• #Les_soulèvements_de_la_terre

    #Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent

    Nous sommes des habitant·es en lutte attaché·es à leur territoire. Nous avons vu débouler les aménageurs avec leurs mallettes bourrées de projets nuisibles. Nous nous sommes organisé·es pour défendre nos quartiers et nos villages, nos champs et nos forêts, nos bocages, nos rivières et nos espèces compagnes menacées. Des recours juridiques à l’action directe, nous avons arraché des victoires locales. Face aux bétonneurs, nos résistances partout se multiplient.

    Nous sommes des jeunes révolté·es qui ont grandi avec la catastrophe écologique en fond d’écran et la précarité comme seul horizon. Nous sommes traversé·es par un désir croissant de déserter la vie qu’ils nous ont planifiée, d’aller construire des foyers d’autonomie à la campagne comme en ville. Sous état d’urgence permanent, nous avons lutté sans relâche contre la loi travail, les violences policières, le racisme, le sexisme et l’apocalypse climatique.

    Nous sommes des paysan·nes. La France n’en compte presque plus. Avec ou sans label, nous sommes les dernier·es qui s’efforcent d’établir une relation de soin quotidien à la terre et au vivant pour nourrir nos semblables. Nous luttons tous les jours pour produire une nourriture saine à la fois financièrement accessible et garantissant une juste rémunération de notre travail.

    Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais, nous avons décidé d’agir ensemble.

    https://lessoulevementsdelaterre.org
    #soulèvements_de_la_terre #résistance #lutte #accaparement_des_terres #artificialisation_des_sols #terre #bétonisation #industrie_agro-alimentaire

  • #Elnordpasdecdo : Les Lauréats du Paraping vert 2022 sont... Lundi 9 mai 2022 - Chez Renard
    https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont

    La Parade des Financeurs (de Lille3000) s’est élancée de la Friche Saint-Sauveur le 7 mai 2022 pour remettre, avec toute la gravité que réclame l’exercice, cinq Parpaings verts aux élus, promoteurs et architectes de la ville dense et verte. Découvrez les lauréats ci-dessous, les discours prononcés par les Officiels, et revivez en photos la Parade des Financeurs.

    Catégorie « Hydrocarbures et ruralité »
    Christophe Coulon – Conseil régional Hauts-de-France



    Eiffage et le Conseil régional entendent doubler l’aérogare de Lille-Lesquin et le nombre de vols annuels. Les éternels grincheux, riverains agacés par le bruit, amishs obsédés par le climat, seront rassurés.
    
Le Laonnois Christophe Coulon, conseiller régional, bras droit de Xavier Bertrand en charge de la ruralité, et président du Syndicat mixte de l’aéroport, les a entendus : son aéroport sera durable, propulsé à plein régime dans une démarche « Airport Carbon Accreditation » des plus ambitieuses. Son futur aéroport sera non seulement certifié « Haute Qualité Environnementale » mais encore « Bâtiment Durable », grâce à des panneaux solaires. Nous sommes certains que ses ambitions le porteront vers la récupération d’eau de pluie pour alimenter les sanisettes de l’aéroport. Ainsi demain, vous ne décollerez pas seulement pour les eaux turquoises des Seychelles ou les Calanques surpeuplées de Marseille, vous accèderez en « mobilités douces » à un tarmac éco-responsable duquel vous envoler vers un avenir harmonieux. Détruire des champs et détraquer le climat ne se feront pas sans une écologie responsable ! Coulon, ce Parpaing vert est tout à toi !

    Catégorie « Verte et verticale »
    Martine Aubry – MEL & Ville de Lille

    Certes, Lille n’est pas dans le TOP 10 des villes cyclables, n’est que 91éme des villes où il fait bon vivre, et végète dans les profondeurs du classement des villes vertes - Lille est néanmoins classée deuxième des villes où il fait bon investir dans l’immobilier, avec un « fort potentiel locatif » reconnu des professionnels.
Alors oui, ces résultats sont mauvais, mais le potentiel de progression est formidable, et les ambitions immenses. Ici, il y a un eldorado à conquérir, que Martine Aubry embrasse déjà, chevauchant sa monture verte, courant l’utopie, au galop sur son cheval sauvage !

    Les esprits étriqués qui font les mauvais palmarès ne voient pas qu’entre les buildings poussent déjà des forêts et des oasis urbaines. Le Palais Rameau n’est-il pas un démonstrateur d’agriculture hors-sol ? L’ancienne usine Fives-Cail ne va-t-elle pas accueillir une serre d’agriculture verticale ? Aubry les pouces verts n’est elle pas l’ardente défenseuse d’une végétalisation des façades, des toitures, des « rues-jardins » ? 20 000 arbres doivent être plantés dans des micro-forêts que l’on aperçoit déjà sur les terre-pleins du périphérique et les ronds-points.

    Cette force de conviction sans pareil logée chez une énarque, maire de Lille depuis 2001 et vice-présidente de la Métropole en charge de l’« Attractivité » et du « Rayonnement », prouve que l’esprit peut tout, quand il voit loin et qu’il se donne les moyens. Face aux mauvais faiseurs de classements, nous décernons un Parpaing vert bien mérité à Martine Aubry, pour ses ambitions inégalées d’arbres en pot.

    Catégorie « Bien-être »
    Ludovic Montaudon de Nacarat, et Philippe Chiambaretta, pour leur oeuvre commune : ShAKe

    Derrière nous se trouve le bâtiment bien nommé « ShAKe », contraction de Share et de Work, Partager et Travailler. Car comme le dit son illustre promoteur Ludovic Montaudon de Nacarat : « ShAKe est porteur d’une philosophie : le bien-être au travail », car le bien-être, c’est aussi un « gage d’efficacité ».
Comme le résume l’architecte Philippe Chiambaretta, et comme vous le constatez au premier coup d’œil, ici « se combinent ville et nature, travail et détente. » Situé rue de la Chaude rivière, sur l’ancienne rivière qui prenait sa source à Fives, ShAKe « participe à la création d’un îlot de fraîcheur dans le quartier, ses arbres régulent la pollution atmosphérique et favorisent la biodiversité. » ShAKe ne fait pas que respecter le Vivant, ShAKe donne la vie. Ses 30 000m² de bureaux, qui accueilleront notamment la Caisse d’Epargne, partenaire de Lille3000, sont bien plus que des bureaux : ShAKe, c’est « de l’agriculture urbaine », avec jardins suspendus, un « écosystème » du XXIe siècle qui a dépassé les basses « logiques de propriété » pour embrasser « celles d’usage et de partage. » ShAKe, c’est l’incubateur de vos rêves, c’est une utopie réalisée. Ce « bâtiment-promenade » en forme de spirale dessert d’ailleurs un « belvédère » depuis lequel admirer cette grande utopie du XX° siècle : l’Autoroute A1. Bref, ShAKe, c’est vraiment un super bâtiment ; ses promoteur et architecte méritent ce Parpaing vert, qu’on leur envoie directement dans la gueule.

    Catégorie « Vert intense »
    Isabelle Menu – Architecte d’Euralille 3000

    Nous devons ces 75 ha de bureaux nommés Euralille 3000 à Isabelle Menu, du cabinet d’architecture et d’urbanisme Saison-Menu, 73 Bld Montebello, 59 000 Lille. Certes, il a fallu étouffer la Ferme des Dondaines. Mais Isabelle ne l’a-t-elle pas délicatement réalisé « entre densité urbaine, vie de quartier paisible et héritage végétal » ? « La plaine près du casino », pelouse mirifique juchée sur l’autoroute, n’apporte-t-elle pas « une belle touche de nature » ? C’est une évidence qui sans nul doute frappe, chaque matin et chaque soir, l’automobiliste plongé dans les bouchons : la ville peut être dense et intense, mais aussi verte et reverte.

    Isabelle a un « nouveau paradigme » pour le monde : « faire gagner du terrain au paysage et à la biodiversité sur le minéral ; redonner place à la rencontre et à l’expérience sensorielle. » Avec de telles priorités, on ne comprendra jamais qu’Isabelle Menu & Associés aient été écartés du Village Olympique de Paris 2024. Son quartier, dit-elle, eut été « à impact positif, pour une ville inclusive, sans relégations, accueillante pour tous ses habitants et pour la biodiversité. » Des ambitions sans doute trop en avance sur leur temps... Isabelle, si le présent est parfois ingrat, l’avenir reconnaîtra ton talent.

    Femme et architecte, amoureuse du peuple dont elle est sortie (Isabelle est fille de mineurs), Isabelle a néanmoins été récompensée d’une légion d’honneur en 2016. Il ne fait aucun doute que tout un peuple reconnaît chez cette ancienne étudiante de l’école d’architecture de Villeneuve d’Ascq la grande aménageuse de sa ville dense et intense. Isabelle, c’est donc au nom du Peuple, mais aussi au nom des oiseaux, et au nom du futur que tu fais accoucher, que nous te gratifions de ce Parpaing vert !

