Belgique - LeVif.be

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  • A #bruxelles, laisser ses enfants se rendre à l’école à pied ou à vélo est un acte de résistance - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/a-bruxelles-laisser-ses-enfants-se-rendre-a-l-ecole-a-pied-ou-a-velo-est-un-acte-de-resistance/article-opinion-851935.html

    A chaque passage piéton, cinq mètres doivent rester libres pour pouvoir garantir le minimum de visibilité requis et de sécurité à l’usager faible. A Bruxelles, cette règle est partout violée, parce que cinq mètres c’est l’équivalent d’une place de parking, le Saint-Graal pour de nombreux bourgmestres de Bruxelles ! Cet arbitrage totalement inégal opéré entre parc de stationnement et vies humaines n’est plus seulement cynique, mais criminel et cela a assez duré ! — Permalink

    #mobilité #urbanisme

  • Trois Belges accusées de trafic d’êtres humains après avoir aidé des migrants - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/trois-belges-accusees-de-trafic-d-etres-humains-apres-avoir-aide-des-migrants/article-normal-847207.html

    Le 20 octobre 2017 dernier, des agents de la police fédérale débarquent chez trois femmes, dont deux journalistes (Myriam Berghe et Anouk Van Gestel) pour une perquisition matinale. Elles apprennent qu’elles sont poursuivies pour « trafic d’êtres humains » sur 95 personnes, dont 12 mineurs, et considérées comme membres d’une « organisation criminelle ».

    Ces personnes hébergeaient depuis quelques mois des migrants chez elles dans le cadre de l’appel de solidarité lancé par les différentes plateformes citoyennes. Zakia, la troisième femme poursuivie n’a pas de lien avec les deux journalistes selon le magazine Politis. Elle a aidé, elle aussi, à plusieurs reprises des migrants du parc Maximilien à Bruxelles.

    #solidarité #criminalisation_de_la_solidarité #migration #violence_d'état

  • Chantage à l’antisémitisme : Charles Michel n’a pas pu s’empêcher…
    Publié le 26 avril 2018
    http://www.pourlapalestine.be/chantage-a-lantisemitisme-charles-michel-na-pas-pu-sempecher

    Le Premier Ministre belge, Charles Michel (MR), n’a pas pu s’empêcher de venir au secours – de la manière la plus inconvenante qui soit – du lobby qui a tenté d’interdire à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) de décerner les insignes de docteur honoris causa au cinéaste Ken Loach, en accusant celui-ci d’antisémitisme.
    (…)
    On se félicitera en revanche de la réponse du recteur de l’ULB, qui a fort civilement prié Charles Michel de s’occuper des affaires du gouvernement : « Je n’ai pas de conseil ni de critique à donner au Premier ministre. Il fait ce qu’il estime devoir faire, mais l’université est très attentive à son indépendance. Les arguments d’autorité ne sont pas des arguments que l’on peut accepter dans un établissement du libre examen » ; a-t-il dit sur les antennes de la RTBF. Il assure que son institution a examiné les déclarations controversées de ce dernier « avec rigueur et indépendance » pour conclure qu’aucun négationnisme ni antisémitisme ne pouvait être reproché à Ken Loach et pour décider à l’unanimité de maintenir l’attribution de son doctorat honoris causa.
    Le recteur de l’ULB a posé la question qui tue : « Pensez-vous que les université de Birmingham, d’Oxford, de Liverpool Hope – qui toutes ont mis à l’honneur Ken Loach – flirtent avec l’antisémitisme ? »

  • Loi sur les caméras : « Les honnêtes citoyens n’ont rien à craindre »
    http://www.levif.be/actualite/belgique/loi-sur-les-cameras-les-honnetes-citoyens-n-ont-rien-a-craindre/article-normal-812035.html

    La semaine dernière, le parlement a approuvé la loi sur les caméras du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA). La loi sur les caméras, considérée par le nationaliste flamand comme l’un des principaux accomplissements de son mandat, détermine l’utilisation des caméras de surveillance. Comme l’explique le quotidien Het Laatste Nieuws, les entreprises et les citoyens ne doivent plus signaler leurs caméras de surveillance à la Commission de la protection de la vie privée. Par contre, ils sont tenus de (...)

    #CCTV #surveillance #vidéo-surveillance #législation

  • « Avec Francken ou sans la N-VA » : l’ultimatum de Bart De Wever
    Dimanche soir, Bart De Wever a dit soutenir son secrétaire d’Etat, quels que soient les résultats de l’enquête sur les Soudanais expulsés. L’opposition dénonce une « prise d’otage » des institutions démocratiques. http://plus.lesoir.be/132789/article/2018-01-07/avec-francken-ou-sans-la-n-va-lultimatum-de-bart-de-wever

  • « Trois vérités qui dérangent pour ceux qui veulent résoudre le problème d’embouteillages » - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/trois-verites-qui-derangent-pour-ceux-qui-veulent-resoudre-le-probleme-d-embouteillages/article-opinion-765755.html

    Cela signifie qu’il est urgent de sélectionner les provenances (les zones d’habitation) en fonction de leur accessibilité. (La cessation de bétonnage des espaces publics est une première amorce). Pour les destinations (lieux de travail, hôpitaux, écoles, magasins, endroits de loisirs), c’est pareil. La meilleure mobilité, c’est la proximité. L’association vélo - transports publics permet de garder/rendre ces centres de noeuds routiers accessibles. Les transports régionaux et urbains rapides et fréquents seraient assurés par des bus et des trams. Les trains assurent le transport entre les villes. — Permalink

    #mobilité

  • L’ex-procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo détenait plusieurs sociétés offshore Le Vif - 29/09/17
    http://www.levif.be/actualite/belgique/l-ex-procureur-de-la-cpi-luis-moreno-ocampo-detenait-plusieurs-societes-offshore/article-news-731179.html

    L’Argentin Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de 2003 à 2012, détenait plusieurs sociétés offshore alors qu’il était en place à La Haye, révèle Le Soir avec ses partenaires du réseau European Investigative Collaborations (EIC).

    Selon les documents obtenus par Mediapart et analysés par le réseau EIC, Luis Moreno Ocampo était détenteur de plusieurs sociétés offshore, prêtant ainsi le flanc à des suspicions sur l’intégrité de la Cour. Celui qui fût le premier procureur à la CPI ne nie pas. « Mon salaire de magistrat à la CPI n’était pas assez élevé (150.000 euros net/an ndlr). Détenir une compagnie offshore n’est pas illégal, tout dépend de ce que vous en faites », a-t-il répondu.

    Après avoir quitté la Cour pénale internationale, l’homme a de plus oeuvré contre les intérêts de la Cour, rapporte le Soir, puisqu’il s’est mis au service de particuliers pouvant être visés par les enquêtes de cette même CPI.

    Parallèlement, Luis Moreno Ocampo aurait rémunéré indirectement des membres du personnel de cette juridiction internationale pour qu’ils s’adonnent à un lobbying en faveur de ses clients. Parmi ceux-ci figure un riche Libyen, Hassan Tatanaki, dont le rôle dans la crise libyenne sera controversé. L’ex-procureur lui a vendu son expertise pour trois millions de dollars en trois ans.

