Erreur 404

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  • Le concept d’égalité des chances dans l’éducation, une fumisterie axée sur la compétition à outrance
    https://ricochets.cc/Le-concept-d-egalite-des-chances-dans-l-education-une-fumisterie-axee-sur-

    A l’approche des élections de 2022, le macronisme (re)découvre qu’il a dans ses électeurs potentiels des personnes apparentées à gauche, alors il veut pondre in extrémis quelques dispositifs communicationnels et quelques mesures qu’il considère comme sociales pour éviter de perdre les voix qui lui restent. Mais ces électeurs vont-ils être aussi naïfs ? Macron essaye de rattrapper des années de mesures ancrées à droite et à l’extrême-droite Est-il possible, sérieux, crédible, de « rattraper » en quelques (...) #Les_Articles

    / Travail, emploi, entreprise...

    #Travail,_emploi,_entreprise...
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/15/macron-veut-relancer-l-egalite-des-chances_6066399_823448.html

  • Les déplacements vers l’outre-mer strictement limités
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/30/les-deplacements-vers-l-outre-mer-strictement-limites_6068204_823448.html

    Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé vendredi 29 janvier que tous les déplacements à destination ou en provenance des outre-mer seront soumis, à partir du dimanche 31 janvier, à un motif impérieux d’ordre personnel ou familial, pour des raisons de santé urgentes ou d’ordre professionnel ne pouvant être différées. A vrai dire, la seule nouveauté dans cette annonce concerne la date d’entrée en vigueur de ces mesures en Guadeloupe et en Martinique. Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, avait annoncé, jeudi, l’extension de ces mesures de restriction dans les deux départements antillais à partir du mardi 2 février. Pour ceux-là, l’application des « motifs impérieux » vise principalement à éviter l’afflux de voyageurs en provenance de l’Hexagone pendant les vacances de février, qui commencent le 6 février pour la première zone. Durant les fêtes de fin d’année, Guadeloupe et Martinique avaient vu affluer près de 200 000 vacanciers. Depuis le 18 janvier, les voyageurs arrivant dans ces deux départements sont également soumis à un isolement de sept jours à domicile, avec l’obligation de procéder à un nouveau test PCR au terme de cette période. Un premier cas de variant anglais du Covid-19 a été détecté, vendredi, en Martinique. La Polynésie française devrait elle aussi passer sous le régime des « motifs impérieux ». Ailleurs, c’était déjà le cas pour la Guyane, où le taux d’incidence avait atteint 280 cas positifs pour 100 000 habitants mi-janvier et où les admissions en réanimation poursuivent leur hausse. De même pour La Réunion et Mayotte, en raison des suspicions de présence dans la région du variant du SARS-CoV-2 501.V2 apparu en Afrique du Sud. Un premier cas porteur de ce variant a été détecté le 15 janvier. Depuis, ce nombre est passé à 50. C’est à Mayotte que la situation apparaît la plus préoccupante. Des mesures de protection ont été prises dès le samedi 9 janvier pour limiter l’introduction de ce variant sur le territoire. Les vols au départ des Etats d’Afrique continentale de l’Est ont été suspendus par le préfet le jeudi 14 janvier

    #Covid-19#migrant#migration#france#outremer#guyane#mayotte#polynesie#martinique#reunion#sante#variant#propagation

  • Covid-19 : l’efficacité du couvre-feu n’est « pas suffisante », selon le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/27/covid-19-le-gouvernement-etudie-differents-scenarios-face-a-un-couvre-feu-pa

    Covid-19 : l’efficacité du couvre-feu n’est « pas suffisante », selon le gouvernement

    Ce n’est pas comme si des articles scientifiques avaient déjà, depuis des mois, relégué le couvre-feu parmi les mesures les moins efficaces, afin de faire baisser le taux de transmission...

    Ce n’est pas comme si le gouvernement ignorait comment l’expérience du couvre-feu s’était terminée en Guyane à l’été dernier.

    Ce n’est pas comme si ce journal ignorait tout cela, mais ne l’évoquait pas.

    En fait, le fact-checking, ça ne s’applique qu’à l’opposition, et avec le plus souvent une mauvaise foi à couper au couteau...

    • sans compter qu’à Nice, sous couvre feu depuis octobre, l’épidémie galope
      le journal se contente ici de jouer à l’Agence France Préfectorale, pour prendre ailleurs une hauteur jupitérienne

      Covid-19 : le risque de la fatigue démocratique

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/27/covid-19-le-risque-de-la-fatigue-democratique_6067764_3232.html

      Editorial du « Monde ». La France broie du noir. Elle n’est pas la seule. L’absence de perspective explique en grande partie l’état de mélancolie dans lequel se trouve plongé le pays.

      L’horizon se borne au jour d’après, (...)

      Quand la visibilité est nulle, le poids des épreuves compte double. La France déplore plus de 74 000 décès dus au Covid-19 ; des secteurs entiers de l’économie associés à l’art de vivre, restauration, bars, spectacles, remontées mécaniques, sont à l’arrêt ; les jeunes disent qu’on leur a volé leur jeunesse, les plus âgés redoutent de mourir avant d’avoir eu le temps de regoûter à la vie normale. C’est dans ce contexte que le président de la République doit décider de la date et de l’ampleur d’un reconfinement que le corps médical juge désormais inéluctable.
      Risque de désobéissance civile
      Ses hésitations sont compréhensibles : on n’impose pas d’un claquement de doigts à un pays au bord du burn-out un scénario qui semble le replonger un an en arrière. Le gouvernement a entre les mains des enquêtes d’opinion montrant que le taux d’adhésion au confinement a fondu de 85 % en mars à 40 % aujourd’hui.

      [le seul happy end possible] Ces derniers jours, deux mots ont cependant miraculeusement refait surface : « unité nationale ». Comme si tous sentaient que quelque chose de grave, de décisif, allait se jouer dans cette dernière étape : la capacité d’une démocratie à surmonter l’épreuve.

      #gouvernerlapandémie

  • Affaire Duhamel : Jean Veil, l’ami avocat qui savait tout - Potins glauques de la 5ème
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/27/affaire-duhamel-jean-veil-l-ami-avocat-qui-savait-tout_6067714_3224.html

    Ce pénaliste de renom, connu pour avoir défendu Dominique Strauss-Kahn, est un intime du politologue Olivier Duhamel, accusé d’inceste. Il admet avoir eu connaissance des faits, et peine à dessiner sa défense.

    Il savait tout. Il n’a rien dit. Il a laissé filer et il assume. « Secret professionnel » : sa ligne de défense tient en ces deux mots et confine au verrouillage. Bravache et sacrément « ancien monde », quand on parle d’un crime tel que l’inceste, imposé selon la victime plusieurs années durant par son ami et associé Olivier Duhamel à son beau-fils, alors âgé de 13 ou 14 ans. C’est ainsi chez l’avocat Jean Veil : pas de place pour la morale, le doute ou l’apitoiement ; le droit, rien que le droit.

    Il savait depuis au moins dix ans. « C’était entre 2008 et 2011 », raconte-t-il au Monde. A 73 ans, Me Veil consigne encore soigneusement tous ses rendez-vous, au quart d’heure près, dans des agendas rangés près de lui. Mais pour celui-là, aujourd’hui si important, il reste dans le flou. Dans son souvenir, l’actrice Marie-France Pisier était venue « au bureau ou à déjeuner, je ne sais plus ». Depuis qu’elle a appris que son neveu a été abusé sexuellement, une vingtaine d’années plus tôt, par Olivier Duhamel, mari de sa sœur Evelyne, elle veut crier sa colère au Tout-Paris et au célèbre avocat. « La conversation sur ce sujet a duré peu de temps, témoigne Me Veil. Je n’ai pas trouvé opportun d’en parler avec Olivier. Je ne suis pas un type curieux ; dans les drames de famille, je n’aime pas être indiscret. »

    L’actrice n’a pas choisi n’importe quel interlocuteur. Voilà un demi-siècle que Jean Veil et Olivier Duhamel se fréquentent. Tous deux sont des enfants de ministres du même bord, centristes et européens. Ils se sont connus adolescents dans des salons remplis de gens importants où régnaient leurs parents, Simone et Antoine d’un côté, Jacques et Colette de l’autre – un mélange très français de politique, d’affaires et de culture . L’avocat fut d’abord l’ami de Jérôme, l’aîné des Duhamel. A la mort de ce dernier dans un accident de voiture, en juillet 1971, son amitié se cristallise sur Olivier, le frère cadet.

    Jean Veil savait, mais se contentait d’observer son « ami absolu » poursuivre son ascension, happé vers le haut malgré le poids du secret
    Jusqu’à son troisième mariage, en 1987, Jean Veil a passé tous ses étés à Sanary, dans la propriété varoise des Duhamel. « Amis absolus », c’est ainsi qu’il a un jour désigné Olivier et son autre intime, feu le constitutionnaliste Guy Carcassonne. Un trio pour lequel il n’y avait pas de secrets, où les services se rendaient sans poser de questions. A la vie à la mort, comme dans les clans, et bouche cousue.

