Politique : enquêtes, reportages, vidéos

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  • Le Sénat abrite un colloque financé par Israël
    9 novembre 2025 à 16h51 | Sarah Benichou, Simon Mauvieux et Mathieu Rigouste | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/091125/le-senat-abrite-un-colloque-finance-par-israel

    LundiLundi 10 novembre, le Sénat accueillera la deuxième édition d’un « sommet annuel » de la « coalition mondiale des femmes contre les violences basées sur le genre utilisées comme armes de guerre », sous le patronage de la sénatrice centriste Dominique Vérien, présidente de la délégation aux droits des femmes au Palais du Luxembourg. Aurore Bergé, la ministre déléguée chargée de l’égalité, interviendra en amont d’une table ronde. Le programme de l’évènement annonce aussi la présence de Manuel Valls, d’élu·es français·es et étranger·es, dont des représentant·es du gouvernement israélien, de juristes et d’ONG.

    Cette journée est organisée par le lobby pro-israélien Elnet, dont la branche française a ses entrées au Parlement. L’association, qui a envoyé depuis 2017 une centaine de parlementaires en Israël, tous frais payés, assurait jusqu’ici être financée « à 100 % » par des contributions privées et n’être « assujettie à aucun gouvernement israélien, passé, présent ou futur ». Pourtant, selon les informations de Mediapart, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou s’est bien engagé à financer une partie du colloque de lundi, à hauteur de 72 000 euros, comme en témoigne un document officiel disponible sur le site de l’administration des marchés publics de l’État d’Israël. (...)

    #IsraelFeance

  • Politique. « Inacceptable » : on vous explique la polémique sur le voile qui enflamme l’Assemblée nationale
    https://www.ledauphine.com/politique/2025/11/06/inacceptable-on-vous-explique-la-polemique-sur-les-jeunes-filles-voilees

    Et c’est reparti !

    Celle-ci ne s’est pas fait prier : dans un message sur X, Yaël Braun-Pivet juge « inacceptable » que « de jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles » au cœur de la représentation nationale - là même où a « été votée la loi de 2004 sur la laïcité à l’école » qui interdit aux élèves d’arborer des signes religieux ostensibles au sein de l’école. Elle appelle enfin « chacun à une extrême vigilance pour que cela ne se reproduise pas. C’est une question de cohérence républicaine », conclut-elle.

    • Il précise qu’il s’agit d’élèves « de deux établissements scolaires privés ». Or, comme l’a rappelé le Conseil constitutionnel, « le port de signes par lesquels les élèves manifesteraient ostensiblement leur appartenance religieuse ne s’applique pas aux établissements privés, même sous contrat ». « Les règles du droit commun ont-elles été respectées ? La réponse est oui », conclut Marc Fesneau.

    • À l’Assemblée, Braun-Pivet souffle sur les braises islamophobes de l’extrême droite
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/061125/l-assemblee-braun-pivet-souffle-sur-les-braises-islamophobes-de-l-extreme-

      Des députés RN ont créé la polémique en prenant pour cibles des jeunes filles voilées qui assistaient mercredi, dans le public, à une séance dans l’hémicycle. Mise sous pression, la présidente du Palais-Bourbon leur a donné raison… en dépit du règlement de l’Assemblée.

      On savait Yaël Braun-Pivet particulièrement amène avec ses collègues du Rassemblement national (RN). « Ce n’est pas un bon, c’est un très bon vice-président de l’Assemblée », s’extasiait-elle par exemple, en 2022, à propos de Sébastien Chenu, le lieutenant cravaté de Marine Le Pen. Mercredi 5 novembre, la présidente de l’Assemblée nationale a franchi un nouveau cap. Cette fois, en renchérissant sur un mauvais « buzz » orchestré par l’extrême droite, avec pour effet de légitimer les propos islamophobes tenus par le RN contre des enfants venus assister à une séance dans l’hémicycle.

      [...]

      Prendre des photos dans l’hémicycle est pourtant strictement prohibé, seuls les photographes accrédités ayant le droit de le faire (et ils ne sont autorisés à prendre en photo les tribunes que lorsque des personnalités officielles y siègent). Ce que Yaël Braun-Pivet, dont la « première mission » est de veiller au règlement de l’Assemblée nationale, comme l’indiquent les textes officiels, n’a pourtant, semble-t-il, pas jugé bon de rappeler à l’élu lepéniste qui pourrait en théorie écoper d’une sanction.

      [...]

      Cette énième polémique autour du voile n’aurait évidemment pas pris une telle ampleur politique et médiatique sans la prise de parole du quatrième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire. Pour autant, reste à savoir comment Yaël Braun-Pivet s’est retrouvée à calquer ses indignations, souvent à géométrie variable, sur l’agenda islamophobe de l’extrême droite.

  • Jean-Luc Mélenchon : « Nous ne sommes plus sur la défensive, ce pays est à nous tous » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/021125/jean-luc-melenchon-nous-ne-sommes-plus-sur-la-defensive-ce-pays-est-nous-t

    Budget, relations avec le Parti socialiste, « dégagisme » qui frappe toute autorité, hégémonie des thèmes de l’extrême droite dans le « bloc bourgeois »… Pour Mediapart, le fondateur de La France insoumise analyse la décomposition politique du pays et en appelle à une présidentielle anticipée.

    L’article en PDF > https://cutt.ly/kr6ob8Ic

  • Accord franco-algérien : la droite et les macronistes offrent au RN une victoire historique
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/301025/accord-franco-algerien-la-droite-et-les-macronistes-offrent-au-rn-une-vict

    Et soudain, l’extrême droite jubile. Les député·es du Rassemblement national (RN) et leurs alliés se sont levés en hurlant, jeudi 30 octobre, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, pour célébrer une victoire symbolique et un tournant majeur de l’histoire parlementaire. Grâce aux voix des groupes Horizons et de la droite Les Républicains (LR), mais aussi grâce à l’absence de nombreux députés macronistes, l’Assemblée a adopté à une voix près la proposition de résolution du RN visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.

    Scrutin public n°3260 sur la proposition de résolution visant à dénoncer les accords franco-algériens du 27 décembre 1968 (article 34-1 de la Constitution).
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/scrutins/3260
    https://seenthis.net/messages/1125419

    L’accord franco-algérien de 1968, un fantasme de la droite
    https://orientxxi.info/magazine/en-finir-avec-l-accord-franco-algerien-de-1968-une-obsession-de-la-droit

    Conçu pour faciliter l’immigration économique et pallier le besoin de main d’œuvre des Trente Glorieuses, l’accord prévoyait la libre circulation entre les deux pays pour les ressortissants algériens. Vidé de son contenu au cours des ans, le texte n’a aucune influence sur les flux migratoires ; pourtant la droite se mobilise pour l’abroger, ce qui lui permet d’agiter ses fantasmes sur l’invasion du pays.

    https://histoirecoloniale.net/tag/traite-franco-algerien-de-1968

    #France_Algérie #Paris #Alger #accord_de_1968

  • Le président du Souvenir français d’un village du Bas-Rhin écarté après un discours contre l’extrême droite | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/150825/le-president-du-souvenir-francais-d-un-village-du-bas-rhin-ecarte-apres-un

    Après un discours dénonçant les idées d’extrême droite, le comité du Souvenir français de Wœrth a été « mis en veille » par la direction régionale. Benoît Sigrist, qui a prononcé le discours, est visé par une plainte du député RN Théo Bernhardt auquel l’association est allée jusqu’à présenter des excuses.

    PoLiTiPeT : « Le #SouvenirFrançais de #Wœrth » - Mastodon
    https://piaille.fr/@politipet/115032175151750229

    « Chaque année, je rappelle les origines du conflit franco-prussien et chaque année, je termine en faisant le lien avec le temps présent, le risque de guerre et le devoir de mémoire. Mais cette fois-ci, je voulais arrêter les discours de bisounours. »

    1/2

    « On parle d’un régime autocratique et oligarchique, celui de Napoléon III, qui a déclaré la guerre à un régime nationaliste et militariste, celui de l’empire prussien. Le retour d’idéologies nationalistes, racistes et fascistes est un danger contre lequel il est nécessaire de faire barrage et de rappeler l’histoire. »

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  • « C’est Nicolas qui paie »... et qui oublie ce dont il a profité
    https://france.attac.org/se-mobiliser/superprofits-ultra-riches-mega-injustices/article/c-est-nicolas-qui-paie-et-qui-oublie-ce-dont-il-a-profite


    L’immense majorité de la population ne veut pas se serrer la ceinture pour payer les pots cassés des choix politiques des gouvernements Macron, qui ont creusé la dette publique et aggravé les injustices (le taux de pauvreté venant d’ailleurs d’atteindre un niveau record). Encore faut-il être clair sur les positions à défendre.

