/tech-a-suivre

  • Elon Musk considère notre planète comme condamnée selon Jonathan Taplin
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/comment-4-milliardaires-de-la-tech-profitent-du-chaos-pour-imposer-leur-vision-

    Dans son ouvrage The End Of Reality, Jonathan Taplin alerte sur le futur amoral qu’imaginent Elon Musk, Mark Zuckerberg, Marc Andreessen et Peter Thiel.

    On ne présente plus Elon Musk ni Mark Zuckerberg. On connaît moins bien en France l’investisseur Marc Andreessen, qui a financé la plupart des grosses entreprises de la Silicon Valley, tout comme Peter Thiel, fondateur sulfureux de Paypal et de la société de renseignement technologique Palantir. 

    Jonathan Taplin a fait de ces quatre oligarques de la tech ses cibles dans son nouvel ouvrage The End of Reality : How Four Billionaires Are Selling Out Our Future (Public Affairs, septembre 2023). L’ex manager de Bob Dylan et producteur de Martin Scorsese, reconverti en observateur du monde des médias et de la tech, explique que ces quatre « technocrates » imaginent un futur très loin des préoccupations de 90 % de l’humanité (à savoir : le changement climatique et les inégalités sociales, par exemple). Puisque le monde selon Musk et compagnie repose sur des concepts qui nous menacent tous d’un point de vue « moral » et « politique », estime Jonathan Taplin. Il détaille quatre de ces concepts en particulier : le métavers, les cryptomonnaies, le transhumanisme et la colonisation de Mars, que défendent ces hommes, chacun à leur manière. Pour Jonathan Taplin, il y a donc urgence à combattre ces milliardaires. Son livre, qui s’appuie majoritairement sur des faits connus, a le mérite de relater leur pensée de manière claire et incisive. Interview.

    #Pensée_tech #Libertarianisme #Dystopie

  • Robots et humains : comment cohabiter en bonne intelligence
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/on-sattache-a-des-robots-de-plus-en-plus-parfaits-qui-vont-toujours-dans-notre-

    Comment envisager nos relations avec ces nouveaux objets virtuels qui imitent de mieux en mieux le langage et le comportement humains ? Pour en savoir plus, nous avons interrogé Cécile Dolbeau-Bandin, chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’Institut pour l’étude des relations homme robots de l’université de Caen. Elle s’est exprimée à l’occasion du festival Turfu à Caen, qui se déroule jusqu’au 15 avril. Cécile est notamment l’auteure d’Un robot contre Alzheimer, Approche sociologique de l’usage du robot PARO dans un service de gériatrie, publié aux éditions C&F, et a contribué à plusieurs ouvrages sur nos relations aux objets numériques.

    Dans le cadre de mes recherches, je me suis notamment intéressée aux robots sociaux utilisés en milieu médical. Ce qu’on appelle robot social est un robot capable d’identifier des émotions et de faire croire qu’il comprend les humains, et qu’il les aime. Le petit robot Paro est un exemple de cela. C’est un robot animaloïde en forme de phoque utilisé auprès de personnes âgées et de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Il est proposé aux patients, qui acceptent, ou non, la compagnie du robot. Ils peuvent lui parler, et celui-ci va réagir en fonction du son de leur voix, lever la tête, la tourner à gauche ou à droite, et pousser de petits cris. Ils sont intégrés, mais encadrés par un protocole défini car il s’agit d’un objet thérapeutique. L’acceptation des patients varie du rejet à l’attachement fort. Tout dépend de la personne et du moment où on l’utilise.

    Lorsque Paro est présenté en Ehpad, le personnel précise bien qu’il s’agit d’un robot. Il ne doit pas y avoir de leurre, ni de confusion. Or, ce n’est pas toujours le cas lorsque vous croisez un influenceur virtuel ou lorsque vous discutez avec un chatbot qui mime très bien notre langage.
    Pourquoi a-t-on besoin de rendre les robots plus humains ?

    C. D-B. : L’anthropomorphisme des objets est un phénomène ancien. L’animisme existe dans de nombreuses cultures dites primitives. Pour la robotique, cela est aussi une question d’adaptabilité – par exemple un robot humanoïde s’adapte mieux à notre environnement et cette ressemblance faciliterait l’acceptation sociale. Et surtout, il y a un but commercial derrière cet anthropomorphisme. Hanson Robotics, la société derrière le robot Sophia, lui a donné une apparence humaine très réaliste, lui a donné un genre – ce qui pose par ailleurs question – elle lui a créé un profil sur les médias sociaux. Et c’est la société Hanson Robotics qui parle à travers elle, puisque toutes ses interventions sont « scriptées ». L’objectif est de faire accepter les robots, afin de mieux les commercialiser, de les intégrer de plus en plus dans les domiciles. Sophia permet à Hanson Robotics de commercialiser « Little Sophia », une sorte de petit assistant qui aide les enfants à faire leur devoir. Pour moi, le problème n’est pas tant le fait d’anthropomorphiser les robots, mais plutôt l’empathie artificielle que cela provoque. On va s’attacher de plus en plus à ces objets parce qu’ils nous ressemblent.