    « En définitive, pendant son mandat et après celui-ci, l’ancien procureur a mis en péril l’impartialité et l’indépendance de la CPI, alors que cette dernière est censée être au-dessus de tout soupçon et a pour mission d’oeuvrer à un monde pacifié », conclut l’enquête publiée vendredi soir. Ces pratiques seraient également toujours en cours à la CPI. L’enquête a été menée durant six mois par plus de vingt journalistes d’une dizaine de médias d’Europe et d’Afrique. D’autres éléments seront révélés tout au long de la semaine prochaine.

    Sur Médiapart c’était : https://seenthis.net/messages/633544

    #CPI #corruption #Afrique (puisque c’est avant tout des Africains qui sont jugés, ou en attente infinie de jugement.
    Pour 150.000 euros net d’impôts, t’as plus rien.

    • Bonus :
      RIEN NE VA PLUS À LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE !
      Proche&Moyen-Orient.ch - 16 Octobre 2017
      http://prochetmoyen-orient.ch/rien-ne-va-plus-a-la-cour-penale-internationale

      . . . . .
      après avoir quitté la Cour en 2012, le procureur rejoint un cabinet new-yorkais à l’occasion duquel il s’ingère dans les affaires de la CPI pour obtenir la levée des charges de crime contre l’humanité qu’il avait lui-même initiés contre le président kényan14 ;
      (4) implication active dans le dossier des Yézidis pour le compte d’une banque d’investissement de New-York15 ;
      (5) la duplicité du procureur Ocampo sur le dossier kényan qui conduit à un véritable déni de justice16 ;
      (6) Angelina Jolie, George Clooney, Pierre Omidyar – fondateur d’eBay –, le Qatar toujours lui dès qu’il y a un mauvais coup… Au cours de son mandat, le premier procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a laissé Hollywood, la Silicon Valley et certains États utiliser la CPI pour nourrir leur propre vision du monde. Au risque de gager l’indépendance de la Cour17… plus d’autres révélations qui pourraient parvenir dans les semaines à venir… et mettre encore plus en question la crédibilité de la Cour pénale internationale et sa légitimité dans la poursuite des criminels de haut vol sur une base non discriminatoire.
      . . . . .

  • Faire pédaler les migrants pour 1,60€/jour : un coup préparé avec les Yes Men RTBF avec Belga - 4 Octobre 2017
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_faire-pedaler-les-migrants-pour-1-60-jour-un-coup-prepare-avec-les-yes-m

    « Valoriser l’énergie de centaines de milliers de réfugiés et utiliser cette énergie à son plein potentiel » : c’était le but déclaré de « Refugreenenergy », une startup qui proposait de faire pédaler les illégaux afin qu’ils produisent de l’électricité verte.

    Your futur is in their legs  : https://www.refugreenergy.org

    Le tout en échange de 24 heures ("renouvelables") de légalité via un permis de séjour provisoire et d’1,60€/jour....

    Cette idée, ils la présentaient samedi à la Bourse, en présence de réfugiés sur leur vélo, et la vidéo accompagnait leur campagne de presse de lancement en ce début de semaine. Leur initiative a même été présentée sur le site du Vif.

    Tout est bidon !
    Sauf que... tout est bidon ! Le site internet, très bien fait, les profils Facebook, les noms, les citations : tout a été inventé de A à Z, mais suffisamment bien présenté pour avoir l’air crédible.

    Cette campagne est en fait le résultat du collectif artistique "We Are All Refugees (WAAR) en collaboration avec les « Yes Men ».

    « On a été très étonnés par certaines réactions : en fait beaucoup de gens ont trouvé que l’idée n’était pas mauvaise, a expliqué à la RTBF un des acteurs. Il fallait vraiment qu’on pousse le concept loin, en parlant de camps de concentration de production électrique pour qu’ils commencent à émettre certaines réserves. A ce moment-là, on a eu une maman qui a bouché les oreilles de ses enfants »

    La rédaction du Vif a accepté de jouer le jeu : « Je me suis concerté avec le rédacteur en chef pour savoir ce qu’on publierait et quand, nous a confié Baudouin Van Humbeeck, le rédacteur de l’article. Dans un monde de fake news qui vont de ’pas forcément drôle’ à ’nocive’, autant donner au public qui n’est pas journaliste l’occasion d’exercer son esprit critique » avons-nous convenu.

    #Réfugiés #Energie #Yes-Men #Startup #Canular

    • Migrants : produire de l’électricité verte pour gagner 24 heures de légalité
      http://www.levif.be/actualite/belgique/migrants-produire-de-l-electricite-verte-pour-gagner-24-heures-de-legalite/article-normal-732157.html

      Une start-up belge se propose de lutter contre le réchauffement climatique et d’apporter une solution au problème des réfugiés sans-papiers.

      La startup Refugreenenergy veut lancer un nouveau concept : garantir des heures de légalité à des migrants en échange de production d’électricité verte. Concrètement, les réfugiés signent un pico-contrat qui leur donne droit à

      1) 24 heures de légalité

      2) un salaire de 1,60 euro (calculé en fonction du prix du kilowatt).

      Le Vif/L’Express a rencontré ce week-end, à Bruxelles, Thibault Leroy, à la base de l’idée de ces picocontrats. Il affirme que cette idée remonte à deux ans : il passait par hasard au parc Maximilien un jour de 2015, et il y a fait la connaissance de Kamal, découvre que celui-ci, avant de fuir le Soudan, était champion cycliste dans sa région. « Cette rencontre a été le point de départ du projet. Si le réchauffement climatique exacerbe la crise des réfugiés, utilisons les réfugiés pour lutter contre le réchauffement climatique. »

      Refugreenenergy envisage de mettre des vélos à disposition des réfugiés. Ces vélos servent à charger des batteries détachables. L’électricité 100 % sans carbone, stockée dans ces batteries est livrée à domicile, au bureau, dans un café qui offre le WiFi... Partout où surgit un besoin urgent d’électricité. Une batterie permet de recharger huit fois un smartphone ou cinq fois un ordinateur portable.

      Le concept emprunte aux livraisons de repas en vélo qui se sont multipliées dans les rues des principales villes de Belgique. A partir de janvier 2018, via une application pour téléphones intelligents, on devrait pouvoir commander une batterie. L’électricité de cette batterie serait vendue 5 % au-dessus du prix du marché.

      Nicolas Sudden, concepteur du projet, souligne sa simplicité : « C’est le principe de la dynamo. Au lieu d’alimenter l’éclairage du vélo, cette électricité va à la batterie. Nous prévoyons des tandems, ou même des vélos à trois voire quatre places pour plus d’efficacité. Grâce à Refugreenenergy, une batterie de téléphone intelligent ou d’ordinateur portable qui se vide plus vite que prévu ne sera plus un problème : on pourra se faire livrer n’importe où dans la Région de Bruxelles-Capitale une batterie de secours. »

      Refugreenenergy projette de livrer ses premiers watts début 2018. Après Bruxelles, la prochaine ville desservie devrait être Anvers. L’application sera disponible à partir du 1er janvier prochain.

      #réchauffement climatique

  • Comment un site de rencontre fait de la prostitution estudiantine son crédo
    https://www.crashdebug.fr/international/14028-comment-un-site-de-rencontre-fait-de-la-prostitution-estudiantine-s

    Ils profitent de la crise qu’ils ont eux-mêmes créée, et « consomment » nos enfants à la carte… En toute impunité... C’est ça le monde que vous voulez pour vos descendants ? (Informations complémentaires)

    Plusieurs plaintes ont été déposées contre cette campagne publicitaire très explicite...

