• Le ministère de l’intérieur entrave le #désarmement de l’ETA
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171216/le-ministere-de-l-interieur-entrave-le-desarmement-de-l-eta

    Enlisé depuis cinq ans, le processus de #paix au #Pays_Basque bute sur la question du désarmement de l’ETA. Plusieurs personnalités de la société civile ayant pris en main ce désarmement ont été interpellées dans le cadre d’une opération antiterroriste. Unanimes, les élus locaux dénoncent le « cynisme » du gouvernement.

    #France #Bruno_Le_Roux #ETA #ministère_de_l'intérieur #Police #terrorisme

  • Encourager l’agroforesterie au Pays Basque
    http://mediabask.naiz.eus/fr/info_mbsk/20150727/encourager-l-agroforesterie-au-pays-basque

    Un axe de travail privilégié ces derniers temps par Euskal Herriko Laborantza Gabara (#EHLG) a porté ses premiers fruits le 22 juillet. Dans le cadre d’un concours organisé pour promouvoir l’#agroforesterie, trois fermes du #Pays_Basque ont pu dévoiler les vertus de la pratique.
    [...]
    Selon les conclusions de la chambre d’#agriculture d’Ainhice-Mogelos, la présence d’arbres peut protéger le troupeau et les cultures, et permet de multiplier les productions dans un espace limité. Placés en bordure de parcelle ou alignés au milieu des prairies, ils produisent du bois d’œuvre, bois de chauffage, des piquets, des fruits etc. Les haies limitent aussi l’érosion du sol. Elles abritent des pollinisateurs ainsi que des insectes auxiliaires qui limitent les attaques de prédateurs sur les cultures. Finalement, les organisateurs du concours ont soulevé que les éleveurs observent des baisses de mortalité de la volaille dans les parcours arborés.
    [...]
    La pratique ne serait pas du tout récente selon le président d’EHLG, mais existerait depuis longtemps au Pays Basque. D’après lui, les ancêtres utilisaient déjà ces méthodes. Le nouvel enjeu porte donc sur la transmission de cette culture. « Que peut-on faire pour financer le travail agricole par les arbres ? », ont lancé les membres du jury du concours à la fin de la célébration.

    cc @odilon @nicolasm

  • #Pays_Basque, #culture, #bibliothèque
    #Bilketa donne libre accès à la culture basque
    Le portail des fonds documentaires basques donne libre accès à plus de 100 000 références et offre une première exposition virtuelle sur la pastorale souletine.

    En ligne depuis le 30 avril, le portail #bilingue (français/#euskara) Bilketa offre aux internautes le libre accès à des documents jusqu’à ce jour inconnus du grand public. Grâce à un travail minutieux et étendu de recueil de données, il constitue une innovation en matière de patrimoine.

    A ce jour, Bilketa répertorie 110 000 références documentaires traitant du Pays Basque, dont la moitié en euskara. Ce moteur de recherche permet l’accès libre aux catalogues des bibliothèques partenaires et va plus loin, rendant accessibles certains fonds numérisés. Il recense 71 000 livres, des revues ou des articles de périodiques, 5 000 CD, 1 500 films et près de 300 documents numérisés.
    ...

    http://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20150506/bilketa-donne-libre-acces-a-la-culture-basque

  • Spéculation foncière sur terres agricoles
    http://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20150430/notaires-ne-detournez-pas-nos-terres

    Une trentaine de personnes se sont réunies ce matin, jeudi 30 avril, devant le bureau du notaire Me Fagoaga situé à Saint-Jean-de-Luz. Le syndicat ELB [Confédération Paysanne NdT], Lurzaindia, les Amap, le collectif Lurra ta Etxebizitza et la ville d’Ascain étaient présents sous le slogan de « Notaires ne détournez pas nos terres ! ».

    Une colère provoquée par une transaction récente, la goutte qui a fait déborder le vase. A Ascain, un terrain de 6 300m² a été vendu à plus de 721 700 euros. Le terrain en question était une terre productive, propriété d’un maraîcher. L’acquéreur, un résident secondaire d’Ascain. Le notaire a gagné six mille euros de plus que s’il avait traité la vente d’un terrain agricole et la SAFER se voit dans l’impossibilité d’intervenir dans le processus d’acquisition.

    Effectivement, le notaire a vendu le terrain au titre de « nue propriété », sur lequel la SAFER n’a plus de droit. La loi d’Avenir Agricole ne reconnaît le droit de préemption de la SAFER que dans le cas où celle-ci est ou envisage d’être propriétaire de l’usufruit.

