2018 – – S.I.Lex –

/2018

  • Contre le pouvoir des plateformes, établir une portabilité sociale des données | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/12/23/contre-le-pouvoir-des-plateformes-etablir-une-portabilite-sociale-des-don

    L’année 2018 aura été marquée par une longue litanie de scandales impliquant le réseau social Facebook, à tel point que le Guardian en a tiré un Best Of (ou Worst Of...) assez croustillant. https://youtu.be/zKZKetH7kog

    Et cette semaine, le New York Time a révélé sur la base de documents confidentiels que la plateforme de Mark Zuckerberg… Source : : : S.I.Lex : :

  • Open Data et protection des données personnelles : vers une conciliation raisonnable (ou pas) | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/12/18/open-data-et-protection-des-donnees-personnelles-vers-une-conciliation-ra

    « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. » C’est le titre d’une pièce d’Alfred de Musset, mais aussi une bonne manière d’introduire aux tiraillements juridiques qui peuvent résulter des injonctions contradictoires, d’une part, à l’ouverture des données publiques et, d’autre part, à la protection des données personnelles. Depuis 2016 et la loi République numérique, les… Source : : : S.I.Lex : :

  • Survivre dans les ruines (numériques) du capitalisme | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/11/06/survivre-dans-les-ruines-numeriques-du-capitalisme

    Hier, on a appris que la plateforme de partage de photographies Flickr va changer son modèle économique de manière assez brutale. Alors qu’elle offrait jusqu’à présent un téraoctet de stockage gratuitement à ses utilisateurs, elle resteindra à partir de janvier prochain les comptes de base à 1000 photographies, limite au-delà de laquelle il faudra souscrire à son offre payante. Pour appuyer cette annonce, Flickr prévient aussi qu’à compter du mois de février, les photographies surnuméraires seront supprimées sur les comptes dépassant ce seuil, en commençant par les plus anciennes. Source : : : S.I.Lex : :

    • Amies et amis - Vous me faites peur, essayons de ne rien faire qui puisse mettre en danger cet outil merveilleux qu’est Seenthis. S’il y a un risque, je préfèrerai qu’on en discute pour trouvr des solutions concrète pour que seenthis vive, et vie bien. Je vous ai déjà dit que je suis techniquement et codement totalement analphabète, mais je peux sans doute aider sur d’autres aspect, payer une part pour couvrir les frais nécessaires, pour ne citer que deux exemples.

      Je sais qu’il y a une discusion ouverte sur cette question que nous reprenons de temps en temps...

    • Je vous laisse tergiverser sur l’existence de seenthis.

      Juste pour dire que ce ne sont pas les ruines du capitalisme qui modifient Flik’r, c’est tout simplement le modèle économique de base avec chronologiquement toujours 3 étapes :
      – ouvrir une plateforme de service gratuite
      – ferrer un nombre conséquent d’utilisateurices
      – réduire les droits d’accès et s’enrichir en rendant payant

      Conséquences pour l’utilisateurice : perdre tout le travail fait.

      C’est pas pour rien qu’un jour il y a eu des personnes intelligentes qui ont émis l’idée d’un web indépendant :) Perso, je me suis toujours méfiée de flick’r, j’ai compris que je suis une inadaptée aux injonctions de « vivre avec son temps » et je le revendique. Car c’est le temps du conformisme au capitalisme, pas de ses ruines. Et seuls les inadapté·es peuvent améliorer les choses, les autres ont de la merde dans les yeux car ils aiment toutes ces saloperies de plateformes qui leur bouffent leur liberté et leur cerveau.

    • Ha tiens j’avais pas vu ce billet basé sur #Flickr ! Si vous saviez combien j’en ai gros sur la patate à ce sujet ! Beaucoup trop pour l’instant pour que ça tienne en un commentaire ou même un billet vu que l’énergie que ça demanderait bien bien articuler ça, je préfère la passer à scruter partout comment faire pour me passer de flickr (et au bout de plusieurs années de recherche qui refuse une solution solitaire, bah... j’ai toujours pas de réponse !)