    Et pourquoi est-ce problématique ?

    C. D-B. : On va s’attacher à des objets de plus en plus parfaits, qui vont toujours dans notre sens. Replika ou ChatGPT sont consensuels, ils ne font pas de vague. Cela pose question quant à notre esprit critique, mais surtout à notre attachement aux autres. Ne va-t-on pas préférer des objets qui vont nous paraître quasiment parfaits à une communication humaine, qui par nature, est imparfaite ?

    Dans vos travaux, vous montrez tout de même qu’il y a des bienfaits à ces robots compagnons…

    C. D-B. : Je ne suis pas technophobe ni technophile. J’observe ce qu’il se passe sur le terrain. Il y a des effets bénéfiques bien sûr dans le cas de Paro : une meilleure mémorisation chez certains patients, une baisse de l’agressivité, une baisse des angoisses crépusculaires… Mais un robot est un objet particulier, qui nécessite un certain accompagnement. Il ne faut pas qu’il soit utilisé seul par une personne vulnérable comme une personne âgée ou un enfant. Et c’est quelque chose que l’on a tendance à oublier. On commercialise très facilement et sans accompagnement des produits comme ChatGPT, qui sont des objets particuliers. Ce ne sont pas des tables basses ou des micro-ondes, ils nécessitent des explications, une éducation, y compris des plus jeunes. On pense que les enfants savent mieux que nous concernant l’usage des médias sociaux notamment, mais c’est une erreur, il faut les accompagner avec bienveillance. C’est ce que montrent notamment les travaux d’Anne Cordier ou de Danah Boyd.

    #paro #Cécile_Dolbeau_Bandin #Robots

  • Pour comprendre le numérique : 3 livres sur la tech à dévorer
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/vous-vous-voulez-comprendre-la-culture-numerique-sans-oser-le-demander-trois-li

    On vous recommande trois livres : l’un analyse en profondeur YouTube, le deuxième décortique le mythe des entrepreneurs de la tech et le dernier explique comment le numérique nous fait passer dans l’ère de la prédiction.
    La machine YouTube, pour sortir des analyses basiques sur les youtubeurs

    L’ancienneté de YouTube, créée en 2005, et sa puissance en font un excellent objet d’étude pour comprendre les dynamiques du Web. Dans cet ouvrage, YouTube est analysée sous toutes les coutures. Rassemblant différents travaux de recherches et 16 auteurs et autrices, le livre s’intéresse à l’esthétique mise en avant par la plateforme, sa professionnalisation, le profil des vidéastes, sa polarisation politique... Les angles choisis sont originaux. On trouve notamment une comparaison savoureuse de la trajectoire du vidéaste français Usul à celle de la chanteuse Ariana Grande, très active sur YouTube. Ou encore une analyse des commentaires de la chaîne de Dieudonné.

    À lire : La Machine YouTube, contradictions d’une plateforme d’expression, Yvette Assilaméhou-Kunz et Franck Rebillard (C&F Éditions, 2023)

    #YouTube #Machine_YouTube #Yvette_Assilamehou-Kunz #Franck_Rebillard

    • Ça me rappelle une conversation que j’ai eue avec une camarade de la fédé CGT de la santé, lors de la lutte sociale de cet automne à la clinique Floréal de Bagnolet.

      Il se trouve que nous avons évoqué la PMA, qui est une activité très rentable de façon générale et, en particulier, à Floréal ainsi qu’à la maternité des Bluets, historiquement liée à la CGT.

      Je lui ai fait part de mes interrogations sur la pratique de la PMA, d’un point de vue éthique.

      Mon interlocutrice m’a d’abord demandé si je n’avais pas confondu PMA et GPA, car, m’a-t-elle dit : « nous sommes féministes et, donc, contre la GPA ! ».

      Je lui ai confirmé que mes doutes concernaient bien la PMA, et que cela n’avait rien à voir avec les causes féministes et LGBT, lesquelles me semblent, en soi, totalement légitimes.

      Pour ce qui me concerne, l’interrogation porte sur la généralisation du diagnostic pré-implantatoire (DPI), associé à la PMA, ainsi qu’à la FIV : la DPI, dont le spectre de « prédispositions » sélectives s’élargit dangereusement, ne pourrait-il pas ouvrir la voie à la commercialisation du vivant et à l’eugénisme ?

      La camarade m’a regardé interloquée puis elle a tourné les talons avant de me lancer « ah oui mais ça, c’est un truc de conspirationniste ! »

    • C’était bien l’argument principal du livre « La reproduction artificielle de l’humain » avec force exemples déjà existants de la vie réelle (et ça ya déjà plusieurs années, dans d’autres pays que la France). Par ici on se dit toujours qu’on va faire de « l’eugénisme éthique, égalitaire, encadré par la loi » (mais on vit dans un monde capitaliste globalisé).

