https://fr.timesofisrael.com

  • « Netanyahu, un nazi sans prépuce », un sketch de Guillaume Meurice qui ne passe pas
    Par Times of Israel Staff Aujourd’hui, 10:55 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/netanyahu-un-nazi-sans-prepuce-un-sketch-de-guillaume-meurice-qui-

    Dimanche soir, sur France Inter, le chroniqueur de radio français Guillaume Meurice a tenté de faire de l’humour en conseillant un « déguisement pour faire peur pour Halloween : le déguisement Netanyahu, qui marche pas mal en ce moment, une sorte de nazi mais sans prépuce ». Son propos a provoqué rires et applaudissements autour de la table et dans la salle.

    La séquence a été diffusée sur YouTube par la radio.
    https://www.youtube.com/watch?v=VUWpzzyEQ6w

    Lundi, plusieurs responsables politiques et personnalités ont fait part de leur stupéfaction sur Twitter/X.
    (...)
    L’avocat Gilles-William Goldnadel a indiqué qu’il lançait des poursuites contre l’humoriste de France Inter.

    _Alors, ne le prenez pas mal , mais je vous annonce que nous allons , sans vouloir être vulgaire, vous rentrer dans votre tronche ( judiciairement s’entend) pour avoir traité le premier israélien de « nazi sans prépuce » sous les rires de vos copains. https://t.co/6kpKw9MKDH_
    — G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) October 30, 2023 (...)

    • Le personnage n’est pas drôle et ne mérite pas qu’on se moque de lui. Quand il s’agit de rire des assassins je préfère ceux qui me sont plus proches, parce qu’originaires de Hannovre, par exemple.
      https://www.youtube.com/watch?v=f5U3J069As8&pp=ygUcd2FydGUgd2FydGUgbnVyIGVpbiB3ZWlsY2hlbg%3D%3D


      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fritz_Haarmann

      vorhautlosrr Nazi plus moderne vorhautbefreiter Nazi , c’est quand méme fort, mais pas drôle à cause de la dimension de ses crimes.

      #humour #assassins

    • Mince il s’est déguisé en Dieudonné pour l’halloween Meurice. Tellement compliqué tout ca, est-ce que parler de génocide à Gaza c’est antisémite ? Peut-etre qu’il y a d’autres génocidaires que les nazis qui seraient plus adaptés pour une comparaison avec les actes du gouvernement israelien....
      J’ai vu qqpart que c’est plus adapté de parler d’Israel comme d’un etat colonial que d’un sionisme nazi, ca me semble pas idiot.

    • attention, ça glisse ! c’est une blague démago, imbécile, qui aide pas, du tout, à piger ce qui se passe (ou Israël), et même pas les tendances suprémacistes en et autour d’Israël.
      mais on en est à pas au point Dieudonné

      Dieudonné sur la chaîne iranienne Sahar en septembre 2011, (...) déclarait que « le sionisme [avait] tué le Christ ». Dans cet extrait, le procédé d’adaptation est grossier : la désignation de « sioniste » est mise en lieu et place de celle de « juif », pour rappeler une vieille rengaine de l’antisémitisme, rendant les juifs – le « peuple déicide » – coupables de la mort de Jésus. Rappelons que le sionisme ici invoqué est postérieur de quelque dix-neuf siècles à la mort de Jésus.

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/10/31/antisemitisme-aux-origines-du-glissement-de-vocabulaire-de-juif-a-sioniste_5

      [Iquioussen, lui, explique des schismes au sein de l’Islam par des manipulation juives, c’est plus crédible que de faire intervenir le sionisme avant son éclosion]

      j’y vois plutôt une très malheureuse convergence -à front renversé- avec le #négationnisme_israélien (gouvernemental) du génocide des juifs par les nazis qu’on observe en ce moment. surenchère et banalisation des confusions bestiales (la comparaison qui obscurcit). pour inventer un équivalent général, faut être un boucher ou/et un menteur.
      un comique qui veut/doit user de la mauvaise foi se devrait de mentir mieux.

      une des voies du négationnisme (du génocide des juifs par les nazis) c’est la minimisation.

      minimiser la barbarie nazie vis à vis des juifs et pas seulement) est à mon avis la dernière des choses à faire lorsqu’il est question de pointer le sort tragique (...) imposé aux Palestiniens et/ou la politique d’Israël.

    • Le moment Meurice du 29 octobre 2023 : la réponse de la direction de France Inter, Adèle Van Reeth .
      31/10/2023
      https://mediateur.radiofrance.com/chaines/france-inter/le-moment-meurice-du-29-octobre-2023

      (...) Je rejoins le malaise que vous avez été nombreux à exprimer.

      Comme tous les humoristes de la chaine, Guillaume Meurice jouit d’une liberté d’expression dont je me suis portée garante dès le premier jour. L’existence d’un espace de satire politique dans lequel le pouvoir et ses représentants peuvent être moqués est le signe d’une démocratie qui fonctionne, et notre responsabilité en tant que radio de service public consiste à protéger cet espace au nom de la liberté d’expression. Celle-ci a une limite : celle du droit. L’humour, même lorsqu’il use d’irrévérence et de provocation, s’inscrit dans le cadre prescrit par la loi.

      Qualifier n’importe quel représentant politique de « nazi » est une outrance dont le caractère comique peut être, en temps normal, questionné. Quand ce représentant, dont on peut par ailleurs désapprouver et critiquer la politique, est lui-même juif, à la tête d’un Etat juif, dont les habitants viennent de subir une attaque terroriste ayant assassiné plus d’un millier d’entre eux, cet humour est encore plus discutable. Quand s’ajoute à ce contexte une recrudescence des actes antisémites au sein de notre pays, ce choix des mots semble particulièrement malvenu.(...)

  • Guerre Hamas - Israel : Face au « silence » du Conseil de sécurité, l’ambassadeur israélien arbore une étoile jaune
    https://www.20minutes.fr/monde/israel/4060173-20231031-guerre-hamas-israel-face-silence-conseil-securite-ambassa
    https://img.20mn.fr/nvVSdk1VQ4GrK9_twDrVyCk/1200x768_israel-s-u-n-ambassador-gilad-erdan-wears-a-yellow-star-of-david-t

    C’est un geste symbolique particulièrement fort. L’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a accroché lundi une étoile jaune sur sa poitrine lors d’une réunion du Conseil de sécurité, assurant qu’il la porterait « avec fierté » tant que le Conseil ne condamnerait pas « les atrocités » du Hamas.

    Inutile de commenter...

    • Erdan portera l’étoile jaune jusqu’à ce que le Conseil de sécurité condamne le Hamas
      Un contexte de frustration mondiale croît face à l’organe de l’ONU, qui n’a pas adopté une seule résolution sur la guerre entre Israël et le Hamas en trois semaines
      Par Jacob Magid Aujourd’hui, 10:30
      https://fr.timesofisrael.com/erdan-portera-letoile-jaune-jusqua-ce-que-le-conseil-de-securite-c

      (...) « Je vous le rappelle. À partir de ce jour, chaque fois que vous me regarderez, vous vous souviendrez de ce que signifie rester silencieux face au mal », a déclaré Erdan.

      « Tout comme mes grands-parents et les grands-parents de millions de Juifs, mon équipe et moi-même porterons désormais des étoiles jaunes », a-t-il ajouté, se levant pour en apposer une sur la poitrine de son costume, avec les mots « Plus jamais ça », en référence aux étoiles jaunes que les Juifs, dès l’âge de 6 ans, ont été forcés de porter par les nazis.

      Il la porte « comme un symbole de fierté », a déclaré Erdan.

      « Nous porterons cette étoile jusqu’à ce que vous vous réveilliez et condamniez les atrocités du Hamas. »

      Le directeur du musée de la Shoah Yad Vashem, Dani Dayan, a rapidement dénoncé ce geste qui « déshonore à la fois les victimes de la Shoah et l’État d’Israël ».

      « L’écusson jaune symbolise l’impuissance du peuple juif et le fait d’être à la merci des autres. Aujourd’hui, nous avons un pays indépendant et une armée forte », a déclaré Dayan sur X – anciennement Twitter.

      « Nous sommes maîtres de notre destin. Aujourd’hui, nous plaçons un drapeau bleu-blanc à la boutonnière, et non un écusson jaune », a ajouté Dayan. (...)

