Politique : enquêtes, reportages, vidéos

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  • À Perpignan, le « Printemps de la liberté d’expression » fait dans la psychologie de masse | Mediapart | 06.05.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/060524/perpignan-le-printemps-de-la-liberte-d-expression-fait-dans-la-psychologie

    Pendant trois jours [du 3 au 5 mai], un tableau sans fin fut brossé auquel chacun apportait sa touche : la France vit sous le despotisme d’un islamo-wokisme destructeur d’identité. Le « terrorisme intellectuel » (dada de Jean Sévillia) est partout, ses ravages sont sans limites. L’édition, le journalisme et l’enseignement, qui nous ont fait tant de mal, « s’érigent en camp du bien ». Et nous serons passés de « toute licence en art à l’autocensure généralisée » (Gaël Brustier).

    Mai-68 et ses folles destructions n’ont rien laissé de l’État, de la famille, ni de l’école. Concernant cette dernière, « c’est du maoïsme, on nous prend nos enfants à 3 ans, on leur farcit la tête et on nous les rend à 18 ans ! » (Lisa Kamen-Hirsig). L’Éducation nationale impose dans les manuels « une lecture criminalisante et culpabilisante qui donne à haïr la France » (Dimitri Casali).

    La conférencière [Florence Bergeaud-Blackler], qui avait prétendu être « placardisée » à l’université pour oser dénoncer le frérisme suprémaciste voulant rendre la planète « chariacompatible » en vue d’instaurer « un califat mondial », répond : « C’est une guerre qu’on ne peut pas perdre, sinon on disparaît. »

    Tout va bien, le FN garde le cap

    • La psychologie de masse des trois jours de Perpignan ne visait qu’à enflammer les pulsions primaires, à stimuler un désir organique insatisfait de revanche meurtrière, par le biais de récits fantasmagoriques scandés ad nauseam : nous sommes outragés, brisés, martyrisés ; il est temps de nous libérer par nous-mêmes.

      C’est ce que Wilhelm Reich appelait la « peste émotionnelle », cet alliage d’anxiétés collectives, de rancœurs ruminées et de divagation mythiques, à même d’attiser des conflits ininterrompus, à partir de traumatismes sélectionnés, choisis, adoptés, élus par une foule en délire.

  • Panot à la PJ : police, interview télé, même combat | Mediapart | 01.05.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

    Pour ce qui est de l’audition [à la PJ] en elle-même, les questions étaient liées à nos positions politiques. J’avais l’impression de revivre certaines interviews sur les plateaux de télévision qui ressemblent plus à des interrogatoires qu’à des entretiens. Les questions étaient quasiment identiques.

    Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ? [...] Ces abus de pouvoir, qui déshonorent notre pays et souillent son image devant le monde, doivent cesser.

  • « Apologie du terrorisme » : la journée kafkaïenne de La France insoumise
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300424/apologie-du-terrorisme-la-journee-kafkaienne-de-la-france-insoumise

    Mardi, au même moment que Rima Hassan, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était elle aussi convoquée par une brigade criminelle pour une plainte similaire. Les raisons de son audition ? Avoir diffusé un communiqué de presse le 7 octobre dans lequel, comme le lui ont indiqué les policiers, le mot « terrorisme » ne figurait pas - le parti avait alors préféré employer l’expression « crime de guerre » pour qualifier la tuerie en Israël.

    C’est, littéralement, être poursuivie pour quelque chose qu’on n’a pas dit.

    • Ah mais, si j’ai bon souvenir, concernant ce mot qu’on serait sommé de prononcer, Amnesty International a eu aussi son lot de calomnies dans la « politico-médiasphère » :

      Faute d’une définition unanimement consacrée en droit international - boussole de notre organisation -, la politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de « terroriste » sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies.

      https://www.amnesty.fr/presse/face-a-une-inquietante-vague-de-denigrement-amnesty-international-france-rap

    • La même, dans l’article d’à côté :

      Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ?

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

      La brigade criminelle m’a tendu un tweet reprenant le communiqué du groupe parlementaire du 7 octobre 2023. J’ai demandé quelles phrases, mots, seraient concernés par une accusation aussi grave. Il m’a été répondu que c’était l’ensemble du communiqué. Dire « Israël/Palestine : pour une paix juste et durable. Stop à l’escalade » ou « il faut obtenir le cessez-le-feu » relèverait-il maintenant de l’apologie du terrorisme ?
      [...]
      je rappelle que les parlementaires sont protégés des poursuites depuis la Révolution française, non comme un privilège, mais pour assurer leur liberté de parole, l’indépendance de leur mandat et les protéger des pressions de l’exécutif.

    • Vous avez raison de pointer l’approche des élections européennes. La plainte à mon encontre date du 11 octobre, le lendemain de la parution de la circulaire d’Éric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre pour apologie du terrorisme les propos « même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique ». Si j’avais vraiment commis une apologie du terrorisme, aurait-il attendu quasiment sept mois pour me convoquer ? Personne n’y croit. Cette convocation comme celle de Rima Hassan interviennent donc dans le cadre d’une instrumentalisation de la justice et de la police en vue d’un résultat électoral.

    • Je croyais que cette loi était réservée aux « terroristes » dits islamistes, mais il faut croire que ça ne sert surtout qu’a tenir le méchant peuple. Le prétexte du terrorisme est bien pratique..