    • C’est sans doute largement lié à l’offensive médiatique actuelle (et donc sans doute antérieure aux États-Unis, puisque nous finissons toujours par hériter de leurs pires idées de merde) pour promouvoir l’« héritabilité génétique » de l’intelligence.

      Dénoncée en 2018 par exemple dans cette tribune du Monde :
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/04/25/halte-aux-fake-news-genetiques_5290360_1650684.html

      Et que Pr. Logo, par exemple, dénonce régulièrement dans son flux. (Parce que ça revient beaucoup en ce moment, semble-t-il.)

    • bé c’est l’histoire factuelle telle qu’elle est connue : eugénisme vent en poupe au 19ème, début 20ème (y compris sous forme d’eugénisme « de gauche », ou socialiste), puis suite aux nazis, dans les années suivant la WW2 le mot et les concepts derrières ont eu une grosse baisse et c’est devenu (très) négatif, et là depuis relativement peu, 15, 20 ans, c’est de nouveau en train de remontada, dans plusieurs milieux sociaux différents (dont de gauche donc). C’est pas qu’une question d’intelligence, ça vaut pour le corps parfait etc.

      Depuis le 19ème, ça reste sensiblement les mêmes ressorts, les mêmes débats, les mêmes arguments, les mêmes buts, sauf que maintenant avec le génie génétique comme technique (FIV, DPI).

      Ça ne dit rien des arguments pour ou contre à ce niveau, c’est parfaitement factuel de dire que ya eu remords et que ça a totalement baissé/presque disparu après les nazis, et que maintenant après plusieurs décennies une fois cette « affaire » tassée, ça remonte partout.

  • Que vont changer Bard et le nouveau Bing au Web ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/changement-bing-bard-web

    Nos hypothèses : un internet plus intuitif et (encore) moins fiable, une relation à la machine plus ambiguë où le Web devient notre copilote, et le dévissage des audiences.

    Cette semaine Microsoft et Google ont annoncé l’intégration d’une intelligence artificielle génératrice de texte à leur moteur de recherche. Bing sera augmenté d’une version plus avancée de ChatGPT. Et Google Search de Bard, un chatbot similaire. Cette course à l’échalote nous projette-t-elle dans « un nouveau paradigme », comme le suggère Satya Nadella, PDG de Microsoft ? Pensez à un changement équivalent à l’arrivée du smartphone.

    Méfions-nous des discours grandiloquents. Après tout, on attend encore la grande révolution du Web promise il y a deux ans par les NFT, et il y a quelques mois par le métavers. Mais il est certain que si Google, la porte d’accès au Web de plus de 90 % des internautes, se métamorphose ou se fait remplacer par Bing, cela changera la donne.
    Bonjour, ceci est Bing. Je peux vous aider : )

    En gros : plutôt que de taper dans votre moteur de recherche préféré une requête, puis de faire votre tri naviguant de lien en lien, vous vous adresserez à un chatbot qui fournira une réponse déjà toute faite en langage naturel. (Les liens ne disparaîtront pas, mais la réponse des chatbots sera mise en avant).

    #Synthetic_medias #Intelligence_artificielle #Bing #Google

    • Le cauchemar. S’il n’y a plus qu’une réponse à chaque requête, il n’y aura donc plus à véritablement choisir. Or, s’il n’y a plus à comparer, à sélectionner, à choisir, à quoi bon maintenir un sens critique ?

      Et si, dans le fond, la victoire de l’IA, faute de pouvoir encore nous surpasser en intelligence, ne procedait pas d’abord de l’abrutissement généralisé ?

      Une nouvelle étape dans la fabrique du crétin digital ?

  • Comment mieux utiliser les algorithmes de recommandation : ils expliquent
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/touche-pas-a-mon-spotify-ces-utilisateurs-qui-bichonnent-leurs-algorithmes-de-r

    Leurs algorithmes de recommandation sont devenus si affûtés, que certains les considèrent comme une partie de leur intimité. Ils et elles nous racontent leurs usages de ces programmes informatiques qui régissent Deezer, Spotify, TikTok et YouTube.

    Ils nous assaillent de publicités, nous enferment dans des petites cases, nous radicalisent, nous rendent accros, tristes et idiots. Voilà ce qu’on dit souvent des algorithmes de recommandation qui régissent une bonne partie de notre vie en ligne. Pourtant, nous avons appris à vivre avec. Certains ont même fait le pari de s’en servir intelligemment, de ne pas se laisser complètement happer par leur biais, mais d’essayer de les dompter, d’en faire des alliés de vie.

