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  • Le meilleur remède contre l’éco-anxiété

    https://bonpote.com/le-meilleur-remede-contre-leco-anxiete

    #kevin_jean
    https://mesurs.cnam.fr/laboratoire-mesurs/kevin-jean--1398727.kjsp#

    “Ne soyez plus éco-anxieux, soyez éco-furieux”
    C’est donc peut-être en mettant l’accent, dans les titres de presse ou dans les sujets du 20h, plus sur les causes des #dégradations_environnementales que sur leurs impacts présents ou attendus, qu’on peut espérer transformer l’éco-anxiété, forme d’angoisse face à une menace floue et mal cernée, en éco-colère. C’est le fameux “ne soyez plus #éco-anxieux, soyez #éco-furieux” de Frédéric Lordon, qui fait, au-delà de la formule, l’objet de travaux de #recherche récents.

    Car en effet, l’#éco-anxiété ou la colère climatique semble bien être un tremplin à l’engagement pour les causes environnementales. Dans une étude conduite en 2022 par l’université de Yale, les personnes qui exprimaient un sentiment de détresse climatique (près de 10% de l’échantillon d’étude, en gardant en tête que cette proportion est très dépendante de la formulation de la question posée) rapportaient bien plus fréquemment être passées à l’action pour la cause climatique, de la signature de pétition à l’investissement personnel dans des organisations environnementales. 

    Source : https://climatecommunication.yale.edu/publications/distress-about-climate-change-and-climate-action

    L’éco-anxiété peut donc constituer un tremplin à l’action collective, mais, et c’est là une bonne nouvelle qu’il ne faut pas se lasser de partager, l’action collective pourrait bien être le meilleur remède à l’éco-anxiété. En effet, une étude conduite en 2022 auprès de jeunes américains suggérait que l’engagement au sein d’actions collectives pouvait jouer le rôle de tampon face au risque que l’éco-anxiété peut représenter pour la santé mentale.

    Dans l’étude en question, parmi les jeunes déclarant être affectés par l’éco-anxiété, celles et ceux qui par ailleurs étaient engagé(e)s dans des actions collectives en faveur du climat étaient moins affecté(e)s par des troubles dépressifs. Si ces premiers résultats méritent d’être confirmés dans d’autres études, ils corroborent largement les témoignages de nombreux activistes ou scientifiques engagés pour le climat, de Cyril Dion à Jean Jouzel. 
    [...]

    L’éco-anxiété : un tremplin vers l’action ?
    Rappelons-le, l’éco-anxiété constitue une #réaction saine et justifiée face à l’ampleur des #menaces_écologiques. C’est bien plus la réaction inverse, le déni ou le #cynisme, qui se rapproche du #pathologique

    La succession des événements climatiques extrêmes, et sans doute encore plus les renoncements répétés des élites à répondre à l’ampleur des crises écologiques, constituent le moteur de la diffusion de l’éco-anxiété, y compris chez les populations vulnérables ou défavorisées. 

    Il peut être tentant de chercher des manières individuelles de gérer ce trouble, mais il ne faut pas s’y tromper : c’est bien l’action collective, et elle seule, qui est à même de s’attaquer au moteur du mal.

    Le mouvement écologique a tout intérêt à s’efforcer de faire de l’éco-anxiété un tremplin vers l’action, en communiquant sur les causes ou les freins à l’action plutôt que sur les désastres à venir. Il semblerait d’ailleurs au passage que cibler les opposants à l’action climatique – pétroliers, lobbyistes, politiques – dans des messages en faveur du climat soit particulièrement efficace.

    Il est d’autant plus justifié de le faire car l’#action_collective pourrait bien apporter une certaine forme de soulagement à l’éco-anxiété, et ainsi s’avérer être également une forme de remède à l’échelle individuelle.

  • 10 chiffres à connaître sur l’avion et le climat
    https://bonpote.com/10-chiffres-a-connaitre-sur-lavion-et-le-climat

    Si le fait que l’avion a un impact important sur le réchauffement climatique commence à faire du chemin, de nombreuses idées reçues continuent de circuler, permettant notamment de relativiser son importance.

    Ce ne serait que “2% des émissions alors qu’internet c’est 4%…” , ou encore il serait possible de faire un vol long courrier par an sans que cela ait vraiment un impact. C’est malheureusement loin d’être le cas.

    Pour démêler le vrai du faux, voici dix chiffres sur l’avion et le climat.

  • Hausse des prix de l’électricité : « une décision politique extrêmement mauvaise »
    https://bonpote.com/hausse-des-prix-de-lelectricite-une-decision-politique-extremement-mauvaise

    Pourquoi les justifications à cette hausse de taxe ne tiennent pas ?
    Cette décision est une mauvaise nouvelle pour la transition énergétique à plusieurs titres et les éléments rhétoriques avancés par le gouvernement ne tiennent pas.

    Même dans les scénarios énergétiques les plus sobres, il y a une hausse du besoin en électricité, malgré la baisse de consommation énergétique globale. C’est le cas dans les scénarios « sobriété » de RTE comme le scénario négaWatt ou trois des quatre scénarios de l’ADEME. Nous consommons en effet environ 470 TWh d’électricité aujourd’hui et les scénarios les plus sobres de RTE pour 2050 prévoient que nous montions à 555 TWh d’ici 2050, et ce chiffre pourrait même être atteint beaucoup plus tôt selon RTE si nous réussissons la réindustrialisation et l’électrification des usages (véhicule électrique, pompe à chaleur, sortie du fioul dans le chauffage etc…). 