    La vaste campagne du site RichMeetBeautiful en Belgique a immédiatement fait réagir les universités et les pouvoirs publics. Car si l’entreprise vend du « Fifty shades of grey » hautement glamourisé, la réalité, elle, est celle de la prostitution étudiante.

    Dix affiches publicitaires mobiles exposant notre campagne. » « Cibleront les universités de Bruxelles, pour se déployer dans les prochaines semaines vers d’autres villes alentours. » « Nous estimons enregistrer 300 000 inscriptions de membres belges d’ici la (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Le plus grand potager collectif de Wallonie pollué aux #métaux_lourds

    Depuis 1926, des centaines de familles modestes d’un quartier populaire de #Liège se nourrissent de légumes qui poussent sur un sol fortement contaminé en plomb, cuivre, zinc, cadmium, mercure, arsenic et hydrocarbures. Selon une étude de risques commanditée par le Logis social, propriétaire du terrain, l’hypothèse d’une « menace grave » pour la santé humaine « ne peut être écartée ». Des analyses de légumes sont en cours.


    http://www.levif.be/actualite/belgique/le-plus-grand-potager-collectif-de-wallonie-pollue-aux-metaux-lourds/article-normal-694909.html
    #pollution #agriculture_familiale #agriculture_urbaine #santé #Belgique
    cc @albertocampiphoto @marty @daphne

  • Sauver l’histoire : une exigence éducative, critique et démocratique (Belgique) Carte Blanche - levif.be - 09/03/17

    Réformer un système éducatif est assurément une entreprise difficile ; elle l’est d’autant plus lorsque les communautés éducatives elles-mêmes ne sont que très mal informées ou craignent de l’être trop tard, quand les principales décisions auront déjà été prises.
    http://www.levif.be/actualite/belgique/sauver-l-histoire-une-exigence-educative-critique-et-democratique/article-opinion-626285.html


    Depuis plusieurs mois, des groupes de travail planchent, d’une part, sur le Pacte d’Excellence et, de l’autre, sur la réforme de la formation initiale des enseignants. Les travaux de ces deux groupes sont intimement liés et les documents, parfois encore provisoires, qui parviennent aux enseignants, tous niveaux confondus, ne sont pas de nature à les rassurer.

    Le 3 février 2017, l’association Histoire et Enseignement pointait la menace planant, à brève échéance, sur le cours d’histoire. http://www.histoireetenseignement.be/2017/02/le-cours-dhistoire-menace Le 22 février, les géographes dénonçaient à leur tour le risque de dilution de leur discipline. http://www.levif.be/actualite/belgique/la-geographie-une-cle-pour-notre-futur-mise-a-mal-par-le-pacte-d-excellence/article-opinion-618029.html Ces inquiétudes, que nous partageons largement, naissent d’une incertitude fondamentale : est-il vrai que l’on s’oriente, dans le secondaire inférieur (éventuel tronc commun), dans le secondaire supérieur ou dans les deux cycles, vers un seul et vaste cours intégratif mêlant, à parts égales, l’histoire, la géographie, la sociologie et l’économie politique ? A nos yeux, une telle perspective est l’exemple même de la « fausse bonne idée », dont les effets contre-productifs dépassent de loin les éventuels avantages.

    Qu’on nous comprenne bien : l’ouverture des programmes à la sociologie et à l’analyse économique ne nous paraît pas, en soi, illégitime ou inintéressante - sous réserve d’examiner les futurs programmes et référentiels de compétence - mais peut-elle se faire au détriment d’autres disciplines et à l’intérieur d’un volume-horaire qui resterait inchangé ?

    Défendre la pertinence et la spécificité des disciplines pourrait aisément passer pour archaïque ou corporatiste. Ne devrions-nous pas, au contraire, promouvoir l’interdisciplinarité, dans un monde de plus en plus complexe et dont l’appréhension nécessite une multiplicité d’approches ? Assurément. Mais nous sommes intimement convaincus que la condition même de l’interdisciplinarité est la maîtrise de savoirs et de savoir-faire disciplinaires solides. Les méthodes et pratiques de l’historien, du géographe, du sociologue ou de l’économiste peuvent, certes, présenter certains traits communs mais chacune de ces sciences développe une approche et un mode d’analyse spécifiques des phénomènes. Nier cette diversité épistémologique ou la noyer dans un « cours de tout » fait courir le risque d’un réel appauvrissement de la formation des élèves. Ces craintes ne sont pas hypothétiques : elles font ainsi écho, par exemple, à la position critique des associations allemandes de professeurs en histoire, géographie et politique face à ces cours intégratifs, désormais dispensés depuis quelques années dans certains Länder sous le titre de « Gesellschaftskunde » ("Science de la société"). http://geschichtslehrerverband.de/download/downloads/Erklaerung_von_Hannover_2015Juli.pdf

    Une autre incertitude majeure concerne le profil des enseignants appelés à dispenser un tel cours intégratif. Quels seront les titres requis ou suffisants ? Sollicitera-t-on des spécialistes des diverses disciplines qui se relaieront en classe ? Si ce n’est pas le cas, espère-t-on d’un historien ou d’un géographe qu’il soit aussi sociologue et économiste, comme si de telles formations pouvaient s’improviser ou s’acquérir « sur le tas » ? Plus probable mais tout aussi inquiétant : diplômera-t-on des « profs de tout », forcément au rabais ?

    Dans la nouvelle formation initiale des enseignants qui nous est annoncée, un professeur du secondaire supérieur (master en 5 ans) verrait sa formation strictement disciplinaire limitée à moins de 60% de son cursus, alors qu’elle en compte aujourd’hui 90%. Cherchez l’erreur : une baisse drastique des crédits disciplinaires et, dans le même temps, une formation à plusieurs disciplines ou une fusion de celles-ci dans un magma bien peu cohérent.

    Historiens de formation, nous demeurons convaincus de l’importance cruciale d’un réel et solide cours d’histoire tout au long de l’enseignement secondaire. Sans doute d’ailleurs est-il plus nécessaire que jamais, à l’heure où la société numérique nous conduit à gérer un flux d’informations qu’il convient d’ordonner, de hiérarchiser et dont il faut éprouver la fiabilité, - pensons aux sinistres « fake news ». La critique des sources, quelles qu’elles soient (écrites, iconographiques, audiovisuelles, internet...), la capacité à construire une explication des phénomènes prenant en compte les multiples dimensions de la vie sociale, l’apprentissage de la périodisation historique (notions de chronologie, de durée, de diachronie, de synchronie...) et l’attention au changement sont autant de savoir-faire qui s’acquièrent et s’affinent progressivement.