    Catégorie « Parpaing d’algues »
    François Dutilleul, bétonneur pour Lille 3000

    « Le développement durable va dans le sens de l’Histoire, nous ne pouvons plus répondre aux besoins des générations présentes sans penser à préserver ceux des générations à venir. Construire des bâtiments est une activité à impacts négatifs, mais contrairement à d’autres secteurs, il est possible non seulement de les réduire, mais d’en créer de positifs. » Ainsi parla François Dutilleul, président du groupe de Bâtiments et Travaux Publics Rabot-Dutilleul, partenaire fidèle de Lille 3000.

    Engagé pour une éco-conception exemplaire, la démarche de François « se combine à un écosystème intelligent, riche de partenariats innovants avec des associations, des ONG, des startups… sources de synergies nouvelles et de collaborations concrètes. » François est une lumière dans la ville, le phare sans lequel nous voguerions sans but ni synergies ni collaborations ni intelligence ni innovation ni rien dans les flots tempétueux d’une planète meurtrie par la folie des hommes. Regard toujours porté vers l’avenir, tu es aussi, François, le digne héritier de tes aïeux, René et Jean-François, dont l’audace sut porter le groupe familial vers les cimes de la réussite. Par toi, nous rendons également hommage à Jean-François ton père, homme de culture, toujours occupé par ses fonctions d’administrateur de Lille 3000, qui sans nul doute est fier de toi, comme nous le sommes aujourd’hui au moment de te remettre ce Parpaing vert. François, merci.

    Revivez ici les moments les plus émouvants de la Parade des Financiers (cliquez sur une photo et faites défiler le diaporama, c’est plus joli.)
    Le lien https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont en bas de la page pour les 30 photographies

    #ville #ville_intelligente #spéculation #gaspillage #surveillance #France #villes #urbanisme #logement #durable #partenariats #immobilier #aéroport #écologie #végétalisation #martine_aubry #ps #béton #parpaing #ville_inclusive #euralille #lille3000

  • Coupes d’arbres à la tour Eiffel : petite étude de texte Didier Rykner - latribunedelart - mardi 3 mai 2022
    Intégralité de l’article : https://www.latribunedelart.com/coupes-d-arbres-a-la-tour-eiffel-petite-etude-de-texte
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    Une explication de texte est donc nécessaire :


    Platane bicentenaire menacé par une construction trop proche de lui qui endommagera irréversiblement son réseau racinaire Photo : Tangui Le Dantec/FNE

    « On a bien vu que ce sujet de sensibilité aux coupes d’arbres était important »  : les coupes d’arbres ne sont pas un « sujet de sensibilité » (sic). C’est un sujet majeur de la politique de la municipalité parisienne qui procède à des coupes d’arbres massives partout, et en permanence. Si ceux du Champ-de-Mars seront peut-être sauvés, qu’en est-il de ceux de la porte de Montreuil, où 76 platanes en parfaite santé ont été abattus pour un projet immobilier et où d’autres suivront bientôt ? Cette véritable déforestation urbaine est un classique de la Ville de Paris dirigée par Anne Hidalgo. Il suffit d’aller voir sur Google Earth pour découvrir l’ampleur de ce massacre, dont certains sont documentés sur Twitter avec le hashtag #deforestationurbaine.


    pendant les travaux de construction du mur de verre - Photo : Google Streets, tweetée par Tangui le Dantec

    « c’est tout l’objet de la concertation de l’écouter et de le prendre en compte »  : il faut un sacré culot pour oser prétendre que la Mairie de Paris pratique la concertation. Vue par elle, la concertation se passe ainsi : vous êtes d’accord, elle y va ; vous n’êtes pas d’accord, elle y va quand même. Et c’est exactement ce qui s’est passé au Champ-de-Mars où une « concertation » très large a eu lieu, via l’enquête publique. Celle-ci a été sans aucune ambiguïté : 90 % des participants rejetaient le projet. Vous n’en voulez pas ? On le fera quand même a poursuivi sans hésiter la mairie, faisant ainsi un grand bras d’honneur aux Parisiens. En réalité, comme l’a démontré cette affaire, seule la médiatisation, et mieux encore la reprise par des personnalités médiatiques (Hugo Clément, Guillaume Canet, Nagui, Guillaume Gallienne…), ainsi qu’une pétition largement diffusée https://www.change.org/p/tour-eiffel-non-aux-abattages-d-arbres-non-%C3%A0-la-b%C3%A9tonisation-en-es qui dépasse désormais les 130 000 signatures les ont convaincus de faire marche arrière.

    « donc d’ores et déjà on a sur les 42 arbres qui étaient anticipés pour être coupés baissé ce chiffre à 22 » : oui, le rétropédalage est un art en plusieurs temps. Emmanuel Grégoire a d’abord assuré qu’aucun arbre « centenaire » ne serait abattu, feignant de croire que le problème ne concernait pas tout le projet et sous-entendant ainsi que la coupe d’arbres non centenaires était acceptable.
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    Le même arbre mourant à cause des travaux du mur de verre, qui a abîmé ses racines au printemps 2019 - Photo : Google Streets, tweetée par Tangui le Dantec
    Mais qu’en est-il en réalité ? Faut-il croire Emmanuel Grégoire ? On nous permettra d’en douter. C’est bien tout le projet pompeusement appelé « projet OnE » qui doit être remis en cause. Rejeté par une très grande majorité de Parisiens, affreusement coûteux alors que la dette de la Ville devient abyssale, ce chantier est la dernière chose dont ont besoin le Champ-de-Mars et la tour Eiffel. Ce que nous voulons, c’est l’enlèvement du mur de verre qui ne protège en rien du terrorisme (voir notre article https://www.latribunedelart.com/le-mur-murant-paris-rend-paris-murmurant-6630-6630-6630 ) mais défigure les lieux et empêche de se promener librement dans les jardins entourant le monument, c’est l’entretien du Champ-de-Mars, la remise en état des pelouses et des fontaines et le retour de la sécurité dans un lieu fréquenté désormais par les vendeurs à la sauvette et les joueurs de bonneteau… Et bien entendu, sans les grilles que voudrait instaurer Rachida Dati (une grille pour rendre plus sûr le mur de verre antiterroriste sans doute ?).
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    Après la coupe du sophora. Il est vrai, pour reprendre les arguments de la Ville de Paris, qu’il était dépérissant... Photo : Google Streets, tweetée par Tangui le Dantec
    Cet article nous a été inspiré par ce fil Twitter de Tarpin Serrant https://twitter.com/ChakTarSan/status/1521198042615009281 qui a attiré notre attention sur le discours d’Emmanuel Grégoire.
    #vandalisme #destruction #dénaturation #arbres #ps #anne_hidalgo #hidalgo #bétise #immobilier #béton #Paris #saccageparis #arbre #écologie #ville_de_paris #ville

  • Des terres agricoles en péril
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/des-terres-agricoles-en-peril

    Les #terres_agricoles, un sujet crucial, alors que s’ouvre samedi le Salon de l’agriculture. Un rapport de la fondation Terre de liens que France Culture vous dévoile en exclusivité rassemble pour la première fois toutes les données sur l’état des terres agricoles en France et fait ce constat : en 2030, 5 milliards d’hectares de terres agricoles seront à reprendre. Or ces terres fertiles disparaissent petit à petit sous le béton ou se concentrent dans les mains de quelques uns, rendant parfois la vie compliquée pour les jeunes agriculteurs qui souhaitent s’installer pour de la production à petite échelle.

    Illustration près de Surgères, dans la « petite Beauce » de Charente-Maritime, où Caroline et Sébastien ont dû batailler pendant trois ans pour pouvoir s’installer sur 24 hectares de prairies. Ils y élèvent un troupeau de brebis pour faire des fromages bio, vendus dans le circuit local uniquement. C’est l’association Terre de Liens qui leur a finalement acheté la terre, qu’ils travaillent en fermage, un statut très développé dans l’agriculture.

    • Terres de liens n’est impliqué dans rien du tout, l’asso aide à installer des gens qui souhaitent faire de l’agroécologie. Point. Elle n’a pas à s’immiscer dans les croyances, philosophies ou autres religions des personnes. Et à mon sens, heureusement.

      La biodynamie en tant que pratique agricole ne nuit à personne (et perso ça ne me dérange pas) et n’est pas nuisible à l’environnement.

      Si c’est à l’anthroposophie que tu fais référence, c’est un autre débat. Les personnes qui pratiquent la biodynamie ne versent pas forcément dans l’anthroposophie.