  • La propriété de l’Etat et le crépuscule du Léviathan intellectuel | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/10/29/la-propriete-de-letat-et-le-crepuscule-du-leviathan-intellectuel

    La semaine dernière, un des avocats généraux de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) – Maciej Spuznar – a rendu d’intéressantes conclusions à propos de la protection par le droit d’auteur d’un rapport militaire. Les faits ont eu lieu en Allemagne où un site d’actualités a diffusé un rapport militaire qu’il avait réussi à se procurer, alors que celui-ci était classifié. Mais l’équivalent de notre CADA a estimé que le niveau de confidentialité de ces informations était trop bas pour s’opposer à leur diffusion. L’État allemand a alors choisi de poursuivre le site pour la violation du droit d’auteur qu’il revendiquait sur le document. Source : : : S.I.Lex : (...)

  • Le droit comme outil d’humanisation du travail des données | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/10/12/le-droit-comme-outil-dhumanisation-du-travail-des-donnees

    J’ai été invité récemment à l’Université d’automne du syndicat CFE-CGC, qui s’intéressait cette année à la question des répercussions des nouvelles technologies sur le travail. On m’avait demandé de traiter le sujet suivant : « Big Data, Intelligence Artificielle : quels outils pour que l’entreprise conserve son humanité ? ». Je poste ci-dessous le texte de l’intervention, illustré par les diapos sur lesquelles je me suis appuyé. Source : : : S.I.Lex : :

  • Ce que l’on apprend sur les Communs dans les frigos collectifs… – –...
    https://diasp.eu/p/7773651

    Ce que l’on apprend sur les Communs dans les frigos collectifs… – – S.I.Lex –

    Quels liens y a-t-il entre les Communs et les frigos ? A première vue pas grand chose, mais en donnant depuis plusieurs années des interventions et des formations sur ce thème, j’ai fini par me rendre compte que les réfrigérateurs collectifs constituaient sans doute l’un des meilleurs exemples pour faire comprendre simplement ce que sont les Communs. A tel point que j’ai commencé à m’intéresser à ce sujet, qui s’avère beaucoup plus instructif qu’on ne pense pour saisir les dynamiques sociales à l’œuvre dans le partage des ressources…

    https://scinfolex.com/2018/09/25/ce-que-lon-apprend-sur-les-communs-dans-les-frigos-collectifs

  • La directive Copyright n’est pas une défaite pour l’Internet Libre et Ouvert ! – – S.I.Lex –
    https://scinfolex.com/2018/09/15/la-directive-copyright-nest-pas-une-defaite-pour-linternet-libre-et-ouver

    Si je comprends bien, rien à craindre pour une plateforme comme @seenthis ?

    On voit que le « rôle actif » se déduit de trois éléments : la taille de l’acteur, son but lucratif et la hiérarchisation automatisée de contenus. Ce sont donc bien des plateformes centralisées lucratives, type Facebook ou YouTube, qui devront assumer cette nouvelle responsabilité. Pour y échapper, elles devront conclure des accords de licence pour rémunérer les ayant droits et, à défaut, déployer un filtrage automatisé des contenus a priori. En pratique, elles seront certainement toujours obligées de mettre en place un filtrage, car il est quasiment impossible d’obtenir une licence capable de couvrir l’intégralité des œuvres pouvant être postées. 

    Nous avons combattu en lui-même le filtrage automatique, car c’était une mesure profondément injuste et disproportionnée. Mais une question mérite d’être posée : au nom de quoi les défenseurs d’un « Internet Libre et Ouvert » devraient-ils s’émouvoir de ce que les plateformes centralisées et lucratives perdent le bénéfice de la quasi-immunité dont elles bénéficiaient jusqu’à présent ? La directive a par ailleurs pris le soin de préciser que les « prestataires sans finalité commerciale, comme les encyclopédies en ligne de type Wikipedia » ainsi que les « plateformes de développement de logiciels Open Source » seraient exclus du champ d’application de l’article 13, ce qui donne des garanties contre d’éventuels dommages collatéraux.

    • Il est très con, le texte de Calimaq. Entre son paragraphe sur l’opération Barbarossa (sérieusement…), et l’affirmation que s’exprimer sur Youtube ou Twitter ne relève plus en rien de la liberté d’expression, ça pue la stupidité.

      …ce qui donne des garanties contre d’éventuels dommages collatéraux

      Youpi.

