L’amour c’est le moyen par lequel les hommes font nettoyer leurs sanitaire gratuitement. C’est par amour que 80% des taches domestiques sont faites par les femmes en 2017 en France. C’est par amour que les femmes silencient les violences que les hommes qui les aiment leur infligent. C’est par amour que les femmes perdent leur nom, leur identité. C’est par amour aussi que les femmes mettent entre parenthèse leur profession, tandis que par amour les hommes ne le font pas.
C’est pour l’amour hétéro-conjugale que les filles et les femmes s’affament, se torturent le poile, se recouvrent le visage de produits toxiques. C’est par amour que les femmes se détruisent la santé à coup de contraceptif hormonaux pour que monsieur qui les aiment n’ai pas à se prendre le chou avec les effets secondaire de sa sexualité pénétrative.
L’amour conjugale, l’amour hétérosexuel du couples monogame, c’est l’outil moderne que le patriarcat a trouvé pour renforcer la domination masculine. Le bouquin fait comme si l’égalité était déjà là (c’est ce qu’indique la ccl du résumé), il est hétérocentré et invisibilise les violences faites aux femmes dans la conjugalité et ceci est à mes yeux du déni de patriarcat et un renforcement de la domination masculine. Prétendre que les hommes se donnent aussi totalement que les femmes dans l’amour conjugale, c’est un mensonge (toutes les statistiques le montrent, tâches domestiques, violences viols conjugaux, demandes de divorces, inceste...). Voila ca que je voulais dire par mes tags.
Si la force éruptive de l’Éros est largement absente du livre de Michel Bozon, la violence physique mais aussi symbolique qui règne trop souvent dans les couples n’est mentionnée que de façon marginale.
Sur l’amour conjugale hétéro je conseil plutot Paola Tabet et les échanges économico-sexuels :
▻https://seenthis.net/messages/554501
Le mariage est, et surtout a été, l’endroit de la reproduction. L’échange économico-sexuel n’est pas un choix : c’est ce qui est donné par une structure sociale dans laquelle le mari gagne plus, a plus de biens, de pouvoir, de prestige… La preuve, ce sont les situations plus ou moins catastrophiques lors d’une séparation. Aux États-Unis (et ailleurs) une grande majorité des hommes divorcés ne paient plus un an après, la pension alimentaire fixée par le juge, même s’il y a des enfants. Comment ne pas voir le mariage comme le terrain de l’échange ? Plus d’échange, plus d’argent. Et, de fait, celles qui sont pénalisées (souvent lourdement pénalisées) dans les séparations ce sont les femmes qui se retrouvent avec moins d’argent et les enfants sur le dos.