    Fidèle à ces principes, Jean Veil a excusé la faute sans voir le délit ou le crime, ni rien changer à ses habitudes ou prendre ses distances. Jean Veil savait, mais se contentait d’observer son « ami absolu » poursuivre son ascension, happé vers le haut malgré le poids du #secret, jusqu’à la tête de ce qu’il y a de plus sélect et de plus fermé chez les élites intellectuelles françaises : la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (#FNSP) puis celle du #Siècle, ce club qui réunit tous les mois le gratin du pouvoir.

    Les deux hommes ont partagé jusqu’au plaisir d’écrire à quatre mains. Ce livre, notamment : La Parole est à l’avocat, sorti chez Dalloz en 2014 et réédité en 2020, l’année où Jean Veil publie pour sa part, chez L’Archipel, un recueil « des plus belles citations sur le courage ». Dans le dictionnaire du duo Veil-Duhamel, les entrées « enfant », « inceste », « #viol », « consentement » et « #famille » sont absentes.

    Leur première collaboration, c’est encore Olivier Duhamel qui en parle le mieux. En 2018, alors qu’il préside la FNSP, il consacre un « roman vrai » ["Colette et Jacques", Plon] à son père et à sa mère, Colette, une femme de caractère qui, après la mort de son mari, en 1977, épousa Claude Gallimard, patron de la prestigieuse maison d’édition. Celui-ci est vite gagné par la maladie. Colette, redoutable femme d’affaires, le conseille sur sa succession. Parfois, elle rêve tout haut et se dit que le meilleur pour diriger pareille institution serait son propre fils, Olivier. Mais puisqu’il faut un héritier Gallimard à la tête de la maison, elle affiche ses préférences : Antoine plutôt que son frère Christian.

    Etranges méthodes de persuasion

    « Colette voulait que Gallimard édite la revue Pouvoirs », créée par son fils Olivier en 1977, nous confie ce même Christian Gallimard, fondateur de la maison d’édition Calligram et désormais installé en Suisse. « J’avais deviné que c’était un moyen de le faire entrer dans la maison », poursuit-il. Il croit deviner des manœuvres et compte bien s’y opposer. Colette s’en émeut auprès d’Olivier, qui la rassure : « Ne t’inquiète pas, maman chérie, je vais trouver le moyen de le faire taire. » Dans la foulée, il appelle Jean Veil, lequel tente d’intervenir auprès des avocats de Christian.

    La suite, c’est Olivier Duhamel en personne qui l’écrit, dévoilant au passage d’étranges méthodes de #persuasion. Face à Christian Gallimard, il décide d’employer ce qu’il appelle les « grands moyens ». Son récit, façon polar, se passe de commentaires :

    « Tu arrêtes, sinon je te ferai taire, lance l’auteur à l’héritier Gallimard (…).

    – C’est une menace ?, répond ce dernier.

    – Absolument, répond alors Duhamel. J’ai un ami dans le grand banditisme. S’il le faut, j’embaucherai un tueur à gages.

    – Tu plaisantes ?

    – Pas le moins du monde. Si tu n’arrêtes pas, dans un mois tu es mort », écrit encore Olivier Duhamel, en concluant son récit par ces deux mots : « Il arrêta. »

    Jean Veil assure n’avoir pas lu le livre de son ami, mais il se souvient, en riant, que pour sa petite intervention dans ce dossier le groupe l’avait rémunéré « avec une collection complète de “La Pléiade” ».

    Ce cynisme rigolard et blasé, Jean Veil en a longtemps fait sa marque de fabrique. Emporté par la tourmente publique de cette affaire d’inceste, il peine encore à y résister. Reste qu’à l’heure de #metoo, il est des proximités difficilement défendables, même recouvertes de l’habit de l’amitié. Ses propres enfants, notamment sa fille, journaliste, sont furieux – effet de génération. Son frère cadet, Pierre-François, associé dans son cabinet, le soutient sans états d’âme apparents, mais à côté, combien de regards qui se détournent ?

    La récente publication chez Seuil de La Familia grande, de Camille Kouchner, sœur jumelle de l’adolescent abusé, a changé la donne. Pourquoi n’avoir rien dit ? Jean Veil n’exprime aucun remords. « Que fallait-il faire ? La victime ne parlait pas, Camille Kouchner me demandait des conseils sur son avenir de juriste, j’ai su que son jumeau s’était marié et avait eu des enfants. Au passage, la gémellité est importante dans cette histoire. »

    Pour la première fois de sa vie, il assume sa défense et non celle des autres ; et ses arguments glacent souvent au lieu de convaincre. Et puis, rien n’est clair dans cette affaire… A-t-il vraiment assuré au directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, alerté au sujet des agissements d’Olivier Duhamel, que cette histoire d’inceste n’était qu’un pur racontar ? L’avocat confirme ce témoignage si utile à l’institution, elle aussi critiquée. « C’est vrai, Frédéric Mion est venu à mon bureau. Je lui ai caché la vérité. » Il y a quelques jours, il s’est excusé, par SMS, auprès de l’intéressé « de ne pas avoir pu lui dire ».

    Le 15 janvier, nouveau coup de projecteur sur lui : il démissionne avec fracas du Siècle. La fille du fondateur du club, Marianne Bérard-Quelin, a osé lui demander ses intentions après le départ d’Olivier Duhamel et du préfet d’Ile-de-France, Marc Guillaume. Cette simple question l’a mis hors de lui. « J’ai été assez désagréable, convient-il, ça m’arrive souvent. Et je suis parti. » Il joue maintenant au fier en expliquant que, de toute façon, il allait bientôt atteindre la limite d’âge, et que, « franchement, on s’emmerde beaucoup au Siècle. Au conseil d’administration, il y a désormais la parité, on ne peut plus blaguer. »

    Habile manœuvrier

    Les pirouettes, il en a l’habitude. En janvier 2017, tout juste sacré avocat « le plus puissant de l’année » par le magazine GQ, il est invité à la télévision. Question d’une journaliste : « Ne faut-il pas mentir quand on est avocat ? » Esquive du pénaliste : « Il ne faut pas être pris quand on ment. » Trois ans plus tard, en pleine affaire Duhamel, l’habile manœuvrier ne peut plus s’en tirer par des parades. Avec Jacques Chirac, Dominique Strauss-Kahn ou Jérôme Cahuzac, il s’était pourtant rodé à défendre les puissants lorsqu’ils mordaient la poussière…

    Ses grandes années professionnelles commencent en 1998. Cette année-là, alors qu’il n’est pas encore une puissance du barreau, l’occasion se présente de sortir du rang. Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’économie, est rattrapé par une vieille histoire : des honoraires perçus de la MNEF, une mutuelle étudiante proche du #PS et pour laquelle, comme avocat, il a – un peu… – travaillé. Alors qu’on parle d’une prochaine mise en examen de DSK, Jean Veil appelle son épouse, Anne Sinclair. « Je peux peut-être rendre service à Dominique ? »

    Le voici désormais dans une autre sphère. En marge de ce dossier, il perfectionne une méthode bien à lui. Règle de base : toujours s’entendre en amont avec les juges, souvent sensibles à son statut de fils de Simone Veil. Rester dans l’ombre et empêcher la diffusion d’images de ses clients à l’arrière de leur voiture et, pour cela, décaler, au dernier moment, les dates d’audition. Trouver pour ces occasions des entrées discrètes. Ne pas hésiter à monter au front avant le combat judiciaire, rechercher des soutiens, parfois intimider.

    DSK lui a trouvé un allié : Ramzi Khiroun, un jeune homme rencontré à Sarcelles (Val-d’Oise), qui, à force de débrouillardise, a vite su se rendre indispensable. « Jean, voilà ton cauchemar, lui lance DSK. Il ne fait pas ce que tu fais, tu ne fais pas ce qu’il fait. Ensemble, on va s’en sortir plus facilement. » A 49 ans, Ramzi Khiroun est aujourd’hui le principal conseiller d’Arnaud #Lagardère et membre du comité exécutif du groupe de communication dont Jean Veil a longtemps été l’un des avocats. Depuis un an, les deux hommes sont brouillés. « Nous nous sommes séparés sur des désaccords stratégiques », élude M. Khiroun. Jusqu’à l’affaire du Sofitel, en mai 2011, puis du procès du Carlton, le duo avait pourtant travaillé harmonieusement sur les diverses affaires concernant DSK.

    A gauche comme à droite, la palette des amitiés de Jean Veil est impressionnante. Mais c’est bien là, en Strauss-Kahnie, qu’il a trouvé ses meilleurs dossiers. En 2013, il hérite ainsi de celui de Jérôme Cahuzac, ce ministre du budget détenteur d’un compte en Suisse. Il travaille de nouveau avec une autre alliée : la communicante Anne Hommel, déjà sollicitée après l’arrestation de #DSK dans l’affaire du Sofitel de New York. Ensemble, pour le protéger, ils ont orchestré des campagnes pour discréditer ou affaiblir le témoignage de victimes d’agressions. Anne Hommel pense aussi que, dans son boulot, « la vérité n’est pas un sujet ».