  • Portait de l’artiste en travailleur exproprié – – S.I.Lex
    https://scinfolex.com/2018/09/05/portait-de-lartiste-en-travailleur-exproprie

    (…) La question qu’on est en droit de se poser est de savoir pourquoi les auteurs acceptent d’être rémunérés en fonction d’une #propriété et pas de leur #travail ? La réponse est de deux ordres : le premier élément qui joue est que le fait d’être édité apporte aussi à l’auteur une rémunération symbolique, car encore aujourd’hui, c’est le passage par le livre édité qui « créée » le statut d’auteur. En rejetant 99% des manuscrits qu’ils reçoivent, les éditeurs sont là pour maintenir une rareté des auteurs dans la société, ce qui rend cette qualité d’autant plus désirable. Cette dimension « psychologique » est d’ailleurs assez éclatante dans le témoignage de l’écrivain public, qui explique que le fait d’être payé pour son travail l’aide à accepter de renoncer complètement à la rémunération symbolique liée au fait de pouvoir revendiquer la paternité des textes qu’il produit :

    “c’est assez important d’être payé car le degré d’implication est tel qu’il vaut mieux faire appel à un professionnel. On arrive à se distancier des textes parce qu’on est payé, on compartimente d’autant mieux étant donné que l’argent est aussi un symbole de séparation. Tandis que si quelqu’un se dévouait corps et âme sans être payé il aurait plus de mal à faire le deuil de son travail, de cette absence, d’être seulement la mère porteuse mais pas la mère.”

    Le second élément qui fait que les auteurs s’accrochent – de manière assez irrationnelle – à la propriété plus qu’au travail est que toute personne vit dans l’illusion qu’elle peut avoir beaucoup de succès en produisant un « best-seller ». Uniquement dans ce cas – statistiquement improbable, mais pas impossible – le fait de pouvoir revendiquer une propriété va être plus profitable que celui de faire payer le travail concret. On est donc dans une situation proche des joueurs de loto, dont chacun espère qu’il sera le gagnant d’un gros lot, alors qu’en réalité, les perdants sont innombrablement plus nombreux et permettent par leur implication dans le processus de « fabriquer » artificiellement les rares succès qui entretiennent la machine à rêves.

    Le marché de la #culture est donc structurellement fait pour aboutir à une dichotomie entre un sous-prolétariat massif de créateurs expropriés et une minorité de « stars » qui constituent en réalité des rentiers, avec dans les deux cas une négation du travail.

    @calimaq via @osezkarl

  • Affaire DisinfoLab : quelles retombées potentielles sur la recherche publique et la science ouverte ? – – S.I.Lex –
    https://scinfolex.com/2018/08/21/affaire-disinfolab-quelles-retombees-potentielles-sur-la-recherche-publiq

    Le début du mois d’août a été marqué par l’affaire Disinfolab qui a mis un violent coup de projecteur sur la question de la réutilisation des données issues des réseaux sociaux à des fins de recherche. S’inscrivant dans le contexte explosif de l’affaire Benalla, elle a fait naître une bruyante polémique, pas forcément propice au développement d’une analyse juridique rigoureuse des différentes questions qu’elles soulèvent. Maintenant qu’un peu de temps est passé, il paraît intéressant de se replonger dans cette affaire qui constitue un véritable cas d’école pour l’application du nouveau cadre de la protection des données personnelles issu du RGPD. La CNIL ayant été saisie suite au dépôt de nombreuses plaintes, il sera extrêmement intéressant de regarder sa décision, qui va devoir trancher beaucoup de points épineux.

    Par ailleurs, l’affaire Disinfolab soulève aussi des questions vis-à-vis de la Science Ouverte. La personne à l’origine de l’étude – le doctorant Nicolas Vanderbiest – justifie le choix de publier les fichiers problématiques en ligne par un souci de transparence pour permettre à des tiers de vérifier les résultats par l’accès aux données source. C’est typiquement ce que prône l’idée d’ouverture des données de la recherche, promue notamment par le Plan national pour la Science Ouverte publié par le Ministère de l’Enseignement et de la Recherche en juillet dernier. Plus encore, l’ouverture des données de recherche est même une obligation légale à laquelle les équipes de recherche sont désormais soumises, comme l’a montré un rapport récent de la BSN. Mais l’exigence d’accès aux données est à concilier avec l’impératif de protection des données personnelles et l’obligation d’ouverture ne concerne pas ces informations. Il n’en reste pas moins que si les principes sont relativement clairs, les chercheurs vont se retrouver pris entre des injonctions contradictoires qui peuvent être assez redoutables à concilier, surtout dans le contexte tendu d’une affaire médiatisée comme celle-ci.

