• Cortèges de braise : résistances au couvre-feu à Liège – ACTA
    https://acta.zone/corteges-de-braise-resistances-au-couvre-feu-a-liege

    Depuis le mois de novembre, à Liège en Belgique, plusieurs manifestations nocturnes ont affirmé une volonté de résister aux mesures répressives, présentées par l’État comme des mesures sanitaires. Le couvre-feu était notamment ciblé, comme symbole d’une politique autoritaire empêchant la construction de solidarités autonomes face au virus. Dans la continuité du travail effectué au sein des Brigades de Solidarité Populaire, mais également dans le prolongement des cortèges émeutiers qui ont traversé l’Italie et plus récemment les Pays-Bas, retour sur ces « cortèges de braise » avec celles et ceux qui les ont initiés.

    #toctoc

    • Ils ont martelé ce terme de « distanciation sociale », épidémiologiquement incorrect, alors que c’est seulement une distance physique et un respect des autres gestes de bons sens qui est nécessaire pour lutter contre les virus. Cela ne doit pas signifier une absence de vie sociale. Mais leurs prophéties se réalisent à merveille : les distances physiques sont inexistantes ou insuffisantes (dans les transports, entreprises, etc.), alors que la distanciation sociale est presque totale.

    • Ce qui s’est passé hier était un signal clair pour ceux qui espéraient, plus ou moins secrètement, que l’élection de Biden aurait rétabli le monde pré-populiste et apaisé les esprits. Il n’y a pas de retour en arrière possible, ces phénomènes sont là pour rester, et les prémisses de la prochaine phase ne sont pas du tout de bon augure. Qui sait si les événements d’hier ouvriront un débat au sein de BLM et des cercles du mouvement américain, capable de surmonter le risque d’une posture victimaire et d’éviter de s’aligner sur les positions plus liberal qui reposent sur la négation de l’existant, le rejet des « beaufs », espérant que le problème disparaîtra en l’éludant (de fait en adoptant des positions plus conservatrices que les conservateurs).

      Pour élargir notre vision, ce qui est apparu hier sur les écrans du monde entier est la confirmation de la décadence de l’empire, violé dans sa sacralité, et dont les convulsions auront des conséquences imprévisibles sur l’ensemble du globe. Il n’y a pas nécessairement lieu de s’en réjouir, mais il s’agit certainement d’une énième manifestation des profonds glissements qui ont remis l’histoire en mouvement, et que les élites et les gouvernements occidentaux refusent en grande partie de comprendre.