    L’histoire que nous défendons est bien sûr, pour partie, celle qui permet de mieux comprendre les grands enjeux contemporains, d’envisager leurs racines et leurs causes, profondes ou plus immédiates. En ce sens, elle a une dimension citoyenne. Mais elle ne doit pas être confondue avec un cours de citoyenneté. Or, son insertion dans un ensemble vague de « sciences humaines » renforce le risque de ne l’étudier qu’à travers des enjeux mémoriels ou d’actualité. Selon nous, il demeure non seulement légitime mais indispensable d’enseigner aussi l’histoire pour elle-même, pour ce qu’elle peut apprendre de l’évolution des sociétés humaines, en articulant les niveaux local (au plus près de l’élève), régional, national, européen et l’ouverture aux autres civilisations. S’il est légitime de décortiquer, en partant du présent, le concept de démocratie et de s’interroger sur l’éventuel héritage athénien, il l’est tout autant d’étudier l’histoire de l’Antiquité grecque in se, et donc le fonctionnement, les ressorts et les caractéristiques propres de la démocratie athénienne. De surcroît, si on veut éviter l’écueil d’une approche téléologique ou finaliste, considérant que seul ce qui pouvait advenir est advenu, il importe de proposer une explication qui reconstitue un espace des possibles, permettant de comprendre les choix effectivement posés par des acteurs soumis à diverses contraintes. Il est enfin nécessaire d’amener les élèves à une maîtrise synthétique de l’histoire dans son temps long, qui évite tant une approche « à courte vue » du passé que l’usage de quelques grandes clés de lecture utilitaristes. Bien plus qu’une simple grille d’analyse de ce qui est, l’étude de l’histoire dans sa complexité doit préparer les jeunes à débusquer les simplismes, les a priori, les idées toutes faites, ce qui ne se conçoit ni sans connaissances solides, ni sans exercice de compétences : problématiser, critiquer, synthétiser, apprendre et communiquer. La culture historique est, en ce sens, l’une des conditions de plein exercice de la vie démocratique.

    Eu égard à ces enjeux et à leur complexité croissante, il nous semble donc inconcevable que la dimension proprement historienne de l’étude de nos sociétés soit réduite à moins de 2 heures par semaine dans le secondaire. Il faut que les pilotes de notre enseignement laissent aux élèves le temps nécessaire à la pratique de « l’enquête » en histoire[1] (tout comme en géographie...). Il faut également qu’ils continuent à permettre la formation de vrais professionnels du domaine, bien armés, certes, sur le plan pédagogique et didactique mais aussi et surtout en prise avec l’état le plus récent de la recherche et des méthodes dans la discipline. Seuls de bons historiens pourront, avec fruit, collaborer avec de bons économistes, de bons sociologues, de bons géographes et d’autres encore pour contribuer utilement à la formation et, partant, à l’émancipation des générations futures.

    Adam Renaud (ULg)
    Balace Francis (hre ULg)
    Barla Nicolas (ULB)
    Baurain Claude (hre ULg)
    Bechet Christophe (Collège Sainte-Véronique Liège / ULg)
    Bernaerts Bruno (Athénée Fernand Blum, Schaerbeek)
    Bernard Bruno (ULB)
    Berthelet Yann (ULg)
    Bertrams Kenneth (ULB / Académie royale de Belgique)
    Bertrand Paul (UCL)
    Beyer de Ryke Benoît (ULB)
    Bierlaire Franz (ém. ULg)
    Brüll Christoph (ULg)
    Buelens Marie-Astrid (ULB)
    Busine Aude (ULB)
    Cambrelin Thomas (ULB)
    Chantinne Frédéric (ULB)
    Charlier Marie-Thérèse (ULB)
    Charruadas Paulo (ULB)
    Cherdon Laetitia (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Close Florence (ULg)
    Cokaiko Sébastien (Ecole européenne de Munich / Athénée royal de Soumagne)
    Colignon Alain (CegeSoma/AGR)
    Delcorps Vincent (UCL)
    Delforge Paul (Institut Destrée)
    Delfosse Annick (ULg)
    Deligne Chloé (ULB)
    Deloge Pascal (Collège Saint-Julien, Ath)
    Demoulin Bruno (ULg)
    Depauw Claude (Archiviste de la Ville de Mouscron)
    Destatte Philippe (UMons / Institut Destrée)
    Devroey Jean-Pierre (ULB / Académie royale de Belgique)
    De Waha Michel (ULB)
    Diagre Denis (ULB)
    Dierkens Alain (ULB)
    Donneau Olivier (Haute Ecole Ville de Liège)
    Dossogne Marc-Henri (Athénée royal de Chênée, Liège)
    Dubois Sébastien (AGR)
    Dufour Valérie (ULB)
    Dujardin Vincent (UCL)
    Dumont Jonathan (ULg)
    Dumoulin Michel (ém. UCL / Académie royale de Belgique)
    Dury Julie (Haute Ecole de la Ville de Liège)
    Eeckhout Peter (ULB)
    Engels David (ULB)
    Gallez Philomena (ULB)

    Geerkens Eric (ULg)
    Genin Vincent (ULg)
    Glansdorff Sophie (ULB)
    Gotovitch José (hre ULB/ ém. Académie royale de Belgique)
    Gouvienne Carine (Archiviste de la Ville et du CPAS de Charleroi)
    Hardy François (Haute Ecole Charlemagne)
    Havelange Carl (ULg)
    Hendrickx Christine (ULB)
    Hermand Xavier (UNamur)
    Heymans Vincent (ULB)
    Jacobs Thibaut (ULB)
    Jaumain Serge (ULB)
    Kesteloot Chantal (CegeSoma/AGR)
    Knaepen Arnaud (ULB)
    Kupper Jean-Louis (ém. ULg / Académie royale de Belgique)
    Lagrou Pieter (ULB)
    Lanneau Catherine (ULg)
    Lauro Amandine (ULB)
    Leclercq Jacqueline (ULB)
    Levaux Thierry (ULB)
    Loir Christophe (ULB)
    Maquet Julien (Institut du patrimoine wallon / ULg)
    Marchandisse Alain (ULg)
    Maréchal Benoît (Institut Saint-Joseph de Welkenraedt)
    Martens Didier (ULB)
    Marx Jacques (ULB)
    Masson Christophe (ULg)
    Matteazzi Florence (UCL)
    Morelli Anne (ULB)
    Mostaccio Silvia (UCL)
    Mund Stéphane (ULB)
    Olcina José (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Pasleau Suzy (ULg)
    Péters Arnaud (ULg)
    Pirenne Vinciane (ULg)
    Pirlet Pierre-François (ULg)
    Puccio Laetizia (AGR)
    Régibeau Julien (ULg)
    Renard Etienne (UNamur)
    Ribeiro Thiago (ULB)
    Sansterre Jean-Marie (ULB)
    Schroeder Nicolas (ULB)
    Sohier Julien (ULB)
    Stellian Tatiana (ULB)
    Sterkendries Jean-Michel (Ecole Royale Militaire)
    Togni Fedora (ULB)
    Triolet Jean-François (Athénée royal des Hautes Fagnes, Malmedy)
    Van den Dungen Pierre (ULB)
    Vanderpelen Cécile (ULB)
    Van Haeperen Françoise (UCL)
    Vanhoorne Frédérick (ULg)
    Vanhulle Dorian (ULB)
    Van Schuylenbergh Patricia (Musée royal de l’Afrique centrale)
    Verschueren Nicolas (ULB)
    Vokaer Agnès (ULB)
    Warmenbol Eugène (ULB)
    Wilkin Alexis (ULB)
    Xhayet Geneviève (ULg)
    [1] Jean-Louis Jadoulle, Faire apprendre l’histoire. Pratiques et fondements d’une « didactique de l’enquête » en classe du secondaire, Namur, Erasme, 2015.