    Soutenu par les mouvements d’extrême droite, le slogan « #NicolasQuiPaie » (déposé à l’INPI par le patron d’un média d’extrême droite) est censé incarner le ras-le-bol fiscal de la population. Dans la tradition anti-fiscale inspirée de l’extrême droite, des libertariens et de la droite populiste, ce slogan et le discours qui l’accompagne dénoncent des impôts, cotisations et dépenses publiques trop élevées et une redistribution inexistante pour la « classe moyenne ».

    Si certaines revendications sont légitimes (comme sur la suppression possible de jours fériés), ce slogan vise les recettes et les dépenses publiques et la redistribution dont ne bénéficierait pas Nicolas, symbole des jeunes diplômés et des gens qui travaillent en payant beaucoup trop pour « les autres ».

    Sur certaines images de cette campagne en voie de récupération par l’extrême droite, on voit ainsi « Nicolas », jeune diplômé « de type occidental » en chemise, se prendre la tête dans les mains devant ce qu’on imagine être le poids de la fiscalité face à un Emmanuel Macron hilare et un jeune racisé à casquette, lui aussi tout sourire. Tout est dit dans ce type d’image : Nicolas paie pour le train de vie de l’État et les immigré·es.

    Disons-le d’emblée : ce qui est désormais véhiculé, dans une certaine presse notamment, par cette expression et la démarche qu’elle entraîne n’est pas seulement trompeur, cela relève de la manipulation.

    Cohérentes avec leur anti-fiscalisme primaire, la fachosphère, les identitaires, les libertariens et leur périphérie sympathisante promeuvent cette expression. Ils soutiennent un appel à se mobiliser le 10 septembre qui circule sur les réseaux sociaux. Les promoteurs de « C’est Nicolas qui paie » tentent ainsi d’instrumentaliser ce qui est en réalité un « ras-le-bol des injustices fiscales et sociales », bien réel et mesuré dans les enquêtes d’opinion.

    Leur objectif est clair : ne surtout pas faire contribuer les plus riches et les grandes entreprises et en finir avec la « contribution commune » (les impôts et les recettes sociales). Il s’agit de discréditer et de cliver pour créer les conditions d’une mise en œuvre de leur projet : privatiser, instaurer une société du « chacun pour soi » et conforter la domination politique et économique d’une caste hyper aisée.

    Pour ce faire, ils se livrent à une critique permanente et de plus en plus brutale de l’action publique et de la protection sociale, censées bénéficier principalement à ce qu’ils ont toujours combattu et détesté : les solidarités collectives, l’humanisme, l’égalité, les immigrés, les pauvres, les précaires, les chômeurs et chômeuses, etc.

    Ces personnes ne s’encombrent pas de la vérité. Fidèles à leurs méthodes et rhétoriques historiques, elles ne cessent d’entretenir les peurs et les idées fausses dans une stratégie bien connue, puisque largement employée par des personnes comme Donald Trump par exemple. Il est donc essentiel de montrer la réalité de cette manipulation.

    Ce tableau est pourtant mensonger : s’il est vrai que Nicolas paie (des impôts) il a bénéficié et bénéficie largement, tout au long de sa vie, des services publics et de la Sécurité sociale.

    • L’immense majorité de la population ne veut pas se serrer la ceinture pour payer les pots cassés des choix politiques des gouvernements Macron, qui ont creusé la dette publique et aggravé les injustices (le taux de pauvreté venant d’ailleurs d’atteindre un niveau record). Encore faut-il être clair sur les positions à défendre.

      Soutenu par les mouvements d’extrême droite, le slogan « #NicolasQuiPaie » (déposé à l’INPI par le patron d’un média d’extrême droite) est censé incarner le ras-le-bol fiscal de la population. Dans la tradition anti-fiscale inspirée de l’extrême droite, des libertariens et de la droite populiste, ce slogan et le discours qui l’accompagne dénoncent des impôts, cotisations et dépenses publiques trop élevées et une redistribution inexistante pour la « classe moyenne ».

      Ce tableau est pourtant mensonger : s’il est vrai que Nicolas paie (des impôts) il a bénéficié et bénéficie largement, tout au long de sa vie, des services publics et de la Sécurité sociale.

      https://france.attac.org/se-mobiliser/superprofits-ultra-riches-mega-injustices/article/c-est-nicolas-qui-paie-et-qui-oublie-ce-dont-il-a-profite

    • Un autre #NicolasQuiPaye est possible
      https://x-alternative.org/2025/07/05/un-autre-nicolasquipaye-est-possible

      Une partie des classes moyennes supérieures s’exprime en ce moment (au moins) sur les réseaux sociaux. Il paraîtrait qu’on paye pour entretenir un état ventripotent, spoliateur et redistributeur au profit unique de minorités racisées.

      Les posts fleurissent et les like avec. Romaric Godin en a écrit une analyse sur mediapart. Le texte est excellent et doit être lu pour comprendre comment l’échec du néolibéralisme nous conduit tout droit au néofascisme, celui qui a conduit Trump au pouvoir et conduira un gorafisme au carré au pouvoir en 2027 si rien de plus conséquent qu’une primaire populaire n’est envisagé par les ramollis de libération.

      Toutefois, il faut reconnaître que l’État est ventripotent et spoliateur. Il est farci de très hauts fonctionnaires et d’élus parfaitement parasitaires, incompétents et tout à fait nuisibles. On pourrait citer François Villeroy de Galhau qui ne cesse, du haut de ses 310000 euros annuels (plus 6400 euros par mois pour le logement — pauvre chat), de faire la leçon aux français qui ne travaillent pas assez pour rembourser le Très Saint Dette Publique. Ou Pierre Moscovici, dont la fonction se résume à dire qu’on dépense trop et qu’il faut faire des économies pour rembourser la même Très Sainte Dette, pour 14500 euros par mois.

      De même, étant entrepreneur, je ne peux que constater que les URSSAF et la DGFIP sont des monstres inhumains qui prélèvent à volonté ce que mon travail produit. Je vais de redressement en redressement, toute demande de remboursement de TVA est un calvaire, chaque bilan une angoisse. Je n’ai aucune visibilité sur les prélèvements qui sont effectués sans consentement et je n’ai jamais le moindre rendez-vous avec un être humain : toujours des messages sur un site obscur qui me notifie juste assez tard pour que j’aie des pénalités.

      Ainsi, dans leur critique du coût de l’État, le mouvement #NicolasQuiPaye n’a pas tout à fait tort. C’est même ça qui fait le succès de tous les mouvements d’influence : se baser sur des éléments de réalité. Les pro-Poutine ont raison de dire que l’Ukraine et l’Otan ont fait n’importe quoi avec les accords de Minsk et que l’OTAN aurait dû s’auto-dissoudre en 1991, les covido-négationnistes ont raison de dire que le pouvoir a menti et nous a réprimés et manipulés, les soutiens au génocide que le Hamas a commis des attentats sordides. Tout repose toujours sur un fond de réalité qu’ils tordent pour appuyer pour servir un agenda tout autre. A la fin, beaucoup oublient cette réalité pour tomber dans le narratif d’autres qui, eux, ont des intérêts biens réels. Dans le cas #NicolasQuiPaye, l’agenda a été assez clairement expliqué par le camarade Romaric : dissoudre l’impôt et les cotisations en vue d’une société libertarienne ou chacun toucherait l’intégralité de sa plus-value et serait seul responsable de sa réussite ou de ses échecs (en plus d’un agenda techno-fasciste et raciste) modulo les prélèvement d’un État garant répressif de cette « liberté ».