    La vente d’Ascain n’est pas isolée. La vente de la nue propriété de terrains agricoles est un fait fréquent qui a eu lieu à Ayherre, Arbonne ou encore Biriatou, d’après ELB. Des zones où la demande d’installation de jeunes agriculteurs ou maraîchers est grande, mais le foncier rare.

    Les manifestants dénoncent la responsabilité du notaire et du maraîcher qui, par la vente spéculée du terrain, contribuent à l’augmentation du prix de la terre et appauvrissent l’avenir des habitants du secteur.

    #accaparement #urbain_diffus #ruralité #déménagement_du_territoire #Pays_Basque

  • En Islande, il est désormais interdit de tuer les Basques - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2015/04/29/en-islande-il-est-desormais-interdit-de-tuer-les-basques-1907363-4758.php

    “Bien entendu, cette abrogation fait avant tout sourire : nous avons des lois dans notre pays qui interdisent de tuer des Basques" a lancé Jónas Guðmundsson, des propos relayés par le site Iceland Review. Il a également ajouté avec malice que cela pourrait s’avérer positif pour attirer les touristes venus d’Euskadi :

    Au moins, les lieux sont sans danger pour eux désormais !

    #gorafi_encore_plagié

    • http://en.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A1nverjav%C3%ADgin

      The year 1615 was a difficult year in Iceland with ice up to shores until late summer and considerable loss of livestock. In mid-summer three Basque whaling vessels got into Reykjarfjörður in Westfjords. Icelanders and the Basques had a mutual agreement at the beginning as they both had benefited from the enterprise. When the ships were ready for departure in late September a terrible gale arose and the ships were driven on the rocks and crushed. Most of the crew members survived (approx. 80). The captains Pedro de Aguirre and Esteban de Telleria wintered at Vatneyri (Patreksfjörður) and left for home the following year. The crew of Martin de Villafranca split into two groups; one entered Ísafjarðardjúp, the other went to Bolungarvík and later to Þingeyri.

      The first conflict aroused when one group entered the empty house of a merchant of Þingeyri and took some dried fish. As retaliation, on 5 october, at night, a group of iceland forces entered the hut where the basques where sleeping and killed 14 of them, only one young man called García, scaped. Captain Martín de Villafranca of San Sebastián, whose father and grandfather had both been involved in Terra Nova whaling was among those who were killed. The bodies were mutilated and sunken into water. Jón Guðmundsson the Learned wrote about the injust and cruel deaths “dishonored and sunken into sea, as if they were the worst pagans and not inocent christians” Three days after the first slaying, Ari Magnússon summoned a council at Súðavík and twelve judges agreed to declare outlaws all basques.

      On 13 October Martin and the other 17 of his group were killed at Æðey and Sandeyri in Ísafjarðardjúp, while they were fishing by the troops comanded by Ari Magnússon. Acording to Jón Guðmundsson, the victims were stabbed in the eyes, their ears, noses and genitals mutilated. The captain, Martín de Villafranca, was injuried in the shoulder and chest with an axe, anyhow he managed to scape into the sea but he was stoned in the water and dragged to the shore were he was tortured to death.

      Two verdicts were instigated by sheriff Ari Magnússon of Ögur, Ísafjarðardjúp in October 1615 and January 1616. The Basques were considered criminals after their ships were wrecked and in accordance with the Icelandic law book of 1281 it was decided that the only right thing to do was to kill as many of them as possible.

      #histoire #massacre

    • #pêche_maritime, #Pays_Basque, #Islande, #baleine
      http://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20150430/lisland-annule-une-loi-qui-permettait-de-tuer-les-pecheurs-basques-i

      ...
      Cette cérémonie clôturait toute une série de rencontres organisées par l’Institut Etxepare afin de commémorer les 400 ans de cette tuerie de pêcheurs basques. Les rencontres avaient débuté par un congrès international auquel 29 chercheurs de sept universités de divers pays ont participé.

  • #euskara, #langue, #Pays_Basque

    Trois nouvelles #ikastola pour septembre
    A la rentrée de septembre 2015, trois nouvelles ikastola ouvriront leurs portes. Ascarat, Bassussary et Biriatou accueilleront de nouveaux élèves.

    Ils seront onze à Ascarat, sept à Bassussary et six à Biriatou. Ces enfants feront leur rentrée 2015 dans les trois nouvelles ikastola présentées par les responsables de Seaska, ce vendredi 24 avril, à Ascarat. Cette expension répond à une demande croissante du système immersif et de proximité.

    L’ikastola de Garazi était trop petite pour accueillir les dix élèves qui ont fait leur rentrée l’année dernière. Les enfants de Biriatou devaient se rendre à Hendaye ou à Urrugne pour étudier en basque. Bassussary n’a aucune école d’enseignement bilingue. Et Ascarat n’avait tout simplement pas d’école, mais des parents se mobilisaient depuis quelques temps pour ouvrir une nouvelle ikastola.