    Aveux de Cahuzac, chute politique de DSK, Jean Veil en a déjà beaucoup vu quand, en 2013, il déjeune avec son vieil ami Duhamel, désormais associé à son cabinet. Ce jour-là, le politologue lui avoue, « sans détails » d’après lui, son « histoire avec le fils d’Evelyne ». Et pose une question : « Si ça éclate, seras-tu mon avocat ? » Jean Veil sait que cela ne sera pas possible, sans imaginer que ce pas de côté ne suffira pas à le protéger, à l’heure de la déflagration.

    « J’ai répondu que nous étions beaucoup trop proches pour que je puisse avoir de l’autorité sur lui, que je serais trop dans l’affect, précise-t-il. J’ai dû aussi essayer de le rassurer. » Ce jour-là, autour de la table, les deux amis soupèsent les chances de voir le scandale éclater. S’interrogent-ils aussi sur la manière de l’empêcher ? Jean Veil sort une fois de plus son joker : « secret professionnel », une formule magique censée le protèger même lorsqu’il ôte sa robe d’avocat.

    #pédigrées

    Comment Olivier Duhamel, accusé d’inceste, a cultivé son art du secret
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/14/olivier-duhamel-l-art-du-secret_6066184_3224.html

    Qui savait ? L’onde de choc des accusations d’inceste contre le politiste rattrape certains de ses proches. Notre enquête montre comment il a longtemps réussi à faire régner le silence en contrôlant ses réseaux.

    21 avril 2017. Les amis parisiens d’Evelyne Pisier sont réunis dans l’hôtel particulier qui abrite le Centre national du livre, le CNL, pour célébrer la mémoire de l’universitaire, deux mois après sa mort. La fin du quinquennat de François Hollande approche et le président est passé se joindre au groupe des fidèles de celle qui pilota la direction du livre du temps de Jack Lang. Avant de s’asseoir à ses côtés, le politiste et juriste Olivier Duhamel, l’époux de la défunte, a passé son bras au-dessus de l’épaule du chef de l’Etat, comme pour signer leur complicité. C’est lui qui chante le plus fort et tape des mains avec le plus d’entrain lorsque Teo Saavedra, un Chilien emprisonné sous Pinochet, prend sa guitare pour entonner Hasta Siempre, ce chant révolutionnaire cher à « Evelyne », qui, au milieu des années 1960, aima Fidel Castro quatre ans durant.

    Olivier Duhamel tient la main de Nadia Marik, la veuve de l’ancien directeur de Sciences Po Richard Descoings, qui passe désormais l’été dans la maison de vacances d’« Olivier », à Sanary-sur-Mer (Var). Le politiste paraît insouciant. Bien sûr, il a aperçu les regards des trois enfants de sa femme (nés de son premier mariage, avec Bernard Kouchner) se détourner quand il les a croisés, mais, en ce jour particulier, il est le veuf, et c’est lui qu’on réconforte. Ce soir, plus que jamais, il se sent intouchable.

    Depuis qu’en 2008 les trois enfants d’Evelyne Pisier (une fille et deux garçons) sont venus dire à leur mère que ce beau-père autrefois admiré avait abusé sexuellement du plus jeune des garçons lorsque celui-ci avait 13 ou 14 ans, Duhamel vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Jusque-là, ses beaux-enfants sont restés dans l’ombre et le silence. Sa réputation et sa surface sociale le protègent plus sûrement qu’un bouclier, mais quelques mots dans la presse pourraient couper net cette carrière si soigneusement bâtie.

    Jeux d’influence

    Qui le sait ? Une semaine exactement après la cérémonie d’avril 2017, Olivier Duhamel se retrouve à la table de la salle à manger de Sciences Po avec le directeur, Frédéric Mion, et Brigitte Macron. Depuis des mois, il distribue conseils et notes à son mari qui, maintenant il en est sûr, sera bientôt élu. Duhamel fait déjà la bise à Ismaël Emelien, le conseiller politique du futur président, qui a été son élève ici même, rue Saint-Guillaume. « Mon meilleur poulain », répète le politiste. En cette fin avril, chacun, devant Brigitte Macron, dresse à son tour le portrait-robot du premier ministre idéal. Un jeu, bien sûr, mais Duhamel en est.

    Les présidents changent, les ministres passent. Olivier Duhamel est déjà du côté du nouveau pouvoir. Il a été à bonne école. Dans le vaste appartement parisien de son père, Jacques, plusieurs fois ministre de Pompidou, des kyrielles d’hommes politiques, comme Edgar Faure, viennent déguster avenue Raymond-Poincaré le koulibiac de Benita, la cuisinière des Duhamel. Plus tard, Olivier Duhamel aimait lui-même aller jouer au poker et partager un whisky en bord de Seine dans la maison de Boissise-la-Bertrand (Seine-et-Marne) de l’ancien président du conseil – un as de toutes les combinaisons de la IVe et de la Ve.

    En ce printemps 2017, personne ne devine qu’avec la disparition d’Evelyne Pisier l’une des chaînes qui enserrent le secret d’Olivier Duhamel vient de sauter. Lui-même en a-t-il conscience ? Depuis des années, il n’a pas été vraiment inquiété. En 2009, lorsque la rumeur de relations sexuelles avec le plus jeune des fils d’Evelyne a commencé à circuler, l’incrédulité générale a été sa meilleure protection. « Un inceste ? Lui ? Impossible », répondaient les nouveaux initiés. Comment imaginer pareil comportement d’un homme qui dit le droit toute la journée ? L’inceste traverse toutes les couches sociales, mais, dans son monde, cercle de sociologues, de juristes, de médecins, de psys, de cinéastes et de journalistes, on semble encore l’ignorer. La révolution #metoo n’a pas encore fait basculer ces esprits soixante-huitards et féministes qui ont accompagné la révolution sexuelle et ne jurent que par la « liberté ».

    Les ficelles du régime

    Rares sont ceux – des femmes, en majorité – qui ont osé affronter Olivier Duhamel directement. C’est un détail oublié de cette histoire : l’homme n’est pas facile. Il a pourtant l’air cool, avec ses bracelets brésiliens, son briquet pendu par un cordon autour du cou et ses éternels polos. Même aux dîners du Siècle, ce club où se croise l’élite du pouvoir, il refuse la cravate, pourtant longtemps obligatoire. D’un côté, il cultive son allure anti-establishment ; de l’autre, il navigue avec une belle aisance au cœur de la nomenklatura. Il est puissant et influent ; ses colères sont intimidantes, sa façon d’humilier écrasante, ses blagues et ses remarques souvent liées au sexe.

    Il adore arranger des couples ou parrainer les nouvelles unions. Dans la vie professionnelle, il a la passion du piston. Devant lui, on a toujours un peu l’impression de passer un examen. Suis-je bon ? Serais-je invité dans son émission ? Il est le prof, toujours, malgré – ou peut-être à cause de – la menace d’opprobre qui plane au-dessus de lui. Au lieu de rentrer la tête, il continue d’échafauder des plans de carrière. Il « regrette », assurait sa femme, qui le soutenait sans réserve. « Tu sais, il n’arrête pas de se torturer », a-t-elle ajouté un jour devant son jeune fils. Pourtant, dans le même temps, il juge sa carrière entravée par les reproches de ses beaux-enfants. Julien Kouchner, l’aîné, entend même sa mère soupirer : « A cause de tout ça, Olivier a dû renoncer à être membre du Conseil constitutionnel. »

    Entrer au Conseil « constit », c’est le Graal de Duhamel. Superviser les lois, censurer les gouvernements, surplomber les partis, imprimer sa marque par-delà les alternances, voilà, à ses yeux, la quintessence du pouvoir. Il a été, en 2001, l’un des initiateurs de l’inversion du calendrier entre législatives et présidentielle, puis l’un des concepteurs des primaires socialistes. A défaut des couloirs feutrés du siège des gardiens de la Constitution, il tient au Palais-Royal les conférences de rédaction de sa revue, Pouvoirs, qu’il codirige un temps avec son ami Marc Guillaume, un conseiller d’Etat aussi agile que lui pour tisser sa toile. Lorsqu’ils sont ensemble, ces spécialistes de la chose politique et des institutions ont l’impression de tenir les ficelles du régime.

    Dans des cercles qui leur sont parfois communs, il arrive que Bernard Kouchner éreinte publiquement ce « salaud » de Duhamel. Informé en 2009 par son fils des abus sexuels subis vingt ans plus tôt, l’ancien ministre et son épouse, la journaliste Christine Ockrent, se sont rangés au souhait du jeune homme de ne pas porter plainte, mais ils aimeraient qu’on ne déroule pas pour autant le tapis rouge au politiste.

