/international

  • Israël élimine un chef des gardiens iraniens
    Par Thierry Oberlé, Correspondant à Jérusalem
    https://www.lefigaro.fr/international/israel-dit-a-washington-avoir-commandite-le-meurtre-d-un-colonel-iranien-se

    Le colonel Khodayari participait aux opérations extérieures des gardiens de la révolution.

    Le colonel iranien Hassan Sayad Khodayari, 50 ans, a été tué dimanche devant son domicile, dans une rue d’un quartier résidentiel de Téhéran. Il circulait en voiture lorsque deux hommes armés à moto se sont approchés de son véhicule et ont ouvert le feu. Les médias d’État ont publié des photos de la scène de crime, montrant un homme effondré sur le volant d’une Kia. Un assassinat ciblé imputé par l’Iran à Israël.

    Mardi, les funérailles du haut gradé du corps des gardiens de la révolution ont pris un relief particulier en raison de la présence des commandants de cette organisation et de la Force al-Qods, les services spéciaux de Téhéran responsables des opérations secrètes hors du territoire iranien. Des milliers de personnes ont envahi les rues autour du cimetière en scandant « mort à Israël ! » et en appelant à la vengeance. « Nous ferons en sorte que l’ennemi le regrette et aucune de ses actions maléfiques ne restera sans réponse », a déclaré le général Hossein Salami, le chef des gardiens de la révolution. Israël n’a pas officiellement réagi, mais ce jeudi le New York Times a révélé que les autorités israéliennes ont informé les responsables américains qu’elles étaient bien à l’origine du meurtre.

    Les Israéliens auraient indiqué à leur allié que l’opération était un avertissement pour que Téhéran mette fin aux actions d’un groupe au sein de la Force al-Qods baptisé « Unité 840 ». Il serait chargé d’attaques terroristes et de rapts de personnalités civiles ou militaires israéliennes. Le colonel Khodayari aurait été impliqué au cours des deux dernières années dans des tentatives d’attentats au Moyen-Orient ainsi qu’en Colombie, au Kenya, en Éthiopie, aux Émirats arabes unis et à Chypre. L’enquête du New York Times précise, selon des sources anonymes iraniennes, que cet ancien conseiller du général Qassem Soleimani, le patron des opérations militaires extérieures tué par une frappe américaine à Bagdad en janvier 2020, était un expert en logistique et jouait un rôle crucial dans le transport de technologie pour drones et missiles vers les combattants iraniens en Syrie et vers la milice du Hezbollah au Liban.
    Guerre de l’ombre

    Ce nouvel épisode de la guerre de l’ombre que se livrent les deux pays depuis des années sur terre, mais aussi en mer, dans les airs ou dans le cyberespace, intervient alors que les négociations pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien piétinent. L’un des points de divergence porte sur la désignation des gardiens de la révolution comme un groupe terroriste par les États-Unis. L’Iran exige la suppression de ce classement mais Joe Biden s’y refuse.

    Israël a l’habitude d’assassiner des scientifiques ou des cibles nucléaires à l’intérieur de l’Iran via des commandos. En 2020, il a ainsi éliminé le principal chercheur nucléaire et vice-ministre de la Défense du pays, Mohsen Fakhrizadeh, sur une route, à l’aide d’un canon robotisé télécommandé par intelligence artificielle sans doute depuis l’État hébreu.

    Cette fois, le meurtre semble lié à d’autres considérations. Rocambolesque à en croire les médias israéliens, le plan ciblant le colonel Khodayari remonterait à juillet 2021. C’est à cette époque que des agents du Mossad auraient enlevé puis relâché un tueur à gage iranien travaillant pour lui. Selon le réputé analyste israélien Yossi Melman, il aurait avoué un complot visant à éliminer un diplomate israélien, un journaliste français et un général américain.

    Une affaire rendue publique début mai par la chaîne d’information persane Iran International, basée à Londres et parrainée par l’Arabie saoudite. La fuite était destinée à faire comprendre à l’Iran qu’Israël a la capacité de pénétrer en profondeur dans les cercles de sécurité iraniens.

    #IsraelIran

  • La Chine réaffirme son amitié « sans limite » à la Russie lors de la visite de Sergueï Lavrov
    30/03/2022 - France 24
    https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20220330-la-chine-r%C3%A9affirme-son-amiti%C3%A9-sans-limite-%C3%A0-la-rus

    La Chine et la Russie sont « plus résolues » à développer des relations bilatérales et renforcer leur coopération, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, après un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, cinq semaines après le début de la guerre en Ukraine.

    #Russie #Chine

    • Amir Abdollahian s’est entretenu avec Lavrov
      30 mars 2022,
      https://fr.irna.ir/news/84700534/Amir-Abdollahian-s-est-entretenu-avec-Lavrov

      Selon IRNA, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a rencontré ce mercredi 30 mars son homologue russe, Sergueï Lavrov en marge d’une reunion sur l’Afghanistan en Chine.

      Hossein Amir Abdollahian a précédemment rencontré le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammad bin Abdul Rahman Al Thani, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi, le ministre turkmène des Affaires étrangères et son homologue indonésien en marge d’une réunion des Chefs de la diplomatie des voisins de l’Afghanistan.

      Le Ministre des Affaires étrangères a dirigé une délégation politique mardi pour assister à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Afghanistan dans la ville de Tunshi, dans l’est de la Chine, dans la province d’Anhui.

      La troisième réunion des voisins de l’Afghanistan sera organisée par la Chine à Pékin.

      #Iran

    • L’Inde tiraillée entre Moscou et l’Europe sur la question des sanctions contre la Russie
      Par Emmanuel Derville - 31 mars 2022
      https://www.lefigaro.fr/international/l-inde-tiraillee-entre-moscou-et-l-europe-sur-la-question-des-sanctions-con

      Après une visite à Pékin, direction New Delhi. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devait arriver en Inde jeudi. Rien n’a filtré quant à son agenda. Mais le but de son déplacement se devine sans peine : accroître le commerce bilatéral pour soulager l’économie russe face aux sanctions.

      Il y a trois semaines, le premier ministre adjoint Alexander Novak avait déjà appelé le ministre indien du Pétrole et du Gaz : « Nous souhaitons attirer plus d’investissements dans les hydrocarbures. (…) Les exportations de produits pétroliers en Inde ont atteint près de 1 milliard de dollars. Nous avons des opportunités pour faire plus », avait-il plaidé. Les échanges commerciaux entre les deux pays pèsent 7 milliards d’euros seulement. (...)

  • Le navire russe Vasily Bykov, annoncé détruit par l’Ukraine, réapparaît en mer Noire
    Le Figaro – Mis à jour le 18/03/2022
    https://www.lefigaro.fr/international/le-navire-russe-vasily-bykov-annonce-detruit-par-l-ukraine-reapparait-en-me

    Comptant parmi les fleurons de la marine russe, ce navire a été aperçu à Sébastopol en Crimée alors que la marine ukrainienne avait solennellement annoncé l’avoir coulé.

    Finalement, les marins ukrainiens ne l’auront ni coulé, ni peut-être même touché. Le 7 mars, l’armée ukrainienne avait annoncé avoir détruit dans la nuit le patrouilleur russe Vasily Bykov au large d’Odessa en mer Noire. (...)

