Harcèlement sexuel

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  • À peine nommée, la nouvelle vice-présidente de la Ciivise accusée d’agression sexuelle
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/temoignage-franceinfo-a-peine-nommee-la-nouvelle-vice-presidente-de-la-

    Dans la revue spécialisée Les Cahiers de la Justice, Caroline Rey-Salmon écrit en 2018 un article intitulé « Les violences sexuelles sur mineurs : diagnostic médical, constats et perspectives ». La médecin y explique que « les enfants méconnaissent leur anatomie génitale [...] et n’ont pas les mots pour décrire ce qu’ils ont subi. » Elle poursuit : « C’est tout l’intérêt de faire avec l’enfant sur la table d’examen une sorte de reconstitution des gestes de l’agresseur et de recueillir ses sensations pour être au plus près du déroulement des faits. » Franceinfo a interrogé d’autres pédiatres légistes et des psychiatres experts auprès des tribunaux, et aucun ne valide une telle pratique.

    • L’extrait de cet article est terrifiant, je n’ai pas réussi à le commenter hier parce que j’étais sous le choc.

      Ne serait-ce que d’imaginer toutes les personnes adultes et enfants passés par ces agressions sexuelles systématiques tranquillement avouées comme une pratique médicale par cette médecin légiste. Et cette assertion hallucinante de viols à répétition légalisés n’est pas publié n’importe où, Les Cahiers de la Justice sont édités chez Dalloz : documentation juridique pour tous les professionnels du droit. Mais #au_secours.

      L’article incriminé paru en 2018 dans Les Cahiers de la Justice est sur https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-la-justice-2018-1-page-55.htm paragraphe « Troisième limite : la confrontation aux déclarations du mineur »

      #crime_sexuel #pedo_criminelle

    • Visée par une plainte pour agression sexuelle, la vice-présidente de la Ciivise se met en retrait | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/visee-par-une-plainte-pour-agression-sexuelle-la-vice-presidente-de-la-

      La nouvelle vice-présidente de la Ciivise, Caroline Rey-Salmon, se met en retrait de ses fonctions après avoir été visée par une plainte pour agression sexuelle.

      À peine installée, la Ciivise 2 déjà fragilisée : une plainte pour agression sexuelle a en effet été déposée ce mardi à Marseille contre la nouvelle vice-présidente de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants Caroline Rey-Salmon.

      Mise en « retrait »
      La pédiatre et médecin-légiste est visée par une plainte pour « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction », selon la plainte consultée ce mercredi par l’AFP, confirmant des informations de Franceinfo et BFMTV.

      Par ailleurs, ce mercredi, au lendemain du dépôt de plainte, Le Parisien a avancé que Caroline Rey-Salmon quitte temporairement ses fonctions. Ce que la Ciivise a confirmé peu de temps après : « La vice-présidente se met en retrait total des travaux de la commission pendant tout le temps de l’enquête », indique la Commission dans un communiqué, évoquant un retrait « indispensable à la sérénité des travaux » et au maintien « de la confiance » des personnes victimes.

    • La c’est l’article non signé qui en suit un précédent, plus détaillé, qui n’était pas piqué des hannetons

      La Ciivise dans la tourmente après une plainte pour agression sexuelle contre sa vice-présidente
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/07/la-ciivise-dans-la-tourmente-apres-une-plainte-pour-agression-sexuelle-contr

      La plaignante affirme s’être résolue à déposer une plainte après avoir découvert que Mme Rey-Salmon rejoignait la nouvelle direction de la #Ciivise. Plusieurs publications précédant celle-ci montrent qu’elle déplorait, depuis plusieurs semaines, le départ contraint du juge Edouard Durand de la tête de la Commission, créée en 2021. Son témoignage a d’ailleurs été partagé sur les réseaux sociaux par plusieurs anciens membres, qui accusent la nouvelle direction, dont les travaux ne font que commencer, de ne pas mettre la parole des victimes au centre de leurs travaux.

      Elle avait une raison de s’intéresser au devenir de la Ciivise, c’est louche, non ?

      #inceste #VSS #pédocriminalité

      https://justpaste.it/a6a8x

    • Dans son article dans les Cahiers de la Justice dont j’ai donné le lien plus haut, pas un mot sur l’inceste, sauf à parler de sa non fréquence dans les recherches sur « un moteur de recherche très célèbre ».
      #hallucination

      Seule bonne nouvelle, ils démissionnent tous les deux, l’agresseuse et le directeur de la Ciivise.

      Total soutien à la victime qui déclare

      « Voir la nomination de Caroline Rey-Salmon à la tête de la Ciivise, c’était trop pour moi », déclare la plaignante. « Il faut qu’elle soit mise en retrait (…), mais surtout qu’elle reconnaisse qu’elle a eu recours à ce genre de pratiques visant à faire revivre aux victimes ce qu’elles ont vécu, et qu’elle reconnaisse que ce soit violent et inhumain . »

  • On vous croit mais on s’en bat les gonades
    https://www.youtube.com/watch?v=xlahsbdmxQY


    Comme prévu la CIIVISE était là pour qu’on regarde ailleurs.
    30.000 témoignages pour rien.
    On vous croit mais on ne fera rien pour vous, maintenant taisez vous on a plus important à faire.
    Il y a 3 ans les gens ont fait semblant de découvrir l’inceste, Macron organise une commission pour soit disant quantifié un problème dont on connaissait déjà très bien l’ampleur. Maintenant on ne fait rien.
    Circulez il n’y a rien à voire.

    – la Ciivise est présidée désormais par Sébastien Boueilh responsable associatif et l’experte judiciaire Caroline Rey-Salmon.

    Originaire de Mont-de-Marsan, Sébastien Boueilh est le fondateur de l’association « Colosse aux pieds d’argile », qui lutte contre les violences sexuelles dans le milieu sportif.

    Pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, Caroline Rey-Salmon est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP).

    #inceste #pedocriminalité #déni

    • Je suis en désaccord avec la communication qui a été faite par le gouvernement. La Ciivise n’est pas maintenue, on peut lui maintenir son nom. Est-ce une mission élargie ? Si la Ciivise est un comité de suivi des préconisations que nous avons faites après trois ans de travail. C’est plutôt une mission rétrécie et je ne laisserai pas dire que nous ne sommes pas occupés de formations et des enfants victimes de prostitution, de pédocriminalité en ligne ou de toute autre violence sexuelle. Nous avons modélisé un parcours de soins et préconisé le repérage par le questionnement systématique. Nous avons toujours été dans l’action.

      Dans le détail pourquoi dites-vous que la Ciivise n’est pas maintenue, que son travail n’est pas maintenu et que les 30 000 témoignages que vous avez recueillis pendant trois ans sont abandonnés ?

      Dans le communiqué de presse du gouvernement il n’y a pas un mot de reconnaissance pour les personnes qui en si grand nombre, 30 000 témoignages, ont donné leur confiance à la Ciivise et ont répondu à l’appel du président de la République lui-même. Ces personnes nous ont fait confiance, pendant trois ans à toutes nos réunions publiques, par téléphone, en audition individuelle, en nous écrivant.

      Toutes ces personnes ont confié leur témoignage et trois ans plus tard, aucune représentation officielle à la journée de restitution de cette parole le 20 novembre et pas un seul mot dans ce communiqué de presse. Quel sera l’avenir s’il n’y a pas d’appels à témoignages, ce n’est pas la Ciivise.

      Êtes-vous victime d’un règlement de comptes personnel, politique ? Quelle est votre conviction ?

      Ma conviction est celle-ci : nous parlons de violences sexuelles faites aux enfants. L’interdit universel n’est pas de violer les enfants. Il est d’en parler. C’est toujours le messager qui est rejeté. Pour la Ciivise, sa ligne, c’est que c’est le messager qui paie. C’est toujours comme ça. On en parle et on referme.

      https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/grand-entretien-inceste-remplace-a-la-tete-de-la-ciivise-le-juge-durand

    • Je sais pas si c’est vraiment le pbl de garder ou pas Edouard Durand. La CIIVISE a la base était deja une diversion qui servait à ne rien faire. L’inceste etait deja connu et étudié et les victimes témoignaient deja. Comme pour #metoo, les victimes n’ont aucunement « liberé leur parole » elles parlent depuis toujours mais on ne les ecoutent pas, tu le sais comme moi @touti car nous n’avons pas attendu #metooinceste pour parler et ca n’as donné aucun resultat. C’est les oreilles qui n’ont plus pu faire les sourdes car trop de victimes hurlaient ensemble. Mais l’ecoute est simulée, les gens s’en fichent de l’inceste ils veulent qu’on en parle pas car ca gache leur sérénité. Trop de victimes hurlent en même temps pour ne pas les entendre alors il y a eu la CIIVISE pour faire semblant de faire qqch et maintenant on reprend la routine car il y aura pas 1centime pour des gosses qui ne votent même pas et que les parents ont fait naitre pour leur bon plaisirs narcissiques. Que Edouard Durand soit un bon ou pas n’y change rien, son rôle n’as jamais été autre chose que maintenir l’omerta même si lui n’avais pas compris cela et etait peut-etre sincère.

