• Assurance chômage : une réforme en toute discrétion
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/02/assurance-chomage-une-reforme-en-toute-discretion_1633385

    Assurance-chômage : le gouvernement choisit la conciliation
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/02/assurance-chomage-le-gouvernement-choisit-la-conciliation_5264541_823448.htm

    Le ministère du travail a conservé une partie des dispositions prévues par les partenaires sociaux pour ce qui est de l’indemnisation des démissionnaires, des indépendants et de la réduction des contrats courts.

    « Nous sommes en phase avec le texte de l’accord », a déclaré la ministre du travail Muriel Pénicaud.
    Emmanuel Macron aurait-il entendu la menace à peine voilée de Laurent Berger ? D’une rare véhémence, l’entretien donné lundi 26 février par le secrétaire général de la CFDT aux Echos contenait un message on ne peut plus clair pour le gouvernement : « Si on nous piétine, il ne faudra pas ensuite venir nous chercher pour éteindre l’incendie », affirmait le leader syndical.

    Comprendre : s’ils sont consultés et qu’ils donnent leur avis, les partenaires sociaux doivent être écoutés pour préserver la paix sociale. Un message entendu par le gouvernement qui a révélé, vendredi 2 mars, des choix bien proches de ceux sur lesquels s’étaient entendus, le 23 février, patronat et syndicats à propos de la réforme de l’assurance-chômage.
    Dans un contexte social incertain – où l’étincelle allumée avec l’annonce de la réforme de la SNCF risque à tout moment de se transformer en incendie agrégeant tous les mécontentements du pays –, l’exécutif semble donc avoir choisi la voie de la conciliation. Poussé en cela par des partenaires sociaux qui avaient conditionné la signature de l’accord à sa reprise in extenso par le ministère du travail.

    Assurance-chômage : Muriel Pénicaud veut aller « plus loin »
    http://www.lemonde.fr/gouvernement-philippe/article/2018/03/02/assurance-chomage-muriel-penicaud-veut-aller-plus-loin_5264467_5129180.html#

    La ministre du travail promet dans une interview au « Parisien » que l’assurance-chômage sera réformée sans légiférer par ordonnance, contrairement au code du travail.

    Assurance chômage : les promesses enterrées d’Emmanuel Macron
    https://www.challenges.fr/politique/assurance-chomage-indemnisation-des-demissionnaires-bonus-malus-sur-les-c

    Allocations aux salariés démissionnaires, réduction des contrats précaires, gouvernance de l’Unedic… Les annonces de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sont en net recul par rapport aux promesses du candidat Macron.

    L’assurance-chômage va réduire fortement son déficit sur les deux prochaines années
    https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-assurance-chomage-prevoit-une-forte-reduction-de-son-deficit.N65989

    L’Unedic devrait réduire son déficit de 1,5 milliard d’euros par an sur les deux prochaines années, grâce au regain de croissance de l’économie et aux nouvelles règles d’indemnisation en vigueur depuis avril 2017. Des prévisions qui s’établissent à périmètre constant, avant une réforme d’envergure qui permettrait aux démissionnaires et aux indépendants d’être indemnisés.

    Assurance-chômage : les branches sauront-elles s’autoréguler sur les contrats courts ? Sarah Belouezzane, LE MONDE | 02.03.2018

    Le ministère du travail a d’ores et déjà réfléchi à une modulation des cotisations en fonction du nombre d’inscriptions à Pôle emploi.

    Pour certains, le problème est insoluble et relève de la structure du marché du travail français. D’autres, au contraire, estiment que la situation n’a que trop duré et qu’il est temps d’y remédier par tous les moyens. Voilà des mois, voire des années, que la question du recours excessif aux contrats très courts cristallise les débats entre patronat et syndicats tricolores.
    En 2016, c’est justement sur la manière de juguler ce problème que la négociation de la nouvelle convention d’assurance-chômage avait échoué. Deux ans plus tard, et alors que les partenaires sociaux étaient appelés par le gouvernement à plancher sur une vaste réforme de l’assurance-chômage, c’est encore sur ce point-là que les discussions ont failli échouer. Déjouant les pronostics, les partenaires sociaux ont finalement trouvé, vendredi 2 mars, une solution qui convienne, semble-t-il, aux syndicats, mais aussi à un patronat réticent à voir le coût du travail augmenter.