    • Si je puis me risquer à un commentaire presque aussi douteux que l’initiative de ce « diplomate » : l’étoile jaune avec « never again », est-ce une sorte de déguisement de Halloween ?

      Blinken’s son dresses up as Zelensky for Halloween — RT World News
      https://www.rt.com/news/586276-us-blinken-zelensky-halloween

      US Secretary of State Antony Blinken raised quite a few eyebrows on Monday, after choosing to dress his kids up in “pro-Ukrainian” costumes to attend President Joe Biden’s traditional White House Halloween party on Monday.

      While the senior diplomat and his wife attended without any special outfits, they dressed their son in a green sweatshirt and khaki pants, nearly identical to those often worn by Ukrainian president Vladimir Zelensky.

      Their daughter, meanwhile, was dressed in a blue dress with a yellow shawl, apparently meant to resemble a Ukrainian flag.

  • Six entreprises, dont BP et Eni, obtiennent des licences d’exploration gazière en Israël - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/six-entreprises-dont-bp-et-eni-obtiennent-des-licences-dexploratio

    Business is business...

    Israël a annoncé dimanche que 12 licences avaient été accordées à six entreprises, dont la multinationale pétrolière et gazière britannique BP et le géant italien de l’énergie Eni, pour explorer et découvrir de nouveaux gisements de gaz fossile au large des côtes.

    Le ministre de l’Énergie, Israël Katz, a déclaré que l’engagement d’investissement des grandes sociétés d’exploration de gaz fossile pendant cette période où Israël est en guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas est un signe de confiance dans la résilience d’Israël.❞

  • Gaza : dans une rare prise de parole, Rania de Jordanie condamne la complicité du monde occidental
    La Rédaction 25/10/2023 à 12:44
    https://www.parismatch.com/actu/international/gaza-dans-une-rare-prise-de-parole-rania-de-jordanie-condamne-la-complic

    La reine Rania de Jordanie a accordé une interview à CNN. L’épouse du roi Abdallah II a évoqué sans concession la guerre entre Israël et le Hamas.

    Ses prises de parole sont rares, mais elles sont toujours très écoutées. Dans une interview accordée à la journaliste américaine Christiane Amanpour pour CNN, la reine Rania de Jordanie a évoqué la guerre opposant le Hamas à Israël. Les mots de l’épouse du roi Abdallah II étaient attendus et prêts à être scrutés. Cette dernière, dont le pays partage une frontière avec Israël et la Cisjordanie, est elle-même d’origine palestinienne.

    (...) « Lorsque le 7 octobre s’est produit, le monde a immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre, condamnant l’attaque… Mais ce que nous voyons depuis deux semaines… nous voyons le silence du monde », a-t-elle condamné. La reine a notamment déploré le « double standard » du monde occidental, qui a selon elle « choqué les habitants du Moyen-Orient, y compris en Jordanie, qui sont déçus par la réaction mondiale face à la catastrophe qui se déroule ».
    (...)
    Israël a notamment déclaré un état de siège total sur la bande de Gaza, enclave contrôlée par les terroristes du Hamas. En plus des frappes aériennes incessantes, les convois humanitaires peinent à pénétrer dans la zone. « C’est la première fois de notre histoire moderne qu’il y a une telle souffrance humaine et le monde ne demande même pas de cessez-le-feu », a continué Rania de Jordanie. « Ce silence en dit tellement long – pour beaucoup dans notre région – et il rend le monde occidental complice ».

    (...) Allant encore plus loin, Rania demande : « Est-ce que l’on nous dit que c’est mal de tuer une famille, une famille entière, à bout portant, mais que c’est autorisé de les bombarder à mort ? Voilà où est le double standard. Et c’est très choquant pour le monde arabe ».

    Au moins 2 000 enfants ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre. « Je suis une mère aussi, et nous voyons les mères palestiniennes qui doivent écrire le nom de leurs enfants sur leurs mains – parce qu’il y a une forte chance qu’ils soient bombardés à mort, que leurs corps deviennent des cadavres. Je veux rappeler au monde que les mères palestiniennes aiment leurs enfants tout autant que n’importe quelle autre mère dans le monde », poursuit Rania, maman de quatre enfants.

    Toujours sur CNN, Rania a également mis en cause les médias qui qualifient ces derniers évènements de « guerre israélienne ». « Mais pour de nombreux Palestiniens de l’autre côté du mur de séparation, de l’autre côté des barbelés, la guerre n’est jamais terminée. C’est une histoire vieille de 75 ans, une histoire de morts et de déplacements écrasants pour le peuple palestinien. C’est l’histoire d’une occupation sous le régime de l’apartheid, qui occupe et confisque des terres, qui démolit des maisons, d’incursions militaires, de raids nocturnes ». Ce qu’a également affirmé Antonio Guterres mardi, rappelant que l’incursion du Hamas « n’est pas arrivée dans le vide ».

    #7oct23

    • La reine de Jordanie pense que les enfants israéliens n’ont pas été massacrés par le Hamas le 7 octobre
      Par Jacob Magid Aujourd’hui, 17:22
      https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/la-reine-de-jordanie-pense-que-les-enfants-israeliens-nont-pas-ete

      Lors d’une interview à CNN dans laquelle elle s’est gardée de condamner le groupe terroriste et a accusé l’Occident de pratiquer une politique de « deux poids, deux mesures » au détriment des Palestiniens, la reine Rania de Jordanie a dit qu’il était possible qu’aucun enfant israélien n’ait été massacré, pas davantage que des bébés n’aient été décapités, lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.

      « Au début du conflit, le site Internet de CNN a titré sur des enfants israéliens massacrés dans un kibboutz israélien mais à la lecture de l’histoire, on s’aperçoit que cela n’a pas été vérifié de manière indépendante », a-t-elle dit.

      Christiane Amanpour, pour CNN, lui a répondu que de nombreuses preuves prouvaient que des enfants et d’autres personnes de tous âges avaient été tués avec une extrême brutalité lors de l’assaut dans le sud d’Israël.

      Rania a préféré parler des souffrances palestiniennes qui se sont intensifiées à Gaza depuis cet assaut.

      « Au Moyen-Orient, à commencer par la Jordanie, tout le monde est choqué et déçu par la réaction du monde face à cette catastrophe qui se déroule sous nos yeux. Depuis deux semaines, nous voyons clairement qu’il existe deux poids, deux mesures dans le monde. »

      « Le 7 octobre, le monde a immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre, et a condamné l’attaque… Ce que nous avons vu, ces deux dernières semaines, c’est que le monde est bien silencieux ». (...)

  • Cisjordanie : 300 fusils d’assaut seront distribués aux brigades civiles de sécurité - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/cisjordanie-300-fusils-dassaut-seront-distribues-aux-brigades-civi

    C’est pas du Mélanchon, c’est le Times of Israel : « Au lieu de rechercher des solutions stratégiques, telles que des frontières défendables, la tendance est à la privatisation de la sécurité et à l’augmentation de la distribution d’armes. Si l’armée ne peut pas assurer la sécurité, il est clair que la privatisation n’est pas une solution ; c’est une recette potentielle pour un désastre »

    Cisjordanie : 300 fusils d’assaut seront distribués aux brigades civiles de sécurité
    Les armes sont livrées en coordination avec Tsahal et la Sécurité nationale, suite à l’assaut du Hamas et en pleine flambée de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie
    Par Jeremy Sharon Aujourd’hui, 16:16 0

    Le chef du Conseil de Samarie, Yossi Dagan, aide à distribuer des fusils d’assaut aux escouades de sécurité civiles dans les implantations du nord de la Cisjordanie, le 22 octobre 2023. (Crédit : Roi Hadi)
    Le chef du Conseil de Samarie, Yossi Dagan, aide à distribuer des fusils d’assaut aux escouades de sécurité civiles dans les implantations du nord de la Cisjordanie, le 22 octobre 2023. (Crédit : Roi Hadi)

    Le Conseil régional de Samarie est en train de distribuer 300 fusils d’assaut aux escouades de sécurité civile dans les implantations du nord de la Cisjordanie, en coordination avec le ministère de la Sécurité nationale et Tsahal.

    Le chef du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a déclaré qu’il avait collecté des « millions » de shekels auprès de donateurs du monde entier pour acheter ces fusils.