    • ce qui change toutefois c’est que les deux nouveaux responsables sont des baltringues dangereux, le type était président de la Civise et n’y allait jamais, la dame a raconté je ne sais plus quoi de pendable. On veut bien des potiches, hommes ou femmes, pas des personnes qui mettent les pieds dans le plat depuis leur fonction et leur taf. car il s’agit de ne rien faire.

    • Onze membres de la Ciivise démissionnent en signe de protestation, après le remplacement d’Edouard Durand
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/14/onze-membres-de-la-ciivise-demissionnent-en-signe-de-protestation-apres-le-r

      Nommée vice-présidente de la Ciivise lundi, Caroline Rey-Salmon, pédiatre et experte judiciaire, « s’était opposée à une préconisation phare de la Ciivise : rendre obligatoire le signalement par les médecins », s’inquiète Mme Salmona.

    • @colporteur à propos des médecins attaqués par le conseil de l’ordre pour signalement de violences sur les enfants …
      https://seenthis.net/messages/1024110

      > Moins de 5% des signalements émanent des médecins

      On ne peut que constater que le système veut mettre systématiquement à l’abri les violeurs.

      Déni des victimes, de leur parole, refus de la prise en charge des victimes. Et soutien des agresseurs.

  • Justice : la condamnation de Coline Berry pour diffamation annulée par la Cour de cassation
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/affaire-richard-berry/justice-la-condamnation-de-coline-berry-pour-diffamation-annulee-par-la

    La Cour de cassation a annulé mardi décembre la condamnation de la fille de Richard Berry, Coline Berry-Rojtman, pour diffamation envers son ex-belle-mère Jeane Manson. Avec cette décision, le dossier est renvoyé devant la cour d’appel de Lyon. « C’est un immense soulagement et le début de la fin d’une injustice », a salué Patrick Klugman, l’avocat de Coline Berry-Rojtman.

    « Ces procès sont à tout point de vue d’un autre temps et d’une autre époque. Coline Berry-Rojtman, pour avoir dénoncé les faits qu’elle a subis dans son enfance, a été muselée et maltraitée judiciairement. Nous n’allons pas en rester là », a-t-il ajouté.
    Des faits de violences sexuelles au centre du dossier

    Dans un article publié par Le Monde en février 2021, Coline Berry-Rojtman avait évoqué des violences sexuelles qu’elle aurait subies mineure en 1984 et 1985 au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d’avoir participé avec lui à ces agressions. L’ancienne chanteuse âgée de 73 ans avait décidé de poursuivre son ex-belle-fille pour diffamation devant le tribunal d’Aurillac, dans le Cantal, où elle vit une partie de l’année.

    Le 14 avril 2022, le tribunal d’Aurillac avait condamné Coline Berry-Rojtman, 47 ans, à 2 000 euros d’amende pour diffamation, ainsi que le versement de 20 000 euros de dommages-intérêts à son ancienne belle-mère, et 5 000 euros au titre des frais de justice.

  • Violences faites aux enfants : des médecins, poursuivis devant le Conseil de l’ordre après avoir donné l’alerte, dénoncent la « loi du silence »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/violences-faites-aux-enfants-des-medecins-poursuivis-devant-le-conseil-

    En 2016, Florence*, pédopsychiatre, reçoit en consultation un petit garçon de 6 ans qui présente des troubles du comportement, alors que ses parents sont en pleine séparation. Rapidement, elle perçoit des « signaux d’alerte » : elle est témoin d’"insultes" du père envers la mère et son fils, et des « faits de violences conjugales » lui sont rapportés par la maman. En parallèle du suivi psychologique, elle décide donc de signaler aux autorités judiciaires et administratives la situation potentiellement dangereuse dans laquelle se trouve l’enfant.

    Une enquête sociale est diligentée par le procureur à la suite de son alerte, qui aboutit au placement des trois enfants de la fratrie entre un établissement d’accueil de jour et le domicile de leur mère. En 2019, le père du jeune patient, qui a entre-temps été condamné pour violences conjugales et n’est plus autorisé à voir ses enfants seul, porte plainte devant l’Ordre des médecins contre Florence. En 2021, la pédopsychiatre reçoit un avertissement de la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre des médecins. Une sanction confirmée, deux ans plus tard, en appel.
    Près de 50 médecins poursuivis en huit ans

    Hallucinant !

  • Violences faites aux enfants : 101 professionnels du droit, de la santé et du monde associatif répliquent à l’Ordre des Médecins
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20231020.OBS79768/violences-faites-aux-enfants-101-professionnels-du-droit-de-la-sante-et-d

    - L’Ordre a condamné à de lourdes interdictions d’exercice des médecins qui n’avaient fait que signaler des enfants en danger. Ce faisant, il n’a pas respecté l’article 226-14 du Code pénal qui précise que dans ces cas la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire du médecin ne peut être engagée.

    – L’Ordre interdit paradoxalement au médecin de mettre en cause dans ses écrits un parent maltraitant alors que plus de 80 % des violences faites aux enfants le sont dans le cadre de la famille.

    – L’Ordre quand il ne soutient pas des accusés applique aux médecins l’interdiction d’immixtion dans les affaires de famille. Et ce au lieu de privilégier la règle déontologique du devoir de protection des enfants. Récemment encore un médecin (appuyé par le Conseil départemental de l’Ordre) a poursuivi un confrère généraliste. Son seul tort ? Avoir voulu protéger la fille du plaignant. Une enfant de 12 ans qui se scarifiait, ne mangeait plus, ne dormait plus, souffrait de céphalées et de douleurs abdominales. Son père (déchu de son autorité parentale, sous le coup d’une interdiction de détention et de port d’armes, en cours de procédure pour viols sur plusieurs ex-conjointes) tentait de prendre contact avec elle.

    #inceste #ordre_des_médecins_dissolution

  • ENQUETE FRANCEINFO. « Je n’avais aucun autre moyen de protéger ma fille » : ces mères jugées pour avoir retiré leur enfant à un père accusé d’inceste
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/enquete-franceinfo-je-n-avais-aucun-autre-moyen-de-proteger-ma-fille-ce

    Des femmes sont poursuivies parce qu’elles ont refusé de présenter à leur ex-conjoint leur enfant, après que celui-ci a révélé avoir subi des violences incestueuses. Souvent jugées manipulatrices, elles mènent un combat de longue haleine pour faire entendre leur voix et celle de leur enfant face à celle du père.

    « Je risque la prison. Juste parce que je protège ma fille. Mais je ne lâcherai pas, je ne la rendrai pas. » Hélène est résolue. Cette femme de 42 ans sera jugée en appel à Reims, mercredi 7 juin, pour non-représentation d’enfant, un délit passible d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. En première instance, le 14 novembre 2022, elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire. Car depuis plus de deux ans, cette mère refuse de présenter sa cadette, Rose*, à son père, en raison des révélations de la petite fille : celle-ci a affirmé, à plusieurs reprises, avoir subi des violences sexuelles incestueuses.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/edHr8_lWTVGTuAOfK2pkQjlUF8s/0x0:4000x2250/1328x747/filters:format(avif):quality(50)/2023/05/17/6464acc1a4b81_mamans-desenfantees.png

    #inceste #justice

    • Pascal Cussigh, avocat et président de CDP-Enfance, une association d’aide aux victimes de maltraitance, juge que « le premier réflexe de l’autorité judiciaire est de se méfier de la mère et de ficher la paix au père car il est présumé innocent ». « Faut-il servir l’enfant sur un plateau au père ou le protéger malgré la loi ? C’est le dilemme pour ces femmes », estime Christine Cerrada, avocate référente de l’association L’Enfance au cœur, qui raconte l’histoire de quatre d’entre elles dans Placements abusifs d"enfants, une justice sous influences (Michalon, 2023). « Et lorsqu’elles sont au pied du mur, les mamans fuient, ce qui n’est jamais une solution et est très grave sur le plan judiciaire », poursuit l’avocate. Les femmes qui partent avec leur enfant risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison.

      #culture_du_viol #patriarcat

    • Dénigrement du principe de précaution, sur l’autel de la présomption d’innocence. Entre un enfant abusé ou un enfant qui manque d’un père le temps de l’enquête, la priorité, c’est de ne pas risquer d’être injuste avec le père, car être injuste avec l’enfant, ça ne compte pas autant. Le patriarcat, c’est aussi dans ce genre de priorisations qu’on le trouve et c’est moche.