    Finalement, ils ont obtenu de la mairie l’autorisation d’occuper les locaux de l’ancienne école et la nouvelle ikastola s’appellera Munhoa, du nom de la montagne voisine. A Biriatou, un bâtiment privé loué fera office d’ikastola.

    “C’est la première fois que la seule école d’un village est une ikastola. C’est également la première fois en 46 ans que nous ouvrons trois ikastola la même année”, annonçaient ce matin les responsables de Seaska. Ces dix dernières années, celle-ci connaît la plus grande croissance parmi les différentes filières d’éducation présentes au Pays Basque Nord (80% de progression). Les ikastola assurent un enseignement à plus de trois mille élèves, regroupés dans 34 établissements.

    La fédération des écoles basques considère que le système d’immersion est indispensable pour que le Pays Basque devienne bascophone. Elle souligne tout de même que le but n’est pas de comparer les écoles publiques ou confessionnelles aux ikastola, "l’objectif est que tous participent au développement de la langue basque".

    http://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20150424/trois-nouvelles-ikastola-pour-septembre

  • Seule l’histoire collective a un sens | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/seule-lhistoire-collective-a-un-sens

    Rien n’est programmé à l’avance. C’est l’histoire qui trace le chemin. Notre seule référence a été le type d’#agriculture qu’on allait définir plus tard comme #agriculture_paysanne. Notre engagement à la FDSEA (#FNSEA) était naturel pour qui, dans le contexte de l’époque, voulait s’investir dans le milieu #paysan. Certes, on était critique par rapport à “notre maison commune” dans laquelle on s’investissait, mais on pensait qu’on pouvait y exprimer nos convictions et notre projet agricole pour le Pays Basque. Malheureusement cela n’a pas été possible. On s’est rendu compte que la FDSEA n’est pas le syndicat que les paysans d’un #territoire en font, mais qu’elle porte en elle un projet agricole en contradiction avec la réalité et les besoins de l’agriculture du Pays Basque. Ce n’était donc pas une question de personne mais d’orientation et de fonds. Il a fallu rompre pour créer un autre outil.

    Quels ont été vos conflits internes au sein de cette fédération, notamment à la Chambre d’agriculture de Pau, et quelles en étaient les raisons profondes ?

    Il y avait d’abord, le débat lié au type d’agriculture à défendre et promouvoir. Notre passage à la JAC nous avait donné des clés d’analyse essentielles. Pour nous, défendre l’agriculture, c’était défendre un type d’agriculture, c’était défendre prioritairement la catégorie de paysans qui pouvait être menacée par l’évolution des choses, c’était défendre un modèle agricole lié au sol et au territoire, c’était éviter à tout prix la soumission aux industries agroalimentaires et aux banques qui cherchaient à avoir une emprise sur l’agriculture et les paysans. Pour nous toutes les agricultures n’étaient pas les mêmes, tous les paysans n’avaient pas les mêmes intérêts.

    Nous étions déjà convaincus que le type d’agriculture dont la société mais aussi les paysans avaient besoin était une agriculture avec des paysans nombreux. Le but d’un syndicat agricole et de la chambre d’agriculture ne devait donc pas être celui d’organiser le cannibalisme à l’intérieur du monde paysan où les gros boufferaient toujours les petits au nom d’une pseudo loi de la nature et d’une conception désastreuse de la compétitivité. Nous voulions que des choix soient faits en faveur des petits et moyens paysans et en faveur d’une agriculture liée au sol. Nous voulions peser sur les politiques agricoles pour qu’elles aillent dans ce sens.

    Nous étions persuadés que les systèmes intensifs et industriels qui se dessinaient déjà n’étaient rentables que parce qu’elles bénéficiaient du soutien accru de la puissance publique. Notre engagement à la FDSEA d’abord, puis à la Chambre en tant que #ELB était basé sur cette analyse. Il s’est traduit par énormément de travail par rapport à l’agriculture de #montagne, à la filière lait de brebis ou lait de vache, sur une autre répartition des aides, etc. etc. toujours en lien avec l’agriculture que nous voulions pour le #Pays_Basque (qui était aussi, d’après nous, l’agriculture dont les autres territoires avaient besoin…). Chaque fois, la FDSEA et la chambre se sont opposées de toutes leurs forces en imposant leur diktat à l’administration.