      Je me suis pris un peu la tête sur l’oiseau bleu avec un type lié à l’agriculture et qui passait pas mal de temps à tirer à boulet rouge sur la biodynamie. Après quelques échanges il a admis ceci :
      – en surface agricole c’est moins de 1% des cultures en France
      – il travaille avec des agriculteurs en biodynamie et à se passe très bien.

      Donc, éviter les amalgames trop rapides.

    • oui c’était à l’anthroposophie que je faisais référence, de ce que j’en ai compris c’est censé être un fondement de la biodynamie.
      Je ne savais pas qu’il y avait de la biodynamie qui se démarquait de ça, d’ailleurs je ne trouve pas vraiment de sources qui évoquent ça sur internet.

    • Bé peu importe ce que dit Demeter pour se vendre, la biomynamie c’est bien totalement lié à l’anthroposophie dans sa création même non ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_biodynamique

      L’agriculture biodynamique, aussi appelée communément biodynamie, est un système de production agricole magique issu du courant ésotérique de l’anthroposophie. Ses bases dogmatiques ont été posées par Rudolf Steiner dans une série de conférences données aux agriculteurs en 1924 et développées ensuite par des agriculteurs anthroposophes.

      L’agriculture biodynamique de Steiner ne donne aucun mécanisme explicatif, et son fondateur refuse la méthode expérimentale, en appelant uniquement à la foi de ceux qui voudront bien le croire.

      L’emploi de préparations reposant sur des principes ésotériques, dont la prise en considération de l’influence supposée des rythmes lunaires et planétaires différencie principalement l’agriculture biodynamique de l’agriculture biologique.

      Ce système de production n’est pas plus efficace que l’agriculture biologique, dont il respecte les principes de base. Les deux approches se distinguent par les dimensions ésotériques de l’agriculture biodynamique, et l’efficacité revendiquée de la biodynamie relève de la pensée magique. En raison de ses fondements mystiques, l’agriculture biodynamique est classée parmi les pseudosciences.

      Mais donc c’est très bien oui, tant que ça fait du bio, bah c’est du bio. Mais ça fait pas plus quoi, le reste c’est du magique.

  • La dernière côte sauvage du Portugal disparaît sous les résidences de luxe
    https://reporterre.net/La-derniere-cote-sauvage-du-Portugal-disparait-sous-les-residences-de-lu

    C’est une plage magnifique, longue d’une soixantaine de kilomètres, baignée par les rouleaux de l’océan. Derrière elle, les larges dunes de sable blanc forment des habitats uniques pour la biodiversité. Et dans les terres, des pinèdes s’étalent à perte de vue. Le début de cette côte de l’Alentejo, à une heure au sud de Lisbonne, est un havre de tranquillité comparé aux stations balnéaires de l’Algarve, à l’extrême sud du pays. Et pourtant, depuis quelques années, d’imposantes grues de chantier dépassent la cime des arbres, depuis la pointe de Tróia jusqu’à la ville de Sines. Presque partout, tractopelles et camions-toupies s’activent sur le sable pour faire sortir des dunes résidences de luxe, piscines et golfs.


    #bétonnage #côte_sauvage #biens_communs #privatisation

  • Alles neu

    Was für ein Bild. Im Zentrum Berlins, auf dem Schlachtfeld des kalten Kriegs entstehen Viertel so groß wie ganze Städte andernorts. Die freien Perspektiven verschwinden. Jeder Kubikmeter Beton, jedes neue Bauwerk des Investors senkt die Waagschale des Kapitals. Die Zwischenkriegszeit ist Geschichte. Der Kalte Krieg ist gewonnen. Heute streiten Grabräuber um Kleinodien, die einst dem Volk gehörten. Die Schlacht um Berlin tobt weiter im Verborgenen. Varus gibt mir meine Legionen zurück!

    Bild: Bebauungsplan am Humboldthafen unwirksam: Errichtete Gebäude trotzdem legal
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/bebauungsplan-am-humboldthafen-unwirksam-errichtete-gebaeude-trotzd

    Meldung:

    Nach dem Gerichtsurteil zur Gestaltung des Humboldthafens wird zwar wieder alles auf Anfang gestellt. Aber nicht zum Nachteil fertiggestellter Projekte.

    In der EU werden immer wieder Wohnhäuser nicht so begüteter Familien abgerissen, die ohne Baugenehmigung am Rand der großen Städte stehen. Ganz anders verschont die deutsche Politik illegale Betonklötze internationaler Investoren im Herzen der Hauptstadt Berlin.. Auf keinen Fall dem Standort schaden. Die #BRD muß Paradies der Schwarzfahrer großen Stils bleiben. Im Angesicht der internationalen Geldwäscher und Mafiakonzerne ist den Regierungen das Buckeln natürlicher Reflex.

    #Investitionssicherheit heißt das Kriterium, nach dem Geldflüsse aus Diktaturen und Kleptokratien gelenkt werden. Her mit der Kohle für Deutschlands Elite, als Fiat-Money oder Goldbarren, Hauptsache das mehrt Vermögen hier, in Deutschland. #Betongold.

    #Heidestraße #Berlin #Hauptbahnhof #Invalidenstraße
    #Europa-City #Lehrter_Straße #Poststadion #Photo #Luftbild #Humboldthafen #Mitte #Moabit #Mafia #Immobilien #Politik #Wirtschaft

  • Victoire à Saint-Sauveur. Et maintenant : la ferme ! Chez Renard
    https://chez.renart.info/?Victoire-a-Saint-Sauveur-Maintenant-la-ferme

    Jeudi 14 octobre 2021
    Voici le communiqué des associations P.A.R.C. et A.S.P.I. suite à la décision du Tribunal administratif à propos de Saint-Sauveur. A sa lecture, on comprend pourquoi Martine Aubry ne peut plus défendre que, malgré la décision de justice, le projet Saint-Sauveur demeure d’« intérêt général ».

    Le tribunal administratif vient d’enterrer pour un moment le projet « Saint-Sauveur ». Pour le vingtième anniversaire de Martine Aubry à la tête de la mairie de Lille, nos associations P.A.R.C. et A.S.P.I. ont remporté une victoire historique contre son projet anti-écologique. Elle est le premier coup d’arrêt significatif porté au programme, de plus en plus mortifère, d’« attractivité de la métropole », porté depuis les années 1980 par Pierre Mauroy, Euralille, la grande famille du BTP, et les agences marketing « HelloLille » et « Lille3000 ». Nous pouvons fêter cette victoire, mais nous resterons vigilants contre tout passage en force. Place maintenant à notre contre-projet de coopérative agro-culturelle, et répondons à leurs rêves de grandeur : maintenant, la ferme !

    Le délibéré
    Aujourd’hui 14 octobre 2021, le juge administratif a rendu son délibéré concernant nos recours. Il nous donne raison, et il donne tort à Martine Aubry qui continue de s’auto-persuader https://www.lavoixdunord.fr/1079434/article/2021-10-04/de-saint-sauveur-au-cine-de-lille-sud-martine-aubry-confiante-sur-les-g que son projet reste d’« intérêt général » tant il répondrait « aux besoins de logements et de nature » [1]. Le juge dit tout autre chose. L’étude d’impact censée évaluer les coûts et bénéfices de ce projet de 23 hectares est jugée non sincère, insuffisante, et pour tout dire : mensongère.
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    Une victoire historique
    Cette victoire est à mettre au crédit des quelques luttes écologiques victorieuses depuis cinquante ans. Née de la destruction du quartier ouvrier Saint-Sauveur et de ses monuments historiques, l’association Renaissance de Lille ancien stoppait dans les années 1970 la « Percée de la Treille », ce projet insensé d’autoroute qui devait éventrer le Vieux-Lille en passant par le Parvis de la cathédrale. C’est à l’époque aussi que des habitants du Vieux-Lille et les premiers écolos ferraillent contre le projet « Diplodocus », un monstre de béton de 75 mètres de haut. Le projet abandonné deviendra le « Nouveau Siècle ». Nous avons aussi le souvenir de l’agrandissement du stade de foot Grimonprez-Jorris arrêté par des associations, mais finalement déporté, et augmenté, à Villeneuve d’Ascq. La victoire contre la bétonisation de Saint-Sauveur montre que des habitants, qui ne sont rien mais sont obstinés, peuvent gagner. Ce doit être un message d’espoir pour les habitants d’autres quartiers confrontés à des projets similaires. Et il y en a !

    Les fruits de l’attractivité
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    Défendons la coopérative
    Le Tribunal administratif n’a pas porté un jugement politique sur le mauvais état écologique et sanitaire de Lille. Il a jugé, en droit, que l’étude d’impact sous-estime significativement les coûts écologiques et sociaux du projet Saint-Sauveur. Mais les promesses de profits sont telles, à cet endroit de la ville, que nous restons vigilant contre tout passage en force qui piétinerait cette décision de justice.