      Pour autant, et c’est dit dans l’exergue de la Pompe à Phynance, l’État redistribuerait (et a pu le faire plus ou moins) intégralement le produit de ses captations, contrairement au système banque-actionnaires qui les conserve pour lui seul. Sauf que, néo-libéralisme et effondrement du bloc soviétique étant passés par là, l’État a retrouvé sa fonction de comité d’organisation des affaires bourgeoises. Sans syndicalisme puissant, sans parti révolutionnaire de masse, l’État se contente désormais de prélever les classes moyennes et populaires au profit quasi-unique de grandes corporation supra-nationales. Sa haine est devenue légitime car effectivement, ayant fusionné avec le grand capital, lui aussi ne prélève que pour lui-même — c’est-à-dire ceux qui le produisent, malgré des missions redistributives résiduelles dont veulent justement s’affranchir les libertariens et les capitalistes. Indépendamment de l’absurdité d’un État qui ne prélèverait plus pour redistribuer et laisserait à chacun l’intégralité du produit de son travail, c’est une illusion car il continuerait à prélever pour financer les grands groupes et les oligarques qui ont le contrôle de sa production et de son action.

      Ainsi un autre #NicolasQuiPaye est possible.

      Celui qui considère qu’on ne paye pas trop d’impôts mais qu’on n’en paye pas assez. Qu’on ne cotise pas trop mais pas assez. A tout le moins juste assez. Mais que le problème est le niveau de prestation qu’on a en face. Qu’il y a un problème sur la nature et la production de l’État. Celui-ci devrait être nous : un moyen dont on se dote pour exécuter les décisions qu’on prend.

      De saines revendications seraient celles d’un État populaire, comptable devant nous, de cotisations et d’impôts qui nous donnent un juste droit (égal) à des services publics (école, trains, routes, …), à des droits sociaux : chômage, santé, retraite et… logement.

      Car s’il paraît choquant aux #NicolasQuiPaye qu’on soigne le diabète d’un migrant (entre deux coups de matraque), payer 30% de leur revenu à un bailleur (qui s’est contenté d’hériter et chouinera sur son rendement avant d’encaisser sa plus-value) leur paraît tout à fait normal. A la fin, en fonction de notre niveau de revenu et de notre travail, on paye d’abord notre bailleur, les banques et les capitalistes. Et c’est dans une proportion si scandaleuse qu’il est incroyable que ça ne paraisse pas évident à la majorité. On paye notre bailleur et sa plus-value. On paye notre banque et son « coût d’emprunt ». On paye la chaîne de distribution et les marges accumulées d’entreprises d’import, de distribution, d’assurances, qui ne font RIEN sinon prélever.

      Un mouvement #NicolasQuiPaye conséquent est donc communiste. S’il veut rendre aux travailleurs l’intégralité de la valeur de leur production, il veut des cotisations hautes et la propriété des moyens de production, l’expropriation des actionnaires, des banques et des bailleurs.

    • « C’est Nicolas qui paie » : quand le racisme rencontre la haine de l’impôt | Youmni Kezzouf et Mathias Thépot
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/020725/c-est-nicolas-qui-paie-quand-le-racisme-rencontre-la-haine-de-l-impot

      L’extrême droite libertarienne française s’appuie actuellement sur la formule « c’est Nicolas qui paie » pour pourfendre le consentement à l’impôt et le modèle social français, tout en avançant des idées xénophobes. Un cocktail nauséabond.

      Il souffle un fort vent de poujadisme dans les rangs de l’extrême droite française. Ce courant populiste bourgeois des années 1950 – auquel le fondateur du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen a d’abord adhéré – s’était créé en défense du petit patron français, cumulant xénophobie, haine de l’impôt et plus globalement de toute intervention de l’État.

    • Comment la classe moyenne supérieure devient la base sociale du néofascisme libertarien | Romaric Godin
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020725/comment-la-classe-moyenne-superieure-devient-la-base-sociale-du-neofascism

      Le mouvement « Nicolas » traduit une évolution des classes moyennes supérieures vers un nouveau cadre idéologique qui mêle la haine de l’État avec le rejet de toute forme de diversité. C’est le symptôme d’un basculement vers un nouveau mode de gestion du capitalisme.

      Le mouvement « C’est Nicolas qui paie ! » qui fonctionne si bien sur les réseaux sociaux traduit une évolution plus profonde. Il est la manifestation d’un glissement des classes moyennes supérieures vers un dispositif idéologique qui mêle xénophobie et libertarianisme. Or, cette idéologie est le parfait reflet d’un déplacement fondamental du barycentre de la gestion contemporaine du capitalisme.

  • De Buisson à Retailleau : des archives inédites révèlent la croisade des « cathos réacs » au sommet de l’État
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/060725/de-buisson-retailleau-des-archives-inedites-revelent-la-croisade-des-catho

    Pour éviter les freins et guerres d’influences à l’Élysée, les deux hommes ont développé leurs propres ruses. « Mon cher Patrick, voici “ma” Jeanne, je vous la livre…  », écrit #Camille_Pascal à #Patrick_Buisson le 4 janvier 2012, en lui adressant sa première version d’un autre discours que Nicolas Sarkozy doit prononcer en hommage à Jeanne d’Arc, incarnation des « racines chrétiennes de la France ».

    « Je vous laisse juge et attends avec impatience et anxiété votre avis et vos propositions d’amendements, précise l’auteur, qui temporise pour transmettre sa version au dernier moment aux autres membres du cabinet du président. Ici on me harcèle pour que je rende ma copie au plus tôt soit dès cet après-midi. Vous imaginez bien pourquoi… »

    En dehors de Patrick Buisson, qui est son « second lecteur », il n’a fait lire le projet qu’à une autre personne : son épouse, Caroline Pascal, haute fonctionnaire de l’éducation nationale. Devenue numéro deux du ministère dirigé par Élisabeth Borne, Caroline Pascal est aujourd’hui mise en cause pour avoir voulu protéger l’établissement catholique Stanislas, ou avoir interrompu la commande en BD d’une version revisitée de La Belle et la Bête.

    La #DGESCO est donc mariée à Camille Pascal, ancien proche de Buisson, contributeur à Valeurs actuelles et plume de Sarkozy, qui a retrouvé la foi grâce à Benoît XVI.

  • Révélations : comment des cathos réacs ont infiltré le #Gouvernement français
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/revelations-comment-des-cathos-reacs-ont-infiltre-le-gouvernement-francais

    Selon une enquête explosive publiée par Mediapart, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, un cercle ultra-conservateur, proche de l’Opus Dei et du Vatican, aurait exercé une influence directe sur les choix politiques de l’État français.

  • Loi #Duplomb : dans la tête de la CMP | Mediapart | 29.06.25

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/290625/ces-elus-qui-vont-decider-de-l-acte-final-de-la-loi-duplomb

    Quatre sénateurs directement liés à la #FNSEA, un ancien ministre de l’agriculture, onze exploitant·es agricoles en exercice ou à la retraite, un ancien directeur de l’agroalimentaire : la commission mixte paritaire (CMP), qui se réunit lundi 30 juin pour l’acte final de la proposition de loi « Duplomb », donne une part prépondérante aux voix issues du monde agricole et penche du côté des intérêts de l’agro-industrie.

    --
    question : mais qui donc décide de la composition d’une CMP ?!?!?

    • treize député·es et quatorze sénateurs et sénatrices qui vont discuter pendant quelques heures, à huis clos, de ce texte aux multiples dimensions. La CMP est censée représenter le poids des forces politiques des deux chambres, mais seulement quatorze élu·es voteront – les autres ne sont que suppléants – et certains groupes se retrouvent donc encore plus minoritaires qu’au Parlement, voire inexistants. C’est le cas des Écologistes, représentés par un unique poste de suppléant. Le Rassemblement national (RN), à l’inverse, peut compter sur deux voix, et Les Républicains (LR) sur quatre.

  • Affaire Parmentier : la haine de la députée amie de Marine Le Pen s’étalait aussi sur Facebook
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180625/affaire-parmentier-la-haine-de-la-deputee-amie-de-marine-le-pen-s-etalait-


    Caroline Parmentier et Marine Le Pen (au centre) avant les résultats du premier tour de l’élection présidentielle à Paris, le 10 avril 2022. © Photo Joël Saget / AFP

    Artisane de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen, Caroline Parmentier a publié pendant trente ans des écrits racistes, antisémites et homophobes. Sur Facebook, elle affichait aussi ouvertement son soutien au maréchal Pétain en 2018, a découvert Mediapart. L’embarras gagne le Rassemblement national.

