city:lybie

  • a propos de blocage pour complotisme supposé : https://seenthis.net/messages/655358#message659284 Aux bloqueurs, diffamateurs, diffuseurs de fausses infos, et délateurs a propos d’Annie Lacroix Riz et son engagent pour la paix dans le monde lors d’une réunion Axis For Peace en 2005 : " Surtout qu’ici personne ne sait qui est le soit disant « historien » déconstructeur de Annie-Lacroix Riz VRAIE historienne elle contrairement à l’obscur prof « Tietie006 » ? Ok je vous met son site en ligne car il fréquente des gens comme Bernard Shalscha ami de BHL entr’autres et bien facho sur les bords. http://tietie007.over-blog.com/2017/11/de-l-islamo-gauchisme-en-france-insoumise.html oui depuis il s’est rajouté un 1 et fait dans le 007 le pauvre ancien prof d’histoire de collège : https://www.linkedin.com/in/thierry-giraud-19185144. Excusez moi du peu, mais participer à une réunion pour la paix ne fait pas de vous une méchante et mauvaise historienne là vous colportez (tiens votre pseudo ?) des rumeurs et diffamations. Mme Lacroix Riz a perdu une partie de sa famille pendant la seconde guerre mondiale, elle est « juive » d’origine et l’insulter à ce point est grave.
    Bien à vous

    • Merci @bce_106_6 pour ces infos, hélas très juste sur l’Ukraine actuelle, et de plus d’après un rapport 8 millions d’ukrainiens sont partis à l’étranger après le putsch du Maidan .La guerre en Europe existe bel et bien. Andrei Biletsky le fasciste suprémaciste, adorateur de Hitler a été invité au Parlement européen alors qu’en France on interdit des personnes un comique et un essayiste pour leur idées antisémites alléguées ou leur extrêmisme. On peux ne pas les soutenir sans avoir a les interdire systématiquement. Géométrie variable totale et hypocrisie en prime voilà en plus en France des gens se permettent de juger d’autres personnes et les bloquent pour un « complotisme » supposé, si on sait que c’est le mot crée pour diviser exclure, des gens qui ne pensent pas EXACTEMENT comme eux. Nous nous américanisons car c’est bien la CIA qui a crée ce mot « conspiracy theorist » pour exclure du débat a propos de la mort de Kennedy. Repris après le 11 septembre pour bloquer la parole a ceux qui doutaient de la « responsabilité unique » de Ben Laden dans cette affaire.
      C’est surtout l’israelo-américain Daniel Pipes qui l’a lancé dans les médias. Et voilà en France la 5 ème colonne pro-israelienne de la Fondation Jean Jaurès (Rudy Reichstadt and co) qui l’ont repris a fond pour « disqualifier » le discours dissident sur des faits actuels que se soit Israel et les Palestiniens, les conflits contre les pays arabes, Irak, Lybie Syrie, et en Europe l’Ukraine ou là si on ne suis pas « leur narrative » pro-occidentale on serait donc « pro-russe » ou pro-dictateur.
      D’autre part insulter des gens comme l’historienne Annie Lacroix Riz de la part de ces escrocs de ré-écriture de l’histoire version « oligarchie » suivi d’innombrables partisans « officiels » du NPA ou d’autres partis de gauche, antifas, ou féministes qui ont le même discours que les tenant de la VO version OTAN est incroyable et criminel. Gilbert Achcar en est l’exemple type, il a même rencontré en Suède un des chefs des terroristes Bhuran Ghalioune, connus pour leurs crimes (décapitations, meurtres ethniques, etc) sur la population syrienne. https://www.wsws.org/fr/articles/2013/08/achc-a16.html ces gens là seront j’espère jugés pour crimes contre la paix. Encore un trotskyste qui est passé de l’autre côté.

    • Le WSWS seul parti trotskyste a ne pas s’aligner sur l’OTAN et ces guerres impérialistes « humanitaires » a été censuré par Google et ces avatars : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/01/13/jpil-j13.html face a la « gauche collabo » comme dit Annie Lacroix Riz qui elle connait bien le sujet ..Et que je sache si Raphael Meyssan est bien le fils de son père quand bien même celui serait un criminel (il ne l’est pas sauf que ces idées sont classées comme telles) a le droit de vivre et considéré différent si c’est un adulte. Ou est le crime de le suivre ? Les bloqueurs sont des collabos et utilisent la réthorique de l’oligarchie a propos des dissidents avec l’exclusion, l’intolérance, la diffamation, délation incroyable de la part de gens voulant la liberté d’expression. Cela me rappelle Ornella Guyet dans la méthode ...

    • @bce_106_6 quand on voit ce qu’est devenu la gauche on finit par regretter De Gaulle malgré ces défauts, il était contre l’Otan au moins et ne voulait pas s’aligner sur l’atlantisme béat. Au fait j’ai trouvé ceci sur la BD sur la Commune de Paris selon Raphael Meyssan : https://twitter.com/RFIculture/status/934286803036618752 étrange qu’il soit diabolisé par les faux purs de la gauche collabo ou les antifas ...même FR3 salue son oeuvre : https://twitter.com/F3PaysdelaLoire/status/936584629288685570

  • INSURGEONS-NOUS !

    Santé, éducation, logement, travail : ils sélectionnent, ils confisquent, ils rentabilisent, ils concurrencent, ils privatisent, ils pillent, ils exploitent, ils cassent, ils brisent. De là, ils sélectionnent, confisquent, rentabilisent, concurrencent, privatisent, pillent, exploitent, cassent, brisent, nos propres vies. La crise pour ceux qui la subissent est une mise à mort sociale, la crise pour ceux qui la décrètent est un mode de fonctionnement financier.

    S’indigner individuellement, c’est bien.
    Se révolter collectivement, c’est mieux.

    LA CRISE ? LE CAPITALISME

    Un système régit le monde, le capitalisme. Un système dont la crise est le principe de fonctionnement, le capitalisme. "Crise du chômage", "crise du logement", "crise de la consommation", "crise du plein-emploi", "crise du pétrole", "crise alimentaire", "crise humanitaire", "crise financière", "crise boursière", "crise sociale", "crise économique", "crise politique", "crise culturelle", "crise énergétique", "crise écologique", tel est le mode même du développement du capitalisme à travers l’histoire. Le capitalisme régit le monde, depuis deux siècles. Le capitalisme n’est autre que la loi du Capital. C’est-à-dire de la puissance financière, et le pouvoir de ceux qui la détiennent. Le capitalisme est un système qui divisent le monde entre ceux qui détiennent la puissance financière, et ceux qui y sont soumis.

    Ils nous parlent maintenant de "crise planétaire", de son urgence, de sa menace, de son irréversibilité, de sa fatalité. Spectaculaire, foudroyante, implacable. Ce n’est pas la première, ce n’est pas la dernière. Davantage, la crise planétaire est le mode continu du capitalisme.
    Le capitalisme régit le monde, divisé entre ceux qui détiennent la puissance financière et ceux qui y sont soumis. Deux langages, deux logiques de nécessités, deux classes. Le capitalisme divise le monde en deux logiques : celle du profit, de la stabilité de la puissance, de l’accroissement du pouvoir, de la maximisation de la rentabilité ; et celle de la vie, de la stabilité à se nourrir et se loger, de la maximisation de l’ordre de la nature, des nécessités humaines.

    Le capitalisme détruit le monde. L’économie de profit et la logique de la puissance financière saccagent écosystème et vies humaines. Le capitalisme soumet le monde aux lois du Capital, et l’assassine. Le capitalisme est un système de mort. Où il faut mourir pour lui : la nature, l’individu, des écosystèmes entiers, des peuples entiers.

    Les dernières "grandes crises planétaires", périodes nommées comme telles, celles du krash boursier de 1929 et du krash pétrolier de 1973 ont rendu possible et justifié les pires dictatures et les plus monstrueuses des guerres. Cette nouvelle "grande crise planétaire" depuis le semi-krash boursier de 2008 est en train actuellement de rendre possible et de justifier les pires dictatures et les plus monstrueuses des guerres. Mais depuis deux siècles de capitalisme, de crise continue, il n’y a finalement qu’une seule dictature et une seule guerre : la dictature du profit, du pouvoir, de la puissance financière, du Capital ; et la guerre entre les nécessités financières et les nécessités humaines, entre la classe des puissants et la classe de ceux qui travaillent pour eux, entre la classe qui détient le pouvoir financier et la classe de la masse populaire qui lui est soumis.

    Depuis deux siècles, la seule réalité planétaire est celle d’une guerre de classe. Une guerre entre la vie et la finance, entre l’humain et le profit, entre la nature et la statistique. La situation actuelle, en 2012, pour chaque quartier, chaque ville, chaque pays, chaque continent n’est qu’un écho plus retentissant encore de la réalité sociale mondiale, de deux siècles de crise continue planétaire : un monde, deux classes, une guerre.

    LEUR CRISE, NOTRE AUSTÉRITÉ

    Dettes bancaires, bourses déstabilisées, déroute économique, toutes les formules officielles sont bonnes pour amener la nécessité financière d’une "restructuration générale", qui n’est autre qu’une offensive violente du capitalisme pour se régénérer. Le capitalisme ne se régénère que par la casse sociale et l’écrasement de vies humaines. Comme il l’a toujours fait.

    Tout commence par des licenciements, des augmentations et créations de taxes, des coupes budgétaires, des pertes de subventions, des privatisations, des délocalisations, de manière graduelle avec l’apparence de phénomènes isolés. Puis on se rend compte de la cohérence précise et calculée de cette casse sociale qui va jusqu’au génocide social. C’est ce qui se passe actuellement en Grèce, où les offensives du Capital se sont multipliées et violemment durcies depuis 2008. La dette de grandes banques et des pertes boursières ont affamé tout un peuple qui meurt lentement de notre passivité internationale et de la répression d’Etat locale.
    L’Etat a effectivement une souveraineté, qui n’est pas une souveraineté populaire mais une souveraineté policière. L’Etat a pour seule fonction de maintenir l’ordre, par tous les moyens qu’il jugera nécessaire, pour permettre les mesures d’austérité de s’implanter sans discussion contre l’ensemble de la population. Ces mesures d’austérité obéissent aux nécessités du Capital.

    En cette période décisive se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique.
    Les puissants de ce monde, et en particulier de l’Europe, la Troïka, qui ne sont pas les gouvernements ou les partis mais l’appareil d’Etat en lui-même et le pouvoir financier, prétextent la « crise » pour déployer des « mesures d’austérité » et autres « plans de rigueur » pour se « serrer la ceinture » et en sortir. La crise est un fait. C’est le mode de fonctionnement de leur système et de leur régime, le capitalisme. Un capitalisme qui n’est ni « sauvage » ni « ultra », ni « virtuel » ni « inhumain », ni "néo-libéral" ni "démocrate". C’est le capitalisme, c’est tout. Régime et système des puissants, de la finance et des marchés, des patrons de multinationale et des bourses. Ce monde-là n’est pas le nôtre. Ce qui nous importe à nous est de nourrir nos familles et de vivre avec décence et dignité, d’avoir des enfants et de pouvoir se loger, se vêtir, et se subvenir. Ce monde nous le permet par mérite et par chantage, par menaces et par compétition, par isolement et par sélection.

