• #Meghan_Murphy : Que faudra-t-il qu’il arrive pour qu’on parle franchement de la source du sadisme des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/que-faudra-t-il-quil-arrive-pour-quon-parle-franchement-de-la-sou

    Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine sur Qu’est-ce qui peut bien clocher à ce point chez les hommes ?

    Je dois vous avertir que je n’aurai probablement pas de réponse à la fin de cette enquête, mais peut-être qu’un généreux confrère se sentira inspiré à éclairer notre pauvre lanterne.

    Je suis, bien sûr, hors de mon domaine d’expertise, car je n’ai jamais joui en étouffant un homme avec ma vulve, et je n’ai jamais rêvé non plus d’inviter un groupe de copines à venir torturer avec moi un homme jusqu’à ce qu’il pleure ou qu’il vomisse, tout en me masturbant et en le traitant de sale chien. Je n’ai jamais poussé un homme saoul dans une chambre, verrouillé la porte, et couvert sa bouche pour l’empêcher de respirer ou de crier, pour ensuite le baiser devant une copine en rigolant.

    Vous me trouverez peut-être coincée, mais faire mal à d’autres personnes ne m’excite pas. L’idée d’étrangler ou de torturer quelqu’un ne m’excite pas : ça me rend malade. Cela ressemble à quelque chose qu’on ferait à quelqu’un qu’on déteste, pas à quelqu’un qu’on désire. Et qui veut avoir des relations sexuelles avec une personne qu’on déteste ?

    Oh ? Ah bon…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/06/will-take-honest-conversation-root-mens-sadism

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste autonome, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012.
    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio elle aussi nommée, coïncidence, « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012. Le podcast de Feminist Current est le projet « radio » actuel de Meghan, une façon de communiquer une analyse critique féministe progressiste à quiconque s’y intéresse. Feminist Current est une émission syndiquée à Pacifica Radio et hébergée par le réseau de podcasts Rabble.
    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au #twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.
    Vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.
    Elle a été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias.
    Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog.
    Vous pouvez la suivre sur Twitter @MeghanEMurphy.

    #sadisme #violences_masculines #torture snuff #BDSM

  • #Harvey_Jeni : « Tu n’es pas féministe, mec… (À propos de l’enjeu du féminisme) »
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/harvey-jeni-tu-nes-pas-feministe-mec-a-propos-de-lenjeu-du-femini

    Pour commencer cet article, il est nécessaire de revenir aux bases. Qu’est-ce que le féminisme et quels droits défend-il ?

    La lutte féministe, présente depuis des siècles, est un mouvement politique dédié à l’émancipation des femmes de la suprématie masculine. Elle porte, en son cœur, une analyse politique : une manière de comprendre le monde et son fonctionnement. Elle étudie nos structures de pouvoir traditionnelles et demande comment nous pourrions nous organiser différemment en tant qu’êtres humains de manière à libérer les femmes de leur exploitation et oppression systémiques par les hommes. C’est un mouvement politique – le seul mouvement politique – créé exclusivement par et pour les femmes, par nécessité. Après tout, qu’un groupe subalterne essaye de faire changer les choses en s’appuyant sur ceux dont le pouvoir et les privilèges sont garantis par la subordination de ce groupe peut s’avérer pour le moins contreproductif.

    Pourtant, je n’ai jamais vu les objectifs et les principes aussi clairs d’un mouvement être aussi dévoyés par des malentendus et par un embrouillement délibéré. Les lignes sont redéfinies et les frontières modifiées constamment parce que le féminisme, dans son état brut et non-altéré, est profondément menaçant, non seulement pour notre système patriarcal, mais aussi pour tous les aspects d’une société mue par le profit. Notre monde repose sur le travail exploité et non rémunéré des femmes. Ce sont les femmes qui produisent les nouveaux travailleurs, qui effectuent la grande majorité du travail à domicile afin que les travailleurs existants soient aussi productifs que possible, et qui s’occupent de ceux et celles qui sont âgées et ne peuvent plus travailler. C’est pourquoi le mouvement qui lutte pour notre libération est attaqué, récupéré et renversé à chaque occasion, car la perspective de son succès est trop terrifiante.

    C’est dans ce contexte que nous voyons des hommes comme #Hugh_Hefner, le récemment décédé patron du magazine Playboy, être encensés comme « féministes » et que nombre de ses soutiens ont déclaré, le plus sérieusement du monde, que leur féminisme à eux consistait à ce que des femmes déguisées en lapins soient enfermées dans des manoirs, au nom de leur conviction envers le libre choix.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@GappyTales/you-aint-no-feminist-bruv-the-battle-for-feminism-6a6df0fb2461
    #féminisme #Playboy #Transgenrisme