    Sa haine n’est pas que de papier, elle est aussi numérique. Mediapart a révélé les écrits racistes, antisémites et homophobes publiés par Caroline Parmentier dans le journal pétainiste Présent pour lequel elle a travaillé pendant trente ans. Mais l’actuelle députée Rassemblement national (#RN), intime de Marine Le Pen, a également posté ces dernières années sur son compte Facebook de très nombreux commentaires problématiques.

    Interrogé le 16 juin par la chaîne LCP sur les articles de Caroline Parmentier dans Présent exhumés par Mediapart, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a cru pouvoir évacuer la polémique en affirmant que « ses propos sont très anciens ». En réalité, si certains pouvaient remonter aux années 1990, d’autres datent de 2014.

    « Elle a rompu avec cette ligne », a aussi tenté le député, manifestement gêné. Ancien adhérent de l’UMP, Sébastien Chenu, homosexuel revendiqué, avait claqué la porté en 2014 en raison de l’opposition du parti de droite au mariage pour tous. Des convictions difficiles à concilier avec l’homophobie des propos tenus par Caroline Parmentier à cette même époque.

    Non seulement Caroline Parmentier n’a jamais renié publiquement ses écrits dans Présent, mais la lecture de son fil Facebook en 2018 montre qu’il n’en est, de fait, rien : célébration du maréchal Pétain, homophobie, promotion de la théorie criminelle du « grand remplacement », hommage à un auteur raciste et antisémite…

    Ces messages sur Facebook, comme ses écrits dans Présent, posent aujourd’hui un problème politique à Marine Le Pen, dont Caroline Parmentier est une amie depuis plus de vingt ans. D’après Le Monde, les deux femmes sont devenues des « quasi-sœurs » depuis leur rencontre lors d’une fête du Front national (FN) à la fin des années 1990, quand elles n’avaient pas 30 ans.

    #dédiabolisation

    • Marine Le Pen défend Caroline Parmentier, vice-présidente du groupe RN à l’Assemblée, critiquée pour des écrits racistes, haineux et antiavortement

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/20/marine-le-pen-defend-caroline-parmentier-l-une-de-ses-proches-epinglee-pour-

      Peut-on avoir rendu hommage au maréchal Pétain en 2018 et bénéficier du soutien indéfectible du Rassemblement national (RN) ? La réponse est oui, à en croire le cas de la députée du Pas-de-Calais, Caroline Parmentier. Depuis que Mediapart a exhumé, le 16 juin, plusieurs articles signés de sa main à connotation homophobe, raciste, antisémite ou célébrant des collaborationnistes, les dirigeants du parti d’extrême droite font bloc derrière leur camarade. « Ça peut être une fierté pour moi de me dire que j’ai arraché un certain nombre de personnes à ces pensées-là », ose même Marine Le Pen, jeudi 19 juin, en marge d’une visite au salon du Bourget, avant d’évacuer : « Les Français sont à des kilomètres de ces histoires-là. »

    • Ambiance : Les menaces de Bayrou et ses proches sur la rapporteuse de la commission d’enquête Bétharram
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/190625/les-menaces-de-bayrou-et-ses-proches-sur-la-rapporteuse-de-la-commission-d

      Le premier ministre et le président du groupe MoDem (Marc Fesneau) à l’Assemblée ont tous les deux menacé de ne pas soutenir la candidature aux municipales à Lille de la députée Violette Spillebout. La raison : celle-ci se serait montrée trop offensive dans le dossier #Bétharram.

      non seulement #bayrou est un incompétent mais il est aussi rancunier ce cumulard. R. Dati s’appuie sur Médiapart pour ce farcir l’éditocrate Patrick Cohen. Bébête Lemoine qui vient à son secours est renvoyée dans les cordes. Voilà, c’était le 1/4 d’heure people.

      https://static.piaille.fr/media_attachments/files/114/709/532/027/516/078/original/1dc697ad63b01e64.mp4


      elle a l’air à moitié défoncée la sinistre

    • Elle a appris par cœur auprès de Sarkozy que la meilleure défense c’est l’attaque. Mais bon, Sarkozy comme conseiller, il a un peu perdu du crédit ces derniers temps.

    • C vrai que cette séquence n’a rien de people @colporteur mais ce dîner débat est souvent ronflant à part l’ABC. J’aime pas trop faire ça mais je vais le faire quand même voici le Scrountch d’hier de R. Carrigos & I. Roberts de @lesjours avec les liens qui vont bien avec dans le texte mais là faut vous abonnez à leur site.

      C’est exceptionnel, rarissime et, à la réflexion, même unique : Pascal Praud nous a appris un truc. Ne nous jugez pas, nous regardons CNews pour des raisons professionnelles, hein. Et voici que, ce mercredi, allumant la #télévision vers 20 heures, nous tombons sur un Pascal Praud frétillant. Rose de plaisir, content comme un canard et l’œil qui frise. « Restez avec nous, entame-t-il son Heure des pros 2, parce que ce n’est pas si fréquent qu’il se passe à la télévision quelque chose d’extraordinairement tendu… » Israël vient-il de rayer l’Iran de la carte en direct sur la chaîne pro-Netanyahou pour que Praud exulte de la sorte ? Une personne sous OQTF aurait-elle été reconduite à la frontière sous l’œil d’une caméra de CNews ? Rima Hassan aurait-elle été filmée en train de manger un enfant ? « Vous verrez dans quelques instants un échange entre Rachida Dati et Patrick Cohen. » Ah. « Puisque #Rachida_Dati a… comment dire ? remis en place #Patrick_Cohen d’une manière qui réjouira ceux qui ont été eux-même remis en place par Patrick Cohen. » Oh. Rachida Dati, « la queen », se trémousse Praud, ouvrant son comptoir sur le sujet 36 minutes seulement après les faits, « et c’est vrai que c’est assez jubilatoire, donc restez avec nous parce que vous allez passer un bon moment, quelquefois, il se passe quelque chose de puissant, d’électrique ».

      On vous passe les #ouinouineries de Louis de Raguenel, chef du service politique d’Europe 1, racontant comment Patrick Cohen a été trop trop méchant avec lui quand #Vincent_Bolloré l’a parachuté sur la radio depuis Valeurs actuelles – heu Loulou, c’était toute la rédaction en fait, et c’est toute la rédaction qui a été virée. On vous passe les hululements d’amour de Praud : « Elle est cash », « Elle est formidable », « J’aime bien Rachida Dati parce qu’elle dit les choses » – note pour toute la vie : toujours se méfier des gens qui utilisent l’expression « dire les choses ». On vous passe Gilles-William Goldnadel et ses rances envolées : « Cette scène, elle est jouissive, ça mouche l’esprit de supériorité morale des journalistes du service public. » On vous passe la trentaine de minutes de ce paluchage général pour retenir ceci : Pascal Praud nous a appris un truc et ce truc, c’est que la ministre de tutelle du service public a sauté à la gorge d’un journaliste du service public sur le service public.

      Car en vrai, c’était pire. Venue chez C à vous défendre sa réforme de l’audiovisuel public, la ministre de la Culture a démontré en cinq minutes la véritable nature de son projet : poser une laisse à l’audiovisuel public, et une courte, pour le garder à portée de main, à portée de réprimande, à portée de claque. Elle veut, dit-elle, « un audiovisuel public fort », ce qui, à l’en croire, ne peut que passer par la création d’une holding regroupant #France_Télévisions, Radio France et l’INA. Léger souci d’indépendance en vue pour les trois sociétés, léger souci sur leurs moyens, puisque la loi prévoit aussi un plafonnement de la pub (ah tiens, Rachida Dati faisait partie du gouvernement Fillon qui, en 2008, a sucré la pub après 20 heures sur France Télévisions, un cadeau en or massif au privé, avec les mêmes arguments de « c’est pour leur bien »). Alors que, séparément, ces boîtes-là vont plutôt bien, à l’image de France Inter, première radio du pays à un niveau d’audience jamais atteint, ou de Radio France, en tête et de loin sur les podcasts. C’est, en gros, le propos de Patrick Cohen mercredi dans C à vous, qu’il avait développé le matin même sur France Inter où il chronique.