    Aujourd’hui, leurs finances sont en "crise". Ce monde-là n’est pas le nôtre. Cette crise n’est pas la nôtre. C’est la crise de leur régime, de leur système, de leurs finances et de leurs multinationales. Ces riches et patrons si puissants, invisibles de notre quotidien, ont bâti leur pouvoir sur notre labeur et sur la spéculation virtuelle de leurs bourses folles à partir de notre travail. Ces riches et patrons si puissants voient leur pouvoir vaciller dans les rouages qui sont les leurs, et nous imposent à nous d’accroître notre labeur, de se plier davantage à leurs chantages et menaces. Ces riches et patrons, ces bourses et marchés, veulent sauver leur puissance sur nos vies, nos enfants, nos toits. Pour sauver leur puissance en déroute, ils nous écrasent, nous affament, nous exterminent. Et si nous ripostons avec tant soit peu de force, ils nous répriment, nous fichent, nous matraquent, nous emprisonnent.

    Aujourd’hui plus que jamais, ils font des premiers exclus et des premiers écrasés de cette logique et de ce régime l’alimentation fondamentale de nos peurs. Ils fabriquent des ennemis. Ils inventent des boucs-émissaires. Ils façonnent la prétendue « cause » de cette situation. Auparavant, cela a été « le juif », « le bolchevique », « l’homosexuel », « le fou », « l’inutile », façonnés en ennemi intérieur et extérieur, et finalement en « sous-homme ». Tout génocide est un génocide social. Toute extermination est une extermination sociale. La « crise » de 1929 a amené au nazisme, au franquisme, au fascisme. Aujourd’hui, de nouveau, plus de 80ans après la « grande crise » de 1929, voici de nouveau une dite « grande crise ». Européenne, mondiale, planétaire. Et aujourd’hui, de nouveau, plus que jamais, ils font des premiers exclus et des premiers écrasés de cette logique l’alimentation fondamentale de nos peurs. Ils fabriquent des ennemis. Ils inventent des boucs-émissaires. Ils façonnent la prétendue « cause » de cette situation. A présent, ils parlent de « l’immigré », de « l’arabe », de « l’islamiste », du « chômeur fainéant », de la « racaille de banlieue », du « profiteur étranger », du « terroriste », de « l’inutile », du « peuple grec fainéant », du « peuple grec lâche », façonnés en ennemi intérieur et extérieur, et progressivement en « sous-homme ». Justifiant progressivement les prochaines exterminations. Et toute extermination est sociale. Justifiant progressivement l’avènement déjà en cours de « l’Occidentisme », de « l’Européanisme », du fascisme.

    Aujourd’hui, "c’est la crise", disent-ils. C’est l’heure à nouveau d’une période de violente régénération du capitalisme. La crise, le mode de devéloppement du capitalisme. Sur l’écrasement de nos vies.

    Pour sauver leur pouvoir, les puissants doivent écraser la réalité humaine et la réalité de la vie. Pour sauver sa puissance, le capitalisme doit écraser l’humain et le vivant. Au début, c’est l’augmentation du chômage, jusqu’à être la réalité de plus de la moitié d’une population entière. C’est l’augmentation des taxes, des impôts et des factures. C’est l’augmentation des ressources d’énergie, des loyers et des denrées alimentaires. Simultanément ou par la suite, c’est la destruction de toute protection sociale. C’est les coupures budgétaires puis la fermeture stricte des hôpitaux, des écoles et des foyers d’accueil. C’est l’abolition de notre droit à la retraite, de notre droit à un toit, de notre droit à nous vêtir et nous nourrir. De notre droit à avoir des enfants et de vivre. Dans ce monde, cela relève effectivement de notre « droit ». Mais ce monde détruit ces « droits » et les transforme en « devoirs », par la menace et le chantage, par la peur et l’isolement. « Devoir » de travailler davantage pour moins de revenus, « devoir » de payer soi-même ses médicaments si l’on en a les moyens, « devoir » de payer plus cher notre nourriture et notre loyer, « devoir » de dénoncer « l’immigré clandestin » ou le « terroriste islamiste », « devoir » de ne pas faire grève et de la dénoncer en « prise d’otage », « devoir » de consentir voire d’applaudir la répression menée en guerre intérieure contre les affamés s’ils osent se défendre dans la rue, « devoir » de respecter avec silence le déploiement d’hélicoptères au-dessus des familles de banlieues, « devoir » de se résigner à la diminution des professeurs et instituteurs, « devoir » se résoudre aux contrats précaires et à la baisse voire l’abolition du salaire minimum. Au final, « devoir » accepter le diktat des riches et des puissants, ce monde en "crise", cette "crise" de leur régime, de leur système, de leurs finances et de leurs multinationales. Du capitalisme.

    Et si l’on refuse ce chantage, cette peur, cette menace, cette crise, ce monde, ce capitalisme ; si l’on refuse de travailler dans l’espoir strict de ne pas mourir de faim ou de froid ; si l’on refuse cette urgence et cette angoisse permanentes et écrasantes comme nouvelles règles de vie, comme équilibre de survie : celle de nos familles, de nos enfants, de nous-mêmes, alors c’est le fichage, le contrôle, la surveillance, la police, la prison, l’armée. Alors c’est le fascisme.

    Aujourd’hui, voilà ce qui se passe en Grèce. En Grèce, les mères abandonnent leurs enfants parce qu’elles n’arrivent plus à les nourrir. En Grèce, les migrants sont arrêtés par milliers dans de grandes rafles de rue et emmenés dans des centres de rétention d’où ils sont renvoyés sans un sou dans des pays en guerre. En Grèce, la police se militarise et occupe toutes les grandes avenues et rues de la capitale athénienne, équipés de boucliers et de casques, parfois de fusils- mitrailleurs, à grands renforts de bus blindés et de patrouilles de motos « voltigeurs ». En Grèce, des milliers de personnes abandonnent leurs appartements ou maisons aux loyers maintenant trop élevés et vivent dans des dizaines de « campements de pauvres » autour d’Athènes. En Grèce, des enfants affamés livrés à eux-mêmes sillonnent par trois ou cinq les grandes rues hostiles de la capitale, quémandant pièces ou bouts de pain en échange d’un paquet de mouchoir ou d’une mélodie à l’accordéon. En Grèce, des dizaines de milliers de foyers ont leur électricité coupée, faute de ne pas avoir payé des factures exorbitantes. En Grèce, 52% de la population ne trouve pas de travail et est condamnée au chômage forcé, tandis que 1 270 000 travailleurs (en février 2012) qui ont pu garder leur poste ne sont tout bonnement plus rémunérés du tout depuis cinq mois. En Grèce, il n’y a plus ni médicaments dans les hôpitaux, ni livres d’étude dans les écoles ; ni personnels dans les foyers d’accueil, ni nourritures abordables dans les supermarchés. En Grèce, la police tolère et protège le marché noir d’héroïne qui isole et tue des milliers de personnes se shootant de désespoir sur les trottoirs ; des centaines de « nouveaux » chômeurs expulsés de leurs foyers occupent des places entières devenues campements de la misère.
    En Grèce, les gens meurent, de faim, de froid, de drogue, de solitude, de répression, de désespoir, de misère.

    Aujourd’hui, ce qui devient un dernier point d’arrivée en Grèce est le nouveau point de départ ailleurs. En Espagne. Au Portugal. En Italie. En Islande. En France. Et vont suivre la même chute infernale pour tous et chacun, étape par étape, graduellement ou en accéléré, imposée par les nécessités propres des puissants, de cette crise, de ce monde en crise, du capitalisme.

    Mais aujourd’hui, en Grèce, le peuple refuse. Familles, pères, mères, frères, sœurs, parents, proches, amis, voisins, collègues, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, lycéens, exploités, humiliés, tentent une nouvelle fois de résister. De se lever. De se solidariser. De s’organiser par eux-mêmes. De se confronter à la police. De faire grève. D’occuper leurs lieux de travail. D’occuper et paralyser mairies, hôtels de ville et préfectures. De tenir. De vaincre. Contre les nécessités propres des puissants, de cette crise, de ce monde en crise, du capitalisme.

    En ces journées décisives se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique.
    Le peuple grec, dans la réalité humaine et vivante de notre monde, qui n’est pas statistique ou équilibre financier, mais réel. Le réel. Notre réel. A tous. A chacun. De notre classe. Celui de devoir se nourrir, nourrir ses proches, nourrir ses enfants. Celui de devoir se loger, loger ses proches, loger ses enfants. Celui de devoir se soigner, soigner ses proches, soigner ses enfants. Celui de devoir se vêtir, vêtir ses proches, vêtir ses enfants. Celui de devoir s’éduquer, éduquer ses proches, éduquer ses enfants. Celui de vivre et non survivre, pour soi, ses proches, ses enfants. Ce « devoir » là n’est imposé par personne d’autre que nous-mêmes. Ce « devoir » là n’est autre que cette nécessité qui est nôtre, humaine, vivante, d’être et demeurer humains, vivants.
    La nécessité humaine et de la vie n’est pas celle de la puissance financière. La nécessité humaine et de la vie n’est pas celle du capitalisme. Notre nécessité à nous, hommes, femmes, simples, anonymes, sans autre ambition de n’être que ces hommes, ces femmes, simples, anonymes, sans autre pouvoir que celui de pouvoir avoir des enfants et les chérir, les nourrir, les loger, les éduquer ; cette nécessité et cette volonté, cette création et ce partage, n’appartient qu’à nous. Notre nécessité d’hommes et femmes simples et anonymes est celle obéissant à notre réalité humaine et vivante.

    Aujourd’hui, en Grèce, des hommes, des femmes, simples, anonymes, veulent défendre leur humanité et leurs vies. Aujourd’hui, en Grèce, des hommes, des femmes, se battent pour cela. Un homme, une femme, qui veut vivre aujourd’hui en Grèce, est un homme combattant, une femme combattante. Pour soi, ses proches, ses enfants.

    En cette période décisive se joue en Grèce un basculement. Un basculement irréversible et irrémédiable. Un basculement politique. Des hommes, des femmes, simples, anonymes, se battent, par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Descendent dans la rue. Affrontent la police. Occupent leurs lieux de travail. Font grève des loyers et des factures. Pillent les supermarchés. Occupent et paralysent les lieux de pouvoir. Constituent des Comités de Quartiers. Envahissent et occupent des immeubles vides. Occupent les ministères. Occupent les hôtels de ville. Occupent les mairies. Laissent les banques s’effondrer. Assiègent le Parlement. Tentent de s’auto- organiser, de se réapproprier de manière autogestionnaire leur outil de travail.

