• « En définitive, les révélations de M. Edward #Snowden auront joué le rôle de révélateur de pratiques dont la connaissance était restreinte à un petit cercle d’initiés. Elles auront mis en exergue l’acuité d’une menace clandestine qui met en péril tant notre modèle politique et économique que les libertés individuelles les plus fondamentales. Face à cela, la réponse réside non dans la remise en question des capacités offensives et défensives des États en matière de renseignement mais dans un meilleur encadrement (notamment législatif) de celles-ci et dans l’édification de protections efficaces. Si l’entreprise de sensibilisation a sans doute profité de cet épisode, un âpre travail demeure à accomplir »
    Rapport n° 201 (2014-2015) de M. Jean-Pierre #RAFFARIN, fait au nom de la délégation parlementaire au #renseignement, déposé le 18 décembre 2014.
    http://www.senat.fr/rap/r14-201/r14-2011.pdf #Sénat

    • P 45
      « L’irrépressible montée en puissance de la grande criminalité organisée et de la grande délinquance financière internationales
      Au-delà de ces aspects, le renseignement économique
      et financier devrait également se préoccuper de la montée en puissance de la grande criminalité organisée et de la grande délinquance financière internationales.
      Ces dernières peuvent en effet gravement compromettre les intérêts de la Nation, mettre à mal les structures politiques les plus établies et ruiner notre
      modèle social. À titre d’exemple, les escroqueries à
      la taxe carbone ou à la TVA coûtent chaque année des dizaines de milliards d’euros et sont bien souvent le fruit d’organisations criminelles très structurées, inter
      nationalisées, dotées de moyens clandestins coûteux et élaborés, qui réinvestissent leurs gains dans de nouveaux projets aussi attentatoires à notre modèle politique, social et économique. De même les trafics de drogue, de produits contrefaits (tabac, médicaments, pièces automobiles...), dans la mesure où ils constituent un risque majeur pour la sécurité nationale, entendue au sens de l’article L. 1111-1 du code de la défense, devraient faire l’objet d’une mobilisation plus importante des acteurs du renseignement économique et financier. L’augmentation de l’argent sale, y compris l’argent politique, qui découle de ces trafics, impliquant une possible mainmise étrangère - parfois ennemie - sur des secteurs vitaux des appareils économiques nationaux, alliée à l’opacité des centres de décision économiques mondiaux est un défi auquel les services peuvent sans aucun doute tenter de répondre.
      D’autres acteurs ont progressé en ce domaine, creusa
      nt ainsi le retard accusé par la France. Les Britanniques ont par exemple récemment créé une agence
      de plus de 3 000 fonctionnaires uniquement dédiés à
      cette mission (la NCA,National crime agency).
      La DPR estime, pour sa part, qu’un travail de renseignement devrait permettre d’entraver (et non de réprimer) de grands groupes, pour la plupart
      transnationaux, structurés pour attenter à notre sécurité nationale au même titre que peuvent le faire certains pays. La criminalité a changé d’échelle mais continue d’être traitée sans modernisation de notre cadre de pensée »