    Ils ont donc décidé de laisser à la totalité des branches le soin de négocier un système qui régule leurs recours aux contrats très courts. Celles-ci ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour trouver une solution, faute de quoi le gouvernement leur appliquera un système de bonus-malus sur les cotisations. Soucieux de donner des gages aux partenaires sociaux sur l’assurance-chômage, avant un plus grand séisme sur la refonte de la formation professionnelle, le gouvernement a avalisé, vendredi, ce principe lors de la présentation des points-clés de sa réforme.

    « Le gouvernement prendra ses responsabilités »
    « Elles devront se fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs. Si les branches ne sont pas parvenues à des résultats satisfaisants, le gouvernement prendra ses responsabilités », a ainsi expliqué Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans un entretien au Parisien paru vendredi 2 mars. « Il faut une incitation financière pour qu’elles négocient, mais ce sont elles qui savent le mieux comment contrôler les contrats courts », avance Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT.
    Seulement voilà, au gouvernement, personne ne croit en la capacité des branches, notamment à celles qui ont notoirement le plus recours à ce type de contrats, à s’autoréguler. Beaucoup sont donc persuadés qu’un système de bonus-malus devra obligatoirement être appliqué. Et ce, quand bien même certains secteurs peu consommateurs en CDD très courts auraient trouvé une solution. « Il est très peu probable que les branches les plus consommatrices s’imposent à elles-mêmes de lourdes pénalités, explique un proche du dossier. Il faudra donc mettre en place le système qui a été conçu. » Le gouvernement a d’ailleurs prévu d’inscrire dans la loi la menace de recours à son dispositif de bonus-malus, en cas d’échec des négociations.
    Selon nos informations, le système pensé par le ministère du travail consisterait en une modulation des cotisations en fonction du nombre d’inscriptions à Pôle emploi. Ainsi, si une personne s’inscrit plusieurs fois chez l’opérateur public après avoir travaillé, à chaque fois, pour le même employeur, ce dernier se verra infliger une augmentation de cotisations. Une hausse qui devrait se faire selon un taux pivot déterminé en fonction d’une moyenne nationale ou sectorielle. Reste à savoir si la mesure, promise par Emmanuel Macron, sera efficace.

    Combien de chômeurs indemnisés ? Un taux de couverture au plus bas occulté par un changement de définition, Mathieu Grégoire et Claire Vivés, Les notes de l’IES – n°42 – mars 2018
    http://www.ies-salariat.org/combien-de-chomeurs-indemnises-un-taux-de-couverture-au-plus-bas

    L’analyse inédite de l’évolution du taux de couverture de l’indemnisation chômage de 1985 à nos jours menée dans cette Note montre que la part des chômeurs qui bénéficient d’une indemnisation est aujourd’hui à son point le plus bas. Loin de rendre compte de cette situation sans précédent, les statistiques officielles ont récemment opté pour l’affichage d’une nouvelle définition du « taux de couverture » qui certes prend en compte, comme auparavant, les chômeurs indemnisés, mais aussi les « indemnisables » qui ne perçoivent aucune indemnité. Mathieu Grégoire et Claire Vivés montrent qu’en mettant la focale sur ce nouvel indicateur, qui augmente légèrement depuis 2014, on passe sous silence l’augmentation massive sur la même période de la part des chômeurs non-indemnisés. Dans un contexte où les chômeurs n’ont jamais été aussi nombreux, on semble ainsi faire de moins en moins cas de la fonction première de l’assurance chômage : indemniser.
    Télécharger la note n°42
    http://www.ies-salariat.org/wp-content/uploads/2018/02/Notes_IES_42.pdf

    #chômage #chômeurs #réforme #indemnisation #entreprise_France #droits_sociaux #droit_au_chômage

  • Cumul allocations chômage et emploi : des effets pervers limités
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030462447151-cumul-allocations-chomage-et-emploi-des-effets-pervers-limites

    Le dispositif étant accusé désormais de favoriser l’utilisation des contrats courts par les entreprises et le sous-emploi pour les chômeurs, au détriment des finances de l’assurance-chômage. Un document d’étude que vient de mettre en ligne la direction de la recherche du ministère du Travail (Dares) montre que la réalité est plus complexe. Son originalité par rapport aux nombreux travaux antérieurs est de s’appuyer sur l’examen de la situation de 10.000 demandeurs d’emploi en activité réduite entre 2012 et 2014.

    Les trois quarts d’entre eux ont eu faiblement recours à l’activité réduite sur la période, constatent les auteurs de ces travaux, Pauline Gonthier et Klara Vinceneux. Ils appartiennent à trois groupes distincts : des personnes retrouvant rapidement un emploi ou n’ayant droit qu’à une faible durée d’indemnisation ; d’autres qui alternent emploi et chômage ; et, enfin, des chômeurs inscrits depuis longtemps, parmi lesquels les personnes de plus de 40 ans et celles peu ou pas diplômées sont surreprésentées.