  • À Béziers, des marcheurs contre l’extrême droite en quête de nouvelles formes de lutte
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/240424/beziers-des-marcheurs-contre-l-extreme-droite-en-quete-de-nouvelles-formes

    Une marche unitaire « contre les idées d’extrême droite » a rassemblé mardi 23 avril entre 1 400 et 3 000 personnes à Béziers, le fief de Robert Ménard. Si de tels rassemblements « donnent du courage », les manifestants sont nombreux à chercher d’autres idées pour barrer la route à l’extrême droite.

  • À Lille, l’écœurement des étudiants après l’interdiction d’une conférence de LFI
    Mathieu Dejean | 19 avril 2024 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/190424/lille-l-ecoeurement-des-etudiants-apres-l-interdiction-d-une-conference-de

    (…) Le noyau dur de l’association Libre Palestine, qui a organisé une conférence de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan, annulée par l’université de Lille, est sous pression – raison pour laquelle ses membres préfèrent garder l’anonymat.(...)

    « L’ampleur que ça a pris nous a totalement dépassés. On ne compte plus les propos diffamatoires tenus à notre propos », disent-ils à l’unisson, rejetant formellement l’accusation qui leur est faite de « nier l’État d’Israël » du fait de leur logo – une carte de la région israélo-palestinienne, similaire à celle de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), arguent les Insoumis.

    (…) le préfet du Nord interdit par cet arrêté la conférence déjà déplacée. Il invoque des « risques de trouble à l’ordre public en raison des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations pouvant entraîner des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues ».

    (...) Accoudé à la rambarde qui protège la scène, improvisée en quelques heures, le sociologue Saïd Bouamama, originaire de Roubaix, contemple avec satisfaction la foule grossir. Pour le fondateur du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), la séquence est si grave qu’elle oblige à la convergence : « Pour préparer de futures élections, ce pouvoir illégitime cherche à invalider des forces politiques qui lui sont opposées pour se présenter comme la seule opinion respectable, quitte à inventer des accusations, analyse-t-il. C’est un moment très dangereux qui s’est déjà produit dans l’histoire, où la société peut basculer. Il faut donc que chacun d’entre nous mette de côté les divergences qu’il peut avoir, car si pour l’instant ceux qui peuvent signifier un symbole sont attaqués, c’est le droit de penser tout entier qui est menacé. »

  • Les services de l’État redoutent de nouvelles « vagues de suicides » chez les agriculteurs | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/030424/les-services-de-l-etat-redoutent-de-nouvelles-vagues-de-suicides-chez-les-

    Alors que les améliorations concrètes pour le monde agricole se font attendre, une note gouvernementale envoyée à l’ensemble des préfectures de France fait état d’un risque « élevé » de suicides dans le secteur.

    Quand je pense qu’on allait interdire les phytos... on aurait pu faire de la prévention, en les supprimant, mais non. (oui, vous pouvez le lire comme de l’humour très sombre)

    Référence macabre à ça :
    https://seenthis.net/messages/485707

  • Loi agricole : la « souveraineté alimentaire » contre l’environnement | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280324/loi-agricole-la-souverainete-alimentaire-contre-l-environnement

    C’estC’est, pour le moins, un texte qui se trompe de cible. Initialement lancé pour répondre à l’enjeu crucial du renouvellement des générations – la moitié des agriculteurs et agricultrices en activité en 2020 sera partie à la retraite dans les six ans qui viennent –, le projet de loi d’orientation agricole qui arrivera, après un énième report, mercredi 3 avril sur la table du Conseil des ministres a été « enrichi », comme l’avait promis le ministre Marc Fesneau pour répondre à la colère agricole.

    Mais plutôt que de combler les manquements déjà soulignés par de nombreux acteurs dans la première version du texte rendue publique en décembre, et de s’attaquer à la question centrale de la rémunération, la nouvelle version, révélée par Contexte le 1er mars, s’attaque à… la protection de nos ressources et des milieux naturels.

  • Conflit au Proche-Orient : à Sciences Po Paris, après l’embrasement, des étudiants sous le choc | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/160324/conflit-au-proche-orient-sciences-po-paris-apres-l-embrasement-des-etudian

    Reportage tardif de Médiapart sur les événements à Sciences Po, qui commet une erreur factuelle. Si la ministère de l’ESR s’est bien rendue à ScPo le 12 mars comme l’atteste son tweet (https://twitter.com/sretailleau/status/1767569368047612095) la visite de Gabriel Attal n’a eu lieu que le lendemain (voir parmi d’autres sources : https://www.cnews.fr/france/2024-03-13/mobilisation-propalestinienne-sciences-po-paris-gabriel-attal-annonce-saisir-l et https://www.europe1.fr/Police-Justice/mobilisation-pro-palestinienne-a-sciences-po-le-gouvernement-va-saisir-la-ju et ).

    Ce sont bien les propos d’Emmanuel Macron au Conseil des ministres qui ont lancé l’halali (https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/mobilisation-pro-palestine-a-sciences-po-tout-comprendre-a-la-polemique-79003630). C’est à la suite des déclarations du Président de la République dénonçant des propos intolérables qui en réalité ne semblent jamais avoir été tenu, que Attal, en bon exécutant, est allé faire le gros bras à Sciences Po.