      Je note que les téléfilms où un père innocent se fait maltraiter par une femme perverse dont la justice suit aveuglément les mensonges me choque, et sans connaissance des statistiques qui démontrent que ces cas sont largement minoritaires, on pourrait être tenté d’en faire une généralité. Ces téléfilms font partie du problème. A la façon de l’exploitation quotidienne des faits divers par les crevures qui se prétendent être nos représentants.

    • Voir aussi
      Délégation aux droits des enfants : M. Édouard Durand, co-président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE)

      https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12587236_638f33e637080.delegation-aux-droits-des-en

      J’en ai fait, pour certains passages, la transcription écrite ici

      https://seenthis.net/messages/982581

      Et la CIIVISE le dit depuis sa création à partir des données du ministère de l’intérieur et des grandes enquêtes de victimation chaque année 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles notamment et principalement dans la famille par l’inceste qui représente au moins 2/3 de l’ensemble des violences sexuelles faites aux enfants

    • Je crois que le protocole de référence en France pour interroger les enfants susceptibles d’être victimes, c’est le protocole nichd.

      J’aimerais bien savoir si c’est celui qui est employé par « Flavia Remo, titulaire du diplôme universitaire d’expertise légale en pédopsychiatrie et psychologie de l’enfant de l’université Paris-Descartes. » C’est pas rien, la façon dont on interroge les enfants dans ces histoires.

      Je remarque aussi que les Femen pointent leur nez et j’aimerais rappeller le rôle funeste qu’a joué le féminisme radical dans les terribles paniques morales des années 80 , aux états unis (Dworkin et Mackinon en tête). il y a un très bon livre là dessus « satan’s silence » pas traduit, helas. Des milliers de gens innocents ont été mis en prison au prétexte que, sur ces choses là, « les enfants ne mentent jamais ». Exactement les mêmes mécanismes qu’Outreau, avec une pointe de sel pseudo Sataniste en plus.

      Je sais que c’est dur de naviguer sur cette ligne de crête, mais il me semble crucial d’admettre que rien n’est simple dans ces histoires et qu’on a besoin de beaucoup de prudence.

      Je suis bien d’accord que le SAP est plus qu’une aberration, un outil masculiniste délirant et dangereux a l’intérieur même de nos institutions, mais je ne peux pas m’empêcher de retrouver certains ingrédients d’une soupe qui a déjà causé pas mal de dégâts.

      peut-être que je me trompe...

    • Curieux comment les féministes radicales sont devenues en quelques années l’ennemi public N°1
      Je pense que le changement climatique elles n’y sont pas pour rien, mais ce n’est que mon point de vue, je peux me tromper.

  • TEMOIGNAGE. « Il me disait : ‘Viens, on va prier ensemble’ » : une victime de l’un des fondateurs de l’Arche raconte les abus qu’elle a subis
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/temoignage-il-me-disait-viens-on-va-prier-ensemble-une-victime-de-l-un-

    Michèle-France explique avoir été sous l’emprise totale du père Thomas Philippe qui appelait ces abus des « grâces mystiques ». Elles les subira pendant 15 ans, plusieurs fois par mois. « Il me demandait de l’attendre dans la chapelle. Il me disait : ‘Viens, on va prier ensemble’. C’était ça l’expression codée, ‘prier ensemble’ », raconte-t-elle. Elle savait alors ce qui l’attendait. "Il n’y a jamais eu de pénétration pénis-vagin, confie-t-elle. Mais il y avait des fellations. C’était avec le doigt parfois, ajoute-t-elle, la voix s’enrouant. « Il n’y avait pas de soucis. Il savait qu’il pouvait faire absolument tout ce qu’il voulait ». Le prêtre Thomas Philippe justifiait ces abus par le lien charnel entre Jésus et Marie. Cette idée lui était venue à Rome, en contemplant, dans une chapelle, un tableau représentant la Vierge Marie. Un évènement évoqué par Michèle-France Pesneau dans son livre L’emprise (édition Golias) et repris dans le rapport : « C’est là que la Vierge Marie commence à lui faire ressentir des grâces très intimes, semblables, dit-il, aux relations mystiques qu’elle entretenait ici-bas, d’après lui, avec son fils Jésus ».

    #religions

  • Violences sexistes et sexuelles : dans le milieu « gangréné » de la BD, « la parole se libère au compte-gouttes »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/violences-sexistes-et-sexuelles-dans-le-milieu-gangrene-de-la-bd-la-par

    Alors que s’ouvre le Festival d’Angoulême, l’affaire Bastien Vivès a contribué à faire émerger des voix qui dénoncent les comportements problématiques au sein d’un univers majoritairement masculin.

    « Il y a quelques années, j’étais en train de dédicacer lorsqu’un auteur de bandes dessinées s’est approché de moi. Il m’a léché la joue, comme ça, sans prévenir. J’étais sidérée. » Quand on l’interroge sur le harcèlement, les violences sexuelles et sexistes dans le monde de la BD, c’est le premier exemple qui vient à l’esprit d’Emilie Plateau. L’agression est d’autant plus marquante qu’elle s’est déroulée au début de sa carrière. « J’étais très introvertie à l’époque », précise l’autrice, qui a publié son premier album à 28 ans.

    Aujourd’hui, elle a dix ans de plus, s’est installée à Bruxelles et veut « faire bouger les choses ». Ces scènes de sexisme, voire d’agressions sexuelles, Emilie Plateau les a intégrées dans L’Epopée infernale, le livre dont vous êtes l’héroïne. Son récit, qui retrace avec humour ses mésaventures d’autrice en reprenant les codes des romans d’heroic fantasy, résonne avec l’actualité. Le 19 décembre, en soutien au collectif MeTooBD, Emilie Plateau a partagé sur Twitter un dessin de son livre.

    Ce collectif a vu le jour mi-décembre, après la polémique autour d’une exposition au Festival de la BD d’Angoulême de Bastien Vivès, accusé par le collectif d’être « un auteur dont l’œuvre promeut une vision misogyne des corps féminins, hypersexualisés, stéréotypés » et qui « produit des images pédopornographiques ». Depuis, l’exposition a été annulée et une enquête judiciaire vise le dessinateur. Alors que le Festival d’Angoulême ouvre ses portes, jeudi 26 janvier, le monde de la BD est toujours en ébullition sur ces questions.
    « Le problème est ancien »

    « L’affaire Bastien Vivès a contribué à faire déborder le vase qui était plus que plein », explique le collectif MeTooBD. Géré par « une poignée de personnes », il en revendique plus de 200 derrière l’initiative, dont des « étudiant.es, auteur.ices, éditeur.ices, militant.es ». En dévoilant les violences sexuelles et sexistes subies dans le milieu de la BD, ce collectif espère « mettre [les agresseurs] face à la réalité et à la gravité de leurs actes » afin de les « dissuader de continuer à nuire » mais aussi et surtout de « montrer aux victimes que ce qu’elles subissent n’est pas normal et qu’elles ne sont pas seules ». Six témoignages anonymes ont été publiés en un mois et demi.

    « Il est encore trop tôt pour parler de la fin d’un tabou. »
    Le collectif MeTooBD

    à franceinfo

    « La parole se libère, mais au compte-gouttes », constatent les membres du collectif, qui soulignent que « le problème est ancien ».

    De fait, dès les années 1970 et 1980, des autrices féministes ont tenté de faire bouger les lignes. Le 28 janvier 1985, Chantal Montellier, Nicole Claveloux, Florence Cestac et Jeanne Puchol publiaient dans Le Monde un manifeste contre le sexisme et la violence dans les bandes dessinées. Elles y épinglaient une « nouvelle presse » gangrénée par les « crasseux fantasmes machos » et jugeaient « navrant de voir la plupart des journaux de bandes dessinées prendre le chemin réducteur de l’accroche-cul ».