    Taxer l’électricité apporte certes des recettes fiscales mais désincite au report des consommations fossiles vers l’électricité (chauffage au fioul ou gaz vers la pompe à chaleur, passage au véhicule électrique…). On n’encourage pas la consommation d’un bien en le taxant mais au contraire en le détaxant par rapport aux énergies fossiles !

    Ensuite, le gaz fossile sera à partir du 1er février 2024 moins taxé que l’électricité… allez comprendre. Rien n’empêchait le gouvernement d’avoir la logique inverse si le but était bien la transition énergétique.

    Les tarifs horosaisonnalisés, c’est-à-dire ceux vous invitant à moins consommer d’électricité lorsque celle-ci est produite à partir d’énergies fossiles, perdent également leurs aides et augmentent encore plus que les tarifs où le prix est le même à chaque heure. Là encore, allez comprendre, alors que les 3% de Français qui ont un tarif à forte incitation à ne pas consommer les jours où l’électricité est produite à partir de fossiles permettent à eux seuls d’économiser une demi-centrale à gaz ! Pour l’avenir, ces tarifs seront très importants pour que l’électricité soit consommée à des moments où la produire a le moins d’impact possible pour l’environnement. Désinciter ces tarifs est une grave erreur pour la transition.

    Enfin, le gouvernement a annoncé que cette hausse de taxe permettrait de financer la transition énergétique… mais pourquoi ne pas mobiliser d’autres poches budgétaires pour cela ? Pourquoi ne pas taxer davantage les fossiles pour le faire ? Cette taxe sur l’électricité n’a aucun « fléchage », au sens où elle n’est pas affectée à une dépense précise. Dès lors, pourquoi taxer l’électricité pour financer d’éventuels investissements dans la transition énergétique ?

    #électricité #transition #renouvelables #gaz #macronisme #macronnards

  • Dérèglement, réchauffement ou changement climatique ?
    https://bonpote.com/dereglement-rechauffement-ou-changement-climatique

    Doit-on dire dérèglement climatique, réchauffement climatique ou changement climatique ?

    Et pourquoi pas chaos climatique ? Ou effondrement climatique, comme le suggère le climatologue Peter Kalmus ? Crise climatique ? Enfer climatique ? Dérive climatique ? Dans un sondage Instagram sur le compte Bon Pote, avec plus de 13 000 réponses, en posant la question “que faut-il dire ?” et avec les 3 termes réchauffement / changement / dérèglement, l’expression dérèglement climatique l’emportait très largement avec 68% des votes.

    Nous verrons que ce n’est pas forcément l’expression privilégiée par les scientifiques. Mais est-il seulement possible d’avoir un consensus sur le meilleur terme à utiliser ?
    Changement climatique : le plus juste ?

    Adoptée lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a dès le début reconnu le danger des changements climatiques : “conscient que les changements du climat de la planète et leurs effets néfastes sont un sujet de préoccupation pour l’humanité tout entière“.

    #Climat #Vocabulaire

    • Un dérèglement est une gêne et à laquelle on peut facilement remédier, un peu comme au sortir d’un repas trop copieux. C’est donc bien rassurant et ça permet de continuer, en choisissant entre un digestif alcolisé ou une tisane réputée bonne pour la digestion.
      Un autre terme était employé il y a 30 ans déjà par l’anarchitecte Michel Rosell : celui de « basculement climatique », qui ne figure pas dans l’extrait cité.
      Parler de « basculement climatique » rappelle le fait que ce "dérèglement" est systémique, complexe, et que ses conséquences s’auto-amplifient et nous échappent.

  • Je me suis « amusé » à calculer mon empreinte carbone avec leur simulateur ...
    Résultat : 3 t eqCO2/an ce qui représente un « score de financier à la retraite » :-/ Je me suis senti insulté ...
    Le poste le plus émetteur restant le logement. Mais quelle surprise !
    La moyenne se situe à 11 t. Et on veut m’inciter à descendre à 2.

    #qu'est-ce_qu'on_rigole

    Comment calculer son empreinte carbone
    https://bonpote.com/comment-calculer-son-empreinte-carbone

  • ZAD, violences et mensonges sur l’Autoroute A69 : tout se passe comme prévu
    https://bonpote.com/zad-violences-et-mensonges-sur-lautoroute-a69-tout-se-passe-comme-prevu

    Tout se passe comme prévu. Carole Delga reçoit entre temps une délégation de scientifiques, dont l’échange restera un tournant pour un certains d’entre eux. Christophe Cassou, auteur principal du groupe 1 du dernier rapport du GIEC, en donne quelques détails ce dimanche 22 octobre sur Twitter : “quelle claque de voir que pensées magiques & intérêts personnels ou d’un petit groupe priment sur l’intérêt général alors que nous allons dans le mur, nous le savons“.

