Navré César
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Eh bien, vous l’avez vu, le mépris qui déroulait son long tapis rouge durant toute la soirée des César ? Et qui s’articulait autour de trois catégories de personnes ?
Le mépris des femmes, tout d’abord. A travers le César remis à Polanski. Evidemment. Tout le monde l’a déjà commenté en long, en large et en travers de la gorge. Il est dans le camp des puissants. Ne l’oublions jamais. Douze nominations. Trois César. Il est dans le camp des puissants...
Mais aussi le mépris de l’équipe de « Portrait d’une jeune fille en feu », reparti quasi bredouille. Alors que c’est un grand film de cinéma. Vibrant. Romanesque. Habité. Avec des plans superbes. Qui prend pour toile de fond une époque ancienne pour l’inscrire dans un discours d’une modernité absolue. Tout l’inverse d’un « J’accuse » au classicisme compassé.
S’il avait été réalisé par un François Truffaut, il aurait remporté tous les suffrages. Mais il faut croire que les couilles de Céline Sciamma – oui, c’était une cérémonie de couilles – ne sont pas celles que les votants ont au fond de leur slip un peu trop flottant.