• Gare Montparnasse : la SNCF et RTE se renvoient la balle
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/31/gare-montparnasse-la-sncf-et-rte-se-renvoient-la-balle_5337854_3234.html

    Une analyse relayée par la ministre des transports, Elisabeth Borne, qui a souligné « une manifeste fragilité dans l’alimentation de substitution de la gare Montparnasse par RTE », dans un communiqué.

    « Je comprends qu’on soit exaspéré, a reconnu le président de RTE, François Brottes, qui a joué profil bas dimanche soir, sur BFM-TV. Les secours pour l’alimentation étaient dans le périmètre du même poste, c’est un peu comme quand vous avez la nationale 7 à côté de l’autoroute A7. Quand vous avez un incendie qui coupe la circulation sur les deux, il faut se dire qu’il faut peut-être faire évoluer le périmètre. »

    « On assume notre responsabilité », a ajouté M. Brottes, qui s’est engagé à indemniser la SNCF, conformément au contrat qui lie les deux entreprises.

    Mais le sentiment d’être accusé à tort prédomine chez la filiale d’EDF. En effet, la SNCF exploite son propre réseau électrique et connaît parfaitement le dispositif technique. Surtout, rappelle-t-on chez RTE, les clients industriels définissent eux-mêmes les dimensions de leurs besoins électriques et peuvent choisir de disposer d’un autre poste de secours. « C’est une option que nous proposons, a détaillé M. Brottes, dans Le Parisien mardi matin. Certains clients font ce choix-là, c’est au client d’en avoir l’exigence. »

    … et, Madame la Ministre, c’est au client – ie la SNCF – de faire l’analyse des risques qu’il encourt, qu’ils soient de sa responsabilité ou de celle de ses fournisseurs, et d’en tirer les conséquences.

  • Le Venezuela s’apprête à retirer cinq zéros de sa monnaie
    https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/07/26/le-venezuela-s-apprete-a-retirer-cinq-zeros-de-sa-monnaie_5336023_3222.html

    Pour faire face à cette hyperinflation, le président Nicolas Maduro a annoncé mercredi 25 juillet que le Venezuela allait bientôt supprimer cinq zéros de sa monnaie, le bolivar. « Le 20 août démarre (…) le plan de redressement économique avec la reconversion monétaire, cinq zéros en moins », a-t-il déclaré.

    Avec 4 mois de retard sur l’annonce initiale (en mars) et 2 mois sur la dernière date annoncée, https://seenthis.net/messages/679050 et 2 zéros en plus (division par 100 000 au lieu des 1 000 annoncés en mars).

  • Le gouvernement veut réconcilier la France avec l’industrie pharmaceutique
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/10/le-gouvernement-veut-reconcilier-la-france-avec-l-industrie-pharmaceutique_5


    Je pose ça là…

    Une France plus « business friendly » (favorable aux entreprises) avec l’industrie pharmaceutique. C’est ce que promet le gouvernement qui a annoncé mardi 10 juillet une série de mesures favorables aux industries de santé. Ce secteur qui englobe les médicaments, les dispositifs médicaux et les diagnostics réalise 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Il représente l’un de plus importants excédents commerciaux de la France avec l’automobile et l’aéronautique.

    Le premier ensemble de mesures a pour objectif de faciliter l’accès au marché des nouveaux médicaments et de réduire les délais administratifs. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) devra traiter les demandes de mise en place d’un essai clinique dans un délai médian de 45 jours, contre plus de 60 jours en 2017. Le Comité économique des produits de santé (CEPS) devra de son côté fixer le prix des médicaments en six mois, comme le prévoit une directive européenne, alors que le délai moyen pour les nouveaux médicaments atteint aujourd’hui 275 jours (soit environ 9 mois).
    Valoriser les médicaments nouveaux

    Afin de donner davantage de lisibilité aux fabricants et de mieux valoriser les médicaments nouveaux, le gouvernement s’est par ailleurs engagé à augmenter ses dépenses de médicaments. Les industriels sont assurés de voir leur chiffre d’affaires progresser d’au moins 0,5 % par an au cours des trois prochaines années. Côté Assurance-maladie, cela correspond à une hausse de 1 % des dépenses remboursées et de 3 % pour les médicaments innovants.

    A plus long terme, le gouvernement compte renforcer l’attractivité de la France en créant un pôle d’excellence dans les biotechnologies afin de rattraper le retard pris dans ce domaine. Il entend aussi valoriser les bases de données de santé, qui comptent parmi les plus importantes dans le monde. Le futur « Health Data Hub » (base de données de santé) a vocation à rendre compatible les différentes sources d’information et faciliter l’accès aux différentes sources : données cliniques détenues par les établissements ou professionnels de santé, cohortes, registres, données issues des laboratoires de biologie, ou encore données médico-administratives.

    • L’Italie produit désormais le plus de médicaments L’essentiel/afp - 17 Juillet 2018 - L’essentiel
      L’Italie est devenue le premier producteur pharmaceutique dans l’Union européenne, devant l’Allemagne, avec une production de médicaments qui a bondi de 20% en cinq ans.
      La France, 1 er producteur en 2008 a descendu à la 6 ieme place.
      http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/L-Italie-produit-desormais-le-plus-de-medicaments-24937894

      L’Italie a dépassé l’Allemagne pour s’imposer comme le premier producteur pharmaceutique dans l’Union européenne, un secteur ultraconcurrentiel où la France est à la peine, même si elle entend bien revenir dans la course. La production italienne de médicaments a atteint 31,2 milliards d’euros l’an dernier, contre 30 milliards pour l’Allemagne, selon des estimations de la fédération italienne du secteur, Farmindustria.