    POUR SOI, SES PROCHES, SES ENFANTS

    Et des personnes meurent, des jeunes meurent, des mères meurent, des chômeurs meurent, des migrants meurent, des enfants meurent. Le peuple meurt de faim, de matraques, de froid, de grenades explosives, de solitude, de lacrymogènes asphyxiants, de désespoir, de voltigeurs.

    La « crise » de 1929 a amené au nazisme, au franquisme, au fascisme. Qui ont vaincu et régné sur la répression de révolutions et la mort de peuples entiers. Et un premier régime fasciste vainqueur de la mort d’une révolution et d’un peuple entier justifie la victoire et le règne de tous les régimes fascistes. Franco a vaincu et régné sur la mort de la vague révolutionnaire de 1936 en Espagne. Hitler, Pétain, Mussolini, Staline ont vaincu et régné par la victoire et le règne de Franco. Le fascisme européen a vaincu et régné sur le fascisme espagnol, qui fut le dernier à mourir.

    Aujourd’hui, de nouveau, plus de 80 ans après la « grande crise » de 1929, voici de nouveau la « grande crise ». Européenne, mondiale, planétaire. Et aujourd’hui, de nouveau, plus que jamais, ils font de l’écrasement de la révolte et la mort du peuple grec la condition nécessaire pour la victoire et le règne du fascisme en Grèce. Et un premier régime fasciste vainqueur de la mort d’une révolution et d’un peuple entier justifie la victoire et le règne de tous les régimes fascistes. Si le fascisme vainc et règne en Grèce, les régimes fascistes vont vaincre et régner dans toute l’Europe.
    Le combat des hommes, des femmes, simples, anonymes, grecques est le combat de tous les hommes et de toutes les femmes, simples, anonymes, d’Europe et au-delà. Le combat du peuple grec est le combat de tous les peuples d’Europe et au-delà. Laisser écraser la révolte du peuple grec et sa mort est laisser écraser toute possibilité de révolte des peuples d’Europe et au-delà, et permettre leur mort. Laisser la victoire du fascisme en Grèce, c’est laisser la victoire du fascisme dans toute l’Europe. Ce fut le cas avec la « crise » de 1929 et la victoire de Franco sur la révolution espagnole. Ce sera le cas avec la « crise » actuelle et la victoire du fascisme sur la révolte grecque. Et la révolte grecque, seule, isolée, abandonnée, comme le fut la révolution espagnole en 1936, sera réprimée, écrasée, exterminée.
    Être solidaire et combattre pour le peuple grec, c’est être solidaire et combattre pour tous les peuples d’Europe, pour tous les hommes et toutes les femmes, simples, anonymes, d’Europe. Pour soi, ses proches, ses enfants.

    DE LEUR CRISE À NOTRE AUSTÉRITÉ
    DE NOTRE AUSTÉRITÉ À NOTRE RÉSISTANCE

    Nous nous adressons à tous et chacun, de ceux qui cherchent du travail ou en ont un, de ceux qui veulent s’en sortir ou qui croient s’en être sortis, de ceux qui craquent dans les Pôle Emploi ou craquent de leurs conditions de boulot, de ceux qui n’ont pas le temps de rêver ou de ceux qui n’en peuvent plus du rêve marchandisé, de ceux qui galèrent déjà à nourrir leur famille ou de ceux qui n’osent pas avoir d’enfants en ayant déjà du mal à se nourrir eux-mêmes, de ceux pris dans la routine sans fin du travail ou de ceux pris dans la routine sans fin de la recherche de travail, de ceux à qui on reproche de vivre au-dessus de leurs moyens ou de ceux qui n’ont pas du tout de moyens ni de vie, de ceux qui n’ont pas de travail en étant sur-diplômés ou de ceux qui n’ont pas de travail sans aucun diplôme, à tous et chacun donc qui veulent s’en sortir et vivre avec le minimum de décence.

    Nous nous adressons à tous et chacun, effrayés ou ignorants de ce monde qui s’embrase, sympathisants ou fuyants de ce monde qui s’effondre, assommés de mots quotidiens martelés par des gens inconnus derrière l’écran de la télé d’Etat, tels "crise", "sécurité", "stabilité", "catastrophe", "chômage", "insécurité", "urgence", "désastre", "économie", "bourses", "marchés", qui s’alternent dans l’indifférence médiatique avec "football", "stars", "people", "nouvel écran plat". A tous ceux qui n’ont pas le temps de parler avant qu’on parle à leur place. A tous ceux qui n’ont pas le temps de vivre avant qu’on les détermine à leur place. A tous ceux qui craquent et à qui on parle comme des enfants attardés.

    Depuis 2008 et les nouvelles offensives, toujours plus violentes, du Capital à travers le monde, de nouveaux élans de résistance populaire se confrontent à la bourgeoisie régnante et à l’Etat répressif. La spirale des troubles et de cette guerre de classe a commencé dans le "monde arabe" avec les révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, Bahrein, Syrie, qui continuent encore. Pour balayer tous leurs ennemis. Elle a touché les Etats-Unis de "Occupy Wall Street" à "Occupy Oakland" et l’Europe où le massacre capitaliste des peuples a commencé en Grèce.

    A mesure que la crise et la casse sociale s’aggravent, des villes s’embrasent et la révolte s’étend. En huit mois, de l’été 2011 au printemps 2012, les capitales européennes des pays les plus touchés socialement ont brûlé : Londres du 6 au 11 août 2011, Rome le 15 octobre 2011, Athènes le 12 février 2012, Barcelone et Madrid le 29 mars 2012.

    La grève générale illimitée reste la première arme révolutionnaire de notre classe. C’est la seule arme qui peut faire changer la peur de camp : par le blocage de leur économie, l’expropriation des richesses et la réappropriation des outils de travail, alors c’est la bourgeoisie qui a peur et nous envoie toutes leurs polices.

    UN MONDE, DEUX CLASSES, UNE GUERRE

    Il n’y a pas de "vous", il n’y a pas "les autres", il n’y a pas "c’est la vie", il n’y a pas "là-bas", il n’y a pas "de toute façon", il n’y a qu’un nous. Nous. Nous qui travaillons et galèrons, nous à qui "les fins de mois" est une question quasi- existentielle, nous qui sommes des hommes, des femmes, simples, anonymes, qui voulons avant tout nous en sortir. Nous qui voulons avant tout nous nourrir, nous loger, nous vêtir, avoir des enfants sans nous sacrifier ni les sacrifier. Et nous sommes ces hommes, ces femmes, simples, anonymes, avant d’être des "clients", des "élèves", des "ménages", des "citoyens", des "consommateurs", des "actifs", des "inactifs", et nous avons des conditions de vie communes. Pour combler nos nécessités humaines, pour nous vêtir, nous loger, nous nourrir, subvenir nos enfants, nous devons travailler ou chercher du travail. Notre quotidien, nos conditions de vie sont communes : locataires pour nous loger, consommateurs pour nous nourrir et nous vêtir, salariés pour pouvoir être locataires et consommateurs. Ceux sans travail n’ont droit ni à se loger, ni à se vêtir, ni à se nourrir, ni à subvenir ces enfants.

    Nous, c’est tous ceux qui se sont posés au moins une fois la question "comment s’en sortir ?". Dans chaque quartier, dans chaque ville, dans chaque pays, sur chaque continent, nous sommes la masse innombrable qui nous posons au moins une fois la question "comment s’en sortir ?".

    Et dans chaque ville, dans chaque pays, sur chaque continent, il y a une poignée de personnes qui ne se sont jamais posés cette question. Une caste. Une oligarchie. Une classe séparée. Ils sont riches, l’ont toujours été et ne se posent que leur seule question possible : "comment être encore plus riche ?". Cette poignée de personnes, nous ne les croisons jamais dans notre quotidien, ils ne font pas partie de nos vies. Pourtant ce sont eux qui déterminent selon leurs nécessités propres et leur seule question toute la réalité quotidienne de nos vies. Ce sont les grands propriétaires, les PDG, les grands patrons, les multinationales, les directeurs banquiers, les chefs d’Etat, les ministres, les députés, les sénateurs, les préfets. Les puissants. Tous ceux-ci étant au service exclusif de ceux plus riches et plus puissants encore, les décideurs du monde, les décideurs du sort de la planète et de peuples entiers, et de nos vies particulières. Ces décideurs sont encore plus invisibles, n’ont ni nom ni visage, et ont créé toutes sortes d’instance en abréviation pour augmenter leur puissance et leur richesse, ces instances qui n’ont de sens réel pour nous que comme abréviation : FMI, OMC, UE, G8, S&P, BCE, CEE, ALENA, ONU, OCDE...

    Il y a nous, la classe des exploités. Il y a eux, la classe des exploiteurs. Et il n’y a de rapport entre ces deux classes qu’un rapport de guerre.

    Nous sommes ceux qui dès l’enfance parfois se demandent "comment s’en sortir", et ils sont ceux qui décident à notre place comment nous devons vivre et déterminent comment, à notre place, "s’en sortir". Selon leurs critères, leurs nécessités, leurs exigences : devenir plus puissant encore, devenir plus riche encore. Et à partir de là calculer, investir, écraser. Ces critères, ces nécessités, ces exigences, ne sont pas les nôtres. Les nôtres sont : se nourrir, se vêtir, se loger, subvenir nos enfants. Et à partir de là rencontrer, voyager, aimer.

    Nous sommes ceux qui "sont payés", ils sont ceux qui "payent" ; nous sommes ceux qui construisons, ils sont ceux qui se pavanent ; nous sommes ceux qui produisons, ils sont ceux qui se goinfrent ; nous sommes ceux qui travaillons, ils sont ceux qui se dorlotent ; nous sommes ceux qui tenons le plateau, ils sont ceux qui se servent ; nous sommes ceux qui cirons leurs chaussures, érigeons leurs palaces, gérons leurs dossiers, récurons leurs chiottes, administrons leurs rendez-vous, rédigeons leurs mémoires, médiatisons leurs débats, assurons leur sécurité, produisons leurs intérêts, suons leurs richesses, votons leurs puissances, applaudissons leurs discours, remercions leurs promesses, attendons leurs patiences, craignons leurs décisions, espérons leurs clémences, louons leurs propriétés. Nous sommes ceux qui travaillons, ils sont ceux qui décident, décrètent. Nous sommes ceux qui sommes licenciés, ils sont ceux qui le décident. Nous sommes ceux qui créons la richesse, ils sont ceux qui nous la confisquent. Nous sommes ceux qui construisons des maisons et des appartements, ils sont ceux qui les achètent. Nous sommes ceux qui payons des loyers, ils sont ceux qui décident de leur montant. Nous sommes ceux qui travaillons la terre et le pain, ils sont ceux qui les détiennent. Nous sommes ceux qui payons la nourriture, ils sont ceux qui décident des tarifs. Nous sommes ceux qui rendons possible la grande distribution, ils sont ceux qui décident des prix. Nous sommes ceux qui utilisons les transports en commun, ils sont ceux qui les rendent payants.