    Depuis de nombreux mois, le ministre Clément Beaune multiplie les mensonges à la télé sans jamais être repris ou réfuté. Pour lui, couper un arbre centenaire et en replanter 5 ailleurs, c’est équivalent. La fameuse compensation carbone. C’est faux, les scientifiques l’ont rappelé à de multiples reprises, mais ils ne sont plus écoutés depuis longtemps. L’argument du respect de la démocratie ne tient plus non plus. Malgré les sondages bidons relayés par Atosca, la société de concession spécialement dédiée à cette autoroute, une majorité des habitants sur place ne veulent pas de cette autoroute.

    Dimanche 22 octobre, il déclarait à nouveau que “nous aurons des décisions d’abandon” en justifiant ces abandons par le fait qu’on “ne fait pas en 2023 comme on faisait en 2003 ou en 1983“. “J’assume“. Le ministre assume son courage politique, sauf pour l’A69. Sauf pour les jets privés. Sauf pour les agrandissements d’aéroports, et sauf pour cette autorisation d’une nouvelle compagnie aérienne intérieure financé à 60% par des aides publiques comme le révèle Médiapart.

    Tout se passe comme prévu. Tous les moyens légaux et non violents ont été tentés. Mais la justice prend du temps, et les travaux avancent, détruisant chaque jour un peu plus la biodiversité de notre pays. Les grèves de la faim ont été ignorées. Les scientifiques aussi. Ainsi se pose la seule question qui devrait être posée sur les plateaux TV : quel choix reste-il aux citoyens qui voient un gouvernement les ignorer et ignorer nos objectifs climatiques ?

    Magali Reghezza, géographe et ancienne membre du Haut Conseil pour le Climat, résume très justement la situation : “c’est effrayant cette incapacité à créer un dialogue démocratique sur la base des faits scientifiques. On préfère raisonner sur des sondages mal ficelés et envoyer les forces de l’ordre en mettant tout le monde en danger. Notre pays est rongé par le clientélisme et la démagogie”.

    • Point 1 - Donc en Allemagne, les chercheurs peuvent être licenciés ? Parce qu’en France, ça peut aller jusqu’ à la torture mentale ou la mise au placard, mais le licenciement, impossible.
      A moins de porter des propos qui résonnent avec l’actualité pendant une fenêtre politique.

      Point 2 - Par contre, il parle de cargo, or ce débat sur les émissions de CO2 des avions a ses failles.
      L’avion c’est 7% des émissions. Le transport maritime, c’est 20%. Le reste c’est la production d’électricité (25%), le numérique (7%) et l’agriculture (24%) (sachant que ça se recoupe élec. et num.).
      Si y’en a un qui devrait faire des efforts entre le bateau et l’avion, c’est bien le bateau.
      Je veux dire, l’avion fait des efforts depuis de nombreuses années, les nouveaux réacteurs sont prodigieux. Et l’avion a une limite de structure et de poids. On n’est arrivé à un point où l’on ne gagne plus que des miettes, voir à devenir contre-productif (bio-kerozène).
      Or les gros bateaux tournent à peine la page du fioul-lourd. Autant dire qu’ils sont à l’age de pierre. Les regards devraient se tourner vers eux.
      D’autant plus que le transport maritime est le reflet de nos excès de consommation quotidienne, alors que les avions sont le reflets de nos consommation épisodiques.

      (je ne suis pas contre mettre la pression sur l’aviation, mais faudrait pas oublier les autres)

  • Gulf stream could collapse as early as 2025, study suggests | Climate crisis | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2023/jul/25/gulf-stream-could-collapse-as-early-as-2025-study-suggests
    https://i.guim.co.uk/img/media/c48440be715898be21be5636ac64d179db67ec45/0_0_3500_2102/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Prof Niklas Boers, from the Potsdam Institute for Climate Impact Research in Germany, revealed the early warning signs of Amoc collapse in 2021. “The results of the new study sound alarming but if the uncertainties in the heavily oversimplified model [of the tipping point] and in the underlying [sea temperature] data are included, then it becomes clear that these uncertainties are too large to make any reliable estimate of the time of tipping.”

    Prof David Thornalley, at University College London, UK, agreed the study had large caveats and unknowns and said further research was essential: “But if the statistics are robust and a relevant way to describe how the actual Amoc behaves, then this is a very concerning result.”

    Dr Levke Caesar, at the University of Bremen, Germany, said using sea surface temperatures as proxy data for the strength of the Amoc currents was a key source of uncertainty: “We only have direct observational data of the Amoc since 2004.”

    The extrapolation in the new analysis was reasonable, according to Prof Tim Lenton, at the University of Exeter, UK. He said the tipping point could lead to a partial Amoc collapse, for example only in the Labrador Sea, but that this would still cause major impacts. Divlitsen said he hoped the debate would drive new research: “It’s always fruitful when you do not exactly agree.”

    Prof Stefan Rahmstorf, at the University of Potsdam, Germany, said: “There is still large uncertainty where the Amoc tipping point is, but the new study adds to the evidence that it is much closer than we thought. A single study provides limited evidence, but when multiple approaches have led to similar conclusions this must be taken very seriously, especially when we’re talking about a risk that we really want to rule out with 99.9% certainty. Now we can’t even rule out crossing the tipping point in the next decade or two.”