  • Ukraine : La face cachée des choses (Première partie) Vladimir Caller
    https://www.investigaction.net/fr/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie

    A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française (1).


    Monsieur Avakov n’était en rien un novice. Plusieurs fois millionnaire, recherché par Interpol pour de grosses affaires de corruption et de violences, il fut arrêté en Italie et a dû sa libération à son élection au parlement ukrainien, habilement combinée par ses affidés. Bien blanchi par la « révolution » de Maïdan, il fut immédiatement nommé ministre de l’intérieur et, à ce titre, il décida d’attribuer aux mouvement néo-nazis Pravy Sektor et Azov la responsabilité de combattre les « ennemis de l’Ukraine », c’est-à-dire les organisations de gauche, syndicales, antifascistes (2). On peut supposer que les autorités françaises, très au courant de la situation ukrainienne, n’ignoraient pas avec qui ils engageaient la gendarmerie nationale et ce, d’autant plus que le quotidien Le Figaro avait publié, bien avant la signature de l’accord, un article intitulé « Un ancien néonazi est nommé à la tête de la police ukrainienne ». Le « nommé » était Vadim Troyan, un ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin. Nommé bien entendu par monsieur le ministre Avakov (3).

    La notoriété des méfaits de ce ministre était telle que Tranparency International avait soulevé son cas et condamné sa désignation à un poste si important ; condamnation à laquelle s’était joint le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Bleick, l’antisémitisme de Pravy Sektor et Azov étant bien connus. Tous ces remous ne suffirent pas à dissuader le président Zelensky de le confirmer comme son ministre de l’Intérieur ; Avakov put ainsi rester en charge de la gouvernance du pays pendant 8 ans, jusqu’à juillet 2021 (4).

    Les mots pour le dire
    Vladimir Poutine ne semble pas familier de la notion de nuance. Il parle sans cesse du génocide des populations du Donbass et de la nazification du pays. Ceux qui disent que l’on ne peut pas réduire Zelensky et son administration au format nazi ont raison. Le problème est que ce n’est pas cette administration qui gère le dossier des républiques rebelles, ni le président du pays, mais bien l’armée nationale. Et là, il n’est aucunement exagéré de dire que l’armée ukrainienne est sous la domination du mouvement Azov, ouvertement néonazi.

    Andriy Biletsky, son fondateur, n’est pas un casseur improvisé ; universitaire, historien de formation, il se veut doctrinaire et combattant pour la préservation de la pureté de la race blanche. Il considère les Juifs et les autres minorités raciales ou ethniques comme des sous-hommes et appelle à une croisade chrétienne pour les repousser. Une enquête sur le terrain du quotidien anglais  The Daily Telegraph  rapportait que ses partisans « sont admirateurs d’Hitler et doutent de la réalité de l’Holocauste » et citait une déclaration de Biletsky : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique, consiste à conduire les races blanches du monde entier vers la croisade finale pour survivre. Une croisade contre les sémites et les  untermenschen  ». Le journaliste concluait : « ce mouvement a joué un rôle très important en 2014 contre le président élu Ianoukovitch (5). » Inutile de dire que son rôle est encore plus important dans la répression des populations donbassiennes qui n’ont pas voulu se soumettre aux diktats des nostalgiques du IIIème Reich installés au pouvoir à Kiev.

    Et leurs politiques répressives sont si extrêmes et violentes que la chancelière Merkel elle-même a dû s’adresser aux autorités de Kiev en leur demandant de la retenue lorsqu’en juin 2014, le bataillon Azov appuyé par l’aviation et l’artillerie ukrainiennes, a lancé une offensive à Slaviansk, causant environ trois cents morts en vingt-quatre heures, pour la plupart des civils (6). Pourtant, la population sut résister victorieusement, malgré la férocité de l’attaque. Le journal Le Monde a repris les explications du commandant d’Azov : « (…) la trahison de la police et l’opposition de la population (…) (7). »

    De son côté, la BBC ne put que confirmer le constat, ajoutant que les combattants d’Azov portent des symboles SS nazis de la division Waffen SS comme emblèmes (8). Cela dit, les sympathies nazies et l’antisémitisme d’Azov étaient visiblement moins fortes que l’anticommunisme de son financier, le milliardaire ukraino-israélien Ihor Kolomoïsky qui déboursait « 1.500 dollars pour un fusil d’assaut AK-47 ; 10.000 pour la capture d’un pro-russe ; 200.000 pour la reprise d’un bâtiment occupé par les séparatistes et un million de dollars à celui qui assassinerait le candidat à la présidentielle de 2014, Oleg Tsarev, partisan du rapprochement avec la Russie (9). »


    Les délires de cette organisation sont tels qu’en 2015, ils créent des camps d’entraînement militaire pour enfants, dits « Azovets », à partir de l’âge de six ans de sorte qu’une fois adultes, ils puissent s’habituer à l’insupportable (10). Cette fois, c’est Newsweek qui rapporte que « Les volontaires nationalistes ukrainiens perpétuent des crimes de guerre semblables à ceux de l’État islamique », citant des témoignages de décapitations et d’une mère qui aurait reçu à la maison un colis contenant la tête de son fils, combattant du Donbass. Et ce n’est pas le  Drapeau Rouge  mais  Newsweek qui conclut : « Les pro-Russes disent qu’ils combattent contre des nationalistes et des fascistes ; en ce qui concerne Azov et autres bataillons, ces allégations sont fondamentalement vraies (11). » Et la revue Foreign Policy de fermer le ban ironisant sur « ces fascistes ukrainiens qui se battent pour la liberté (12). »

    Cachez cet Azov que je ne saurais voir
    La chose devenait trop grotesque. Même le Human Rights Watch, plus enclin à s’occuper de la Russie, alerte sur les pratiques azoviennes dans son rapport de 2014 intitulé « Roquettes non guidées tuant des civils », en précisant « qu’elles viennent particulièrement des forces du gouvernement. » En effet, si même dans les médias dominants on arrivait à avoir mauvaise presse, il devenait urgent de résoudre le paradoxe. Azov était devenu à la fois indispensable et imprésentable. Sa dimension et sa (mauvaise) réputation croissaient exponentiellement. Comprenant quelques dizaines d’hommes au départ, il en comptait plusieurs milliers lorsque le ministre Avakov trouva la solution, en septembre 2014 : intégrer officiellement Azov dans l’armée régulière avec, vu sa dimension, le statut de régiment. Ce, avec le double avantage de pouvoir couvrir ses agissements et, surtout, diffuser et instiller l’esprit néofasciste dans l’ensemble de l’armée nationale.


    Pour bien réussir ce camouflage lui donnant une façade de respectabilité, le ministre ne trouve rien de mieux que d’associer la diplomatie étasunienne. C’est ainsi que l’administration d’Obama décide l’envoi de 300 consultants militaires pour assurer la formation du, désormais, régiment Azov (13). Ainsi, ces milices pourraient continuer leur sale boulot, pilonner quotidiennement les populations du Donbass plus discrètement, au sein même de l’armée, tout en ayant assuré une pédagogie efficace en dehors, visant l’agression de toute minorité indigne de côtoyer la race blanche. C’est entre autres le cas avec les roms dont, selon L’Obs, les précaires campements sont fréquemment détruits à la hache (14).