    A l’époque, Jeanne Puchol commençait sa carrière. L’autrice, aujourd’hui âgée de 65 ans, se souvient de « conversations de vestiaire » au restaurant, quand les auteurs « oubliaient » qu’elle était « la seule femme autour de la table ». Le sexisme passait aussi par des remarques sur « ce que doit être le ’bon dessin’ » qui « charrie son lot de mépris et de points de vue masculins » :

    « Le dessin de fille était forcément un dessin de petite fille. Il m’a fallu plus de dix ans pour créer un personnage féminin. »
    Jeanne Puchol, autrice

    à franceinfo

    Aux côtés d’autres pionnières, Jeanne Puchol a tout fait pour mettre en avant la production des femmes. En 2007, avec Chantal Montellier, elle cofonde le prix Artémisia, qui récompense chaque année une BD réalisée par une ou plusieurs femmes. Mais l’initiative ne suffit pas à éradiquer le sexisme. Huit ans plus tard, Jeanne Puchol et d’autres autrices sont approchées par le Centre belge de la bande dessinée pour participer à une exposition intitulée « La BD des filles ». Toutes dénoncent « un projet accablant et misogyne » et refusent d’être cantonnées à une case « girly ». Elles constituent le Collectif des créatrices de BD contre le sexisme, avec une charte et le site BDegalite.org. Un mouvement qui prend de l’ampleur début 2016, quand elles se mobilisent contre la liste exclusivement masculine de 30 auteurs en lice pour le Grand prix du Festival d’Angoulême.
    « Certains refusent le changement »

    Aujourd’hui, ce collectif est encore actif et regroupe plus de 250 autrices. C’est grâce à lui que 70 témoignages sur « le sexisme ordinaire, les violences et le harcèlement » ont émergé sur internet. « Un dessinateur s’avance vers moi pour me dire bonjour. Je lui tends la main. Et lui dis que maintenant, je préfère serrer la main de mes collègues plutôt que de leur faire la bise. Furieux, il m’assène deux grands coups sur le haut de la tête », écrit par exemple Catherine Beaunez. L’autrice, spécialisée dans le dessin de presse, précise que plus tard, dans la soirée, ce même auteur lui a mis « la main aux fesses » en se moquant d’elle. « Nous sommes en 2010. Je suis abasourdie. »

    Treize ans plus tard, la dessinatrice de 69 ans est atterrée de toujours subir de telles remarques. « Beaunez, il lui en faut, elle en veut ! » entend-elle encore, il y a deux mois, lors d’un festival. Elle participe aux réunions du Collectif des créatrices de BD contre le sexisme. A Paris, en décembre, des jeunes femmes y ont révélé des agressions. « J’étais sous le choc : ça n’en finit pas », soupire-t-elle.

    « J’ai connu la BD masculine. Puis je l’ai vue être investie petit à petit par des autrices , observe pour sa part David Chauvel, auteur, éditeur et scénariste. Cela a bouleversé la donne, mais certaines personnes refusent le changement. »

    « Dessiner des filles à poil constitue le fonds de commerce de beaucoup d’auteurs et ça pèse sur la BD. »
    David Chauvel, éditeur, scénariste et auteur

    à franceinfo

    L’éditeur, qui travaille pour les éditions Delcourt, y voit aussi « un conflit de générations ». « C’est parce que le sexisme est ordinaire que beaucoup d’hommes sont incapables de l’entendre. Pour eux, essayer de séduire une jeune autrice, une assistante ou une bénévole de festival n’est pas un problème », déplore-t-il.
    « J’ai vécu un harcèlement d’ambiance »

    Car depuis des années, les festivals cristallisent de nombreux comportements problématiques. Beaucoup d’autrices, comme Elvire De Cock, en témoignent auprès de franceinfo. C’est en festival que cette dessinatrice et coloriste, dont le premier album date de 2006, s’est retrouvée « à rire à des blagues atroces et à de l’humour déplacé ». « A mes débuts, lors d’un repas en festival, un auteur, vieux, m’a pris la main et l’a massée. Il ne voulait plus la lâcher », témoigne-t-elle. Ainsi, Elvire De Cock se souvient ne pas avoir pu repousser un organisateur de festival qui s’était « entiché » d’elle, avec un comportement qui s’apparentait à du harcèlement, de peur « d’avoir mauvaise réputation » par la suite. « C’était une année difficile, je cherchais du travail. »

    Car la plupart des autrices sont soumises à de fortes contraintes économiques. « Si les auteurs vivent très mal, les autrices encore plus », souligne Maëlys Tirehote Corbin, doctorante à l’université de Lausanne, qui prépare une thèse sur les évolutions de carrière dans la BD selon le genre. En 2014, les revenus moyens des autrices étaient inférieurs de 43% à ceux de leurs homologues masculins et elles étaient 67% à vivre sous le smic annuel brut, d’après l’enquête des états généraux de la BD en 2016.

    Or, dénoncer un auteur peut coûter cher. « Des femmes ont vu des portes se fermer parce qu’elles se sont exprimées » sur ce qu’elles avaient subi de la part de confrères, assure Christelle Pécout, dessinatrice et vice-présidente du groupement BD du Syndicat national des auteurs et compositeurs.

    « C’est un métier très solitaire et très précaire. Les festivals sont les seuls moments où on se voit de manière très collective. Mais quand on y va seule, on est plus vulnérable. »
    Christelle Pécout, dessinatrice

    à franceinfo

    Pour autant, travailler en équipe ne préserve pas toujours des comportements sexistes. Au sein d’un atelier parisien fondé dans les années 2000, plusieurs témoignages recueillis par franceinfo décrivent une « ambiance potache ». Sophie*, qui y a travaillé, parle de « blagues grasses » lancées à voix haute par deux ou trois auteurs. « C’était une façon de s’ancrer dans un groupe, de dire ’on est cool’. » Et d’instaurer une « cohésion masculine » au cœur d’un atelier où les femmes étaient peu nombreuses. « J’ai réalisé ce que j’ai vécu quand j’ai lu la définition du ’harcèlement d’ambiance’ [une notion définie par le Défenseur des droits en 2017]. Ce n’est qu’un exemple de l’ambiance dans le monde de la BD », estime-t-elle.

    Zoé*, une autrice qui fréquente cet atelier depuis plus de 10 ans, a tenu à réagir : « Ce n’est pas ce que je vis ou ce que j’ai vécu. » Mais elle reconnaît qu’il y a pu avoir, au sein de l’équipe, « des fortes têtes qui parlaient beaucoup ». « Mais c’était avant. Certains reconnaissent aujourd’hui qu’ils ont pu blesser », précise-t-elle. L’autrice souligne qu’elle a fait « des rencontres désagréables » mais « avec des auteurs qui travaillent dans d’autres ateliers, où des choses bien plus graves se sont déroulées ». Elle évoque un univers de la BD « gangréné ».
    « On aimerait que ça aille plus vite »

    Dans une tribune publiée le 17 décembre 2022 sur Mediapart, plus de 500 signataires décrivent un monde « imprégné » de la « culture du viol », dont « la carte blanche » à Bastien Vivès prévue au Festival d’Angoulême « est symptomatique d’un contexte global où les luttes contre le sexisme et les violences sexuelles peinent toujours à être entendues et reconnues ». Les auteurs réclament des « moyens concrets », dont « une charte d’engagement », « pour enfin faire du Festival d’Angoulême un lieu qui ne saurait tolérer les violences et les discriminations ».

    « On aimerait que ça aille plus vite. Mais libérer la parole dans le milieu de la BD demande du courage et de la force : les témoignages des femmes qui parlent sont souvent remis en cause », reconnaît Emilie Plateau. Qui voit tout de même une évolution notable ces dernières années : « Entre nous, on en parle, on se dit : ’Fais attention à cette personne’, ’Ne travaille pas avec untel’. » Une « solidarité féminine et féministe » qui réjouit tout autant sa consœur Elvire De Cock : « Savoir qu’on n’est plus toutes seules, c’est énorme. »

    * Les prénoms ont été changés.

  • Deux dirigeants d’Havas Paris « en retrait » de leurs fonctions après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/deux-dirigeants-d-havas-paris-en-retrait-de-leurs-fonctions-apres-des-a

    Des témoignages qui secouent l’empire Havas. Julien Carette et Christophe Coffre, respectivement PDG et directeur de la création de l’agence de communication Havas Paris, se sont mis « en retrait » de leurs fonctions après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles, a confirmé, lundi 2 mai, l’un des dirigeants du groupe à l’AFP.

    Havas, filiale de Vivendi, a également lancé un audit après la publication d’une vingtaine de témoignages anonymes par le compte Instagram Balance Ton Agency, qui dénonce depuis près d’une semaine une ambiance sexiste régnant de longue date au sein de l’agence et met en cause ces deux responsables.

    Aux manettes depuis une dizaine d’années de l’agence dont ils sont aujourd’hui coprésidents, les deux hommes sont accusés d’avoir cherché à « embrasser » ou « toucher » à de multiples reprises des collaboratrices, parfois stagiaires, dans les locaux d’Havas Paris ou lors d’événements extérieurs.

    « Il saute sur tout ce qui bouge »

    « JC c’est un type brillant mais il a la sexualité d’un ado. (...) Sous couvert d’être saoul, après deux verres, il saute sur tout ce qui bouge. Pareil pour le DC (directeur de création) d’Havas Event. Je me souviens de prévenir les stagiaires de ne surtout pas les approcher lors des soirées agence », selon l’un de ces témoignages.

    Les faits remontent selon les cas à deux-trois ans et jusqu’à dix ans, et ont parfois conduit à des départs associés à des accords de non-divulgation, relate à l’AFP Anne Boistard, créatrice en 2020 du compte Balance Ton Agency pour dénoncer les dérives des agences de communication.

    Les deux dirigeants continuent de travailler pour l’agence, a précisé le dirigeant d’Havas à l’AFP. Mais « ils n’animent pas de réunions et sont en retrait pour tout ce qui est management de l’agence », a-t-il poursuivi. « On parle d’une vingtaine de personnes qui se sont exprimées dans une agence qui a vu passer près de 4 000 salariés », a-t-il justifié.