      Mais c’est vrai que tant qu’à avoir un #emploi_fictif de ministre de la Culture en attendant les municipales à Paris, autant que ça serve. Que ça serve à atomiser le service public qui fait des méchantes enquêtes et ne fait rien qu’à dire du mal, tout en faisant plaisir à ses amis des médias Bolloré. À Complément d’enquête qui a révélé récemment que Rachida Dati, alors députée européenne, a touché 299 000 euros de GDF-Suez, elle n’a pas répondu, alors Anne-Élisabeth Lemoine y va, et Patrick Cohen suit. Normal. Et c’était parti pour cinq minutes de cassage de gueule du journaliste par la ministre. Elle brandit une enquête de Mediapart témoignant d’« une gestion humaine agressive » pratiquée par Cohen, du temps où il dirigeait la matinale de France Inter, entre 2010 et 2017 : « Monsieur Cohen, avez-vous harcelé vos collaborateurs ? Est-ce que c’est vrai, monsieur Cohen ? », « Vous pourriez aussi tomber sous le coup de ce délit. Il suffirait que je fasse un article 40 pour dénoncer suite à ce papier de Mediapart. Je peux saisir le tribunal. » L’animatrice de C à vous Anne-Élisabeth Lemoine se prend une balle perdue, collée au même mur par Rachida Dati : « De la même manière, on a dit qu’à C à vous, l’ambiance est épouvantable, que vous pleurez toute la journée. » Les cinq minutes se sont terminées par ces mots de Patrick Cohen : « Ce n’est pas très reluisant ce que vous faites, madame Dati, c’est déshonorant. » Après l’échauffourée, la présidence de France Télévisions y est allée de son communiqué de « soutien aux équipes de C à vous », suivie de celle de Radio France dénonçant « des attaques personnelles », mais sans jamais, ni l’une, ni l’autre, mentionner le nom de Rachida Dati.

      « Déshonorant », voilà qui est poliment dit, il est sympa avec Rachida Dati en fait, Patrick Cohen. On pourrait préférer inédit, violent, scandaleux, dégueulasse, liberticide, rachidadatiesque. On se contentera d’un sobre : contre-productif. Parce que si voulez notre avis (et même si vous ne le voulez pas, vous allez l’avoir), à quelques jour de l’examen de la loi qui commence le 30 juin, aller prouver par l’exemple que, oui, cette réforme est une mise sous tutelle et que, oui, elle fout en l’air l’indépendance du service public, et ce, sur les antennes mêmes qu’on prétend protéger, c’est pas malin-malin : c’est même complètement con, Madame la ministre.

      #balles_perdues

    • 4.90€/mois pour les trimards comme moi. C’est le seul abonnement que j’ai en ligne en dehors des dons ponctuel à Basta, Splann, OrientXXI... et CQFD papier mais pour le journal marseillais je lui ai promis ma fidélité tant qu’il pourra mettre sous presse.

  • Avec la dissolution de la Jeune Garde, l’antifascisme lyonnais perd un autre de ses piliers

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/130625/avec-la-dissolution-de-la-jeune-garde-l-antifascisme-lyonnais-perd-un-autr

    Le gouvernement a officialisé la dissolution de la Jeune Garde, jeudi 12 juin. En deux ans, c’est le second groupe antifasciste dissous à Lyon, après le Gale. Un tournant dans l’histoire de l’antifascisme à Lyon, où ces mouvements étaient nés en réponse à une extrême droite très implantée.

  • En Seine-Maritime, les manœuvres socialistes pour contenir LFI ressurgissent un an après
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/130625/en-seine-maritime-les-manoeuvres-socialistes-pour-contenir-lfi-ressurgisse

    Il y a un an, le maire socialiste de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a tenté d’imposer à la députée insoumise Alma Dufour de s’engager par écrit à ne soutenir aucune liste aux municipales de 2026. En contrepartie, il promettait de ne pas présenter de candidat dissident dans sa circonscription.

    [...]

    Par sa menace de candidature dissidente, Nicolas Mayer-Rossignol est alors prêt à s’asseoir sur l’accord signé entre les formations de gauche au niveau national, dont le sien. « Tant que je n’ai pas le papier, je te mets une dissidence », martèle-t-il au téléphone à la députée, selon elle. « C’est une méthode odieuse », dit Alma Dufour.

    L’Insoumise dit avoir finalement signé ce fameux courrier. « Parce que j’ai peur des votes blancs du noyau dur des électeurs PS face au RN au second tour, comme cela s’était produit en 2022 », commente-t-elle.

    Sur le fond, la manœuvre du maire de Rouen est sans effet. Non seulement la députée n’est pas en mesure d’engager son parti pour les municipales de 2026, mais depuis « les ponts sont coupés » avec Nicolas Mayer-Rossignol, un des principaux partisans d’une ligne dure refusant toute alliance avec LFI.

    Ainsi devrait-il y avoir des listes LFI ou soutenues par elle dans les différentes communes mentionnées dans le courrier qu’Alma Dufour dit avoir signé « sous la contrainte ». « De quoi menacer très sérieusement le leadership, déjà fragile, du Parti socialiste à la métropole de Rouen après 2026 », estime un observateur attentif des arcanes intercommunaux locaux. « La prochaine fois, il n’y aura pas de pitié », lâche la députée LFI. « Les gens doivent ouvrir les yeux sur ce qu’est vraiment le PS », dénonce-t-elle.

  • Bateau pour Gaza intercepté : « Il y a eu des actes de maltraitance », témoigne le médecin Baptiste André revenu sur le sol français
    Publié le 10/06/2025 22:47 Mis à jour le 10/06/2025 23:13
    https://www.franceinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/bateau-pour-gaza-intercepte-il-y-a-eu-des-actes-de-maltraitance-temoigne-

    « Il y a eu des actes de maltraitance », a déclaré le médecin Baptiste André auprès de France Inter, mardi 10 juin au soir, à son arrivée sur le sol français, après avoir été expulsé d’Israël par avion. Il faisait partie des 12 personnes à bord du voilier humanitaire Madleen, arraisonné par Israël lundi alors qu’il tentait de rallier la bande de Gaza.

    Baptiste André attend d’Emmanuel Macron « qu’il fasse absolument tout pour la libération de [ses] collègues » et « qu’il fasse tout en termes diplomatiques pour accentuer la fin du siège à Gaza, qui est absolument insupportable ».
    (...)
    « Je n’ai pas les qualifications juridiques pour préciser ce qui s’est passé, mais il y a eu des actes de maltraitance » quand les militants sont arrivés au port israélien d’Ashdod afin d’être pris en charge par les services de l’immigration, a affirmé Baptiste André. Il précise qu’il n’y « avait pas eu d’actes de violence physique ».

    Mais le militant et médecin français dit avoir été témoin, « notamment sur Greta Thunberg », de « privation de sommeil ». « Dès qu’elle s’endormait, les services de l’immigration venaient la réveiller », décrit-il. Sans compter la musique qui « était aussi mise à fond et les services de l’immigration dansaient devant nous », sans compter « les moqueries », rapporte Baptiste André. Ce dernier raconte aussi des « difficultés d’accès à l’eau et à la nourriture ». « Il fallait trois heures pour obtenir un bout de pain », et les détenus n’ont eu « aucun accès aux sanitaires ».
    (...)
    Pour être rapatrié en France, Baptiste André a signé des documents d’expulsion, qu’il a qualifiés de « fallacieux ». Le médecin a choisi de les signer « pour des raisons personnelles et familiales, mais aussi pour témoigner » des événements survenus depuis l’arraisonnement du Madleen. Baptiste André n’a pas pu donner des nouvelles des cinq autres Français à bord du bateau, dont l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan. Le médecin la remercie « à la fois pour ses contacts et son courage, sa congruence et son intégrité » et dit « avoir peur pour ses collègues ». Cependant, pour la liberté, s’il devait refaire ce type d’action, il « recommencera ». (...)

    #Madleen

    • Charlies Ingalls Le Vrai 🤠🐑🐄🐔🐎🤓
      @CharliesIngalls
      🚨1:04 AM · 11 juin 2025
      https://x.com/CharliesIngalls/status/1932574567949873202

      « Je vais t’écraser la tête contre le mur si tu ne signes pas, et nous gérerons ça à notre manière », la députée Rima Hassan menacée par un officiel israélien.

