Arrêt sur images - Le déjeuner fatal de l’ambassadeur Boillon : curieux montage !
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Disons d’abord que cette séquence peut être divisée en trois parties. La première ne pose pas de problèmes. Boillon y expose, debout, d’une manière assez affable son point de vue sur la Tunisie. Nous découvrons sa volonté respectable et rare d’explorer la Tunisie profonde afin de mieux comprendre les autochtones. Dans la deuxième partie, nous voyons Boillon et ses convives attablés. On ne peut rien reprocher à son discours du début dans lequel il alterne entre arabe et français, excepté peut être un côté didactique poseur. La première réplique agressive viendra soudainement dans un changement total de ton. Elle commence par « …donc n’essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles… ». Le fait que cette réplique commence par « donc » veut dire que Boilon a développé, avant cela, une argumentation pour se défendre contre une question d’un journaliste. Cette question nous ne la connaissons pas et nous sommes curieux de savoir pourquoi le monteur l’a éclipsée. Par souci d’honnêteté journalistique, le montage aurait très bien pu insérer la question avant la réponse afin de nous laisser juger de l’échange global qui s’est déroulé. Pensons alors à la validité de cette hypothèse : la ou les questions étaient tellement réductrices, inquisitrices ou ironiques que Boillon en est arrivé à des termes lamentables tels que « trucs débiles ».
Je ne sais que penser. Manip ou pas manip, on sait que les images, comme les chiffres, racontent surtout ce que l’on souhaite leur faire dire...