• L’Afrique face au Covid-19 : en Tunisie, « le système de santé s’effondre »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/07/09/l-afrique-face-au-covid-19-en-tunisie-le-systeme-de-sante-s-effondre_6087713

    L’Afrique face au Covid-19 : en Tunisie, « le système de santé s’effondre »

    La situation sanitaire est « catastrophique » en Tunisie, qui enregistre ces dernières semaines un nombre record de contaminations au Covid-19, a annoncé, jeudi 8 juillet, Nissaf Ben Alaya, la porte-parole du ministère de la santé, reconnaissant que « le système sanitaire du pays s’est malheureusement effondré ». Selon Mme Ben Alaya, qui s’exprimait lors d’un entretien accordé à une radio tunisienne, il est désormais difficile de trouver un lit disponible ou d’avoir la quantité nécessaire d’oxygène dans les hôpitaux du pays : « Si nous n’unissons pas nos efforts, la catastrophe [sanitaire] va empirer. »
    Les hôpitaux tunisiens connaissent depuis deux semaines un important afflux de patients durant cette vague de propagation du coronavirus qui atteint des niveaux inédits. Mardi, la Tunisie a enregistré 9 823 cas (dont 134 décès) en une journée, des chiffres jamais atteints depuis mars 2020, alors que le pays voit se propager les variants Alpha et Bêta. Au total ont été recensés 473 229 cas de contamination au Covid-19, dont 15 861 décès, pour environ 12 millions d’habitants. Sur plus 3 millions de personnes inscrites pour se faire vacciner, seulement 608 332 ont reçu les deux doses.
    Face à la situation, la Libye voisine a décidé jeudi de fermer ses frontières et de suspendre les vols avec la Tunisie pour une semaine. Les autorités tunisiennes ont, elles, ordonné le confinement de la population dans six gouvernorats, dont Tunis et sa banlieue, jusqu’au 31 juillet et l’interdiction des déplacements entre régions.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#libye#sante#frontiere#variant#systemesante#vaccination#situationepidémique#confinement#deplacementinterne

  • Vaccin contre le Covid-19 : « L’opération Warp Speed, un succès américain »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/16/vaccin-contre-le-covid-19-l-operation-warp-speed-un-succes-americain_6077029

    « Warp Speed », que l’on pourrait traduire par « vitesse de l’éclair », est une expression tirée de l’imaginaire de la science-fiction : c’est la vitesse permettant de passer d’un espace-temps à un autre, en faisant fi, science-fiction oblige, des règles connues de la physique qui interdisent de voyager plus vite que la lumière. Tout est dit dans cette appellation. Urgence, urgence absolue. Oublier les contraintes, se bouger. Pragmatisme et vitesse.
    Trois idées-clés ont été mobilisées dans cette opération hors norme.
    Partir d’un large portefeuille de pistes de solution, d’où qu’elles viennent ; et les mener toutes de front en mettant le paquet – 11 milliards de dollars (environ 9,20 milliards d’euros) –, en pariant sur plusieurs chevaux. Il en sortira bien des gagnants, le plus vite sera le mieux.
    Certains grands industriels de la pharmacie n’ont pas d’expérience sur les vaccins ? Peu importe ! Qu’ils tentent leur chance, on les soutient aussi ! Il faut acheter une technologie étrangère ? Peu importe, on se la procure tout de suite. Pfizer n’est pas leader dans les vaccins, BioNTech est une start-up allemande, qui plus est fondée par deux biologistes turcs immigrés ? Et alors ? On les finance aussi ! (Pzifer refusera les financements, mais pas une précommande de 300 millions de doses). Moderna est une start-up américaine dirigée par un Français, et alors ? Peu importe qu’il y ait des échecs, y compris de Sanofi et de GlaxoSmithKline, pourtant eux aussi financés, si d’autres sortent un ou deux vaccins très vite.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#sante#recherche#innovation#entreprise#immigrant