    Cherchant la sortie de l’enfer…
    Lorsque les populations russophones commencent à résister par les armes aux agressions de Pravy Sektor et d’Azov et qu’un début de guerre civile s’installe, la diplomatie russe s’emploie à suggérer aux parties d’ouvrir des négociations de paix. Celles-ci commencent par des réunions informelles engageant uniquement les Ukrainiens et incluront ensuite, comme observateurs, des représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe) et les diplomaties françaises, allemande et russe. Ces négociations vont aboutir à la signature de deux documents dont il faut saisir la portée pour comprendre la crise en cours : le protocole de Minsk et sa prolongation, l’accord de Minsk II. Il n’y a pas de différence essentielle entre ces deux documents, le deuxième est plus précis, actualisé et contraignant que le premier.

    Tous les deux concernent l’instauration d’un cessez-le-feu, l’échange de prisonniers, la gestion de l’usage des armes lourdes et la protection des populations. L’essentiel se résume à deux clauses : l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la reconnaissance et l’attribution d’une large autonomie à la région du Donbass. Cette autonomie devait être garantie par une révision de la Constitution du pays. Les accords furent conclus dans un contexte politique assez troublé en Ukraine, avec un président Porochenko très affaibli suite à des affaires de corruption et la forte dégradation des conditions de vie de la population. C’est ainsi que ni son gouvernement, ni les suivants n’ont jamais respecté ces accords. L’autonomie du Donbass n’a pas été considérée sérieusement, et encore moins la révision de la Constitution. Preuve éclatante de sa mauvaise foi, Porochenko coupa le transfert des pensions aux ayants droit des populations de Lougansk et Donetsk (qui faisaient pourtant explicitement partie de l’accord, au point 8). Il l’avait annoncé, crûment, dans une déclaration remplie de haine et de mépris devant le parlement : «  Nous aurons du travail, eux non ! Nous aurons des retraites, eux non ! Nos enfants iront à l’école, les leurs resteront dans les caves ! C’est comme ça que nous gagnerons cette guerre (15). » Pour conclure en affirmant le lendemain que « l’Ukraine devra rester unie, et rejeter le fédéralisme ». Difficile de ne pas comprendre, qu’avec un gouvernement pareil il ne restait à ces populations que la désobéissance. A noter, détail soigneusement oublié par nos médias, que, dès leur déclaration d’indépendance (avril 2014), les républiques populaires de Lougansk et Donetsk n’ont pas cessé de demander reconnaissance à Poutine et que ce dernier a attendu jusqu’au 21 février de cette année pour accéder à leur demande.

    A noter également que les politiques de non-respect de l’accord de Minsk par Kiev (pourtant validé par le Conseil de sécurité de l’ONU, résolution 2202) ont été soigneusement cautionnées et protégées par ses garants occidentaux, en particulier les Français François Hollande et Emmanuel Macron. Elles furent justifiées à posteriori par le secrétaire général du conseil de la sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, Oleksiy Danilov, lorsqu’il a déclaré ce 31 janvier : « L’observance des accords de Minsk II, équivalait à la destruction du pays. Ils furent signés sous un canon de fusil russe (pendant que les Français et les Allemands regardaient) (16). »

    Le procès-verbal du grand piège
    Volodymyr Zelensky, largement élu à la présidence de la République en mai 2019 sur un programme qui était aux antipodes de celui des ultranationalistes héritiers de Maïdan, s’est retrouvé confronté à une responsabilité qui dépassait clairement ses compétences. Oubliant ses promesses, il se lance dans des mesures particulièrement impopulaires, en bénéfice de ses oligarques comme la privatisation des terres agricoles, ce qui se traduit par une chute spectaculaire de sa popularité (élu avec plus de 70 % des voix il se retrouve avec une popularité réduite à 20 %). Plus inquiétant encore, la russophobie déferle aussi, ce qui le conduit à fermer manu militari trois stations de TV. Un peu perdu, il se décide, bien conseillé par les services de renseignement occidentaux, et surprenant tout le monde, à revenir au mantra du nationalisme extrême. Dans cette perspective, l’opération « Sea Breeze », la plus grande opération jamais menée par l’OTAN en mer Noire, avec la participation de trente-deux pays en juillet 2020, ne pouvait pas être plus opportune. Une opération dont la Russie, arguant des raisons de sécurité et de bon voisinage, avait demandé, sans succès l’annulation. Par contre, l’OTAN eut la délicatesse d’annoncer son opération en dénonçant « l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014 (17). » Une annonce que le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba rappelle début mars 2021 : « Le signal est clair : nous appelons le monde à nous aider à récupérer la Crimée (18). » Tout le monde, en effet. D’où la convocation d’une initiative « plateforme de Crimée », lancée urbi et orbi, qui reçoit le soutien immédiat de l’Alliance atlantique, de l’UE et de la « communauté internationale ».


    Quelques jours plus tard, a lieu l’acte qui précipite de la crise en cours. C’est un fait qui n’a pratiquement jamais été commenté par les médias  mainstream  : le 24 mars 2021, par décret n°117/2021 du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, l’Ukraine s’engage à envisager toutes les options, y compris la guerre, pour reprendre la Crimée (19).

    Entretemps, l’initiative « plateforme de Crimée » a remporté un beau succès à son premier sommet, réuni le 23 août 2021, avec la participation de quarante-six pays et de l’Union européenne et de l’OTAN. Prémonitoire, Zelensky y déclara que : « (…) l’Ukraine ne libérerait pas la Crimée toute seule, sans le soutien international ». Par ailleurs, Mircea Geoana, secrétaire général adjoint de l’OTAN, a rappelé qu’au sommet de juin à Bruxelles les membres de l’organisation ont « (…) réaffirmé la décision du sommet de Bucarest que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient membres de l’Alliance (20). »

    On dirait que quelque chose se trame. Le journal  Libération , peu connu pour sa russophilie, commente : « (…) Zelensky l’a voulue, la ‘Plateforme de Crimée’ s’est finalement tenue (…) alors que sous Porochenko, cette question avait été mise à l’arrière-plan et se limitait au registre déclaratif et émotionnel (21). » Logique avec lui-même, le président déclare devant le parlement ukrainien, le 24 novembre 2021, que la « libération » de la Crimée était un « objectif » et une « philosophie » nationale. Un message que Le Figaro, très lucide, considère comme étant une « menace directe pour la Russie (22). »

    Il y a trois mois, le plateau portant le piège en direction de Moscou, était servi.
     
    Source : https://www.legrandsoir.info/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie.html
    Notes :
    1- https://www.ukrinform.fr/rubric-polytics/2348929-la-garde-nationale-ukrainienne-echangera-son-experience-avec-la-ge
    2- https://www.rbc.ua/ukr/dossier/avakov-14092015 Pravy Sektor est un mouvement créé autour de la mémoire du chef de guerre Stépan Bandera qui combattit la résistance au service de l’armée allemande pendant la II Guerre Mondiale ; très actif également dans le massacre des populations juives.
    
3- https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/15/01003-20161115 . Il s’agissait de Vadim Troyan, ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin.