    #Ecole #Histoire #Géographie #Savoirs #Belgique (pour l’instant) #Colléges #sciences_humaines

  • Chasse à l’enfant
    http://www.levif.be/actualite/belgique/chasse-a-l-enfant/article-opinion-656447.html

    Schaerbeek - ce matin 8h20 - à l’arrêt du tram 55, une dizaine d’agents de la STIB accompagnés de policiers en uniforme contrôlent les passagers du tram. C’est l’heure d’accompagner les enfants à l’école. Le tram est bondé de mamans et d’enfants qui portent de gros cartables. Contrôle des tickets et des cartes d’identité. La STIB participe à la chasse aux sans-papiers. A la chasse aux enfants sans-papiers. La loi prévoit qu’avec ou sans-papiers, tout enfant est soumis à l’obligation scolaire. Les enfants (...)

    #migration #surveillance #discrimination #STIB-MIVB

  • Femmes sans abri : pourquoi elles se masculinisent - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/femmes-sans-abri-pourquoi-elles-se-masculinisent/article-opinion-625219.html

    8 mars, un jour par an pour rendre compte des avancées en matière de droits des femmes, mais surtout pour pointer du doigt et dénoncer les trop nombreuses inégalités et injustices qui persistent de par le monde, en ce compris en Belgique.

    On a pour habitude, à cette occasion, de mettre à l’honneur des #femmes qui se sont distinguées dans de nombreux domaines et métiers, en particulier ceux dits « masculins ». Plus rarement, on s’attarde sur les #non-droits de celles vivant dans l’extrême précarité. Car on le sait, la #pauvreté touche plus gravement les femmes que les hommes, les chiffres sont là pour l’attester et ils ne s’améliorent guère. Ces quelques dernières années, les données genrées indiquent même une aggravation de la précarisation des femmes. Et pour celles qui ont tout perdu, jusqu’à la sécurité d’un toit, être une femme veut souvent dire renoncer à être femme.

    L’espace public est masculin, et de ce fait, à l’inverse de ce devenir homme évoqué par cet article, le chômage et le retrait de l’espace public qu’il détermine dans bien des cas (faute d’argent et de réponse au « que fais-tu dans la vie ? »), distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

    @chezsoi

    #Précarisation

    • Disponibilité des chômeurs : fort recul des sanctions en 2016
      http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3100793/2017/03/09/Disponibilite-des-chomeurs-fort-recul-des-sanctions-en-2016.dhtml

      Le nombre de sanctions infligées dans le cadre du contrôle de la disponibilité des chômeurs a nettement diminué entre 2015 et 2016, ressort-il de statistiques publiées jeudi par l’Office national de l’emploi (Onem).

      #contrôle #disponibilité

    • distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

      Les hommes au chomage ne « deviennent pas femme ». Ils n’en profitent pas pour s’occupé de leurs enfants, de leur foyer ou de participé à des assos de quartier et ils ne se cantonne pas au « privé » il va au bistrot, sur le cours de pétanque, jouer au foot de quartier et profité de l’espace publique. Et même si vous connaissez des chomeurs qui s’occupent de leurs gosses, les statistiques indiquent que les hommes au chomage n’en font pas plus à leur domicile que les autres, si c’est pas pire parceque ces hommes ont besoin d’oppresser leurs compagne pour se refaire une stature de dominant.
      « Devenir femme » et « devenir homme » appliqué à ce contexte je trouve ca super violent, misogyne et essentialiste. Sans dire que c’est parfaitement insultant pour les femmes, qui sont associé à une déchance pour les hommes au chomage. Les femmes SDF se virilisent ce qui n’est aucunement devenir homme et les hommes au chomage ne se féminisent pas, ils ne font que descendre un peu sur l’échelle de la virilité.

      #sexisme #misogynie #essentialisme #déni #mensonge #renversionite #inversion_patriarcale #malealphisme

      Les hommes au chomage ne se féminisent pas du tout ( à part si on pense comme Zemmour ou Marine Lepen)

      Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu.

      http://www.mieux-vivre-autrement.com/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-prog

      Les hommes qui gagnent moins que leur femme participent moins aux tâches ménagères…

      http://www.atlantico.fr/decryptage/hommes-qui-gagnent-moins-que-femme-participent-moins-aux-taches-menageres-

    • Être semi enfermé à la maison sans même avoir la légitimité sociale de l’utilité reconnue (et non payée) du travail domestique parait insignifiant, compris et su d’avance. Tant pis. Que parmi ces hommes au devenir femme il y ait des réflexes de réassurance masculiniste (ne pas toucher, et moins encore qu’avant au « domestique ») n’est guère surprenant. Et bien sûr, on peut se contrefoutre de ce que les mutations du travail et de l’un de ses moments, le chômage, empêchent, permettent, modifient.

      Une chanson italienne raconte que le chômeur n’a pas de travail, pas d’argent, pas de facilité à se loger, pas de ceci et de cela, et qu’il n’a même pas un premier Mai.

      Sinon, à propos d’essentialisme, la lecture des textes féministes italiens des 70’ rassemblés dans La horde d’or permet de constater que la polarité féminisme matérialiste / féminisme essentialiste n’a rien dune évidence
      http://ordadoro.info/?q=content/9-la-révolution-du-féminisme

      #travail « #espace_public » "#espace_privé"

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour. Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chomage.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.
      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      C’est pas le problème de la mutation de la société que je ne voudrais pas voire, le problème c’est la misogynie de ton commentaire.

      #invisibilisation_des_femmes #macho_de_gauche #mansplanning

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour.

      Merci pour la comparaison. C’est absurde. Et puisque l’on perd plus aux procès par contumace, je rétorque : sans fric, sans statut social, oui, il y a une tendance à s’enfermer, à se couper de l’espace public. C’est d’ailleurs comme ça que fleurissent les descriptions de chômeurs accros à la vidéo bière maison. L’ignorance étant la première des libertés, on peut refuser de le savoir.

      Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chômage.

      Je n’ai pas dit cela, il est évident, et c’est ce que montre sans le dire l’article cité, que pour une femme être coupée des tâches domestiques (sans foyer) en fait une moins que rien, une moins que femme, car c’est bien encore cette utilité sociale là qui rend moins méprisable la femme « sans emploi » que l’homme dans le même cas.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.

      Je n’ai nulle part dit que les hommes au chômage effectuaient des tâches domestiques. Ta réponse est purement idéologique : une grille de lecture schématique destinée à s’appliquer en toute situation, en toute indifférence aux faits ou aux dires.

      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      Enfin des questions, certes bizarres, mais tes injures m’ont ôté toute envie d’y répondre. D’autant que, sauf erreur, je n’ai vu personne, même ici, endroit vachement féministe n’est-il point ? relever que le 8 mars aura été marqué cette année par l’arrestations de dizaines de jeunes femmes (lycée Suger, Saint-Denis) dont une majorité de mineures dont la GàV aura été prolongée au delà de 24h.

    • Ça commence à bien faire. je n’ai pas dit il faut être à telle ou telle manif, j’ai dit voilà qui davantage que bien des poncifs dit la situation des femmes (le lycée Suger et ses arrestations en nombre), je n’ai pas dit vous devez mais avez-vous vu ? et comment ne peut-on ne pas faire le rapport ? pourquoi faut il en rester à toutes les figures convenues et pas voir ce qui advient ?