  • Covid-19 : des renforts sporadiques de soignants pour faire face à la troisième vague
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/16/covid-19-des-renforts-sporadiques-de-soignants-pour-faire-face-a-la-troisiem

    Quand elle est venue en mars 2020 en renfort à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, au début de l’épidémie de Covid-19, Eugénie Fadon allait « dans l’inconnu, du lieu, de l’équipe, de la maladie ». Un an après, cette infirmière d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) rentre tout juste d’un deuxième séjour dans l’établissement des Hauts-de-Seine. Cette fois, elle se dit marquée par la « souffrance psychologique des soignants. Il y a un gros manque d’effectifs, une fatigue physique et morale du personnel impressionnante, décrit la soignante de 43 ans, qui a du coup décidé de prolonger d’une semaine sa mission dans le service de réanimation. Ils ne voient pas le bout du tunnel. Nous, au Pays basque, on est épargnés… »
    L’hôpital marin d’Hendaye où elle travaille, ne compte, à ce jour, aucun patient atteint du Covid-19. La coopération entre l’établissement basque, qui dépend de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), et la région francilienne s’est nouée à la faveur de la première vague, avec la venue d’une quinzaine d’infirmiers d’Hendaye à Garches. Et à l’automne 2020, ils sont allés prêter main-forte à l’hôpital Bicêtre, au Kremin-Bicêtre (Val-de-Marne). Pour cette troisième vague, une dizaine d’aide-soignants et d’infirmiers ont rejoint l’établissement de Garches et celui de Clamart (Antoine-Béclère), dans les Hauts-de-Seine. La semaine du 19 avril, quatre autres se rendront à Bicêtre. (...)
    Depuis le 1er mars, précise l’AP-HP, 243 soignants (hors intérimaires) sont venus en soutien de ses établissements, dont près d’un tiers d’autres régions. Le dépouillement des uns entraîne le soulagement des autres. En une quinzaine de jours, l’hôpital de Garches a pu augmenter « d’un peu moins d’un tiers ses capacités en réanimation », explique Djillali Annane, chef du service, passant de quinze lits de réanimation lourde, hors soins critiques, à dix-huit lits. Tous ont été occupés en quelques heures.
    Face à une situation où « plus que jamais, les dimanches ressemblent aux lundis et les nuits ressemblent aux jours », l’enjeu, « c’est de pouvoir continuer de disposer au moins du renfort qu’on a actuellement. Idéalement, il faudrait pouvoir ouvrir encore des lits supplémentaires mais il n’y a pas les personnes pour et on ne les aura pas, on voit bien qu’on est au maximum de ce qu’on peut faire », résume Djillali Annane. Selon les jours, son service peut également compter sur l’appui de trois ou quatre étudiantes infirmières anesthésistes, quelques intérimaires ainsi que des infirmières anesthésistes du bloc opératoire dont l’activité a été à nouveau réduite.