    4- « Zelensky, parliament keep Avakov as interior minister, ignore civil society », Kyiv Post (29 August 2019)

    5- https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/11025137/Ukraine-crisis-the-neo-Nazi-brigade-fighting-pro-Russian-separatists.ht
    6- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/11/97001-20140711FILWWW00166-ukraine-merkel-appelle-porochenko-a-la-retenue.ph
    
7- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/16/en-ukraine-l-offensive-de-kiev-dans-l-est-s-est-revelee-inefficace_4419700_3
    8- Andriy Biletsky, the Azov and Patriot of Ukraine commander. Ukraine underplays role of far right in conflict ; BBC News, Kiev, 13 December 2014
https://www.bbc.com/news/world-europe-30414955
    
9- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/21/les-subtils-equilibres-d-igor-kolomoiski-nouvel-homme-fort-du-sud-est-ukrain

    10- https://www.dailymail.co.uk/news/article-3195711/-Ukraine-s-neo-Nazi-military-camp-recruits-young-six-learn-fire-weapons
    11- Ukrainian Nationalist Volunteers Committing « ISIS-Style » War Crimes
https://www.newsweek.com/evidence-war-crimes-committed-ukrainian-nationalist-volunteers-grows-26960 (09-10-2014)

    12- « (…) neo-Nazis, as Andriy Parubiy first national security chief are at the center of regime’s » https://foreignpolicy.com/2014/08/30/preparing-for-war-with-ukraines-fascist-defenders-of-freedom
    13- https://www.huffingtonpost.com/huffwires/20150331/eu-ukraine-us-troops/?utm-hp-r/world
    14- C’est « (…) la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »
https://www.nouvelobs.com/videos/fp6uin3FAJQ.YTB/ukraine-une-milice-d-extreme-droite-detruit-un-camp-de-roms-a-la-hache.ht
    
15- https://www.youtube.com/watch?v=jc9gUCy3Yds&ab_channel=WerLesh

     A regarder sans tarder car YouTube l’efface systématiquement

    16- Associated Press, 31 January 2022. https://apnews.com/article/russia-ukraine-russia-france-germany-europe-d9a2ed365b58d35274bf0c3c18427e81
    
17- https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_177384.htm?selectedLocale=fr
    18- https://www.wsws.org/fr/articles/2021/03/22/kule-m22.html
    19- https://theowp.org/ukraine-declares-all-options-possible-even-war-to-retake-crimea-from-russia
    20- https://uacrisis.org/fr/deoccupation-of-crimea-begins-in-kyiv-overview-of-crimea-platform-s-inaugu
    21- https://www.liberation.fr/international/europe/lukraine-cherche-des-cles-pour-recuperer-la-crimee-20210824_KZ2NZFHTOVBZB
    22- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-volonte-ukrainienne-de-recuperer-la-crimee-constitue-une-menace-directe-

    • La Chine essaye de calmer le jeu en europe, avec le covid
      https://www.rts.ch/info/monde/12941545-face-a-un-regain-de-cas-covid-la-chine-confine-30-millions-de-personnes
      . . . . .
      Au moins 13 villes en quarantaine
      En l’espace de quelques jours, au moins 13 villes ont été placées en quarantaine. Selon un décompte de l’AFP, près de 30 millions d’habitants sont désormais confinés à domicile, notamment dans la métropole technologique de Shenzhen (sud), aux portes de Hong Kong.
      Ces mesures ont entraîné la fermeture de nombreuses usines, notamment celles du géant taïwanais Foxconn , le principal fournisseur d’Apple, dans la mégapole de 17 millions d’habitants.
      . . . . .


      De nouvelles perturbations pour les chaînes d’approvisionnement
      . . . . .
      Ces perturbations économiques, de nature à affecter encore les chaînes d’approvisionnement mondiales, ont fait chuter de près de 6% la Bourse de Hong Kong. Les valeurs technologiques sont les plus pénalisées.

      « Jusqu’à présent, les ports de #Shenzhen et #Shanghai continuent à fonctionner normalement. Mais une mise en quarantaine de ces ports exacerberait les problèmes d’approvisionnement mondiaux , en plus des perturbations déjà provoquées par la guerre Russie-Ukraine », observe l’économiste Tommy Wu, du cabinet Oxford Economics.


      https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN2LC149/coronavirus-flambee-epidemique-en-chine-la-strategie-zero-covid-mise-a-mal
      . . . . . .
      QUELLES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ?
      Cette stratégie « zéro COVID », qui s’avère moins efficace face au variant Omicron, génère également un coût croissant pour l’économie chinoise, souligne Yanzhong Huang, analyste spécialiste des politiques de santé du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations (CFR, Conseil des relations internationales).

      « A ce stade deux des plus riches villes chinoises, Shanghaï et Shenzhen, sont confinées : comment cela va-t-il affecter l’économie chinoise ? », s’interroge-t-il.

      Plusieurs entreprises chinoises ont signalé que leur activité était déjà pénalisée par la vague épidémique en cours et s’attendent à des perturbations supplémentaires avec la progression des contaminations, comme par exemple le constructeur automobile BYD ou encore Yum China, opérateur en Chine de la chaîne de restauration rapide KFC.

      A Shanghaï, où on compte seulement 21 cas symptomatiques et 130 asymptomatiques, des immeubles d’habitation sont strictement isolés et leurs habitants testés. Dans le cadre des mesures de prévention, plus d’une centaine de vols internationaux à destination de Shanghaï seront détournés vers d’autres villes entre le 21 mars et le 1er mai.

      A Shenzhen, où le nombre de contaminations s’élève à 39 (avec 21 cas asymptomatiques), les mesures mises en oeuvre pour une semaine pour tenter de contenir la propagation du virus passent notamment par une suspension totale des transports , mais aussi une interdiction des mariages et des funérailles, ou encore une obligation de dépistages quotidiens pour certains habitants.

      La province de Jilin, dans le nord-est du pays, concentre près de 90% des nouveaux cas symptomatiques de contamination. Ses habitants ont interdiction de quitter la province ou de se déplacer dans la région sans avoir prévenu la police.

    • Christine Deviers-Joncour raconte l’obsession de jacques attali : la dépopulation !

      Christine Deviers-Joncour, cette fille d’instituteurs, a côtoyé les grands de ce monde, au point d’en connaître la laideur et toute la haine qu’ils portent contre les petites gens, ces petites fourmis méprisables qu’il faudrait broyer.

      Dans cette interview exclusive accordée à OVALmedia, elle déclare : « Il n’y a absolument aucun respect pour le peuple et je trouve que le dernier président l’a montré. Vous vous rappelez tout ce qu’il a dit sur le peuple français ? Inculte, réfractaires, qu’il n’a rencontré que des ratés sur les halls de gare. Il n’aime pas le peuple. Quand ils arrivent à ces hauteurs de pouvoir, ils méprisent le peuple. La révolution de 1789 a amené ces gens-là en France. »

      Au détour des frégates de Taïwan ou d’Elf Aquitaine, Christine Deviers-Joncour dénonce l’élite et rappelle l’obsession de Jacques Attali de la surpopulation : « D’après les propos d’Attali, il l’annonce clairement et ce que j’entendais parler à l’époque, ça parlait de dépopulation tout le temps. Qu’on était trop nombreux, que le peuple est pollué… je l’ai entendu, j’invente rien. »
      https://www.youtube.com/watch?v=DTFP9ccTXFg

    • Le reconfinement chinois aura plus d’impact sur le conteneur que la guerre lemarin.ouest-france.fr
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/42885-conteneur-le-reconfinement-chinois-aura-plus-dimpact-que-

      La politique zéro covid des autorités chinoises a conduit à un reconfinement de sept jours de plusieurs dizaines de millions de personnes dans onze villes, notamment les grands ports de Shanghai, le premier du monde, et de Shenzhen, le quatrième.