    #SNT #NSI #Algorithmes

  • Pourquoi le camion Tesla ne convainc pas certains chauffeurs
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/camion-tesla-jouet-pour-riche

    Les premières livraisons de ce poids lourd de 37 tonnes au design futuriste ont commencé en décembre, cinq ans et quelques de retard sur le calendrier après sa présentation en 2017. Le véhicule a pour ambition d’être le « futur du transport routier » . Durant sa présentation, Elon Musk et son ingénieur Dan Priestly ont insisté sur le fait qu’il avait été « construit autour du conducteur » grâce notamment à sa cabine spacieuse. Mais cet argument est loin de convaincre Tomasz Oryński.
    Espace inutile

    À ses yeux, son design n’aide au contraire en rien les routiers dans leur quotidien. Il prend notamment l’exemple du siège conducteur placé au centre de la cabine, et donc loin des portes et des fenêtres. Cette position est censée donner une meilleure visibilité au chauffeur sur la route. Mais pour Tomasz Oryński, elle risque de le gêner pour payer un péage, sortir du véhicule. « Les portes de la cabine sont à l’arrière. On entre, on accroche son manteau, puis on doit faire quelques pas pour s’asseoir derrière le volant. Cela signifie que vous gaspillez l’espace de la cabine pour un couloir, en fait. Vous ne pouvez pas y placer un lit pour que le conducteur puisse se reposer, car il y a des portes à cet endroit », poursuit-il. 

    Le chauffeur évoque également les tablettes tactiles qui servent d’écrans de contrôle. Il a eu l’occasion de tester ce type de système dans d’autres modèles et estime que le tout écran entrave l’attention du conducteur sur la route. « Il faut un bouton physique que l’on peut actionner sans avoir à quitter les yeux de la route. » Le design des rétroviseurs lui semble également peu fonctionnel. Ceux-ci sont très éloignés des fenêtres, rendant leur nettoyage plus compliqué. 
    800 km d’autonomie, mais pour quoi faire ?

    Par ailleurs, le journaliste minimise la hype autour de ce semi-remorque censé permettre à l’industrie de se décarboner. Il estime que le Tesla Semi n’est pas si novateur. « L’industrie du camion roule déjà à l’électrique depuis des années. Des constructeurs qui savent comment construire un camion proposent déjà de très bons produits : Volvo FM Electric et Mercedes e-Actros », avance-t-il. Le secteur est toutefois loin d’avoir fait sa transition énergétique. En 2021, le diesel alimentait toujours 95,8 % des camions immatriculés dans l’Union européenne, contre 19,6 % des voitures neuves particulières. 

    En revanche, le Tesla Semi se distingue de la concurrence par son autonomie : il est capable de rouler 800 km non stop. Mais là encore, notre twitto s’interroge sur l’intérêt de cette autonomie prolongée. « Personne n’a vraiment besoin d’un camion qui peut rouler non-stop pendant 10 heures. Les conducteurs ont besoin de repos, de pauses toilettes pour le déjeuner… »

    Le thread de Tomasz Oryński n’est évidemment qu’un témoignage, qui plus est par un chauffeur qui n’a pas encore eu l’occasion de tester le véhicule. Mais sa publication, aimée par près de 11 000 personnes et retweetée plus de 3 000 fois, est approuvée par d’autres chauffeurs routiers. Elle illustre bien la façon dont certaines innovations ont pour ambition de transformer une industrie à coups de tech, en semblant ignorer les besoins de ses utilisateurs.

    #Tesla #Camion #UX

  • Pourquoi accepte-t-on de payer pour être surveillé par Amazon ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/payer-cher-pour-etre-traque-lautre-face-des-technologies-de-surveillance

    Les produits qui traquent nos faits et gestes intimes se multiplient. La surveillance de luxe est un marché, et nous adorons nous y adonner. Explications.

    Fin septembre, Amazon présentait Halo Rise, un réveil-lampe de chevet connecté à la forme ronde et à la lumière douce, bientôt disponible à la vente aux États-Unis. Pour 139 dollars, l’appareil peut suivre votre respiration, les mouvements de votre corps, la température de la pièce et sa luminosité. Le tout est connecté à une application calculant votre « score de sommeil » et affiche des graphiques détaillés de la manière dont se déroulent vos nuits. À partir de ces données, Halo vous fait ses recommandations pour un sommeil apaisé. Précisons qu’il faut payer 4 dollars en plus chaque mois pour s’abonner à l’application après un essai gratuit de quelques mois – compris dans l’achat du réveil.

    Halo Rise est le dernier né d’une offre déjà bien fournie de gadgets conçus pour surveiller notre vie quotidienne. Leur prix oscille entre un peu moins de cent euros à près de mille (pour la dernière version de l’Apple Watch Ultra, notamment équipée de son « GPS double fréquence haute précision », et de ses capteurs de température et d’oxygène dans le sang). Tous ces objets qui traquent nos pas, contrôlent notre rythme cardiaque, analysent nos performances physiques, géolocalisent nos enfants, surveillent nos animaux, filment notre maison... forment ensemble un nouveau marché que le média Real Life Mag a baptisé la « surveillance de luxe ».