    Le premier ministre, Gabriel Attal, et la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, se sont rendus sur place le jour même, avant les questions au gouvernement. En plein conseil d’administration de Sciences Po, Gabriel Attal dénonce « une forme de pente et de dérive liée à une minorité agissante et dangereuse à Sciences Po », dont il est diplômé, et cite une formule célèbre de Mao : « Le poisson pourrit toujours par la tête. »

    • Une étudiante juive, avec étoile de David autour du coup, qui a assisté sans entrave à la conf : « Le 12 mars, il n’y a pas eu d’antisémitisme. Si un incident a conduit à ce qu’une personne ne puisse pas entrer, ce n’était pas parce qu’elle était juive, j’en suis une preuve vivante. »

      De son côté, le Comité Palestine Sciences Po a démenti les allégations d’antisémitisme dans un communiqué, affirmant qu’« aucun·e étudiant·e n’a été empêché·e d’entrer dans l’amphithéâtre en raison de son appartenance religieuse ». Il affirme que l’entrée a été refusée à « des individus ayant harcelé et intimidé par le passé d’autres étudiant·es quant à leurs positons politiques ».

      Et

      Jointe par Mediapart, Léo Le Roux, une membre du comité, affirme que c’était le cas de l’étudiante de l’UEJF : « Elle filmait spécifiquement les visages avec son téléphone, on lui demandait d’arrêter, ce qu’elle ne faisait pas. C’est une vigilance qu’on a, qui est très classique dans les AG et les occupations, ce n’était pas contre elle mais contre les étudiants ouvertement hostiles ou menaçants. » « Lors de précédentes actions en solidarité avec la Palestine, ses photos se sont retrouvées sur Twitter [devenu X], Telegram, et des vagues de harcèlement s’ensuivaient », abonde Hicham, lui aussi membre du comité.

      Les étudiantes et étudiants propalestiniens avec qui nous avons échangé disent vivre sur le campus avec un sentiment de « danger constant » du fait de la pratique du « doxing » qui s’est répandue chez les militant·es pro-Israël.

      Ah mais le harcèlement anti-pro-palestinien, c’est parfaitement autorisé, laïc et même recommandé [par l’UEJF]. Et Macron, donc.

  • Soupçonné de travailler pour Bardella, le journaliste de France Info Jean-François Achilli est suspendu
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/140324/soupconne-de-travailler-pour-bardella-le-journaliste-de-france-info-jean-f

    Selon « Le Monde », le journaliste politique a collaboré avec le président du RN pour l’écriture d’une autobiographie. Des révélations qui ont provoqué d’importants remous à Radio France, où plusieurs salariés se disent « écœurés ». Il a été suspendu de l’antenne.

    • L’étrange genèse du livre de Jordan Bardella
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/13/l-etrange-genese-du-livre-de-jordan-bardella_6221840_823448.html

      Chez qui, quand, avec qui, le futur livre de Jordan Bardella ? On pourrait croire à un simple feuilleton éditorial, c’est en réalité bien plus que cela. Derrière ce livre du président Rassemblement national (RN) se joue aussi une autre partie : la démonstration de la capacité de Jordan Bardella (largement en tête des sondages pour les élections européennes de juin) à séduire le milieu politico-médiatique français et à faire sauter les digues. Car si le futur livre de la tête de liste affole le monde de l’édition, des personnalités étrangères à l’extrême droite ont travaillé discrètement sur cet ouvrage.

  • Lutte contre le racisme : à l’Assemblée, la séance « la plus dingue » de la mandature | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/070324/lutte-contre-le-racisme-l-assemblee-la-seance-la-plus-dingue-de-la-mandatu

    Un autre [amendement], défendu par Meyer Habib pour associer critique du « sionisme » et antisémitisme, a été rejeté à une voix près – chez Renaissance, le président du groupe Sylvain Maillard ou la députée de Paris Caroline Yadan ont voté pour, comme l’ensemble du groupe LR.

    Meyer Habib a ajouté de la confusion à la confusion. Sous les « mais non ! » interloqués de Caroline Fiat, celui qui aime à se présenter comme « l’ami personnel » de Benyamin Nétanyahou s’est levé de son siège pour descendre dans le rang central et balancer, sur le pupitre du ministre de la justice, quatre pages de notes consignant les insultes qu’il a reçues. Stupeur dans la salle. Les huissiers sont immédiatement venus l’intercepter. Du jamais-vu dans l’hémicycle.

    Liste des députés ayant voté en faveur de l’amendement de Mayer Habib associant critique du sionnisme et antisémitisme :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(num)/3415

    Groupe Renaissance
    (169 membres)

    Pour : 11

    Benoît Bordat
    Françoise Buffet
    Philippe Frei
    Claire Guichard
    Brigitte Klinkert
    Patricia Lemoine
    Sylvain Maillard
    Lysiane Métayer
    Emmanuel Pellerin
    Anne-Laurence Petel
    Caroline Yadan
    Contre : 25

    Caroline Abadie
    Mounir Belhamiti
    Florent Boudié
    Anne Brugnera
    Fabienne Colboc
    Nicole Dubré-Chirat
    Philippe Dunoyer
    Philippe Emmanuel
    Philippe Fait
    Virginie Lanlo
    Michel Lauzzana
    Pascal Lavergne
    Annaïg Le Meur
    Fabrice Le Vigoureux
    Denis Masséglia
    Stéphane Mazars
    Nicolas Pacquot
    Didier Paris
    Patrice Perrot
    Béatrice Piron
    Jean-Pierre Pont
    Jean-François Rousset
    Liliana Tanguy
    Stéphane Vojetta
    Lionel Vuibert
    Abstention : 4

    Laurence Cristol
    Christine Decodts
    Raphaël Gérard
    Mathieu Lefèvre

    Non-votants : 3

    Mme Yaël Braun-Pivet (Présidente de l’Assemblée nationale), Mme Marie Guévenoux (Membre du Gouvernement) et M. Guillaume Kasbarian (Membre du Gouvernement).