    Nous sommes ceux qui étudions, ils sont ceux qui décident du contenu et de la valeur des études. Nous sommes ceux qui allons à l’école, ils sont ceux qui décident du contenu et de la valeur de l’éducation. Nous sommes ceux qui allons dans les hôpitaux, ils sont ceux qui décident des moyens et de la valeur de la santé. Nous leur appartenons. Nous sommes leurs esclaves-salariés. Les lois du Capital et de ceux qui le détiennent, la bourgeoisie, ont fait de nous depuis plusieurs siècles leur main d’oeuvre, un prolétariat.

    Ils sont ceux qui détiennent les armes, nous sommes ceux qui les appréhendons. Ils sont ceux qui construisent les prisons, nous sommes ceux qui les remplissons. Ils sont ceux qui créent les frontières, nous sommes ceux qui les subissons. Ils sont ceux qui licencient, nous sommes ceux qui nous prenons des lacrymos pour oser l’avoir refusé. Ils sont ceux qui décrètent les guerres, nous sommes ceux qui y mourront.

    Ils ont le monopôle de la violence et du jugement, nous n’avons que le droit d’être violentés et jugés. Ils nous divisent entre "violents" et "non-violents" alors que ce sont eux qui ont matraques et gaz pour nous réprimer tous. Leur violence est légale, la nôtre est légitime. Leur justice emprisonne, notre justice soude et libère. Leurs polices servent de justice, leur justice sert de paix. Si telle est leur justice, il n’y a pas de paix, mais qu’une terreur policière qui protège les riches. Si telle est leur paix, la police est partout et la justice nulle part.

    Toute révolte est juste si elle ne se trompe pas d’ennemis. L’ennemi n’est pas le "pauvre", "l’arabe" ou la "banlieue" mais le riche et le puissant qui ont créé la pauvreté et le ghetto-banlieue et qui ont choisi d’y enfermer toute personne de couleur et anciens colonisés pour maintenir la division.

    Avant d’être arabe, noir, blanc, nous sommes des gens qui voulons nous en sortir, soumis au même sytème qui créée de la peur entre nous pour se faire oublier.
    Le racisme est une arme des puissants, des riches et de l’État. Eux qui construisent les murs qui nous divisent et les impasses qui nous bloquent, les barbelés périphériques qui nous séparent et les polices qui nous sélectionnent.

    La seule violence est celle de la puissance financière qui décide de nos vies. La seule violence est celle de l’Etat qui décide de notre valeur. La seule violence est celle de la police qui décide de notre "paix". Face à cela, toute notre résistance ne sera que défense et autodéfense.

    Seuls l’État et le Capital anticipent notre colère, nous qui avons du mal à anticiper notre propre misère. Ils se dotent de toutes les armes possibles, qui tuent et assassinent de manière "non létale". Des lycéens perdent leurs yeux sous les balles en caoutchouc pour défendre leurs études, des "banlieusards" perdent leurs vies accusés d’être pauvres de couleur et "ex"-colonisés, des sidérurgistes perdent leur dignité par les coups de matraque pour défendre leur emploi, des personnes âgées et des enfants se font gazer pour défendre le droit à la retraite.

    Guerre de classe, et nécessité fait loi. Nécessités humaines et naturelles contre nécessités économiques de profit et de puissance.

    APPEL AU COMBAT, APPEL À L’INSURRECTION

    La "démocratie représentative" est le nom donné par les puissants à un système où les règles du jeu et ses cartes sont détenus par les riches et les puissants. Et nous qui cherchons à nous en sortir dépendons des cartes sociales que les riches veulent bien nous distribuer. Mais ce sont toujours eux qui les distribuent.

    Ce ne sont pas les cartes qu’il faut changer, mais le jeu lui-même. Parce que nos vies et celles de nos enfants ne sont pas un jeu. A nous de faire en sorte que les riches ne jouent plus avec nos vies selon leurs propres joker et leurs propres bonus. C’est eux qui décident de la case de départ et de la case d’arrivée de chacun d’entre nous, et nous sommes condamnés à respecter les parcours qu’ils nous distribuent.

    Soyons notre propre case de départ et notre propre case d’arrivée à la fois, soyons notre propre parcours, éjectons les riches et les puissants du jeu. Notre monde n’est pas le leur, nos nécessités ne sont pas les leurs, nos envies et nos besoins ne sont pas les leurs. Déterminons nous-mêmes nos propres vies.

    Les "élections démocratiques et représentatives" sont l’illusion à nous faire
    changer de couleur. Le "pic" peut devenir "carreau" ou "trèfle", les cartes restent les mêmes, et ce sont toujours les mêmes qui les détiennent. Et nous sommes leur mise, leur gain, leur enjeu.

    SOYONS NOTRE PROPRE ENJEU

    Leurs principales armes pour nous faire accepter leur diktat financier sont la peur et le chantage. Peur de la banlieue, peur de l’autre, peur d’être solidaire, peur de se défendre, peur de faire grève, peur d’étudier sans travail au bout, peur du chômage, peur de son patron, peur d’avoir peur. La crise créée de la peur, elle est la peur, se veut notre peur pour avancer et imposer ses mesures.

    La question s’est posée en Tunisie, en Egypte, en Lybie, en Syrie, elle se pose aujourd’hui en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, commence à se poser en France et aux Etats-Unis, et finalement est la question que nous nous posons tous : jusqu’à quand ?

    JUSQU’ICI, "TOUT VA BIEN", MAIS JUSQU’À QUAND ?

    Pour ne plus avoir peur, il faut que la peur change de camp. A la finance d’avoir peur de notre colère, aux puissants d’avoir peur des sans-travail, aux policiers d’avoir peur de notre solidarité.

    Nous avons l’impression d’être dépassé, de ne plus comprendre ce qui se passe dans nos vies, de devoir se fier et avoir confiance en ceux qui détruisent nos vies pour qu’ils la protègent, mais la seule réponse à nos angoisses et notre urgence est le rapport à notre histoire, notre propre histoire, notre histoire de classe qui est une histoire de lutte et de combat.

    L’histoire n’est pas celle des chefs d’Etat ou des "grands noms", des "grands hommes", l’histoire n’est pas celle des dominants et des puissants, elle est faite et se fait toujours par les petites gens, les anonymes que nous sommes, les hommes et femmes simples que nous sommes fiers d’être. Les Tunisiens et les Egyptiens nous l’ont montré, et aujourd’hui ce sont les puissants qui ont peur "des gens", de ces gens qui font leur propre histoire, qui veulent leur propre victoire. Et ils ont peur que nous soyons l’écho, l’onde de choc en Europe des secousses tunisiennes, égyptiennes, lybiennes et syriennes.

    A vous, à nous, camarades, frères, sœurs, parents, proches, amis, voisins, collègues, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, lycéens, exploités, humiliés ; De France, d’Espagne, d’Italie, du Portugal, d’Allemagne, d’Europe et au-delà ; ceci est un appel. Un appel de solidarité internationale. Entre les peuples. Entre les hommes, les femmes, simples, anonymes. Ceci est un appel au combat. Avec et pour le peuple grec assassiné. Avec et pour tous les peuples.

    Un appel à descendre dans la rue, occuper les lieux de travail, faire grève des loyers et des factures, occuper et paralyser les lieux de pouvoir, constituer des Comités de Quartiers, envahir et occuper les immeubles vides, occuper les ministères, les hôtels de ville, les mairies, laisser les banques s’effondrer, assiéger le Parlement. Par dizaines, par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Pour soi, ses proches, ses enfants. Les nôtres, ceux de chacun, ceux de tous.

    Pour tous les hommes, toutes les femmes, simples, anonymes, et contre leurs patrons, leurs polices, leurs menaces, leurs chantages, leurs puissances, nos seules armes sont la solidarité, la détermination, l’auto-organisation par et pour nous-mêmes. Nous sommes notre propre nécessité, notre propre ambition, notre propre pouvoir.

    ALORS, ALORS SEULEMENT, CE SONT EUX QUI AURONT PEUR

    De l’indignation à la révolte, de la révolte à l’émeute, de l’émeute à la grève sauvage émeutière, de la grève sauvage émeutière à l’insurrection.

    Désormais nous avons compris, et nous n’avons plus peur : nous sommes notre propre solution, notre propre ambition, notre propre pouvoir. Nous ne comptons que sur notre propre force, sur notre propre capacité à organiser nous-mêmes nos vies, sur notre propre solidarité.

    L’insurrection ne sera ni "civique" ni "citoyenne", elle est confrontation de classe. Nous sommes non-violents avec ceux qui sont non-violents avec nous, mais nous revendiquons l’autodéfense par tous les moyens nécessaires contre toute violence à notre encontre. Cette violence est permanente, quotidienne, omniprésente, c’est la violence capitaliste. Se confronter à la police ou bloquer une entreprise relève de l’autodéfense contre la violence de licenciements de masse ou de hausse des factures. Bloquons leur économie et que la peur change de camp, comme lors du blocage des raffineries à l’automne 2010. Réapproprions-nous nos outils de travail quand ils veulent les fermer, créons des Assemblées de Quartiers et développons la démocratie directe, la seule à laquelle nous aspirons. Pour reprendre nos vies en main, ici, maintenant, nous-mêmes. Là où nous vivons et travaillons. Exproprions les richesses qu’ils nous ont volé, créons des Comités d’Autodéfense de Précaires et Chômeurs. N’attendons pas d’être pris dans l’urgence comme le sont les peuples grecs et espagnols aujourd’hui. Le désastre, nous y sommes déjà et il ne fera que s’aggraver, et arriver. Alors que capitalisme, crise et désastre sont déjà là. Cette impression commune que le ras-le-bol, la révolte, l’explosion, vont arriver. Alors que ras-le-bol, révolte et explosion sont déjà là.

    S’indigner ou prendre acte. Prenons acte.
    Tout de nous, rien d’eux.