    • le titre de l’article est trompeur (Gulf stream en lieu et place d’AMOC)

      Le Gulf Stream va-t-il sauver l’Europe du changement climatique ?
      https://bonpote.com/le-gulf-stream-va-t-il-sauver-leurope-du-changement-climatique

      Après avoir quitté la côte américaine, une partie de l’eau transportée par le #Gulf_Stream (de l’ordre de 20 %) circule, en surface, vers le nord, puis traverse le bassin d’ouest en est vers 50°N. Ensuite elle rejoint soit les mers d’Irminger et du Labrador qui entourent la pointe Sud du Groenland, soit encore plus au nord les côtes norvégiennes.

      La chaleur transportée est transférée dans l’atmosphère, surtout en hiver, ce qui rend l’eau en surface plus lourde. C’est pourquoi dans ce parcours, elle a tendance à “couler” en profondeur où elle alimente les courants profonds qui s’orientent en moyenne vers le sud.

      Dans l’ensemble, cette circulation occupe tout l’#océan_Atlantique, et s’oriente vers le nord proche de la surface et vers le sud en profondeur, ce qui décrit une boucle de retournement, d’où la dénomination française de circulation de retournement (et en anglais #AMOC pour Atlantic Meridional Overturning Circulation).

      Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que cette circulation n’est pas un seul courant, mais une moyenne, une construction mathématique qui regroupe, fusionne plusieurs courants différents dans tout l’Atlantique Nord, dont le Gulf Stream. Sa définition ne s’arrête pas à l’équateur : on la calcule aussi dans l’hémisphère sud et dans tous les autres bassins.

      Comment connaît-on ces phénomènes et comment les étudie-t-on ?
      Comment observe-t-on le Gulf Stream ?

      Le Gulf Stream, courant océanique bien connu des marins depuis le XVIème siècle et dont la température chaude est mesurée dès le XVIIIème par Benjamin Franklin, est observé régulièrement par des navires océanographiques depuis bientôt un siècle. On mesure son intensité en continu grâce à un câble sous-marin entre la Floride et les Bahamas depuis les années 1980. On l’observe par satellite depuis les années 1990. La situation n’a rien de comparable pour la circulation de retournement…

      Comment observe-t-on la circulation de retournement ?
      Depuis 2004, un ensemble d’instruments océanographiques sont disposés le long d’une ligne imaginaire qui relie la côte Est des États-Unis à l’Afrique à la latitude 26°N, de la surface jusqu’au fond de l’océan. Cette section océanographique permet de mesurer en continu l’intensité de la circulation de retournement.

      Parce que ces observations directes restent peu nombreuses, les océanographes ont beaucoup recours aux modèles numériques pour étudier la circulation de retournement et ses impacts. Ces outils, basés sur la mécanique des fluides, les mathématiques et les sciences du calcul intensif, permettent de réaliser des expériences virtuelles pour tester des hypothèses (quel serait l’impact sur le climat en Europe d’un arrêt de la circulation de retournement ?) et tenter de reproduire les océans actuels, passés et futurs.

      Enfin, les paléo-océanographes essaient de reconstruire les fluctuations de la circulation de retournement en utilisant des mesures indirectes de son intensité, estimées à partir de divers prélèvements sédimentaires terrestres et marins.

      Historiquement, on pensait que la circulation de retournement était entraînée presque exclusivement par les contrastes, liés à la température et la salinité (d’où la dénomination de circulation “thermohaline”). On sait maintenant que d’autres processus physiques l’influencent, comme le vent et le mélange océanique.

      On sait aussi, notamment grâce aux modèles numériques et aux mesures directes récentes, qu’elle fluctue beaucoup d’un mois sur l’autre, d’un an sur l’autre, d’une décennie sur l’autre, d’un siècle sur l’autre… et que ces fluctuations peuvent être déclenchées par de nombreux processus différents (parmi lesquels la fonte du Groenland, mais pas que…).

      L’un des courants marins les plus complexes au monde
      Le Gulf Stream est également lui-même un des courants marins les plus complexes au monde car sous influence de multiples processus. La circulation de retournement hérite de cette complexité. Mais en tant que construction mathématique qui fusionne plusieurs courants marins dont le Gulf Stream, elle est aussi influencée par d’autres processus océaniques.

      On entend parfois que la circulation de retournement n’existe pas car les mesures RAPID à 26°N ne correspondent pas à celles prises plus au sud ou plus au nord. Ces différences, au contraire, illustrent bien que la circulation de retournement n’est pas un simple tapis roulant qui connecte l’océan Atlantique du sud au nord, comme des représentations simplifiées de l’océan ont pu le laisser à penser.

    • Scientists have long seen the Atlantic Meridional Overturning Circulation, or AMOC, as one of the planet’s most vulnerable “tipping elements” — meaning the system could undergo an abrupt and irreversible change, with dramatic consequences for the rest of the globe.
      Under Earth’s current climate, this aquatic conveyor belt transports warm, salty water from the tropics to the North Atlantic, and then sends colder water back south along the ocean floor. But as rising global temperatures melt Arctic ice, the resulting influx of cold freshwater has thrown a wrench in the system — and could shut it down entirely.

      https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2023/07/25/atlantic-ocean-amoc-climate-change

      #AMOC : Atlantic Meridional Overturning Circulation (Circulation méridienne de retournement de l’Atlantique)

    • Les effets estimés d’un arrêt de l’AMOC :