    Groupe Rassemblement National
    (88 membres)

    Pour : 27

    Bénédicte Auzanot
    Philippe Ballard
    Christophe Bentz
    Pierrick Berteloot
    Emmanuel Blairy
    Sophie Blanc
    Frédéric Boccaletti
    Victor Catteau
    Edwige Diaz
    Frédéric Falcon
    Thibaut François
    Frank Giletti
    José Gonzalez
    Jordan Guitton
    Marine Hamelet
    Laurent Jacobelli
    Katiana Levavasseur
    Philippe Lottiaux
    Kévin Mauvieux
    Thomas Ménagé
    Julien Odoul
    Mathilde Paris
    Caroline Parmentier
    Kévin Pfeffer
    Lisette Pollet
    Jean-Philippe Tanguy
    Michaël Taverne

    Groupe La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale
    (75 membres)

    Contre : 10

    Nadège Abomangoli
    Hendrik Davi
    Emmanuel Fernandes
    Antoine Léaument
    Murielle Lepvraud
    Pascale Martin
    René Pilato
    Thomas Portes
    Aurélien Saintoul
    Danielle Simonnet
    Non-votant : 1

    Mme Caroline Fiat (Présidente de séance).

    Groupe Les Républicains
    (62 membres)

    Pour : 6

    Valérie Bazin-Malgras
    Francis Dubois
    Pierre-Henri Dumont
    Meyer Habib
    Philippe Juvin
    Éric Pauget
    Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants)
    (50 membres)

    Contre : 2

    Vincent Bru
    Frantz Gumbs
    Non-votant : 1

    Mme Marina Ferrari (Membre du Gouvernement).
    Groupe Socialistes et apparentés
    (31 membres)

    Contre : 2

    Marietta Karamanli
    Cécile Untermaier
    Groupe Horizons et apparentés
    (30 membres)

    Contre : 2

    Xavier Batut
    Naïma Moutchou
    Abstention : 2

    Agnès Firmin Le Bodo
    Jérémie Patrier-Leitus
    Non-votant : 1

    M. Frédéric Valletoux (Membre du Gouvernement).
    Groupe Écologiste - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 2

    Sandra Regol
    Sabrina Sebaihi
    Groupe Gauche démocrate et républicaine - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 1

    Davy Rimane
    Groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
    (22 membres)

    Contre : 1

    Paul Molac
    Abstention : 1

    Guy Bricout
    Non inscrits
    (6)

    #sionnisme #antisémitisme #démocratie_en_faillitte

  • Avec Rima Hassan, LFI met Gaza au cœur de la campagne des européennes
    Mathieu Dejean | 8 mars 2024 à 13h23 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/080324/avec-rima-hassan-lfi-met-gaza-au-coeur-de-la-campagne-des-europeennes

    Au téléphone, la sérénité de sa voix contraste avec les réactions passionnées que sa candidature aux élections européennes sur la liste présentée par La France insoumise (LFI) déchaîne. Depuis la révélation de sa position éligible (7e) sur la liste conduite par Manon Aubry (eurodéputée sortante), les messages de militant·es antiracistes enthousiastes affluent : « La candidature de Rima Hassan est un énorme symbole politique. LFI est le mouvement le plus ouvert sur la réalité sociale du pays », a salué Youcef Brakni, du comité Adama Traoré sur le réseau social X.

    Tout comme les invectives mensongères de l’extrême droite, qui manipule et déforme régulièrement ses propos : « La présence de la militante pro-Hamas Rima Hassan sur la liste LFI en dit long sur une gauche prête à toutes les compromissions et tous les extrémismes », a notamment réagi le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, lui-même tête de liste pour le scrutin du 9 juin.

    Rima Hassan est habituée. Depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne qui fait courir un « risque plausible de génocide » à Gaza selon la Cour internationale de justice (CIJ), la juriste en droit international de 31 ans est devenue une incarnation de la cause palestinienne. Dans un contexte de surenchère verbale du camp du « soutien inconditionnel » à l’État d’Israël, qui taxe sans discernement d’antisémitisme les soutiens des Gazaoui·es, son expression publique fait l’objet de multiples pressions.

    Pour le chercheur indépendant Thomas Vescovi, auteur de L’Échec d’une utopie (La Découverte, 2021), qui a témoigné du coût très élevé qu’il y a à s’exprimer sur le conflit, « les gens ne se rendent pas compte du harcèlement sur les réseaux sociaux qu’elle subit » : « Ce que j’ai vécu, qui a été très dur, c’est le quart de ce que Rima vit. » Au point qu’après deux interventions dans Mediapart et Blast en octobre 2023, qui lui ont valu des menaces de mort, la militante était partie en Syrie, retournant pour la première fois dans le camp de réfugié·es palestinien·nes où elle est née et a vécu pendant dix ans.

    Alors que le harcèlement sur les réseaux sociaux reprenait après l’annonce de sa candidature, l’avocat de Rima Hassan, Me Vincent Brengarth, a annoncé que « tous les propos qui tomberont sous le coup de la loi feront systématiquement l’objet de poursuites ».