  • « Allo #franceinfo, je suis à chaque fois un peu plus sidéré de voir à quel point vous êtes devenu à présent la première radio à relayer une forme de propagande d’Etat. Mielleux avec le Régime, fielleux avec ses opposants. »


    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/presidentielle-2022-pourquoi-les-derniers-chiffres-de-la-delinquance-ne

    Depuis leur parution, fin janvier, ces données du ministère de l’Intérieur sont analysées à l’envi au sein de la classe politique. Pourtant, ils ne permettent pas réellement d’évaluer la politique sécuritaire du gouvernement.

    Ils échauffent les esprits. En pleine campagne présidentielle, les chiffres de la délinquance publiés fin janvier donnent lieu à des passes d’armes régulières entre la majorité et l’opposition. Ils ont même valu au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, un dérapage jugé « sexiste » avec la journaliste Apolline de Malherbe, qui lui demandait sur BFMTV si le gouvernement ne s’était pas « réveillé un peu tard » sur les enjeux de sécurité.

    • « Proche d’Emmanuel #Macron, le journaliste #Cyril-Graziani prend la tête du service politique du groupe #FranceTélévisions. Une nomination contestée, et qui pourrait bien nuire à l’indépendance de la rédaction... »

      Il textote avec Macron et finit à France Télévisions : Cyril Graziani nommé chef du service politique

      La direction de France Télévisions a annoncé vendredi plusieurs nominations. La plus notable : celle de Cyril Graziani, connu pour sa proximité avec Emmanuel Macron, à la tête du service politique du groupe. À près d’un an des élections présidentielles, des salariés s’inquiètent de l’indépendance de la rédaction…

      C’est une information qui a fait grincer des dents au sein de la rédaction de France Télévisions. Les salariés ont appris, au détour de rumeurs, puis officiellement ce vendredi 12 mars, que la rédactrice en chef du service politique Muriel Pleynet allait être remplacée par Cyril Graziani. Problème : ce dernier, ex-journaliste chez France Inter, aurait ses entrées auprès d’Emmanuel Macron.

      Plus précisément, il serait en contact « direct » avec lui. Un salarié du groupe déclare ainsi qu’« il se vante lui-même de commenter “The Voice” avec le président, le samedi soir, par texto ». Ayant longtemps gravité dans les sphères du pouvoir, son accès au cercle rapproché du président remonte déjà au quinquennat de François Hollande, autour duquel il a écrit un livre : Le premier secrétaire de la République où il raconte les coulisses du mandat. Connu pour son expérience de « journaliste de terrain », il serait apprécié de l’exécutif. Il a notamment relaté l’expérience de Macron lors des manifestations des gilets jaunes dans Le peuple et le Président et compte bien souvent parmi les premiers informés, grâce à ses sources proches de l’Élysée.

      Pour certains salariés de France TV, cette nomination met à mal l’indépendance du groupe télévisuel. Il est vrai que recevoir des informations directement du président ne facilite pas la prise de recul et l’objectivité que l’on attend d’un journaliste. Mais, plus grave encore, le problème vient du fait que le service politique va s’avérer extrêmement important à un peu plus d’un an des élections présidentielles. Faut-il donc y voir un parachutage téléguidé depuis l’Élysée ?

      C’est probable. Il est de notoriété publique que l’Élysée pèse beaucoup dans la présidence de France Télévisions. En effet, si c’est au CSA qu’il incombe de désigner, c’est, pour Renaud Revel, rédacteur en chef de l’Express, « bien le Président de la République qui tranche et donne l’imprimatur ». Ainsi, Delphine Ernotte, actuelle présidente du groupe connue pour ses fréquents biais idéologiques, a été nommée « avec François Hollande qui fut consulté par l’ancien président du CSA Olivier Schrameck ».

      Ici, la nomination, décidée par Delphine Ernotte et son bras-droit Stéphane Sitbon-Gomez, a été proposée par Laurent Guimier, directeur de l’information, et Diego Buñuel, directeur des programmes du groupe. Laurent Guimier est ainsi décrit comme quelqu’un qui « a la cote à l’Élysée » par Challenges – il avait d’ailleurs obtenu la première interview d’Emmanuel Macron après son élection. Diego Buñuel est quant à lui la caution « modernité » de France TV, et ce depuis juin 2020. Franco-américain de 45 ans, hors-sol, il a fait des documentaires pour Canal + ou, plus récemment, pour Netflix. Détail frappant : après l’élection d’Emmanuel Macron, il s’est fendu d’un tweet qui ne laisse pas place à l’interprétation : « Une nouvelle ère s’ouvre pour la France, formidable, à 39 ans. Bravo aux Français pays des droits de l’Homme ».

      On l’aura compris, celui qui remplace Muriel Pleynet à la tête du service politique n’est pas très loin de l’idéologie macroniste. Cette dernière n’est certes pas complètement éjectée puisqu’elle a été désignée pour reprendre la rédaction en chef de l’émission politique de France 2 « Vous avez la parole ». Pourquoi, alors, a-t-elle été évincée de sa place ? Elle n’a pourtant « pas démérité » pendant son mandat selon des salariés. Le siège de chef du service politique est-il trop important pour la #macronie ?

      Peut-être que l’Elysée voyait d’un mauvais un œil ses positions parfois critiques envers le président. Elle relayait en effet en janvier 2019 un article de Slate intitulé « Emmanuel Macron, le journalisme de cour et le contrôle des médias », ou encore un édito du Point nommé « Macron ou la tentation de la "Pravda" ». Curieusement prémonitoire.

      Difficile, dès lors, de croire sur parole le directeur de l’information Laurent Guimier qui déclarait samedi au JDD que « France Télés est plus indépendant que jamais » et qu’il veut « renforcer le pluralisme ».

      Source : frontpopulaire.fr

  • Montpellier : le fondateur de l’association LGBT Le Refuge mis en examen pour viol
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/montpellier-le-fondateur-de-l-association-lgbt-le-refuge-mis-en-examen-

    Deux anciens dirigeants de l’association Le Refuge, créée afin d’aider les victimes d’homophobie en rupture familiale, ont été mis en examen pour violences sexuelles, indique vendredi 21 janvier le procureur de la République de Montpellier, confirmant une information du Parisien.

    Le fondateur et ancien président Nicolas Noguier a été mis en examen pour un fait de viol et un fait d’agression sexuelle et l’ancien directeur général Frédéric Gal a lui été mis en examen pour deux faits de harcèlement sexuel. Tous les deux ont également été mis en examen pour travail dissimulé et harcèlement moral sur plusieurs salariés et bénévoles de l’association. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction d’exercer une activité en contact régulier avec des mineurs ou des personnes vulnérables. Nicolas Noguier et Frédéric Gal avaient été placés en garde à vue mardi.
    Cinq plaintes maintenues

    Une enquête préliminaire avait été ouverte en mars dernier, après plusieurs plaintes et signalements concernant des violences sexuelles commises sur des personnes majeures ou mineures accueillies au sein de la structure, « tant au siège de la fondation à Montpellier que dans différentes antennes réparties sur le territoire national », précise le parquet. Cinq personnes ont confirmé leur plainte aux enquêteurs. D’autres se sont retractées.

    Les déclarations des plaignants ont également fait part d’un très large recours au bénévolat pour exercer des tâches normalement réservées à des salariés « ainsi que des comportements susceptibles de relever du harcèlement moral », selon le parquet de Montpellier. En mai 2021, 18 plaintes été recensées pour l’ensemble des faits reprochés, selon France Bleu Hérault.
    Les mis en cause nient les faits

    Le procureur ajoute que les deux mis en cause contestent l’ensemble des faits qui leur sont reprochés. L’avocat du fondateur du Refuge, maître Saban Saber, considère même vendredi sur France Bleu Hérault que les charges retenues contre son client « sont bien trop insuffisantes ». « Nous sommes confiants pour la suite de la procédure. »

    Après 18 ans de présidence de l’association, Nicolas Noguier avait dû démissionner en février 2021, rappelle France Bleu. L’affaire a commencé avec une enquête de Médiapart, en décembre 2020. En février 2021, un audit réalisé par un cabinet indépendant a confirmé de graves dysfonctionnements au sein de l’association. Jusque-là, Nicolas Noguier a toujours nié en bloc les accusations portées contre lui.

  • Val-d’Oise : un gynécologue visé par près de 130 plaintes pour viols et agressions sexuelles, après huit ans d’enquête hors norme
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/val-d-oise-un-gynecologue-vise-par-pres-de-130-plaintes-pour-viols-et-a

    Le gynécologue avait été mis en examen dans cette affaire le 10 juillet 2014, mais de nouvelles victimes ont porté plainte à l’automne 2021. Près de 7 465 patientes ont été contactées par les enquêteurs.