      Lorsque la vie est mise au travail, ce n’est pas seulement le chômage qui contribue au devenir femme des chômeurs (pas parlé de féminisation, contrairement à la presse qui parle de masculinisation pour ces sans foyers), il y a bien une tendance au devenir femme y compris du travail (ce qui ne suffit pas à interdire le maintien du machisme, ni le développement des formes renouvelées du patriarcat capitaliste, ça se saurait). Lorsque des capacités affectives (qui ne sont pas par essence celles des femmes), sensibles, des aptitudes à la polyvalence sont requises par bien des activités productives, il est temps que les analyses féministes de ces situations, de ce type d’exploitation ne reste pas cantonnée à « la question des femmes ».

    • Merci @aude_v
      L’idée que les hommes se féminise ca me fait pensé à cette citation de Ukeles

      l’artiste entreprit en effet de serrer la main des huit mille cinq cent employés (éboueurs, balayeurs, personnel administratif, etc.) en les remerciant de « garder New York en vie ». Un an et demi auront été nécessaires entre 1978 et 1980 pour mener à bien Touch Sanitation, à raison d’horaires décalés, de tournées de collectes d’ordures interminables sur les cinq subdivisions de l’agglomération new-yorkaise. Faire corps avec cette profession permettait de démontrer combien le ramassage d’ordure et le nettoyage étaient des postes clef ; ces hommes détenaient un pouvoir crucial masqué par l’infamie de leur tâche. Sans ramassage d’ordures quotidien, la ville s’asphyxie et le désordre social s’avère inéluctable, des exemples contemporains en attestent. Ukeles choisit de photographier et de filmer ce travail ingrat avec la ferme conviction de célébrer les hommes les plus importants de la ville alors même que ces derniers étaient assimilés dans l’esprit du quidam au contenu de leurs camions.

      « En tant que femme, j’ai eu le sentiment, et particulièrement lorsque je suis devenue mère, que je faisais mon entrée dans la classe millénaire des femmes d’entretien. Le problème c’est qu’on ne m’a pas demandé d’y entrer. J’ai choisi consciemment ces éboueurs parce qu’ils effectuaient une tâche de genre féminin pour la ville, une tâche semblable à celle des femmes au foyer. Et ces hommes me disaient : « Vous savez pourquoi les gens nous détestent ? Parce qu’ils nous prennent pour leur mère, leur bonne ». Et moi je leur répondais : « Est-ce que vous vous rendez compte à qui vous dites cela !? » Pour moi, cela signifiait qu’en tant que femme, il est normal de me détester parce qu’on dépend de moi. » confie Ukeles.

      https://seenthis.net/messages/99780

      @colporteur Ca te coute quoi de dire que c’est pas une comparaison judicieuse et qu’on revienne au sujet de l’article ? Un sujet tout de même un peu plus important que l’ego des chômeurs non SDF et misogynes. J’hallucine toujours face aux hommes comme toi qui se croient 100% à l’abri de dire ou faire du sexisme.
      Si les hommes devenaient moins viriles pendant qu’ils sont au chômage (ou en emploi ou à la retraite ou dans n’importe quel configuration), ca serait un bienfait pour eux, pour leurs compagnes, pour leurs enfants, pour l’humanité et même pour les non-humains et la planète.

    • l’égo ça parle de qui ? des millions de chômeurs et chômeuses ou des artistes (et c’est souvent les mêmes) ? d’une condition sociale massivement vécue ? réalisez-vous, puisque c’est la norme, impossible, mais ne faites pas croire que pour le chômeurs mêmes « hommes » ce soit pas un PROBLÈME.

  • N’apprenez pas l’espéranto !

    Gustav Landauer

    http://lavoiedujaguar.net/N-apprenez-pas-l-esperanto

    Les hommes se comprennent et peuvent s’entendre parce qu’ils sont différents ; s’ils étaient identiques, ils finiraient par se détester eux-mêmes et les uns les autres. Ce rêve d’uniformité est absolument impossible et foncièrement répugnant.

    La diversité des langues n’est pas une chose que nous devons regretter ; et encore moins une chose que nous pourrions abolir. Ce qu’il faut contribuer à abolir, ce sont les conditions qui empêchent l’homme d’acquérir la connaissance des langues étrangères. Les anarchistes ne sont-ils pas radicalement opposés à tout palliatif et à tout essai d’amélioration au sein de l’État et de la société capitaliste ? L’espéranto n’est rien d’autre qu’un palliatif de cette sorte, qui plus est laid, inutile et dangereux. (...)

    #anarchisme #Allemagne #diversité_linguistique #uniformisation

    • Je ne sais pas trop quoi penser de cette publication dela part de @la_voie_du (jaguar). Est-ce pour relayer une opinion de leur part ou juste une mise en ligne pour provoquer un débat sur un texte « provocateur » ?
      Étant moi-même (un peu) espérantophone, je ne me sens pas tout à fait espérantiste dans le sens où les sympathisants de ce courant de pensée me semble se contenter d’une pensée simpliste : rassembler l’Humanité en abolissant la barrière des langues.
      C’est vrai que l’humanité se nourrit de diversités et l’esperanto, en tant que langue construite pourrait niveler ces diversités. Mais n’est-ce pas ce qui est en train de se passer avec l’anglo-américain mondialisé du langage des affaires ?
      Il n’empêche que j’invite toutes celles et tous ceux que cette problématique intéresse à se documenter sur l’esperanto qui n’est pas qu’un « sabir » pour que toutes et tous puisse communiquer sur des notions triviales (le bavardage) par delà les frontières. Il existe une littérature en esperanto :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_esp%C3%A9rantophone
      Et il me semble que cette langue est capable de véhiculer des subtilités de pensées aussi bien que les langues nationales.

    • Je suis également loin d’être d’accord avec ce texte qui me paraît véhiculer pas mal d’idées assez fausses sur l’esperanto, à commencer par le fait que l’esperanto viserait à uniformiser…
      Cette langue étant une passerelle avant tout et n’a jamais cherché à éliminer la diversité des langues (je dirais bien contrairement à ce qui se passe de-facto avec l’anglais simplifié)…

      Par ailleurs c’est aussi extrêmement facile de créer en esperanto des concepts / idées difficilement traduisibles mais néanmoins très compréhensibles.

      Bref les arguments avancés ne me paraissent pas très convaincants.

      Il dit aussi : « L’espéranto, en revanche, ne saurait être autre chose que du bavardage. ». Bah si déjà on arrivait à cette situation (ie : avoir suffisamment de locuteurs / blogs / vlogs / séries / articles scientifiques / romans / chansons... en espéranto et bavarder), je serais bien content !

      #esperanto

    • Ce texte a été écrit il y a 110 ans dans un monde bien moins globalisé. Aujourd’hui, nous sommes priés d’apprendre la langue de la nation qui domine l’économie mondiale. L’anglais est devenu la langue des échanges internationaux et cela ne nous a pas fait échapper à certaines perversions citées dans ce texte. Et je pense souvent qu’une langue plus neutre comme l’esperanto apporterait un peu plus d’équité entre les peuples. Mais il n’est peut-être pas trop tard ?