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    Alors maintenant, sur Saint-Sauveur : la ferme !
    P.A.R.C. et A.S.P.I., le 14 octobre 2021.
    #Lille #St_Sauveur #martine_aubry #Euralille #Euratechnologies #HelloLille #Lille3000 #Diplodocus #Résistance #béton #urbanisme #environnement #écologie #Métropole #intérêt_général #densification #attractivité #spéculation°immobilière

  • Sandrine Rousseau : un CV de technocrate
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1567

    Sandrine Rousseau vient d’échouer à la primaire des Verts pour candidature à la présidentielle, à 2 % de voix près derrière Yannick Jadot. C’est dommage, cela aurait été l’occasion d’examiner ce que signifie « l’écologie radicale » selon elle et selon Le Monde, Reporterre, Valeurs actuelles, Radio France et tous les médias. Qu’à cela ne tienne, Renart (voir ici) qui est lillois comme Sandrine Rousseau, nous dévoile son CV. C’est ça, les Verts. (Pour lire le CV de Sandrine Rousseau, ouvrir le document ci-dessous.) #Faits_divers

    https://chez.renart.info
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/sandrine_rousseau_un_c.v.pdf

    • . . . . .
      2018 – candidate à la direction de Science Po Lille pour y défendre une « recherche d’excellence »,avec des valeurs reposant « sur le triptyque curiosité, pluridisciplinarité, excellence », sur un site« d’excellence environnementale », et dans l’esprit de son fondateur qui voulait « créer une formation d’excellence pour une élite ».

      2018 – déserte la mobilisation associative contre la bétonisation de la friche Saint-Sauveur à Lille.

      2018 – déserte les mouvements de contestation du logiciel « Parcoursup ».

      2019 – candidate à la direction de l’Institut Régional d’Administration (IRA) de Lille.

      2019 – se déclare « sorcière » tout en siégeant dans une Université scientifique d’excellence.

      2020 – ré-adhère au parti EELV pour présenter sa candidature à la primaire écologiste.

      2021 – vote au conseil d’administration de l’université de Lille le nouveau projet de fusion intitulé« Établissement Public expérimental » malgré le refus à 90% des étudiants et personnels.

      2021 – victime d’une « bousculade violente » par Eric Piolle, l’ingénieur-maire de Grenoble candidat à la primaire écologiste – quoique les images démentent cette version.

      2021 – les médias, de Reporterre au Monde , la présentent comme la candidate de l’« écologie radicale » à la présidentielle 2022 – quoique tout son C.V. démente cette version.

      #EELV #Science_Po #Saint-Sauveur #Lille #Parcoursup #Université #enseignement_supérieur #IRA #CV #bétonisation #hypocrisie #Hystérique #arriviste #sandrine_rousseau

    • Rappelons qu’en Allemagne, les écologistes ont voté les immondes lois hartz IV, inspirées par peter hartz, le directeur du personnel de Volkswagen

      L’enfer du miracle allemand

      https://www.youtube.com/watch?v=VsiK174Svpk

      La population allemande n’a jamais compté aussi peu de demandeurs d’emploi. Ni autant de précaires. Le démantèlement de la protection sociale au milieu des années 2000 a converti les chômeurs en travailleurs pauvres. Ces réformes ont inspiré la refonte du code du travail du gouvernement français.

      « L’enfer du miracle allemand », par Olivier Cyran (septembre 2017) https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/CYRAN/57833

  • #Jardins_ouvriers d’#Aubervilliers : quelle place pour la #nature_en_ville ?

    Une partie des jardins ouvriers des #Vertus à Aubervilliers doit être sacrifiée à des projets d’#aménagement_urbain en vue des JO de 2024. Comment l’expliquer, alors que les pouvoirs publics disent par ailleurs lutter contre la #bétonisation et l’#artificialisation_des_sols ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/sous-les-radars/jardins-ouvriers-d-aubervilliers-quelle-place-pour-la-nature-en-ville


    #JAD #nature #villes #urban_matter #Grand_Paris #JO #jeux_olympiques
    #podcast #audio
    #TRUST #master_trust

  • Industrie du Béton : 4 sites mis hors d’état de nuire pour une durée indéterminée
    https://lundi.am/Industrie-du-Beton-4-sites-mis-hors-d-etat-de-nuire-pour-une-duree-indetermine

    Mardi 29 et mercredi 30 juin ont eu lieu des blocages sur plusieurs sites de fabrication de béton dans le cadre des Soulèvements de la terre et co-organisés avec le groupe Extinction rébellion. La faible médiatisation de cet événement - cantonnée à quelques sites écologistes et de maigres articles noyés dans le flot de l’actualité ici ou là - ainsi que les modes opératoires originaux nous ont incités à relayer ce communiqué. On le trouvera également assorti d’une vidéo fort instructive, où l’on voit qu’il est relativement simple de mettre des vrais grains de sables dans de vraies machines pour les rendre inutilisables, ou encore de couler un peu de béton pour que le béton s’arrête de couler à flot.

    https://lundi.am/Grand-Peril-Express-deux-jours-de-blocage-de-l-industrie-du-beton

    https://lundi.am/Amer-beton-une-emission-de-Mayday-contre-l-industrie-du-BTP

    #béton #cimentiers #Lafarge #soulèvements_de_la-terre #XR

  • [Fil info] Saccage des jardins de l’Engrenage DIJON

    « Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais le printemps ! » Pablo Neruda

    https://dijoncter.info/des-bulldozers-sont-en-train-d-expulser-les-jardins-de-l-engrenage-2722#

    Communiqué des ami·es des jardins de l’Engrenage suite au saccage des jardins mardi 20 avril.

    Ce mardi 20 avril vers 7 heures, la force publique est intervenue au 61 avenue de Langres à Dijon sur demande du Maire de Dijon, pour expulser le terrain nommé « Les Jardins de l’Engrenage » occupé depuis le 17 juin 2020 par des citoyens concernés. Cette occupation avait pour objectif de le soustraire à un projet immobilier de 300 logements prévu par le Plan Local d’Urbanisme de Dijon Métropole.

    Rapidement avertis par les voisins directs du terrain, des sympathisants ont afflué de toute part pour défendre de leurs corps fragiles, mais agiles, les arbres fruitiers en fleurs repiqués cet hiver et les tout jeunes plants de légumes prêts à trouver leur place en terre dès la fin des gelées. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue.

    Depuis le 17 juin 2020, les Jardins de l’Engrenage constituent un lieu de rencontre pour les habitants du quartier : les enfants jouent, découvrent la nature et les animaux, tandis que leurs parents font connaissance avec des voisins qu’ils ne faisaient que croiser jusqu’alors !

    Ces derniers jours, les riverains affluaient pour venir demander un carré de potager à mettre en valeur, certains pour le plaisir, d’autres pour oublier les soucis des confinements successifs, d’autres encore par nécessité budgétaire pour pouvoir produire leur propre nourriture.

    En quelques heures aujourd’hui tout a été saccagé : les tronçonneuses ont abattu de grands arbres, qui procuraient ombre et îlot de fraicheur en été, les pelleteuses et les camions ont extrait des centaines de mètres cube de terre arable. Pour mémoire, l’argument du Maire de Dijon pour justifier la bétonisation était de considérer ce terrain comme une friche impropre à la culture !

    Ironie du sort : ce soir à 17h un groupe de travail devait se réunir pour poursuivre la réflexion en vue de proposer un aménagement alternatif complet de cette zone de 2 hectares. Partant des besoins réels des habitants (loger des familles, se retrouver pour échanger, produire de la nourriture, etc.) et prenant en compte la nature véritable des différentes zones du terrain, tirée de leur expérience de presque une année de mise en culture, les citoyens des Jardins de l’Engrenage prévoyaient la présentation de leur projet alternatif à tous les riverains et aux Dijonnais.es lors de la prochaine fête des Plantations... prévue le weekend des 8 et 9 mai !

    En quelques coups de bulldozer, des centaines d’heures de travail patient du sol ont été anéanties. De nombreux soutiens ont afflué depuis ce matin, l’information étant relayée partout en France grâce aux réseaux sociaux...

    Le Plan local d’urbanisme (PLUi-HD) comprenant 31 autres sites de projets immobiliers ou de zones d’activités dévoreurs d’espaces naturels et cultivables, soit 670 terrains de foot promis à la bétonnation dans les 10 années à venir, le combat pour un urbanisme résilient à Dijon n’est pas terminé !

    #beton #ZAD #jardin #lentillieres

  • Peut-on arrêter de bétonner la France ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/on-arreter-de-betonner-france/00098613

    Les deux autres principaux facteurs de l’artificialisation sont la construction d’infrastructures de transport, essentiellement des routes, et celle des zones d’activité économique, notamment commerciales.