    En même temps, mais tout est lié, nous plaidions pour une organisation de la chambre qui prennent en compte le territoire Pays Basque. Mais, là aussi, c’était le niet ! En fait, si un jour ELB puis Euskal Herriko Laborantza Ganbara (#EHLG) ont été créés et dans les deux cas avec succès, les principaux artisans auront été ceux qui, durant près de trente ans ont écarté tous nos dossiers. C’est comme s’ils s’étaient acharnés à nous démontrer que le cadre départemental n’était pas le bon cadre pour le Pays Basque. Ils n’ont pas voulu voir comment le divorce entre le Pays Basque et Pau s’amplifiait tous les six ans, d’élection en élection à la chambre d’agriculture… Il ne nous restait plus qu’à tirer les conclusions et on ne peut pas nous dire qu’on les a tirées à la première occasion…

    Quel a été le déclic qui vous a fait décider de créer Laborantza Ganbara ?

    Le déclic, c’est la conjonction de plusieurs choses : le fait que la revendication de la chambre d’agriculture était à son maximum et que s’il n’y avait pas un débouché, la mobilisation allait inévitablement baisser en créant une frustration terrible qui pouvait déboucher peut-être sur des types d’actions que nous ne voulions pas voir.

    Nous nous étions engagés à poursuivre le rapport de force, mais dans la non-violence, ce que le syndicat #ELA du PB Sud qui nous soutiendra fortement par la suite, appelait “la #confrontation_démocratique ” ; Il y avait aussi Batera, mouvement dans lequel on était impliqué, qui portait aussi notre revendication et qui appelait à la #désobéissance_civile pour faire avancer les causes. Enfin, il y a eu la visite de José Bové à l’occasion d’une fête de ELB, qui a donné comme exemple de lutte la construction de la bergerie de la Blaquière sur le terrain que l’armée voulait acquérir au #Larzac. Avec tous ces éléments, nous nous sommes dit qu’on avait l’obligation de trouver une sortie, et que la chambre qu’on devait construire n’était pas de pierres mais de contenu. Et on a travaillé cette option. Elle a été validée par une AG extraordinaire de ELB et annoncée publiquement quelques jours plus tard à l’AG de Batera.

    Quel a été l’accueil de la société basque à la mise en place de cette Chambre d’agriculture spécifique au Pays Basque ?

    L’accueil a été extraordinaire. C’était le fruit d’une campagne de 10 ans qui a permis d’expliquer l’importance d’une chambre d’agriculture avec le projet d’une agriculture paysanne pour les #paysans, les #consommateurs, les élus, pour la vie de nos villages. Il y avait un véritable #mouvement_social pluriel, citoyen, démocratique, plein d’énergie et d’audace. L’attitude stupide de l’Etat n’a fait que renforcer la détermination et l’obligation de réussir ! Des gens très différents se sont retrouvés pour soutenir Euskal Herriko Laborantza Ganbara. Certains pour créer de la proximité, d’autres pour le projet d’agriculture, d’autres pour doter le Pays Basque d’un premier cadre institutionnel, d’autres pour s’opposer à la bêtise de l’Etat, d’autres enfin pour mener un combat juste, voire juste un combat avec les paysans…

    Pensez-vous que la série de procès et des offensives du préfet soient derrière nous ?

    Je pense que oui, mais sait-on jamais ? Tout est possible, surtout dans le mauvais sens…

    Quel avenir pour Laborantza Ganbara dans les dix prochaines années ?

    Je ne sais pas. On ne fonctionne pas avec une carte routière où le chemin pour aller d’un point à un autre est tracé. Nous fonctionnons avec une boussole. Je pense que Laborantza Ganbara dans les dix prochaines années continuera à être une référence par son organisation, ses compétences et sa capacité à aborder tous les sujets, des plus faciles aux plus délicats. Au lieu de faire de la résistance face à l’inéluctable, Laborantza Ganbara aura la volonté et la capacité d’intégrer dans son projet agricole au service des paysans les défis les plus importants que sont l’#énergie, le #climat, la #biodiversité, l’attractivité et la viabilité économique du métier de paysan.

    La seule question qui vaille est celle de savoir si nous serons capables de démontrer qu’un autre modèle agricole que celui de la restructuration et de l’élimination permanente des paysans est possible dans la durée, ou si, comme l’affirment les libéraux, il n’y qu’un chemin possible que l’on rejoindra avec 20 ou 30 ans de décalage par rapport aux autres. Nous sommes persuadés qu’un autre modèle social, économique et environnemental est possible sans que cela coûte plus cher ; que la diminution de la population active agricole n’est pas LE critère de modernité de l’agriculture et de la société. Quant à la question institutionnelle, je pense qu’au jour d’aujourd’hui personne ne sait ce que sera ce cadre pour le Pays Basque, ni la place de l’agriculture là-dedans. Ce que je sais c’est qu’on y avance et que dans le nouveau dispositif, Laborantza Ganbara
    devra trouver une place.

