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« L’irrépressible montée en puissance de la grande criminalité organisée et de la grande délinquance financière internationales
Au-delà de ces aspects, le renseignement économique
et financier devrait également se préoccuper de la montée en puissance de la grande criminalité organisée et de la grande délinquance financière internationales.
Ces dernières peuvent en effet gravement compromettre les intérêts de la Nation, mettre à mal les structures politiques les plus établies et ruiner notre
modèle social. À titre d’exemple, les escroqueries à
la taxe carbone ou à la TVA coûtent chaque année des dizaines de milliards d’euros et sont bien souvent le fruit d’organisations criminelles très structurées, inter
nationalisées, dotées de moyens clandestins coûteux et élaborés, qui réinvestissent leurs gains dans de nouveaux projets aussi attentatoires à notre modèle politique, social et économique. De même les trafics de drogue, de produits contrefaits (tabac, médicaments, pièces automobiles...), dans la mesure où ils constituent un risque majeur pour la sécurité nationale, entendue au sens de l’article L. 1111-1 du code de la défense, devraient faire l’objet d’une mobilisation plus importante des acteurs du renseignement économique et financier. L’augmentation de l’argent sale, y compris l’argent politique, qui découle de ces trafics, impliquant une possible mainmise étrangère - parfois ennemie - sur des secteurs vitaux des appareils économiques nationaux, alliée à l’opacité des centres de décision économiques mondiaux est un défi auquel les services peuvent sans aucun doute tenter de répondre.
D’autres acteurs ont progressé en ce domaine, creusa
nt ainsi le retard accusé par la France. Les Britanniques ont par exemple récemment créé une agence
de plus de 3 000 fonctionnaires uniquement dédiés à
cette mission (la NCA,National crime agency).
La DPR estime, pour sa part, qu’un travail de renseignement devrait permettre d’entraver (et non de réprimer) de grands groupes, pour la plupart
transnationaux, structurés pour attenter à notre sécurité nationale au même titre que peuvent le faire certains pays. La criminalité a changé d’échelle mais continue d’être traitée sans modernisation de notre cadre de pensée »