    Un gynécologue officiant dans le Val-d’Oise est visé par près de 130 plaintes pour viols et agressions sexuelles, dont 43 pour lesquelles le juge d’instruction a été saisi de manière supplétive en septembre 2021 par le parquet de Pontoise, a appris franceinfo jeudi 20 janvier auprès de Pierre Sennès, le procureur de Pontoise, confirmant partiellement une information de RTL.

    « Le juge d’instruction envisage d’entendre de nouveau le mis en examen durant le premier trimestre 2022 sur ces 43 plaignantes, pour lesquelles [le gynécologue] n’avait pas été interrogé lors de son dernier interrogatoire survenu le 5 janvier 2021 », affirme le procureur.
    Une information judiciaire ouverte en 2013

    L’affaire a commencé il y a plus de huit ans, quand une information judiciaire a été ouverte le 5 septembre 2013. Le gynécologue a été mis en examen dans cette affaire le 10 juillet 2014. L’enquête, hors norme, a permis d’identifier 10 800 patientes, grâce à un fichier patientèle du gynécologue saisi par la justice. En tout, « 7 465 patientes ont été contactées par les enquêteurs, 118 ont déposé plainte auprès des gendarmes, outre d’autres plaintes qui ont été déposées directement auprès du juge d’instruction », énumère Pierre Sennès.

    Le procureur indique à franceinfo que « le nombre hors normes de plaignantes a conduit nécessairement à des investigations très longues et complexes. » Par exemple, « une expertise médico-légale a notamment été confiée à un expert gynécologue-obstétricien afin d’apprécier le préjudice des plaignantes et ainsi préserver leurs droits. » Ainsi, trois ans ont été nécessaires à l’expert « pour la réalisation de ce travail lors duquel chaque plainte a été analysée au regard des éléments des dossiers médicaux et des déclarations du gynécologue mis en examen », ajoute le procureur de Pontoise.

    Après plus de huit ans d’enquête, « des investigations réalisées sur commission rogatoire par les enquêteurs ainsi que des expertises médico-légales réalisées » ont permis de faire en sorte que 43 nouvelles victimes portent plainte à l’automne 2021.

  • Pédophilie : en un an, 3 600 appels au numéro national pour les personnes attirées sexuellement par les enfants
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/pedophilie-en-un-an-3-600-appels-au-numero-national-pour-les-personnes-

    Selon elle, une grande partie de ces appelants s’engagent ensuite dans un parcours de soins, mais certains hésitent par crainte de poursuites judiciaires. Les soignants sont en effet tenus de faire un signalement lorsque des enfants sont en danger, rappelle Magali Teillard-Dirat, psychologue à Montpellier. « Les auteurs, qui sont malgré tout en souffrance et qui ont besoin de parler de ce qu’ils ont fait, se retrouvent un peu pris au piège de se dire ’si je viens le risque va être effectivement d’engager une procédure judiciaire’. »

    #CRIAVS #signalement #justice #soin #IP #Information_Préoccupante #pédophilie #pédocriminalité

  • Inceste : la gendarmerie lance une campagne « à destination de la victime, du témoin, et de la personne attirée sexuellement par les mineurs »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/inceste-la-gendarmerie-lance-une-campagne-a-destination-de-la-victime-d

    La gendarmerie de l’Hérault a lancé une campagne de sensibilisation contre l’inceste. Trois vidéos sont diffusées partout en France pour mieux réagir face à ces violences sexuelles.

    #inceste #pedophilie #pedocriminalité #hérault Je me demande si ça à un rapport avec ce qui se passe à Montpellier, avec la #CRIAVS cf : https://seenthis.net/messages/908196

  • #Harcèlement à #Lyon-2 : #contre-enquête sur la #relaxe d’un professeur

    Suspendu en 2018 suite à des accusations de harcèlement formulées par une doctorante, un professeur de Lyon-2 a obtenu gain de cause en appel devant le #conseil_national_de_l’enseignement_supérieur_et_de_la_recherche. Problème : selon les informations de Mediacités, la décision repose sur des éléments faux ou sujets à caution.

    « Comment est-ce possible en #France ? Cette décision est scandaleuse. Le conseil a tranché alors qu’il disposait de #preuves contraires. J’accepte de témoigner pour qu’aucune femme n’ait plus à endurer ce que j’ai vécu. » Comme toujours, Lina* est calme. Mais sous sa voix posée gronde une colère sourde. En 2017, alors étudiante à Lyon-2, elle dénonce le harcèlement de son directeur de thèse, un professeur très reconnu dans le milieu universitaire. Conséquence, en 2018, Lyon-2 décide de le suspendre avec privation de salaire pendant un an. L’affaire avait à l’époque fait du bruit. Elle était loin d’être terminée…

    Le 10 septembre 2020, en appel, la #section_disciplinaire du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (#Cneser) a relaxé le professeur en question, qui n’a jamais repris ses cours à Lyon-2 (il est aujourd’hui professeur invité à l’université canadienne de Dubaï). La décision passe alors inaperçue, malgré la médiatisation de l’affaire deux ans plus tôt. Or, comme nous l’avons découvert au cours de notre enquête, dans son analyse du dossier, le Cneser s’est appliqué à décrédibiliser le témoignage de l’étudiante sur la base d’éléments faux.

    Après la libération de la parole et les errements de la direction à l’École normale supérieure de Lyon (ENS) [lire les enquêtes de Mediacités ici : https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/03/22/violences-sexuelles-a-lens-de-lyon-une-si-laborieuse-et-tardive-prise-de- et là : https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lyon/2021/06/14/violences-sexuelles-a-lens-de-lyon-la-mediatisation-a-fait-bouger-les-choses/], après la gestion laborieuse d’un étudiant de Science Po Lyon accusé de viols par plusieurs femmes dévoilée par Mediacités (https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/03/02/violences-sexuelles-les-errements-de-sciences-po-lyon), après les récentes révélations de Rue89Lyon (https://www.rue89lyon.fr/2021/09/06/sous-emprise-monsieur-cinema-universite-lyon-2) sur le harcèlement subi par plusieurs étudiantes de #Jacques_Gerstenkorn à Lyon-2 (https://www.mediacites.fr/revue-de-presse/lyon/2021/09/06/jacques-gerstenkorn-monsieur-cinema-de-luniversite-lyon-2-accuse-de-harce), notre contre-enquête éclaire sous un autre jour la question des violences sexistes et sexuelles au sein de l’#enseignement_supérieur. Elle illustre le décalage entre un discours officiel qui encourage les victimes à dévoiler les harcèlements dont elles font l’objet et des procédures disciplinaires lentes et archaïques incapables de leur rendre justice.

    (#paywall)

    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2021/09/14/harcelement-a-lyon-2-contre-enquete-sur-la-relaxe-dun-professeur

    #justice (really ?) #ESR #université #violences_sexistes #violences_sexuelles

    –-

    ajouté à la métaliste sur le harcèlement à l’université :
    https://seenthis.net/messages/863594

    ping @_kg_

    • Violences sexuelles à l’ENS de Lyon : le rapport d’enquête épingle la présidence

      Après des violences sexuelles et sexistes au sein de l’École normale supérieure (ENS) de Lyon, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche avait diligenté une enquête. Et les inspecteurs se montrent sévère avec la présidence de l’ENS, dans un rapport d’enquête publié mercredi 27 octobre, estimant que l’établissement « n’avait pas suffisamment pris la mesure du problème ».

      L’enquête menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), à la suite de révélations dans la presse, a permis de reconstituer « une liste anonymisée de 27 situations de violences sexuelles et sexistes, dont la première remonte à 2017 ».

      Neuf cas « relèveraient de la qualification de viol », d’après la synthèse du rapport, précisant que les victimes sont des étudiantes, à l’exception d’un cas masculin. « Les personnes mises en cause sont pour la moitié d’entre elles des étudiants, ajoutent les inspecteurs. Pour l’autre moitié, il s’agit de cinq enseignants, de cinq autres personnels de l’ENS, de quatre personnes extérieures ou non identifiées. »
      Le « peu d’empressement à agir » de la direction

      La présidence de l’ENS n’était informée que de 15 de ces situations et « hormis une situation très récente, sur les 14 situations traitées par la présidence, une seule a donné lieu à une procédure disciplinaire », relèvent les enquêteurs de l’IGESR. « Toutes les autres sont demeurées sans décision formalisée de la part de l’ENS. »

      Selon le rapport d’enquête, « le manque de cohérence dans le traitement des situations, le peu d’empressement à agir, a conduit à une impossibilité de clôturer les instructions » et « a contribué à construire un sentiment d’incertitude, de peur et de défiance qui s’est installé chez les victimes présumées ».