    Sur ce second point, les pouvoirs publics font face à un lobbying d’acteurs puissants. « Quelques grosses foncières ont su vendre aux élus leur concept de "retail park", un centre commercial de périphérie livré clé en main, plus harmonieux que la première génération des zones commerciales, qui étaient anarchiques », explique Franck Gintrand, délégué de l’Institut des Territoires.

    Difficile de résister à la tentation d’accueillir ces zones qui attirent clients, emplois, mais aussi recettes fiscales. D’autant que les promoteurs savent faire jouer la concurrence des territoires. « Vous ne voulez pas de nous ? Ce sera votre voisin qui profitera du jackpot », menacent-ils en substance.

    Face à ce chantage, les communes et communautés de communes sont à la fois puissantes et fragiles. Puissantes, car ce sont elles qui décident de l’aménagement, via le vote des plans locaux d’urbanisme (PLU). Fragiles, car elles n’ont pas vraiment les moyens de sortir de ce jeu délétère. Il faudrait pour cela lutter à une autre échelle.

    C’est ce que s’efforcent de faire les schémas de cohérence territoriale (Scot), qui mettent autour de la table les intercommunalités pour planifier un urbanisme raisonné. Plus haut, les régions élaborent désormais un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet). Mais les Sraddet viennent de voir le jour, les Scot restent facultatifs même s’ils couvrent désormais 90 % des Français, et certains PLU très lâches sur la question de l’artificialisation ne cessent pas d’être adoptés.

    « Au total, les foncières ont réussi à poursuivre la bétonisation en périphérie, et continuent d’y déplacer le centre de gravité des villes », se désole Franck Gintrand. De quoi continuer de mettre du carburant dans un système automobile qui fonctionne à plein : commerce, activité, services publics et habitat s’organisant en périphérie autour de la voiture. « A artificialisation équivalente, la localisation de nouveaux ménages dans des espaces dépendants de l’automobile aura un impact écologique bien plus important », confirme ainsi le Cerema.

    #territoire #mobilité

  • Lignoroc, le premier béton de bois à bilan carbone négatif | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/lignoroc-le-premier-beton-de-bois-a-bilan-carbone-negatif-1290671

    Après quatorze ans de R & D, l’entreprise iséroise commercialise le premier béton de bois, qui présente un bilan négatif de - 236 kg de CO 2 par mètre cube. Financée sur fonds propres depuis sa création en 2006, Construction Composites Bois cherche 15 millions d’euros, dont 5 millions en capitaux.

  • Appel des Soulèvements de la Terre

    https://lavoiedujaguar.net/Appel-des-Soulevements-de-la-Terre

    https://lessoulevementsdelaterre.org/appel

    Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent

    Nous sommes des habitant·e·s en lutte attaché·e·s à leur territoire. Nous avons vu débouler les aménageurs avec leurs mallettes bourrées de projets nuisibles. Nous nous sommes organisé·e·s pour défendre nos quartiers et nos villages, nos champs et nos forêts, nos bocages, nos rivières et nos espèces compagnes menacées. Des recours juridiques à l’action directe, nous avons arraché des victoires locales. Face aux bétonneurs, nos résistances partout se multiplient.

    Nous sommes des jeunes révolté·e·s qui ont grandi avec la catastrophe écologique en fond d’écran et la précarité comme seul horizon. Nous sommes traversé·e·s par un désir croissant de déserter la vie qu’ils nous ont planifiée, d’aller construire des foyers d’autonomie à la campagne comme en ville. Sous état d’urgence permanent, nous avons lutté sans relâche contre la loi travail, les violences policières, le racisme, le sexisme et l’apocalypse climatique.

    Nous sommes des paysan·ne·s. La France n’en compte presque plus. Avec ou sans label, nous sommes les dernier·e·s qui s’efforcent d’établir une relation de soin quotidien à la terre et au vivant pour nourrir nos semblables. Nous luttons tous les jours pour produire une nourriture saine à la fois financièrement accessible et garantissant une juste rémunération de notre travail. (...)

    #appel #soulèvements #terre #habitants #révoltés #paysans #industries #bétonneurs #ZAD #Notre-Dame-des-Landes #agir #ensemble

  • Les soulèvements de la terre
    https://lessoulevementsdelaterre.org

    La catastrophe écologique n’est pas à venir, elle est déjà là. Nous ne nous résoudrons pas à la contempler, impuissants, isolés et enfermés chez nous. Nous avons besoin d’air, d’eau, de terre et d’espaces libérés. Les causes et les responsables de la destruction des sols nous entourent : bétonisation, industries polluantes, et accaparement des terres vivrières par l’agro-industrie. Nous voulons cibler et bloquer ces responsables. Nous voulons aussi occuper et cultiver les terres qui nous ont été arrachées. Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais nous avons décidé de jeter nos forces dans la bataille.

    Le texte complet :
    https://lessoulevementsdelaterre.org/appel

    Beaucoup de signataires connu⋅es qui vous diront quelque chose, et plein plein de collectifs (rien dans le sud-ouest pour l’instant :( )

    Via palim-psao / crises et critiques, qui sont signataires :
    http://www.palim-psao.fr/2021/03/appel-a-reprendre-les-terres-et-a-bloquer-les-industries-qui-les-devorent

    #écologie #pollution #accaparement_des_terres #foncier #agriculture #béton #pesticides #convergence_des_luttes

  • Architectes, abandonnons le monde des lobbies et du béton
    https://reporterre.net/Architectes-abandonnons-le-monde-des-lobbies-et-du-beton

    L’architecture et l’aménagement des territoires sont au service d’un « marché néolibéral qui s’entête à épuiser le(s) vivant(s) », dénoncent de jeunes architectes dans cette tribune. Pour répliquer, ils proposent de cultiver d’autres manières de construire : maisons du peuple, jardins partagés, reprises de terre, soutien à l’ouverture de squats… Source : Reporterre

  • Une ZAD au « cœur de la bête »

    Anselm Jappe

    https://lavoiedujaguar.net/Une-ZAD-au-coeur-de-la-bete

    Malgré tout, quelque chose s’est amélioré dans la vie sociale et politique au cours des dernières décennies. Ceux qui veulent vraiment changer les choses ont définitivement abandonné l’illusion qu’on puisse obtenir des résultats sérieux en participant aux élections, aux gouvernements, aux commissions éthiques, aux conventions citoyennes, aux pétitions. Même lorsque des partis écologistes ou de la gauche « radicale » ont participé, où que ce soit dans le monde, à des gouvernements, ils n’ont réalisé pratiquement aucune avancée sur le plan social ou écologique.

    Tandis que tout semble bloqué face aux « majorités silencieuses » toujours d’accord avec les gouvernants, on a assisté à une floraison d’actes pratiques : empêcher une détérioration du monde, pour petite que soit l’échelle, a des effets réels. Et dans ce domaine, le taux de réussite semble nettement à la hausse : rien que pour parler de la France, les luttes ont fini par gagner à Notre-Dame-des-Landes, à Center Parcs, en ce qui concerne le nouveau terminal de Roissy, le Triangle de Gonesse près de Paris (Europacity), le barrage de Siven, les entrepôts d’Amazon, etc. Souvent c’étaient des ZAD (« zones à défendre ») prolongées qui ont empêché la réalisation de ces « grands projets inutiles ». Et ce qui est peut-être encore plus remarquable est la peur qui s’est visiblement emparée des « décideurs » et « aménageurs » : de nombreux projets sont abandonnés même avant le début d’une ZAD ou d’autres formes de militantisme sur le terrain, c’est-à-dire après les premières contestations. D’autres projets ne sont même plus conçus : il y a un moratoire de fait sur la construction de nouvelles autoroutes et de nouvelles centrales nucléaires. Le « progrès » et la « modernisation » commencent à avoir du plomb dans les ailes. (...)