    Ces renforts de personnels, le médecin réanimateur les réclamait « pratiquement depuis fin décembre ». Lors de la première vague, la forte disparité entre régions avait permis à de nombreux soignants de territoires peu touchés d’affluer vers ceux sous tension, Ile-de-France et Grand-Est en tête. Depuis, la plus grande homogénéité de l’épidémie rend ce levier plus compliqué à activer.Ces dernières semaines, il a fallu à nouveau se résoudre, d’une part au report des cours des étudiants soignants et, d’autre part, à la déprogrammation des activités opératoires afin de libérer du temps infirmier. Mais aussi des bras parmi les personnels médicaux : cinq médecins anesthésistes de l’hôpital de Garches épaulent ainsi leurs collègues de réanimation sur la permanence de soins, notamment les week-ends. Dans le département voisin de Seine-Saint-Denis, à l’hôpital Avicenne, à Bobigny, le professeur Yves Cohen désespère de voir arriver des médecins pour faire face à l’afflux de patients : « On a demandé des renforts mais pour l’instant on les attend… Et on vient de recevoir un mail pour que nos médecins aillent aider les régions d’outre-mer, c’est un peu absurde », lâche-t-il dans un soupir.Son service de réanimation compte aujourd’hui quarante-deux lits, tous occupés, contre seize en temps normal ; six ont été récemment ouverts en poussant les murs en cardiologie. Même si, depuis dix jours, une dizaine de paramédicaux en provenance d’écoles IADE (infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat) et Ibode (infirmiers de blocs opératoires) ont rejoint les effectifs, il faudrait quatre médecins réanimateurs de plus pour ouvrir huit lits supplémentaires.
    « S’il y a des manques en Ile-de-France, qui dispose d’un bassin de population très important et d’une offre de soins énorme, ce n’est pas logique du tout… », pointe François-René Pruvot, président de la commission médicale d’établissement du CHU de Lille.Selon lui, les régions et les départements devraient être autosuffisants. « A l’intérieur d’un département, et c’est d’ailleurs l’autorité des directeurs des agences régionales de santé [ARS], on doit pouvoir redistribuer du personnel qui n’est pas complètement délocalisé de sa géographie », plaide-t-il. Les renforts venus d’autres régions devraient selon lui se cantonner aux situations de crise aiguë, « comme on a connu en première vague, avec une montée épidémique brutale, pour des durées très courtes, à l’image des secours sanitaires dépêchés à l’étranger », poursuit le chirurgien, qui réfute le terme de troisième vague mais parle de « persistance épidémique très haute ».
    Derrière ces problématiques de personnels disponibles, la question centrale qui se pose selon lui est celle des réserves sanitaires opérationnelles : « Tout hôpital devrait-il prévoir une réserve en son sein ? Probablement que les groupements hospitaliers de territoires constitueraient plutôt le bon échelon », avance François-René Pruvot, dont l’établissement n’a pas reçu de renforts venus d’autres départements. (...)Pour affronter la troisième vague, presque 2 500 professionnels, toutes catégories de soins critiques confondues, y étaient réclamés. « Or, pour la semaine du 19 avril, on est sur une base d’environ 500 volontaires pour l’ensemble de la France métropolitaine, indique Catherine Lemorton, responsable de la réserve au sein de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France. Cela ne fait pas sens de saupoudrer un infirmier ou un aide-soignant là-bas, on s’est mis d’accord avec le ministère pour que la réserve se concentre sur toutes les autres régions, pendant que l’ARS essaie de trouver des moyens pour l’Ile-de-France [IDF]. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#circulationtherapeutique#personnelmedical#deplacementinterne#systemesante#reservesanitaire