    Des dizaines de personnes entendent ainsi, par eux, parler des agissements de Duhamel, comme le conseiller Alain Minc – « Il y a trois ans ; depuis, je ne lui ai plus serré la main » –, le communicant Jacques Séguéla – « En 2011 » – et la patronne de France Culture, Sandrine Treiner, la même année – contrairement à ce qu’elle a affirmé le 7 janvier aux auditeurs devant la médiatrice de la chaîne. Dès ce moment, la directrice s’arrange pour que le politologue ne soit plus convié à l’antenne : « Je faisais explicitement part de mes préventions devant mes équipes. Cela a créé une zone de vigilance. »

    Un appétit d’ogre pour le pouvoir

    A l’extérieur, la statue qu’Olivier Duhamel s’est acharné à construire se lézarde, mais tient encore parfaitement debout. Le politiste reçoit l’admiration et la reconnaissance que, dans son cercle familial, ne lui offrent plus ses beaux-enfants. Depuis 2009, ceux-ci ne descendent plus passer l’été dans le Var, comme autrefois. A Paris ou à Sanary, une nouvelle bande les remplace un temps, sans savoir ni comprendre ce qui se joue dans l’intimité : la chercheuse Géraldine Muhlmann, élève chérie d’Evelyne, les journalistes Ali Baddou et Nicolas Demorand, qui aiment taper le carton avec le constitutionnaliste. Chaque sujet d’actualité chasse l’autre. Olivier Duhamel défend Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol à New York, Richard Descoings, retrouvé mort dans un parfum de scandale, ou le réalisateur Roman Polanski. Toujours dissocier l’homme de l’artiste…

    Il approche les 70 ans mais conserve un appétit d’ogre pour le pouvoir. Boulimique de jetons de présence et d’honneurs, il empile les titres de manière étourdissante. Il est déjà, depuis 2016, président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), institution au cœur de Sciences Po, et directeur de collection chez #Dalloz, la maison d’édition juridique. Il a aussi pris la présidence du conseil d’administration de Teach for France, une association créée par Nadia Marik. On le compte encore au sein du Club des juristes, et, depuis 2010 et sa retraite de professeur, il émarge comme avocat associé au sein du cabinet de son vieux complice Me Jean Veil.

    Au-dessus du seuil d’alerte

    Professeur honoraire à Sciences Po, Olivier Duhamel est devenu une diva. Outre sa retraite de professeur, il a obtenu de la FNSP, en 2018, une rémunération mensuelle de 3 000 euros brut, alors que ses prédécesseurs ne bénéficiaient que d’un défraiement de quelques centaines d’euros. Les conseils d’administration qu’il préside sont animés par ses blagues, auxquelles tout le monde rit bruyamment, et les rentrées scolaires par ses conférences inaugurales. Dans la salle à manger de l’institut d’études politiques, il trône comme aux banquets de Sanary, lâchant ses volutes de fumée malgré les interdictions.

    Il se grise aussi de #médias : en plus de « Mediapolis », son émission hebdomadaire sur Europe 1, lui, l’homme de gauche, a décroché une chronique à #Valeurs_actuelles. C’est comme si la mort de son épouse, en 2017, avait fait tomber les ultimes garde-fous. Ce n’est jamais assez. « Au moins, cache-toi », conseillent pourtant les rares qui osent lui parler, mais il n’écoute plus personne. En janvier 2020, il accepte, pour deux ans, la présidence du Siècle. Et prend tous les risques, dont le plus gros : la télévision. Deux fois par semaine, le voici sur LCI, distribuant d’un ton péremptoire éloges et mauvais points.

    Pendant des années, le prof de droit public a martelé dans son cours de droit constitutionnel ces phrases de L’Esprit des lois, de Montesquieu : « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser : il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Personne ne lui applique l’adage. Il pointe à plusieurs conseils d’administration, prend des actions dans une maison de production à Marseille, se montre de plus en plus gourmand pour ses conférences : en 2020, il demandait – sans succès – 10 000 euros pour une intervention sur les questions prioritaires de constitutionnalité.

    Il ne s’est pas retiré à Sanary, comme il le dit à la presse, mais a conservé un petit studio au cœur de Paris, afin de courir conseils d’administration et médias. Et, désormais, les enterrements. Le 18 septembre 2020, au cimetière parisien du Père-Lachaise, les amis entourent le producteur de documentaires Michel Rotman, qui vient de perdre sa femme, Josée. Une nouvelle fois, Olivier Duhamel est au centre, juste derrière le micro, appuyé sur une tombe. Personne ne l’entend interroger l’un de ses neveux occupé à l’éviter : « Pourquoi une telle distance ? »

    C’est la énième alerte qu’Olivier Duhamel prend pour la première fois au sérieux. Il ignore encore que sa belle-fille Camille Kouchner a déjà bouclé le manuscrit de son livre La Familia grande (Seuil, 208 pages, 18 euros) et qu’il va bientôt entraîner dans sa chute tous ceux qui, jusque-là, s’inclinaient devant son pouvoir.

    #macronie

    • L’Elysée et l’entourage d’Edouard Philippe tentent de tenir « l’affaire Olivier Duhamel » à distance, Potins de la 5ème
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/25/l-elysee-et-l-entourage-d-edouard-philippe-tentent-de-tenir-l-affaire-olivie

      Le constitutionnaliste, accusé d’inceste, était proche du PS avant de se rapprocher d’Emmanuel Macron et de son premier ministre. Depuis que « l’affaire » a éclaté, l’Elysée la surveille de près.

      Depuis que « l’affaire Olivier Duhamel » a éclaté, début janvier, Emmanuel Macron surveille chacun de ses rebondissements comme le lait sur le feu. Le président de la République a pu mesurer combien le livre de Camille Kouchner, La Familia grande, récit de l’inceste pratiqué à la fin des années 1980 par le juriste Olivier Duhamel sur son beau-fils, alors âgé de 13 ou 14 ans, scandalise les Français. « Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer », a reconnu le chef de l’Etat dans une vidéo publiée samedi 23 janvier. « Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose », a ajouté Emmanuel Macron sans mâcher ses mots.

      Son épouse, Brigitte Macron, s’était déjà exprimée en faveur d’une évolution de la législation sur le sujet. « On doit regretter qu’il y ait eu une telle omerta pendant toute cette période. Que ceux qui ont su et ne l’ont pas dit aient honte. Qu’ils aient vraiment pleinement honte », avait aussi lancé sur RTL le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Quant à Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne et proche d’Emmanuel Macron, il avait expliqué le 12 janvier à Libération que son ami Olivier Duhamel lui avait « dit qu’il avait fait des choses “affreuses”, c’est le mot qu’il a employé ». Une manière de montrer que la Macronie avait déjà renié ce compagnon de route.

      L’opprobre qui s’est unanimement abattu sur l’ex-président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et la recherche des complices du silence qui a entouré son comportement ont imposé une mise à distance aussi urgente que stratégique. Les descriptions dans la presse de l’étendue des réseaux d’Olivier Duhamel ont tétanisé aussi bien l’Elysée que l’ancien locataire de Matignon Edouard Philippe. Homme de pouvoir, le constitutionnaliste, naguère proche du Parti socialiste, avait en effet tissé sa toile jusqu’à l’Elysée et Matignon. Avant de fêter la qualification d’Emmanuel Macron pour le second tour de l’élection présidentielle, le 23 avril 2017, à la brasserie La Rotonde, il avait fait passer plusieurs notes au candidat et participé à quelques meetings de campagne.

      Fébrilité

      Olivier Duhamel ne s’est pas arrêté là. Après la victoire, l’ancien député européen se passionne pour ce jeune président « et de droite et de gauche ». Dans sa revue, Pouvoirs, il le compare au général de Gaulle et fait la leçon aux médias qui ont le tort de le surnommer « Jupiter ». Il prend aussi la plume avec Laurent Bigorgne pour analyser la doctrine présidentielle dans un livre, Macron, et en même temps (Plon, 2017). Olivier Duhamel se vante aussi de ses rendez-vous au « Château ». Selon nos informations, il a été consulté sur la première mouture d’un plan de lutte en faveur de la laïcité – le futur projet de loi contre le séparatisme – dans le cadre d’entrevues organisées par l’Institut Montaigne et Laurent Bigorgne, encore lui. Dans son numéro du 20 janvier, Paris Match racontait que le juriste a même donné quelques conseils sur la gestion de l’« affaire Benalla », à l’été 2018.

      Olivier Duhamel déjeune alors régulièrement avec son amie la garde des sceaux Nicole Belloubet, longtemps membre du comité de rédaction de Pouvoirs aux côtés du secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume. Encore un expert du droit, encore un proche. Marc Guillaume a par exemple fourni des arguments juridiques à Olivier Duhamel pour nourrir une tribune vengeresse contre le Conseil constitutionnel, publiée en mai 2019 dans Le Monde. L’institution était coupable selon lui d’avoir ouvert la voie à un référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris) décidée par le gouvernement.

