• Lettre type contre le captcha google

    et bonjour à @seenthis pour son google analytics

    je vous invite à utiliser cette lettre type lorsqu’un site vous oblige à utiliser le captcha de google, voir également https://seenthis.net/messages/665225

    Bonjour,

    Je vous écris pour m’insurger sur l’usage d’un captcha mis à disposition par Google pour accéder à mon compte sur votre site nom url http://…

    Vous l’ignorez peut-être, mais les développeurs web de votre site ont intégré des scripts externes comme le captcha de cette page de login https://…

    Malgré un simulacre de gratuité ces scripts permettent à Google de s’enrichir à nos dépens et aux dépens de nos libertés, individuelles et collectives :

    – via ce captcha, Google récupère l’adresse IP unique de chacun·e de vos visiteurs et visiteuses, ce qui permet de recroiser les données éparses de navigation web et alimente la surveillance des personnes mais aussi des entreprises, dont la vôtre ;

    – via ce captcha, Google, qui a signé une collaboration avec la défense militaire américaine améliore l’apprentissage IA des drones tueurs en les aidant à reconnaître des objets.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/im-a-digital-worker-killing-an-arab.html
    Utiliser ce captcha est se rendre complice de leurs exactions militaires, ce qui m’est insupportable ;

    – via ce captcha, Google me prive de tout accès à mon compte sur votre site, me fait perdre du temps à vous écrire pour vous éduquer/signaler la dépendance dangereuse que vous entretenez face à Google, et me donne envie de quitter vos services.

    Pour toutes ces raisons, je vous demande de faire cesser l’usage de scripts externes sur le site de … et de faire suivre ce mail à votre direction.

    Espérant une réponse prochaine, je vous prie d’accepter mes salutations.

    signature

    #captcha_Google_kill #maven

    • Merci @aude_v corrigé !
      Ce texte est perfectible, mes tournures de phrases ne sont pas forcément les bonnes et son écriture peut tout à fait se repenser même à plusieurs, voire proposer différentes versions. Mais encore faut-il que cela fasse écho, ce qui n’a pas l’air d’être trop le cas ici.

      J’avais juste envie que l’idée soit au moins lancée et avoir sous la main un texte à coller dans un mail facilement.

      Pratiquement tous les sites des administrations françaises sont maintenant truffées de ces pourritures avec obligation d’usage. Par exemple sur le site de Pole Emploi comme le raconte @ninachani. Comme les jeunes devs ne semblent pas formés à la critique technologique, les sites des entreprises qu’ils mettent en place sont eux-mêmes construits avec les outils google, ce texte s’adresse aussi à leur sens des responsabilités.

    • Je suis dans une association... le bureau a été renouvelé récemment, ce qui est une bonne chose, il faut du renouvellement !
      Il y a deux ou trois ans, on avait besoin de faire un sondage aux adhérents. J’avais monté un Lime Survey sur l’hébergement de l’association. Et on l’avait réutilisé l’an dernier.
      Et donc, ce matin, je reçois un lien, en provenance du nouveau président de l’association, et qui propose de remplir un sondage, chez Survey Monkey, une énième boite à proposer « gratuitement » de faire ce que des produits libres et auto-hébergeables font très bien.
      Je n’ai même pas cliqué sur le lien.
      Et puis ça démontre que la mémoire d’une association, ça n’est pas un truc naturel.
      Et enfin, ils sont vraiment pénibles tous ces outils gratuits et commerciaux à la fois...

    • @biggrizzly naïve j’ai donné mon vrai mail pour participer aux rdvs de militantes féministes bien connue et voila que je reçois des mails de leur google group 8-s
      1/ je n’ai jamais donné mon accord pour qu’elles m’ inscrivent sur google
      2/ je suis sur le cul de voir des militantes monter des actions sur google groups, c’est aussi désespérant que si tu téléphonais aux flics avant chaque rdv pour leur donner l’heure et le lieu

    • Super @aude_v mieux vaut effectivement simplifier le propos et les phrases, du coup je propose

      Je me permets de vous signaler que ce simulacre de gratuité permet à Google de s’enrichir à nos dépens et aux dépens de nos libertés, individuelles et collectives :

    • Booonnn, alors j’ai repris ta proposition, resimplifié quelques passages, essayé d’inclure la complicité de meurtre et il me semble que ça commence à être mieux :) merci @aude_v et les autres et surtout si quelque chose vous gêne n’hésitez pas !