      L’enquête a révélé « 27 situations de violences sexuelles et sexistes » depuis 2017. Elle pointe le « manque de cohérence » de la direction lorsqu’elle a été informée.

      https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/violences-sexuelles-a-l-ens-de-lyon-le-rapport-d-enquete-epingle-la-pre

  • Piégé par des internautes, un pédophile présumé interpellé au Havre
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/piege-par-des-internautes-un-pedophile-presume-interpelle-au-havre_4372

    Un homme de 52 ans a été interpellé au Havre (Seine-Maritime) révèle France Bleu Normandie. Il avait donné rendez-vous à une petite fille de 12 ans qu’il avait contactée sur Facebook. C’était en réalité un faux profil créé par une association qui tente de débusquer les pédocriminels sur les réseaux sociaux, avant d’alerter la justice et la police.

    L’association « Les enfants d’Argus » a donc transmis au procureur du Havre et aux forces de l’ordre les captures d’écran des conversations avec l’homme, qui avait établi le contact avec cette « pseudo » petite fille le 30 mars dernier. L’individu s’était présenté sous sa véritable identité, expliquant qu’il vivait seul et avait trois enfants. S’ensuivent ensuite des questions plus intimes, rapporte France Bleu Normandie : « Tu mesures combien par curiosité ? » ou encore « Ça ne t’excite pas un peu de parler de sexe avec un grand ? »

    Mercredi 14 avril, alors qu’il croyait avoir rendez-vous avec la petite fille, ce sont en fait des policiers qui l’attendent et qui le placent en garde à vue. L’association « Les enfants d’Argus » affirme avoir contribué à l’interpellation de 18 pédocriminels présumés depuis un an, en France, en Suisse, en Belgique et au Luxembourg.

  • #Violences_sexuelles à l’#université : pourquoi les #procédures_disciplinaires sont souvent un chemin de croix pour les victimes

    Pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui osent se lancer dans une procédure disciplinaire contre leurs agresseurs, le parcours est souvent long et traumatisant.

    Le jour où elles ont décidé d’aller voir le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de Montpellier pour faire un #signalement de violences sexuelles concernant un étudiant de leur promotion, Marie* et Elise* sont arrivées avec un avantage non négligeable : elles étaient deux. Convaincues d’avoir été victimes du même agresseur, ces amies âgées de 20 ans ont décidé de faire front en faisant remonter les faits, il y a un an.

    Marie accuse ainsi le jeune homme de « lui avoir tapé la tête contre le sol d’un parking », lui causant un traumatisme crânien, assorti d’un jour d’ITT, d’après sa plainte, déposée le 22 février 2020 et que franceinfo a pu consulter, pour des faits qui se seraient produits la nuit précédente. De son côté, Elise le soupçonne de l’avoir droguée à son insu, en présence de trois autres garçons qu’il avait invités un soir chez elle. Dans sa #plainte, elle raconte avoir fait un malaise après avoir bu « deux ou trois verres » d’alcool en leur présence. Elle ajoute que l’étudiant en question l’a ensuite « saisie par les cheveux » et qu’elle s’est retrouvée sur le canapé « complètement avachie ». Elle rapporte « avoir senti des mains partout » sur elle. Quand elle s’est réveillée, les jeunes hommes étaient partis. Son débardeur était « relevé », son soutien-gorge « défait » et « la braguette de son pantalon descendue ».

    En entendant leurs récits, et conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale, le doyen de la faculté, Guylain Clamour, informe par écrit le procureur de la République. En parallèle, il demande au président de l’université de lancer une procédure disciplinaire. Marie et Elise sont confiantes. Elles espèrent que leur agresseur présumé sera éloigné des bancs de la fac. Du lancement de la procédure à son aboutissement, dix mois plus tard, elles répondent à chaque exigence de la commission, qui leur demande de lui transmettre toutes les pièces qui pourraient appuyer leurs témoignages.

    La #formation_de_jugement, c’est-à-dire le jour où la commission auditionne les différentes parties prenantes, a lieu le 15 décembre. Chacune son tour, les deux amies sont convoquées pour une confrontation avec l’étudiant qu’elles incriminent, en présence des membres de la commission. Mais l’#audition prend la tournure d’un « #interrogatoire », assurent-elles. Elles en ressortent abattues, ayant abandonné la possibilité d’une éventuelle exclusion du jeune homme. Elles espèrent toutefois encore qu’il écopera au minimum d’un #blâme. Le jugement tombe le 22 décembre : l’étudiant est relaxé par la #commission_disciplinaire de l’université. Contactée, la présidente de cette commission n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire.

    « Certaines questions posées sont scandaleuses »

    Le parcours d’Elise et Marie illustre certaines #défaillances des #procédures_disciplinaires dans l’#enseignement_supérieur en matière de violences sexistes et sexuelles. Ces commissions sont composées de deux professeurs, de deux maîtres de conférences, de représentants du personnel (et de six élus étudiants quand ce sont des usagers qui sont jugés). Elles peuvent être amenées à se prononcer sur de la tricherie aux examens, des actes de vandalisme, des propos racistes… et sur des signalements de violences sexistes et sexuelles.

    Ces sujets, particulièrement délicats, « demandent un accompagnement spécifique », explique Myriam Espinasse, de l’#Observatoire_étudiant_des violences_sexuelles_et_sexistes dans l’enseignement supérieur, une association dont le rôle est de recenser et sensibiliser sur ces #violences. Pour elle, le principal problème de ces commissions réside dans le manque de formation de leurs membres, dont peu ont assisté à des modules ou des conférences sur le sujet.

    « Enormément de #maladresses sont commises, avec des propos parfois très violents. »
    Myriam Espinasse, membre de l’Observatoire étudiant des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur, à franceinfo

    « Certaines questions posées par ces commissions d’enquête disciplinaire sont scandaleuses. On a demandé à plusieurs victimes comment elles étaient habillées, si elles avaient consommé de l’alcool… » confirme Camille, membre du #Collectif_de_lutte_antisexiste_contre_le_harcèlement_dans_l'enseignement_supérieur (#Clasches), association créée à l’initiative de doctorantes qui souhaitent garder l’anonymat.

    Souvent, les étudiant(e)s sont contraintes de répéter les faits au cours d’entretiens préalables au jugement. Un traumatisme de plus pour les victimes, qui, à chaque fois, « revivent les violences qu’elles ont subies », analyse Myriam Espinasse. A Montpellier, Elise et Marie ont ainsi été entendues deux fois par la commission avant le jour du jugement, et ce, malgré leurs dépôts de plaintes et un témoignage écrit détaillé versé par Elise, qui auraient pu être considérés comme des pièces suffisantes pour circonstancier leurs récits. Elles disent avoir eu le sentiment de devoir se justifier, à chaque reprise, face aux membres des commissions.

    Le jour du jugement restera dans leur mémoire comme un moment traumatisant. Elise et Marie assurent s’être retrouvées en confrontation directe avec leur agresseur présumé, assis « à une chaise d’écart », se souvient la première. « La séance s’est transformée en une heure de réinterrogatoire à la fin duquel un élu étudiant [membre de la commission] m’a dit : ’Moi, je n’ai toujours pas compris pourquoi il aurait voulu vous faire du mal ? Quelle est la raison à votre avis ?’ » affirme la jeune femme. Elle raconte avoir alors fondu en larmes.

    « Aujourd’hui, je ne conseillerais à aucune victime de se lancer dans cette procédure, qui a été une violence de plus. »
    Elise, étudiante à Montpellier à franceinfo

    Difficile à affronter pour les victimes, la procédure disciplinaire pèche aussi par son #opacité. En pratique, il suffit d’une simple lettre du président de l’université à la commission pour saisir la #section_disciplinaire. Mais, dans les faits, « les sections ne sont pas suffisamment saisies », constate Delphine Gassiot-Casalas, présidente de Jurisup, le réseau des affaires juridiques de l’enseignement supérieur. Et, quand les faits remontent jusqu’au président, « il peut considérer que le dossier n’est pas suffisamment étayé pour poursuivre ».

    Des procédures longues et aléatoires

    Certains rechignent ainsi à lancer des procédures disciplinaires en l’absence de plainte au pénal, selon les associations interrogées. Pourtant, les deux procédures sont décorrélées : l’une peut être lancée sans l’autre, et vice-versa. Lise Lerichomme, déléguée à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations de genre à l’université d’Amiens, insiste sur cette distinction. « La reconstruction des étudiants peut passer par l’accompagnement de notre institution et pas forcément par celui de l’institution judiciaire, qui a son fonctionnement propre », appuie-t-elle. D’autant que le disciplinaire est censé être plus rapide que le pénal. Reste qu’en pratique, le jugement peut mettre des mois à être prononcé. « Facilement un an, tranche Myriam Espinasse. Dans la temporalité d’une victime, c’est terrible : ça veut dire qu’elle croise son agresseur tous les jours. »

    Des mesures conservatoires peuvent être prises par le président de l’université dans l’attente du jugement. A Montpellier, le président a ainsi imposé à l’agresseur présumé d’Elise et Marie de suivre les cours à distance pendant deux mois. Mais les situations peuvent être plus aléatoires. A l’université de Lorraine, où, selon nos informations, une procédure a été lancée par une étudiante en décembre 2019 contre un de ses enseignants pour des propos sexistes et dégradants à son encontre, aucune mesure conservatoire n’a été mise en place pour éloigner le professeur en question.