    • Salud Hermano et merci à Ben de souligner que ce texte a été écrit il y a cent dix ans. Ce n’est pas par provocation qu’il se trouve maintenant sur “la voie du jaguar” mais pour être mis en perspective avec la pratique des langues “indigènes”. Plusieurs dizaines de langues sont parlées au Mexique et, en elles-mêmes, elles sont une résistance au rouleau compresseur de la culture et de la langue dominantes, en l’occurrence le castillan.

      C’est par la pratique de leur langue que les “peuples originaires” sont reconnus comme tels et ces langues en elles-mêmes définissent aussi leur rapport au monde et leur mode de relations communautaires, intersubjectivité et non relation sujet/objet.

      Quand l’anarchiste Gustav Landauer écrit “Les hommes se comprennent et peuvent s’entendre parce qu’ils sont différents” , il est proche de la pensée zapatiste “El mundo que queremos es uno donde quepan muchos mundos. La patria que construimos es una donde quepan todos los pueblos y sus lenguas”.

    • J’avais bien remarqué que l’auteur du texte écrivait cela au début du XXème siècle.
      Et en quoi, l’esperanto menacerait-il ces différences ? Évidemment qu’il n’a jamais eu pour but de replacer les langues dites « nationales » ou les langues « indigènes ». Je déplore que des langues disparaissent sous les coups de boutoir de la mondialisation capitaliste tout comme j déplore que des « nations » disparaissent.
      L’esperanto en tant que « langue construite » n’a jamais eu pour but de niveler les cultures comme le fait l’anglais.
      Certains espérantistes disent que l’esperanto est une langue a-nationale, c’est à dire qu’elle n’est le véhicule d’aucune culture fût-elle en état de dominer les autres. L’esperanto appartient à tout le monde et chacun est libre d’en faire ce qu’il veut sans l’imposer à quiconque. Son fondateur (L.L. Zamenhof) rêvait qu’elle devînt une langue « internationale » afin de faciliter la communication entre les homme et partant, d’atténuer les conflits. Douce rêverie que je suis loin de partager même si la plupart des espérantistes s’y accroche.
      En pratiqueant cette langue, on s’aperçoit (comme le rappelait Gustav Landauer) que chaque locuteur y apporte des éléments langagiers liés à sa culture. Cela constitue-t-il réellement un problème ? Sûr que si on traduit mot à mot une expression de langue française comme « construire des châteaux en Espagne » en s’adressant à un-e Japonai-es, cette personne risque de vous demander ce que vous voulez dire. L’esperanto a proposé cette expression : « Konstrui kastelojn aere » (construire des châteaux en l’air) ce qui st déjà plus « signifiant » pour une personne d’une autre culture que la nôtre. Utiliser l’esperanto demande aussi d’avoir ce sens du respect de la différence des cultures.

    • Et pour alimenter la discussion :

      http://www.levif.be/actualite/belgique/claude-hagege-imposer-sa-langue-c-est-imposer-sa-pensee/article-normal-165911.html

      Pour le grand linguiste Claude Hagège, le constat est sans appel : jamais, dans l’histoire de l’humanité, une langue n’a été « comparable en extension dans le monde à ce qu’est aujourd’hui l’anglais » (1). Oh ! il sait bien ce que l’on va dire. Que la défense du français est un combat ranci, franchouillard, passéiste. Une lubie de vieux ronchon réfractaire à la modernité. Il n’en a cure. Car, à ses yeux, cette domination constitue une menace pour le patrimoine de l’humanité. Et fait peser sur elle un risque plus grave encore : voir cette « langue unique » déboucher sur une « pensée unique » obsédée par l’argent et le consumérisme. Que l’on se rassure, cependant : si Hagège est inquiet, il n’est pas défaitiste. La preuve, avec cet entretien où chacun en prend pour son grade.

    • Saludos Hermano,

      Il est curieux de faire référence à Claude Hagège au sujet d’un texte anarchiste. Même si — encore heureux — il aligne quelques vérités sur les liens de dépendance entre la langue et l’économie, il reste un des concepteurs de la simplification de l’orthographe de la langue française, qui avait pour but de rapprocher la langue des “nécessités” du marché et pour moyen d’asseoir l’autorité de l’État sur les règles de l’écriture. Cette première tentative — et première étape d’un processus de transformation linguistique par ceux d’en haut (les experts comme Hagège) —, sans résultat, se passait en 1990 sous le gouvernement de Rocard. Par ailleurs ce qu’il dit de la domination de l’anglo-américain est juste mais très incomplet. La contagion de cette langue — souvent déformée par l’argot — passe aussi par les paroles rebelles. “ACAB” est tagué partout sur les murs d’Athènes, où l’on a pu lire en 2008 le très drôle "Merry Crisis and a Happy New Fear". Pourtant la Grèce existe à travers la résistance de sa langue à travers les millénaires et se joue de l’anglais touristique. Bob Dylan, Sam Peckinpah et Muddy Waters — par exemple — ont certainement aussi beaucoup à voir avec la diffusion de leur langue transformée par les mots de la rue et non par ceux de Wall Street. Méfions-nous des simplificateurs, d’autant plus quand ils s’expriment en tant qu’experts et conseillers de l’appareil d’État.

    • Encore heureux qu’on s’autorise à détourner la langue des « vainqueurs qui écrivent l’histoire ».
      Hagège non anarcho-compatible, je m’attendais un peu à cet argument. toutefois reconnaissons que le bonhomme n’est pas tout à fait un abruti ne serait-ce que pour avoir appris toutes les langues mentionnées dans l’article.

      Relisons bien ce qui suit :

      Vous estimez aussi que l’anglais est porteur d’une certaine idéologie néolibérale...

      Oui. Et celle-ci menace de détruire nos cultures dans la mesure où elle est axée essentiellement sur le profit.

      Je ne vous suis pas...

      Prenez le débat sur l’exception culturelle. Les Américains ont voulu imposer l’idée selon laquelle un livre ou un film devaient être considérés comme n’importe quel objet commercial. Car eux ont compris qu’à côté de l’armée, de la diplomatie et du commerce il existe aussi une guerre culturelle. Un combat qu’ils entendent gagner à la fois pour des raisons nobles - les Etats-Unis ont toujours estimé que leurs valeurs sont universelles - et moins nobles : le formatage des esprits est le meilleur moyen d’écouler les produits américains. Songez que le cinéma représente leur poste d’exportation le plus important, bien avant les armes, l’aéronautique ou l’informatique ! D’où leur volonté d’imposer l’anglais comme langue mondiale. Même si l’on note depuis deux décennies un certain recul de leur influence.

      Je suis quasiment certain que Landauer aurait pu tenir ces propos, s’il eût été notre contemporain.

      Et pour revenir à l’esperanto, de quel idéologie est-il porteur ? Staline et Hitler ont pourchassé les espérantistes. Le second disait même de l’esperanto que c’était une « langue de juifs et de communistes ».

    • La langue des “vainqueurs qui écrivent l’histoire” ?

      L’anglais est la langue de Ringolevio, d’Emmett Grogan et des Diggers de San Francisco. L’anglais est la langue dans laquelle Joe Hill, né en Suède, écrivait ses ballades. L’anglais est la langue dans laquelle Emma Goldman, née en Russie, a écrit Living my Life, encore pas traduit intégralement en français. L’anglais est la langue des Wobblies et des Hobos.