    • C’est marrant, j’ai l’impression que ça n’intéresse personne sur seenthis le sujet de la défense des libertés et des données personnelles, aucune des pages écrites récemment contre le #fichage_généralisé #doctolib ou contre les gafa comme https://seenthis.net/messages/665225 n’est suffisament étoilé pour franchir la barre de @7h36
      Ce sont des sujets que je documente régulièrement et que je ne vais pas aller aborder sur FB ou Twitter pour des raisons évidentes. Seulement j’ai l’impression que cela ne fait jamais tilt ici et je m’en désole.

    • Sur ce sujet, le plus réactif semble être #Mastodon, sauf qu’avec la grosse limite du bridage du moteur de recherche, je n’arrive pas à en faire mon support principal. Du coup je trouve qu’ici, c’est le support le plus adéquat. Je comprends ta frustration...

  • Cherchez et vous trouverez. L’évangile médical selon Google - affordance.info
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/cherchez-et-vous-trouverez-evangile-medical-google.html

    L’appétence des GAFAM pour le domaine de la santé n’est plus à démontrer. Leur stratégie pour dénicher « le prochain milliard » d’utilisateurs est aussi lisible et assumée que problématique (les enfants et les pays émergents et surtout les enfants des pays émergents). Enfin, les situations (et les pays) où ces mêmes GAFAM assument et assurent toujours davantage de missions anciennement régaliennes, en raison des carences structurelles de certains états ou du choix politique de certains autres d’abandonner certains services publics, ces situations se multiplient dans le domaine de l’éducation, de la médecine, du transport, de l’accès à l’emploi, de la formation, etc ...

  • affordance.info: I’m a digital worker, killing an arab. Chronique de la guerre algorithmique.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/im-a-digital-worker-killing-an-arab.html

    Les Captcha font depuis longtemps partie intégrante de notre « expérience utilisateur ». Parfois amusants lorsqu’ils sont détournés, souvent énervants, ils sont omniprésents. On sait depuis longtemps que ces Captcha, loin de leur finalité initiale (distinguer utilisateurs humains de robots malveillants), sont aussi et surtout un moyen d’entraîner des technologies ... diverses. Technologies linguistiques principalement où, reconvertis en travailleurs numériques bénévoles, nous « aidons » à affiner d’immenses corpus, nous permettons aux technologies de reconnaissance optique de caractère (OCR) de progresser et donc aux acteurs économiques disposant desdites technologies d’être plus performants.

    Nous « aidons » et « entraînons » aussi en permanence les technologies de reconnaissance d’images. Car c’est compliqué pour un algorithme de reconnaître une image, ou de différencier deux images présentant de très fortes similarités. Alors nous aidons et nous entraînons tout cela. En permanence. Au détour d’un nombre toujours plus grand de services. Toujours gratuitement. Sans jamais avoir le choix.

    Il y a quelques années de cela, de nouvelles « Captcha » sont arrivées. Sous forme de tableau découpé en 9 ou 12 cases, on y voit des paysages, des immeubles d’habitation, des panneaux de signalisation, et l’on nous demande de « cliquer » sur les cases qui comportent ou ne comportent pas tel ou tel élément.

  • affordance.info : Autodafécebook. De l’interdiction des livres sur Facebook et de l’inquisition de certaines formes instrumentales de viralité.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/de-linterdiction-des-livres-sur-facebook-et-de-linquisition-de-l
    http://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef01bb09f9ae7d970d-600wi

    Par Olivier Ertzscheid

    L’histoire occupe probablement une bonne partie de votre mur Facebook depuis quelques jours. L’histoire c’est celle du livre « on a chopé la puberté » publié par les éditions Milan Jeunesse.

    Il ne s’agissait bien sûr que d’un extrait et très peu de journaux et de journalistes ont fait le travail d’aller lire en intégralité l’ouvrage, beaucoup préférant se contenter de décrire la montée du bad buzz sur les réseaux sociaux en reprenant d’ailleurs uniquement les éléments visuels déjà jetés en pâture. Exception notable, cet article de Madmoizelle paru le 2 Mars qui fut l’un des rares (le seul ?) à prendre le temps de rappeler que les extraits diffusés ne rendaient pas compte de l’ensemble et devaient à tout le moins être regardés avec davantage de circonspection et dans le contexte général de l’ouvrage, bien moins caricatural que ce qu’en donnaient à voir les extraits choisis.

    Quelques jours plus tard, 148 249 personnes avaient signé une pétition réclamant, et obtenant le retrait du livre paru à ... 5000 exemplaires.