      Omar Faied @OmarFaiad , journaliste d’Al Jazeera, était à bord de la #FlotilleDeLaLiberte. Il alerte sur les mauvais traitements dont pourraient être victimes les autres passagers toujours retenus par Israël.

      Arrivé hier en France, il raconte les conditions dans lesquels ils ont été retenus. Il explique notamment avoir entendu un officier israélien menacer @RimaHas qui refusait de signer les documents pour être expulsé du pays : « je vais t’écraser la tête contre le mur si tu ne signes pas, et nous gérerons ça à notre manière »

      https://video.twimg.com/amplify_video/1932574217544908800/vid/avc1/1280x720/6qNQ3tmGlXfEJ_Pt.mp4

    • Baptiste André, membre de l’équipage du Madleen : « On recommencera »
      Rachida El Azzouzi et Bérénice Gabriel | 11 juin 2025 à 07h00
      https://www.mediapart.fr/journal/international/110625/baptiste-andre-membre-de-l-equipage-du-madleen-recommencera

      Quatre des douze bénévoles de la Flottille de la liberté ont été expulsés vers leur pays d’origine. Parmi eux, deux Français, le journaliste d’Al Jazeera Omar Faiad et le médecin Baptiste André. Mediapart a rencontré ce dernier à la sortie de l’avion.

      https://www.youtube.com/shorts/2m9GYuXFLdQ

    • Rima Hassan
      @RimaHas. | 6:02 PM · 11 juin 2025

      https://x.com/RimaHas/status/1932830825864696066

      🚨 Messages de Rima et des autres membres de l’équipage de la Freedom Flotilla. ⬇️
      #freedomflotilla #freemadleen

      Rima nous a fait passer un message : elle a été placée en cellule d’isolement après avoir écrit Free Palestine sur les murs de sa cellule.
      Elle a entamé une grève de la faim en protestation.
      Thiago Ávila est également en grève de la faim.

    • Bateau pour Gaza : Rima Hassan et les trois autres militants français retenus en Israël vont être expulsés

      https://www.liberation.fr/international/europe/bateau-pour-gaza-rima-hassan-et-les-trois-autres-militants-francais-reten

      Leur retour dans l’Hexagone est attendu entre jeudi et vendredi soir à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-De-Gaulle, a annoncé le Quai d’Orsay ce mercredi 11 juin.

      [...]

      Au total, 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, dont la Suédoise Greta Thunberg, étaient partis d’Italie le 1e juin à bord d’un voilier pour « briser le blocus israélien » de Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois d’une guerre déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le octobre 2023 sur Israël. La marine israélienne a arraisonné le bateau lundi matin à environ 185 kilomètres à l’ouest de la côte de Gaza.

      Si Greta Thunberg a déjà été expulsée vers la Suède, l’ONG israélienne de défense des droits humains Adalah a déclaré ce mercredi que deux des militants pro-palestiniens arrêtés sur le voilier, dont Rima Hassan, avaient été placés à l’isolement. Le ministère des Affaires étrangères israélien n’a pas commenté ces informations.

      Sur son compte X, l’équipe de l’eurodéputée franco-palestinienne a affirmé qu’elle avait été placée en cellule d’isolement « après avoir écrit « Free Palestine » » sur les murs de sa cellule. Elle a entamé une grève de la faim en protestation », a ajouté la même source. L’ONG Adalah a par la suite précisé que Rima Hassan avait été sortie de son isolement.

    • Comment la flottille pour Gaza a réveillé la société

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/100625/comment-la-flottille-pour-gaza-reveille-la-societe

      La détention en Israël de l’équipage de la Flottille de la liberté a déclenché une nouvelle vague de mobilisations en France. Des militants ayant participé aux précédentes expéditions expliquent la puissance de cette action de solidarité, qui donne du courage à toutes les autres.

      [...]

      « La flottille n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour ramener au sujet fondamental : une population est en train d’être affamée dans le cadre du génocide, de manière pensée et réfléchie. Le contexte n’était pas aussi violent à l’époque », témoigne Olivier Besancenot.

      C’est l’une des raisons du retentissement de cette mission aux yeux de l’opinion publique. Alors que les massacres se prolongent à Gaza sans qu’aucune action politique ne semble être enclenchée pour y mettre un terme, l’action concrète, aussi symbolique soit-elle, force le respect et invite à dépasser le sentiment d’impuissance.

      « Tout le monde avait conscience du peu de chances que le bateau avait d’arriver à Gaza, mais c’est un acte concret qui montre qu’il est possible de ne pas plier face à la politique israélienne. Ça explique l’élan de mobilisation depuis deux jours », explique Annick Coupé, dont le bateau avait été arrêté en Grèce en 2011.

      [...]

      « Face à un gouvernement israélien prêt aux pires choses, il y a toujours un risque », observe Annick Coupé. En 2010, la première flottille s’était soldée par dix morts abattus par les commandos de l’armée israélienne.

    • Rima Hassan de retour en France : « Le prochain bateau est bientôt prêt à partir » pour Gaza

      https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/flotille-de-la-liberte-rima-hassan-de-retour-en-france-apres-un-vol-mouve

      Expulsée d’Israël au terme de trois jours de détention, l’eurodéputée franco-palestinienne a atterri, ce jeudi 12 juin, à l’aéroport de Roissy et s’est rendue directement place de la République, à Paris, entourée de milliers de partisans.

      [...]

      « J’ai un mot à dire à Israël : le prochain bateau est bientôt prêt à partir et il s’appellera Hamdala. Et il y aura autant de bateaux que nécessaires pour briser ce blocus. » Debout devant une foule compacte de partisans, Rima Hassan, micro en main et keffieh palestinien autour du visage, s’est exprimée pour la première fois ce jeudi 12 juin au soir, depuis qu’elle et l’équipage du Madleen ont été arrêtés par Israël, lundi matin.

      Depuis la place de la République, sous les ovations du public, l’eurodéputée franco-palestinienne a tenu à rappeler le point de départ de leur traversée méditerranéenne jusqu’aux portes de Gaza. « Notre action était symbolique, mais éminemment politique, a-t-elle assumé. Elle visait à d’abord livrer de l’aide humanitaire à Gaza, du moins le maximum que l’on puisse faire avec ce bateau, mais aussi dénoncer ce blocus et le briser. »

    • Rima Hassan : « Le gouvernement français piétine le droit international »

      https://www.mediapart.fr/journal/international/140625/rima-hassan-le-gouvernement-francais-pietine-le-droit-international

      Rentrée jeudi d’Israël dont elle a été expulsée après l’arrestation de la flottille pour Gaza, l’eurodéputée insoumise détaille à Mediapart les menaces et humiliations reçues en détention. Elle appelle la France à « tout faire » pour libérer les deux militants et le journaliste toujours retenus.

      [...]

      Le ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a évoqué la « vacuité d’une opération de com » et en particulier les « gesticulations de Madame Hassan ». Comme le premier ministre François Bayrou, il a parlé d’une « instrumentalisation ». Votre réaction ?

      C’est une honte. Nous sommes douze citoyens à avoir risqué notre vie dans une action militante qui se voulait symbolique, éminemment politique et qui était une réponse à leur vide politique à eux. Cette action contre le blocus à Gaza, elle existe depuis 2011, elle réunit vingt-deux ONG, elle est soutenue par les rapporteurs spéciaux de l’ONU, sans parler de Greenpeace, d’Amnesty International. Ça dépassait très largement le soutien politique de La France insoumise à la cause palestinienne. J’ai même eu le soutien de Ségolène Royal [sourires]. Donc oui, c’est une honte, parce que cette posture permet de camoufler leur inaction, voire leur complicité.

      La posture du gouvernement français qui, nous concernant, consiste à dire « on les a prévenus », ce n’est pas une réponse face à l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël. Notre action visait justement à dénoncer cette impunité, à démontrer le caractère inacceptable de ce blocus.

      On a laissé Nétanyahou piétiner l’espace aérien à deux reprises, on a inventé une immunité qui n’existe pas dans le statut de Rome, on a continué les collaborations militaires – révélées par le média Disclose, et désormais portées devant la justice par la Ligue des droits de l’homme – alors que la simple ordonnance de la Cour internationale de justice suffisait comme base légale pour les arrêter. Le gouvernement français piétine le droit international. Cela m’enrage.