      Le président de la FNSP disposait d’autres portes d’entrée autour de l’ancien premier ministre Edouard Philippe. Thierry Solère, conseiller politique et ami du juppéiste, est un proche : c’est Olivier Duhamel qui l’a parrainé au Siècle, dont il était le président. Le constitutionnaliste conseillait le député des Hauts-de-Seine lorsqu’il organisait la primaire de la droite, en 2016. Deux autres intimes d’Edouard Philippe l’ont aidé à se propulser à la tête de la FNSP. Le premier, Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, est le parrain d’un des enfants de l’ex-chef du gouvernement, un de ses camarades du Conseil d’Etat. Quant à Marc Guillaume, que Jean Castex a débarqué du poste de secrétaire général du gouvernement à son arrivée à Matignon, en juillet 2020, c’est un ami de longue date de M. Philippe. Il est présent à tous ses anniversaires.

      Un indice de la fébrilité qui a gagné l’équipe du désormais maire du Havre ? Le 13 janvier, Charles Hufnagel, l’ancien communicant d’Edouard Philippe à Matignon, aujourd’hui à la tête de la communication de Carrefour, décroche son téléphone. C’est lui qui annonce à l’Agence France-Presse (AFP) que Marc Guillaume, désormais préfet d’Ile-de-France, abandonne sa place dans les deux conseils d’administration de Sciences Po et du Siècle. Frédéric Mion, de son côté, s’est choisi comme conseiller en communication de crise Laurent Glépin, ex-conseiller de Jacques Chirac à l’Elysée, et juppéiste de cœur.

  • Covid-19. Quelles sont les pistes à l’étude pour éviter un reconfinement total ?
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-quelles-sont-les-pistes-a-l-etude-pour-eviter-un-reconfinement

    Covid-19. Quelles sont les pistes à l’étude pour éviter un reconfinement total ?

    Si Emmanuel Macron a annoncé vouloir « tout faire pour éviter un nouveau reconfinement », quelles sont les pistes à l’étude pour justement l’éviter ?

    Alors celle-là elle est facile : la première piste pour éviter un confinement total, c’est que Roux de Bézieux passe un coup de fil à Macron. Et hop c’est fait, confinement évité !

    • En écoutant de loin tout ce bruit, j’ai à nouveau la même sensation qu’avec les vaccins.
      On te dit que bon, va falloir confiner parce que pleins de soignants râlent fort que la situation est mauvaise.
      Puis on te dit que bon, l’opinion, tout ça, elle est pas prête, à la façon dont on t’expliquait que les antivaxx allaient te faire un coup d’état, tellement qu’ils sont nombreux et puissants... Et qu’en définitive, ce sont des files d’attente soviétiques que l’on constate à l’ouverture des centres de vaccination et que les antivaxx n’existent que sur quelques réseaux sociaux...
      Bref, en fait, on attend tous un vrai confinement de 4 à 6 semaines, histoire de pouvoir vivre pendant 4 à 6 mois normalement... mais eux, là, ceux qui parlent dans le poste, ils regardent ailleurs... et attendent que le MEDEF téléphone pour pouvoir enfin prendre une décision.

    • Grizzly, le Monde te fait savoir ce matin que tu as raison…

      Des anonymes au monde politique, réticences et résistances contre un troisième confinement
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/26/des-politiques-aux-anonymes-resistances-contre-un-troisieme-confinement_6067

      Depuis quelques jours, M. Macron et M. Castex ont pu sentir monter un parfum de défiance. Plus l’éventualité d’un troisième confinement circule, plus des réticences se font jour de la part de responsables politiques, tandis que sur les réseaux sociaux, une tentation de désobéissance émerge depuis ce week-end.

      Dans l’opinion, le refus du reconfinement s’exprime surtout virtuellement, nourri par une galaxie aux appartenances politiques mouvantes, parfois proche de l’extrême droite. Du vendredi 22 janvier au samedi 23, le hashtag #jenemereconfineraipas est devenu l’un des plus partagés sur Twitter, suivis d’appels à faire du 1er février une journée de désobéissance civile (« Rouvrez tout », « Tous au restaurant »).

  • Troisième confinement : ce n’est plus qu’une question de jours
    https://www.lejdd.fr/Politique/troisieme-confinement-ce-nest-plus-quune-question-de-jours-4020527

    Le reconfinement n’est plus qu’une question de jours. Face à la persistance de l’épidémie et à la menace d’une accélération fulgurante des contaminations due aux « variants », plusieurs sources haut placées au sein de l’exécutif l’assuraient samedi au JDD : « La décision est sur le point d’être prise », seuls le calendrier et les modalités restant en débat. Comme l’an dernier en mars et octobre, Emmanuel Macron devrait l’annoncer en personne aux Français dans une déclaration télévisée – la date de mercredi, jour du prochain conseil de défense, est évoquée, pour une entrée en vigueur du dispositif avant la fin de la semaine, et « au moins pour trois semaines », selon un ministre important.

    Anticipant le choc que cette annonce risque de provoquer parmi la population, le gouvernement réfléchit à la meilleure formule pour cette troisième phase de confinement à venir. La limitation des sorties et des déplacements devrait s’accompagner d’une fermeture partielle (ou d’une réduction des horaires d’ouverture) des commerces « non essentiels », mais les établissements scolaires devraient rester ouverts, comme l’indique le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dans l’entretien qu’il nous a accordé. « Maintenir la continuité de l’enseignement reste un marqueur primordial pour le Président, autant pour ne pas creuser les inégalités sociales que pour ne pas empêcher les parents de travailler », confirme un conseiller informé des discussions en cours.

  • Tests PCR pour les voyageurs, masques, campagne vaccinale... les dernières annonces du gouvernement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/21/covid-19-le-variant-britannique-pourrait-necessiter-un-nouveau-confinement-p

    La situation sanitaire reste tendue en France, où la menace des nouveaux variants, dont le « VOC 202012/01 » plus contagieux, fait prendre à l’exécutif des mesures de restrictions supplémentaires. L’Elysée a notamment annoncé, jeudi 21 janvier à l’issue d’un Conseil européen, que des tests PCR seront exigés à tous les voyageurs, y compris européens, avant leur entrée en France. Cette obligation s’appliquera « hors voyages essentiels », a précisé l’Elysée : « Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre seront en particulier exemptés. »Le pays a enregistré 346 morts supplémentaires et près de 23 000 nouvelles contaminations en vingt-quatre heures, selon les chiffres diffusés ce jeudi par les autorités sanitaires, alors que 25 735 malades au total demeurent hospitalisés. Parallèlement, on estime à 824 000 le nombre de personnes ayant reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 en France, a précisé la direction générale de la santé – soit 131 000 de plus en vingt-quatre heures.

    #Covid-19#migrant#migration#france#ue#sante#restrictionsanitaire#test#travailleurfrontalier#circulation#frontiere

  • La Macronie veut intensifier sa lutte contre le complotisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/18/la-macronie-veut-intensifier-sa-lutte-contre-le-complotisme_6066629_823448.h

    Ce phénomène, amplifié par les réseaux sociaux, est désormais considéré par le président Emmanuel Macron et La République en marche comme un « enjeu majeur ».

    Il n’en revient toujours pas. Ces derniers jours, un conseiller d’Emmanuel Macron s’est plongé durant de longues heures dans les méandres des comptes complotistes, qui pullulent sur les réseaux sociaux, afin de retracer la manière dont une théorie conspirationniste peut émerger. De lien en lien, ce proche du chef de l’Etat a observé comment la folle rumeur d’une supposée arrestation du pape François, le 9 janvier, par le Bureau fédéral d’enquête américain (FBI), après avoir été visé par « quatre-vingts chefs d’accusation, dont trafic d’enfants », a pu devenir un sujet partagé en masse sur Internet. Sidéré, ce stratège macroniste a constaté l’impact considérable de ces contenus, consultés « des millions de fois » partout sur la planète. Son verdict ? « C’est tout simplement effrayant. »

    Ce phénomène, pris au sérieux par les macronistes depuis le début du quinquennat, est désormais considéré comme « un enjeu majeur » au sommet de l’Etat. A l’approche de l’élection présidentielle de 2022, le chef de l’Etat et ses partisans appellent à redoubler d’efforts pour contrer l’influence croissante des adeptes de la désinformation. « Il faut se réveiller ! Nous devons réarmer nos démocraties pour lutter contre ceux qui veulent la faire tomber », alerte le délégué général de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini.

    Je ne suis pas sûr d’être vraiment rassuré que cette thématique préoccupe dorénavant notre cher président …

    • Et si ils cherchent vraiment quelle est la cause primaire des discours COMPLOTISTES, ils vont trouver... leur manque de transparence ? :-p

      j’imagine que non, et qu’ils vont pondre un décret qui interdit seenthis. @biggrizzly, @arno garde à vous.... FIXE !