    Des hommes, des femmes, simples, anonymes.
    https://juralib.noblogs.org/2012/05/16/insurgeons-nous

  • "Que des gens meurent encore de faim, c’est un échec de l’humanité"

    Alors que la famine menace de tuer plusieurs centaines de milliers de personnes en Afrique et au Yémen, Gilles Carbonnier, professeur d’économie à Genève, rappelle les causes politiques de ces crises alimentaires.

    http://www.rts.ch/info/monde/8429764--que-des-gens-meurent-encore-de-faim-c-est-un-echec-de-l-humanite-.html

    #crises_alimentaires #famine #faim

    • Ce que l’on nous dit pas, c’est que se sont des pays, régions sous embargo, bombardés par les Usa, Arabie Saoudite, et leurs alliés la France, dans le cadre de la refondation des frontières du grand moyen-orient. Le crime est d’abord le fait d’agresser ces pays a cause de leur richesse en pétrole ou du passage en force des pipelines un grand plan décidé dès avant le 11 septembre 2001 : le PNAC avait planiffé ces attaques sans précédant ayant déjà assassiné plus de 5 millions de musulmans selon Nafeez Ahmed qui a fait une étude du vrai body-count...http://armedforcesjournal.com/peters-blood-borders-map Il suffit de lire les frontières de sang du site forces armées des Usa et le reste n’est que littérature. Accuser le réchauffement climatique ou des guerres tribales est un mensonge, les pays les plus riches se réservent les poches de gaz et les réserves de pétrole, de façon colonialiste pour désintégrer ces pays Irak, Somalie, Syrie, Afrique du Nord, Lybie, Egypte et former la ceinture verte chère a Brzezinski Zbigniew le fossayeur de l’Empire Us...http://www.intelligence-info.com/Moyen-Orient/le-moyen-orient-est-dans-un-etat-de-decomposition-avancee.html Prophétie auto-proclammée c’est le voeux des Bush père et fils après Reagan, Obama et maintenant Trump qui veux en découdre avec l’Iran qui fait parti du grand découpage au profit des compagnies pétrolières. Après on va nous faire des campagnes sous l’angle que ces peuples meurent de faim et de soif et que le climat y joue un rôle ? Quelle hypocrisie ..

  • Saudi Arabia’s Dream of Domination Has Gone Up in Flames
    http://www.unz.com/pcockburn/saudi-arabias-dream-of-domination-has-gone-up-in-flames

    Pour Patrick Cockburn les dirigeants des pays du #Golfe sont beaucoup plus d’énormes #bouffons disposant de moyens énormément indus que des disciples de Machiavel,

    Critics of Saudi and Qatari policies often demonise them as cunning and effective, but their most striking characteristic is their extreme messiness and ignorance of real conditions on the ground. In 2011, Qatar believed that Assad could be quickly driven from power just like Muamar Gaddafi in Libya. When this did not happen they pumped in money and weapons willy-nilly while hoping that the US could be persuaded to intervene militarily to overthrow Assad as Nato had done in Libya.

    Experts on in Syria argue about the extent to which the Saudis and the Qataris knowingly funded Islamic State and various #al-Qaeda clones. The answer seems to be that they did not know, and often did not care, exactly who they were funding and that, in any case, it often came from wealthy individuals and not from the Saudi government or intelligence services.

    [...]

    The attempt by Saudi Arabia and Gulf oil states to achieve hegemony in the Arab and Sunni Muslim worlds has proved disastrous for almost everybody.

    #Syrie

    • @kassem ils me fichent la trouille, en plus de détruire les Lieux saint de la Mecque (patrimoine de l’humanité) ils importent leur secte le « wahhabisme » dans le monde entier et en Europe avec l’assentiment des élites européennes qu’ils peuvent acheter aisément. Cela a commencé lors de la guerre inique contre la Yougoslavie un complot des membres de l’Otan, Usa et Allemagne en particulier. Ce pays anciennement socialiste a éclaté en myriades de petits états conformément aux voeux américains. http://docslide.fr/documents/comment-le-djihad-est-arrive-en-europe.html
      Jurgen Elssasser a écrit ce livre préfacé par Mr Chevènement ou clairement il est dit qu’Al Qaida se trouvait en Serbie, Kovoso pour servir de mercenaires contre les communautés chrétiennes, roms et ré-islamiser la région pourtant la plus laique possible. Faite des recherches sur les anciennes images de ce pays (Yougoslavie) et ce qu’il est devenu maintenant effarant. Les madrasas financés par l’Arabie Saoudite, ont ré-islamisés la population, importé la « sharia » avec des bastions djihadistes, faits reconnus par Interpol, des kosovars sont partis en Lybie, Syrie comme mercenaires étant donné que l’économie laminée de ces petites nations est déliquescente seul comptait pour les Usa et l’OTAN d’avoir une base arrière vers le moyen orient et le Caucase, Afghanistan avec la base Us du Camps Bondsteel..Merci Madame Albright et Mr Clinton et Soros.

  • Blocage de la part d’un soit disant démocrate, Stéphane M ami de Alain Gresh, contre des pays comme la Syrie, Lybie, Irak, Tunisie, Egypte, qui ont remplacé dans le sang leur ancien président contre un dictateur encore pire..Alain Gresh et Patrick M...Mon texte a leur intention :
    "Et pourtant il y a eu des précédents S. Hussein le dictateur qui tue son propre peuple faux, en ex-Yougoslavie, même scénario, en Lybie encore faux et Irak les ADM inexistants, aucun massacre ni genocide, le mensonge a tous les niveaux pour une nouvelle guerre toujours avec le CANVAS et derrière la NED de Georges Soros :http://opinionator.blogs.nytimes.com/2015/02/13/a-military-manual-for-nonviolent-war
    Les « printemps arabes » sont des « hivers post-nucléaires » et la narrative anti-Assad est bien construite : https://reutersinstitute.politics.ox.ac.uk/sites/default/files/Syrias%20Missing%20Narratives.pdf
    Médecins sans frontières et autres ONG dites médicales servent de voitures balaies aux mercenaires et médias ce sont aussi des responsables de cette guerre inique. Voir le livre de Chesnot et Malbrunot « Le chemin de Damas » ou il est révélé que les reporters ont servi de « mules » pour le gaz sarin : http://arretsurinfo.ch/gaz-sarin-en-syrie-les-reporters-du-monde-ont-servi-de-mules-a-la-dgse et Carla Del Ponte : http://www.lesechos.fr/07/05/2013/LesEchos/21432-059-ECH_syrie---les-rebelles-auraient-utilise-du-gaz-sarin--selon-car
    Alors continuer à nier l’évidence le pire pour un journaliste est qu’il ne respecte pas la Charte de Munich ; pire il se rend coupable de crime contre la Paix en véhiculant des fausses nouvelles...(Lois de Nuremberg) Niez continuez Votre réputation est foutue ..

    • je reviens je me suis trompé l’article était de Cédric Mas qui tient le blog du Monde « un oeil sur la Syrie » tenu avant sa mort par Wladimir Glassman ..Alain Gresh n’’a donc pas écrit cet article ..Je m’excuse de mon erreur ...

  • SYRIE : POUR EN FINIR AVEC CETTE HISTOIRE DE GAZODUCS | Kurultay.fr

    http://kurultay.fr/blog/?p=1083

    L’histoire est entendue, la guerre civile qui ensanglante depuis plus de 5 ans la Syrie ne peut avoir que des origines secrètes – cachées par les médias occidentaux – et qu’il faudrait chercher dans les tréfonds de ces âmes avilies par l’argent et le vice que l’on rencontrerait à foison sous les turbans arabes ou les chapeaux de cow-boys texans.

    Ultime avatar des complots judéo-maçonniques qui ont agité les esprits névrosés du début du XXème siècle (jusqu’aux horreurs que l’on sait), tout ne serait aujourd’hui que conjuration pour le pétrole et le gaz, qu’affaire de “gros sous” et de géopolitique de ressources énergétiques en voie d’épuisement[1].

    C’est ainsi que le printemps arabe de 2011, qui a touché la Syrie mais aussi la Tunisie, le Bahrein, l’Egypte…, serait réductible à une banale “vengeance” d’émirs qatariens et d’islamistes turcs, secondés évidemment par la CIA, et animés par l’appât du gain qui leur aurait échappé du fait de la résistance de Bachar el-Assad le président “légalement élu” de la Syrie.

    • Après un Julien Salingues, voilà qu’Alain Gresh a son tour prends « le train » des médias dominants ! Haro sur les anti-Occidentaux, nous ressortir la vieille antienne de « l’ad Hitlérium » il fallait le faire et je m’y attendais un peu il faut dire. Alep et la défaite occidentale fait sortir les loups du bois ou dévoilent la vraie nature des « rebelles sous perfusion » des médias dominants. Zéro pointé

    • Toujours aussi clivant la Syrie... Pour ma part, c’est une vieille relations de travail mais je n’arrive toujours pas à m’expliquer la passion soudaine (pour quelqu’un qui a vécu sous le père avant le fils, sans que personne ne s’en émeuve beaucoup en France) qui exalte les jeunes chantres de la révo syrienne (Alain @Nouvelles_d’Orient , je ne parle pas pour toi, on est presque aussiv vieux :-()

    • Oui, parce qu’on veut un monde en noir et blanc. On peut reconnaître que les révolutions arabes ont été des mouvements authentiques, profonds, mobilisant largement, rejetant une forme de pouvoir, du Caire à Damas en passant par Manama. Ces mouvements n’ont pas été voulus par les Etats-Unis (qui, selon certaines, auraient planifié l’arrivée des Frères en Egypte !) mais que les occidentaux, les pays du Golfe et d’autres, interviennent pour faire basculer les choses en leur faveur. Au-delà, un des enjeux est l’intégration de l’islam politique au jeu politique et le refus de cette intégration ne peut aboutir qu’à des retours en arrière et à des dictatures comme en Egypte qui répriment non seulement les Frères mais tout ce qui pense et bouge (ce que n’implique pas que j’ai de la sympathie pour les Frères, qui sont un mouvement conservateur et économiquement libéral). Enfin, sur le pétrole, indépendamment des positions adoptées sur la crise syrienne, je pense qu’il reste des faits et que rien de ce que j’ai lu n’implique que le pétrole ait joué un rôle majeur dans cette crise (mais je suis prêt à reconnaître que je me suis trompé si je tombe sur une étude sérieuse, ou une réfutation argumentée de l’article que j’ai publié).

    • Bonjour @alaingresh ,
      J’intervenais en commentaires sur Nouvelle d’Orient jadis (une orange bien mûre ;-) )
      Merci d’intervenir ici.
      Je suis frappée que les médias essaient d’assimiler les Frères Musulmans à Al Quaida et à Daesh.
      Bien sûr c’est un mouvement très conservateur (mais les populations des zones rurales des pays arabes, peu alphabétisées, sont très religieuses et très conservatrices, les Frères sont souvent un mouvement représentatif de cela). En Egypte pas mal de FM étaient commerçants ce qui va avec l’idéologie libérale. Cela me parait caricatural et diabolisant de les assimiler à Al Quaida et à Daesh, d’autant que le mouvement des FM n’est pas homogène (d’après ma fille, qui a vécu en Egypte pendant l’année de la révolution, les jeunes FM pouvaient avoir des conceptions plus ouvertes et modernes).

