Le risque de blackout est-il réel ?​ — Grégoire Chambaz

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  • Le Soleil se réveille
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-soleil-se-reveille_6052208.html

    Le billet sciences du weekend avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon s’intéresse aux spécialistes du Soleil qui sonnent l’alerte  : notre étoile est très active en ce moment.

    franceinfo : L’activité du Soleil est plus intense que prévu ?

    Mathilde Fontez : Oui, et ça commence à se voir sur Terre  : en mars dernier, une tempête solaire a provoqué des aurores boréales dans 30 états américains. Fin février, on avait même pu voir une aurore au Mont-Saint-Michel. Normalement, elles ne se forment seulement qu’aux hautes latitudes. Le fait qu’on puisse en observer jusqu’en Normandie, ça indique des tempêtes solaires très intenses.

    Et il y a aussi les taches à la surface du Soleil, que surveillent les chercheurs, parce qu’elles traduisent l’activité de l’étoile. Elles vont dans le même sens  : il y en avait 159 en juillet, 115 en août, c’est beaucoup, c’est un niveau jamais vu depuis 20 ans. Donc oui, le soleil se réveille. On semble être en train de s’acheminer vers un maximum d’activité, d’ici un an. Voire d’ici la fin de l’année 2023, selon certains chercheurs.

    Un maximum solaire, ça veut dire plus de tempêtes solaires  ?

    Plus d’éruptions solaires oui  : le plasma à la surface du soleil s’agite et propulse des jets de matière et de radiations dans l’espace, qui arrivent parfois jusqu’à la Terre. Ce phénomène est normal  : on sait depuis longtemps que le Soleil suit un cycle d’à peu près 11 ans, où il passe d’un minimum à un maximum d’activité.

    Le premier cycle répertorié, a eu lieu entre 1755 et 1766. Là, nous sommes dans le cycle 25, qui a commencé en 2019. Sauf que les chercheurs s’attendaient à ce que le pic soit atteint en 2025, ça va plus vite que prévu. Ce cycle semble aussi très intense, en particulier par rapport au précédent, qui avait été très doux.

    Qu’est-ce qui se passe  ?

    On ne sait pas. Je vous rassure, personne ne soupçonne que le Soleil se détraque. Ce qu’on voit surtout, c’est que les spécialistes ont encore du mal à prédire l’intensité, le rythme de l’activité du Soleil. On ne comprend pas assez finement la physique de l’étoile, pour faire des prédictions fiables. Même avec les modèles les plus pointus qui cumulent toutes les données un peu comme le font les modèles climatiques, ça ne marche pas.

    Ce maximum qui arrive, va donc être particulièrement scruté par les chercheurs, pour essayer d’améliorer les modèles. En croisant les doigts pour que les plus fortes éruptions ne partent pas vers la Terre. Parce que c’est ça l’enjeu  : ces bouffées de particules peuvent ioniser la haute atmosphère terrestre, et créer des pannes de radio et de satellites à grande échelle. D’où l’importance de les prévoir.

  • Les traces d’une ancienne tempête solaire inquiètent les scientifiques | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/222857/les-traces-dune-ancienne-tempete-solaire-inquietent-les-scientifiques

    Notre Étoile est pleine de surprise. Alors que l’on pensait que les éruptions solaires majeures avaient lieu lors de périodes d’activité intense du Soleil, une récente découverte montre que ce n’est pas toujours le cas. Il y a environ 9.200 ans, un gigantesque « tsunami » solaire s’est déchaîné au moment même où son activité était faible, rapporte Science Alert.

    Cet important événement a laissé des traces enfouies sous la glace du Groenland et de l’Antarctique : des isotopes radioactifs de béryllium-10 et de chlore-36. Ces derniers sont notamment produits par l’arrivée de particules cosmiques de haute énergie issues d’une éruption solaire et propulsées jusqu’à la Terre. En analysant ces traces, les chercheurs de l’université de Lund, en Suède, ont pu dater et évaluer l’intensité de cette tempête. Et ce qu’ils ont découvert ne les rassure pas.

    Leur analyse a en effet montré qu’un énorme « tsunami » solaire, bien plus important que tout ce qui a été enregistré dans l’histoire récente, s’est écrasé contre l’atmosphère terrestre il y a environ 9.200 ans. Une période pourtant connue comme étant l’une des moins actives de notre Étoile, ce qui chamboule totalement nos connaissances sur ces éruptions.

    Pourquoi cette découverte inquiète-t-elle les scientifiques ? Si ces derniers n’ont toujours pas compris comment prédire ces événements dévastateurs, ils pensaient néanmoins qu’ils se produisaient lors d’activités intenses du soleil. Cette découverte montre que les éruptions majeures peuvent en fait avoir lieu à n’importe quel moment, ce qui les rend encore plus imprévisibles et dangereuses.

    Ce type de tempête n’est pas à prendre à la légère. Elles sont une véritable menace pour notre société, selon les auteurs de l’article, qui mettent en avant la nécessité de mieux les prévoir pour s’en défendre. Pannes mondiales de courant et d’internet, satellites perturbés, effondrement des communications : les scénarios sont multiples si jamais l’une d’entre elles aussi intense venait à frapper la terre aujourd’hui.