    C’est la raison pour laquelle il me semble intéressant d’examiner les principales questions juridiques soulevées par cette affaire, sans l’ambition d’en faire le tour mais en essayant de faire ressortir les enjeux qui seront sans doute au coeur de la décision à venir de la CNIL

    #RGPD #Données_personnelles #Desinfolab

    • C’est là que l’affaire Disinfolab va mettre la CNIL dans une situation délicate, car il va lui falloir se prononcer sur « ce qu’est la science », ce qui n’est jamais confortable lorsqu’on est une institution publique. L’étude de Disinfolab a reçu de nombreuses critiques, y compris de la part d’autres chercheurs, pointant la méthodologie employée ou des « biais » introduits pour conduire au résultat recherché. D’autres ont aussi souligné l’origine des financements de la structurante, la proximité dérangeante entre l’ONG et une agence de communication, ainsi que les liens entre certains des co-auteurs de l’étude et la République en Marche.

      Jusqu’à quel point l’emploi d’une méthodologie défaillante remet-elle en cause la scientificité d’une étude ? Et jusqu’à quel point des biais politiques peuvent aussi avoir cet effet ? C’est une question délicate et il est difficile de répondre dans l’absolu. Peut-être vaudrait-il mieux d’ailleurs que la CNIL puisse se prononcer sans avoir entrer dans ce genre de débats, mais il sera difficile sans doute de les esquiver puisque la légalité des agissements de Disinfolab dépend en partie de leur rattachement à la recherche scientifique.

  • Réinvestir les Communs culturels en tant que Communs sociaux
    https://scinfolex.com/2018/07/28/reinvestir-les-communs-culturels-en-tant-que-communs-sociaux

    L’article ci-dessous est issu d’une journée organisée à Bruxelles en juin dernier par l’association Culture & Démocratie sur le thème : « Penser la culture en commun(s) ». J’avais été invité à y animer un atelier sur les liens entre propriété intellectuelle et Communs culturels. Le texte reprend et développe les questions mises en discussion ce jour-là.… Source : S.I.Lex

  • La protection des données au travail, un enjeu syndical et de négociation collective | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/07/06/la-protection-des-donnees-au-travail-un-enjeu-syndical-et-de-negociation-

    C’est une chose que l’on oublie souvent, mais les employés au travail disposent encore de leur droit à la vie privée et au contrôle de l’usage de leurs données. Cette dimension de la protection des données personnelles fait moins parler d’elle que celle des internautes face aux GAFAM, mais pourtant entre 5 et 20% des plaintes adressées à la CNIL chaque année concernent les relations entre employés et employeurs, notamment à propos du droit d’accès aux informations personnelles. Source : : : S.I.Lex : :

    • Cette référence à l’impératif de respect des droits et libertés est cruciale et un exemple concret permettra d’en mieux saisir l’importance. On a appris récemment qu’en Chine, un certain nombre d’entreprises commençaient à déployer des techniques « d’affectice computing » sous la forme de casques dotés de capteurs cérébraux permettant de surveiller les émotions des salariés : le stress, la colère, la fatigue, etc. Les firmes qui ont recours à ces technologies disent le faire au nom de la productivité ou pour améliorer la sécurité au travail, ce qui pourrait correspondre à ce que le RGPD appelle des « intérêts légitimes ». En Chine, les employés n’ont visiblement pas pu s’opposer au déploiement de ces méthodes de contrôle terriblement intrusives et un article de Slate rapporte même ce témoignage glaçant d’un manager chinois à propos des réactions des travailleurs :

      "Ils pensaient que l’on voulait lire leurs pensées. Certains étaient mal à l’aise et il y a eu de la résistance au début."