      À gauche les températures, à droite les précipitations. À noter que ces valeurs sont une moyenne annuelle, or un des effets de l’arrêt de l’AMOC notamment dans les hautes latitudes serait un renforcement de la saisonnalité, chose qui n’est pas reflétée par les valeurs annuelles.
      L’Europe serait « sibérianisée », avec des hivers nettement plus longs (car commençant plus tôt) et plus froids (surtout en Europe du Nord), des étés plus courts (mais pas forcément plus frais), et des pluies en diminution (jusqu’à moitié moins sur la péninsule ibérique) car un Atlantique Nord plus froid évaporerait moins. On estime que la surface cultivable en blé et maïs en Europe serait réduite de plus de moitié.
      En Amérique du Nord il y aurait augmentation de la pluviométrie mais sous forme de tempêtes plus fréquentes.
      En Afrique de l’Ouest la zone très peuplée entre Sénégal et Gabon subirait une sécheresse et un réchauffement accrus (car la chaleur n’étant plus transportée vers le nord s’accumulerait dans les tropiques)
      Tout l’hémisphère Sud se réchaufferait, et la forêt amazonienne disparaîtrait encore plus vite sous l’effet de sécheresses accentuées (en relarguant son carbone au passage).
      Les courants de Humbolt (Chili Pérou) et du Benguéla (Namibie Angola) s’affaibliraient, la pêche dans ces secteurs (très importante aujourd’hui) ne donnerait plus grand chose, et l’océan global perdrait beaucoup de sa productivité et de sa capacité à absorber le CO2. Maigre consolation les déserts d’Atacama et du Namib seraient moins désertiques, le Nord-Est brésilien moins aride, mais probablement pas de quoi accueillir des centaines de millions de réfugiés climatiques.

    • d’après cette simulation la Méditerranée et l’Afrique du Nord seraient également touchées par le refroidissement de l’Atlantique Nord, la chaleur resterait piégée plus au Sud. Si on y ajoute la baisse des précipitations dans tout le pourtour méditerranéen, le Sahara s’étendrait en quelque-sorte à la fois sur le Maghreb et sur le Sahel.

  • Chronique des désastres produits par la civilisation industrielle : incendies sous-marins, fumées voyageuses, polluants éternels, algues vertes, taxi volant...
    https://ricochets.cc/Chronique-des-desastres-produits-par-la-civilisation-industrielle-incendie

    ok cette litanie des désastres n’est pas fun ni positive, mais ça permet de de bien se mettre dans le crâne la situation catastrophique ici et ailleurs, et donc inciter à agir en conséquence. Car être dans le déni, l’autruche ou la passivité résignée ne nous aidera pas. Le système en place, la mégamachine, nous enfume et nous ment depuis des dizaines d’années avec sa décarbonation, son « développement durable », ses techno-innovations, ses énergies « vertes » et ses promesses impossibles. Pendant ce temps, les (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques

    https://bonpote.com/canicules-marines-des-incendies-sous-marins-aux-consequences-alarmantes
    https://reporterre.net/Sur-terre-en-mer-la-planete-cuit
    https://reporterre.net/L-ete-n-a-pas-commence-que-la-planete-suffoque-deja
    https://reporterre.net/Les-canicules-marines-une-hecatombe-sous-l-ocean
    https://reporterre.net/Les-taxis-volants-debarquent-le-Salon-du-Bourget-est-beat
    https://reporterre.net/Avion-vert-au-Bourget-le-concours-des-solutions-miracles
    https://reporterre.net/Encore-de-beaux-jours-pour-le-plastique-au-rayon-des-fruits-et-legumes
    https://reporterre.net/Algues-vertes-toxiques-a-Saint-Brieuc-des-cabanons-de-plage-interdits-d-
    https://reporterre.net/Algues-vertes-en-Bretagne-4-points-pour-comprendre-le-probleme
    https://reporterre.net/rep-Aeroport-Beauvais-Tille-ils-disent-non-a-deux-fois-plus-d-avions-Deu
    https://reporterre.net/Pendant-que-la-mer-monte-les-grandes-villes-s-enfoncent
    https://reporterre.net/Canicules-33-000-deces-en-huit-ans
    https://reporterre.net/Les-taux-sont-affolants-au-sud-de-Lyon-des-villes-entieres-contaminees-a
    https://reporterre.net/Les-fumees-du-Canada-arrivent-en-France
    https://valleesenlutte.org/spip.php?article570
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/06/26/nouveaux-records-d-emissions-de-co-du-secteur-energetique-en-2022-selon-une-

  • Quand la #mode surchauffe : #Shein, ou la course destructrice vers toujours plus de #vêtements

    En 2022, Shein enregistrait une croissance de 100 % de son chiffre d’affaires, atteignant 30 milliards de dollars. Alors que les enseignes de prêt-à-porter françaises s’enfoncent dans une crise économique et sociale sans précédent, les marques de #fast-fashion semblent être les seules à sortir leur épingle du jeu.

    https://www.amisdelaterre.org/publication/quand-la-mode-surchauffe-shein-ou-la-course-destructrice-vers-toujour
    #rapport #industrie_textile #textile

    • SHEIN, la marque d’#ultra_fast-fashion qui envahit le monde

      Shein est une marque d’ultra fast fashion chinoise. L’ultra fast fashion propose des vêtements très bas de gamme à un rythme effréné, à des prix défiant toute concurrence, visant particulièrement un public adolescent grâce à un marketing digital agressif.