    #Surveillance

  • La fondation Wikimedia ne veut plus recevoir d’argent en cryptomonnaies
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/la-fondation-wikimedia-nacceptera-plus-les-dons-en-cryptomonnaies

    La fondation à l’origine de l’encyclopédie Wikipedia acceptait les dons en cryptos depuis 2014, mais déclare que c’est terminé. Derrière ce changement, la révélation de deux visions du web qui s’affrontent.

    Fin avril, après plusieurs mois de débat, les membres de la fondation Wikimedia ont tranché : les dons en cryptomonnaies ne seront plus acceptés et ceci jusqu’à nouvel ordre. Ils étaient autorisés depuis 2014.

    Le sujet a été lancé par Molly White, une modératrice de longue date connue pour ses positions contre les cryptomonnaies en particulier et le Web3 en général. L’ingénieure en informatique tient le blog « Web3 is going just great » , qui recense les arnaques et pires dérives liées aux ventes de NFT et aux cryptomonnaies. Pour elle, les cryptos vont à l’encontre de l’engagement de la fondation contre le réchauffement climatique compte-tenu de l’impact environnemental du Bitcoin et d’Ethereum, les deux principales monnaies numériques en circulation. Par ailleurs, elle explique que « les cryptomonnaies sont des investissements extrêmement risqués qui ne font que gagner en popularité chez les investisseurs particuliers » , et qu’en acceptant les cryptos, Wikimedia démocratise l’utilisation de ces investissements « intrinsèquement prédateurs » .

    Mozilla pas fan non plus des cryptos

    Cette décision fait écho à celle de la fondation Mozilla, prise quelques mois plus tôt. Suite à de virulentes critiques de ses utilisateurs, l’éditeur du moteur de recherche Firefox a lui aussi d’abord décidé d’abandonner les dons en cryptomonnaies qu’il acceptait depuis 2014. L’un de ses fondateurs Jamie Zawinski, aujourd’hui retiré du projet, avait notamment fait part de son agacement en janvier 2022 sur Twitter. Clair et direct. « Bonjour, je suis sûr que celui qui gère ce compte n’a aucune idée de qui je suis, mais j’ai fondé Mozilla et je suis ici pour dire "allez vous faire voir" et "merde". Toutes les personnes impliquées dans le projet devraient avoir terriblement honte de cette décision de s’associer à des escrocs de Ponzi qui incinèrent la planète » , avait-il envoyé au compte officiel de Mozilla au sujet des dons en cryptos.

    Mozilla est toutefois en partie revenu sur sa décision. Depuis avril, les cryptomonnaies sont de nouveau autorisées, mais seulement celles basées sur la « preuve d’enjeu » , un protocole de validation des transactions moins énergivore que la preuve de travail (qui nécessite d’importants calculs informatiques) utilisé par Bitcoin et Ethereum.
    L’internet des communs vs le Web3 ?

    Le fait que deux acteurs historiques de l’Internet « des communs » prennent position contre les cryptomonnaies n’est pas anodin. Cela montre une rupture idéologique entre le monde du Web3 et celui de la culture libre des années 1990-2000. On aurait pu penser que ces deux cultures du web se rapprocheraient, puisque les défenseurs du Web3 militent pour un internet détaché des grandes plateformes, où les utilisateurs « reprendraient » le pouvoir. Mais le Web3 est aussi le lieu de la sur-monétisation des échanges sur le web, et d’un accès à une forme de propriété. Ce qui n’est pas vraiment la vision défendue par Wikipedia ou Mozilla, qui ont toujours plaidé pour un accès gratuit et universel à la connaissance.

    Il est intéressant de noter qu’en 2014, les décisions de Wikipedia et de Mozilla d’accepter les cryptos n’ont pas suscité tant de remous. Mais en 2022, l’usage des cryptomonnaies s’est démocratisé, les NFT et leur mauvaise réputation sont passés par là, et la critique environnementale est bien plus prégnante qu’elle ne l’était il y a dix ans.

    Marine Protais

    #Web3#Cryptomonnaies #Wikipédia #Mozilla

  • [C&F] Géopolitique de l’internet
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/1grw.html?m=AMUAAMU2LxsAAABEWDQAAAkTGo0AAAAAtBIAAK4dABjAHgBiZ_3kG-XwO1D7R_

    [C&F] Géopolitique de l’internet

    Bonjour,

    Avec les événements récents, nous voyons bien que le monde est resté avant tout un univers géopolitique, avec des blocs de pays qui s’affrontent pour le leadership, soit par les moyens du commerce et de la finance, soit par les moyens du soft power et de l’influence, soit directement par leurs forces armées. L’idée d’une « mondialisation heureuse » n’est plus d’actualité, et le mythe d’un réseau numérique qui ferait se rencontrer, se comprendre et « devenir amis » les peuples du monde s’est noyée dans le même tourbillon.