    • Oh scandaleux de lire de tels horreurs, si Mr Gresh les Usa, étaient derrière les pseudo-révolutions arabes ou « printemps » avec la main de l’équipe a Georges Soros et Mac Cain la NED qui finance tous les changements de régimes déjà avant la chute de l’Urss. rien que pour la Syrie voici les bailleurs de fonds derrière l’agression contre la Syrie : https://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2013/apr/29/diversity-inclusion-ngo-board?CMP=share_btn_fb et ici la liste des groupes terroristes que vous appelez sans doute « rebelles modérés » sauf qu’ils modèrent les têtes de ces pauvres syriens sacrifiés au nom du pétrole ou du gaz : http://fr.etilaf.org/press/communique-conjoint.html
      Contrairement ce que vous dites les USa sont derrière les changements violents de régimes et manipulent les Frères Musulmans depuis le début après les anglais : https://syria360.files.wordpress.com/2013/11/dia-syria-muslimbrotherhoodpressureintensifies-2.pdf archives NSA ou CIA ça vous va ? En France Hollande, Juppé Fabius qui aime bien Al Nosra (qui fait du bon boulot) et ces agents français les soeurs Kodmani, Burgat et autres journalistes djihadistes pro-Qatar Nabil Enasri, Romain Caillet etc...La liste des idiots-utiles impliqués dans le scénario syrien : http://appelsolidaritesyrie.free.fr/ACTUALITE/130708_SYRIE_LETTRE_ELYSEE/130708_SYRIE_LISTE_ELYSEE.pdf plus le nerf de la guerre : http://codssy.org/wp-content/uploads/2015/09/Bilan-2015.pdf
      Le grand « plan du grand moyen-orient élargi » tel qu’il été pensé par les néoconservateurs américains du PNAC :http://www.nytimes.com/interactive/2013/09/29/sunday-review/how-5-countries-could-become-14.html?smid=fb-share
      des preuves en veux tu en voilà : http://www.strategicsinternational.com/9_Khadera.pdf
      Les gagnants et les perdants des « régime change » selon le journal des forces armées Us :http://larsanderson.org/files/2011/10/armed-forces-journal-blood-borders-june-2006.pdf
      Gal Wesley Clarke lui-même en a parlé des 7 pays a dégommer en 5 ans ..C’est du néocolonialisme mais du colonialisme violent depuis le 9/11 je vous rappelle ce qu’est le colonialisme afin que vous puissiez vous rendre compte de vos crimes à vous les journalistes : http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/CESAIRE.pdf
      La France est responsable donc en partie du génocide du peuple syrien et la destruction du pays car elle soutient des kurdes :"" Khaled Issa Le Parti de l’Union Démocratique -PYD, exprime son entière solidarité avec la France, présente ses condoléances aux familles des victimes, et apporte son entier soutien aux forces de l’ordre dans sa lutte contre le terrorisme.
      Le PYD est déterminé plus que jamais dans son combat pour vaincre les terroristes.
      Il appelle à la mobilisation totale derrière le Président de République Française dans ces circonstances particulières.
      Paris, 13 Novembre 2015.
      Khaled ISSA
      14 novembre 2015, 09:53""
      Des activistes du CANVAS de Gène Sharp et Mac Cain (DNI) Georges Soros de la NED sont responsables des crimes dans ce pays mais aussi dans d’autres pays avant l’ex-Yougoslavie, Ukraine, Lybie, Somalie, Liban Soudan etc...Liste de crimes très longue ! Avoir soutenu l’UCK membre d’Al Qaida que les néocons américains ont importés contre les méchants serbes : http://csamary.free.fr/articles/Publications/Restauration_capitaliste_files/2008_DiscussionDiana.Johnstone.pdf
      A qui le tour ?? Mr Gresh en tant que journaliste vous devrait un jour rendre des comptes revoir les lois de Nuremberg que tous les jours les pays européens anglo-saxons violent au nom de leurs intérêts. http://bdc.aege.fr/public/Le_Nouvel_Ordre_du_Monde_Arabe.pdf

    • Le règlement du conflit syrien semble avoir pour composante l’entrée dans le capital de Rosneft du Qatar. Dans les articles que l’on trouve à ce sujet, il semblerait que cette participation soit une façon d’obtenir la coopération de ce pays. Du coup, toutes les argumentations tentant de faire comme si les intérêts des pays pétroliers et gaziers n’étaient pas en cause dans la guerre en Syrie deviennent suspectes, à mes yeux...

    • http://www.courrierinternational.com/article/petrole-glencore-et-le-qatar-entrent-au-capital-de-rosneft-po

      Le Kremlin a annoncé la prise de participation à hauteur de 19,5 % du fonds souverain du Qatar, associé au négociant anglo-suisse en matières premières Glengore, dans le fleuron russe Rosneft.

      Les sanctions européennes et américaines n’y ont rien fait. Rosneft, le géant russe du pétrole, va être partiellement privatisé. Le Kremlin a fait savoir, dans la soirée du 7 décembre, que le premier négociant en matières premières du monde, l’anglo-suisse Glencore, et le fonds souverain du Qatar prennent 19,5 % des parts de la compagnie Rosneft, dans une transaction évaluée à 10,5 millions d’euros.

    • Le deal entre le Qatar et Rosneft a pour but de faire abandonner au Qatar son projet de participer à la destruction programmée de la Syrie.’’.La Fédération de Russie, qui détient directement 50% du capital de Rosneft, vient d’en céder 19,5% à Glencore et au Qatar.

      On ignore la répartition exacte du capital.

      Rosneft est la première entreprise pétrolière mondiale.

      Cette décision intervient alors que l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis laissent prévoir la levée des sanctions économiques contre Moscou, et alors que l’accord de réduction de la production pétrolière prise au sein de l’OPEC devrait permettre à la hausse des prix de se poursuivre lentement.

      Rosneft avait par ailleurs acquis le pétrolier Bachneft juste avant cette privatisation. À cette occasion, selon le Comité d’enquête de la Russie, le ministre de l’Économie, Alexeï Oulioukaïev, aurait illégalement perçu 1,8 million d’euros pour donner son accord. Le ministre a été placé en résidence surveillée.
      La valeur boursière de Rosneft est évaluée à 55,02 milliards d’euros. Les actions cédées à Glencore et au Qatar l’ont été avec une décote de 2%, soit 10,5 milliards d’euros.

      Le Qatar est déjà actionnaire majoritaire de Glencore.

      Les 10,5 milliards d’euros de recettes seront reversés à l’entreprise publique Rosneftegaz, qui devrait en verser à son tour une partie à l’État. Ils seraient alors utilisés pour couvrir le déficit provoqué par les sanctions économiques européennes.

      Séparant totalement sa politique économique de sa politique étrangère, la Russie a ainsi scellé une alliance avec le Qatar qu’elle combat militairement en Syrie.’’.

    • @marielle le petit rajout sur les états voyou dont on sait qui la définie (Usa, UE) est vraiment de trop a mon humble avis
      . Depuis plus de quarante ans, la compagnie suisse se serait spécialisée dans le travail avec les États-voyous, contournant les sanctions et autres embargos auxquels ils sont soumis. Cuba, l’Iran, la Libye, l’Afrique du sud (au temps de l’apartheid) et l’URSS (au temps de la guerre en Afghanistan) feraient partie de cette liste." l

    • La congressiste démocrate de Hawaï Tulsi Gabbard, soutien de Bernie Sanders pendant la campagne présidentielle, a rompu avec le discours à sens unique des médias en accusant les États-Unis de financer et d’armer des groupes terroristes d’al-Qaïda et d’ISIS / Daech / EI. Elle a introduit une résolution intitulée le « Stop Arming Terrorists Act ». https://www.youtube.com/watch?v=B0UW0pnvIHE

  • Que penser de cet article de Julien Salingue : serait-ce une nouvelle leçon d’humanisme ou un appel face au silence ?

    Massacres à Alep : lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html#comment-for

    Il y a bien d’autres problèmes avec ton analyse, « camarade », mais je ne veux pas abuser de ton temps. D’ailleurs, pour avoir eu souvent l’occasion de discuter de vive voix avec toi de ces « problèmes d’analyse » en confrontant, à ta « géopolitique » et à ton « anti-impérialisme », les faits et la chronologie réelle des événements, je sais que tu n’aimes pas trop ça, les faits. Ils sont vraiment trop têtus.

    Car c’est beaucoup plus simple de venir provoquer ou semer le trouble via des posts/commentaires Facebook ou dans des forums de discussion que de prendre le temps d’avoir un échange un peu précis et argumenté.

    Alors au cas où tu serais quand même tenté de céder à la facilité et de vouloir jouer à ce petit jeu, je te soumets quelques remarques « préventives » :

    – Avant de me dire que je défends les mêmes positions que les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, le Qatar, BHL ou quelques autres « compagnons encombrants », souviens-toi que, si on raisonne de la sorte, tu défends de ton côté les mêmes positions que la Russie, l’Iran, le maréchal Sissi, François Fillon ou Marine Le Pen, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire qu’Israël a bombardé, depuis 2011, à une quinzaine de reprises, des positions du régime Assad, et que ceux qui sont contre Assad sont donc avec Israël, souviens-toi qu’en juin dernier Poutine déclarait, au terme d’une rencontre avec Netanyahu avec lequel il venait de signer plusieurs accords commerciaux, ce qui suit : « Nous avons évoqué la nécessité d’efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme international. Sur ce plan, nous sommes des alliés. Nos deux pays ont une expérience importante en matière de lutte contre l’extrémisme. Nous allons donc renforcer nos contacts avec nos partenaires israéliens dans ce domaine ». Et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne en a appelé aux pays occidentaux pour recevoir des armes et bénéficier d’un appui militaire conséquent, notamment aérien, et que ça cache forcément quelque chose, souviens-toi que les forces kurdes que tu admires tant – à juste titre – depuis qu’elles ont repoussé Daech à Kobané ont fait exactement la même chose, et qu’elles ont, elles, obtenu cet appui, au point qu’elles ont remercié publiquement les États-Unis de leur soutien, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne, quand bien même on aurait pu avoir au départ de la sympathie pour elle, est aujourd’hui confisquée par des forces réactionnaires issues de l’islam politique, et que certaines de ces forces n’hésitent pas à s’en prendre violemment à des civils ou, variation sur le même thème, que c’est vraiment tragique de bombarder des civils mais que c’est parce que les terroristes se cachent parmi eux, quand ils ne les utilisent pas comme boucliers humains, souviens-toi que c’est le discours de ceux qui veulent justifier les campagnes de bombardements meurtriers sur Gaza, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que les insurgés syriens sont des « alliés objectifs » de Daech, souviens-toi que Daech a été chassé d’Alep au début de l’année 2014 par ceux qui sont en train de se faire aujourd’hui massacrer par Assad, réfléchis ensuite au concept d’« allié objectif », et demande-toi si c’est un argument. Tu peux aussi repenser, si tu n’es pas convaincu, à ce qui a été rappelé plus haut à propos des véritables cibles des bombardements de la coalition, et te demander une deuxième fois si le coup de l’« allié objectif » est un argument.