  • Covid-19 : le gouvernement français « très réticent » à l’idée un passeport vaccinal pour voyager en Europe
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/17/covid-19-le-gouvernement-reticent-sur-un-passeport-vaccinal-europeen_6066574

    Covid-19 : le gouvernement français « très réticent » à l’idée un passeport vaccinal pour voyager en EuropePour le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, ce débat « n’a pas lieu d’être » alors que la campagne de vaccination ne fait que commencer.Le premier ministre grec a appelé mardi l’UE à adopter un certificat « standardisé » de vaccination pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme.Le premier ministre grec a appelé mardi l’UE à adopter un certificat « standardisé » de vaccination pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme. « Nous sommes très réticents. » Le gouvernement est plus que sceptique sur la mise en place d’un passeport vaccinal européen et estime que la question ne doit pas être au menu du Conseil européen de la semaine prochaine, a déclaré, dimanche 17 janvier, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes. « Si on parle d’un papier, un document qui vous autorise à voyager en Europe, je crois que c’est très prématuré », a-t-il dit sur Franceinfo.« Ce n’est pas notre conception de la protection et de l’accès aux vaccins », a ajouté le secrétaire d’Etat aux affaires européennes. « C’est une idée (…) sur laquelle la France considère qu’on ne doit pas ouvrir le débat maintenant. Quand l’accès au vaccin sera généralisé, ce sera un sujet différent », a insisté Clément Beaune.
    Le chef du gouvernement grec, Kyriakos Mitsotakis, avait appelé mardi l’Union européenne à adopter un certificat « standardisé » de vaccination pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme, terrassée par la pandémie due au coronavirus. La Grèce a déjà mis au point son propre certificat sanitaire destiné à prouver que l’on a été vacciné. « Même si nous n’allons pas rendre la vaccination obligatoire ou en faire une condition préalable en cas de déplacement, les personnes vaccinées devraient être libres de voyager », a ainsi estimé le premier ministre grec dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Selon cette dernière, la Commission européenne est favorable à cette idée qui divise les Vingt-Sept (Malte y est par exemple favorable, tandis que les Pays-Bas sont plus réticents). Ursula von der Leyen évoque pour sa part un « impératif médical ». A l’inverse, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’y est déclarée opposée « pour le moment » à l’échelle planétaire.
    Clément Beaune a par ailleurs évoqué la situation des travailleurs frontaliers – 350 000 Français selon lui. « Nous envisageons de renforcer au sein de l’espace européen les mesures de contrôle », a-t-il dit, assurant qu’il n’y aurait pas de fermeture des frontières de l’espace Schengen. « On vérifie aussi le type de tests que l’on peut exiger. On réfléchit à une liste de tests antigéniques qui seraient reconnus partout en Europe. Aujourd’hui ce n’est pas encore le cas. »Six Français sur dix se disent favorables à la vaccination obligatoire pour prendre un avion à destination de l’étranger ou rendre visite à une personne vulnérable dans un Ehpad ou un hôpital, selon le sondage Ifop réalisé pour Le Parisien Dimanche. Toujours selon l’Ifop, les Français sont aujourd’hui 54 % à souhaiter se faire vacciner, une hausse de 15 points par rapport à un précédent sondage le 29 décembre.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#france#grece#sante#oms#circulation#certificatvaccination#passeportvaccinal#travailleurtransfrontalier#tourisme

  • Covid-19 : le détail des mesures de renforcement des contrôles aux frontières
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/15/covid-19-renforcement-des-controles-aux-frontieres_6066400_823448.html

    L’objectif est clair : « Réduire drastiquement les flux transfrontaliers afin de nous protéger du risque de propagation des souches variantes. » Le premier ministre a annoncé, jeudi 14 janvier, une série de nouvelles mesures durcissant les conditions d’entrée sur le territoire national, en renforçant les contrôles aux frontières.A compter du lundi 18 janvier, les voyageurs désirant entrer en France, en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, notamment le Royaume-Uni, pays confronté à une flambée épidémique, devront se faire tester avant leur départ. Ils devront en effet présenter un test PCR négatif, effectué moins de 72 heures avant, pour embarquer dans un avion, un train ou un bateau à destination de la France. De plus, a précisé Jean Castex, « les personnes concernées devront s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l’issue » de cette période.
    « Pour les rares pays où il n’est pas possible de réaliser un test sur place, au départ, un laissez-passer consulaire pourra être accordé par nos ambassades, pour motif impérieux », a ajouté, jeudi soir, le premier ministre. La personne se fera alors tester à son arrivée en France et sera contrainte de s’isoler sept jours « dans un établissement désigné par l’Etat ». Les travailleurs transfrontaliers ainsi que les « travailleurs essentiels », tels les transporteurs routiers, bénéficieront d’« exceptions limitées ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#frontiere#restrictionsanitaire#sante#pandemie#trvaailleurmigrant#travailleuressentiel#travailleurtransfrontalier

  • RSA pour les moins de 25 ans : pas la « bonne solution » selon Bruno Le Maire
    https://www.sortiraparis.com/actualites/coronavirus/articles/240916-rsa-pour-les-moins-de-25-ans-pas-la-bonne-solution-selon-bruno-

    [Sur] l’élargissement de l’allocation du RSA aux tranches d’âges plus jeunes (dès que l’on a atteint la majorité), le ministre répond que l’on "construit sa vie par l’emploi que vous trouvez, par l’engagement que vous avez dans votre profession, c’est ça qui vous fait grandir" explique Le Maire. Selon lui, quand on "a 18 ans, ce qu’on veut, c’est un travail", insistant que le fait que les jeunes de moins de 25 ans veulent "une rémunération de son travail, pas une allocation" .

    A 18 ans, Le Maire intégrait une classe prépa. Il passe par l’ENA et finit ses études à 29 ans, sans s’être trop précipité vers l’emploi. Et pour cause, il est le fils d’un dirigeant de Total et a intégré l’ENS à 20 ans. Il touchait donc un salaire de fonctionnaire de plus de 1500€. Sortir d’ENS/ENA cela fait des années de cotisations retraite, contrairement aux autres années d’études et à celles de RSA ou d’autres formes de chômage non indemnisé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Le_Maire

    #ministre #RSA #revenu #droits_sociaux #jeunes #travail #emploi #apprentissage

  • #Assurance-chômage : les recommandations-chocs du CAE pour revoir une « organisation inefficace », Bertrand Bissuel
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/12/assurance-chomage-les-recommandations-chocs-du-cae_6065975_823448.html

    Le Conseil d’analyse économique propose de moduler la générosité de l’assurance-chômage en fonction de la conjoncture.

    S’il veut chambouler l’assurance-chômage, le gouvernement dispose désormais d’une batterie de recommandations-chocs pour le faire. Elles se trouvent dans une note publiée, mardi 12 janvier, par le Conseil d’analyse économique (CAE). D’après cette instance placée auprès du premier ministre, « l’organisation » du régime d’indemnisation des demandeurs d’emploi s’avère « inefficace ». Dès lors, il faut tout revoir, qu’il s’agisse du pilotage du système ou des paramètres relatifs aux #allocations. Autant d’idées susceptibles de retenir l’attention, à l’heure où le pouvoir en place cherche à corriger sa réforme du dispositif mise en œuvre dans deux décrets de juillet 2019.

    L’assurance-chômage obéit à des modalités inscrites, la plupart du temps, dans des conventions que les partenaires sociaux négocient « tous les deux ou trois ans », comme le rappellent les signataires de l’étude – les économistes Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et Camille Landais. Mais s’il y a un désaccord entre les syndicats et le patronat, l’Etat reprend la main pour arrêter les règles – ce qui s’est produit en 2019. L’exécutif a, par ailleurs, des pouvoirs accrus sur le dispositif, depuis la loi « avenir professionnel » de septembre 2018 : le texte lui permet de cadrer les discussions entre organisations de salariés et d’employeurs afin que celles-ci poursuivent des objectifs bien précis, notamment en termes d’équilibre financier.

    Pour le CAE, le fonctionnement actuel reste insatisfaisant, parce qu’il contribue à rendre le régime « légèrement » plus généreux « en période de chômage faible que de chômage élevé ». Or, c’est exactement l’inverse qu’il conviendrait de chercher : améliorer la couverture des demandeurs d’emploi quand la croissance pique du nez et réduire la voilure lors des reprises, « comme [le font] le Canada ou les Etats-Unis ». C’est pourquoi le CAE préconise d’ajuster les paramètres « en fonction d’indicateurs de l’activité économique », l’idée étant de moduler la « durée d’indemnisation » et les conditions pour avoir droit à une allocation, selon l’état du marché du travail.

    Revoir la gouvernance

    Autre changement suggéré par MM. Cahuc, Carcillo et Landais : il porte sur le calcul de la prestation. Aujourd’hui, le mécanisme repose encore sur des dispositions antérieures aux décrets de juillet 2019, puisque l’entrée en application des textes, publiés il y a deux ans, a été repoussée (sur le volet indemnisation). Or, selon le CAE, les dispositions en vigueur peuvent avoir des effets indésirables, en particulier dans les cas de figure où une personne perçoit une allocation tout en occupant un emploi : le système permet alors, à ceux qui enchaînent des postes « non permanents, d’accroître leur revenu total en s’inscrivant au chômage », alors que la rémunération tirée de leur activité reste la même. Autrement dit, il existe des situations où le salarié « gagne plus au chômage qu’en travaillant », ce qui « n’est clairement pas compatible avec les objectifs » du régime, comme MM. Cahuc et Carcillo l’ont écrit dans une tribune publiée, début décembre 2020, dans Les Echos.