    #Anselm_Jappe #ZAD #Suisse #béton #Lafarge #extractivisme

  • Une ZAD au « cœur de la bête », par Anselm Jappe
    http://www.palim-psao.fr/2021/02/une-zad-au-coeur-de-la-bete-par-anselm-jappe.html

    Si je sympathise donc spontanément avec ces luttes qui tentent de mettre le bâton dans les roues du char (ou plutôt du 4x4) qui nous entraîne vers l’abîme, j’ai appris avec un intérêt particulier l’existence de la ZAD de la colline du Mormont près de Lausanne en Suisse. Les occupants s’opposent au projet d’élargissement de la cave de calcaire exploitée depuis des décennies par le cimentier suisse Holcim, coupable, selon un rapport de Greenpeace, de nombreuses « violations des droits humains » partout où il sévit dans le monde. Cette entreprise, qui était déjà le deuxième producteur de ciment au monde, a fusionné en 2015 avec le cimentier français Lafarge. Celui-ci n’a jamais manqué de montrer son attachement au bien commun, depuis l’époque où il construisait pour l’occupant nazi le Mur de l’Atlantique jusqu’au scandale de 2020, où on l’avait surpris versant des déchets dans la Seine en plein Paris, et en passant par les rançons payées à l’Etat islamique en Syrie en échange de sa « protection ». Cette entreprise, après avoir dévoré une partie de la colline, veut maintenant obtenir une autorisation pour détruire également le reste, malgré sa valeur paysagère, naturelle et archéologique et son caractère officiellement « protégé ». La ZAD s’est installée en octobre 2020 dans la partie déjà achetée par le cimentier en vue de son expansion future. Elle n’a été que peu inquiétée jusqu’ici par les forces de l’ordre, dans l’attente de la fin de la procédure judiciaire. Comme toute ZAD qui se respecte, l’occupation ne vise pas seulement à empêcher une nouvelle extension de la logique mortifère du développement du capitalisme, mais se propose également l’élaboration collective de nouvelles formes de vie.

    Cette nature des ZAD est assez connue pour qu’il soit nécessaire de s’y arrêter. Deux autres aspects plus insolites de la ZAD de Mormont semblent alors mériter de l’attention. D’abord la cible : ici, ce n’est ni le nucléaire ni un aéroport ni une autoroute qui suscite l’ire, mais la simple extraction de calcaire qui sert à produire du ciment et ensuite du béton. A priori, cela paraît beaucoup moins nocif que, par exemple, l’extraction de pétrole ou d’or, aussi bien en ce qui concerne l’extraction que les utilisations de la ressource. Le béton ne passe pas pour être si maléfique que le plastique, les pesticides ou le pétrole. Mais comme j’ai tenté de le démontrer dans mon livre Béton – Arme de construction massive du capitalisme (L’Echappée, 2020), le béton n’est pas seulement nuisible à cause des émissions de CO2 qu’il occasionne, des vols de sable qu’il présuppose, des déchets qu’il laisse derrière, mais surtout à cause de ce qu’il permet : la bétonisation du paysage, l’uniformisation des façons de construire, l’enlaidissement du monde. Véritable « matérialisation » de la logique de la valeur qui gouverne le capitalisme, le béton n’est pas un matériau « neutre » qui est bien ou mal utilisé, selon les cas, mais un élément tout aussi ravageur que le pétrole, le nucléaire ou les pesticides. On ne peut donc que se féliciter qu’avec cette nouvelle ZAD, dirigée contre l’industrie du béton, celui-ci perde un peu plus son masque d’innocence pour intégrer à plein titre le club des nuisances à combattre si l’on veut sauver les bases de la vie sur terre.

    […]

    C’est en effet une caractéristique de l’extractivisme de se dérouler en général, au moins aujourd’hui, loin de ceux qui en profitent le plus, mais chez les pauvres à l’autre bout du monde. En général, les riches ne creusent pas de puits de pétrole dans leur jardin ni n’extraient de l’or à l’aide du cyanure dans la rivière face à leur chalet de montagne où ils pêchent la truite. Avec le béton, c’est un peu différent. Le calcaire se trouve dans de nombreuses régions du monde, tandis que sa valeur marchande à la tonne est très faible – ce qui rend peu convenable son transport sur de longues distances. On l’extrait donc devant la porte. Cette nuisance est peu exportable, elle est plus « démocratique » et frappe même au cœur de l’Europe. Voilà pourquoi elle se prête aussi aux contestations : on peut difficilement fermer les yeux, comme lorsqu’on « oublie » que le cobalt du smartphone vient des mines ensanglantées d’Afrique. Le béton nous montre qu’il est illusoire de croire cyniquement que ce ne sont que les autres qui vont payer le « prix du progrès ». D’une manière ou d’une autre, le capitalisme va retomber sur la gueule des pays qui l’ont créé. Les belles montagnes suisses réduites en poussière pour faire des autoroutes n’en sont qu’un petit exemple.

    #Anselm_Jappe #Suisse #ZAD #béton #calcaire

  • Le serment du Triangle
    https://topophile.net/savoir/le-serment-du-triangle

    De la parole aux actes, il y a comme un grand fossé : contrairement aux déclarations du président de la République qui se vante d’avoir pris la décision d’abandonner EuropaCity au nom de l’écologie (cf. l’interview de « Brut » du 4 décembre 2020), contrairement aux discours officiels du gouvernement qui affirme sur la scène internationale vouloir lutter... Voir l’article

    • De la parole aux actes, il y a comme un grand fossé : contrairement aux déclarations du président de la République qui se vante d’avoir pris la décision d’abandonner EuropaCity au nom de l’#écologie (cf. l’interview de « Brut » du 4 décembre 2020), contrairement aux discours officiels du gouvernement qui affirme sur la scène internationale vouloir lutter pour la #biodiversité et contre l’#artificialisation_des_sols (cf. le « One Planet Summit » qui s’est tenu en grande pompe à Paris le 11 janvier 2021), la reprise des travaux de construction d’une gare au milieu des champs de Gonesse, préalable à l’artificialisation d’au moins 110 hectares, a été annoncée début janvier 2021.

      Une gare inutile qui annonce le béton

      Alors que les experts du climat lancent des cris d’alarme contre les conséquences catastrophiques de l’artificialisation des sols (plus de 280 000 hectares perdus en 10 ans, soit presque le département du Rhône), le gouvernement et certains élus locaux, aveuglés par les promesses mensongères de créations d’emploi, s’entêtent à soutenir ce projet de gare inutile et dispendieuse, qui annonce la destruction des terres nourricières du Triangle de Gonesse. L’Ile-de-France, et particulièrement cette zone du Val d’Oise, est pourtant saturée de centres commerciaux, de zones de logistique et de bureaux vides. La construction d’habitations y est par ailleurs interdite, la zone étant exposée au bruit des avions de Roissy et du Bourget.

      Il est encore temps d’éviter ce gâchis.

      Les sols du Pays de France, cultivés depuis des millénaires (des fouilles archéologiques ont permis d’y découvrir des silos à grain enterrés datant de 2500 ans avant JC), sont d’une fertilité naturelle exceptionnelle. Ils représentent un atout stratégique pour la résilience d’une région touchée par les canicules à répétition. Ce plateau limoneux emmagasine d’importantes réserves en eau, réduisant ainsi les risques de ruissellement, d’érosion hydrique et d’inondations soudaines.

      L’État français a aujourd’hui la possibilité de prendre une décision historique : l’Établissement public foncier d’Ile de France, qui contrôle 110 hectares après l’expropriation des agriculteurs (qui jusqu’à fin 2019 devaient céder la place à EuropaCity) a la possibilité d’y mener un véritable projet d’intérêt général.

      Car renoncer à la gare au milieu des champs, ce n’est pas abandonner le territoire. Au contraire, le Triangle de Gonesse offre une opportunité unique pour l’État et pour la région Ile-de-France de proposer à la jeunesse francilienne et aux milliers de salarié.es touché.es par la pandémie l’accès à des emplois dans les filières d’avenir de l’agriculture péri-urbaine, de l’alimentation, du recyclage, de la mobilité durable, des énergies renouvelables, de l’éco-construction et de la rénovation thermique des bâtiments.

      #CARMA, un projet d’avenir

      Il est temps d’organiser une véritable concertation sur l’avenir de la #Plaine_de_France. Il est urgent d’examiner le projet CARMA, qui propose, pour un coût bien moindre qu’une gare et une #ZAC d’un autre temps, d’approvisionner les cantines scolaires et les marchés locaux en produits frais et de saison. Des fermes de maraîchage, d’horticulture et de céréaliculture, des vergers, de l’élevage, des jardins familiaux et associatifs, des conserveries et des brasseries peuvent démarrer tout de suite. Un tel projet, qui créerait des emplois non délocalisables et qualifiants dans une zone fortement touchée par le chômage et la précarité, améliorerait aussi le cadre de vie des habitants, malmené par les infrastructures de transport et de logistique. Des métropoles européennes comme Milan et Barcelone ont prouvé que l’#agriculture_péri-urbaine pouvait être une source de prospérité pour un territoire. Des pans entiers de la population française, et tout particulièrement sa jeunesse, l’appellent de leurs vœux.

      Face aux dangers qui pèsent sur nous tous, chacun de nous est symboliquement propriétaire des terres de Gonesse et peut, en signant le #Serment_du_Triangle, s’engager à les protéger contre les ambitions mortifères qui risquent de détruire notre patrimoine commun.