      À ce jour, les terminaux fonctionnent normalement mais tous les acteurs du shipping surveillent les ports chinois comme le lait sur le feu car la congestion aurait bien plus d’effet sur les rotations des navires que la fermeture du marché russe, à l’écart des grandes routes maritimes mondiales. En raison d’un manque de chauffeurs routiers et d’une possible pénurie de travailleurs portuaires, un début de congestion de navires est déjà observable cette mi-mars au large des grands ports chinois, de Shanghai à Qingdao en passant par Ningbo-Zhoushan.

      En juin dernier, la fermeture partielle du grand terminal de Yantian, à Shenzhen, avait désorganisé au moins autant la chaîne logistique mondiale en raison des retards sur les navires que le blocage pendant une semaine du canal de Suez en mars.

  • Pour Emmanuel Macron, l’Otan est en état de « mort cérébrale »
    https://www.lefigaro.fr/international/le-president-francais-emmanuel-macron-juge-l-otan-en-etat-de-mort-cerebrale

    Macron, 7 novembre 2019... Prière de remplacer "Turquie" par "#Ukraine".

    « Ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’OTAN », déclare Emmanuel Macron à l’hebdomadaire The Economist dans un entretien publié jeudi. Le président l’explique par le désengagement américain et le comportement de la Turquie, membre de l’alliance.

    Il faut « clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l’OTAN », a affirmé le chef de l’État en plaidant à nouveau pour « muscler » l’Europe de la Défense, alors qu’un sommet de l’OTAN aura lieu à Londres début décembre. « Vous n’avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’OTAN et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l’OTAN, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Ce qui s’est passé est un énorme problème pour l’OTAN. »

    Dans ces conditions, le chef de l’État s’interroge en particulier sur l’avenir de l’article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l’Alliance si l’un d’entre eux est attaqué. « C’est quoi l’Article 5 demain ? Si le régime de Bachar el-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C’est une vraie question.

  • Ukraine : dans le Donbass, là où tout a commencé
    Par Anne-Laure Bonnel | Publié le 04/03/2022 | Envoyée spéciale dans le Donbass
    https://www.lefigaro.fr/international/ukraine-dans-le-donbass-la-ou-tout-a-commence-20220304

    REPORTAGE - Dans les régions de Donetsk et de Lougansk aux mains des séparatistes prorusses épaulés par l’armée russe, la population civile vit, de son côté, au rythme des bombardements de l’armée ukrainienne qui refuse d’abandonner ces terres à Moscou. (...)

    • « Donbass », un documentaire d’Anne-Laure Bonnel - Agoravox TV | par Cercle des Volontaires (son site)
      mercredi 2 mars 2022
      https://www.agoravox.tv/actualites/international/article/donbass-un-documentaire-d-anne-93190

      Alors que Vladimir Poutine a décidé d’intervenir militairement en Ukraine, et qu’une campagne de propagande sans précédent s’est abattue à la fois sur sa personne et sur la Russie, il est important de comprendre le contexte historique récent afin de ne pas se laisser influencer voir berner par les média-mensonges qui pullulent ces temps-ci… Dans cette guerre de l’information, le documentaire d’Anne-Laure Bonnel, journaliste indépendante, tourné au Donbass en 2015, nous parvient tel un lègue très précieux pour tous les chercheurs de Vérité(s).

      https://vimeo.com/202792798

    • TV. Derrière les masques de la révolution ukrainienne
      Publié le Lundi 1 Février 2016
      https://www.humanite.fr/culture-et-savoirs/entretiens/tv-derriere-les-masques-de-la-revolution-ukrainienne-597568

      Spécial Investigation, à 22 h 35. La chaîne diffuse, ce soir, le documentaire du journaliste d’investigation Paul Moreira sur le massacre d’Odessa et le rôle des milices d’extrême droite dans l’après-révolution ukrainienne. Un travail essentiel de désintoxication.

      Paul Moreira, dans le documentaire d’investigation, est une référence. Son enquête, diffusée ce soir, ne fait pas exception. Le journaliste, cofondateur de l’agence Premières Lignes, s’est penché sur l’après-révolution ukrainienne. En trois parties, il déconstruit l’image bien trop lisse d’un mouvement qui a enjoué l’Europe de l’Ouest, alors que trois mouvances néonazies présentes aux côtés de la population pro-ukrainienne ont infiltré le pouvoir, avant de devenir petit à petit des forces militaires. Images et témoignages à l’appui, cette enquête dénonce ce crime impuni de 45 pro-Russes brûlés vifs à Odessa, en mai 2014, mais aussi la complicité intéressée des États-Unis. (...)

      Ukraine, les masques de la révolution - Documentaire de Paul Moreira
      https://www.youtube.com/watch?v=VLXtWfTcLC4&t=7s

  • « Une conversation entre un sourd et un muet » : échange tendu entre les chefs de la diplomatie russe et britannique
    https://www.lefigaro.fr/international/une-conversation-entre-un-sourd-et-un-muet-echange-tendu-entre-les-chefs-de

    Lavrov lui a alors demandé si elle « reconnaissait la souveraineté de la Russie sur Rostov et Voronej », contestant que les troupes russes se situent à la frontière ukrainienne. « La Grande Bretagne ne reconnaîtra jamais la souveraineté sur ces territoires », a alors répondu Liz Truss, à la surprise de l’ambassadeur britannique en Russie qui a dû signifier à sa compatriote que ces territoires se trouvaient déjà en Russie.

    #affaires_étrangères

  • Covid-19 : l’Espagne prépare déjà sa sortie de crise
    https://www.lefigaro.fr/international/covid-19-l-espagne-prepare-deja-sa-sortie-de-crise-20220113

    Les experts débattent de l’opportunité et de l’urgence de penser l’après-Covid. Non sans désaccords.


    Carolina Darias, ministre espagnole de la Santé, veut « passer d’un système de surveillance d’urgence à une surveillance soutenue ». OSCAR GONZALEZ/NurPhoto via AFP

    C’est une petite musique qui commence à résonner de plus en plus fort en #Espagne, pays très marqué par la virulence de la première vague et la rigueur des restrictions. Vendredi dernier, l’une des trois grandes associations de médecins généralistes d’Espagne, la Semfyc, a diffusé un article appelant à « la fin de l’exceptionnalité » : le texte propose ni plus ni moins de planifier l’élimination du port du #masque, des jauges et des quarantaines, de réserver la #vaccination des enfants aux cas de comorbidité, ou encore d’admettre comme « inévitable » un certain nombre annuel de morts de #Covid, « comme c’est le cas pour la grippe, le tabagisme, les suicides ou les accidents de la route ». Une façon de s’adapter à la progressive immunisation de la population et de désengorger les centres publics de santé, débordés par des cas de Covid bénins et des demandes d’arrêt-maladie.

    La suite payante.

