• Bronchiolite, bronchite, gastro : beaucoup moins de malades cet automne - Santé - Le Télégramme
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    Les passages aux urgences pour bronchiolite

    Les maladies habituelles d’automne-hiver circulent pour l’instant beaucoup moins que les années précédentes. Le respect des gestes barrières et le reconfinement semblent d’une efficacité redoutable contre la bronchiolite, la bronchite et la gastro.

    Bronchiolite du nourrisson, bronchite et gastro-entérite aiguës, le triptyque que toutes les familles redoutent à l’arrivée de l’automne, se révèle beaucoup plus discret cette année. Selon les données de Santé Publique France, les taux de passages aux urgences et de consultation par SOS Médecins pour ces trois maladies, sont deux à quatre fois moins élevés en novembre que les années précédentes.

    Dès septembre, les courbes d’évolution de gastro et de bronchite étaient bien en dessous des précédents crus, et celle de bronchiolite n’a pas connu l’envolée habituelle de début octobre. Merci qui ? « C’est probablement dû à l’efficacité des gestes barrières : se laver les mains et porter le masque », répond, sans surprise, Mathias Wargon, chef de service des urgences et du SMUR du centre hospitalier Delafontaine, à Saint-Denis (93). S’ils n’ont pas suffi à contenir la flambée de covid-19, les gestes barrières auraient maintenu les autres maux à des niveaux bas.

    Les enfants de moins de 2 ans profiteraient des efforts des adultes pour être moins exposés au virus respiratoire de la bronchiolite qui se transmet par gouttelettes et par les mains.

    Le reconfinement engagé le 30 octobre semble avoir parachevé la barrière antivirus et a encore tassé les courbes de la bronchite et de la bronchiolite de la première semaine de novembre (la n°45 sur les graphiques).

    Concernant la grippe, difficile de jouer les Madame Irma : « En Ile-de-France, on est sur les chiffres habituels car l’épidémie n’a pas commencé », constate Mathias Wargon, qui rappelle néanmoins « qu’il n’y a pas eu de grippe » lors de l’hiver australien.

    « Ça sauve des vies »
    Les Français tireront-ils leçon de cela pour maintenir les gestes barrières dans les années futures ? Mathias Wargon l’espère : « Je ne dis pas que toute la population devra rester masquée mais en cas de nez qui coule, de toux, c’est un geste civique que de porter le masque. Le gel hydroalcoolique, il faudrait y en avoir partout, tout le temps. Et il est nécessaire de faciliter l’accès à des points d’eau avec savon… Il faut se laver les mains ! L’hygiénisme c’est un truc du XIXe siècle mais on avait oublié l’importance de ces gestes. Or, quand la bronchiolite et la gastro-entérite circulent moins, ça sauve des vies ».