    Le dernier quart de l’échantillon, qui a, lui, fréquemment voire intensivement recouru à l’activité réduite, concentre trois autres types de profils. Il y a les personnes exerçant un petit temps partiel, avec une surreprésentation des intermittents du spectacle, des assistantes maternelles et des intérimaires, pour qui l’allocation est un complément durable. A l’inverse, le document d’étude pointe les personnes au chômage depuis un certain temps à la recherche d’un complément de revenu. Enfin, il y a les personnes qui occupent un emploi trop payé pour cumuler avec leur allocation, mais pas forcément satisfaisant et qui restent inscrites pour « bénéficier de mesures d’accompagnement », rester éligibles à certaines aides et voir certaines démarches administratives facilitées.

    Un coût certain pour l’assurance-chômage

    Le résultat est un coût certain pour l’assurance-chômage, montré du doigt, compte tenu de son déficit record. Mais il doit être relativisé, car le dispositif d’activité réduite diminue aussi d’autres dépenses sociales. « 60 % du surcroît de dépenses d’assurance-chômage lié au cumul allocation/salaire [est] contrebalancé par une diminution des prestations sociales de solidarité », notent les chercheuses.

    Des demandeurs d’emploi qui travaillent ? Les 7 visages de l’activité réduite
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de-212-sept-visages-activite-reduite.pdf

    • L’activité à temps réduit des chômeurs, une ligne de front décisive des #restructurations capitalistes

      Outre la réforme Unedic - orientée par la dernière Loi de finances P.S et partie intégrante - pour qui veut bien le voir- de la Loi travail 1 et 2- qui se prépare pour la rentrée, un décret et des circulaires récentes stipulent que dès le 1/9/2017, les chômeurs en activité réduite ne pourront percevoir l’#ASS que durant 3 mois...
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12484

      La création de la prime d’activité ne cesse de produire ses effets, dont une baisse des montants de RSA perçus, et des évictions de ce même minimum, ce qui fait bien moins de bruit que les 5 € piquées sur l’alloc logement (avant une contre réforme générale de ces droits-là aussi, à moins que ça branle dans le manche - comme dit la chanson-, que cela cause trop de soucis au bailleurs).
      https://twitter.com/clprtr/status/898354377362206720

      D’autre part, la réduction drastique du nombre d’emplois aidés (mais quel « #emploi » n’est pas "aidé ?) va faire augmenter le nombre de demandeurs de salaires, pendant que le service civiques (P.S) à 600€ va drainer les moins de 25 ans (tj interdits de RSA, sauf à la marge : enfants, conjoint RSAste).

      #prime_d'activité #RSA #atroce #austérité #revenu

    • Chômage : l’activité réduite
      http://www.ies-salariat.org/wp-content/uploads/2018/02/Notes_IES_42.pdf

      L’activité réduite est un dispositif d’indemnisation du chômage qui reconnaît le droit d’exercer une activité professionnelle et d’être indemnisé au cours d’un même mois (Vivés, 2018).
      D’après les chiffres de l’Unédic, Alors qu’entre 2003 et 2017, le nombre d’allocataires indemnisés sans activité est stable (1,8 million) celui des allocataires en activité réduite augmente massivement (de 800 000 à 1,6 millions). Depuis 2006, un allocataire indemnisable sur deux environ est en activité réduite.
      Les chômeurs en activité réduite sont enregistrés comme demandeurs d’emploi dans les catégories B (ayant exercé une activité réduite courte i.e. moins de 78 heures par mois) et C (ayant exercé une activité réduite longue i.e. plus de 78 heures par mois). Ils peuvent percevoir différents types d’allocation : l’ARE (assurance chômage), l’ASS (dispositif de solidarité) ou le RSA.
      En matière d’indemnisation, le principe consiste à verser à l’allocataire un pourcentage de l’allocation qu’il percevrait s’il n’avait pas repris d’emploi. Ce pourcentage est calculé en fonction de trois seuils : un seuil horaire, un seuil en rémunération et un seuil de durée. Quand un ou plusieurs seuils sont dépassés, l’allocataire peut rester inscrit mais il ne peut être indemnisé. Pour renforcer les incitations à reprendre une activité en augmentant les possibilités de cumul, ces seuils ont été dans l’ensemble rehaussé.

      https://seenthis.net/messages/620176
      https://seenthis.net/messages/613989