    #paysannerie vs #agrobusiness
    voir aussi http://mediabask.naiz.eus/es/info_mbsk/20150114/mixel-berhocoirigoin-nous-sommes-dans-la-normalite-des-partenaires-d
    et http://www.enbata.info/articles/lart-de-la-guerre

    L’importance d’Euskal Herriko Laborantza Ganbara se mesure aux moyens qui ont été mis en oeuvre pour l’anéantir. Des moyens consignés dans les 680 pages d’un Livre noir et qui constituent un aveu. L’État, qui pendant des années a joué de promesses vagues, de rapports incertains, de SUAT, qui a maintenu par le jeu démocratique les membres d’ELB dans une posture du “cause toujours”, a été contraint d’abattre son jeu publiquement et de montrer un acharnement presque irrationnel.

    C’est cette leçon qu’on peut encore méditer dix ans après, comme un art de la guerre inspirant de nouveaux chapitres aux revendications en panne. Il n’en manque pas.

  • Nouvel acte de #sabotage du #processus_de_paix en #Pays_Basque.
    Après une manifestation de 80 000 personnes samedi à Bilbao http://seenthis.net/messages/329938, réclamant la fin de la dispersion des #prisonniers_politiques et #prisonnières_politiques (pour les épisodes précédents voir http://seenthis.net/messages/216214 ), ce matin la Guardia Civil a arrêté les avocats de 35 prévenus dont Aurore Martin http://fr.wikipedia.org/wiki/Aurore_Martin, dont le procès était censé s’ouvrir aujourd’hui, et en a profité pour saisir les fonds récoltés pendant la manif, d’après le syndicat LAB qui a communiqué cette photo

    http://www.basquepeaceprocess.info/2015/01/12/urgent-police-raid-against-lawyers

    On the morning of the 12th January Guardia Civil officers have arrested 16 people (12 Basque Lawyers and 4 individuals allegedly linked with Herrira). Police is searching several premises including the offices of Basque Trade Union LAB in Bilbao.

    Spanish Media says, citing police sources, that they have been arrested on terrorist membership grounds and fiscal crime (not declaring VAT and not paying social security charges).

    3 of the Lawyers have been arrested in Madrid where they were to act as defendants for 19 of the 35 individuals taken to trial for their political activity. #35akLibre

    This operation has taken place after the huge demonstration on Saturday. Over 80.000 people took over Bilbao to ask for the end of the dispersal policy and respect for prisoners’ rights.

    One year ago several lawyers and former prisoners were arrested on an operation dubbed “Jaque” by Spanish Security forces, this operation seems to have been dubbed “Mate” (Jaque-Mate, means Checkmate as in Chess).

    Protest have been called all around the Basque Country and Social Media has taken #JesuisBasque and #abokatuakLibre as main hashtags.

    http://mediabask.naiz.eus/fr/info_mbsk/20150112/operation-policiere-contre-des-avocats

    Ce matin, lundi 12 janvier, la Guardia Civil a arrêté 16 personnes dont les avocats d’inculpés au procès de Madrid. Sur 35 inculpés de la gauche abertzale, dont Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, 19 se retrouvant sans avocat, à leur demande, le procès est suspendu jusqu’à nouvel ordre a déclaré Pernando Barrena, sur son compte Twitter.

    Parmi les personnes arrêtées, les avocats Arantxa Aparicio, Alert Larrarte, Onintza Ostolaza, Ainhoa Baglieto, Atxarte Salvador, Kepa Manzisidor, Jaione Karrera, Ane Ituno, Amaia Izko, Haizea Ziluaga, Eukene Jauregi d’après le site d’information Naiz.

    Ces trois dernières ont été arrêtées à Madrid alors qu’elles devaient défendre les militants abertzale dans le macro procès qui devait démarrer aujourd’hui à l’Audiencia Nacional. Parmi eux, Haizpea Abrisketa et Aurore Martin.

    D’autres personnes ont également été arrêtées à Barakaldo et Tolosa notamment. Ces avocats seraient accusés « d’intégration à une organisation terroriste ».

    D’après des informations de Naiz, un an après l’opération policière « Jaque » (Echec en espagnol) contre les avocats Arantxa Zulueta et Jon Enparantza, cette opération se nommerait « Mate » ("[et] mat" en espagnol).

    Le local du syndicat abertzale LAB de Bilbo serait aussi perquisitionné.