    Franceinfo a pu consulter plusieurs pièces du dossier dans lesquelles l’étudiante fait état d’une série de commentaires ouvertement sexuels, faisant référence à son corps et à sa tenue vestimentaire. Pendant toute la durée de la procédure, la jeune femme devait continuer à se rendre aux cours de cet enseignant, « alors qu’il était pertinemment au courant qu’elle avait fait un signalement à son encontre », assure une partie prenante du dossier, sous couvert d’anonymat. Et de souligner que l’étudiante aurait fait face à des « allusions répétées, déplacées et humiliantes » et se trouvait dans un « état psychologique grave ». A ce jour, ni la jeune femme, ni les multiples témoins – étudiants et enseignants – ayant été entendus dans cette affaire en octobre n’ont été notifiés du jugement de la commission.
    « Des relances qui restent sans nouvelles »

    Globalement, les victimes sont peu informées des différentes étapes de la procédure et de leurs droits. Dans certaines universités, « c’est un combat régulier, avec des relances qui restent sans nouvelles. On sait qu’il y a une enquête mais on ne sait pas quand elle va aboutir », regrette Camille, du Clasches.

    En outre, certains aspects fondamentaux de la procédure ne sont pas clairement expliqués aux victimes, qui commettent parfois des erreurs pouvant leur coûter cher. Ainsi, Elise et Marie affirment avoir fourni, à la demande de la commission, toutes les pièces qui pourraient appuyer leurs témoignages… sans savoir qu’elles seraient consultables par la partie adverse. Elles regrettent de ne pas avoir été informées dès le départ de ce point pourtant important.

    De même, peu de victimes savent qu’elles ont, depuis peu, le droit de venir accompagnées de la personne de leur choix, y compris un avocat, le jour de la formation de jugement, et ce, depuis la loi n°2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique. Quant aux jugements des différentes commissions, ils sont souvent difficiles à consulter. Les établissements ont l’obligation de les afficher pendant deux mois dans leurs bâtiments (de manière anonymisée dans la grande majorité des cas). Ils sont toutefois rarement disponibles sur les sites des universités, ce qui constituerait pourtant un élément d’information essentiel pour les victimes : elles pourraient ainsi comparer les procédures précédentes avant d’en lancer une elles-mêmes. Certaines universités se montrent plus transparentes que d’autres, à l’instar de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, qui a publié sur son site internet le détail de sa procédure et l’ensemble des décisions prises entre 2016 et 2019.
    « On est des juges de pacotille »

    Ce cadre est particulièrement attendu. Car, selon nos interlocuteurs, les membres des commissions disciplinaires se montrent souvent frileux dans leurs jugements et peinent à sanctionner fermement. « Les enseignants-chercheurs membres de ces commissions ne se sentent pas armés pour prendre des sanctions qui vont impacter la carrière d’un collègue qu’ils croisent tous les jours dans les couloirs », pointe Delphine Gassiot-Casalas. C’est là l’un des grands reproches formulés à ces commissions : des pairs jugent des pairs, avec toute la partialité que cela peut impliquer.

    En outre, certains professeurs et maîtres de conférences ne se sentent souvent pas assez rodés dans leur connaissance des procédures. « On est légitimes pour les affaires de triche et de plagiat, commente Didier Peltier, président de la commission disciplinaire de l’université d’Angers, mais quand on se retrouve face à des affaires de type sexuel, là, on est très mal à l’aise. Ce n’est pas notre métier : nous, on est des juges de pacotille. » Auteur d’un article sur la répression disciplinaire du harcèlement sexuel à l’université, Alexis Zarca, maître de conférences en droit public à l’université d’Orléans, milite pour que l’on accorde aux membres des commissions un temps dédié à l’instruction disciplinaire. « C’est une charge quasi bénévole pour eux et dieu sait que les universitaires assurent déjà beaucoup de missions en plus des leurs », insiste-t-il.

    Les universités prennent toutefois peu à peu conscience de la nécessité de prononcer des sanctions dissuasives et exemplaires. Certaines décisions récentes sont encourageantes, comme à l’université Jean-Jaurès de Toulouse, où deux professeurs ont été exclus définitivement de l’enseignement supérieur pour harcèlement sexuel et moral. Il aura tout de même fallu près de douze témoignages contre eux. A l’université de Lorraine, en revanche, l’enseignant visé par le signalement d’une étudiante n’a pas été sanctionné et continue d’exercer, selon nos informations, l’université ayant refusé de nous transmettre une copie de la décision.

    Du côté du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), qui peut être saisi en appel, la tendance n’est pas non plus à la sévérité. Selon une étude de l’agence de presse spécialisée AEF info, qui a consulté les comptes-rendus des décisions du Cneser disciplinaire publiés entre janvier 2008 et juillet 2019, l’instance aurait même tendance à amoindrir la sanction. Au total, 42,3% des décisions de jugement au fond allègent la sanction d’origine.
    Dépayser les affaires les plus graves ?

    Dès lors, comment faire en sorte que la procédure disciplinaire ne soit plus un chemin de croix pour les victimes ? Certaines universités ont décidé de prendre le problème à bras le corps, comme à Amiens, qui fait preuve, depuis quatre ans, d’un volontarisme très fort en matière de violences sexistes et sexuelles. Pour faciliter la parole des victimes, un référent a été mis en place dans chaque UFR de la faculté. Un groupe de travail préalable à la commission disciplinaire complète le dispositif. Cette « cellule restreinte » se réunit dans les 48 heures en cas de signalement pour prendre connaissance de la situation et décider, ou non, de lancer une commission. Une formation sera bientôt dispensée à l’ensemble des membres du disciplinaire, avec l’objectif d’en finir avec l’idée qu’il faut absolument une confrontation de la victime avec son agresseur.

    D’autres pistes d’amélioration avaient été avancées dès 2019, lors d’un colloque de Jurisup (lien abonnés) sur les questions liées au disciplinaire dans l’enseignement supérieur. Face aux risques de partialité des commissions disciplinaires locales, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait proposé en 2019 (lien abonnés), à l’occasion du « Grenelle contre les violences conjugales », de « dépayser les affaires les plus sensibles pour qu’elles ne soient pas jugées au sein de leurs établissements et qu’ainsi tout soupçon de laxisme soit écarté ». Delphine Gassiot-Casalas défend, elle, la création d’une instance nationale dans laquelle des membres du personnel plus professionnalisés jugeraient les contentieux les plus sensibles. Dans le but d’avoir, enfin, des sanctions à la hauteur des faits dénoncés.

    * Les prénoms ont été modifiés

    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/enquete-violences-sexuelles-a-l-universite-pourquoi-les-procedures-disc

    #facs #ESR #sexisme

    –—

    ajouté à la métaliste sur le #harcèlement_sexuel à l’université :
    https://seenthis.net/messages/863594

    ping @_kg_

  • Inceste : le frère de Camille Kouchner a porté plainte pour la première fois contre son beau-père Olivier Duhamel
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/affaire-olivier-duhamel/inceste-le-frere-de-camille-kouchner-a-porte-plainte-pour-la-premiere-f

    Le frère de l’auteure de « La Familia grande » avait été entendu par les enquêteurs jeudi 21 janvier.

    « Victor », le frère jumeau de Camille Kouchner, qui selon elle a été agressé sexuellement à l’adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a pour la première fois porté plainte contre ce dernier. C’est ce qu’a annoncé mardi 26 janvier à l’AFP son avocate, Jacqueline Laffont, dans un communiqué. Une décision prise "suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris".

    Cet homme aujourd’hui âgé de 45 ans avait été entendu par le 21 janviers par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés de l’enquête ouverte pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans ». Pendant cette audition, il est revenu longuement sur les faits révélés par sa sœur dans La Familia grande, paru le 7 janvier.

    #viol #violences_incestueuses #livre #name_and_shame

  • Féminicides : des militantes dressent un « mémorial » à Paris pour les victimes de 2020
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/feminicides-des-militantes-dressent-un-memorial-a-paris-pour-les-victim

    Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette… Cent onze prénoms, en lettres noires, pour 111 femmes assassinées en 2020 parce qu’elles étaient des femmes. Dans le 11e arrondissement de Paris, dimanche 10 janvier, une soixantaine de militantes du collectif Collages féministes ont installé un « mémorial » pour les victimes de féminicides, dans un passage couvert, à l’abri des intempéries

    https://pbs.twimg.com/media/ErXN5k0XIAMIUi5?format=jpg