      La croissance de la marque est exponentielle. Ses méthodes de production et le caractère jetable de ses vêtements sont une menace pour l’environnement, et sont rendues possibles grâce à un système d’exploitation humaine et une stratégie commerciale si agressive qu’elle paraît relever de pratiques anticoncurrentielles. Son modèle est incompatible avec un développement durable de l’industrie de la mode et du vivant en général. Faut-il interdire Shein et l’ultra fast fashion ?

      Cette question simple appelle une réponse épineuse mais a permis de soulever un mouvement citoyen d’indignation. Le 4 mai 2023, un collectif porté par The Good Goods – média et agence de conseil pour une mode fondée sur des preuves – a lancé une pétition pour contrer le modèle économique insoutenable de l’ultra fast fashion. Elle a recueilli plus de 250 000 signatures à date et permis un premier rendez-vous avec Bruno Le Maire, Ministre de L’Economie, des Finances et du Numérique.

      En amont d’un second entretien pour définir les restrictions, la pétition a besoin d’un maximum de signatures et le mouvement d’une sensibilisation du plus grand nombre au sujet de Shein et de l’ultra fast fashion en général.

      https://bonpote.com/shein-la-marque-dultra-fast-fashion-qui-envahit-le-monde

  • Débacle. Observationally-constrained projections of an ice-free Arctic even under a low emission scenario | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-38511-8

    The sixth assessment report of the IPCC assessed that the Arctic is projected to be on average practically ice-free in September near mid-century under intermediate and high greenhouse gas emissions scenarios, though not under low emissions scenarios, based on simulations from the latest generation Coupled Model Intercomparison Project Phase 6 (CMIP6) models. Here we show, using an attribution analysis approach, that a dominant influence of greenhouse gas increases on Arctic sea ice area is detectable in three observational datasets in all months of the year, but is on average underestimated by CMIP6 models. By scaling models’ sea ice response to greenhouse gases to best match the observed trend in an approach validated in an imperfect model test, we project an ice-free Arctic in September under all scenarios considered. These results emphasize the profound impacts of greenhouse gas emissions on the Arctic, and demonstrate the importance of planning for and adapting to a seasonally ice-free Arctic in the near future.

    Arctique : des étés sans glace de mer probables dès 2030
    https://bonpote.com/arctique-des-etes-sans-glace-de-mer-probables-des-2030

    La glace de mer en Arctique est-elle un point de bascule ?
    Il est possible que la communication soit un peu confuse sur le terme de “point de bascule”, ou tipping point en anglais. Certaines personnes ont communiqué sur le fait que ce soit un tipping point, d’autres non, et il est important de bien définir le terme.

    Qu’est-ce qu’un point de bascule ?
    Bien que le principe soit connu depuis plusieurs décennies par les scientifiques, ce n’est que récemment que le point de bascule est explicitement utilisé. Le GIEC y fait référence dans son 4e rapport pour la première fois, puis y fait désormais référence dans chaque rapport (et rapports spéciaux). Dans son rapport spécial 1.5, voici la définition donnée au point de bascule :

    Degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés. En ce qui concerne le système climatique, le point de bascule fait référence à un seuil critique au-delà duquel le climat mondial ou un climat régional passe d’un état stable à un autre état stable.
    La deuxième notion très importante, est l‘irréversibilité : “terme qualifiant l’état perturbé d’un système dynamique à une échelle temporelle donnée, quand le temps nécessaire à la restauration du système par les processus naturels est nettement plus long que le temps nécessaire à l’atteinte de cet état perturbé”.

    Notons que ces points de bascule peuvent être soit provoqués par des fluctuations naturelles du climat, soit par un forçage externe, tel que le réchauffement climatique. Ces points de bascule, dont l’avènement est plausible dans les un à deux siècles à venir (voire avant) avec les émissions anthropiques, sont susceptibles d’entrainer une trajectoire irréversible. Il faudrait alors des siècles, voire des millénaires, pour revenir à la situation initiale.

    Quels sont les différents points de bascule ?
    Ces points de bascule sont nombreux et variés : on retrouve bien sûr la forêt amazonienne, mais aussi la fonte de la banquise arctique, la fonte partielle (Antarctique) ou totale (Groenland) des calottes glaciaires, les changements de la circulation thermohaline, la transformation de la forêt amazonienne en savane, l’affaiblissement de la mousson estivale indienne, le dégel du pergélisol (qui libèrerait des gaz à effet de serre), etc.

    En 2018, Steffen & al. publiait une carte qui résume les principaux points de bascule théoriques à partir d’un certain degré de réchauffement moyen global, où la glace de mer en été en Arctique était présente :

    Peut-on affirmer que la glace de mer en Arctique est un point de bascule ?
    Dirk Notz, co-auteur de l’étude, a déclaré que “ce sera le premier composant majeur de notre système climatique que nous perdons à cause de nos émissions de gaz à effet de serre”.

    Mais le GIEC indique dans son dernier rapport que la perte de la glace de mer en Arctique en été n’est pas un point de bascule (confiance haute, page 5 du chap 9). C’est également ce qu’avait retenu McKay & al. dans leur étude publiée en septembre 2022, où le point de bascule de la glace de mer en Arctique avait été écarté.