  • Les principaux articles de la loi « sécurité globale », définitivement adoptée par l’Assemblée nationale
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/15/les-principaux-articles-de-la-loi-securite-globale-definitivement-adoptee-pa

    Les députés ont validé, jeudi, une version du texte en partie remaniée par le Sénat. L’opposition de gauche a annoncé saisir le Conseil constitutionnel. Sécurité privée, police municipale, port d’arme en dehors du service, déploiement de drones, accès élargi aux images de vidéosurveillance et des caméras piétons : la loi pour « une sécurité globale préservant les libertés » a été adoptée, jeudi 15 avril, par un ultime vote à l’Assemblée nationale. Le groupe parlementaire du Parti socialiste (PS) a d’ores et (...)

    #CCTV #drone #législation #vidéo-surveillance #surveillance #CNIL

  • Nucléaire : l’Iran annonce un enrichissement de l’uranium « à 60 % »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/13/nucleaire-l-iran-annonce-un-enrichissement-de-l-uranium-a-60_6076664_3210.ht

    La République islamique enrichit actuellement de l’uranium à 20 % en isotope 235. Un enrichissement à 60 % le mettrait en mesure de passer rapidement aux 90 % et plus, nécessaires pour une utilisation de ce minerai à des fins militaires.

    Deux jours après un « sabotage » de son usine d’enrichissement de Natanz, que Téhéran impute à Israël, l’Iran a annoncé mardi 13 avril qu’il allait « commencer à enrichir l’uranium à 60 % », selon l’agence officielle IRNA. Abbas Araghchi, ministre des affaires étrangères adjoint, a fait cette annonce « dans une lettre à Rafael Grossi », le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

    La République islamique enrichit actuellement de l’uranium à 20 % en isotope 235, bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015. Un enrichissement à 60 % le mettrait en mesure de passer rapidement aux 90 % et plus, nécessaires pour une utilisation de ce minerai à des fins militaires.

    IRNA ne précise pas à quelle date commenceraient ces activités, qui marqueraient un pas supplémentaire dans la violation des engagements pris par l’Iran vis-à-vis de la communauté internationale en 2015 pour limiter son programme nucléaire. Mais selon PressTV, chaîne d’information en anglais de la télévision d’Etat, cette mesure sera mise en œuvre dès mercredi.

    « Nous avons vu les informations de presse » à ce sujet, mais « nous n’avons pas de commentaire à ce stade », a déclaré un porte-parole de l’AIEA à Vienne.

    « Mille centrifugeuses supplémentaires »
    La République islamique a toujours nié vouloir se doter de l’arme nucléaire, arguant d’un interdit moral et religieux. Dans sa lettre à M. Grossi, M. Araghchi déclare également que « mille centrifugeuses supplémentaires d’une capacité 50 % supérieure seront ajoutées aux machines présentes à Natanz, en sus du remplacement des machines abîmées » par l’explosion survenue, dimanche, dans ce complexe nucléaire du centre de l’Iran, ajoute IRNA sans plus de précisions.

  • Pour les sans-abri et dans les hébergements d’urgence, une vaccination contre le Covid-19 lente et compliquée
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/13/pour-les-sans-abri-et-dans-les-hebergements-d-urgence-une-vaccination-contre