      #EuropaCity #Val_d'Oise #triangle_de_gonesse #gare #béton #aménagement_du_territoire

  • La maire de Marseille, Michèle Rubirola, annonce démissionner pour raisons de santé
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/15/la-maire-de-marseille-michele-rubirola-annonce-sa-demission_6063475_823448.h

    Où l’on apprend que #Rubirola n’aime pas la tambouille électorale :

    « Benoît et moi, c’est un peu le yin et le yang. Il est très politique ; moi, je n’apprécie pas la tambouille électorale. Fonctionner en binôme, déléguer, faire confiance, c’est une vision écolo de la politique. J’aimerais porter une autre façon d’être maire »

    #Marseille

    • Sa démission était annoncé mi-octobre par le même journal
      « Tu es au courant que je ne reste que trois mois ? » : à Marseille, les débuts déroutants de Michèle Rubirola
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/14/tu-es-au-courant-que-je-ne-reste-que-trois-mois-a-marseille-les-debuts-derou

      Elue en juin, la maire écologiste s’interrogeait encore en octobre sur son rôle et laissait alors souvent la main à son premier adjoint, #Benoît_Payan.

      Qui est Benoit Payan, le futur plus jeune maire de Marseille ?
      https://www.challenges.fr/politique/benoit-payan-l-interi-maire_742197

      Depuis juillet dernier, Benoit Payan était maire officieux de Marseille. Il pourrait être, lundi prochain, maire officiel, ce qui aura le mérite de simplifier les choses. A 42 ans, il serait le plus jeune maire de Marseille, coiffant un autre socialiste, Gaston Deferre, au poteau d’une année – ce dernier ayant été élu à 43 ans.

      Benoît Payan
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Benoît_Payan

      Désolé, cette page a été récemment supprimée (dans les dernières 24 heures)

      15 décembre 2020 à 16:49 Cédric Boissière discuter contributions a protégé Benoît Payan [Créer=Autoriser uniquement les administrateurs] (expire le 18 décembre 2020 à 16:49) (Attendons son élection)

      15 décembre 2020 à 16:49 Cédric Boissière discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Ne répond pas aux critères d’admissibilité)

      15 décembre 2020 à 16:33 Wikisud82 discuter contributions a créé la page Benoît Payan (Nouvelle page : ’’’Benoît Payan’’’ est un homme politique français. Premier adjoint à la maire de Marseille Michèle Rubirola de juillet à décembre 2020, il assure ces fonctions par…) Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile Modification sur mobile avancée

      24 juillet 2020 à 15:11 Enrevseluj discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Décision communautaire)

      24 juillet 2020 à 15:01 Axelcortes13 discuter contributions a créé la page Benoît Payan (Création de la Page et de 3 sections plus d’une Infobox) Balise : Éditeur visuel

      2 février 2020 à 14:59 OT38 discuter contributions a supprimé la page Benoît Payan (Page supprimée suite à une décision communautaire)

      [je vois pas plus d’historique, ndc]

      Pas du coin, sauf brèves incursions, je suis certain qu’on entendra du "Cochon de Payan", du " Payan ! Au bagne !" et d’autres compliments idoines dans la ville un de ces quatre. Mais peut-être en existe-t-il déjà ?
      #PS

    • Municipales à Marseille : les raisons du succès de l’écologiste Michèle Rubirola , Gilles Rof (Marseille, correspondant) et Solenn de Royer, 01 août 2020, Màj le 04 août 2020
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/08/01/municipales-marseille-les-raisons-du-succes-de-l-ecologiste-michele-rubirola

      Une note de la Fondation Jean-Jaurès, que dévoile « Le Monde », met en évidence le rôle joué par une « classe moyenne et supérieure éduquée » dans la victoire du Printemps marseillais.

      Et « l’inconcevable » se produisit à Marseille. Médecin et conseillère départementale écologiste, Michèle Rubirola, âgée de 63 ans, totalement inconnue du grand public il y a six mois, a été élue maire de la deuxième ville de France, le 4 juillet, après vingt-cinq ans de règne de Jean-Claude Gaudin. Comment ce basculement historique a-t-il pu se produire et pourquoi ? Dans une épaisse note dévoilée par Le Monde, intitulée « Comment la gauche néomarseillaise a éjecté la bourgeoisie locale ? » , la Fondation Jean-Jaurès – qui s’est penchée sur les résultats des deux tours des élections municipales – donne quelques clés.

      Le think tank progressiste [et youplaboum] analyse ainsi la montée en puissance de la « gauche culturelle » dans cette commune de 870 000 habitants, dont une partie s’est renouvelée au cours des dernières années. S’ils concèdent que la #gentrification reste un phénomène « homéopathique (…) peu susceptible de faire bouger les équilibres locaux » , et qu’il serait « absurde d’attribuer aux seuls #néo-Marseillais la victoire » de Michèle Rubirola, le géographe Sylvain Manternach et l’essayiste Jean-Laurent Cassely soulignent le « rôle moteur » joué par une « classe moyenne et supérieure éduquée » dans le succès du Printemps marseillais.

      Comme à Lyon ou à Bordeaux, qui ont vu le triomphe des écologistes, un électorat « rajeuni, culturellement favorisé et mobile » a eu raison d’un électorat de notables, plus âgés et installés dans les beaux quartiers, ou alors issus de la petite bourgeoisie. Le vote pour le Printemps marseillais a été ainsi d’autant plus fort dans les quartiers qui ont vu leur population changer depuis une quinzaine d’années, notent les auteurs de la note. Les trois arrondissements qui ont connu un renouvellement de plus de 30 % de leur électorat (le 1er, le 6e et le 2e) ont tous les trois donné au Printemps marseillais des scores supérieurs à 30 % au premier tour, soit 6 points au-dessus de sa moyenne (23,44 %).

      Elan de centre-ville, militant et dégagiste

      L’arrondissement le plus renouvelé, le 1er, est celui qui offre au Printemps marseillais son meilleur score, avec une majorité absolue de 54,7 % des voix dès le premier tour, écrivent Sylvain Manternach et Jean-Laurent Cassely. A l’inverse, poursuivent-ils, dans les arrondissements d’« autochtones », « là où une plus forte part des électeurs est restée stable par rapport à la précédente élection, le score du Printemps marseillais est de 7 à 9 points en dessous de sa moyenne de premier tour ».

      L’analyse de la Fondation Jean-Jaurès relève également avec justesse [oh ben dis donc] que le Printemps marseillais a obtenu ses meilleurs scores dans les quartiers les plus centraux de la ville – un territoire clairement défini qui chevauche les 1e, 5e et 6e arrondissements. Le 1er est « peuplé d’#étudiants et d’#intellectuels_précaires » , le 5e a été gagné par le processus de gentrification et le 6e est plus bourgeois. « C’est aussi dans ces quartiers et arrondissements que réside une #classe_moyenne alternative à la petite bourgeoisie traditionnelle votant à droite », observent les auteurs de la note.

      Dans l’hypercentre, l’émergence d’une force politique homogène traduit « un vote de militants de gauche, porté par les populations diplômées et d’intellos précaires du centre-ville, proches des nombreux collectifs et associations bâtis autour de l’écologie, de la mixité sociale, de l’aménagement urbain ». Un vote qui, dans un contexte d’#abstention « historiquement élevée » – 64 % au second tour à Marseille –, voit son poids électoral prendre « une importance stratégique jamais acquise dans un scrutin jusqu’à présent ».

      L’analyse des bureaux les plus favorables au Printemps marseillais fait clairement émerger un cercle d’un ou deux kilomètres de diamètre dont l’épicentre est le quartier de #la_Plaine. Dans cette zone d’habitat dense, où prédominent les immeubles typiques en « trois fenêtres marseillais » , prisés par les nouveaux arrivants, une dizaine de bureaux ont voté à près de 80 % pour les listes de Michèle Rubirola au second tour. De cet élan de centre-ville, militant et dégagiste, la Fondation Jean-Jaurès différencie un vote d’adhésion au Printemps marseillais plus centriste, dont une partie est « Macron-compatible » .

      Rejet de l’équipe sortante

      « Un vote émanant de quartiers préservés qui subissent de plein fouet l’urbanisation et la #bétonisation de Marseille, lié à une population nouvellement arrivée qui, installée dans les quartiers de bord de mer, se confronte géographiquement et socialement à la bourgeoisie locale historique dont elle ne partage ni les valeurs ni la vision de la ville », explique la Fondation. Une bourgeoisie de néo-Marseillais « plus moderne et plus mobile » qui rêve d’une ville enfin en phase avec ses attentes dans les domaines de la propreté, du transport et du confort urbain.

      Les quartiers qui donnent de très bons scores au Printemps marseillais sont aussi ceux où s’est cristallisé le rejet de l’équipe sortante, dont Martine Vassal, la candidate Les Républicains, est l’héritière. Les arrondissements du centre-ville ont vécu très directement deux des crises majeures du dernier mandat du maire sortant, Jean-Claude Gaudin. D’une part, les effondrements de la #rue_d’Aubagne, le 5 novembre 2018, qui ont fait huit morts et ouvert une crise du logement indigne frappant directement près de 4 000 délogés – et donc beaucoup d’électeurs –, notamment en centre-ville.