    • #Flandres : « Vacciner à l’école contre le Covid va doper l’opposition aux autres vaccins »

      Le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), a réitéré jeudi son opposition à vacciner les enfants contre le Covid-19 dans le cadre scolaire.
      Il craint que cette démarche ne crée une polarisation et contribue à accroître l’opposition à d’autres vaccins, comme par exemple celui contre la rougeole.

      Les Centres pour l’accompagnement des élèves (CLB) témoignent en ce sens, indiquant que des parents commencent à s’opposer à des vaccins couramment administrés.
      Des vaccinations auront néanmoins lieu dans diverses écoles primaires en Flandre, notamment à Beveren, Kruibeke, Houthalen-Helchteren et dans la région d’Alost.
      Logique  ! Curieux que ce point ne soit jamais évoqué.

      #confiance

  • Colorado : des centaines de maisons détruites par des incendies, 33.000 évacuations
    https://www.lefigaro.fr/international/colorado-des-centaines-de-maisons-detruites-par-des-incendies-20211231

    Des centaines de maisons ont été détruites et au moins 33.000 personnes forcées d’évacuer leurs foyers par des incendies dans le Colorado, État de l’Ouest américain battu par des vents violents et confronté à une sécheresse historique, selon les autorités. Dans le comté de Boulder, des hôtels, des centres commerciaux et plus de 650 hectares de végétation sont partis en fumée. « Environ 370 habitations autour de Sagamore ont été détruites. Et il est possible que 210 habitations aient été détruites dans la vieille ville de Superior », a déclaré le shérif du comté de Boulder, Joe Pelle, lors d’une conférence de presse jeudi.

    #incendie #climat #réchauffement_climatique #colorado #hiver

  • Le pionnier britannique de l’informatique Clive Sinclair meurt à 81 ans
    https://www.lefigaro.fr/international/le-pionnier-britannique-de-l-informatique-clive-sinclair-meurt-a-81-ans-202

    La Sinclair ZX80, lancée en 1980 et vendue pour moins de 100 livres sterling à l’époque, a permis de démocratiser l’informatique domestique en Grande-Bretagne et ailleurs.

    #décès #clive_sinclair #mort #disparition #micro-ordinateur #londres #cancer #belinda_sinclair #sinclair_zx-80 #zx-80

  • Covid-19 : piégé en caméra cachée, le militant antivax anglais Piers Corbyn accepte 10.000 livres pour arrêter de critiquer AstraZeneca
    https://www.lefigaro.fr/international/covid-19-piege-en-camera-cachee-le-militant-antivax-anglais-piers-corbyn-ac

    Le frère de l’ex-leader du Labour Jeremy Corbyn s’est laissé berner par deux YouTubeurs qui, se faisant passer pour des hommes d’affaires, lui ont proposé une somme d’argent en échange d’un changement de discours.

  • Royaume-Uni : des documents « sensibles » de défense retrouvés dans la rue
    https://www.lefigaro.fr/international/royaume-uni-des-documents-sensibles-de-defense-retrouves-dans-la-rue-202106

    Une cinquantaine de pages ont été retrouvées mardi matin en un tas détrempé, selon la BBC, derrière un arrêt de bus dans le sud de l’Angleterre.

    Le ministère britannique de la Défense a indiqué dimanche avoir lancé une enquête après la découverte par un membre du public de documents « sensibles », dont certains concernant, selon la BBC, le récent passage d’un navire de la Royal Navy au large de la Crimée.

    « Le ministère de la Défense a été informé (...) d’un incident dans lequel des documents sensibles relatifs à la défense ont été retrouvés par un membre du public », a indiqué un porte-parole, précisant que la perte avait été signalée par un employé. « Le ministère prend la sécurité des informations extrêmement au sérieux et une enquête a été lancée », a-t-il ajouté.

    Selon la BBC, ces documents classifiés, une cinquantaine de pages au total comprenant des courriels et des présentations PowerPoint, ont été retrouvés mardi matin derrière un arrêt de bus dans le Kent (sud de l’Angleterre), en un tas détrempé. Certains évoquaient une possible présence militaire britannique en Afghanistan après le départ des forces internationales.

    Accrochage en mer Noire

    D’autres concernaient la possible réaction de la Russie au passage mercredi d’un navire de la Royal Navy, le HMS Defender, en mer Noire, au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.

    L’armée russe avait affirmé avoir tiré des coups de semonce contre le destroyer britannique. Le gouvernement britannique avait démenti, évoquant des « exercices de tirs » russes et « un passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes ». D’après les documents, une éventuelle réponse agressive de la Russie avait été envisagée.

    « Comme le public peut s’y attendre, le ministère de la Défense planifie avec précaution », ce qui « inclut une analyse de tous les facteurs potentiels affectant les décisions opérationnelles », a souligné le porte-parole au sujet du HMS Defender.

  • L’indescriptible histoire des pensionnats indiens Siwel
    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

    . . . . . . .
    1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.

    1862-63  : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.

    1870  : la couronne anglaise donne les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.

    1873  : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.

    1876  : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice.

    1886  : les cérémonies indiennes sont interdites.

    1889  : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.

    1891  : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement canadien ne s’en soucie pas.

    1905  : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.

    1907  : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Le DrBryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
    C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens.

    1910  : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux catholiques, anglicans, presbytériens et méthodistes.

    1919  : fin des examens médicaux dans les residential schools.

    1920  : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

    1925  : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde. Elle est financée par la couronne d’Angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.

    1928  : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

    Janvier 1939  : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

    1946-1952  : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.


    1956  : un survivant de la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants indiens amenés par les policiers du RMMP (la police montée canadienne royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.


    1962 – 1971  : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.

    1970  : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.

    1980  : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.

    1986  : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.

    1989  : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].

    1993 – 1995  : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est renvoyé à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.

    1996 – 1998  : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.

    2000  : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

    2002  : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.

    2005  : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.

    2007  : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.

    Juin 2008  : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.

    2009  : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.

    2010  : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.

    2012  : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.


    2. Le génocide

    On peut parler de génocide par bien des aspects. Notamment parce qu’on retrouve dans celui des indiens du Canada les trois phases habituelles : conquête, confinement, destruction. Mais celui des indiens a duré longtemps et a fonctionné par vagues successives, sous le couvert de la religion et de l’éducation. Les survivants parlent de camps de concentration chrétiens.

    En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs, où le taux de décès était encore pire que dans les camps de concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».

    Et cette Solution Finale a été assez efficace : entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ». Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
    De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000 enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.

    Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5]. Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens. Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.

    Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.


    Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime qu’entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du Canada Ouest et de l’Alaska ont été stérilisées par des méthodes intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.

    Le taux de stérilisations chimiques administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous des programmes relativement secrets conduits par l’OMS et les Nations Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.

    Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En 2004, on a découvert que l’Organisation Mondiale de la Santé a administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des Philippines et de nombreux pays d’Afrique. De la même façon, plus de 40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et 1993 après qu’on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».

    Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin, a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal au Canada, comme sous le IIIe Reich.
    . . . . . .
    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

    Notes
    [1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.

