CIP-IDF > Faire sauter le paritarisme

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  • Au détour d’une phrase… : Macron et la refonte du système de protection sociale
    https://blogs.mediapart.fr/lutzel/blog/090617/au-detour-d-une-phrase-macron-et-la-refonte-du-systeme-de-protection

    J’écoute la radio et, au détour d’une conversation, crois entendre qu’Emmanuel Macron entend supprimer les cotisations chômage et assurance maladie des salariés. J’ai dû mal comprendre, enfin, on ne supprime pas une source de financement majeure de notre système de sécurité sociale actuel sans que personne ne lève le petit doigt. Je regarde donc sur internet, et, à ma grande surprise, c’est bien ce qu’entend faire notre nouveau Président, en remplaçant les ressources perdues par une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG, impôt). Source : Le blog de Lutzel

  • CIP-IDF > Faire sauter le paritarisme
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7298

    ... nous ne voulons pas être sauvés. L’argument du sauvetage – des annexes du régime comme de l’indemnisation du chômage en général – n’est pas nouveau. Il est très employé par les #syndicats signataires et l’État, et consiste à dire que si l’on ne fait pas de concessions d’importance, il n’y aura plus rien. C’est une forme de chantage que l’on a connue en 2003, et qui a consisté à en finir avec le système mutualisé d’#indemnisation du chômage dans les métiers du spectacle, à le vider de sa substance et à réduire drastiquement le nombre de ses bénéficiaires. La question est : à quel prix ce sauvetage ? C’est avant tout la gestion paritaire de l’assurance chômage que ses protagonistes se félicitent de sauver. Les annexes VIII et X ne sont pas sorties sauves de la restructuration de 2003…

    R : Pourquoi êtes-vous opposés à la prise en charge par l’État de l’extension du différé d’indemnisation, qui peut paraître une mesure de préservation ?

    J : Parce que ce n’est pas une mesure structurelle. D’abord, cette mesure-tampon n’est pas pérenne, et elle est très insuffisante par rapport à la destruction des droits des #intermittents opérée depuis 2003. Ensuite, elle ne résout en rien les problèmes de l’ensemble de cette convention d’assurance chômage, ni pour l’annexe IV qui concerne les #intérimaires [1], ni pour le régime général qui, lui, est mis à mal depuis bien plus longtemps [2]. Enfin, le risque est que s’impose la solution préconisée notamment par la CFDT, consistant à sortir l’intermittence de la solidarité interprofessionnelle, au travers de la création d’une caisse professionnelle. Nous y sommes résolument opposés, et demandons un retour à la table des négociations ainsi qu’une remise à plat du système de l’assurance #chômage.

    R : Justement, les mesures annoncées le 20 juin laissent-elles la porte ouverte à cette remise à plat, ou bien ne peuvent-elles qu’accompagner la réforme ? [3].

    J : Le problème est qu’elles ne remettent pas en cause le système de décision, le #paritarisme, où cinq confédérations syndicales et trois organisations patronales nommées par décret décident de l’ensemble de la protection sociale. Elles ne sont jamais remis en cause et représentent très peu de salariés. Elles ont travaillé sur la feuille de route du Medef, dans les locaux du Medef et sur son initiative. Lors de la dernière négociation, d’après la CGT, il y a eu onze heures de discussions de couloir, et un quart d’heure autour de la table avant de signer le protocole [4]. Cela pose un problème de #démocratie : qu’est-ce qui justifie que cinq confédérations syndicales et trois organisations patronales désignées ad vitam aeternam soient habilités à décider du sort social de millions de salariés qu’elles ne représentent plus ?

  • CIP-IDF > Faire sauter le paritarisme
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7298

    Regards. Le gouvernement avait assuré avoir « sauvé » le régime des intermittents avec la nouvelle convention. Sur quels points essentiels contestez-vous ce satisfecit ?

    Jeanne. On ne le conteste pas : nous ne voulons pas être sauvés. L’argument du sauvetage – des annexes du régime comme de l’indemnisation du chômage en général – n’est pas nouveau. Il est très employé par les syndicats signataires et l’État, et consiste à dire que si l’on ne fait pas de concessions d’importance, il n’y aura plus rien. C’est une forme de chantage que l’on a connue en 2003, et qui a consisté à en finir avec le système mutualisé d’indemnisation du chômage dans les métiers du spectacle, à le vider de sa substance et à réduire drastiquement le nombre de ses bénéficiaires. La question est : à quel prix ce sauvetage ? C’est avant tout la gestion paritaire de l’assurance chômage que ses protagonistes se félicitent de sauver.