    « Il y a peu de voix palestiniennes en France, dit Rima Hassan à Mediapart. Dès qu’on émerge, on est très vite ciblé, soit pour glorifier notre identité, soit pour l’attaquer. Mais ma boussole, c’est le droit international : les droits de l’homme dans leur globalité. » De retour en France – où elle est arrivée en 2002 –, la militante – qui a acquis la nationalité française en 2010 – s’expose donc à nouveau aux menaces en faisant son entrée en politique avec LFI.

    Mais l’urgence du moment l’y obligeait, explique-t-elle : « Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas pu me regarder dans une glace. Il y a une urgence à agir politiquement maintenant, avec les procédures devant la CIJ sur les conséquences de l’occupation et de la colonisation israéliennes des territoires palestiniens, la requête pour génocide contre Israël portée par l’Afrique du Sud, l’accord commercial Union européenne-Israël qui doit être revu car il est conditionné au respect des droits de l’homme, la question des exportations d’armes… » Plus qu’une tribune, le Parlement européen est à ses yeux un lieu important de prises de décisions sur le Proche-Orient.

    L’alliance avec LFI s’est faite en plusieurs temps. D’abord aux universités d’été du mouvement, en août 2023, où elle est intervenue avec la députée Ersilia Soudais sur le sujet : « Israël-Palestine : après 75 ans de conflit, comment agir pour la paix ? » Alors que les massacres à Gaza s’intensifiaient, elle a ensuite incité les partis à politiser le sujet.

    Le député LFI David Guiraud et le militant antiraciste Taha Bouhafs ont alors encouragé Jean-Luc Mélenchon à la rencontrer, et plaidé pour qu’elle intègre la liste des européennes. Les écologistes lui avaient déjà proposé une place non éligible, qu’elle avait déclinée.

    Le triple candidat à la présidentielle a tendu une oreille intéressée, fin novembre au siège du mouvement. « Il a été très attentif à la question des camps de réfugiés et à la manière dont les Palestiniens racontent ce récit. Cela fait vingt ans qu’on a oublié cette question, et il avait à cœur de faire cette mise à jour. Le fait que je sois juriste lui plaisait aussi », raconte Rima Hassan. Plus tard, le comité électoral a validé sa candidature en 7e position, ce qui fait d’elle la première candidature féminine de la liste, tout de suite après les eurodéputées sortantes Manon Aubry, Marina Mesure et Leïla Chaibi.

    « Évidemment, c’est une victoire, se félicite David Guiraud. J’ai beaucoup poussé et je suis satisfait que mon organisation ait entendu que les personnes concernées doivent être mises en responsabilités politiques pour poursuivre le combat de leurs vies. »

    Joint par Mediapart, Taha Bouhafs abonde : « En tant que militant politique, je suis particulièrement satisfait. C’est le résultat d’une longue bagarre pour que la gauche soit capable de retenir des figures militantes comme Rima. C’est important pour la Palestine et pour les Arabes de France. Elle est le symbole de plein de choses, même sans le savoir. » (...)

  • François Braun, roulé dans la farine ? | Mediapart | 01.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/010324/francois-braun-la-temporalite-du-monde-politique-n-est-pas-celle-de-la-san

    à sa décharge, il est pas le seul...

    MP : À force de changer de ministre de la santé, repart-on à zéro à chaque fois en matière de politiques publiques ? Il y a plusieurs dossiers dont on n’a plus de nouvelles. Par exemple, le Conseil national de la refondation (CNR), ce grand exercice de concertation voulu par le président de la République…

    FB : Moi non plus, je n’en ai pas. Cela a été un investissement énorme, un outil remarquable qui a apporté beaucoup d’espoir sur le terrain. C’est dommage.

    « dommage » oui ; « a apporté beaucoup d’espoir sur le terrain » c’était probablement le but, strictement, apporter l’espoir, pas plus.

    Avez-vous envie de retrouver la politique, de vous engager autrement ?

    Faire de la politique pour les six prochains mois, ça ne me dit rien. Je compte m’engager au niveau européen et international, pour défendre la médecine pré-hospitalière et la régulation médicale. Pour le reste, on verra.

    Si vous receviez le premier coup de fil d’Élisabeth Borne [le coup de fil d’embauche comme ministre de la Santé] aujourd’hui, que répondriez-vous ?

    Je prendrais le temps de réfléchir. Et je demanderais : « Pour quoi faire ? »


    Un peu dépité, quand même, non ? En 2022, il ne faisait pas tant de manières :

    1ere question de l’interview :

    En juillet 2022, vous rangiez votre blouse et votre engagement syndical pour devenir ministre de la santé. [...]

    À un moment donné, après avoir tant réclamé en tant que syndicaliste, quand on vous donne la possibilité de le faire, il ne faut pas refuser. J’avais déjà contribué à la campagne d’Emmanuel Macron, j’avais aussi dirigé une mission flash sur l’état des urgences en France à l’été 2022. Et puis, un samedi soir à 23 h 30, Élisabeth Borne m’appelle en me disant : « On a pensé que vous pourriez être ministre de la santé. » J’ai demandé une nuit de réflexion, j’ai dit oui et je ne le regrette pas.

  • #Loi contre le « #démembrement » d’#EDF : la gauche met un pied dans la porte

    Lors de la niche parlementaire du Parti socialiste, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». Le texte a fait l’objet d’un compromis avec le gouvernement, mais constitue une première victoire symbolique.