    [2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.
    [3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.
    [4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.
    [5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.
    [6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.
    [7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.
    [8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.
    [9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.
    [10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, chassés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.
    [11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
    Source AFP & Wikisrik / Canada : le massacre du peuple indien passe par la destruction et l’exploitation de leurs enfants

    #civilisation #canada #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #vaccins #polio #Heptavax #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

    • Deux églises catholiques brûlées sur des terres autochtones en Colombie-Britannique

      Deux églises catholiques installées dans des territoires autochtones de Colombie-Britannique ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi lors d’incendies « suspects », a annoncé lundi 21 juin la police fédérale canadienne, qui a lancé une enquête.
      . . . . . . .
      Ces deux incendies interviennent quelques semaines après la découverte des restes de 215 enfants près d’un ancien pensionnat autochtone géré par l’Église catholique à Kamloops, dans cette province de l’Ouest canadien. Cette découverte a relancé les appels au pape et à l’Église à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats, où ils étaient enrôlés de force pour être assimilés à la culture dominante.
      . . . . . . .
      Source : https://www.lefigaro.fr/international/deux-eglises-catholiques-brulees-sur-des-terres-autochtones-en-colombie-bri

  • Brexit : la France n’exclut pas de couper le courant à l’île de Jersey, selon Attal
    https://www.lefigaro.fr/international/brexit-la-france-n-exclut-pas-de-couper-le-courant-a-jersey-20210509

    Le porte-parole du gouvernement n’exclut pas que la France coupe le courant à Jersey, en réponse aux conditions de pêche imposées aux marins français par les autorités britanniques. « Tout est possible. Des mesures de rétorsion sont possibles », a déclaré Gabriel Attal sur France 3 ce dimanche, précisant que « ce n’est pas la solution que nous envisageons ».

    Le porte-parole du gouvernement a réagi aux propos tenus cette semaine par la ministre de la Mer Annick Girardin qui a menacé implicitement de couper le courant sur l’île anglo-normande si l’accord conclu dans le cadre du Brexit n’était pas respecté.

    C’est juste que couper l’électricité comme « mesure de rétorsion », c’est assez généralement considéré comme un acte de guerre mené contre les populations civiles, régulièrement dénoncé par l’ONU, et c’est donc pas loin d’être un crime de guerre.

    (C’est tout de même pas possible cette bande de tarés finis à la pisse qui nous sert de gouvernement.)

  • Poutine déclare 10 jours fériés en mai pour lutter contre le Covid-19
    https://www.lefigaro.fr/international/poutine-declare-10-jours-feries-en-mai-pour-lutter-contre-le-covid-19-20210

    Le Kremlin souhaite mettre en place des jours fériés au cours du mois de mai pour accélérer le recul de la pandémie. Une réponse à la demande de l’agence sanitaire russe.

    Staline n’aurait pas fait différemment. :-))

    Je rigole. Certaines grosses boites du CAC40 ont dit à leurs salariés : prenez vos congés, où vous les perdez fin mai, car on ne validera aucun report.

  • Joe Biden s’apprêterait à reconnaître le génocide arménien
    https://www.lefigaro.fr/international/joe-biden-s-appreterait-a-reconnaitre-le-genocide-armenien-20210422

    Le président américain Joe Biden s’apprêterait à reconnaître officiellement le génocide arménien cette semaine, ont affirmé mercredi 21 avril des médias américains, au risque d’une détérioration des relations avec la Turquie. Le démocrate devrait faire cette annonce le 24 avril, date qui marque le début des massacres d’Arméniens par l’Empire ottoman en 1915, pendant la Première Guerre mondiale, indiquent le New York Times et le Wall Street Journal. Si cela se confirme, il sera le premier président américain à le faire. Joe Biden pourrait toutefois encore changer d’avis au sujet de cette décision ultrasensible, selon les deux journaux.

    Le génocide arménien est reconnu par une trentaine de pays et la communauté des historiens. Selon les estimations, entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman, alors allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie. Mais Ankara refuse l’utilisation du terme « génocide » et récuse toute velléité d’extermination, évoquant des massacres réciproques sur fond de guerre civile et de famine ayant fait des centaines de milliers de morts dans les deux camps.

    Le Congrès américain avait reconnu le génocide arménien en décembre 2019 lors d’un vote symbolique. Le texte avait été défendu par des sénateurs des deux bords mais avait été bloqué à plusieurs reprises par des alliés républicains de Donald Trump. Au début de son mandat, ce dernier avait qualifié le massacre des Arméniens en 1915 comme « une des pires atrocités de masse du XXe siècle », se gardant d’employer le terme de « génocide ».

  • Avraham Burg, le Juif qui renie le camp des « maîtres » en Israël
    Par Thierry Oberlé - Publié le 10/02/2021
    PORTRAIT - Ancien président de la Knesset et ex-patron de l’Agence juive, ce descendant d’une puissante dynastie sioniste ne veut plus être considéré comme appartenant à la « nationalité juive ».

    https://www.lefigaro.fr/international/avraham-burg-le-juif-qui-renie-le-camp-des-maitres-en-israel-20210210

    Il reçoit dans son repaire d’érudits. La bibliothèque de l’institut œcuménique de Tantur, vaste domaine lové sur la route de Bethléem, est plongée dans la pénombre. Un violent orage gronde. Le centre de recherche chrétien, un organisme impliqué dans la résolution des conflits, est désert. Le Covid-19 a chassé ses résidents et ses chercheurs. Vêtu de noir, le crâne chauve, fines lunettes, Avraham Burg vient y travailler dans un silence de cathédrale. « J’ai la chance d’écrire dans ce monastère parmi les livres », dit-il. La salle de lecture, l’une des mieux achalandées de Terre sainte sur les questions de théologie chrétienne, compte quelque 65.000 volumes. Au vu de ce décor, on pense au Nom de la rose et à ses bénédictins.

    Retiré de la vie politique, l’ancien président de la Knesset et éphémère président de l’État d’Israël a rédigé six livres et s’attelle au septième. L’un d’eux, Vaincre Hitler, a été traduit en français. « Je travaille sur une cartographie des textes (...)

    #Payant
    suite : http://elnetwork.fr/avraham-burg-juif-renie-camp-maitres-israel

    Retiré de la vie politique, l’ancien président de la Knesset et éphémère président de l’État d’Israël a rédigé six livres et s’attelle au septième. L’un d’eux, Vaincre Hitler, a été traduit en français. « Je travaille sur une cartographie des textes vénéneux du judaïsme et sur les moyens de les juguler pour qu’il y ait une civilisation juive sans ces poisons, une civilisation universelle et de gauche », confie cet intellectuel atypique.
    Chemins de traverse

    Avraham Burg, Avrum comme on l’appelle, a pris ses distances avec la scène politicienne israélienne, mais il continue à animer la vie publique. Sa dernière initiative a semé la stupeur. Il veut effacer sa qualité de « Juif » des registres administratifs de son pays. Il entend ainsi protester contre la loi de l’État-nation du peuple juif votée par la Knesset en 2018.

    Le texte grave dans le marbre des lois fondamentales d’Israël les principes de la Déclaration d’indépendance de 1948 avec ses symboles, tels que le drapeau ou l’hymne national. Elle affirme que seul le peuple juif peut exercer « son droit naturel, culturel, politique et religieux à l’autodétermination ». Elle précise que l’hébreu est l’unique langue officielle et l’arabe une langue dotée d’un « statut spécial ». Les opposants à la loi lui reprochent de ne pas rappeler les termes de la Déclaration d’indépendance sur l’égalité sans distinction de religion, de race ou de sexe. Autrement dit de négliger la minorité arabe israélienne, qui représente 20% de la population.