    Le monde est redevenu un terrain d’affrontement. Il devient donc d’autant plus urgent de s’intéresser à la géopolitique mondiale et de voir quelle est la place qu’occupe le réseau internet dans ce cadre.

    Avec son livre Red Mirror, Simone Pieranni nous offre un premier outil, à la fois simple d’accès, appuyé sur une longue connaissance de la Chine et couvrant de nombreux domaines de la quête de domination de ce pays. L’auteur place la Chine sur la carte des acteurs majeurs de l’internet et de l’intelligence artificielle. En particulier comme modèle de ce que nous voulons éviter à tout prix : la censure, la surveillance permanente et la logique de quantifier tous les instants de nos vies.

    Red Mirror. L’avenir s’écrit en Chine
    Simone Pieranni (Rédacteur en chef du quotidien Il Manifesto)
    Traduit de l’italien par Fausto Giudice
    Cahier photos par Gilles Sabrié
    15 x 21 cm. - 184 p. - Collection Société numérique
    Version imprimée - 25 € - ISBN 978-2-37662-021-1
    Commander Red Mirror en ligne : https://cfeditions.com/red-mirror

    Ils en parlent

    « Si l’avenir qui s’écrit en Chine, comme l’annonce l’auteur, poursuit effectivement une tradition millénaire chinoise, il est important que les occidentaux qui n’en sont pas conscients découvrent, avant qu’ils leur soient imposés, l’esprit et le sens caché de cet avenir qui risque de les décevoir ! Lu avec attention et de l’esprit critique, ce petit livre devrait les dessiller ! »
    Ouest-France , 23 avril 2021.

    « La Chine et sa surveillance de masse, son système de notation des individus, l’omniprésence de la reconnaissance faciale... Le pays de Xi Jinping alimente de nombreux fantasmes et commentaires. Mais peu de témoignages rapportent avec précision la nature de ces technologies et leur impact sur les comportements des citoyens. Celui de Simone Pieranni, journaliste italien du quotidien Il manifesto, qui a vécu plusieurs années en Chine et continue de s’y rendre, est particulièrement instructif et précieux. »
    L’ADN , février 2021.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    « Si l’on souhaite comprendre ce qui se passe en Chine, l’une des meilleures sources sont les articles de Simone Pieranni, journaliste pour le quotidien Il Manifesto, fondateur de l’agence de presse China Files. L’approche de Pieranni est ouverte, libre, attentive à la politique mais aussi aux secousses culturelles que traverse le géant asiatique. Son dernier ouvrage, Red Mirror, dont le titre s’inspire de Black Mirror, la série télévisée qui explore les possibles scénarios dystopiques d’un avenir pas vraiment très éloigné, nous raconte la Chine sous l’angle de l’importance extraordinaire qu’y prend l’innovation avec l’utilisation massive des hypertechnologies, laquelle, d’une certaine manière, a une longueur d’avance sur ce qui se passe en Europe. »
    Introduction de l’interview de Simone Pieranni par Marc Saint-Upéry dans Médiapart
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    #Red_Mirror #Chine #Géopolitique #Simone_Pieranni

  • En 2025, la Chine aura jeté 6 millards de téléphones portables
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/chine-telephones-portable-recyclage-economie

    Actuel leader du marché mondial du #smartphone, la Chine fait face à un problème de taille : son incapacité à recycler les appareils abandonnés par les consommateurs.

  • Comment l’idéologie de la tech a conquis le monde
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/ideologie-silicon-valley-adrian-daub

    L’obsession pour la disruption, la fétichisation de l’échec… La Silicon Valley a semé ses concepts partout. Pourquoi, comment et pour quels résultats ? Réponses avec Adrian Daub, auteur de La pensée selon la tech.

    La disruption de tout (y compris ce qui fonctionne déjà bien), l’éloge de l’échec, le mythe du génie solitaire ou du décrochage scolaire... La Silicon Valley regorge de mythes et de mantras qui inondent ses pitchs et les déclarations de ses leaders. Cette idéologie puise ses concepts chez divers penseurs, de l’hyper libertarienne Ayn Rand à Karl Marx, en passant par l’économiste Joseph Schumpeter, la contre-culture hippie et le théoricien de la communication Marshall McLuhan. Toutes ces idées ont été passées à la moulinette des intérêts du secteur.

    Dans La pensée selon la tech, publié chez C&F Éditions en mars 2022, Adrian Daub, professeur en littérature comparée à Stanford, recense les origines de cette philosophie propre à la Silicon Valley, mais surtout ses conséquences pour la tech et tous les autres secteurs de l’économie qui s’en sont inspirés. Cet ouvrage très renseigné (tout en restant accessible et drôle) décrit surtout la manière dont cette idéologie est passée sous les radars car elle n’a longtemps pas été comprise comme telle. À la fin des années 2000, en pleine crise économique, les leaders de la tech nous ont fait croire que le capitalisme pouvait faire encore rêver grâce à ses idéaux. Aujourd’hui, si on les croit nettement moins, les conséquences de cette adhésion seraient encore parfaitement visibles.


