeurs, les gens de l’ombre. Notre lot, c’est justement le peu de notoriété – en revanche, la page apporte une visibilité importante, recensant par ailleurs 25 années de traductions réalisées », poursuit l’autrice.

    WIKIPEDIA : 50.000 pages couvertes de symboles nazis

    Oui, parce qu’une traductrice est autrice, mais cela semble pas être bien intégré par les contributeurs de l’encyclopédie qui débattent. Il est vrai qu’à l’exception d’Elsa Damien, qui a offert Elena Ferrante aux lecteurs français ou Jean-François Ménard, connu pour son travail sur les livres de JK Rowling, les traducteurs n’ont pas vraiment l’aura des auteurs qu’ils traduisent.
    Dialogue de sourds

    Avant même que de plonger dans les modalités de fonctionnement de Wikipédia, le Code de la propriété intellectuelle statue clairement sur la position du traducteur. L’article L112-3 indique : « Les auteurs de traductions, d’adaptations, transformations ou arrangements des œuvres de l’esprit jouissent de la protection instituée par le présent code sans préjudice des droits de l’auteur de l’œuvre originale. »

    De ce faire, le traducteur est considéré comme auteur d’une œuvre à part entière. Plus simplement encore : le traducteur est un auteur. Rémunéré en droits d’auteur, il bénéficie également d’un à-valoir. En somme, Laetitia Devaux est, au même titre que les auteurs et autrices des ouvrages qu’elle a traduits, l’autrice de ses traductions. Lesquelles ont été publiées par des « maisons d’édition respectées », comme le recommande l’encyclopédie : citons, au débotté, Joëlle Losfeld, Gallimard, Buchet-Chastel, Rivages, L’Olivier (groupe Média Participations), Stock ou Grasset (groupe Hachette Livre). De quoi garantir de solides références.

    Or, dans ses conditions même d’utilisation, l’encyclopédie définit les critères d’admissibilité des personnes, suivant différentes professions — dont les écrivains et autres artistes de l’écrit. Trois conditions, non cumulatives, sont avancées pour valider la création d’une entrée :

    – l’auteur est le sujet d’une notice dans un ouvrage de référence reconnu (encyclopédie, dictionnaire, etc.) ;
    – il existe des travaux universitaires publiés consacrés à cet auteur ;
    – au moins deux livres ont été publiés à compte d’éditeur par cet auteur, et ont fait l’objet de critiques de longueur importante — ce qui exclut les simples annonces ou mentions de parution sans analyse approfondie dans la presse spécialisée ou non — dans des médias de portée nationale. Pour l’application de ce critère, on doit entendre par « livres » les ouvrages à caractère littéraire, à l’exclusion des éventuelles œuvres imprimées à caractère scientifique, technique, pédagogique, etc.

    Avec une soixantaine de livres de littérature adulte et plus d’une trentaine en jeunesse, les contributeurs considèrent donc que Laetitia Devaux ne répond pas aux critères d’admissibilité. Pourtant, sa page indique des sources nombreuses, où les livres chroniqués dans les médias font état de ce qu’elle est bien traductrice — donc autrice — desdits ouvrages.

    MÉTIER : “tous les traducteurs qui triment dans l’ombre pour des salaires de misère”

    Un paradoxe qu’elle ne comprend pas : « Dans nos échanges, j’ai l’impression de parler avec des robots. Heureusement que certains interlocuteurs mesurent qu’il y a un problème dans leurs critères, vis-à-vis du métier. » Et la voici donc partie dans une tentative de mobilisation, pour renverser le vote en cours, qui aboutirait à la suppression de sa page.
    Encyclopédie, base de données...

    Finalement, par ses principes, l’encyclopédie se retrouve à alimenter l’invisibilité des traducteurs, en portant l’accent dans les échanges sur le « manque de notoriété ». Contactés, les responsables de Wikimédia France, organisation et association à but non lucratif, dépositaire de la marque Wikipédia, et qui finance l’hébergement de l’encyclopédie, n’ont pas encore répondu à nos demandes.

