Les horodateurs buguent et multiplient par 5 le prix du stationnement

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  • Une petite anecdote qui a fini de me décider à déguerpir de Facebook ./
    J’étais pendant les fêtes à Amsterdam. Un gros problème là-bas est de garer sa voiture. Il existe quelques parkings abordables en périphérie (10€/jour), sinon c’est 4€ par heure, mais y entrer est un parcours du combattant…

    1 ) Pour s’inscrire, il faut installer une app spéciale sur son smartphone. Problème, sur Googleplay, on vous dit que l’app n’est “pas disponible dans votre pays”. Pourtant, j’étais devant la porte du parking. Alors j’ai tenté pendant 1/2 heure de modifier les paramètres de mon smartphone, sans succès.
    2)Face à la porte en fer, pas âme qui vive. Sur le site en néerlandais, on me dit que pour contacter le helpdesk, il faut le faire via Facebook, via Instagram (!), ou bien appeler un numéro via Whatsapp (note : toutes ces société appartiennent à Facebook). J’appelle. C’est un répondeur en néerlandais, personne de vivant.
    3) Après une autre 1/2 heure passée à éplucher le site du fournisseur, je tombe finalement sur un numéro de téléphone normal. Une voix humaine répond et elle parle même anglais. Finalement, elle m’indique la manière de contourner tout ce bordel, ça prend encore une 1/2 heure. La personne en question n’était même pas certaine que ça marche, mais finalement la porte du garage s’ouvre enfin !
    4) Une fois entré dans le garage, impossible de ressortir si l’app n’est pas installée sur le smartphone. Bloqué, il faut que je rappelle à nouveau. Pour reprendre la voiture, c’est le même cinéma, etc.

    Bref, dans le monde merveilleux qui se fabrique sous nos yeux “tout ce qui ne compute pas n’existe pas”. Et ce n’est pas n’importe quelle computation. Elle est centralisée entre les mains de quelques surfeurs californiens. Pour garer sa voiture en hollande, il faut passer par la Silicon valley ! C’est ça le e-facisme. Je ne veux pas donner ne serait-ce que l’ombre de mon consentement à ce monde là.http://perspective-numerique.net/wakka.php?wiki=QuitterFacebook

    • #e-fascisme...
      Avec cela, tu comprendras assez rapidement, cher @olivier8, que je suis un peu (beaucoup ?) la « taggueuse compulsive » parmi les seenthisiens.
      Mais cela me permet de retrouver pratiquement tout ce que j’ai archivé sur seenthis, et de l’utiliser par la suite pour mes cours, conférences ou papiers...
       :-)

    • DM personnel à Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, spécialiste des trous noirs.

      Bonjour Jean-Pierre,

      merci d’avoir donné signe de vie, et chaleureusement qui plus est.!

      Comme mon sujet de recherche, ce sont les réseaux artificiels, ceux que nous construisons entre nous, ma sortie de Facebook représente un moment particulièrement intéressant.

      Par exemple, je tente de prévenir chacun de mes “amis”, un à un, par message direct, mais Facebook ne me l’a permis que pour la première centaine, puis pour les cents suivants, m’a imposé de taper un captcha avant d’autoriser l’envoi de chaque message. Au bout de deux cents, il ferme les vannes, prétextant que je suis bloqué par mes “amis”, même ceux avec lesquels j’ai eu récemment des conversations cordiales. Bref, je fais l’expérience d’une sorte de trou noir dans lequel tout rentre, mais duquel rien, ou presque, ne semble pouvoir sortir…

      Contrairement aux trous noirs naturels - ceux que vous étudiez -, le comportement de chaque entité, onde ou corpuscule ou que sais-je, est programmé ici par la main de l’homme. Il ne s’agit pas seulement de règles et d’algorithmes maison, mais aussi d’un ancien héritage de protocoles de réseaux qui auraient tout aussi bien pu être conçus autrement. Notamment, ils auraient pu être “symétriques” plutôt que “dissymétriques” comme ils le sont actuellement (cela s’est “décidé” dans les années 90, mais c’est une longue histoire…). Il s’en suit certains phénomènes émergents à une échelle globale. Notamment, je crains fort que dans le cas de Facebook, nous assistions à sorte d’effondrement en deçà d’un certain horizon des événements…

      Je tente de franchir cette frontière dans un sens centrifuge en emportant avec moi des informations qui semblent être contraintes à rester enfermées. Je ne sais ce que ressentirait un astronaute qui ferait la même expérience ? C’est sans doute impossible ? Seules certaines informations peuvent peut-être sortir sous forme d’un rayonnement évanescent ?

      Cependant, dans le cas de notre trou noir artificiel, c’est peut-être différent. C’est l’expérience qui le dira. Ne vous inquiétez pas pour moi. Je pars à l’assaut avec quelques théories qui suggèrent que je pourrais m’en sortir. A défaut de me protéger, je pourrai goûter pendant le temps qu’il me reste la beauté de leur formalisme mathématique qui n’a rien à envier à celle des équations de l’astrophysique.

      Bien à vous.

      OA