    La parlementaire d’EH Bildu Julen Arzuaga a dénoncé sur son compte Twitter l’opération et considère que c’est une réponse « misérable aux demandes des droits fondamentaux d’une volonté forte de paix de ce peuple », en référence à la manifestation de samedi dans les rues de Bilbo, qui a rassemblé plus de 80 000 manifestants.

    http://mediabask.naiz.eus/fr/info_mbsk/20150112/l-operation-policiere-suscite-l-indignation-au-pays-basque

    Le tant attendu procès à l’encontre de 35 représentants de la gauche abertzale, dont Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, est suspendu suite aux arrestations de 16 personnes ce matin par la Garde Civile epsagnole, dont des avocats du procès. Des deux côtés de la Bidasoa, les réactions ne se sont pas faites attendre.

    Anaiz Funosas, au nom de Bake Bidea (mouvement civil en faveur du processus de paix au Pays Basque) a fait part de son inquiétude : « c’est une violation des droits fondamentaux contre des personnes engagées dans le processus de paix ». Elle affirme que la population a montré une réelle volonté de paix ces dernières années mais Madrid voudrait qu’ils se « résignent ; il ne faut pas tomber dans ce piège ».

    Les politiques aussi ont tenu à déclarer leur indignation. Le parti politique Sortu (gauche abertzale), joint par téléphone, a dénoncé fermement l’opération policière et demandé la libération immédiate de l’ensemble des personnes arrêtées. « L’opération arrive dans un contexte particulier au moment où la majorité de la population veut une résolution de la question des prisonniers pour la paix », a déclaré Jean-François Lefort, dit « Lof », représentant du parti. Il affirme que l’heure est aujourd’hui au dialogue mais que les Etats français et espagnol s’entêtent. « Nous demandons de travailler autour d’un schéma qui amène la libération de tous les prisonniers politiques basques », a t-il poursuivi.

    Les jeunes abertzale de l’organisation Aitzina ont dénoncé ces arrestations sur leur compte Twitter.

    La conseillère régionale Europe-Ecologie les Verts et membre du collectif de soutien pour A. Martin et H. Abrisketa, a déclaré en son nom être choquée « qu’on puisse marcher hier à Paris pour la liberté d’expression et empêcher le Pays Basque de le faire. On est tous Charlie mais pas au Pays Basque ».

    La députée PS Colette Capdevielle, avocate de profession, a déclaré sur son compte Twitter : « les droits de la défense sont des droits fondamentaux en France et en Espagne » et « le libre choix de l’avocat est un droit fondamental ».

    D’autres avocats se sont aussi exprimés. Me Jone Goirizelaia, depuis l’Audencia Nacional de Madrid a demandé la remise en liberté immédiate des avocats détenus. Me Xantiana Cachenaut, avocate de militants abertzale est elle aussi scandalisée par « cette violation honteuse des droits fondamentaux au lendemain de la manifestation de Bilbo et à la veille de la décision du Tribunal Suprême sur le cumul des condamnations ». Elle explique que dans la situation dans laquelle se trouvent les 19 inculpés, le droit français prévoit trois possibilités : la suspension du procès, les avocats toujours présents prennent la défense des inculpés privés d’avocat ou la mise en place d’avocats commis d’office. L’inculpé n’a alors pas le droit de le refuser et l’avocat bénéficie d’une durée définie pour étudier le dossier.

    Analyse d’Antton Etxeberri
    http://mediabask.naiz.eus/fr/info_mbsk/20150112/des-obstacles-sur-la-voie-de-la-paix

    L’opération de la garde civile contre les avocats du Pays Basque intervient à un moment bien particulier. Deux jours après la très importante mobilisation de la société basque à Bilbo qui réclamait une nouvelle fois l’arrêt de la dispersion des prisonniers basques, le gouvernement espagnol a souhaité répondre de manière directe, en s’attaquant à la défense de ces prisonniers.

    Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, défilait dimanche dans les rues de Paris, auprès du président français François Hollande, pour défendre la liberté d’expression et de la presse. Comment peut-on justifier la présence du chef du gouvernement espagnol à cette manifestation ? N’est-ce pas un gouvernement dans lequel Rajoy était ministre qui a fermé des organes de presse, arrêté et emprisonné ses dirigeants, qui pour certains ont dénoncé des tortures ? La présence de Mariano Rajoy à Paris dimanche relève d’une #hypocrisie et d’un besoin de #récupération démocratique : elle représente plus une insulte à ceux qui défilaient pour la #liberté_d'expression.

    Le lendemain même de cette manifestation de Paris, l’Etat espagnol ouvre un procès contre 35 citoyens du Pays Basque, qui ont pour seul tort de défendre leurs idées politiques de manière publique. Parmi eux, deux ont la nationalité française, Haizpea Abrisketa et Aurore Martin. Celles-ci se retrouvaient donc convoquées dans un procès sans leur propre avocat, comme 17 autres accusés. La démocratie défendue par Rajoy. Les juges espagnols n’ont eu finalement d’autres choix que de suspendre le procès.