    Cependant, les avertissements sont clairs : « Cet article semble être une page autobiographique ou autocentrée qui a fait l’objet de modifications substantielles, soit par le principal intéressé, soit par une personne en lien étroit avec le sujet. » De quoi entacher le principe de neutralité de point de vue qu’exige l’approche encyclopédique. Or, quand cette dernière recourt au modèle participatif pour travailler à son amélioration, difficile de ne pas susciter le débat.

    Que l’on se rassure cependant : Wikipédia n’est pas un tribunal et les pages supprimées peuvent toujours être recréées ou restaurées suivant les cas.

    TRADUCTEUR, CORRECTEURS : des métiers déconsidérés dans l’édition ?

    À la défense de l’autrice, l’éditrice Joëlle Losfeld aura tenté d’apporté sa contribution aux échanges en cours sur la page de la trductice : « Laetitia Devaux est non seulement une grande traductrice mais elle a fait découvrir des auteurs à nombre d’éditeurs dont je fais partie. À ce titre elle fait figure d’éditrice et en tant que traductrice, elle est considérée comme autrice. La faire disparaître de Wikipedia priverait un certain nombre de lecteurs, de chercheurs, d’éditeurs, de bibliothécaires d’une source d’informations importante et nécessaire à la mémoire littéraire. »

    Mais n’étant pas contributrice de l’encyclopédie, son intervention ne servira pas le vote. Sollicitée par ActuaLitté, Nathalie Zberro, directrice générale adjointe des éditions de L’Olivier, qui a travaillé avec Laetitia Devaux, ajoute : « Je trouve simplement cela scandaleux pour la reconnaissance des traducteurs qui sont des auteurs, on a encore un travail de pédagogie à faire ! »
    Tournure désolante

    Charlène Busalli, traductrice littéraire, et ancienne libraire, déplore « la tournure que cette affaire est en train de prendre. Si une traductrice qui, en 25 ans de carrière, a produit des dizaines de traductions chez des éditeurs réputés, d’auteurs parfois aussi célèbres que Sally Rooney ou Dave Eggers, ne correspond pas aux critères de notoriété de Wikipédia, alors bien peu pourront y correspondre ».

    Elle constate par ailleurs qu’en dépit des « énormes efforts produits depuis qu’elle a été avertie de l’éventuelle suppression de sa page — notamment en ajoutant un grand nombre de sources issues de quotidiens nationaux, et en demandant aux professionnels autour d’elle d’exprimer leur opinion afin de démontrer aux contributeurs Wikipédia qui souhaitent supprimer sa page que sa notoriété ne peut être remise en question », tout cela est resté lettre morte.

    Mieux : on l’accuse maintenant de “faux-nez“ et de “bourrage d’urne”, « ce qui est absurde. Il faut compter plus de 50 contributions à Wikipédia pour que votre vote soit pris en compte, donc les personnes qui viennent participer à la discussion depuis l’appel de Laetitia Devaux à le faire ne font que donner leur opinion ». Et pas vraiment un flagrant délit de bourrage d’urne.

    « J’ignore s’il s’agit d’un simple excès de zèle de la part de quelques contributeurs Wikipédia ou si cela se passe toujours comme ça, mais c’est franchement désolant. Je comprends que l’encyclopédie en ligne doive se protéger de contributions fantaisistes en utilisant ce genre de critères et de consignes, mais les contributeurs ne sont pas des robots, ce sont des êtres humains qui devraient faire preuve de bon sens face à l’éventuelle suppression d’une page qui ne contient que des informations véridiques, sourcées et dignes d’intérêt pour le grand public. »

    À cette heure, 9 votes penchent pour la conservation, alors que 13 optent pour la suppression. Mais au-delà de la problématique posée, c’est la question même de l’encyclopédie et de sa fonction qui est posée : outil de compilation et d’accès à la connaissance, certes. Base bibliographique, peut-être moins, mais si cette dernière débouche sur des découvertes et des lectures, quid ?

    #Wikipédia #Traduction #Traductrice #Bureaucratie