    #Adrian_Daub #Pensée_tech #Interview

  • Subprime Attention crisis : la publicité ciblée ne fonctionne pas
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/data-big-et-smart/publicite-ciblee-moteur-economique-web-arnaque

    Dans son livre Le grand krach de l’attention, Tim Hwang explique que la publicité ciblée, le moteur économique d’une grande partie du web, est survalorisée et à l’origine d’une bulle financière qui pourrait mettre en péril l’économie. Interview.

    Cette interview a initialement été publiée le 21 octobre 2020, date de la publication de Subprime Attention Crisis, puis mise à jour le 25 février 2022 à l’occasion de la publication de sa version française Le grand krach de l’attention (C&F Éditions).

    #Tim_Hwang #Attention #Publicité

  • [C&F] La Chine, le numérique et la géopolitique
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/s1hx.html?m=AU4AAEPoelsAAABBSdYAAAkTGo0AAAAAtBIAAK4dABjAHgBhdruxg5ZpnTyrQK

    [C&F] La Chine, le numérique et la géopolitique

    Bonjour,

    Impossible d’ouvrir un journal, d’écouter une émission d’information sans entendre parler de la Chine. Entre les pénuries d’électricité, la faillite en cours du secteur du bâtiment, le prochain congrès du PCI, et les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, l’actualité de Pékin est devenue mondiale.

    Devant ce flot d’informations, il est important de comprendre ce qui se joue là-bas. De s’émanciper de l’info au jour le jour pour mieux plonger à la fois dans le passé (quelles sont les résidus confucéens qui agissent encore dans cette société) et dans le présent survolté de l’économie... et des gens. Car c’est aussi en partant des pratiques quotidiennes que l’on peut mieux comprendre l’engouement des chinois pour le numérique autant que son usage par l’État pour encadrer la société civile et réprimer les dissidences.

    Le 11/11 sera en Chine le « jour des célibataires » (tous ces 1 dans la date)... qui est en fait la grande journée du commerce en ligne : ce sont des millions d’achats qui seront réalisés à l’occasion, faisant passer le Black Friday d’Amazon pour un amusement « à l’occidentale ». Les géants chinois du numérique, partis du commerce pour s’étendre au paiement, à la banque, aux relations sociales... en passant toujours par la case « surveillance » pour empocher l’autorisation d’État, cherchent à s’étendre partout dans le monde. En Afrique, malheureusement délaissée par les pays européens, mais aussi dans les grandes villes d’Europe et des États-Unis. Le travail « à la chinoise » , dit 996 (de 9h à 21h, 6 jours par semaine) se retrouve dorénavant dans les succursales des entreprises chinoises, y compris en Europe (voir en anglais : How Huawei controls its employees in Europe - https://netzpolitik.org/2021/wolf-culture-how-huawei-controls-its-employees-in-europe). Le modèle de surveillance des « villes intelligentes » également.

    Le livre « Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine » de Simone Pieranni permet de faire ce tour d’horizon des enjeux du numérique pour la Chine... et donc pour le futur du monde, pour notre futur.

    _Red Mirror. L’avenir s’écrit en Chine
    Simone Pieranni
    avec un cahier photo de Gilles Sabrié
    25 € - ISBN 978-2-37662-021-1
    https://cfeditions.com/red-mirror_

    Ce livre est écrit avec un véritable talent pour raconter à partir de descriptions, de faits, d’éléments de la vie quotidienne, une histoire bien plus large : les « nouvelles routes de la soie », l’informatique quantique, le mythe de la mise en chiffre de toute la population (le « crédit social »).

    Véritable succès en Italie, son pays d’origine, et en Argentine (qui a connu la première traduction en espagnol), ce livre est indispensable pour comprendre les évolutions de la Chine, mais aussi les évolution du monde numérique sous l’impact des marchés mondiaux et du rôle qu’y joue la Chine. Il est très largement accessible. On peut le proposer aux lycéens comme aux lecteurs avides des journaux et des magazines.

    Pour rendre plus vivante encore la description de la Chine numérique, nous avons demandé à Gilles Sabrié, qui est le correspondant photo en Chine de nombreux journaux (Le Monde, The New York Times, National Geographic,...) un cahier photos qui rend plus sensible encore les descriptions du livre.

    Un livre qui a toute sa place en bibliothèque (publique comme personnelle).