    C’est l’épilogue d’un véritable marathon parlementaire : l’#Assemblée_nationale a adopté en troisième lecture à l’unanimité, jeudi 29 février, la proposition de loi défendue par le rapporteur socialiste Philippe Brun pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». « On est allés à la limite de ce que pouvait faire l’opposition dans la Ve République », se félicitait Philippe Brun, salle des Quatre Colonnes, après le vote.

    Derrière ce résultat apparemment consensuel se cache en effet une longue lutte politique enclenchée il y a plus d’un an. Le Parti socialiste (PS), dans le cadre de sa niche parlementaire (où il décide de l’ordre du jour une fois par an, comme ce jeudi), avait alors fait adopter pour la première fois, contre l’avis du gouvernement, cette proposition de loi comprenant un #bouclier_tarifaire censé profiter aux petites entreprises « afin de faire face à la hausse des prix de l’énergie ».

    Depuis, le texte a navigué plusieurs fois entre l’Assemblée nationale et le Sénat et a obtenu à chaque fois la majorité des voix, contraignant le gouvernement à « plier le genou devant le Parlement », selon la formule du député socialiste Philippe Brun. Mais si le texte a été adopté dans une démarche constructive entre tous les groupes, c’est que les socialistes ont accédé aux compromis proposés par le gouvernement, qui menaçait de saisir le Conseil constitutionnel pour faire tomber des amendements (il n’est ainsi plus question d’actionnariat salarié dans le texte).

    La #privatisation d’EDF rendue impossible

    Ce n’est donc plus une proposition de loi aussi ambitieuse qu’au départ qui a été votée. « Personne n’a souhaité nourrir l’illusion que c’était un texte révolutionnaire pour construire un véritable pôle public de l’#énergie. Cette grande loi de #nationalisation actualisée devra être à l’ordre du jour quand nous serons aux responsabilités », a souligné le communiste Sébastien Jumel, corapporteur du texte, en conclusion des débats.

    Le texte comprend principalement une mesure d’extension des #tarifs_réglementés_de_vente_d’électricité (#TRVE) qui bénéficiera aux entreprises de moins de dix salarié·es (2,5 millions d’entreprises) et aux petites #collectivités_territoriales (10 000 communes). Les agriculteurs et agricultrices ainsi que les boulangers et boulangères qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas en bénéficier en raison de la puissance consommée, vont donc désormais en bénéficier. La droite sénatoriale a toutefois détricoté le texte en excluant notamment de cette extension les #bailleurs_sociaux.

    En outre, le texte inscrit l’incessibilité du capital d’EDF dans la loi, obligeant à l’avenir toute décision en la matière à être soumise au Parlement. La gauche y tenait particulièrement, s’étant battue contre le projet #Hercule qui visait à démanteler l’électricien public et à vendre les parties les plus rentables, notamment #Enedis. « La privatisation d’EDF est désormais impossible », explique #Philippe_Brun.

    Si, à plusieurs reprises, les député·es des groupes de gauche se sont félicité·es d’avoir « gagné une bataille politique », c’est qu’en un peu plus d’un an, la majorité présidentielle s’est rangée à la nécessité d’une régulation du marché de l’électricité. « Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement trouvé de l’intérêt à notre proposition. Il y a un an, il combattait les tarifs réglementés : c’était la ruine, c’était démagogique, c’était contraire au droit européen. Ils y sont désormais favorables », note Philippe Brun. Une inconstance que sa collègue de La France insoumise (LFI) Alma Dufour a raillée dans l’hémicycle d’une formule imagée : « Vous retournez tellement votre veste sur le sujet que vous êtes sur le point de réinventer le courant alternatif. »

    Le dilemme du marché européen

    Le triomphalisme affiché par le ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure, et le député Renaissance Emmanuel Lacresse, qui ont transformé cette loi en « un acquis du groupe Renaissance et de la majorité », a donc fait grincer des dents à gauche.

    Néanmoins, comme le souligne un communiqué du groupe LFI, si cette proposition de loi, que le gouvernement s’est engagé à faire adopter par le Sénat le 3 avril, met un coup d’arrêt à la #libéralisation, « la gauche n’a pas gagné la guerre des prix de l’électricité » pour autant. Sans réforme du marché européen de l’électricité, elle n’est qu’un premier pas. « La réforme européenne va dans le très mauvais sens : elle n’a pas touché à l’indexation sur les cours du gaz du prix de l’électricité, et en 2025, la Commission européenne est même censée demander la fin de tout #tarif_réglementé pour les ménages et les TPE », prévient la députée LFI Alma Dufour.

    Le député socialiste Philippe Brun, qui se dit « favorable à sortir du marché européen de l’électricité », convient bien d’une « loi plus défensive qu’offensive », donc, mais qui permet d’ouvrir un front. Avec le passage de cette proposition de loi, la gauche met un pied dans la porte, ce qui laisse présager d’un débat parlementaire autrement plus houleux lors de la réforme à venir de la loi Nome sur le marché de l’électricité.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/290224/loi-contre-le-demembrement-d-edf-la-gauche-met-un-pied-dans-la-porte

    #agriculture #boulangeries #service_public #tarif #prix

  • Alignée sur le RN, la région Sud retire des subventions à deux films jugés « anti-israéliens » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280224/alignee-sur-le-rn-la-region-sud-retire-des-subventions-deux-films-juges-an

    Alignée sur le RN, la région Sud retire des subventions à deux films jugés « anti-israéliens »

    Après une campagne du Rassemblement national, la région présidée par Renaud Muselier (Renaissance) a brutalement retiré ses promesses de subventions à deux films traitant de la question palestinienne, dont l’un est produit par le cinéaste israélien Eyal Sivan.

