La semaine dernière j’ai offert un jeu de memory avec des cartes en bois pour les trois ans de ma petite-fille. Elle kiffe grave. Et elle trouve que Pépé-Phil déchire au memory.
Cette année en classe d’anglais en quatrième d’Adèle-Zoé, l’enseignante a fait conduire un sondage à propos des usages connectés des unes et des autres, les élèves devaient répondre en anglais à un questionnaire en anglais à propos de leurs usages connectés, temps passé quotidiennement devant un écran de télévision, d’ordinateur, de téléphone, tablette, de console que sais-je, type d’activité, puis ensuite calculs de pourcentages et représentation des résultats toujours en anglais.
La prof a ensuite emporté les résultats de cette enquête qu’elle conduisait uniquement, croyait-elle, à des fins pédagogiques (avec notamment le croisement des matières très en vogue à Decroly, d’où le calcul des pourcentages en anglais) lors d’un conseil de profs et ils et elles se sont regardées effarées, moins les élèves étaient connectés et consommateurs et consomatrices d’écran et plus forte était leur concentration en classe ou réputée telle dans les devoirs à la maison.
Chaque année lors des réunions de parents d’élèves, il y a quelques parents pour réclamer à corps et à cri que les cahiers de texte et/ou toutes sortes d’autres organes de communication soient en ligne parce que pour elles et eux c’est plus facile à suivre sur leur téléphone et toutes les applications suggérées pour ce faire sont des trucs de google et autres et quand on argue en retour qu’on n’est pas super pressé (je parle pour moi) que des données concernant nos enfants entrent dans des silos de données, on passe pour un dangereux paranoïaque (et comme sa propre fille est réputée bonne élève, on voit bien comment certains et certaines soupçonnent que cette dernière ne doit pas rire tous les jours à force de méthodes coercitives et forcément paranoïaques, alors que ma méthode est simple, je ne regarde jamais dans le cahier de texte de mes enfants)