    Un livre qui décrit avant de juger, ce qui est assez rare aujourd’hui. Et le rend d’autant plus indispensable pour se forger une opinion éclairée.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    Quelques liens pour aller plus loin

    Gilles Sabrié a réalisé un reportage tout du long de la Muraille de Chine qui a été publié par National Geographic. On peut retrouver son travail sur son site :
    https://www.gsabrie.com/#/the-great-wall-challenged

    Quelques références d’articles consacrés à la version française du livre de Simone Pieranni :

    Red Mirror : Chine, hypertechnologies et capitalisme de surveillance
    Le blog de saintupery, 17 août 2020
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    Red Mirror : le livre pour comprendre le quotidien hypertechnologique des Chinois
    L’ADN - Marine Protais, 25 février 2021.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    La société big data
    En attendant Nadeau - Séverine Bardon, 18 juin 2021.
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/06/18/societe-big-data-pieranni

    Et en espagnol suite à la traduction du livre en Argentine :

    China tecno. El nuevo Silicon Valley habla mandarín
    La Nacion, 20 mars 2021.
    https://www.lanacion.com.ar/ideas/china-tecno-el-nuevo-silicon-valley-habla-mandarin-nid20032021

  • #instagram harms teenage girls” - #Facebook #Whistleblower: What You Need to Know | Time
    https://time.com/6103645/facebook-whistleblower-frances-haugen

    Frances Haugen, a data scientist who worked at Facebook as a product manager on the Civic Integrity team, said the social media platform has lied to the public about resolving hate and violence to increase traffic and engagement—and in turn, profit.

    #SEC

  • Le boom des algorithmes de recrutement et la difficulté de les évaluer
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/ia-machine-learning-iot/algorithmes-recrutent-masse

    Près de 40 % des services RH utiliseraient des algorithmes prédictifs. La bonne nouvelle c’est qu’ils commencent à être audités. La mauvaise est qu’il reste complexe de mesurer leur prétendue objectivité. Demander à un candidat de gonfler des ballons sur un jeu vidéo pour vérifier ses compétences. L’idée peut paraître absurde. Pourtant de grandes entreprises comme le cabinet de conseil Boston Consulting Group ou McDonald’s ont opté pour cette méthode. Le jeu en question fait partie de la dizaine de jeux de (...)

    #Google #Facebook #LinkedIn #Monster #algorithme #prédiction #recrutement #sexisme #discrimination (...)

    ##travail

  • WeChat, smart city, crédit social...Red Mirror décrit la Chine contemporaine
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    Dans Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine, le journaliste Simone Pieranni livre un récit précis et vivant du développement effréné des technologies en Chine. Voici quelques bonnes feuilles de cet ouvrage à lire absolument.

    La Chine et sa surveillance de masse, son système de notation des individus, l’omniprésence de la reconnaissance faciale... Le pays de Xi Jinping alimente de nombreux fantasmes et commentaires. Mais peu de témoignages rapportent avec précision la nature de ces technologies et leur impact sur les comportements des citoyens. Celui de Simone Pieranni, journaliste italien du quotidien Il manifesto, qui a vécu plusieurs années en Chine et continue de s’y rendre, est particulièrement instructif et précieux.

    Son livre Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine raconte aussi la manière dont la Chine est devenue l’épicentre technologique du monde, en influençant largement l’Occident. Sa traduction française a été publiée aux éditions C&F le 4 février 2021. Extraits choisis.

    #Red_Mirror #Simone_Pieranni

  • Comment l’économie de la surveillance a profité du covid-19
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/interview-olivier-tesquet-etat-urgence-technologique

    Pour le journaliste Olivier Tesquet qui publie État d’urgence technologique, la pandémie banalise la surveillance et permet aux entreprises du secteur de blanchir leur réputation en pivotant des marchés sécuritaires vers des marchés sanitaires. En janvier 2020, Olivier Tesquet, journaliste chez Télérama, publiait À la Trace, un ouvrage décrivant la manière dont la surveillance s’immisce dans tous les recoins de notre vie quotidienne. Il ne s’attendait pas à remettre le couvert si tôt mais la pandémie (...)

    #Palantir #technologisme #bénéfices #COVID-19 #santé #surveillance

    ##santé

  • Comment la Silicon Valleyr réagit au COVID19 et à BlackLivesMatter ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/silicon-valley-covid19-black-lives-matter-interview-fred-turner

    Interview de Fred Turner par Nastasia Hadjadji

    Alors que la pandémie mondiale de COVID-19 est pour les GAFAM une opportunité de marché en or, les grandes entreprises des nouvelles technologies font face à des contestations venues de différents pans de la société américaine.

    Historien, professeur à l’université de Stanford, Fred Turner est un spécialiste de la contre-culture américaine, de l’utopie numérique et de l’histoire des médias américains. Il est notamment l’auteur de Aux sources de l’utopie numérique : De la contre culture à la cyberculture, C&F Editions, 2013. Son prochain essai, L’usage de l’art : de Burning man à Facebook, art, management et innovation dans la Silicon Valley, paraîtra à l’automne aux Editions C&F.

    #Fred_Turner #Usage_art #Technocritique