    C’est également ce que confirme Jean-Baptiste Sallée : avec la définition du GIEC, ce n’est pas un point de bascule puisque si nous réduisons le réchauffement, la glace revient. Sur le plan physique, c’est très clair. Si certaines personnes considèrent que c’est un point de bascule, c’est probablement parce que le réchauffement climatique n’est pas prêt de s’arrêter et que les promesses des gouvernements nous emmènent vers un monde à bien plus de +2°C de réchauffement mondial (potentiellement +4°C en France) et comme les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient…

    NB : il est aussi très important de comprendre que ces points de bascule sont difficiles à définir précisément, et une fois déclenchés, ils ne mènent pas forcément à un changement abrupt et immédiat du climat : le changement est bel et bien acté une fois le « seuil » passé, mais les conséquences peuvent s’étaler sur des siècles voire des millénaires, comme dans le cas de la hausse du niveau marin.

    Quelles conséquences possibles avec des étés sans glace de mer en Arctique ?
    Sans aucune hésitation, la conséquence la plus importante sera l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons actuellement, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations, a déclaré Seung-Ki Min, qui a dirigé l’étude. “Nous devons réduire les émissions de CO2 de manière plus ambitieuse et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide de l’Arctique et à ses répercussions sur la société humaine et les écosystèmes“.

    Le phénomène va également accélérer le réchauffement arctique, ce qui peut “augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts. Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant dégeler le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland”

    Dans le Figaro, Jean-Baptiste Sallée rappelle que “la banquise réfléchit les rayons du soleil. Sa disparition accentuera le réchauffement, avec le risque d’enclencher un cercle vicieux » qui pourrait par exemple impacter la calotte glaciaire du Groenland”.

    Les conséquences vont bien au-delà de l’Arctique
    Cette calotte glaciaire contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de six à sept mètres, précise Heïdi Sevestre, glaciologue, pour Bon Pote. Et parmi les autres conséquences nous pourrions également citer :

    L’érosion des côtes en Arctique qui sera plus importante : la banquise protège les côtes de l’action érosive des vagues partout en Arctique.
    Plus de brouillard dans l’Arctique.
    De nouvelles routes de navigation, avec toutes les implications géopolitiques que cela implique.
    Une menace pour la biodiversité marine, avec des écosystèmes menacés, qui servent de lieu de pêche et de chasse pour les communautés inuites de la régions.
    Le déclin de la glace de mer dans les mers de Barents et de Kara pourrait à lui seul expliquer jusqu’à un tiers du réchauffement hivernal sur le plateau tibétain.
    Enfin, l’auteur principal de l’étude rappelle en outre que la banquise « est un moteur de la circulation océanique globale » : sa disparition l’espace d’un ou plusieurs mois pourrait aussi avoir des conséquences aujourd’hui difficiles à évaluer.

    Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique
    “Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique”. Cette déclaration fait froid dans le dos et devrait faire la une de tous les journaux. Si le catastrophisme est à combattre parce qu’il peut mener à l’inaction, cette nouvelle étude devrait être l’évènement le plus médiatisé de l’année, compte tenu des conséquences gravissimes que cela aura pour l’humanité. Notons au passage que l’Arctique n’est pas le seul à souffrir, puisque l’Antarctique est également en très mauvaise posture.

    #Arctique #fonte #réchauffement_arctique #événements_météorologiques #climat #réchauffement_climatique

    • Results indicate that the first sea ice-free September will occur as early as the 2030s–2050s irrespective of emission scenarios. Extended occurrences of an ice-free Arctic in the early summer months are projected later in the century under higher emissions scenarios.

  • Le top 10 des villes cyclables en France
    https://bonpote.com/le-top-10-des-villes-cyclables-en-france

    Le vélo présente des avantages clefs sur nombre des défis auxquels la France fait face, du climat au budget des ménages, en passant par la santé.

    Le vélo fut dans les années 30 le moyen de transport populaire. Remplacé et mis en danger par la voiture dans nos villes et nos campagnes, il est pourtant en pleine renaissance.

    Aujourd’hui, c’est avant tout le manque d’infrastructures cyclables sécurisées qui démotive le reste des français à sortir le vélo du garage, pour qu’il redevienne un moyen de transport de masse, et un allié essentiel du train sur longue distance.

  • rétrospective : Claude Allègre, le « mammouth » climatosceptique.
    De quelques stratégies pour débunker le #climatoscepticisme.

    Vidéo : le climatosceptique Claude Allègre vs Valérie Masson-Delmotte
    https://bonpote.com/video-le-climatosceptique-claude-allegre-vs-valerie-masson-delmotte

    Claude Allègre n’est pas n’importe quel climatosceptique. C’est probablement l’une des personnes qui a le plus semé le doute quant à la responsabilité humaine dans le changement climatique.

    En 2010, un débat a lieu à Paris entre Claude Allègre et Valérie Masson-Delmotte, alors paléoclimatologue et déjà une scientifique spécialiste du climat reconnue. Claude Allègre y étale son arrogance, enchaînant tour à tour les arguments d’autorité et les arguments climatosceptiques.