    Ce qui est en train de se jouer c’est que nous avons tous pris conscience de l’immense pouvoir que nous conférait la viralité.

    Et que les grandes plateformes, où ce sentiment de toute puissance est seul à pouvoir se construire et s’exercer, jouent l’exacerbation de manière systématique, programmatique.

    Dans cette affaire comme dans d’autres les mécanismes de la viralité sont tout à fait connus et documentés, comme le sont les effets souvent pervers qui l’alimentent : tyrannie des agissants et autres biais cognitifs surjouent une indignation qui vise surtout à marquer notre appartenance opportuniste à une agitation organisée en catharsis d’on ne sait plus vraiment trop quoi, plutôt que notre adhésion sincère aux thèses à l’origine de ladite agitation.

    Puisqu’il est à peu près certain que jamais les plateformes ne renonceront à instrumentaliser cette viralité qui est le paradigme premier de leur modèle d’affaire, puisqu’il est également certain qu’il faudra encore beaucoup de temps pour que le design attentionnel en vienne à intégrer des perspectives éthiques « by default », alors il faut nous éduquer à ces grammaires du pulsionnel qui font de la viralité une forme de partage qui ne vise rien d’autre que la reproduction de sa propre et formidable inertie en se nourrissant d’une hystérisation qu’elle secrète elle-même. Nous éduquer donc à ces grammaires du pulsionnel, et s’efforcer d’y éduquer nos proches. Ou nous en éloigner avec eux par différents moyens.

    #Edition #Censure #Médias_sociaux #Viralité #Olivier_Ertzscheid

  • Autodafécebook. De l’#interdiction des #livres sur Facebook et de l’inquisition de certaines formes instrumentales de viralité.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/03/de-linterdiction-des-livres-sur-facebook-et-de-linquisition-de-l
    http://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef01bb09f9ae7d970d-600wi

    Ni les plateformes qui instrumentalisent la #viralité sur la base de nos courroux artificiels, ni nous-mêmes qui trop souvent condamnons sans voir et rejetons sans savoir, ne sommes prêts à assumer collectivement cette #responsabilité, et en un sens c’est assez heureux, car le gouvernement d’un peuple de 2,5 milliards de voisins entassés dans une promiscuité de chaque instant ne serait pas vraiment très sain.

    Puisqu’il est à peu près certain que jamais les plateformes ne renonceront à instrumentaliser cette viralité qui est le paradigme premier de leur modèle d’affaire, puisqu’il est également certain qu’il faudra encore beaucoup de temps pour que le design attentionnel en vienne à intégrer des perspectives éthiques « by default », alors il faut nous éduquer à ces grammaires du pulsionnel qui font de la viralité une forme de partage qui ne vise rien d’autre que la reproduction de sa propre et formidable inertie en se nourrissant d’une hystérisation qu’elle secrète elle-même. Nous éduquer donc à ces grammaires du pulsionnel, et s’efforcer d’y éduquer nos proches. Ou nous en éloigner avec eux par différents moyens.

    • Je comprend pas que le texte finisse par une pétition. Est-ce qu’on le trouve sur fesse-bouc ce texte qui semble très viral vu qu’il est deja 8 fois sur seenthis. L’appel a la censure je désapprouve clairement. Etrangement en france l’appelé au boycott est censuré. Dire ce qui pose problème dans le livre c’est une chose différente de le faire interdire.
      #backlash #zuckerberk

    • Sérieux, vous avez déjà vu une pétition changer quoi que ce soit ? Accuser les rézosocios est une façon commode de se défausser sur le fond.

      C’est Milan qui a décidé de retirer ce livre, pas fesse-bouc. L’autrice a aussi décidé de laisser tomber ses personnages malgré le soutien de son éditeur.

      D’accord, Milan c’est pas grand chose, par rapport à Nathan par exemple, mais on ne peut pas dire qu’ils se défendent sérieusement, même — ou surtout — « dans un contexte où il semble impossible d’avoir un débat serein ».

      Ben oui, ils auraient pu se poser la question avant.

      (Je précise quand même parce que j’ai posté un peu vite qu’évidemment il n’est pas question de cautionner a priori des méthodes d’intimidation sur des individus mais d’interroger les choix et explications toujours pas convaincants de la maison d’édition. Pour moi il s’agit moins d’une question de censure que d’un choix éditorial pas complètement assumé, en bien ou en mal, après coup.)