    L’une des mesures prévues dans le cadre de la réforme de 2019 cherchait à résoudre cette difficulté, en modifiant la manière dont est déterminé le montant de la prestation. Mais le Conseil d’Etat l’a récemment invalidée, car elle portait « atteinte au principe d’égalité ». Les trois auteurs de la note jugent néanmoins qu’il faut mettre en place des solutions allant dans la même logique que les décrets de 2019.

    Enfin, la gouvernance de l’assurance-chômage doit être revue « profondément », selon le CAE. Ainsi, les paramètres et l’accompagnement des demandeurs d’emploi seraient définis par un « conseil de négociation » dans lequel siégeraient des représentants des salariés du privé et du public, « les employeurs, les travailleurs indépendants », ainsi que l’Etat.

    L’objectif est de mieux tenir compte des non-salariés et des agents employés par les administrations. Il s’agit aussi de veiller à « une meilleure coordination » entre les conditions d’indemnisation des chômeurs et notre « système socio-fiscal » (aides aux plus modestes, etc.) : dans cette optique, le budget de l’assurance-chômage serait intégré à la loi de financement de la Sécurité sociale. Une piste que les syndicats et le patronat ne vont guère apprécier puisqu’elle réduirait leurs prérogatives. L’une des questions, maintenant, est de savoir si elle sera reprise par le gouvernement, celui-ci devant discuter, prochainement, sur le pilotage du régime avec les partenaires sociaux.

    #chômage #chômeurs #droits_sociaux

  • Pour la mise en œuvre, désastreuse, de sa politique vaccinale, l’exécutif a fait appel à quatre cabinets de #consultance : #McKinsey, #Accenture, #Citwell et #JLL ; une pratique devenue commune par indifférenciation graduelle des sphères privées et publiques.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/07/vaccination-anti-covid-le-gouvernement-a-fait-appel-a-quatre-cabinets-de-con

    Ces cabinets n’ont pas la moindre compétence scientifique et leurs compétences gestionnaires sont sensiblement celles de la #haute_fonction_publique : devenue très faibles avec le développement du #management.
    https://www.politico.eu/article/french-government-defends-mckinsey-coronavirus-vaccine-rollout

    Le nom du #marché_public de 20 millions € avec McKinsey porte un nom explicite, la "transformation de l’action publique" étant le nom de l’importation des méthodes désastreuses du nouveau management dans le champ de l’Etat.
    https://www.boamp.fr/avis/detail/18-85473/1
    voir aussi :
    https://ted.europa.eu/udl?uri=TED:NOTICE:268753-2018:TEXT:FR:HTML

    D’après le Canard, c’est @MaeldeCalan qui représentait @McKinsey_France à la réunion du 23 décembre dernier pour présenter le plan de #vaccination dont la médiocrité est apparue rapidement : 7000, hier, soit 45 fois moins qu’en Allemagne.

    #Maël_de_La_Lande (HEC, Science Po’) n’a rigoureusement aucune compétence scientifique. Il s’agit d’une figure de la droite conservatrice proche de l’#Institut_Montaigne, qui a apporté une large part des cadres macroniste — son directeur abritait "EM".
    https://www.consultor.fr/devenir-consultant/actualite-du-conseil/6307-elu-et-consultant-mckinsey-pour-le-vaccin-covid-un-stratege-ministeri

    Comment "#Baby-Juppé" (sic) a-t-il pu raté à ce point le « cadrage logistique », le « benchmarking » des « best practices » à l’étranger et la « coordination opérationnelle de la #task_force » ?

    Les étapes du #fiasco en quatre unes de la Pravda macroniste.

    Quel est le rôle de McKinsey dans le #lobbying en faveur de #Sanofi opéré dans les négociations européennes : contrat de 300 millions de doses de #vaccin en septembre, puis véto contre l’achat de 200+100 millions de doses de vaccins #Pfizer/#BioNTech ?

    https://www.spiegel.de/international/europe/the-planning-disaster-germany-and-europe-could-fall-short-on-vaccine-supplie

    Quelle est la part du #retard dans la #campagne_de_vaccination due à une politique de recherche globalement désastreuse, qui a conduit à miser envers et contre tout sur #Sanofi ? Et quelle part vient de l’incapacité de l’exécutif à mettre en œuvre et gérer ?


    https://twitter.com/VidalFrederique/status/1345344588588969984

    McKinsey avait récemment été mandaté obtenir la création d’une agence de désinformation scientifique (un "#Science_Media_Center") au service du lobbying agro-industriel.

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/09/22/l-information-scientifique-sous-tutelle-d-une-agence-de-communication_605309

    Les aller-retours entre McKinsey et l’Etat, caractéristiques de la mutation en cours de la haute fonction publique, ont été dans les deux sens. Ainsi, #Labaye, passé du comité de direction mondial du groupe à la présidence de Polytechnique.
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/un-associe-de-mckinsey-a-la-tete-de-polytechnique-136118

    Ainsi, dans l’autre sens, #Mathieu_Maucort (Science Po’, HEC) — les "yeux et les oreilles de Macron à Marseille" — passé de McKinsey au poste de responsable du marketing politique d’En Marche.

    https://twitter.com/Pr_Logos/status/1347255977297506304

    #consulting #privatisation #Maël_de_Calan #macronisme #LREM

    ping @simplicissimus

  • Le #Conseil_d’Etat autorise l’élargissement des #fichiers de #police
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/05/le-conseil-d-etat-autorise-l-elargissement-des-fichiers-de-police_6065229_82

    Les décrets portent sur trois fichiers, le PASP (prévention des atteintes à la sécurité publique) de la police ; le Gipasp (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) des gendarmes et l’EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique). Ils élargissent par ailleurs l’accès des données aux procureurs ou aux agents de #renseignement « dans la limite du besoin d’en connaître ». Le juge des référés, Mathieu Herondart, a considéré que ces textes ne portaient cependant pas « une atteinte disproportionnée » à la #liberté_d’opinion, de conscience et de religion ou à la #liberté_syndicale.

    Il fait valoir que le recueil de ces données sensibles était déjà, par dérogation, autorisé dans le code de la #sécurité_intérieure, et que seules les activités « susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat » sont concernées, ce qui « interdit notamment un enregistrement de personnes sur une simple #appartenance_syndicale ». Le Conseil d’Etat souligne qu’il n’est pas question d’automatiser la #collecte_des_données et estime que si l’un des décrets prévoit l’enregistrement d’une personne dans six fichiers distincts, cela « ne saurait le faire regarder comme instaurant des opérations d’interconnexion ».

    En 2008, le fichier #Edvige (exploitation documentaire et valorisation de l’information générale), qui prévoyait notamment de recenser des personnes exerçant ou ayant exercé un mandat politique, syndical ou économique, avait suscité un tel tollé qu’il avait été retiré.

  • En France, la lenteur de la vaccination met en danger la reprise économique
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/05/en-france-la-lenteur-de-la-vaccination-met-en-danger-la-reprise-economique_6

    [...] « Un rebond du PIB [produit intérieur brut] de 6 % en 2021 comme le prédit Bercy devient maintenant héroïque », s’alarme Patrick Artus, chef économiste au sein de la banque Natixis. A l’entendre, le pays pourrait s’engourdir dans une croissance molle de l’ordre de 2 % à 3 % cette année en étant bien incapable de compenser une récession proche de 10 % en 2020. « Trois points de PIB c’est 1 million d’emplois et sans doute des milliers de morts. On stocke des doses de vaccin dans des frigos mais on ne s’en sert pas. C’est criminel ! », s’emporte l’économiste.

    [...]

    Si le mot de « confinement » n’est pas encore prononcé, « on y vient », pense Patrick Artus. Au total, avec le confinement ou même le maintien du couvre-feu, près de 10 % du PIB reste de facto paralysé par le Covid-19. Pis, M. Artus n’exclut déjà plus dans ses calculs un quatrième, voire un cinquième confinement, si le pays ne parvient pas à atteindre l’immunité collective d’ici à la fin du premier semestre en vaccinant au moins 26 millions de Français. L’objectif du gouvernement est de vacciner 14 millions de personnes parmi les plus vulnérables d’ici à juin.

    « Une semaine de retard à atteindre l’immunité collective, et donc la reprise d’un fonctionnement normal de l’activité, c’est 4 milliards à 5 milliards d’euros de PIB perdus et près de 2 milliards de manque à gagner de recette fiscale pour l’Etat. Il ne faut pas hésiter à mettre tous les moyens dans la campagne de vaccination », calcule un proche du gouvernement incapable de masquer sa stupéfaction face à la lenteur des vaccinations.

    Le temps presse : une campagne trop poussive décalerait non seulement la reprise mais pourrait aussi provoquer des effets dits d’« hystérèse », soulignent les économistes. L’aggravation du chômage, l’endettement massif des entreprises, les doutes persistants des ménages et du patronat sur l’avenir handicaperaient l’#économie sur le long terme.