    Pour comprendre le présent et mieux agir dans le futur, il est indispensable de comprendre le passé. Alors que les climatosceptiques pullulent sur les réseaux depuis l’été 2022, revoir cette séquence peut être utile pour deux raisons principales.

  • L’année 2022 se termine comme elle a commencé
    https://bonpote.com/lannee-2022-se-termine-comme-elle-a-commence

    L’année 2022 se termine comme elle a commencé. Si en décembre 2021 le film Don’t Look Up avait mis en exergue le déni climatique dans lequel nous sommes, l’année 2022 restera comme une parfaite illustration de ce dernier. […]
    Rien n’a arrêté la bêtise de prospérer. Entre Jeux Olympiques d’hiver avec 100% de neige artificielle, défilé de luxe de 15mn en plein désert et Coupe du monde de football dans des stades climatisés, la fête a continué pendant que les morts s’accumulaient.

  • Les méga-bassines sont-elles des solutions viables face aux sécheresses ?

    Un article très fourni sur les Méga-Bassines à partager absolument.

    Texte de Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC) et Florence Habets, Directrice de recherche CNRS en hydrométéorologie, professeure à l’École normale supérieure (ENS) – PSL.

    https://bonpote.com/les-mega-bassines-sont-elles-des-solutions-viables-face-aux-secheresses

    {{Lire aussi :}}

    Gestion de l’eau : devons-nous être des plombiers de l’environnement ?

    https://lejournal.cnrs.fr/billets/gestion-de-leau-devons-nous-etre-les-plombiers-de-lenvironnement

    Florence Habets, Le Journal du CNRS, 22 mars 2022.

  • 🔴 Les pires scénarios climatiques 🔥 - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=Ht5Ehchzhcg

    EP7 : Que se cache-t-il derrière les scénarios pessimistes des climatologues ?

    Au delà d’un réchauffement à +2°C, les scientifiques estiment que des boucles de rétroaction (albédo, permafrost, feux, etc...) peuvent emballer le réchauffement, à +5°C ou +7°C selon certains scénarios (de probabilité faible, mais non nulle, et encore à étudier)…

    Cette vidéo parle un peu de tout cela... et aussi en introduction des nombreuses causes d’inaction qui font que ça pourrait être relativement crédible que peu d’actions fortement efficaces soient prises maintenant ou dans les années à venir…

    #climat #giec #rcp8.5

    Y a un article du 16 juin 2020 sarcastiquement amusant sur BonPote aussi : https://bonpote.com/scenario-rcp8-5-du-giec-bonne-nouvelle-nous-pouvons-le-faire

  • "Le monde des écologistes ne fait pas rêver"

    https://bonpote.com/le-monde-des-ecologistes-ne-fait-pas-rever

    Il est fréquemment objecté aux écologistes que “leur monde ne fait pas rêver”. “Oui mais ça donne pas vraiment envie votre monde là… On peut plus rien dire, plus rien faire, on peut plus voyager“.

    Il y a une terrible incompréhension de la situation dans laquelle nous sommes. Tant sur le plan social qu’écologique, nous nous rapprochons des limites depuis des années, quand elles ne sont pas déjà dépassées. Mais le rêve aujourd’hui, c’est de faire des aller-retours à Dubaï le week-end. A l’instar de Karim Benzema, c’est de se rendre à Miami en jet privé, avant de rouler en Lamborghini. C’est de dépenser des milliers d’euros en shopping et de l’exhiber sur Instagram ou TikTok. Ça, c’est le vrai rêve, le vrai bonheur.

    A quel prix ?

    [...]

    Retour de l’écologie punitive…

    Finalement, on accepterait de changer, mais pas vraiment. “D’accord ça se réchauffe, mais je crois qu’il faudrait éviter l’écologie punitive“. Pardon, mais un monde où il fait parfois tellement chaud dans votre ville que vous ne pouvez plus rien faire, c’est pas punitif ? A 50°C, vous arrivez à travailler vous ? A profiter pleinement de votre famille et de vos ami(e)s ? A faire du sport ? A faire l’amour ? A jouir des petits plaisirs de la vie ?

    Je ne connaissais pas ce site #BonPote, qu’on m’a indiqué « pour tout ce qui est informations mais aussi pédagogie concernant le climat et la transition énergétique, etc. »

    –---

    Mais aussi https://bonpote.com/climat-les-12-excuses-de-linaction-et-comment-y-repondre un argumentaire contre l’inaction

    C’est ainsi qu’un papier de l’université de Cambridge a mis en exergue les 12 discours retardant l’action climatique, perçus comme les 12 excuses habituelles qui justifient l’inaction climatique. En d’autres termes, oui, le changement climatique est un problème, mais il y a toujours une bonne excuse pour ne rien faire. Cet article doit donc permettre d’identifier un discours de climate delay et d’être ensuite capable de le réfuter.

    #climat #inaction #écologie

  • La masculinité toxique sur les réseaux sociaux
    https://bonpote.com/la-masculinite-toxique-sur-les-reseaux-sociaux

    Encore une autre précieuse source que je vous invite à lire entièrement, cet article de Carbon Brief qui met en évidence que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être touchées par l’insécurité alimentaire liée au climat et sont également plus susceptibles de souffrir de maladies mentales ou de violence conjugale à la suite d’événements climatiques extrêmes. Source : Bon Pote