    • Dans les cortèges pro-Gaza : « La flottille a fait sauter les clivages »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/140625/dans-les-corteges-pro-gaza-la-flottille-fait-sauter-les-clivages

      Cinq jours après l’arrestation par les autorités israéliennes de l’équipage du bateau humanitaire, le mouvement de solidarité avec la Palestine a connu un regain de mobilisation, samedi 14 juin. Reportage auprès des manifestants, dans les cortèges de Paris, Rouen et Toulouse.

      [...]

      « Les manifestations pour Gaza de l’année dernière ne rassemblaient que des vieux militants historiques et des jeunes très politisés. Cette semaine, j’ai senti un changement, on a vu affluer des nouvelles personnes. Depuis le rassemblement du comité Adama [contre les violences policières en juin 2020 – ndlr], hormis pendant la réforme des retraites, je n’avais pas vu autant de monde sur la place de République », appuie Catherine, ancienne bibliothécaire syndiquée à la FSU, aujourd’hui militante de la Ligue des droits de l’homme (LDH).

      [...]

      L’actualité de la semaine a visibilisé comme rarement la nécessité de se mobiliser, note aussi Nora, étudiante de 20 ans. « Le retour de Rima Hassan a créé un enjeu, sur les réseaux sociaux, on avait toutes les infos sur les rassemblements, plus que d’habitude, les artistes ont par exemple beaucoup relayé », précise la jeune femme, craignant que le soufflet ne « retombe » rapidement. « On est dans la rue, mais quel impact cela a au final ? Est-ce que ça sert vraiment ? On se sent un peu dans un cul-de-sac, même si on voit que ça bouge aussi au Magrheb », doute à haute voix, l’un de ses amis, Zak, cinéaste de 30 ans.

      Ces questions, Cécile, psychomotricienne de 30 ans, se les est posées pendant de longs mois en 2024. Finalement, elle a « fait une petite pause », avant de revenir en manifestation samedi. « Je m’essoufflais, c’était difficile moralement de se dire qu’on était totalement impuissants », reconnaît-elle au milieu du cortège parisien. Depuis le départ de la flottille, « j’ai vu que des gens autour de moi réagissaient beaucoup plus qu’avant », dit-elle. L’action a selon elle permis à un public plus large de « s’identifier » à la mobilisation en cours.

      « À Gaza, on a des chiffres, mais c’est parfois lointain. Là, il y a des visages. Rima Hassan, qui est LFI. Mais pour les gens qui ne sont pas LFI, il y avait Greta Thunberg, l’écologie, le médecin Baptiste André, la santé. C’est très rassembleur », se félicite Cécile.

  • À l’Assemblée, une atmosphère de « #chasse_aux_sorcières » contre les collaborateurs insoumis

    La #commission_d’enquête de #Laurent_Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « #complot_musulman » dont ils font les frais.

    La commission d’enquête parlementaire contre #La_France_insoumise (#LFI) voulue par Laurent Wauquiez n’aura pas lieu. Le président du groupe Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale l’avait annoncée en grande pompe à la mi-mai sur Europe 1, radio du groupe Bolloré, suscitant la joie de la fachosphère. Elle ciblait explicitement le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et était censée mettre au jour ses « liens » avec « des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’#idéologie_islamiste », selon son intitulé.

    Mais elle a été jugée irrecevable lors d’un vote très serré en commission des lois mardi 3 juin (lire encadré). « C’était le va-tout de Laurent Wauquiez avant le congrès du parti Les Républicains », rappelle la députée communiste Elsa Faucillon, membre de la commission des lois. « Au-delà même du contenu crasse de son exposé des motifs, la forme n’était pas recevable : non seulement les éléments sont très opaques, mais cela revenait à utiliser les moyens de l’Assemblée pour un agenda politique personnel », explique-t-elle.

    La nouvelle a provoqué un « ouf » de soulagement dans les rangs de LFI, où le vote était guetté avec inquiétude. Depuis plusieurs mois, des tentatives de proscription de plus en plus officielles se multiplient et marquent de simples militant·es au fer rouge. « Je suis abasourdie, je me demande si un jour un ministre de l’intérieur ne va pas appeler à notre dissolution, alors que jusqu’à présent cela relevait de la fiction », témoigne Manon Monmirel, collaboratrice parlementaire du député insoumis Éric Coquerel.

    Le texte de Laurent Wauquiez ciblait sans les nommer – mais explicitement – certains collaborateurs et collaboratrices parlementaires du groupe présidé par Mathilde Panot. Sans aller aussi loin que le dossier du magazine d’extrême droite Frontières, qui avait jeté en pâture une dizaine de noms au mois d’avril en leur imputant le plus souvent des informations partielles – voire fausses – ou de simples messages politiques, il reprenait à son compte le même soupçon « d’#entrisme par des organisations ou militants islamistes dans la perspective des futures échéances électorales », notamment les municipales de 2026.

    La difficulté à se défendre

    Celles et ceux dont les noms avaient été diffusés dans le magazine s’attendaient donc à être auditionné·es, avec tout ce que cela comporte de risques en matière d’exposition à la vindicte sur les réseaux sociaux. « C’était à nouveau le risque de subir du cyberharcèlement, d’avoir des problèmes d’employabilité, sans moyen de se défendre juridiquement », commente Louise Brody, membre du bureau de la CGT collaborateurs et collaboratrices parlementaires, invoquant le coût financier des poursuites pour diffamation.

    –-

    La #commission_Wauquiez échoue de peu

    Le coup est passé tout près. À l’issue d’une heure de réunion, la commission des lois a finalement jugé irrecevable la proposition de résolution de Laurent Wauquiez visant à créer une commission d’enquête sur « les représentants de mouvements politiques […] soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste ».

    Vingt-trois députés se sont prononcés contre, autant pour, l’égalité étant insuffisante à valider le processus. L’ensemble de la gauche, qui a tout fait pour enterrer cette commission « indigne », a aussi pu compter in extremis sur l’abstention de quelques députés macronistes, à commencer par le président de la commission des lois Florent Boudié.

    Ils ont pourtant été nombreux à défendre l’initiative. Le député Droite républicaine Vincent Jeanbrun, qui prenait la parole pour son chef de groupe – lequel a brillé par son absence –, a ainsi dénoncé, à l’instar de l’extrême droite, les acteurs politiques qui seraient les « relais » de « l’idéologie islamiste qui s’infiltre dans nos institutions ».

    Loin de s’opposer à la criminalisation manifeste d’un adversaire politique, le camp présidentiel – qui a laissé liberté de vote à ses commissaires – est même allé encore un cran au-dessus, Sébastien Huygue s’indignant d’une prétendue « complaisance entre élus et réseaux islamistes, voire terroristes ». Feignant d’imaginer que cette commission d’enquête pourrait être autre chose qu’un « règlement de comptes politiques », le MoDem ne s’est pas opposé non plus. De même que les députés Horizons, le parti d’Édouard Philippe, qui ont voté en faveur de la #recevabilité.

    La gauche s’est finalement retrouvée bien seule à dénoncer un « procès politique », une entaille grave dans la séparation des pouvoirs, et l’« agenda islamophobe » de Laurent Wauquiez. Ancien macroniste, le député Paul Molac, aujourd’hui membre du petit groupe centriste Liberté, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), a résumé cette « cabale politicienne » d’une saillie : « Ça me rappelle le maccarthysme ou la révolution culturelle. Je proposerais bien [à Laurent Wauquiez] de se mettre au vert à Saint-Pierre-et-Miquelon. »

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    Après la parution du numéro Frontières sur le « parti de l’étranger » – expression maurrassienne utilisée pour qualifier LFI –, certain·es ont fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux et ont pris pour habitude de créer des boucles Telegram pour signaler la présence de ces journalistes qui militent activement pour l’« union des droites ».

    « Certains d’entre nous étaient tétanisés, et on avait tous remarqué que 90 % des collabs cités étaient racisés », se souvient Manon Monmirel. « Dans leur matrice, parce qu’on est arabe ou noir, on a une proximité avec le terrorisme islamiste », résume Aziza Nouioua, collaboratrice parlementaire de Thomas Portes, ciblée par Frontières pour avoir relayé des posts d’Urgence Palestine – que le ministère de l’intérieur veut dissoudre –, de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ou encore de la campagne BDS.