    Lucie Delaporte

    Pourquoi la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Sud) a-t-elle finalement refusé de financer le film Vacances en Palestine ainsi qu’un film sur des Bédouins chassés de chez eux en Cisjordanie ? Depuis des semaines, la question agite le milieu de la production de cinéma, confronté au mutisme de la région. Beaucoup pointent la pression exercée par le Rassemblement national (RN) dans cette affaire.

    Mi-octobre, alors qu’approche la date de la commission d’étude et de travail sur le rayonnement culturel de la région, où les dossiers de subventions de films proposés au vote du Conseil régional sont présentés, le Rassemblement national s’offusque du soutien régional à deux projets. Celui du cinéaste Maxime Lindon intitulé Vacances en Palestine et celui d’Alaa Ashkar, Les Bédouins d’Al Rachaideh, ont en effet reçu l’avis favorable quelques mois plus tôt de la commission régionale composées de professionnels du secteur en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

    « Nous avons reçu un courrier daté du 12 juillet nous indiquant que la région répondait favorablement à notre demande de subvention », confirme le producteur et réalisateur Eyal Sivan, qui coproduit Vacances en Palestine. Auteur de plusieurs documentaires sur Israël et la Palestine − Jaffa, la mécanique de l’orange ou Un spécialiste, portrait d’un criminel moderne coréalisé avec Rony Brauman −, Eyal Sivan décrit un projet de film qui raconte le l’exil d’un Palestinien venu vivre en France et son militantisme pacifique pour la cause palestinienne.

    Pour le RN, pas question de soutenir, après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas, un film dont le synopsis évoque « l’occupation israélienne » avec un personnage palestinien qualifié de « combattant de la résistance ». Dans un communiqué publié le 18 octobre et titré : « Film de propagande anti-israélien : nous demandons le retrait de la subvention régionale ! », le parti d’extrême droite assure qu’il faut être « clairs et unis face au terrorisme islamiste ».

    Des arguments qui révoltent Eyal Sivan, citoyen israélien résidant en France. « C’est un processus de cachérisation du RN sur notre dos. Pour nous qui avons perdu une grande partie de nos familles dans la Shoah, c’est insupportable », fulmine-t-il en rappelant que le parti lepéniste a été cofondé par un ancien Waffen-SS.

    Le projet de film Les Bédouins d’Al Rachaideh, du réalisateur palestinien Alaa Ashkar, dont le précédent film On récolte ce que l’on sème a reçu le prix du meilleur documentaire au festival de Lucania, subit lui-aussi les foudres du RN local.
    Silence de la région

    L’affaire aurait pu en rester là mais, à la surprise générale, la région Sud décide de retirer in extremis au vote du 26 octobre les deux dossiers visés par le RN. Alors que le vote devait être une formalité, les deux films perdent les subventions promises.

    Dans un premier temps, par la voix du conseiller régional Pierre-Paul Léonelli, la région assure qu’il y a eu une erreur interne. « Un dossier de film anti-israélien, présenté par erreur par nos services de la région Sud, a immédiatement été retiré de l’ordre du jour », indique dans un tweet celui qui est aussi adjoint de Christian Estrosi à la mairie de Nice.

    Son message, relayé et donc validé par le président de la région, Renaud Muselier, se termine par ce commentaire qui s’aligne sur le communiqué du RN : « tolérance zéro pour les pro-terroristes ».

    Une accusation infamante pour les réalisateurs visés. Depuis des mois, les demandes d’explications des réalisateurs et des producteurs sont restées lettre morte. « Nous avons envoyé des courriers, passé des coups de téléphone, personne ne nous a répondu », indique Eyal Sivan.

    Contactée, la région assume finalement auprès de Mediapart « un choix fait en conscience » et qui, surtout, aurait été pris sans aucun rapport avec la campagne locale menée par le parti d’extrême droite.

    « Les circonstances − on est dix jours après le pogrom du 7 octobre − nous ont poussés à retirer ces dossiers de l’ordre du jour », précise l’entourage de Renaud Muselier. Quatre mois plus tard, et alors qu’on déplore plus de 30 000 morts à Gaza, il précise néanmoins qu’il n’y aura pas de subventions pour des films qui traitent de ces sujets-là − la Palestine et les Palestiniens donc − « tant que tous les otages n’auront pas été libérés [par le Hamas] », indique un proche de Renaud Muselier. Le même dénonçant des « formules chocs de nature à mettre de l’huile sur le feu ».

    La région assume donc bien la lecture du RN qui considère les expressions « occupation israélienne » et « combattant de la résistance palestinienne » comme, en soi, problématiques. Informé de la nouvelle doctrine de la région Sud, Eyal Sivan s’insurge : « Nous accorder implicitement un pouvoir de faire fléchir le Hamas, je ne sais pas si c’est de la bêtise ou de la pure mauvaise foi. En tout cas on n’a pas à redouter l’arrivée du RN au pouvoir, en Paca : il est déjà au pouvoir ! »

  • Le FN à la pêche au gros : la haute fonction publique mord bien | Mediapart | 19.02.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/190224/de-plus-en-plus-de-hauts-fonctionnaires-sont-sensibles-aux-sirenes-de-l-ex

    Le Rassemblement national communique depuis ce week-end sur le ralliement de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, à sa liste pour les élections européennes. À la recherche de cadres, le parti puise de plus en plus dans le vivier de l’appareil d’État et la haute fonction publique.