    La distribution a commencé dimanche, en coordination avec Tsahal, qui a remis 200 fusils à des membres d’équipes de sécurité civile dans la région de Samarie, au nord de la Cisjordanie. Les 100 fusils restants seront distribués au cours de la semaine.

    Un porte-parole de Dagan n’a pas répondu aux questions portant sur le choix des équipes de sécurité des implantations qui recevront les fusils d’assaut ni à celles visant à savoir si celles des avant-postes illégaux de Cisjordanie en recevront aussi.

    « Nous sommes unis d’une main de fer, unis et solidaires. Nous accomplissons notre part du travail en défendant les implantations de Samarie, et sommes donc partenaires de la victoire de l’État d’Israël », a déclaré Dagan.

    « Ce qui s’est passé ne se reproduira plus jamais. Nous défendrons la Samarie, nous défendrons l’État d’Israël… Nous défendons notre honneur et l’honneur du peuple d’Israël », a-t-il ajouté, faisant référence à l’invasion du sud d’Israël par le groupe terroriste Hamas, le 7 octobre, et aux atrocités qu’il a perpétrées.

    Des milliers de terroristes du Hamas ont franchi la barrière de Gaza dans un assaut de choc pour déferler sur les postes de Tsahal et sur les communautés qui n’étaient pas préparées à un tel massacre. Ils ont tué, torturé et mutilé quelque 1 400 personnes, pour la plupart des civils. Ils en ont blessé des milliers d’autres et ont enlevé plus de 200 personnes pour les emmener à Gaza.
    Des tireurs palestiniens lors des funérailles d’un homme tué au cours d’un raid militaire dans le camp de réfugiés de Nur Shams à Tulkarem, en Cisjordanie, le 20 octobre 2023. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)

    Le ministère de la Sécurité nationale, dirigé par le ministre Itamar Ben Gvir, a mis l’accent sur l’armement des équipes de sécurité civile à la suite des événements du 7 octobre, et a lui-même acheté 10 000 fusils d’assaut pour ces équipes dans tout le pays.

    Plusieurs de ces équipes de défense civile dans la région frontalière de Gaza ont joué un rôle crucial en contrecarrant et en éliminant les terroristes du Hamas pendant l’attaque, contribuant ainsi à sauver de nombreuses vies.

    Depuis le 7 octobre, toutefois, les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude face aux actes de violence et de harcèlement graves commis par les habitants des implantations à l’encontre des civils palestiniens en Cisjordanie.

    Selon l’Autorité palestinienne (AP), six Palestiniens ont été tués par balles par des habitants d’implantations dans le territoire depuis l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël, et d’autres ont été blessés.

    Au total, au moins 55 Palestiniens ont été tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes, de raids d’arrestations militaires et d’habitants des implantations, a indiqué la semaine dernière le ministère de la Santé de l’AP.

    Lors d’un incident filmé le 13 octobre, un habitant des implantations, est arrivé armé d’un fusil d’assaut aux abords du village d’At-Tuwani, dans le sud des collines d’Hébron, et a tiré à bout portant sur un Palestinien non armé qui, avec plusieurs autres hommes, protestait sa présence.

    Les civils ne sont pas autorisés à acheter des fusils d’assaut. L’arme utilisée lors de l’incident du 13 octobre a vraisemblablement été fournie par Tsahal à une équipe de sécurité civile ou appartenait à un soldat de Tsahal qui n’était pas en service.

    Lundi, la police du district de Samarie a déclaré que son enquête sur l’incident se poursuivait, en dépit du fait qu’elle dispose d’une vidéo de la fusillade, qu’elle a interrogé le tireur et qu’elle connaît l’identité de l’homme qui a été blessé.

    Le groupe de défense des droits humains Yesh Din a recensé une centaine d’incidents au cours desquels des résidents d’implantations ont attaqué des Palestiniens dans 62 villes et villages de Cisjordanie.

    L’organisation précise que les résidents d’implantations ont chassé des groupes de bergers palestiniens de leurs terres, incendié des maisons et des véhicules, déraciné des arbres et détruit des biens.

    Tsahal et la police ont également considérablement intensifié leurs opérations en Cisjordanie contre les organisations terroristes palestiniennes et ont arrêté quelque 860 suspects depuis le début de la guerre, dont 514 sont membres du Hamas.

    Lundi soir, 32 suspects, dont 18 membres du Hamas, ont été arrêtés.

    L’organisation La Paix Maintenant, qui fait campagne contre les implantations et le contrôle israélien de la Cisjordanie, s’est inquiétée de la distribution de fusils d’assaut aux équipes de sécurité, estimant que cela revenait à privatiser la sécurité dans la région.

    « Il semble qu’au sein du Conseil régional de Samarie, il est admis que l’armée israélienne ne peut pas assurer efficacement la sécurité à la fois des frontières du pays et des implantations situées au plus profond des territoires palestiniens », a déclaré l’organisation.

    « Au lieu de rechercher des solutions stratégiques, telles que des frontières défendables, la tendance est à la privatisation de la sécurité et à l’augmentation de la distribution d’armes. Si l’armée ne peut pas assurer la sécurité, il est clair que la privatisation n’est pas une solution ; c’est une recette potentielle pour un désastre ».

  • Ces Juifs américains qui manifestent contre Israël suite aux massacres du Hamas
    Par Matt Lebovic 12 octobre 2023 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/ces-juifs-americains-qui-manifestent-contre-israel-suite-aux-massa

    NEW YORK – Alors que la plupart des organisations juives américaines se sont mises en mode urgence ce week-end pour organiser des rassemblements pro-israéliens, tous les Juifs américains n’ont pas regagné la « tente communautaire » en ce qui concerne le soutien à l’État juif en guerre.

    Dimanche, alors que beaucoup étaient encore en train de méditer sur la nature et l’ampleur des massacres perpétrés par le Hamas, samedi, qui ont fait plus de 1 300 morts israéliens et plus d’une centaine d’otages à l’issue d’une offensive aérienne, terrestre et maritime redoutablement organisée, le groupe juif d’extrême gauche IfNotNow a opté pour un positionnement radicalement différent.

    « Nous ne pouvons pas et ne dirons pas que les actions d’aujourd’hui des militants palestiniens ne sont pas provoquées », peut-on lire dans la déclaration d’IfNotNow, organisation fondée en 2014 pour protester contre l’aide américaine à la défense israélienne, en référence aux terrorisme palestinien.

    « Chaque jour de plus sous le système d’apartheid israélien est une provocation. Le siège de Gaza est une provocation », dit le communiqué.

    En ce qui concerne les civils assassinés dans les attaques de samedi, IfNotNow a déclaré : « Leur sang est sur les mains du gouvernement israélien, du gouvernement américain qui finance et excuse leur imprudence, et de tous les dirigeants étrangers qui continuent de fermer les yeux sur des décennies d’oppression palestinienne, mettant en danger les Palestiniens et les Israéliens. »

    Ces déclarations reflètent une certaine réalité des campus universitaires, où les activistes des deux bords du conflit israélo-palestinien luttent pied à pied, explique l’historienne Sara Hirschhorn, professeure d’études israéliennes à l’Université Northwestern. Il y a eu un changement radical parmi les jeunes sur le soutien à Israël, avance-t-elle.

    « Il y a un changement générationnel parmi les jeunes Juifs américains milléniaux qui est signifié dans cette déclaration [IfNotNow], et cela suggère qu’il y a des changements d’attitude ici », a déclaré Hirschhorn au Times of Israel lundi. (...)

    #IsraelUSA

  • Suspension d’un maître de conférences pour propos indécents et incompatibles avec les exigences des missions d’enseignement de l’université
    https://academia.hypotheses.org/52708

    L’Université Paris-Panthéon-Assas a pris connaissance des propos indécents, dont certains à connotation antisémite, prononcés hier 9 octobre 2023 par un maître de conférences pendant son cours de droit constitutionnel. Des étudiants présents dans la salle ont légitimement été heurtés par … Continuer la lecture →

    • "Décrivant Gaza comme un « camp de concentration à ciel ouvert », un argument qui pourrait être considéré comme négationniste, la militante d’extrême gauche..."

      https://fr.timesofisrael.com/france-les-presidents-duniversite-appeles-a-sanctionner-toute-deri

      Sylvie Retailleau rappelle donc « qu’il appartient » aux chefs d’établissement d’enseignement supérieur « de prendre toutes les mesures nécessaires afin de veiller au respect de la loi et des principes républicains », « prévenir toute situation susceptible de causer un trouble à l’ordre public » et « garantir (…) des conditions d’études et de travail en toute sérénité et en toute sécurité ».