      En Europe, la résistance à ces procédés pourraient s’appuyer sur le RGPD et faire obstacle à l’invocation de l’intérêt légitime de l’entreprise pour atteinte disproportionnée à des libertés et droits fondamentaux. Sachant que si l’arrivée des casques détectant les émotions paraît encore assez improbable, d’autres signes inquiétants commencent à poindre, comme ce dépôt de brevet d’Amazon sur un bracelet connecté destiné à enregistrer en permanence les mouvements des mains des employés de ses entrepôts…

      Il est aussi question de la question de la pertinence du consentement du salarié ou de la salariée (à livrer ses données) dans le cadre d’une relation de subordination (le travail) :

      si le respect du consentement est appelé à jouer un rôle central dans la protection des internautes, ce ne sera pas le cas pour les employés en situation de travail. La raison en est assez logique : l’employé est lié à l’employeur par une relation de subordination qui fait que par construction, le consentement ne peut pas être considéré comme « libre » en raison du déséquilibre des forces en présence. Le RGPD contient notamment un considérant 43 assez explicite quant à l’incompatibilité entre liberté du consentement et subordination :

      "Pour garantir que le consentement est donné librement, il convient que celui-ci ne constitue pas un fondement juridique valable pour le traitement de données à caractère personnel dans un cas particulier lorsqu’il existe un déséquilibre manifeste entre la personne concernée et le responsable du traitement […]

      (...)

      Et c’est là que le renvoi de la Charte éthique et numérique RH à l’article 88 du RGPD pourrait prendre tout son sens, en ouvrant la voie à ce que certaines notions du Règlement fassent l’objet d’une déclinaison sectorielle par le biais de conventions collectives. Cela signifie que la détermination de ce que sont les intérêts légitimes des entreprises en matière de traitement de données ne devrait pas relever d’une définition unilatérale par les employeurs. Cela peut au contraire devenir un enjeu de négociation collective et de démocratie sociale, ce qui serait parfaitement logique étant donné qu’il est question de protection des droits et de la dignité des personnes.

      (...)

      (...) on peut dire que l’employé paraît aujourd’hui parfois mieux protégé que ne l’est le simple internaute face aux grandes plateformes comme les GAFAM, alors même que, contrairement au salarié, il dispose en théorie du consentement individuel pour contrôler ses données. Les employés peuvent s’appuyer sur ce qui fait actuellement cruellement défaut aux internautes, à savoir des moyens collectifs de défense de leurs droits sur les données. Une fois mises en œuvre dans le champ des relations de travail, ces méthodes d’organisation et de négociation collectives pourraient être appropriées plus largement par la société civile pour défendre les données en général, y compris face aux grandes plateformes vis-à-vis desquelles nous sommes tous des « travailleurs de la donnée ».

      #data_monkey #informatisation

  • Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/06/24/les-communs-numeriques-sont-il-condamnes-a-devenir-des-communs-du-capital

    La semaine dernière, Katherine Maher, la directrice exécutive de la Wikimedia Foundation, a publié sur le site Wired un article assez surprenant, intitulé : « Facebook et Google devraient faire plus pour soutenir Wikipédia ». Le point de départ de son raisonnement est de faire remarquer que les contenus de Wikipédia sont de plus en plus utilisés… Source : : : S.I.Lex : :

  • Daniel Buren contre le Street Art (ou la trahison du droit moral) | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/06/16/daniel-buren-contre-le-street-art-ou-la-trahison-du-droit-moral

    A la fin du mois dernier, on apprenait que Daniel Buren a exigé le retrait d’une oeuvre de Street Art installée temporairement dans la cour du Palais royal, où se situent les fameuses colonnes sur lesquelles une partie de la renommée de cet artiste s’est construite. Le street artist Le Module de Zeer avait placé… Source : : : S.I.Lex : :

  • Protection sociale des données personnelles et mobilisation de la société civile | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/06/14/protection-sociale-des-donnees-personnelles-et-mobilisation-de-la-societe

    Le 2 mai dernier, l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de Paris organisait une conférence intitulée « Economie digitale : quand la société civile s’organise ». Philippe Eynaud, professeur en gestion travaillant sur l’apport des technologies de l’information au secteur associatif et coopératif, nous avait invités – Laura Aufrère et moi-même – à présenter les grandes lignes de notre article « Pour une protection sociale des données personnelles », en creusant les liens avec la question de la mobilisation de la société civile autour des enjeux de protection de la vie privée. Source : : : S.I.Lex : :

  • Voulons-nous vraiment des bibliothèques sous surveillance en France ?
    https://scinfolex.com/2018/05/30/voulons-nous-vraiment-des-bibliotheques-sous-surveillance-en-france