    Ismaël El Hajri, collaborateur parlementaire de Louis Boyard, a fait l’expérience de cet amalgame raciste avant même la parution de Frontières. Après un portrait dans Le Journal du dimanche (Le JDD) en septembre 2024 signé Alexis Bergeron – un pseudonyme selon toute vraisemblance –, s’appuyant sur un thread du compte X « Les Corsaires » – un collectif « pro-liberté d’expression » marqué à l’extrême droite –, son nom a été mentionné par Le Figaro Magazine dans un article qui posait cette question : « Si LFI profite de la communauté musulmane pour obtenir des votes, ce parti est-il devenu un cheval de Troie pour les islamistes afin d’exercer une influence politique et sociale ? »

    Sans avoir été contacté, il y était décrit comme « proche » de l’imam Iquioussen et « ancien militant engagé pour la défense de Baraka City et du CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France – ndlr] ». « Sous mes yeux, un mensonge devient vérité journalistique », écrivait-il alors sur X, ajoutant : « Si l’on m’attaque aujourd’hui, c’est pour ce que je suis : un enfant de l’immigration maghrébine, militant antiraciste qui travaille à l’Assemblée nationale. »

    Le Figaro Magazine n’avait pas publié son droit de réponse mais avait supprimé le passage contesté en ligne, « dans un souci d’apaisement », selon un courrier du directeur général du groupe Marc Feuillée, consulté par Mediapart. « C’est la preuve absolue que c’était répréhensible du point de vue du droit de la presse », affirme Simon Peteytas, avocat d’Ismaël El Hajri. Celui-ci en était resté là, faute de moyens. « La diffamation est une procédure coûteuse, et ce sont des infractions difficiles à caractériser », convient l’avocat.
    Un cas emblématique

    Le mal est en tout cas fait pour le militant de Villeneuve-Saint-George (Val-de-Marne). « Si on tape mon nom sur Google, on tombe sur des dizaines d’articles qui me disent “islamiste” sans aucune preuve factuelle, dit-il. On a essayé d’alerter sur cette dérive : comment un mensonge a pu devenir une vérité dans un magazine mainstream ? Nous sommes victimes des jeux d’influence et de surenchère entre les macronistes, LR et le Rassemblement national. Et cela n’avait jamais pris une forme aussi sérieuse que la possibilité d’une commission d’enquête. »

    Pour le député insoumis Antoine Léaument, membre de la commission des lois, il y a en effet « un franchissement de seuil ». Le cas le plus emblématique de cette dérive est celui de Mohamed Awad, collaborateur parlementaire de Paul Vannier. Quand il a lu l’exposé des motifs de la commission d’enquête, celui-ci s’est immédiatement reconnu – il était lui aussi parmi les personnalités ciblées par Frontières pour avoir été responsable de la section locale des Jeunes musulmans de France à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

    Le trentenaire, petites lunettes sur le nez et crâne déjà dégarni, a été investi par LFI en 2024 dans la quatrième circonscription du département francilien, fief de Marie-George Buffet, pour croiser le fer avec la sortante communiste, Soumya Bourouaha, qui a été élue. Depuis son joli score de 40 % à La Courneuve, son nom circule pour les municipales de 2026. Et cette percée coïncide aussi avec le début d’un harcèlement médiatique intense.

    Deux jours avant le second tour, Le JDD avait lancé les hostilités : « LFI a-t-elle investi un ancien responsable d’une organisation islamique cofondée par Hassan Iquioussen ? » Le magazine de Vincent Bolloré se basait sur les propos du militant d’extrême droite Damien Rieu, qui en voulait pour preuve un journal municipal daté de 2016. Page 11, on aperçoit Mohamed Awad, présenté comme un « président de l’association JMF de La Courneuve ».

    « Jeune Musulman de France » : cette association de quartier, de loi 1901, avait alors pignon sur rue, bénéficiant de plus de 50 000 euros de subventions publiques émanant de l’État, de la région, du département et de la ville. Mohamed Awad, originaire de la commune, l’a rejointe après avoir suivi sa scolarité à Paris, à l’école des enfants du spectacle, où il a été envoyé pour ses talents de pianiste.

    Au programme : soutien scolaire, actions culturelles ou organisation de forums de l’orientation… « C’était un peu l’esprit de la JOC [Jeunesse ouvrière chrétienne – ndlr] par où sont passées Sophie Binet ou Marie-George Buffet. Je m’y suis investi pleinement », raconte celui qui est devenu trésorier de l’association.
    Monde parallèle

    Mais avec les attentats de janvier 2015, les choses changent. Toutes les subventions de l’État sont coupées brutalement, au motif que l’association serait un « terreau de radicalisation ». Le jeune homme de 22 ans obtient alors un rendez-vous avec le préfet de l’égalité des chances de l’époque, Didier Leschi. « Autour de la table, il y avait une personne chargée de la radicalisation : j’ai compris que c’était fini », se rappelle Mohamed Awad, qui dit avoir découvert ce jour-là ce qu’est « l’islamophobie d’État ».

    Diplômé de droit, il s’engage ensuite au sein de LFI dans le XVIIIe arrondissement de Paris, où il milite avec Paul Vannier, qui lui fait rapidement gravir les échelons. En 2020, il est propulsé sur la liste des municipales, puis devient secrétaire général du groupe insoumis à la région Île-de-France. Il est ensuite recruté en janvier 2023 comme assistant parlementaire du député du Val-d’Oise.

    Il déplore aujourd’hui qu’on le ramène « à une appartenance religieuse supposée ». « Je suis tout le contraire : ma vie militante repose sur l’idée de dire que les musulmans sont des citoyens français à part entière. Je sais que je cristallise un truc d’intégration que l’extrême droite déteste. On me refuse le droit d’avoir des aspirations politiques et de les mettre en œuvre », dit-il à Mediapart.

    « Ils veulent qu’on ait peur, qu’on ne puisse plus s’engager. Ils ne supportent pas qu’au cœur d’une institution qui représente le pouvoir, des gens défendent des positions antiracistes et anticolonialistes », abonde Aziza Nouioua.

    Cette ambiance de « chasse aux sorcières » n’étonne guère les Insoumis·es : l’enchaînement du rapport sur l’influence des Frères musulmans en France et de la commission d’enquête demandée par Laurent Wauquiez, ou encore la sortie de Bruno Retailleau sur les « barbares », voilà qui indique, à leurs yeux, le cap bien sombre du moment.

    « Tout cela participe à accréditer l’idée qu’il existe un complot musulman. Une réalité alternative est en train de passer pour une réalité tout court. Et dans ce cadre, LFI, conseillée dans l’ombre par des Noirs et des Arabes, ne peut être que le parti de l’étranger », décrypte Ismaël El Hajri, qui espère, comme ses collègues, sortir bientôt de ce monde parallèle.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/030625/l-assemblee-une-atmosphere-de-chasse-aux-sorcieres-contre-les-collaborateu
    #FI #France_insoumise #islamophobie #racisme #irrecevabilité

  • À l’Assemblée, une atmosphère de « chasse aux sorcières » contre les collaborateurs insoumis

    La commission d’enquête de Laurent Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « complot musulman » dont ils font les frais.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/030625/l-assemblee-une-atmosphere-de-chasse-aux-sorcieres-contre-les-collaborateu

    #islamophobie
    #racisme
    #extrême_droite
    #LFI

  • #Démarchandisation, c’est quoi encore ce truc ?
    Les acteurs qui portent ce sujet sont les « louches » de la gauche (Autain, Castets, Ruffin, Vallaud), les même qui voudraient une primaire.
    La théorie de la valeur, ça, je vois bien. Si ca s’inscrit là-dedans, je peux entendre. Mais si c’est encore un contre feu alors pas besoin.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/260525/demarchandisation-cette-idee-qui-federe-discretement-la-gauche

    #théorie_de_la_valeur
    #paywall

  • LFI : pourquoi « la meute » des médias se déchaîne contre les insoumis ?
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/lfi-pourquoi-la-meute-des-medias-se-dechaine-contre-les-insoumis-cbB-CVVgT

    Nous recevons aujourd’hui un nouveau média indé nouvelle génération, subtilement intitulé “Sans transition”, ce compte se présente comme “le Journal d’actu par et pour les minorités”.

    #Critique_des_médias