    Pour les sans-abri et dans les hébergements d’urgence, une vaccination contre le Covid-19 lente et compliquée. Les autorités aimeraient accélérer la cadence avec le vaccin Johnson & Johnson, nécessitant une seule injection. Cependant, l’entreprise américaine a annoncé mardi vouloir retarder le déploiement de son produit en Europe, qui était initialement prévu le 19 avril.Comment la stratégie vaccinale mise en place par le gouvernement prend-elle en compte les personnes les plus éloignées des services de santé ? Comment s’organise plus précisément la prise en charge des personnes sans domicile fixe, celles vivant dans des centres d’hébergement d’urgence ou dans des habitats collectifs ? Parmi elles, enfin, qu’en est-il des personnes en situation irrégulière, notamment pour celles qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale ?Au ministère des solidarités et de la santé, on reconnaît un sujet « compliqué », à l’heure où le nombre de doses reste limité et où leur mode de conservation et d’administration entrave la prise en charge des populations les plus vulnérables. En octobre 2020, Médecins sans frontières (MSF) publiait les résultats d’une enquête épidémiologique menée en Ile-de-France, avec Epicentre et l’Institut Pasteur, démontrant une surexposition au virus dans les « lieux de regroupements de personnes en grande précarité ». Parmi eux, différentes formes d’hébergements sociaux collectifs, des endroits où la promiscuité est inévitable et la distanciation sociale impossible.
    Sur les deux foyers de travailleurs migrants étudiés entre le 23 juin et le 2 juillet 2020, l’enquête montre qu’entre 82 % et 94 % des résidents avaient été exposés au Covid-19 et développé des anticorps. En outre, au sein des dix centres d’hébergement d’urgence étudiés – soit 543 résidents – une personne sur deux était positive au Covid-19 au moment de l’enquête.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Vaccin anti-Covid : « Une majorité des bénéficiaires est issue des classes les plus aisées et ne représente pas la population la plus vulnérable »
    Début décembre, à l’approche du lancement de la campagne de vaccination, des réunions ont été organisées au ministère des solidarités et de la santé, en présence de plusieurs associations. « Il y a eu une écoute attentive », estime Corinne Torre, de MSF. Une première question d’ordre technique a été évacuée, avec la possibilité, pour les personnes sans papiers ne bénéficiant pas de l’aide médicale d’Etat, de se voir attribuer un numéro de Sécurité sociale provisoire.« C’est un principe évident pour le gouvernement : toutes les personnes qui se trouvent en France, quelle que soit leur situation administrative, peuvent se faire vacciner gratuitement », explique-t-on au ministère de la santé. Plusieurs parlementaires, rassemblés par le député (Libertés et Territoires) des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert, ont adressé un courrier au ministre de la santé, Olivier Véran, pour réclamer la mise en place d’un indicateur régulier visant à préciser le nombre de personnes sans papiers ayant reçu une injection.Selon quels critères la vaccination de l’ensemble des publics précaires est-elle organisée ? « L’âge et la comorbidité », répond le ministère, ce qui implique de suivre le même calendrier vaccinal que celui qui s’impose au reste de la population. « On regrette que nos publics ne soient pas prioritaires », souligne Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité. L’association gère notamment des maraudes, des accueils de jour et des centres d’hébergement. « Il s’agit de personnes qui vivent parfois à la rue et qui sont fragiles face au risque épidémique », poursuit-il. Seuls les résidents des foyers de travailleurs migrants âgés de 60 ans et plus ont été éligibles à la vaccination de façon prioritaire.
    Pour l’heure, néanmoins, même pour les personnes d’ores et déjà éligibles, l’accès au vaccin reste extrêmement compliqué. Selon leur situation, elles se retrouvent face à plusieurs difficultés voire impossibilités : l’accès à l’information, la prise de rendez-vous sur Doctolib, la venue dans un centre de vaccination…« Certaines personnes ont beaucoup de défiance vis-à-vis des autorités, ce qui implique de faire une sensibilisation particulière », rapporte Corinne Torre. Des supports de communication ont notamment été créés par Santé publique France et traduit en vingt-trois langues. Au sein des structures gérées par Emmaüs Solidarité, des séances en visioconférence animées par des médecins bénévoles ont été organisées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#travailleurmigrant#sante#vaccination#SDF#foyertravailleur#risqueepidemique#senibilisation

  • Face à la menace de nouveaux variants, l’exécutif se résigne à suspendre les vols en provenance du Brésil
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/13/face-a-la-menace-de-nouveaux-variants-du-covid-19-l-executif-se-resigne-a-su