    L’arrestation de ces avocats intervient également à la veille d’une décision importante : le Tribunal Suprême espagnol doit rendre ses conclusions concernant une décision du Conseil de l’Europe à l’Etat espagnol. En effet, la Justice européenne estime qu’un condamné qui a accompli une peine de prison dans un Etat européen (ici en France) doit se voir décompter ces années de prison de la peine totale infligée dans un autre pays européen (ici l’Espagne).
    La Justice espagnole qui devrait suivre la décision du Conseil européen (celle-ci étant prioritaire), quelques dizaines de détenus devraient être libérés immédiatement. Les arrestations de ce lundi interviennent donc dans cette ambiance, et n’ont d’autre but que d’influer sur les magistrats espagnols qui doivent se retrouver mardi pour prendre leur décision. En effet, ce débat de libérer ou non les condamnés qui ont purgé leurs peines, a été forcé par le gouvernement espagnol, et a créé une forte division entre les juges espagnols.

    Depuis plus de trois ans, le Pays Basque travaille à la mise en place d’un processus de paix. Les gouvernements français et espagnol n’y ont jusqu’à présent répondu que par la répression et le déni. Le procès des 35 de Batasuna à Madrid, celui de Paris le 21 janvier contre Intza Oxandabaratz, l’arrestation de nombreux avocats... Autant d’éléments qui souhaitent entraver la volonté des habitants du Pays Basque de parvenir à la paix.

    Cette actualité fait repenser à cette vieille couverture de Reiser pour #Charlie_Hebdo

    Ça me rappelle cette interview de Jean-Marc Rouillan en 2013 http://www.argia.eus/argia-astekaria/2362/umiliatu-nahi-gaituzte-gauarekin-atera-atzeko-atetik où il disait

    On l’a vu dans l’histoire de l’Allemagne : pendant 20 ans ils disaient que si la Faction Armée Rouge déposait les armes ils libèreraient les prisonniers. La RAF a déposé les armes et la libération des prisonniers a trainé 4-5 ans de plus [...] Ils ne veulent pas de reconnaissance des torts, ils veulent juste nous humilier

  • Justice à deux vitesses et sabotage de la paix - L’Espagne fête les 30 ans du #GAL | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/lespagne-fete-les-30-ans-du-gal

    Enrique Rodriguez Galindo a laissé de son passage en #Pays_Basque un souvenir impérissable. Non seulement Lasa et Zabala sont morts durant ses années de service, mais également Mikel Zabaltza. Ce dernier, arrêté et torturé à Intxaurrondo, fut retrouvé, noyé dans la Bidassoa le 15 décembre 1985. Victime du supplice de la baignoire, l’enquête montra qu’”on” lui avait introduit artificiellement de l’eau de cette rivière dans ses poumons, pour faire croire à une noyade. “GALindo” est connu pour étant un des plus grands tortionnaires espagnol en activité en Euskal Herria. Mais il y a plus. Un rapport interne de la garde civile l’accusa le 17 octobre 1992, de tirer profit du trafic de drogue dans notre pays. Ustelkeria, une chanson de Negu Gorriak, immortalisa ses forfaits (1).
    Le général de la garde civile perd son statut de militaire en 2002. Sans doute faisait-il un peu tâche au sein de la “benemérita”. Mais ce héros de la “guerre sale” est bardé de décorations, douze au total (2). Ses hommes de main, les gardes civils Felipe Bayo et Enrique Dorado, ont été condamnés à 68 ans de prison, puis rapidement libérés. Toujours dans la même affaire, ce sont eux qui concrètement, ont enlevé à Bayonne, séquestré dans les caves du palais désaffecté de La Cumbre à Saint Sébastien, #torturé, assassiné, dissous les chairs dans 50 kg de chaux vive et enfin enterré près d’Alicante, les corps de Lasa et Zabala. Les deux policiers prirent la peine de revendiquer leur forfait en téléphonant le 20 janvier 1984 à la radio Cadena Ser d’Alicante : “A trois heures de l’après-midi, nous avons exécuté les membres d’ETA Lasa et Zabala. Avant de mourir, ils ont demandé un prêtre. Nous avons refusé, ils ne le méritaient pas”. Leurs squelettes réapparurent vingt ans plus tard. Lors de son procès, Rodriguez Galindo déclara : “Avec des hommes de cette trempe, nous aurions pu conquérir toute l’Amérique du Sud”. L’assassinat de Lasa et Zabala fut le premier d’une longue série, destinée à faire plier le gouvernement français considéré comme trop laxiste à l’égard des réfugiés basques présents en Iparralde. Révélée dans tous ses détails durant les années 90, cette affaire est significative de ce qu’un chroniqueur du quotidien El Mundo appela “l’#Espagne démosquelettique”.