      Elle les « invite à apporter à tout manquement les sanctions disciplinaires et suites judiciaires appropriées, y compris en les signalant au Procureur de la République en application de l’article 40 ».

      La ministre ajoute avoir invité le président de l’Union des étudiants juifs de France à la rencontrer dans les prochains jours « pour renforcer notre action dans la prévention et la lutte contre les actes antisémites ».

      Sa lettre faisait suite à des propos choquants tenus ces dernières heures par au moins deux universitaires.

      Un professeur de l’Université Paris-Panthéon-Assas a ainsi déclaré à ses élèves ce lundi, selon l’UEJF : « Vous êtes en retard, je vais faire comme la rave » ; « Il y a de l’électricité ici, c’est pas comme à Gaza » ; ou encore « Il faut des roquettes pour vous réveiller ? »

      L’UEJF a ainsi demandé à la direction d’Assas son exclusion.

      Selon BFMTV, Sylvie Retailleau s’est dite « furieuse » et « choquée » de ces propos.

      Dans un autre cas, Ludivine Bantigny, historienne « du travail, des mouvements sociaux, des révolutions » exerçant à l’université de Rouen, a elle légitimé dans des termes clairs l’attaque du Hamas, qui a fait au moins 900 morts et 2 600 blessés en Israël, selon les derniers chiffres.

      Décrivant Gaza comme un « camp de concentration à ciel ouvert », un argument qui pourrait être considéré comme négationniste, la militante d’extrême gauche a déclaré que « la résistance [était] non seulement légitime mais nécessaire, et qu’elle passe aussi par les armes ».

    • Les propos de ce MCF sont de très mauvais gout et certainement inappropriés. Mais leur caractère antisémite ne me paraît pas du tout évident, en tout cas à la lumière de ce qui est rapporté par BFM.
      Concernant les camps de concentration, voilà ce qu’en dit wikipédia :

      Un camp de concentration est un lieu fermé de grande taille construit pour regrouper et pour détenir une population considérée comme ennemie, généralement dans de très mauvaises conditions de vie. Cette population peut se composer d’opposants politiques, de ressortissants de pays avec lesquels le pays d’accueil est en état de guerre, de groupes ethniques ou religieux spécifiques, de civils d’une zone critique de combats, ou d’autres groupes humains, souvent pendant une guerre. Les personnes sont détenues en raison de critères généraux, sans procédure juridique, et non en vertu d’un jugement individuel. Le terme est surtout connu par la création de très nombreux camps par le régime nazi. Si les conditions de détention dans les camps de concentration nazis menaient de fait à des taux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés, ils sont distincts des centres d’extermination nazis.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration

      Gaza n’est pas un camp situé sur le territoire israélien à proprement parler, et l’entrave à l’entrée en Israël et vers la Cisjordanie n’est effectivement pas du même ordre que l’enfermement dans un camp mais relève clairement d’une discrimination légale. On peut discuter et ne pas être d’accord avec elle mais il me semble qu’on est clairement dans le registre de la liberté d’expression

  • Le Hamas lance une attaque à grande échelle contre Israël
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/07/le-hamas-lance-une-attaque-a-grande-echelle-contre-israel_6192984_3210.html


    On peut s’interroger sur le pari du Hamas et les gains qu’il espère. Nul doute que la population de Gaza paiera le prix fort. Certes, les semaines précédentes ont montré l’ampleur du mouvement d’annexion et de la répression dans les territoires occupés, avec des réactions occidentales et internationales très timorées. Mais le bilan accablant de ces actions va disparaître dans les profits et pertes et le gouvernement Netanyahou va capitaliser sur sa réaction ultra-violente.
    @loutre serait il possible stp de nous rappeler le nombre de morts palestiniens depuis le début de l’année ? Merci d’avance. Évidemment l’article du Monde ne donne absolument ces éléments de contexte...

    Le Hamas lance une attaque à grande échelle contre Israël
    La tension montait depuis cet été. Elle a explosé d’un coup quand la branche armée du parti islamiste, les Brigades Al-Qassam, a lancé des roquettes et mené une incursion sans précédent en territoire israélien. Le ministre de la défense parle d’état de guerre.

    Par Samuel Forey(Jérusalem, correspondance)
    Publié aujourd’hui à 10h04, modifié à 11h48

    A Jérusalem règne le calme lumineux d’une matinée de shabbat, concluant la semaine de célébration de la fête juive de Soukkot. Rares sont les voitures qui roulent. Soudain, les sirènes retentissent, d’autant plus fort que toute la ville se tait. Des roquettes sont en route depuis la bande de Gaza. Et le choc attendu résonne : la défense antiaérienne tonne. Il est 8 heures. Ceux qui sont réveillés savent déjà qu’il ne s’agit pas de l’une de ces confrontations soigneusement calibrées entre Israël et le Hamas pour éviter une escalade meurtrière. Le parti islamiste se lance dans une guerre à grande échelle.

    Deux heures plus tôt, il a envoyé une première salve de centaines de projectiles depuis l’enclave. Mais la véritable attaque n’est pas dans le ciel. Elle se déroule à terre, quand des membres des Brigades Al-Qassam franchissent en pick-up la bordure de séparation pour mener une incursion sans précédent en territoire israélien. Richard Hecht, le porte-parole de l’armée israélienne, reconnaît une invasion par voies de terre, mer et… air, via des parapentes motorisés. Hormis un attentat mené par le Front populaire de libération de la Palestine par deltaplane, en 1986, depuis la Syrie, ce serait la première véritable opération aéroportée de l’histoire militaire palestinienne.

    Les militants foncent sur les routes bordant l’enclave, tirent sur une voiture de police israélienne qui fuit à toute vitesse. L’armée confirme des assauts sur les localités de Nahal Oz, Magen, Be’eri, Kfar Aza et surtout Sdérot – « un gros coup », pour Richard Hecht. Le commissariat de cette ville moyenne, tout contre la bordure, a été attaqué. Ainsi que les bases militaires de Raim, Zikim, et même le poste-frontière d’Erez. Les militants s’emparent de plusieurs véhicules, dont un blindé de l’armée israélienne, qui file bientôt dans Gaza, des militants à son bord. Les premières rumeurs de kidnappings circulent. Un cadavre ensanglanté, qui semble être celui d’un soldat israélien, est sorti d’une voiture, quelque part dans Gaza, pour être aussitôt tabassé par la petite foule qui s’est aventurée dehors. Selon des sources locales, quatre militaires ont été capturés vivants. L’armée israélienne n’a pas confirmé encore. Mais les vidéos se multiplient sur les réseaux sociaux.

    « Plus de 5 000 missiles »
    Mohammed Deif, le commandant des Brigades Al-Qassam, annonce le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », en référence à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, dont le Hamas se présente comme le protecteur. « La première frappe, qui a visé les positions, les aéroports et les fortifications militaires de l’ennemi, a dépassé les 5 000 missiles », affirme-t-il. Il appelle les Palestiniens d’Israël et de Cisjordanie à « mettre le feu sous les pieds des occupants ». Mais aussi le Liban, l’Irak, la Syrie à se joindre à l’assaut. Des roquettes ayant été tirées sur Israël depuis le territoire libanais en avril dernier, cette menace est à prendre au sérieux. A Gaza, les militants du Jihad islamique annoncent se joindre à l’opération lancée par le Hamas.

    « L’occupation israélienne n’a jamais répondu aux demandes du Hamas d’épargner Al-Aqsa et de prendre soin des prisonniers palestiniens. Les Brigades Al-Qassam ont déclenché une attaque totale, à une échelle jamais vue. Je crois qu’il s’agit de déclencher une guerre régionale », estime Akram Al-Sattari, un analyste politique palestinien proche du Hamas.