    – Avant de me dire, enfin, que ceux qui dénoncent Assad et Poutine « oublient » de dénoncer les massacres commis par les grandes puissances occidentales et par leurs alliés, sache que parmi ceux qui se mobilisent pour Alep, nous sommes nombreux à nous être mobilisés pour Gaza, contre les interventions militaires en Afghanistan, en Iraq, en Libye ou ailleurs, et que nous ne renonçons pas, contrairement à toi qui as choisi de ne pas être dans la rue hier soir pour dénoncer la boucherie en cours, à notre cohérence politique, à nos idéaux et à l’anti-impérialisme. Et demande-toi si c’est un argument.

    • heuu il me semble avoir mis en ligne des archives américaines prouvant que les tchétchènes avaient été lancés par la CIA contre les russes et on m’accuse de « pro-poutinisme » parce qu’on peux trouver sur le net cia.gouv ou fbi.gouv des preuves de l’implication des Usa, CIA dans l’entrainement, financement des terroristes, djihadistes partout dans le monde et bien sur en Lybie, Syrie comme si nous étions des imbéciles ne sachant pas trouver les archives preuves qui l’expliquent très bien ? Dites les militants autorisés de ci ou de là, des vrais communistes ça existe et ceux là ne vont pas trainer avec des Martine Billard qui elle reçoit ces ordres du Crif d’abord jusqu’en 2009 puis en 2013 le 20 décembre (cela fera donc 3 ans le 20 ) de la part de Rudy Reichstadt lui enjoignant d’écrire un billet officiel aux militants de son parti ne plus fréquenter "Dieudonné, L’élu René Balme, finanlement lynché et rejeté du parti ou de lire le réseau voltaire, car « antisémite, négationniste, complotiste, anti-américainiste ou antisioniste » ?

      Fait pas ci fait pas ça ou sinon dégage voilà la méthode des dissidents de France et de Navarre ! Dites ceux qui ont la vérité infuse et menace les autres qui paie ces Martine Billard ? Clémentine Autain (je ne soutiens pas Valls le faux jeton hein) Ensemble, PdG ou autre NPA ?? Le savez vous au moins ?
      Qui paie l’orchestre paie la partition...!." Qui paie ces gens qui déroute de vrais citoyens responsables en s’alignant sur le plus fort et le pouvoir en place, l’otan et autres leaders d’opinion ? Etonnant mais utile dans ces moments de « crises » c’est là que l’on voit les vrais dissidents et « l’opposition controlée » comme Chomsky l’appelle. L’opposition fabriquée par le pouvoir avec l’aval des opposants hélas.

    • Silence ? Quel silence ? Celui de la tonitruante campagne qui nous somme d’être sensibles aux conséquences de la chute d’Alep ?

      Humanisme ? Quel humanisme ? Celui de ceux qui n’ont pas cessé d’appeler à bombarder les forces de Bachar El Assad ?

      La situation est dramatique, c’est évident. Au point d’éliminer toute réserve devant le très petit nombre de sources fiables, devant le poids et le crédit accordé à des témoignages dramatiques dont certains devraient légitimement appeler quelques précautions (twitter depuis un quartier où l’armée opère un nettoyage après la chute de la ville) ?

      On peut légitimement se demander si on n’est pas dangereusement proche de l’affaire des couveuses koweitiennes (pour ne citer que celle-là).

      Pointer ces questions entraîne l’utilisation obligatoire de guillemets au mot camarade, implique de se voir ranger, comme Eva Bartlett, dans le camp des pro-Poutine puisque « ses » médias reprennent aussi ces éléments de doute.

    • On a le droit de demander l’humanité pour les personnes coincées sous les bombes à Alep Est. Cela n’implique pas qu’on ignore que les Etats-Unis manipulent et tuent en masse.

      Julien Salingue a raison, on n’a pas à choisir entre les puissances vendeuses d’armes et fauteuses de guerre, Etats-Unis ou Russie. (ajouter France, Allemagne, Grande-Bretagne, même si plus petit faiseurs).

      Il faut dénoncer tous ceux qui massacrent en masse.
      Et il faut se méfier de la propagande. Tout lire, mais en sachant qui écrit. Russia Today ne peut pas à mon avis publier sans l’aval de Poutine. Pour moi c’est un média de propagande (ce qui ne signifie pas que tout ce qui est dit est faux, c’est une question de présentation, de biais, de mise en valeur de certains faits et d’omerta sur d’autres faits ; parfois il peut y avoir des mensonges aussi).
      La télé occidentale ne dérange qu’exceptionnellement les intérêts américains. Omerta sur la situation en Palestine et à Gaza. Ne jamais dire qu’il y a beaucoup d’américains parmis les colons. Ne jamais poser le problème des débouchés pour l’industrie des armes américaine que créent ces multiples guerre (cela vaut aussi pour la France, pour l’Allemagne et pour la Russie, qui tous on une importante industrie des armes).

      Il a certains journalistes occidentaux en qui on peut avoir avoir confiance, c’est difficile d’accorder sa confiance globalement à un média.

    • C’est vrai qu’on aimerait que la couverture médiatique occidentale soit la même que celle pour Alep, pour le Yémen, pour Gaza, etc...
      Mais cela ne veut pas dire qu’on trouve qu’il faille abandonner les habitants d’Alep-est à Assad et à Poutine.

    • J’entends bien votre point de vue et je le respecte. Personnellement je ne soutiens ni Assad, ni Poutine, ni Daesh ni les USA, ni Hollande Valls et tutti quanti, je partage en grande partie l’article de Philippe Marlière : l’internationalisme de gauche est un humanisme intégral, il est bien entendu anti-belliciste, anti-impérialiste et se range aux côtés des opprimés, fussent-ils citoyen-nes cubain-nes ou vénézuélien-nes... L’internationaliste de gauche ne choisit pas ses guerres, il les condamne toutes. À Alep, ce sont des hommes, des femmes et des enfants que l’on massacre devant nos yeux. Il faut se mobiliser pour les sauver et les protéger de toute urgence. Toute autre considération est sans intérêt en cette heure tragique.
      Non Poutine n’est pas mon idole, vous vous trompez je ne fais que m’interroger (serait ce désormais le sens de ratiociner ?). Et en refusant tout commentaire même des plus modérés vous exercez vous même malheureusement une forme de censure tout comme Poutine.
      Cordialement @le_bougnoulosophe

    • Que le Hezbollah essaie d’obtenir, dans la négociation sur Alep, que des gens assiégés ailleurs (près d’Idlib apparemment) par des rebelles, soient en échange libérés aussi, et qu’ils empêchent les autobus de passer pour l’obtenir, cela peut se comprendre et même se justifier.
      Mais quand Poutine refuse les observateurs de l’ONU à Alep, on ne peut que craindre qu’il ait des actes très graves à cacher.

    • Syrie : Mediapart dépublie puis republie un post de blog critique
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-31/Syrie-Mediapart-depublie-puis-republie-un-post-de-blog-critique-id20

      " Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres) ". Le 19 décembre, Swank, abonné à Mediapart, publie un billet de blog dans "L’espace Club" du site. "Une lettre énervée d’un abonné dégoûté", précise-t-il dès introduction de son billet, son dixième sur le site. Avant d’expliquer la raison de sa colère : "Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est une atlantisation du débat public à marche forcée (...) Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial". Selon le blogueur, qui ne donne aucun exemple pour justifier ses propos,"depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay".Dans un article publié le 14 décembre 2016, Mediapart, sous la plume de son journaliste René Backmann, critiquait pourtant "la passivité de Barack Obama et des diplomaties occidentales" depuis le début du conflit en Syrie.

      Egalement dans le viseur du blogueur : le débat vidéo organisé par Mediapart le 14 décembre, intitulé "Le martyre du peuple syrien". "Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies - déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011", critique Swank, pour qui "s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda - pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours".

      "Atlantiste", Mediapart ? Le 21 décembre, sur le plateau de Mediapart Live, le directeur éditorial du site, François Bonnet, répondait aux critiques, en égrenant la liste de tous les articles anti-Otan que le site avait publié depuis sa création.

      Un post supprimé puis republié

      Le débat aurait pu s’arrêter là. Mais le post du blogueur a ensuite été supprimé par les équipes de Mediapart, le week-end du 23-24 décembre. Une censure dénoncée par Swank dans un nouveau post le 25 décembre, intitulé "Juste une mise au point". Dans celui-ci, il s’interroge : "Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore". "J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparu", ajoute-t-il, avant d’annoncer sa volonté de se désabonner de Mediapart. "Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog".

      Ultime coup de théâtre : le 26 décembre, le billet est remis en ligne. Dans les commentaires de la mise au point de Swank, Edwy Plenel, président du site, explique : "Nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté ». Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée »". Pour le fondateur de Mediapart, ce billet est un "pur délire", "sans aucune source, ni preuve". "Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter (…) C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures", ajoute le journaliste.

      Pourquoi, dès lors, l’avoir republié ? Plenel s’appuie sur la déclaration des droits de l’homme, dans laquelle il est question de la liberté comme "pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui". "Cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins", estime-t-il.

    • "Lettre à un faux-frère"
      http://www.levilainpetitcanard.be/articles/blog/lettre-a-un-faux-frere_230825153
      En réponse à la lettre de Julien Salingue à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable.

      Cher Julien,
      Tu ne me connais pas, et moi, avant d’avoir lu ta missive, je ne savais pas grand-chose à ton sujet, sinon que tu étais membre d’Acrimed, qui est un organisme d’utilité publique que je respecte beaucoup.
      Si je prends la liberté de te répondre directement, c’est tout d’abord parce que selon tes propres termes, tu as choisi de t’adresser à un camarade imaginaire, un archétype. Et que je m’y reconnais quelque part, sinon sur les idées parfois tordues que tu lui prêtes, au moins sur un certain nombre de ses opinions politiques.
      C’est aussi parce que la lettre, le ton et le fond m’ont mis dans une rage noire, et qu’il m’a fallu plusieurs jours pour en trouver la cause exacte, en l’analysant à froid.
      Et c’est donc froidement, mais sur le même ton familier que je te répondrai publiquement.
      La cible : contrairement à ce que ton intitulé laisse penser, ton texte est une attaque sournoise et politique contre un candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon...
      Les sources : et puisque tu offres le bâton, allons-y gaiement. Quelles sont les sources de tes affirmations péremptoires quand elles ne sont pas notoirement fantaisistes ? La presse, ou plus exactement, la presse dominante, aussi appelée presse mainstream. Cette presse dont la quasi-totalité se trouve aux mains de quelques milliardaires et capitaines d’industrie totalement acquis à la cause atlantiste, quand leurs intérêts se confondent.
      Cette presse dont tu t’es fait profession de la décortiquer, et de la critiquer vertement à longueur de pages dans les colonnes d’Acrimed.
      Mais d’où viendrait, Cher Julien, que la presse serait presque invariablement critiquable s’agissant de certains sujets économiques, d’actualité sociale ou de politique intérieure ; et qu’elle deviendrait subitement irréprochable s’agissant du traitement de la crise en Syrie ? ...

      https://seenthis.net/messages/555960

  • Trump-Clinton : produits de notre civilisation

    Quel enseignement principal tirer de la victoire de Trump aux élections américaines ? Que c’est là la catastrophe que personne n’avait vu arriver, le triomphe de « Trump le populiste, le machiste, le menteur, le provocateur, l’homme qui insulte et divise une bonne partie de l’Amérique » (Le Soir, éditorial, 10 novembre 2016) ? N’y-a-t-il pas plutôt des leçons à tirer de ce qu’on ne dit pas, et que toutes ces offuscations feintes visent à occulter ?