      Hagège et Landauer ?! Imagine ce qu’aurait pensé Landauer de ceci :

      « Je leur réponds : "Pourquoi pas la Russie ou l’Allemagne ? Ce sont des marchés porteurs et beaucoup moins concurrentiels, où vos enfants trouveront plus facilement de l’emploi." »

      Les “marchés porteurs” de Poutine et de Schäuble ? Hagège critique du néolibéralisme ou expert en double langage ?

      The end, il est clair, malgré le titre, que l’essentiel de ce qu’écrit Landauer dans ce texte est moins dans la critique de l’espéranto que dans la défense de la multiplicité et de la diversité des langues.

      Hasta luego hermano.

    • Sí, parece una conclusión razonable. Gracias a ustedes por la pequeña antología de escritores, pensadores y poetas anarquistas que se expresan en Inglés. Tal vez podríamos añadir Henry David Thoreau.

      Y de todos modos, las luchas continúan. Saludos compañeros!

    • Pourquoi l’espéranto n’a pas vraiment conquis le monde

      Il y a cent trente ans un ophtalmologiste polyglotte polonais publiait Langue internationale, l’ouvrage fondateur de l’espéranto. Ludovik Zamenhof a puisé à la fois dans les langues germaniques, latines et slaves pour construire un langage qu’il souhaitait accessible au plus grand nombre. Son objectif, louable, était alors d’aider à créer les conditions de la paix dans le monde. Après plus d’un siècle, quelque 2 millions de personnes pratiquent l’espéranto dans le monde. Si la langue de Zamenhof a connu plusieurs coups d’arrêt pendant son histoire, elle trouve aujourd’hui un nouveau souffle avec Internet. Du 22 au 29 juillet, les espérantistes du monde entier se réunissent à Séoul pour leur congrès annuel.

      http://www.lemonde.fr/societe/video/2017/07/25/pourquoi-l-esperanto-n-a-pas-vraiment-conquis-le-monde_5164654_3224.html

  • Vie privée : le coffre-fort des Belges bientôt percé
    http://www.levif.be/actualite/belgique/vie-privee-le-coffre-fort-des-belges-bientot-perce/article-normal-601547.html

    Ouvrir le Registre national aux banques, assurances, opérateurs télécom, sociétés d’énergie. Jan Jambon (N-VA), ministre de l’Intérieur, veut leur offrir cette faveur d’encore mieux pister leur clientèle. Vers un « Etat-indic » du privé. Nom, prénoms, éventuel pseudo ; lieu et date de naissance ; sexe ; nationalité ; résidence principale ; profession ; état civil ; composition de ménage ; situation de séjour des étrangers ; lieu et date du décès... Au total, dix-sept informations en apparence anodines, (...)

    #données_privées #données #gestion_des_données

  • Stop à la répression des sans-papiers - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/stop-a-la-repression-des-sans-papiers/article-opinion-587811.html

    La Journée internationale des Migrants de ce 18 décembre, nous la dédions aux sans-papiers : ceux et celles dont on ne parle que peu, ou mal, dont la société dit ne pas vouloir, ceux et celles qui se trouvent au bout de la chaine de la citoyenneté et de la légitimité. — Permalink

    #citoyenneté #droitsfondamentaux #sanspapiers

  • Levée du secret professionnel : en route vers une société sous surveillance ?
    http://www.levif.be/actualite/belgique/levee-du-secret-professionnel-en-route-vers-une-societe-sous-surveillance/article-opinion-586661.html

    La proposition de loi de la N-VA sur la levée du secret professionnel dans les organismes de sécurité sociale sera très probablement votée par la majorité fédérale, malgré l’avis négatif du Conseil d’Etat. Le droit à la vie privée de tous est directement menacé par cette mesure sécuritaire, plus efficace à détruire le travail social et d’accompagnement qu’à lutter contre les actes de terrorisme. La nouvelle mouture de cette proposition de loi entend non seulement lever le secret professionnel par la (...)

    #allocataires #surveillance #anti-terrorisme

  • Immobilités bruxelloises - Belgique - LeVif Mobile
    http://www.levif.be/actualite/belgique/immobilites-bruxelloises/article-opinion-553599.html

    Pour les Bruxellois, le mot "embouteillage" ne décrit plus un vague phénomène urbain mais un calvaire quotidien indépassable autour duquel la vie doit s’organiser coûte que coûte. Or le coût est élevé pour la santé, le temps libre et le travail. À cause de la réduction de la mobilité, la qualité de vie des Bruxellois et des navetteurs a considérablement diminué en un an, en parallèle avec la mauvaise qualité de l’air qui atteint des records européens. Les choix politiques en matière de mobilité et d’économie, les travaux éternels et les effondrements-surprises ont achevé d’immobiliser la ville. Comment en est-on arrivé là et comment en sortir ? (...) La solution pour sortir de cette situation est probablement multiple mais elle en appelle certainement à des transports publics du XXIème siècle (...)

    #bruxelles #mobilité

  • « Sortons les pauvres et les drogués des prisons ! Tout le monde y gagnera... » - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/sortons-les-pauvres-et-les-drogues-des-prisons-tout-le-monde-y-gagnera/article-opinion-516597.html

    Une carte blanche de Jean-Marie Dermagne, Ancien bâtonnier, avocat de la ligue des droits de l’homme, porte-parole du SAD

    [On] retrouve derrière les barreaux, non seulement les monstres, les vauriens indécrottables et les brutes invétérées (qui, soit relevé en passant, ne doivent même pas faire 20% du total) mais, davantage, des naufragés de l’existence, des étrangers en perdition, des paumés et puis la déferlante de ceux qui sont ramassés dans les filets de la sempiternelle lutte contre les #drogues. (...) Les pays dont le régime est le plus répressif sont aussi ceux où la consommation est la plus forte avec, à la clé, d’énormes dégâts sanitaires et sociaux, du fait de la marginalisation et la désocialisation d’une partie de la jeunesse consommatrice. (...) Le Portugal a dépénalisé les drogues depuis plus (...)

    #prison #prohibition

    • Les premiers à se retrouver derrière les barreaux ne sont pas les caïds ou les malfaiteurs qu’on évoque dans les séries télévisées mais les illettrés, les sans-papiers, les pauvres, qui souvent marchent sur la corde raide et, parfois, chutent. Il arrive que la sévérité des peines qu’ils ont à subir ne soit liée qu’à leur absence ou à leur défense indigente ou maladroite. Leur formation souvent réduite à peu de chose les marginalise. C’est pour eux que Victor Hugo a prêché, souvent dans le désert, la construction d’écoles qui devait faire fermer des prisons. Mais ça fait des lustres qu’on ne construit plus guère d’écoles et quelques années, en revanche, qu’on fabrique de nouvelles prisons. La situation s’aggrave à mesure que la protection sociale se réduit comme une peau de chagrin. Et la classe moyenne peine à saisir que ce qu’on économise du côté de la sécurité et de l’aide sociale, en en excluant les bénéficiaires à tour de bras, on est forcé d’en injecter le double dans le système pénal et pénitentiaire. La discrimination fondée sur la fortune est prohibée : pourtant il n’y a pas d’endroit où elle est le plus honteusement spectaculaire que dans les palais de justice et les prisons...