    Face à la menace de nouveaux variants, l’exécutif se résigne à suspendre les vols en provenance du Brésil Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé des mesures de restriction, mardi, alors que 92 nouvelles souches du SARS-CoV-2 seraient en circulation au Brésil.Il y a tout juste un an, Emmanuel Macron mettait en garde les Français contre la tentation du « repli nationaliste » en réponse à l’épidémie de Covid-19. A l’heure d’annoncer le premier confinement, en mars 2020, le chef de l’Etat l’assurait : « Ce virus n’a pas de passeport. » Douze mois d’une crise « historique » ont semble-t-il ébranlé ses convictions, même les plus profondes.
    Mardi 13 avril, face à la propagation hors de contrôle, en Amérique latine, du variant brésilien, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de tous les vols en provenance du Brésil. La veille, le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, justifiait pourtant au nom de la liberté de circulation le fait d’avoir « gardé quelques lignes » avec le pays. Mais la pression était trop forte, tant cette nouvelle souche du virus inquiète.Selon Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ces mesures de restriction devraient néanmoins être coordonnées au niveau européen pour être efficaces. Le premier cas détecté en France d’un malade atteint par le variant P1, dit « brésilien », le 4 février, provenait de Manaus, via Sao Paulo, puis Francfort, en Allemagne, pour finalement atterrir à Marseille. Plutôt que la suspension des vols avec le Brésil, le professeur préférerait l’instauration d’une quarantaine, à l’image de celle mise en place par les Britanniques. « De plus, le Brésil n’est pas seul concerné. Il faut des mesures pour tous les pays qui connaissent des explosions épidémiques, avec des variants que l’on ne connaît pas forcément bien, comme avec l’Inde », estime M. Salomon.
    « Le variant en soi n’est pas une nouveauté, la souche circule déjà en France. Mais il y a désormais toute une série d’autres variants qui se propagent », insiste-t-on à Matignon, où l’on redoute le scénario cauchemardesque d’un virus devenu résistant aux vaccins. Au Brésil, où l’on déplore jusqu’à 4 000 morts du Covid par jour, l’Institut Fiocruz – équivalent local de l’Institut Pasteur – a identifié près de 92 nouvelles souches du SARS-CoV-2 en circulation. Le Portugal avait, dès la fin janvier, interrompu les liaisons aériennes commerciales avec son ancienne colonie, sans avoir été suivi, jusqu’ici, par ses partenaires européens.« Emmanuel Macron et un caméléon. Il change de pied, mais à chaque fois avec une foulée de retard », réagit Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. « C’est une bonne décision, la menace est très sérieuse », salue de son côté Boris Vallaud, député socialiste des Landes. « Mais il y a par ailleurs un enjeu qui est le séquençage génomique pour suivre l’apparition et le développement des variants, et là on est très en retard par rapport à ce que fait le Royaume-Uni », souligne le porte-parole du Parti socialiste..

    #Covid-19#migrant#migration#france#bresil#portugal#sante#variant#frontiere#circulation

  • Au Gabon, 162 médecins cubains pour « éradiquer les déserts médicaux »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/04/13/au-gabon-162-medecins-cubains-pour-eradiquer-les-deserts-medicaux_6076573_32

    La délégation compte 53 généralistes, 52 spécialistes, 50 infirmiers spécialisés et 7 ingénieurs radiologues et biomédicaux, dont les salaires seront payés par Libreville.Le Gabon a accueilli 162 médecins cubains venus renforcer l’offre de soins et « éradiquer les déserts médicaux », a annoncé, lundi 12 avril, le ministère de la santé. « Ils seront déployés sur l’ensemble du territoire national, dans tous les centres hospitaliers, pour une période de deux ans renouvelable », a déclaré à l’AFP Lionel Ndong Eyeghe, conseiller en communication du ministre de la santé : « Le but est d’éradiquer les déserts médicaux. ».
    La délégation, arrivée dimanche, compte 53 médecins généralistes, 52 spécialistes, 50 infirmiers spécialisés et 7 ingénieurs radiologues et biomédicaux, dont les salaires seront payés par l’Etat gabonais. « Nous avons dans certaines régions des déserts médicaux. […] Avec ces médecins cubains, nous allons renforcer les CHU [centres hospitaliers universitaires] en médecins spécialistes et les départements reculés », a déclaré le ministre de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong, à leur arrivée.
    Cette annonce intervient alors que le Gabon fait face à une forte hausse des cas de contamination de Covid-19, qui met le système hospitalier sous tension. Depuis le début de la pandémie, ce pays d’un peu moins de 2 millions d’habitants a annoncé officiellement 20 600 cas, dont 127 décès.
    En juin 2017, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et son homologue cubain, Raul Castro, avaient signé un accord de coopération. Fierté nationale du régime castriste, les missions médicales cubaines à l’étranger sont aussi devenues l’une des principales sources de revenus du gouvernement de l’île caribéenne, grâce à l’envoi de milliers de soignants dans des dizaines de pays.

    #Covid-19#migrant#migration#cuba#gabon#sante#personnelmedical#medecin#circulationtherapeutique#economie#systemesante