Monolecte 😷🤬

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  • « Les exécutions de femmes s’inscrivent dans de longues biographies de violence » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/executions-de-femmes-sinscrivent-de-longues-biographies-de-viol/00110060

    Aucun homme ne commence par être un féminicidaire. Les exécutions de femmes s’inscrivent dans de longues biographies de violence. Pour qu’un homme tue une femme parce qu’elle est une femme, il faut qu’il soit dans un environnement où les violences faites aux femmes sont globalement régies par un régime d’impunité et que l’Etat – et ses institutions – y collabore, activement ou passivement.

    Ces violences doivent être pensées dans un flux qui, selon moi, ne peut pas être hiérarchisé. Un meurtre n’est pas, dans l’absolu, plus grave qu’une insulte, car les deux procèdent de la même logique mortifère.

    L’homme qui va tuer une femme aura commis avant cela de nombreuses violences considérées par la société comme « acceptables » – car banales et banalisées – et n’aura donc jamais été arrêté. On aura qualifié ces violences de « micro-agressions ».

    Les femmes sont d’ailleurs souvent les premières à les minimiser : « Je me suis encore fait traiter de “sale pute” dans la rue. Je n’ai rien dit car j’étais pressée, je ne peux pas être en guerre permanente, j’ai eu peur... » Comme le souligne la grande écrivaine canadienne Margaret Atwood, si « les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux, les femmes ont surtout peur d’être tuées par eux ».

    Or, les hommes sont habitués à agresser les femmes en les insultant, en les touchant sans leur autorisation, à l’école, au travail, dans la rue. Les hommes sont aussi acclimatés à la culture de l’inceste et du viol…

    En bout de chaîne, cela donne des hommes qui s’autorisent à tuer des femmes. Tout cela est accentué par nos habitus culturels, licites ou illicites, de la littérature au cinéma, en passant par la pornographie straight. C’est une machine de guerre dirigée contre les femmes.