    A Jérusalem, les sirènes continuent de résonner. L’attaque dépasse déjà en intensité l’escalade de onze jours de mai 2021, où seule une salve avait été tirée contre la ville sainte. L’armée israélienne déclare alors un « état d’alerte pour la guerre ». Et une heure après, presque cinquante ans jour pour jour après la guerre du Kippour d’octobre 1973, le ministre de la défense, Yoav Galant, tranche : « Nous sommes en état de guerre. »

    « Epées d’acier »
    L’armée affirme que le parti islamiste paiera « un prix élevé pour ses actions ». Pour Jonathan Conricus, consultant pour Israeli Defence and Security Forum, un groupe de réflexion israélien, « c’est une attaque multidimensionnelle sans précédent contre Israël, visant à tuer et à enlever des civils et des soldats. Cela fait partie du réseau terroriste iranien. Alors que l’ampleur des pertes israéliennes est en cours d’être confirmée, je m’attends à une réponse israélienne jamais vue auparavant ».

    Une femme a été tuée et une centaine de personnes blessées dans la première phase de l’attaque. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a réuni le cabinet de sécurité, tandis que l’un des chefs de l’opposition, Yaïr Lapid, lui a offert son soutien politique. « Israël est en état d’urgence. Nous soutiendrons le gouvernement dans toute réponse militaire décisive », a-t-il déclaré. L’offensive surprise du Hamas survient alors que l’Etat juif est enlisé dans un conflit politique sans précédent depuis le début de l’année, à cause de la réforme judiciaire lancée par l’exécutif. Nombre de réservistes, notamment parmi les forces aériennes, ont refusé de suivre les entraînements indispensables pour maintenir leur niveau. A tel point que des officiers s’alarmaient récemment de l’état des forces armées israéliennes. Mais selon l’armée israélienne, ils répondent tous à l’appel « par milliers », y compris à la frontière libanaise et en Cisjordanie occupée – « Nous avons écouté attentivement le message de Mohammed Deif », dit Richard Hecht. Au « Déluge d’Al-Aqsa », l’armée répond par l’opération désormais baptisée « Epées d’acier ».

    Sur le plan international, le premier soutien à Israël est venu des États-Unis. « Je condamne les tirs aveugles de roquettes des terroristes du Hamas contre des civils israéliens. Je suis en contact avec des responsables israéliens et je soutiens pleinement le droit d’Israël à se défendre contre de tels actes terroristes », a écrit sur X (anciennement Twitter), Stephanie Hallett, chargée d’affaires à l’ambassade américaine à Jérusalem.

    Les médias israéliens confirment des incursions de combattants palestiniens dans les villes de Netivot et Ofakim, non loin de la bande de Gaza, ainsi que des enlèvements.

    Un civil capturé, deux soldats tués
    Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux : un civil capturé, deux soldats tués, leurs corps eux aussi ramenés sur la plate-forme arrière d’un pick-up. Un tank brûle derrière la bordure de séparation.

    Vers 10 heures, alors que les salves de roquettes continuent sur tout le territoire israélien, l’incursion terrestre du Hamas est toujours en cours, selon Richard Hecht. Son leader, Ismaïl Haniyeh, se félicite de l’opération, rappelant qu’elle visait à protéger Al-Aqsa ainsi que les prisonniers palestiniens. Le parti islamiste était resté l’arme au pied ces deux dernières années, y compris lorsque Israël attaquait l’un de ses alliés à Gaza, le Jihad islamique, et tentait plutôt d’attiser la résistance en Cisjordanie.

    Mais en choisissant de mener des incursions hors de l’enclave, portant ainsi l’un des coups les plus durs à Israël depuis que le siège de la bande a commencé en 2007, le Hamas choisit l’option de la guerre totale. Et prend le risque d’une riposte de la même ampleur.

    Samuel Forey(Jérusalem, correspondance)

  • La santé florissante de l’industrie de défense israélienne
    Par AFP 29 septembre 2023 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/la-sante-florissante-de-lindustrie-de-defense-israelienne

    Les exportations israéliennes d’armement ont atteint un record de 11,5 milliards d’euros en 2022 contre 6,8 milliards en 2019 ; Israël est le 9e exportateur mondial du secteur.
    Elle se nourrit d’un état de conflit permanent depuis 1948 et surfe sur la course aux armements, relancée notamment par la guerre en Ukraine : l’industrie de défense israélienne jouit d’une croissance soutenue et d’une image flatteuse auprès de ses clients.

    Les exportations israéliennes d’armement ont atteint un record de 11,5 milliards d’euros en 2022 contre 6,8 milliards en 2019. L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) classe Israël comme le 9e exportateur mondial du secteur.

    (…) Autre contrat de prestige, la Finlande, le lendemain de son adhésion à l’Otan en avril, a annoncé convoiter le système anti-missile israélien « Fronde de David » pour 316 millions d’euros, pour contrer missiles de croisières, drones et roquettes à une distance comprise entre 40 et 300 kilomètres.
    (…) Des succès largement soutenus par Washington. En 2021, le Département d’État évoquait plus de 125 milliards de dollars versés depuis la création d’Israël en 1948 dans le cadre de l’assistance militaire bilatérale. Ces programmes ont permis « la transformation des forces de défense israéliennes en une des armées les plus capables et les plus efficaces », assurait-il alors.

    En février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a douché les espoirs de paix en Europe. Israël s’est abstenu de vendre des armes à l’Ukraine.
    Mais la guerre « a créé une demande pour les systèmes militaires partout dans le monde, bénéficiant à toutes les industries de défense occidentales, de même qu’à Israël », explique Uzi Rubin, expert à l’Institut de Jérusalem pour la stratégie et la sécurité (JISS) et père du programme de défense anti-missiles israélien.

    (…) L’affrontement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, dont le dernier avatar a tourné à la victoire éclair de Bakou, a aussi permis à Israël de s’illustrer : ses drones vendus à l’Azerbaïdjan ont démontré leur efficacité lors de leur précédent affrontement en 2020.

    La normalisation depuis 2020, sous l’impulsion des États-Unis, des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan dans le cadre des Accords d’Abraham, a aussi largement pesé. Les ventes d’armes vers ces pays ont représenté 24 % du total des exportations en 2022.

    Mais sur le long-terme, Israël, en situation de guerre quasi-permanente depuis 1948, recueille le bénéfice de sa propre situation géopolitique. (...)

    #Marchands_de_canons #Israel

  • Émeutes de Tel Aviv : Les commerçants déplorent les dégâts causés à leurs magasins
    Par Canaan LIDOR – 3 septembre 2023, 20:02 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/emeutes-de-tel-aviv-les-commercants-deplorent-les-degats-causes-a-

    (...) « Toute cette affaire est marginale, ce n’est même pas quelque chose dont nous, Erythréens, nous soucions au quotidien », a déclaré Johnny Ranemaskal, un employé de restaurant de 32 ans qui est arrivé illégalement en Israël en 2011. « C’est un noyau dur de personnes pro-gouvernement et anti-gouvernement qui se sont battues. »

    Comme de nombreux Érythréens interrogés dans le cadre de cet article, Ranemaskal a refusé de dire quelle était sa position sur le conflit ou de se faire prendre en photo. Mais il a donné quelques indications. « L’Érythrée est une dictature militaire. C’est horrible là-bas. Maintenant, l’ambassade veut organiser un événement pour dire que tout va bien en Érythrée », a-t-il déclaré.

    Des témoins des émeutes ont déclaré que des centaines de personnes portant des chemises bleues se sont opposées aux participants et aux organisateurs – dont beaucoup portaient des tee-shirts rouges et jaunes – d’un événement culturel organisé par l’ambassade d’Érythrée en Israël et qui, selon le groupe vêtu de bleu, soutenait le régime du président Isaias Afwerki.

    Ranemaskal a ajouté qu’il ne considérait pas cet affrontement comme un conflit idéologique sur ce qui se passe en Érythrée, mais plutôt comme un différend entre les Érythréens vivant en Israël sur des faits qui pourraient compromettre leur statut semi-officiel de réfugié dans ce pays. S’ils disent que tout va bien en Érythrée, tout le monde en Israël demandera : « Pourquoi les Érythréens ne retournent-ils pas en Érythrée ? »

    « Nous ne voulons pas y retourner et nous ne voulons pas que les Israéliens pensent qu’il est normal de nous y renvoyer », a-t-il déclaré.

    Des dizaines de personnes ont été hospitalisées, certaines dans un état critique, à la suite des affrontements. Une cinquantaine de policiers ont été blessés et certains d’entre eux, craignant pour leur vie, ont ouvert le feu sur les manifestants. (...)