      Mais aussi la « bataille de la Plaine », affaire plus locale mais à la forte capacité de mobilisation. Une violente polémique autour d’un projet de rénovation de la place Jean-Jaurès (6e), brutalement imposé par la municipalité. Le chantier, débuté en octobre 2018, est toujours en cours. Il a transformé ce lieu de vie du centre-ville alternatif en un chaos de travaux à ciel ouvert qui n’a fait qu’accentuer la colère des habitants contre l’équipe en place. Le poids de cette opération d’aménagement controversée se lit dans les résultats du premier tour. Avec un électorat moins renouvelé que celui des quartiers voisins (26,73 % de nouveaux inscrits de plus de 24 ans), la Plaine a donné au Printemps marseillais un de ses meilleurs scores (41,7 %).

      L’étude du vote dans le 3e secteur, remporté par Michèle Rubirola en personne, est sûrement celle qui apporte le plus de valeur à l’analyse de la Fondation Jean-Jaurès. On y voit le poids du Printemps marseillais dans une trame de rues en complète transformation dont la colonne vertébrale est le boulevard Chave. Cette artère jusqu’alors somnolente voit éclore, depuis quelques années, bars et restaurants nocturnes, épiceries paysannes et commerces branchés.

      Basculement géographique inédit

      Le vote pour le sénateur Bruno Gilles (ex-Les Républicains, LR), vainqueur sans discontinuer des municipales dans ce secteur depuis 1995, apparaît comme repoussé vers une ceinture périphérique, par l’avancée de ce « nouveau Marseille ». Il illustre un « Marseille d’avant » qui s’appuie plus fortement sur des réseaux traditionnels, notamment à travers les comités d’intérêt de quartier, les clubs de boulistes ou de sport. Ce territoire prend naissance au-delà du Jarret, sorte de périphérique marseillais, et des voies de la gare Saint-Charles, et reste encore à l’écart du nouvel épicentre dynamique. L’étude observe ainsi « une ligne de séparation assez nette entre le Marseille dense des immeubles anciens, qui vote à gauche, et un Marseille périphérique, pavillonnaire et des immeubles plus récents, résidences ou grands ensembles, au nord et à l’est ».

      Les auteurs observent en revanche que « l’élan réformateur du Printemps marseillais » a rencontré moins d’écho dans le sud de la ville, « où s’est installée de longue date une #bourgeoisie plus économique que culturelle », ou à l’est, « où s’épanouit une version plus périurbaine de la vie marseillaise ». Même si certaines enclaves du sud, notamment autour du port de la Pointe-Rouge, que l’étude définit comme un « micromarché immobilier très prisé des nouveaux arrivants », se sont montrées plus favorables au changement. Il s’agit d’un basculement géographique inédit du centre de gravité de la gauche marseillaise.

      A l’échelle de la ville, outre la rupture entre nord et sud, encore clairement visible à travers le vote favorable à Martine Vassal au premier tour, concentré au sud d’une ligne prolongeant le Vieux-Port, c’est une opposition entre gauche de centre-ville et droite périphérique que dessine la victoire de Michèle Rubirola. Les quartiers qui votent LR sont « pour la plupart moins denses, peu mixtes socialement et ethniquement et adoptent un modèle périurbain » qui s’appuie sur l’utilisation de la voiture.
      Reflet de cette « gauche de centre-ville », le Printemps marseillais n’a d’ailleurs pas convaincu le gros de l’électorat populaire, notamment celui des #quartiers_nord de Marseille. A l’instar des autres métropoles, dans lesquelles les listes écologistes et citoyennes ont fait campagne, le discours des candidats du Printemps marseillais s’est principalement adressé aux habitants plutôt favorisés, en tout cas culturellement, et vivant dans le centre-ville. « Les militants des listes écologistes et citoyennes n’ont pas su appréhender les attentes des quartiers excentrés à forte composante immigrée », résument les auteurs.

  • Un monde bétonné
    Entretien avec Anselm Jappe

    https://lavoiedujaguar.net/Un-monde-betonne-Entretien-avec-Anselm-Jappe

    Comment le béton a-t-il recouvert notre milieu ? Le livre Béton. Arme de construction massive du capitalisme, publié aux éditions L’Échappée, analyse l’histoire de ce matériau ravageur et critique à travers lui l’architecture et l’urbanisme modernes.

    Le béton a joué un rôle central dans la marchandisation de l’habitat et dans la construction massive de « machines à habiter » comme les appelait très justement, mais avec orgueil, Le Corbusier — qui jouit encore aujourd’hui auprès d’une partie du public d’une réputation de grand architecte et même de grand humaniste, tandis qu’il n’a jamais fait mystère de ses intentions autoritaires et classistes : sophistication pour ses clients riches, « cages à lapin » pour les autres. Le béton a aussi profité d’une bonne image chez la gauche, qui y voyait un matériau prolétarien et surtout adapté à la promotion de logements dits « sociaux », c’est-à-dire bon marché.

    Ce que personne ne voulait voir, à de rares exceptions près comme les situationnistes, est le fait qu’habiter ne peut pas se réduire à « avoir un toit », de même que manger ne peut jamais consister dans la seule absorption d’une quantité suffisante de calories. Dans les deux cas, une vaste gamme de facteurs émotionnels et symboliques entre en jeu — habiter signifie surtout avoir son lieu dans le monde, être rattaché au monde. Pendant des millénaires, et dans le monde entier, l’architecture, au sens large, a toujours eu cette fonction.

    Il faut aussi reprocher au béton ce qui, fréquemment, a été proclamé, au contraire, comme son mérite le plus grand : avoir rendu possible l’architecture du XXe siècle. Le « brutalisme » ne jouit plus d’une grande faveur, mais qui voudrait abandonner le béton tout court, si facile à l’emploi et si bon marché ? Pourtant, il faut mettre en relief que le béton — ou, pour mieux dire, ceux qui l’emploient ! — est le premier responsable de l’assassinat des architectures « traditionnelles » ou « vernaculaires », dans la ville comme à la campagne. (...)

    #Anselm_Jappe #béton #capitalisme #construction #technique #urbanisme #architecture #Le_Corbusier

  • Un projet industriel d’extraction de sable définitivement enterré
    https://www.bastamag.net/Victoire-definitive-contre-un-projet-industriel-d-extraction-de-sable

    Suite à l’abandon d’un projet d’extraction de sable au large des Côtes-d’Armor, une société réclamait des millions d’euros d’indemnisation à l’État. La demande a été rejetée par le Conseil d’État. Une mobilisation gagnante pour celles et ceux qui luttaient depuis dix ans contre ce projet.

    S’estimant flouée, la CAN saisit la justice. Elle exige trois millions d’euros au titre des préjudices subis du fait de la durée excessive et déraisonnable des procédures administratives, et demande également une indemnité de plus de 900 000 euros. Déboutée par le tribunal administratif de Rennes et la cour administrative d’appel de Nantes, la compagnie s’adresse en dernier recours au Conseil d’État, qui la déboute de ses demandes. « Les arguments que nous mettions en avant pour justifier notre refus (insuffisances, erreurs, anomalies et manquements du dossier d’enquête publique) ont été reconnus par la justice administrative », se réjouit Alain Bidal, Président du collectif Le Peuple des Dunes en Trégor, l’association qui résiste au projet d’extraction de sable depuis 10 ans, et ravie qu’il soit définitivement enterré. [Nolwenn Weiler]

    http://www.peupledesdunesentregor.com/index.php

    Les extractions de sable marin menacent-elles nos plages et notre littoral ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Les-extractions-de-sable-marin-menacent-elles-nos-plages-et-notre-littoral

    La production nationale de granulats en france pour l’année 2018 s’élève à 353,4 millions de tonnes, contre 311 millions de tonnes en 2017.
    https://www.unpg.fr/2020/07/22/granulats-parution-des-chiffres-cles-2018 ?

    Chaque année, la France consomme 450 millions de tonnes de granulats – sable et graviers – pour satisfaire ses besoins de construction. Cela représente sept tonnes par an pour chaque habitant, soit 20 kilos par jour ! Plus ou moins concassés selon leur usage, ces granulats sont principalement issus des carrières terrestres : 200 millions de tonnes en sortent chaque année. Seconde origine : les berges et anciens lits de rivières d’où l’on tire plus de 100 millions de tonnes de sable alluvionnaire chaque année. Viennent ensuite le recyclage (déchets issus du secteur de la déconstruction notamment), puis la mer, qui fournit actuellement 7 millions de tonnes de granulats par an.

    20kg/jour. les pieds dans le béton, quoi !
    #sable #bétonneurs