    Je republie sur ce blog un texte posté ce matin sur le forum Agorabib de l’ABF. Il est signé par Thomas Fourmeux, Silvère Mercier, Pierre Naegelen, Chloé Lailic et moi-même, en tant que membres de l’ABF. Il a pour but de réagir à la parution d’une tribune dans la revue Bibliothèque(s) de l’ABF à propos de laquelle nous demandons à l’association des clarifications (téléchargez le texte). Source : : : S.I.Lex : :

  • Commercial Privacy : l’homme transparent, la main invisible et l’oeil omniscient | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/05/20/commercial-privacy-lhomme-transparent-la-main-invisible-et-loeil-omniscie

    La vie privée informationnelle est appréhendée comme une forme de fraude pour un individu (jeune marié, chercheur d’emploi, assuré, etc.). Masquer des aspects de sa vie privée servirait à cacher certains « défauts » qui modifieraient, s’ils étaient dévoilés, les conditions des transactions qu’ils nouent avec les autres (mariage, contrat de travail, police d’assurance...). De la sorte,… Source : : : S.I.Lex : :

  • Vers une libération des usages pédagogiques en ligne ? | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/04/27/vers-une-liberation-des-usages-pedagogiques-en-ligne

    Le droit d’auteur est une matière souvent désespérante tant parait encore important le fossé entre les possibilités offertes par le numérique en matière d’accès à la connaissance et les restrictions juridiques qui entravent toujours ce potentiel. La frustration est particulièrement importante en ce qui concerne les usages pédagogiques pour lesquels Internet pourrait offrir de formidables opportunités. Source : : : S.I.Lex : :

  • « Veuillez accepter nos conditions » : la fabrique du consentement chez Facebook (et les moyens d’y mettre fin) | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/04/22/veuillez-accepter-nos-conditions-la-fabrique-du-consentement-chez-faceboo

    Facebook s’y était engagé cette semaine et cela s’est produit hier : des millions d’utilisateurs en Europe ont reçu un mail de la plateforme les invitant à accepter les nouveaux paramètres de confidentialité mis en place pour de se mettre en conformité avec le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) qui entrera en vigueur le mois prochain. Le message était intitulé « Veuillez accepter nos conditions d’utilisation avant le 25 mai pour continuer à Facebook » et en elle-même, cette formulation est problématique, car elle revient une nouvelle fois à exercer sur les utilisateurs une forme de « chantage au service ». Source : : : S.I.Lex (...)

  • Digital Labor, Zoomorphisme et Travail réellement humain | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/04/17/digital-labor-zoomorphisme-et-travail-reellement-humain

    La semaine dernière, Jean-Michel Salaün a réactivé son blog pour publier un billet intitulé « Digital Labor, plateformes et données » dans lequel il critique la notion de Digital Labor, telle qu’elle apparaît notamment dans les travaux d’Antonio Casilli. Il y conteste que l’on puisse considérer comme le "résultat d’un travail" les traces que nous laissons sur… Source : : : S.I.Lex : :

    • Pour filer la métaphore animalière, cette controverse entre « travail comme intentionnalité » et « travail comme domination/exploitation invisibilisée » pourrait être qualifié de « combat de chiens et de loups ». Chacun défend sa vision de ce que c’est d’être un canidé comme forme générale du genre animal.

      De même le travail n’est pas une catégorie universelle pouvant subsumer toutes les façons de s’activer dans n’importe quelle société. Aussi bien Harendt que Smith ne font que rétro-projeter des formes phénoménales propres à la modernité. Le travail est une catégorie historiquement et socialement située dans le capitalisme, c’est-à-dire les sociétés où la production marchande opère la synthèse sociale comme forme fétiche bien particulière.

  • Du droit à la mémoire comme manifestation d’un droit social des données | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/04/13/du-droit-a-la-memoire-comme-manifestation-dun-droit-social-des-donnees

    Le 30 mars dernier, l’Association des Archivistes de France (AAF) organisait aux Archives nationales une journée d’études sur le thème :« Open Data et protection des données personnelles : où en sommes-nous ? ». J’avais été invité lors d’une première partie à faire un point sur le cadre légal de l’ouverture des données publiques (voir la vidéo… Source : : : S.I.Lex : :