    #IsraelÉrythrée

  • Tags antisémites à Levallois : un suspect juif âgé de 74 ans jugé mi-décembre Afp - Le Figaro

    Le suspect, un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du local visé par les tags, a invoqué de potentiels loyers impayés par le gérant du commerce pour expliquer son acte.

    Le tribunal de Nanterre a renvoyé jeudi au 14 décembre le procès d’un homme de 74 ans interpellé après la découverte d’inscriptions à caractère antisémite samedi sur la devanture d’un commerce casher à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Placé en garde à vue, le suspect, un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du local visé par les tags, a comparu jeudi 24 août devant le tribunal correctionnel.

    L’homme, qui comparaissait sous assistance respiratoire, a répondu de manière décousue aux questions de la présidente et invoqué de potentiels loyers impayés par le gérant de la sandwicherie pour expliquer son acte. Son avocat, Me Ian Knafou, a plaidé que son client, présenté comme « de confession juive et enfant de rescapé » de la Shoah, avait « pété un câble ».

    Dans l’attente de son procès, il a été placé sous contrôle judiciaire et a reçu l’interdiction de paraître à Levallois-Perret, de rentrer en contact avec le gérant de la sandwicherie ou de se rendre à son domicile. Le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique du prévenu, ainsi que le demandait son conseil.

    Dans la foulée de la découverte des inscriptions, la municipalité de Levallois-Perret avait décidé d’entourer l’établissement d’une « palissade » pour cacher ces « tags immondes », dans l’attente du retour des gérants actuellement en vacances, selon la maire LR Agnès Pottier-Dumas. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’était dit sur X (ex-Twitter) « profondément choqué par ces inscriptions antisémites insupportables » et avait salué « la grande réactivité des policiers » ayant permis l’interpellation d’un autre suspect, relâché depuis. Les tags ont provoqué une vive indignation dans la classe politique.

    #antisémitisme #religion #société #justice #police #enquête #tribunal #justice

    Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/tags-antisemites-a-levallois-un-suspect-age-de-74-ans-juge-mi-decembre-2023

  • Pour Itamar Ben Gvir, la présence des colons en Cisjordanie prime sur la liberté de mouvement des Palestiniens
    24 août 2023
    https://www.courrierinternational.com/article/verbatim-pour-itamar-ben-gvir-la-presence-des-colons-en-cisjo

    Le ministre israélien d’extrême droite chargé de la Sécurité nationale, a affirmé lors d’un entretien télévisé le 23 août que son droit et celui de sa famille à circuler librement dans le territoire occupé de Cisjordanie – où il réside – primait sur celui des Palestiniens.
    « Mon droit, celui de ma femme et de mes enfants à nous déplacer en Judée-Samarie est plus important que la liberté de mouvement des Arabes. Le droit à la vie passe avant la liberté de mouvement. »

    • « La sécurité des Juifs prime sur la liberté des Arabes » : Washington fustige Ben Gvir

      Le département d’État qualifie les propos du ministre de la Sécurité nationale « d’incendiaires » et de racistes, et dit que, vu sa position, ils sont particulièrement préjudiciables

      Par Jacob Magid 25 août 2023
      https://fr.timesofisrael.com/la-securite-des-juifs-prime-sur-la-liberte-des-arabes-washington-f

      Les États-Unis ont critiqué jeudi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a affirmé que le droit des Juifs à se déplacer et à vivre en sécurité en Cisjordanie était plus important que la liberté de mouvement des Arabes.

      Dans un rare cas où le nom du chef du parti Otzma Yehudit a été cité dans un communiqué, un porte-parole du département d’État américain a condamné les propos de Ben Gvir en les qualifiant « d’incendiaires » et de « racistes » – des propos d’autant plus dangereux en raison du poste occupé par le ministre d’extrême-droite, selon lui.

  • Les avocats d’un Palestinien disent que la police israélienne l’a marqué de l’étoile de David - ALHAKIKA
    https://fr.alhakika.ma/les-avocats-dun-palestinien-disent-que-la-police-israelienne-la-marque-d
    https://fr.alhakika.ma/wp-content/uploads/2023/08/21Palestinian-facebookJumbo.png

    Article visiblement « écrit » à partir d’une traduction automatique...

    Les avocats d’un Palestinien qui a été arrêté par la police israélienne ont déclaré que des policiers l’avaient battu et avaient imprimé une étoile de David sur son visage, et qu’ils avaient exigé une enquête.

    La police a nié l’accusation, affirmant qu’elle était trompeuse.

    L’homme, Arwa Sheikh Ali, 22 ans, a été arrêté mercredi dans le cadre d’une enquête sur le trafic de drogue dans le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, où vit M. Sheikh Ali.

    Les défenseurs des droits ont déclaré que les blessures de M. Sheikh Ali étaient révélatrices d’un problème plus large de brutalité par les forces israéliennes, en particulier contre les Palestiniens.

    Vadim Shub, chef du bureau du défenseur public de Jérusalem, qui représente M. Sheikh Ali, a déclaré dimanche dans une interview : « La marque sur son visage n’est que la pointe de l’iceberg », ajoutant : « Nous voulons soulever la question de violences policières ».

    Une photographie publiée par la police des blessures de M. Sheikh Ali montrait des blessures sur sa joue supérieure gauche, sous un œil au beurre noir, qui ressemblaient à deux triangles incomplets et à des lignes horizontales.

    Lors d’une audience à Jérusalem dimanche, un juge a rejeté une demande du bureau du procureur de détenir M. Sheikh Ali pendant cinq jours supplémentaires et l’a libéré sous caution pour assignation à résidence, citant des preuves des blessures. « D’après les photos qui m’ont été montrées, il ressort que l’arrestation s’est accompagnée de violences graves », a déclaré le juge Adi Bartal.

    La police israélienne a déclaré que M. Sheikh Ali avait résisté à son arrestation et attaqué des officiers qui exécutaient un mandat dans le camp de réfugiés. La police a qualifié les allégations selon lesquelles le visage de M. Sheikh Ali avait été marqué d’une étoile de David de « trompeurs et déformés ».

    Les formes sur sa joue avaient « probablement » été faites par « un vêtement porté par l’un des policiers », a déclaré la police, et ils ont publié une photographie d’une chaussure noire avec les lacets entourés de rouge pour suggérer ce qui avait causé les marques.

    La police a déclaré que les policiers avaient utilisé une « force raisonnable » lors de l’arrestation de M. Sheikh Ali et n’avait pas répondu aux questions sur la façon dont la chaussure d’un policier aurait pu lui causer des blessures au visage.
    Une photo publiée par la police israélienne montrant les blessures d’Arwa Sheikh Ali, un Palestinien arrêté la semaine dernière.Crédit…Police israélienne

    M. Shub a déclaré que la marque était encore visible quatre jours après l’arrestation de M. Sheikh Ali.

    « Lorsque son avocat lui a rendu visite, il a vu qu’il avait été roué de coups et il a vu une pancarte qui ressemblait à une étoile de David », a déclaré M. Shub.

    M. Shub a déclaré que 16 agents étaient présents lors de l’arrestation de M. Sheikh Ali, mais qu’il n’y avait pas d’enregistrement de caméra corporelle. La police n’a pas répondu aux questions sur le manque d’enregistrements.

    Les médias israéliens ont soulevé des questions sur la façon dont M. Sheikh Ali avait subi des blessures apparemment aussi graves pendant sa garde à vue et pourquoi il n’y avait pas de vidéo corporelle. Un règlement de police de 2018 stipule que les agents doivent allumer les caméras corporelles lors de chaque interaction policière, selon l’Association à but non lucratif pour les droits civils en Israël.

    « Il est très problématique de dire qu’ils ont utilisé une force raisonnable en raison du nombre de policiers et de la nature de ses marques et contusions sur son corps », a ajouté M. Shub.

    M. Sheikh Ali avait eu les yeux bandés, une pratique courante de la police israélienne avec les détenus palestiniens, en particulier à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, a déclaré M. Shub, et n’a donc pas vu quel objet faisait la marque.

    Avner Rosengarten, le fondateur de l’Institut privé de médecine légale de Jérusalem, a déclaré qu’il semblait peu probable que les lacets aient causé les marques sur le visage de M. Sheikh Ali. « Les lacets de la chaussure sont flexibles ; ils ne sont pas rigides », a-t-il dit, notant qu’il était plus probable qu’un objet dur ait fait les marques.