      La Suisse reste toutefois le leader du secteur en Europe, et de loin (46,3 milliards d’euros en 2016 selon la fédération européenne Efpia), grâce notamment à ses géants mondiaux Novartis et Roche. Il n’empêche qu’en cinq ans, la production italienne a bondi de 20%. « Cette forte augmentation est due à 100% à l’export, nos produits partent dans le monde entier », explique à l’AFP le président de Farmindustria, Massimo Scaccabarozzi. Les exportations ont été multipliées par cinq en 20 ans, passant de 4,5 milliards d’euros en 1997 à 24,8 milliards. Rien que l’an passé, elles ont bondi de 16%, représentant 80% des ventes. La raison ? « Une production de grande qualité avec des coûts très compétitifs, y compris par rapport à des pays où le coût de la main-d’œuvre est plus bas », selon M. Scaccabarozzi.

      « Nous avons deux "plus" »

      « Nous y arrivons parce que nous avons une masse critique importante et une productivité par tête très élevée. Nous avons deux "plus" : la qualité des opérateurs, dont 90% sont diplômés de l’université, et des usines très modernes. Le 4.0, la transformation numérique est une réalité pour nous depuis plusieurs années », souligne-t-il. Les entreprises du secteur ont investi 2,8 milliards d’euros l’an passé : 1,3 milliard sur les sites de production et 1,5 milliard en recherche, des chiffres en hausse de plus de 20% en cinq ans. Dans la péninsule sont présents à la fois des groupes étrangers (qui représentent 60% de la production), comme le français Sanofi, l’allemand Merck KGaA, l’américain Pfizer ou le belge Janssen (groupe Johnson and Johnson), et italiens comme Menarini, Chiesi, Italfamarco ou Dompé, qui emploient au total quelque 65 000 personnes.

      Si l’Italie produit tous types de médicaments, elle est en pointe dans les vaccins, les produits dérivés du sang, les biotechnologies ou encore les thérapies avancées. « 45% de la hausse de la production vient de la production de nouveaux médicaments », note M. Scaccabarozzi. La belle santé de la production pharmaceutique transalpine contraste avec son déclin en France ces dernières années, alors que l’Hexagone était leader européen de 1995 à 2008. En 2016 (dernières données Efpia disponibles), la production française était descendue au 6e rang européen (19 milliards d’euros). « L’Italie est devenue un concurrent majeur » et a dépassé la production hexagonale en valeur depuis 2016, a reconnu la fédération française des industriels du médicament (Leem) dans son dernier bilan annuel, publié début juillet.

    • Conseil stratégique des industries de santé : l’industrie pharmaceutique se réjouit. Contribuables, personnes malades, sommes-nous gagnants ? (Juillet 2018)
      Paris, le 12 juillet 2018
      Communiqué de presse interassociatif
      AIDES • France Assos Santé • Ligue nationale contre le cancer • Médecins du Monde • Prescrire • Universités Alliées pour les medicaments Essentiels • UFC Que Choisir
      http://www.prescrire.org/Fr/1/194/48278/5717/5563/SubReportDetails.aspx

      Accélération de l’accès aux nouveaux médicaments, sacrifice de l’évaluation ?

      [...]

      Les demandes d’accélération, voire de précipitation, de la mise à disposition de médicaments touchent en effet des intérêts et réalités bien différentes : course à l’attractivité pour les industriels, recherche de médicaments apportant une véritable amélioration (« guérison », tolérance, qualité de vie) pour les personnes malades. Si les avancées thérapeutiques sont réelles dans certains domaines, les médicaments apportant une véritable amélioration sont beaucoup moins nombreux que les nouveaux médicaments.

  • La Quadrature du Net, les empêcheurs de tourner en rond du numérique
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/07/la-quadrature-du-net-les-empecheurs-de-tourner-en-rond-du-numerique_5327568_

    Même si aucun parti ne trouve grâce à ses yeux, La Quadrature du Net est définitivement politique, sans pour autant être partisane : « Quand on intervient sur la façon dont on construit #Internet, on intervient sur la façon dont on construit la société. » L’association partage néanmoins avec les mouvements écologistes des préoccupations sur le coût de l’économie numérique pour la planète.

    Car ces amoureux de la première heure de l’informatique se sont mués en « technocritiques ». Entre les plates-formes qui pillent vos données personnelles et l’incitation permanente à renouveler son matériel, M. Sonntag estime qu’aujourd’hui, « le numérique est devenu une jungle ». Et que les menaces sur les libertés sont désormais au moins autant le fait des Etats que des grands géants du secteur.

    Pour avoir été amenée à échanger avec La Quadrature du Net, la députée (La République en marche) des Français de l’étranger Paula Forteza lui reconnaît « une vraie expertise sur les sujets » et un « bon travail de pédagogie ». Sans partager leur « vision politique », elle estime « utile que des associations portent ainsi des valeurs tranchées ».

    Tranchées, ses positions le sont : les politiques « tous lamentables », la Commission nationale de l’informatique et des libertés (#CNIL) « mièvre et inutile », tacle Benjamin Bayart, coprésident de l’association. Un ton dans la lignée de sa communication, toujours grinçante. Mais La Quadrature assume pleinement son rôle d’empêcheur de tourner en rond.

    #Libertéspubliques #Gafa