    Avraham Burg est dans le camp des protestataires. De nombreux recours ont été déposés devant la Cour suprême. L’ex-président du Parlement de 1999 à 2003 emprunte, pour sa part, des chemins de traverse. Quitte à passer, aux yeux de ses détracteurs, au mieux pour un provocateur, au pire pour un fou. « Expliquer ma démarche à un Français est compliqué », dit cet homme, marié à une Française, Anne-Joëlle, dont le père strasbourgeois, Lucien Lazare, 96 ans, fut un maquisard de la résistance juive et un compagnon de route de Simone Veil dans le projet d’ouverture du Panthéon aux Justes.

    « La France est une nation qui a grandi avec l’idée que les citoyens sont tous français. L’État et la Ve République ne s’intéressent pas à l’identité de l’individu. En Israël, nous avons créé un État juif qui s’est engagé à une ouverture vers tous les citoyens. Cette vision n’a pas été appliquée pour les Arabes et les Juifs non orthodoxes, mais elle a existé. Elle est rompue par la loi de l’État-nation », estime-t-il.

    Il est nécessaire que des personnes pensent autrement. C’est essentiel d’un point de vue juif de sanctifier la différence

    Avraham Burg

    Il poursuit : « Dans l’histoire juive de la diaspora, l’argumentaire politique reposait sur l’égalité et le droit à la différence ce qui correspond aux idéaux de la Révolution française. Avec cette loi, on me dit que moi, fils de ce judaïsme historique, je peux être égal mais je ne peux pas être différent. On crée un nouveau peuple auquel, à titre personnel, je n’appartiens pas. J’appartiens au judaïsme, je parle la langue du judaïsme, je suis relié à son système de valeurs, je le représente dans mes prises de position, mes points de vue et mon écriture mais il est nécessaire que des personnes pensent autrement. C’est essentiel d’un point de vue juif de sanctifier la différence. »

    Fort de son raisonnement, Avraham Burg va aller devant les tribunaux. Il attend d’abord les réponses aux recours contre la loi formulés devant la Cour suprême, même s’il a peu d’espoir qu’ils soient validés – et même s’il considère, en tant qu’ex-président du Parlement, que les débats de la Knesset n’ont pas à se poursuivre devant la Cour suprême. « Cela affaiblit le rôle des députés et incite à des attaques contre la juridiction », dit-il.

    Dans un parallèle distinct de son initiative, des centaines de citoyens ont lancé le mouvement « Je suis israélien » pour être enregistrés sous ce qualificatif dans les registres administratifs. Voici maintenant près de vingt ans que les mentions « juif », « arabe », « musulman » ou « chrétien » ont été effacées des cartes d’identité, mais pas des registres de population. « J’attends ma confrontation avec l’appareil judiciaire. Je ne demande pas que l’on définisse quelque chose de nouveau, comme une nation hébraïque, israélienne ou cananéenne. J’affirme juste que je ne m’inscris pas dans la définition de la loi de l’État-nation », précise-t-il.
    « Pensées alternatives »

    Lorsqu’il est interrogé sur la marginalité de sa position, Avraham Burg sourit. « Il n’y a que les poissons morts qui suivent le flot de la rivière, commente-t-il en prenant les critiques à son égard comme des compliments. Il y a le point de vue dominant, mais aussi des gens qui n’ont pas le courage de s’exprimer par confort ou manque d’articulation. Tant pis ! Le rôle des intellectuels est de développer des pensées alternatives. »

    Âgé de 65 ans, ce Franco-Israélien est un pur produit de l’establishment ashkénaze. Né en Allemagne, son père, Yosef Burg, fut l’un des fondateurs du Parti national religieux, un parti charnière de centre droit qui, au siècle précédent, était de tous les gouvernements de gauche comme de droite. Il a été onze fois ministre. « Une blague racontait à l’époque que des savants israéliens avaient ressuscité une momie égyptienne qui leur avait demandé si Yosef Burg était toujours ministre, se souvient le journaliste et écrivain Charles Enderlin. Il a claqué la porte du gouvernement une fois en 1976 sous la pression du mouvement messianique, dont l’influence grandissait. »

    Avraham Burg a suivi le cursus classique des jeunes gens de l’intelligentsia de l’époque, de l’armée à l’université hébraïque de Jérusalem. Influencé par le pacifisme, militant du mouvement « La paix maintenant », il est blessé par un tir de grenade dans une manifestation au cours de laquelle un de ses camarades est tué. Il conseille le premier ministre travailliste Shimon Peres, est élu à la Knesset et prend ensuite la tête de l’Agence juive, l’organisme chargé de l’immigration juive en Israël. Il gère à ce titre l’épineux dossier des biens juifs spoliés lors de la Shoah. Puis il préside le Parlement, mais son échec dans la course à la présidence du Parti travailliste contribue à son ras-le-bol des simulacres de la politique politicienne.
    Sombre tableau

    Aujourd’hui, le Parti travailliste, l’un des piliers de la création de l’État hébreu, joue sa survie à chaque élection. Avraham Burg n’est pas tendre à son égard. La chronique de sa relation avec la gauche israélienne est une suite de rendez-vous manqués ou de combats souvent perdus. « En 1992, j’étais seul contre le parti pour batailler en faveur de la séparation de l’État et de la religion. Nous ne l’avons pas fait et nous en payons le prix. En 2003 j’ai écrit que le sionisme est mort et que l’occupation des Territoires palestiniens l’avait tué. On a voulu me tuer. Dans mon livre Vaincre Hitler j’ai dénoncé l’utilisation cynique de la Shoah à des fins politiques et le racisme de la société israélienne, on était en colère contre moi », se rappelle-t-il.

    Il se veut avant-gardiste et juge avec le recul qu’il n’y a, peut-être, « jamais eu de gauche israélienne ». « La gauche est définie ici uniquement en fonction du conflit israélo-palestinien. Or, le sujet palestinien est sorti des agendas en Israël, en Palestine, chez les Arabes et en Occident. Cette relégation a mis en relief avec une puissance un peu plus forte ce qui n’est pas un grand changement : une société très à droite », affirme Avraham Burg.

    Que signifie appartenir au peuple élu ? Que nous sommes plus intelligents ? Que Dieu nous préfère ? Que notre sang est meilleur qu’un autre ?

    Avraham Burg

    Le tableau qu’il dresse est sombre. Selon lui, l’énergie collective provoquée par la naissance d’Israël est morte, la société s’est désintégrée et la politique est devenue une « activité très efficace sans prophétie ». Il ne porte pas la kippa, sauf à la synagogue. Les sionistes religieux le détestent et beaucoup d’Israéliens considèrent qu’il s’est autoradicalisé. « Que signifie appartenir au peuple élu ? Que nous sommes plus intelligents ? Que Dieu nous préfère ? Que notre sang est meilleur qu’un autre ? Cette conception ne peut pas fonctionner avec une démocratie élective », assène l’ex-patron de l’Agence juive. Dans sa déclaration sous serment qu’il soumettra au tribunal de district de Jérusalem, il écrit qu’il ne se considère plus comme appartenant à la nationalité juive. Il ajoute qu’il ne veut pas être classé comme tel car cela implique désormais « l’appartenance au groupe des maîtres ».