    Le bureau du défenseur public a déposé une plainte officielle auprès du bureau d’enquête interne de la police.

    En 2021, sur 4 401 plaintes envoyées à l’unité d’enquête interne de la police, seulement 1,2 % ont abouti à une inculpation, selon un rapport du contrôleur de l’État israélien publié en mai.

    Sawsan Zaher, un avocat qui défend les droits des Palestiniens devant les tribunaux israéliens, a déclaré que ces chiffres indiquaient qu’il y avait « un manque général de répression contre la brutalité policière ».

    En 2020, des officiers israéliens ont tiré et tué Iyad al-Hallaq, un Palestinien autiste non armé de 31 ans, que les militants de l’époque comparaient au meurtre de George Floyd cinq jours plus tôt aux États-Unis. Le mois dernier, un tribunal israélien a acquitté le policier accusé d’homicide involontaire dans le meurtre de M. al-Hallaq.

    Michael Sfard, un avocat israélien des droits de l’homme, a déclaré que l’affaire impliquant M. Sheikh Ali avait une résonance particulière en raison des marques.

    « Il y a quelque chose dans cette affaire qui capte l’esprit des gens qui détournent généralement le regard lorsqu’il s’agit de brutalités policières contre des Palestiniens », a-t-il dit. « C’est un abus très symbolique, dont de nombreux juifs se souviennent ou auxquels ils ont un lien immédiat, car dans le passé, les juifs ont été victimes d’une humiliation similaire. »

    Myra Noveck et Hiba Yazbek reportage contribué.

  • Des démocrates abasourdis par la volonté de Biden de « contenter » Netanyahu - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/des-democrates-abasourdis-par-la-volonte-de-biden-de-contenter-net

    […] l’administration Biden s’efforce de finaliser, dans les mois à venir, deux initiatives majeures très souhaitées par Netanyahu : l’une visant à intégrer Israël dans le programme américain d’exemption de visa (VWP) et l’autre à négocier un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite.

    L’administration a fait valoir que les relations des États-Unis avec Israël vont bien au-delà du gouvernement actuel et que les deux initiatives comportent des éléments qui amélioreront les moyens de subsistance des Palestiniens et renforceront même les perspectives d’une solution fondée sur la coexistence de deux États.

    #escrocs_inc #sans_vergogne

  • Une famille ultra-orthodoxe malmène des soldates israéliennes dans un train Times of Israel Staff

    Une famille ultra-orthodoxe, comprenant de jeunes enfants, a insulté un groupe de soldates voyageant dans un train. Des images ont été diffusées mardi.

    Une partie a été filmée par les soldates. La Douzième chaîne a flouté l’identité des personnes impliquées.

    Le média a indiqué que les « agresseurs » appartenaient tous à une même famille, sans préciser quand cela avait eu lieu, ni où le train se rendait.

    Sur la vidéo, on entend des membres du groupe scander : « Nous mourrons et ne serons pas enrôlés. Nous irons en prison et pas à l’armée. »

    « Attendez, comment ça on peut emmener des chiens dans le train ? Comment font-ils pour monter ? », demande un jeune garçon.

    Une femme lui répond. « Une société de nettoyage a apporté la benne à ordures et a déversé toutes les poubelles ici. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »

    Un garçon dit alors au reste du groupe de « se calmer, elle [la soldate] pleure ».

    Un autre dit : « Enlevez cette odeur de poubelle d’ici ».

    Une femme passe ensuite devant les soldats, se couvrant les yeux en disant « pas besoin de voir une shiksa », terme péjoratif désignant une femme non-juive.

    Tsahal n’a pas encore commenté l’incident.

    Le ministre du Logement et de la Construction, Yitzchak Goldknopf, chef du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah, a condamné l’incident en déclarant que « ce comportement n’est pas représentatif du public observant la Torah ».

    De nombreux membres de la communauté ultra-orthodoxe refusent de faire leur service militaire obligatoire qui s’applique pourtant à la majorité des Israéliens, et la communauté a historiquement bénéficié d’exemptions générales de l’armée en faveur d’études religieuses.

    Ces dernières années, plusieurs incidents se sont produits au cours desquels des soldats ont été physiquement agressés par des membres de la communauté haredi.

    #israel #racisme #religions #religion #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #violence #violences_sexuelles #domination #Femmes #harcèlement #virilisme #agressions

    Source : https://fr.timesofisrael.com/une-famille-ultra-orthodoxe-malmene-des-soldates-israeliennes-dans

  • 1 070 nouveaux rabbins qui coûteraient des millions de shekels aux contribuables Canaan LIDOR - Time of #israel

    Un nouveau projet de loi présenté rapidement par la coalition pourrait coûter aux contribuables 120 millions de shekels par an, voire le double, en salaires pour des centaines de nouveaux rabbins orthodoxes municipaux au service du Grand-Rabbinat.

    Ce chiffre, publié mercredi dans une analyse du journal financier Calacalist, est une estimation prudente du coût du projet de loi sur les services religieux juifs, présenté en juin par le député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit) et le député Erez Malul (Shas).

    S’il est adopté, ce projet de loi controversé permettra au gouvernement de nommer 1 070 nouveaux rabbins orthodoxes municipaux, probablement au détriment du budget des municipalités. Ces nouveaux rabbins viendraient s’ajouter aux 491 rabbins municipaux actuellement employés à travers le pays.


    Erez Malul, un député du Shas, assistant à la cérémonie d’investiture du rabbin Yehuda Cohen dans une synagogue de Jérusalem, le 13 juillet 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

    Le projet de loi, dont le libellé exclut littéralement l’embauche de rabbins non-orthodoxes, limiterait également le pouvoir discrétionnaire des rabbins municipaux, les rendant plus subordonnés au Grand-Rabbinat ultra-orthodoxe qu’ils ne le sont aujourd’hui.

    Le projet de loi, qui se heurte à l’opposition des libéraux et même de certains partisans de la ligne radicale, donnerait plus de pouvoir au rabbinat conservateur à un moment où la nation est divisée et secouée par des manifestations de grande ampleur contre la refonte judiciaire de la coalition d’extrême-droite et religieuse qui la soutient.

    Selon le projet de loi, le ministère des Affaires religieuses serait en mesure de nommer pas moins de 1 070 nouveaux rabbins, d’après une analyse récente de l’Institut israélien de la démocratie (IDI). Mais le ministère se prépare actuellement à n’embaucher que 514 nouveaux rabbins au cours des deux ans et demi à venir, a révélé Calcalist. Cet ajout coûterait au moins 120 millions de shekels par an, a déterminé le journal, en se basant sur l’évaluation du salaire moyen et du champ d’activité des rabbins municipaux. Recruter l’ensemble de la liste pourrait doubler ce chiffre.


    Le président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, dirigeant une réunion de commission sur un projet de loi visant à limiter sévèrement l’utilisation par les tribunaux de la norme du « caractère raisonnable », le 16 juillet 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le financement public est controversé parce qu’il pourrait obliger les municipalités qui n’ont pas de rabbin – il y en a plus de 30 dans le pays – à en nommer et à en embaucher au moins un, malgré l’opposition idéologique généralisée de nombreux résidents à l’implication du Rabbinat dans le gouvernement.

    Tel Aviv et Haïfa seraient obligés d’engager deux rabbins municipaux : un séfarade et un ashkénaze. Actuellement, aucun rabbin municipal n’est employé par l’une ou l’autre de ces villes, qui comptent de nombreux résidents musulmans et chrétiens ainsi qu’une masse électorale de Juifs plutôt très laïcs. Deux rabbins municipaux seraient également nommés à Beer Sheva, qui ne compte actuellement qu’un seul rabbin. Jérusalem compte déjà des rabbins séfarades et ashkénazes.

    Le ministère des Affaires religieuses, actuellement dirigé par Michael Malkieli (Shas), pourrait également nommer des rabbins salariés dans des quartiers spécifiques, même s’il n’y a pas de demande locale.

    Tous les rabbins municipaux « sont soumis aux directives du Grand Conseil Rabbinique d’Israël, qui est l’autorité religieuse, halakhique et spirituelle ultime sur toutes les questions relatives à la fonction », stipule le projet de loi.