    Le 17 octobre 2011 s’est tenue la Conférence internationale d’Aiete http://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_internationale_de_paix_de_Aiete demandant à l’ETA de déclarer publiquement l’arrêt définitif de toute action armée, et aux gouvernements d’Espagne et de France à consentir à l’ouverture d’un dialogue.
    Le 20 octobre 2011, 3 jours après la conférence internationale, ETA annonce la fin définitive de la lutte armée. Quant aux gouvernements...

    Le 27 septembre 2013, l’ancien preso Patxi Segurola assigné à résidence en Bourgogne, est extradé en Espagne. Trois jours plus tard, le 30 septembre, la police espagnole arrête 18 membres de Herrira, mouvement chargé de la défense des droits des #prisonniers_politiques_basques. L’association est interdite pendant deux ans, ses comptes sont bloqués, ses locaux à Hernani, Iruñea, Bilbo et Gasteiz sont fermés. Dans cette même affaire, Emilie, la sœur d’Aurore Martin, sera prochainement convoquée par l’Audiencia nacional. Si elle ne se rend pas à Madrid, la procédure du mandat d’arrêt européen lui sera appliquée. Le jour où l’opération policière contre Herrira bat son plein, la Garde des Sceaux française Christine Taubira reçoit à Paris le ministre de la Justice espagnol Alberto Ruiz Galardon. Cette femme de gauche qui fut, avant de faire carrière en France, militante indépendantiste guyanaise, signe avec son homologue espagnol une nième déclaration, pour “renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme” basque et islamiste. Sans l’ombre d’un état d’âme.
    Le 7 octobre, le tribunal correctionnel de Paris condamne Asier Eceiza à 8 ans de prison. Le 8 octobre la police belge, avec la collaboration de la Policia Nacional et des Services secrets espagnols, arrête Natividad Jauregi Espina, en fuite depuis 1979. Le 13 octobre, le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Francisco Martinez annonce que l’objectif numéro 1 de la police nationale et de la garde civile est d’arrêter Josu Urrutikoetxea, militant historique d’#ETA. Elles y travaillent “nuit et jour”. Le 14 octobre, commence à l’Audiencia nacional le procès de 41 membres de l’organisation de jeunesse Segi. Le ministère public demande 7 à 9 ans de prison pour ces jeunes Basques accusés d’appartenir à une organisation terroriste. Aux yeux des Espagnols, “tout est ETA”, dès qu’il est question de mouvement indépendantiste.

    Justice pour vainqueur, #justice pour vaincu
    Le 17 octobre, Iñigo Vallejo, arrêté en France en 2003 est remis à la #police espagnole. Toujours le 17 octobre, débute à Madrid un méga-procès contre 36 dirigeants de Batasuna, impliqués dans le réseau des Herriko taberna, une centaine de sièges publics des organisations de la mouvance souverainiste. Parmi les accusés, plusieurs figures de proue du mouvement : Rufi Etxeberria, Joseba Permach, Joseba Alvarez, Floren Aoiz ou encore l’ancien député européen Karmelo Landa, artisans majeurs du #processus_de_paix actuel. Ils risquent entre 10 et 12 ans de prison. La Cour suprême espagnole, le 17 octobre, quelques dizaines d’heures avant que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ne remette en cause la “doctrine Parot”, l’inflige au preso Juan Maria Gabirondo. On attend désormais la contorsion juridique que mettront au point les juristes espagnols pour contourner ou largement diminuer les effets de la décision de la CEDH.
    Trente ans après le premier attentat du GAL, voilà la photographie de 20 jours de répression politique franco-espagnole en Pays Basque. Plus qu’un long discours, elle en dit long sur l’ampleur des moyens mis en œuvre et le nombre des fonctionnaires sollicités pour réduire une petite nation européenne qui réclame l’égalité.
    L’Espagne est une et indivisible. Elle applique le droit. Il est rédigé par d’éminents juristes, voté par des parlementaires élus démocratiquement. Mais, selon que vous soyez Basque ou Espagnol, vainqueur ou vaincu, dominant ou dominé, les juges n’appliquent pas le droit de la même façon. “Avec discernement”, comme dirait Manuel Valls à propos des expulsions. Sur notre continent, ils appellent cela l’Etat de droit. Dans l’indifférence générale.

    Une illustration parmi d’autres de ce deux poids, deux mesures
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