    Là pour le coup, ça pue l’alignement des planètes pour la petite dictature entre amis à venir...

    2011 : Florian Philippot. Énarque et ancien membre de l’Inspection générale de l’administration, l’ancien eurodéputé, aujourd’hui président des Patriotes, a intégré le FN en 2011 par l’intermédiaire du souverainiste Paul-Marie Coûteaux, lui aussi issu de l’école strasbourgeoise.
    [...]
    En 2013, le RN a ainsi recruté Philippe Martel. Diplômé de l’Ena et ex-collaborateur d’Alain Juppé, il est ensuite devenu chef de cabinet de Marine Le Pen. Pour la campagne présidentielle de 2017, la candidate d’extrême droite a annoncé s’appuyer sur les Horaces, mystérieux groupe de hauts fonctionnaires chargés de développer son programme. Mediapart avait révélé en 2018 que plusieurs énarques lui avaient ainsi fourni des notes et des conseils, à l’image de Jérôme Turot, ancien du Conseil d’État et major de la promotion Voltaire de l’Ena.
    [...]
    Pendant longtemps et à l’exception de Jean-Yves Le Gallou, rares sont les diplômés de l’Ena à s’être revendiqués d’extrême droite. Mais depuis, l’école de Strasbourg (Bas-Rhin) a vu passer Jean Messiha, Florian Philippot ou encore Sarah Knafo. « À l’INSP [Institut national du service public, nouveau nom de l’Ena – ndlr], une partie des étudiants affichent leur préférence pour le RN, ce sont de futurs hauts fonctionnaires. Ce n’était pas le cas il y a seulement dix ans », affirme un élu Les Républicains (LR).

    #extreme_droite #entrisme

  • Un cabinet de conseil a utilisé Richard Ferrand comme cheval de Troie au Parlement | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/060224/un-cabinet-de-conseil-utilise-richard-ferrand-comme-cheval-de-troie-au-par

    euxDeux ans après le scandale McKinsey, la proposition de loi (PPL) sur l’intervention des cabinets de conseil devait permettre à la puissance publique de reprendre la main sur ce « phénomène tentaculaire » ayant progressivement grignoté l’appareil d’État, selon les conclusions d’une commission d’enquête sénatoriale. Mais, le risque est désormais grand que le texte accouche d’une souris, après avoir été vidé de mesures ambitieuses lors de son examen à l’Assemblée nationale, du 24 janvier au 1er février, sous l’influence des représentants du secteur.

    Tandis que l’État et ses opérateurs ont dépensé plus d’un milliard d’euros en prestations de conseil en 2021, la Fédération Syntec (organisation patronale des cabinets de conseil) a en effet présenté une série d’amendements visant à limiter la portée de cette proposition de loi, portée par la sénatrice Éliane Assassi (Parti communiste français) et le sénateur Arnaud Bazin (Les Républicains).

    https://justpaste.it/9ov6s

  • Que veulent les agriculteurices dévoré·es par la FNSEA ?

    Les revendications qui font rêver
    1/ Un assouplissement sur les pesticides et donc pouvoir polluer tranquille
    2/ Abandon des plans Ecophyto et donc pouvoir polluer tranquille
    3/ Pouvoir cultiver les terres en jachère et donc pouvoir polluer tranquille
    4/ Ne pas vendre en-dessous du coût de revient (ok, mais comme les points 1 2 et 3 vous ont été accordés, on verra plus tard pour celui-là)

  • Top du tas de #fumier, les cons qui croient que le monde ne va pas tourner sans eux

    "Anti-écolo, anti-FNSEA : la #Coordination_rurale de mon cul, le syndicat qui attise la colère agricole

    Courtisée par l’extrême droite, la Co. ru. est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient. (...)) #OMG

    Vous étiez où, les #culs_terreux, avec les #Gilets_Jaunes ?

     :-D :-D :-D Au boulot, les #bouseux #politique #agricole #France #souveraineté #nombril #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280124/anti-ecolo-anti-fnsea-la-coordination-rurale-le-syndicat-qui-attise-la-col

  • Élection piège abstention | Mediapart | 27.01.24

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/270124/l-impuissance-de-la-democratie-participative-aboutit-renforcer-la-defiance

    Nous proposons donc qu’un premier tour permette d’élire des représentants sur la base d’une campagne classique, mais que la proportion d’abstention soit convertie en sièges attribués au tirage au sort. On ajoute que ce tirage au sort doit servir à opérer un correctif sociologique par rapport au profil des élus déjà désignés, pour que l’assemblée soit la plus représentative possible. Cela veut dire que parmi les personnes tirées au sort, il y aura d’autant plus de femmes ou de catégories populaires.

    On ne veut pas créer une nouvelle chambre citoyenne, condamnée à rester à la marge. C’est au sein de nos assemblées politiques que siégeraient les personnes tirées au sort. On hybride les mécanismes de désignation de nos représentants, chacun tirant sa légitimité des manques de l’autre (compenser le déficit de représentativité d’un côté, être issu d’une campagne où se sont affrontées des visions politiques de l’autre). Élus ou tirés au sort, ils ont tous la même fonction.