    Le député Shas Michael Malkieli arrivant pour participer aux négociations de la coalition, dans un hôtel de Jérusalem, le 17 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Cette formulation est nettement plus restrictive que la loi actuelle sur les rabbins municipaux, qui stipule simplement qu’ils « agiront conformément aux décisions du rabbinat local et du Grand-Rabbinat ».

    Lors d’une discussion en commission mardi, Rothman a défendu cette disposition comme une garantie d’uniformité « et pour éviter le genre de conflits qui ont parfois déchiré l’establishment rabbinique en lambeaux », a-t-il déclaré. Rothman a cité en exemple le Get de Clèves, une controverse rabbinique du XVIIIe siècle en Allemagne qui, selon certains historiens, a ouvert la voie au mouvement Haskalah et à l’assimilation.

    L’exclusion des rabbins non-orthodoxes se retrouve dans les clauses du projet de loi stipulant que tous les candidats au poste de rabbin municipal doivent être approuvés par le Grand-Rabbinat – qui ne reconnaît que le judaïsme orthodoxe – et accepter son autorité.

    La procédure de nomination présente une autre controverse majeure, puisqu’elle vise à donner au ministère un plus grand droit de regard sur l’élection des rabbins municipaux, au détriment des électeurs locaux.


    Des manifestants rassemblés pour les droits des femmes au rabbinat de Tel Aviv, le 18 juillet 2023 (Crédit : Yaël Gadot)

    Les rabbins municipaux doivent être élus par un conseil électoral ad hoc dont la moitié des délégués sont nommés par le ministre des Affaires religieuses, selon le projet de loi. La moitié des délégués nommés par le ministre doivent être des femmes. Les 16 membres du Conseil du Grand-Rabbinat font également partie du comité électoral, de même que les conseillers de la municipalité concernée et le chef de son conseil religieux, qui est le bureau local du Grand-Rabbinat.

    Rothman, un éminent député du parti HaTzionout HaDatit qui a co-rédigé le projet de loi et qui est l’un des principaux architectes de la refonte judiciaire du gouvernement, a déclaré qu’il modifierait le projet de loi afin d’augmenter la représentation des collectivités locales au sein de l’organe d’élection des rabbins municipaux. Rothman fait avancer le projet de loi en sa qualité de président de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset.

    Le rabbin, député Gilad Kariv (Avoda) et directeur du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé et progressiste, a protesté contre cette loi lors des débats, la qualifiant de « saisie d’emplois » et de « corruption gouvernementale légalisée ». Si la loi est adoptée, Kariv a affirmé qu’elle ne survivrait pas à l’examen juridique de la Cour suprême, qu’il s’est engagé à saisir parce que la loi est discriminatoire à l’égard des non-orthodoxes.

    Mais le projet de loi s’attire également les foudres des milieux conservateurs, et même d’autres députés de la coalition, dont Tally Gotliv (Likud), qui est une autre ardente promotrice de la refonte judiciaire.


    Le député Gilad Kariv pendant une réunion de la commission parlementaire de la Constitution, du Droit et de la Justice, sur le projet de loi sur la « raisonnabilité », le 17 juillet 2023. (Crédit : Danny Shem Tov/porte-parole de la Knesset)

    Mardi, lors de la dernière discussion en commission sur le projet de loi, Gotliv et Rothman ont échangé des mots durs à ce sujet. Gotliv a accusé Rothman d’avoir fait passer le projet de loi sans véritable débat. Rothman a suggéré que Gotliv ne pouvait pas être prise au sérieux.

    La prise de bec a mis en évidence la portée du projet de loi peu discuté et a mis à nu certaines animosités et frustrations qui divisent les principaux acteurs de la coalition dans un contexte d’opposition féroce à leurs politiques.

    « Ce n’est pas comme si quelqu’un allait m’écouter, tout ici a été prédéterminé », a déclaré Gotliv, députée du parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Il s’agissait probablement d’une référence au style largement autoritaire de Rothman en tant que président, mais peut-être aussi à l’hypothèse largement répandue selon laquelle le projet de loi est le résultat d’un pacte passé entre le Shas et HaTzionout HaDatit – des partis dont les points de vue sont contradictoires sur d’essentielles questions politiques et idéologiques.


    La députée Tally Gotliv escortée hors d’une audience de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice, le 25 juin 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Le mois dernier, certains des plus éminents rabbins du parti HaTzionout HaDatit, dont Dov Lior, Haïm Steiner et Yaakov Ariel, ont demandé au parti d’arrêter le projet de loi, a rapporté le site web religieux Israel National News. Les rabbins n’ont pas analysé la politique qui sous-tend le projet de loi et se sont contentés de remettre en question le soutien public dont il bénéficie, ajoutant qu’eux-mêmes et d’autres rabbins n’avaient pas été consultés.


    Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, chef du parti HaTzionout HaDatit, à gauche, et le chef du Shas Aryeh Deri assistant à une conférence de presse de la Knesset avant le vote du budget de l’État 2023-2024, le 23 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Une théorie populaire sur le pacte politique qui sous-tend le projet de loi est qu’il profite grandement au Shas, qui a une influence considérable sur le Grand-Rabbinat et dispose d’un réseau d’apparatchiks très dévoués et robustes. Un pacte entre le Shas, dont le député le plus ancien est Aryeh Deri, et HaTzionout HaDatit, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, permettrait au Shas d’installer des centaines de fidèles du parti à des postes relativement bien rémunérés : les salaires mensuels des rabbins municipaux se situent entre 9 000 et 43 000 shekels.

    Selon le rabbin Ido Pachter, coordinateur de la religion et de l’État à Ne’emanei Torah VeAvodah, un mouvement sioniste religieux relativement docile, l’intérêt du parti HaTzionout HaDatit à s’engager dans cette voie est moins évident.

    « Il s’agit d’un accord politique dont les détails sont inconnus », a déclaré Pachter au Time of Israel. « Peut-être qu’en échange de sa coopération, le Shas permettra à HaTzionout HaDatit de nommer son propre grand rabbin. Peut-être y aurait-il d’autres nominations. »


    Le rabbin Ido Pachter. (Crédit : Liron Moldovan)

    Mais cela signifierait que les dirigeants du parti HaTzionout HaDatit « vendent le droit d’aînesse de leurs électeurs pour un plat de lentilles », a déclaré Pachter, faisant référence à l’histoire biblique d’Ésaü et de Jacob. « Pour quelques petites réalisations, ils cèdent effectivement l’establishment rabbinique au Shas et aux haredim, tout en s’aliénant le camp laïc dans le processus. »

    Le projet de loi devrait être discuté à la Knesset à deux reprises la semaine prochaine, avant une première lecture en séance plénière, qui devrait avoir lieu au cours de la prochaine session d’hiver.

    #israel #Laïcité (à la poubelle) #religions #religion #haredims #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes #patriarcat #rabbinats #apparatchiks #rabbins #rabbins_municipaux

    Source : https://fr.timesofisrael.com/1-070-nouveaux-rabbins-qui-couteraient-des-millions-de-shekels-aux

  • L’Association médicale israélienne met en garde contre l’utilisation de lacrymo par la police
    Par Renee Ghert-Zand - 27 juillet 2023 - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/lima-met-en-garde-contre-lutilisation-de-lacrymo-par-la-police

    (...) Suite aux blessures infligées aux manifestants par les canons à eau et la garde montée au cours des dernières semaines, l’Association médicale israélienne, l’Organisation des femmes médecins et la Société israélienne de toxicologie ont également envoyé une lettre au chef Shabtaï [chef de la police israélienne] .

    « Nous avons appris que la police prévoit d’utiliser largement les gaz lacrymogènes pour disperser les manifestations aujourd’hui et à l’avenir. Il est de notre devoir de vous mettre en garde contre le risque de dommages graves que ce produit peut causer aux manifestants », indique la lettre.

    Les médecins soulignent que l’ingrédient actif du gaz lacrymogène est « toxique et irritant, et peut, dans certaines circonstances, entraîner de graves dommages pour la santé d’une personne, voire la mort ».

    Le gaz lacrymogène présente des dangers qui vont au-delà des lesions immédiates aux yeux, à la peau, aux muqueuses et aux voies respiratoires, en particulier pour les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé pré-existants. Le gaz peut endommager gravement et de manière permanente le cœur, les poumons et le cerveau. (...)

    #Ahbon