    À savoir :
    Que les deux candidats étaient peu ou prou les « mêmes », aucun d’eux n’étant porteur d’un autre projet de civilisation ;

    Que l’élection est le fruit d’un vote "démocratique" de systèmes qui ont dévolu la gestion de la cité aux forces économiques et financières, où une minorité décide pour la majorité et où le choix de la masse n’en est pas un – sans parler d’un taux d’abstention flirtant avec les 50% ;

    Découlant du point précédent, que les #élections_aux_USA sont, plus qu’ailleurs, un show distrayant le peuple des questions essentielles qui devraient les occuper ;

    Qu’on a monté en épingle les dérives langagières, xénophobes ou sexistes de Donald Trump, mais que c’était là de loin le moins grave des problèmes. Trump le « menteur », « sexiste », « provocateur »… n’a que peu d’importance à côté de Trump le milliardaire magnat de l’immobilier. Mais cela, on ne l’a que peu entendu ;

    On tait la richesse car, tout simplement, si Trump gagne aujourd’hui, ce n’est que la suite logique d’une politique qui a favorisé les classes nanties, a engagé des dépenses énormes dans l’ingérence étrangère, dont nous vivons les effets aujourd’hui. Les politiques préfèrent les sophismes de la « lutte contre la pauvreté », comme si celle-ci n’était pas liée à la richesse et à son pouvoir d’attraction... ;

    L’"erreur" qu’on cherche à identifier dans le choix des électeurs n’est que le résultat d’un système socio-économique d’une violence inouïe, élevant les inégalités à un point jamais atteint, où les écarts de salaire peuvent aller de 1 à 1000 ! ;

    Ne pas nommer le véritable problème, ne pourra mener qu’à la recherche par une partie des laissez-pour-compte de la mondialisation, d’un exutoire, d’un "coupable idéal" qui, au grand plaisir des 1% des plus riches, les écartera de la révolte contre ces derniers et les politiques qui les font exister.

    Parfois, comme pris par un excès de lucidité, feinte ou en tous cas permise par la situation, certains journalistes arrivent à comprendre que « les experts, l’establishment et les journalistes – nous compris – feraient mieux de se demander comment ils peuvent être aussi déconnectés de la majorité des citoyens et pourquoi leurs messages ne touchent plus le public » (Le Soir, idem). Mais ce n’est que temporaire, car la question essentielle, celle de l’inégalité produite par un système sans limites où le désir d’avoir toujours plus fonctionne comme moteur, ne sera pas posée par les médias de masse, ceux-là mêmes qui se gargarisent du show électoral américain cher aux annonceurs, et ne sont pas prêts à remettre en question la propriété de leur média.

    La déception d’un certain nombre de personnes le matin des résultats, qui ont ingurgité pendant plus d’un an la propagande médiatique, a donc quelque chose de profondément déplorable et catastrophique, car cela laisse penser que la victoire d’Hillary Clinton, laquelle a encouragé les guerres en Yougoslavie, Irak, Lybie, Syrie notamment, aurait été une victoire de la démocratie. Pourtant, pas plus elle que Trump ne signe le triomphe de la justice. Comment peut-on encore croire en un système politique tout à fait sclérosé où l’indécence règne en maître ?

    Quelle naïveté d’encore croire qu’un président, ou l’autre, était autre chose qu’un fantoche aux mains des multinationales, de l’industrie guerrière et des mastodontes de la finance, "C’est à la classe des super-riches qu’appartient le nouveau président #Trump (1). Ce sont eux qui commandent, pas la maison blanche...Et en refusant son salaire de président de 400000 dollars par an, Trump réalise une supercherie démagogique formidable qui laisserait croire que sa fortune estimée à 3,7 milliards serait due à son mérite, de même que son accession au trône présidentiel. Au fond, à 3,7 milliards de patrimoine ou 40 000 euros par mois, les uns ou les autres sont les symboles d’une seule et même chose : un capitalisme débridé où ceux au pouvoir, minorité nantie, n’ont cure de la majorité qui crève.

    Est-ce Trump qui « divise l’Amérique », où Trump n’est-il que le produit d’un système ségrégationniste qui crée des richesses extrêmes, minoritaires, et de la misère, de plus en plus répandue ?

    Nous sommes toujours ancrés dans un présent comme en perpétuel mouvement vers un futur qui nous empêche de tirer des enseignements du passé, comme si nous étions toujours plus modernes et que les « accidents » d’hier n’étaient plus en train de se produire aujourd’hui. Or, dans quelques années, nous reconnaîtrons ce que nous refusons de voir maintenant, mais nous le reconnaîtrons seulement sous la forme de l’accident, comme quelque chose qui n’aurait pas dû se passer. Pourtant, ce qui a lieu maintenant est loin d’être inattendu. Ce n’est que la continuation logique du même. Et donc du pire.

    Alexandre Penasse

    (1) Édition de mardi 15 novembre 2016 de il manifesto,
    http://ilmanifesto.info/lalternanza-del-potere-imperiale
    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    Source : Kairos http://www.kairospresse.be

  • Attentat de Nice – Responsables et coupables – L’analyse de François Asselineau (UPR)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12126-attentat-de-nice-responsables-et-coupables-l-analyse-de-francois-as

    Une vidéo que je vous conseille fortement de visionnier, Du reste on diras ce que l’ont veut, l’UPR est le seul parti politique qui ne prends pas les Français(es) pour des jambons....

    Attentat de Nice - Responsables et coupables... par folamour_dailymotion

    François Asselineau analyse les causes et les effets de l’attentat de Nice du 14 Juillet 2016, dans un entretien donné le 18 Juillet 2016.

    1ere partie :

    00:09. Condoléances et rappel du communiqué du 15 juillet 01:25. Le lourd tribut payé par les musulmans et le mythe de la guerre « Islam contre occident ». 06:16. Amateurisme et irresponsabilité du gouvernement. 09:25. La politique agressive de l’OTAN et de l’UE : Lybie, Syrie, Soudan… 17:32. Le verrouillage de la démocratie et la déclaration stupéfiante de Ségolène Royal. 21:25. Pourquoi (...)

  • Relais libyens de Nicolas Sarkozy : perquisition au domicile vaudois de Jean-Charles Brisard

    Le juge français Serge Tournaire cherche des preuves d’un éventuel financement de Nicolas Sarkozy par la Libye de #Kadhafi auprès de l’expert antiterroriste. Une quinzaine de policiers suisses et français ont été mobilisés

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/095522ea-2173-11e5-8d1d-5895281d1863
    #Lybie #Suisse #Sarkozy #Nicolas_Sarkozy

  • Article bizarre de Onfray qui commence par une longue diatribe habituelle de fustigation des musulmans, mais qui se termine par un mea culpa : « Les régimes islamiques ne menacent l’Occident que depuis que l’Occident les menace »

    Mercredi 7 janvier 2015, notre 11 Septembre
    Michel Onfray, Le Point, le 10 janvier 2015
    http://www.lepoint.fr/politique/onfray-mercredi-7-janvier-2015-notre-11-septembre-10-01-2015-1895400_20.php

    #Charlie_Hebdo #Michel_Onfray #islamophobie #guerre

    • Merci. Il me semble que sur le site du Point il manque quelques paragraphes, les seuls qui me paraissaient intéressants d’ailleurs :

      « Peut-on penser un peu l’événement et se défaire un tant soit peu de l’émotion, du pathos, du compassionnel qui ne mange pas de paix et dans lequel communient les tenants de l’unité nationale ? Il ne suffit pas de crier à la barbarie des tireurs du commando et d’affirmer que ces barbares attaquent notre civilisation pour se croire quittes !

      Le matin même, aux informations de 7.00, j’apprenais que la France avait dépêché un sous marin nucléaire sur les côtes est de la Méditerranée, non loin de la Syrie. Nous sommes en guerre. Et cette guerre a été déclarée après le 11 septembre par le clan des Bush. Hormis l’épisode à saluer de Chirac refusant d’y aller, de Mitterrand à Hollande en passant par Sarkozy, nous avons bombardé des pays musulmans qui ne nous menaçaient pas directement : Irak, Afghanistan, Lybie, Mali, aujourd’hui l’Etat Islamique, et ce en faisant un nombre considérable de victimes musulmanes depuis des années. Voit-on où je veux en venir ?

      Précisons. A qui peut-on faire croire qu’hier le régime des Talibans en Afghanistan, celui de Saddam Hussein en Irak ou de Kadhafi en Lybie, aujourd’hui celui des salafistes au Mali ou du califat de l’Etat Islamique menaçaient réellement la France avant que nous ne prenions l’initiative de les attaquer ? Que maintenant, depuis que nous avons pris l’initiative de les bombarder, ils ripostent, c’est, si l’on me permet cette mauvaise formule, de bonne guerre !

      Mais l’on confond la cause et la conséquence : les régimes islamique de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix et autoriser leurs bases à leurs seuls amis, ce qui est parfaitement légitime, le principe de la souveraineté des pays ne souffrant aucune exception.

      Si les droits de l’homme étaient la véritable raison des attaques françaises aux côtés, comme par hasard, des Etats-Unis, pourquoi n’attaquerions nous pas les pays qui violent les droits de l’homme et le droit international ? Pourquoi ne pas bombarder la Chine ? Cuba ? L’Arabie Saoudite ? L’Iran ? Le Pakistan ? Le Qatar ? Ou même les Etats-Unis qui exécutent à tour de bras ? Il suffit de lire le rapport d’Amnesty International pour choisir ses cibles, elles ne manquent pas…

      Les politiques qui n’ont d’idées qu’en fonction de leurs élections ou de leurs réélections n’ont pas pensé la guerre. Ils regardent les crédits de la défense et ils coupent pour faire des économies, mais ils n’ont aucune théorie en rapport avec le nouvel état des lieux. La géostratégie est le cadet de leur souci.

      L’existence de l’URSS légitimait, disons-le ainsi, l’armement nucléaire pour l’équilibre des terreurs. »