    Les nuages noirs s’accumulent

    Le pessimisme des conjoncturistes est lié, en grande partie, au sentiment que l’#Etat néglige une partie cruciale de la campagne de vaccination qu’est l’organisation #logistique. Alain Fischer, le « M. Vaccin » du gouvernement n’a-t-il pas confié à la chaîne LCI le 30 décembre 2020 que cette question était « secondaire » ?
    « S’il y a effectivement un désastre dans la campagne de vaccination on entrerait dans un nouveau monde. Mais il est encore tôt pour l’envisager », relativise Mathieu Plane, directeur adjoint du département des analyses et prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

    Si ce dernier reconnaît que les nuages noirs s’accumulent, l’analyste refuse, pour l’heure, de remettre en question sa prévision de croissance (7 % cette année). « Le yoyo de l’économie ne cessera que lorsqu’on aura repris le contrôle de l’épidémie. Pour le moment le calendrier qu’on a est celui du gouvernement », souligne-t-il.
    Au ministère de l’économie, où l’on envisage déjà des mesures de soutien complémentaires pour les secteurs les plus sinistrés par le Covid-19, la nervosité est palpable. Mais on conserve, aussi, foi en l’avenir. « La stratégie vaccinale est critiquée et elle est sans doute critiquable, mais pour le moment il n’y a pas d’inquiétude sur la reprise », assure un proche du ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

    Le gouvernement sur la défensive
    « C’est la fable du Lièvre et de la Tortue. Si à la fin la Tortue perd la course, on pourra nous blâmer mais pour le moment notre objectif est le même qu’ailleurs en visant la fin de la pandémie en juin », appuie également le député (La République en marche) de la Vienne Sacha Houlié [De la Fontaine Croupie], estimant que si le Royaume-Uni vaccine plus vite c’est que le niveau de contaminations y est plus massif.

    Faux procès ? Réelles inquiétudes ? Après le fiasco des masques et le raté des tests, la polémique naissante place d’ores et déjà le gouvernement sur la défensive en mettant en péril la crédibilité de l’Etat. « Dans un pays suradministré comme la France qui adore la planification, je ne comprends pas qu’il n’y ait pas d’explication claire sur ce qu’on appelle pompeusement la stratégie vaccinale », critique notamment Eric Woerth, député (Les Républicains) de l’Oise. « L’inquiétude en réalité est plus politique qu’économique. Il y avait une chose à ne pas rater et ils se sont plantés », se désespère une source proche de l’exécutif.

    #covid-19 #vaccination

  • France - Monde | Affaire Matzneff : l’adjoint à la mairie de Paris Christophe Girard entendu
    https://www.ledauphine.com/france-monde/2020/03/04/affaire-matzneff-l-adjoint-a-la-mairie-de-paris-christophe-girard-entend

    L’adjoint à la culture de la maire de Paris Anne Hidalgo était entendu ce mercredi après-midi dans le cadre de l’affaire Matzneff, rapporte Le Parisien.

    Les enquêteurs s’intéressent notamment au soutien financier dont l’écrivain a bénéficié dans les années 80 de la part de la Maison Yves-Saint Laurent, dont M. Girard a été secrétaire général entre 1986 et 1987.

    Dans un article intitulé « Un écrivain pédophile sur le banc des accusés. Et les élites françaises aussi », le New York Times a rappelé le 11 février comment M. Girard avait, en 1987, apporté une aide financière à Gabriel Matzneff.

    L’auteur lui-même a écrit dans « La prunelle des mes yeux », son journal des années 1986-1987, que M. Girard, alors Secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent, lui avait annoncé que la maison de couture financerait, « aussi longtemps qu’il le souhaite », les frais de l’hôtel dans lequel il vivait à l’abri des regards dans le quartier de Saint-Germain-des-Près.

    M. Matzneff, longtemps toléré voire encensé dans le monde littéraire parisien, voyait régulièrement dans cet hôtel Vanessa Springora, alors âgée de 15 ans.

    https://twitter.com/alicecoffin/status/1278752996487200771

    La Mairie de Paris doit nommer ce vendredi, lors du 1er Conseil de Paris,au poste de maire adjoint à la culture un homme dont les liens avec Gabriel Matzneff, qui sera jugé en 2021 pour apologie de viol aggravé, ont été avérés dans plusieurs articles ou livres.

    Il a été expressément demandé à la Mairie de renoncer à ce choix. Sans succès jusqu’ici.

    Trois ans après #MeToo
    , quelques mois après publication du livre Le Consentement et les César, la mairie de la capitale française ne voit pas le problème d’un tel choix.

    C’est éloquent sur la faiblesse de l’engagement des pouvoirs politiques et culturels français contre les violences sexuelles.

    #Christophe_Girard #affaire_Matzneff

    • Christophe Girard de retour à la Mairie de Paris
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/19/christophe-girard-de-retour-a-la-mairie-de-paris_6066812_823448.html

      L’ancien adjoint à la culture, qui s’était mis en retrait à la suite d’accusations de viol, va de nouveau participer au Conseil de Paris, l’enquête ayant été classée sans suite.
      Par Denis Cosnard

      Le Comte de Monte-Cristo. Christophe Girard vient de ressortir de sa bibliothèque ce roman d’Alexandre Dumas pour se replonger dans l’histoire d’Edmond Dantès, ce héros réprouvé, banni et qui revient se venger méthodiquement. Christophe Girard aurait-il lui aussi des désirs de vengeance ?

      A 64 ans, l’ancien adjoint à la culture de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo, qui s’était mis en retrait en août 2020 après des accusations de viol, revient en tout cas à la #Mairie_de_Paris. Il a participé, lundi 18 janvier, à une première réunion des élus de Paris en commun, le groupe qui réunit socialistes, communistes et membres de Génération·s. Il compte bien assister, mercredi, au conseil du 18e arrondissement, où il a été élu en juin, puis retrouver, le 2 février, son fauteuil dans l’hémicycle du Conseil de Paris, après presque six mois d’absence. « J’ai été élu, je me suis engagé à servir Paris, je suis rémunéré pour cela, c’est mon devoir de venir au conseil, déclare-t-il. Mon plaisir, aussi. » En revanche, il n’est pas question qu’il retrouve un mandat d’adjoint.

      Au sein de la majorité, certains élus se seraient bien passés de ce retour du « pestiféré ». Mais sur le papier, rien ne s’y oppose. Le 23 novembre, la justice a classé sans suite l’enquête préliminaire pour « viol par personne ayant autorité » qui avait été ouverte en août. Les faits reprochés à l’ancien adjoint ont été considérés comme prescrits. Ils remontaient aux années 1990. Aniss Hmaïd, un Tunisien, accusait Christophe Girard d’avoir abusé de lui quand il avait 16 ans, en 1990, et de l’avoir contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois les années suivantes.

      L’affaire Gabriel Matzneff

      Affaire classée, donc, pour la justice. Politiquement, la situation semble plus délicate. « Est-ce qu’il pourra vraiment revenir, sans provoquer de nouvelles tensions avec les écologistes ? », s’interroge un pilier de l’Hôtel de ville. En quelques mois, l’image de l’ex-adjoint s’est considérablement abîmée.

      Christophe Girard aurait bien sûr préféré que les juges écrivent qu’il n’a jamais violé quiconque. Et puis, il reste l’affaire Gabriel Matzneff, le dossier qui l’a amené dès juillet à démissionner de son poste d’adjoint. L’homme fort de la culture à Paris avait été mis en cause pour l’appui qu’il avait pu apporter au fil des ans à l’écrivain soupçonné d’actes pédocriminels. Là encore, même si rien ne peut être reproché à l’ancien adjoint sur le terrain judiciaire, il demeure considéré par certains comme l’un de ceux qui ont contribué à protéger un pédocriminel notoire.

      « J’avais demandé à Christophe Girard de se mettre en retrait du conseil après l’ouverture d’une enquête pour viol, rappelle Rémi Féraud, le patron des socialistes au Conseil de Paris. Maintenant que l’enquête est close et que Christophe souhaite exercer de nouveau son mandat, j’espère qu’il y aura une forme d’apaisement, de sérénité. »

      Il n’est pas dit, cependant, que tous les écologistes acceptent sans broncher que l’ancien adjoint dont ils avaient réclamé la démission siège de nouveau à côté d’eux. D’autant que, sans vouloir se venger comme Edmond Dantès, l’intéressé entend tout de même laver un peu l’affront. « Je veux rappeler qui je suis, quelles sont mes valeurs », annonce-t-il. Dès lundi, il a évoqué en réunion un épisode de 2010. « J’avais alors interdit aux moins de 18 ans l’accès à une exposition de Larry Clark, un photographe américain dont certaines œuvres avaient un caractère pédopornographique, se souvient-il. A l’époque, les écologistes m’avaient accusé de censure. Les marchands de vertu actuels doivent balayer devant leur porte. » Ambiance…