    Pour l’heure, un événement du genre fait office de référence : l’événement connu sous le nom de Carrington, survenu en 1859, rapporte Live Science. À l’époque, les fils télégraphiques avaient pris feu. Plus proche de nous, en mars 1989, une autre de ces éruptions solaires avait plongé pendant neuf heures six millions de Québecois et Québécoises dans le noir et dans le froid. Ça promet.

    • Le risque de blackout est-il réel ?​ — Grégoire Chambaz - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=u9sau9f1FCM

      « Le risque de blackout est-il réel ? »​

      Conférence de Grégoire Chambaz donnée le 16/05/2019 à l’Inria Grenoble dans le cadre du cycle « Comprendre et Agir » :
      https://team.inria.fr/steep/les-confe...
      S’abonner à la « newsletter » du cycle : https://sondages.inria.fr/index.php/2...

      00:16 Prologue
      09:52 Introduction
      12:35 Definition du blackout
      14:58 Mécanismes du blackout
      17:57 Déclencheurs possible d’un blackout
      19:53 Durée et persistance d’un blackout
      26:44 Conséquences d’un blackout
      30:12 Effet domino
      34:35 Risques et dangers
      37:11 Un risque terminal ?
      41:04 De la science fiction ?
      42:30 Le risque de tempête solaire
      47:24 Le risque d’impulsion électromagnétique
      51:21 Le risque des cyberattaques coordonnées
      53:26 Le risque d’attaques coordonnées
      56:01 Pourquoi n’en parle-t-on pas plus ?
      59:58 A Retenir

      Bio : Grégoire Chambaz est rédacteur adjoint à la Revue Militaire Suisse (RMS), membre du Centre d’histoires et de prospectives militaires et officier dans l’armée suisse (capitaine).
      Spécialiste de la durabilité, ses recherches actuelles portent sur les processus d’effondrement des sociétés complexes, les risques et dangers existentiels (dont le blackout) et les impacts sécuritaires des trajectoires anthropocèniques.
      Il a rédigé pour la RMS plusieurs dossiers (entre autres) sur les réactions des institutions et des individus après les catastrophes, les impacts du changement climatique sur la sécurité ainsi que sur le risque de blackout.

      Résumé : Le blackout désigne l’interruption de l’alimentation d’une région en courant électrique. Il s’agit d’un phénomène méconnu du grand public, mais craint chez les spécialistes. Les conséquences d’une telle interruption sont variables, selon l’aire touchée, la durée de l’interruption et les capacités de résilience de la zone affectée. De la perturbation et du choc des premiers temps, le manque d’électricité peut rapidement se transformer en risque très dangereux à pratiquement tous les niveaux. Parler de ce risque, c’est reconnaître la dépendance vitale de nos sociétés à un approvisionnement électrique ininterrompu. Cela indique aussi la vulnérabilité croissante de nos activités et infrastructures, alors que nous nous engouffrons dans le tout-numérique. Face au risque de blackout, nos sociétés sont-elles résilientes, durables même ?

  • (30) Le risque de blackout est-il réel ?​ — Grégoire Chambaz - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=u9sau9f1FCM

    « Le risque de blackout est-il réel ? »​

    Conférence de Grégoire Chambaz donnée le 16/05/2019 à l’Inria Grenoble dans le cadre du cycle « Comprendre et Agir » :

    00:16 Prologue
    09:52 Introduction
    12:35 Definition du blackout
    14:58 Mécanismes du blackout
    17:57 Déclencheurs possible d’un blackout
    19:53 Durée et persistance d’un blackout
    26:44 Conséquences d’un blackout
    30:12 Effet domino
    34:35 Risques et dangers
    37:11 Un risque terminal ?
    41:04 De la science fiction ?
    42:30 Le risque de tempête solaire
    47:24 Le risque d’impulsion électromagnétique
    51:21 Le risque des cyberattaques coordonnées
    53:26 Le risque d’attaques coordonnées
    56:01 Pourquoi n’en parle-t-on pas plus ?
    59:58 A Retenir

    Bio : Grégoire Chambaz est rédacteur adjoint à la Revue Militaire Suisse (RMS), membre du Centre d’histoires et de prospectives militaires et officier dans l’armée suisse (capitaine).
    Spécialiste de la durabilité, ses recherches actuelles portent sur les processus d’effondrement des sociétés complexes, les risques et dangers existentiels (dont le blackout) et les impacts sécuritaires des trajectoires anthropocèniques.
    Il a rédigé pour la RMS plusieurs dossiers (entre autres) sur les réactions des institutions et des individus après les catastrophes, les impacts du changement climatique sur la sécurité ainsi que sur le risque de blackout.

    Résumé : Le blackout désigne l’interruption de l’alimentation d’une région en courant électrique. Il s’agit d’un phénomène méconnu du grand public, mais craint chez les spécialistes. Les conséquences d’une telle interruption sont variables, selon l’aire touchée, la durée de l’interruption et les capacités de résilience de la zone affectée. De la perturbation et du choc des premiers temps, le manque d’électricité peut rapidement se transformer en risque très dangereux à pratiquement tous les niveaux. Parler de ce risque, c’est reconnaître la dépendance vitale de nos sociétés à un approvisionnement électrique ininterrompu. Cela indique aussi la vulnérabilité croissante de nos activités et infrastructures, alors que nous nous engouffrons dans le tout-numérique. Face au risque de blackout, nos sociétés sont-elles résilientes, durables même ?