Sébastien Le Belzic (à Pékin) 07h52, le 19 décembre 2022
Quelques jours seulement après la levée des restrictions anti-Covid, les Chinois sont atteints par le virus par millions. Certains spécialistes craignent une explosion de la mortalité dans les prochains mois, les Chinois n’ont pas développé d’immunité collective. Pékin ne donne plus aucun bilan officiel.
Une semaine après la levée des restrictions anti-Covid, les Chinois sont atteints par le virus par millions. La vague est tellement violente qu’il est, pour l’instant, impossible d’en connaître l’ampleur. Les experts parlent déjà d’une explosion de la mortalité. Un à deux millions de décès sont redoutés dans les prochains mois. Les Chinois, qui sont enfermés depuis trois ans, n’ont pas acquis d’immunité collective.
Plus aucun médicament de disponible
Les files d’attente sont interminables devant les pharmacies de Pékin. Impossible de trouver le moindre médicament contre le Covid ou des autotests. Quelques jours seulement après la levée des restrictions anti-Covid, les infections grimpent en flèche.
Chen est livreur à domicile. Ce sont les seuls qui continuent à travailler dans cette capitale devenue une ville fantôme. Le jeune homme cherche aussi des médicaments : « On ne peut plus acheter de médicaments contre la fièvre sur les sites de vente en ligne. Alors je suis venu voir dans cette pharmacie. »
Des pompes funèbres débordées
Chen repart bredouille. Les personnes âgées sont les plus exposées à cette vague de Covid qui pourrait faire entre un et deux millions de morts, selon certaines estimations. Les pompes funèbres sont débordées. Seulement 40 % des plus de 80 ans ont reçu leurs trois doses. Interrogé par Europe 1, un retraité préfère rester prudent : « Je suis les exigences des autorités de Pékin à savoir que les personnes âgées comme moi doivent rester chez elles et sortir le moins possible ».
Le gouvernement, lui, ne donne plus aucun bilan officiel. Il s’en tient désormais à son nouveau discours en affirmant que le Covid n’est pas plus dangereux qu’un rhume, des propos aux antipodes de la politique sanitaire menée par la Chine depuis ces trois années de pandémie.
Heureusement, c’est pas trop long à lire. Espérons que « Chen » a pu trouver ses médocs dans sa ville « devenue fantôme » (pour quelle raison, déjà ?). Espérons aussi que le journaleux a pensé à modifier le nom du protagoniste. Non, parce que là-bas, ils rigolent pas avec la désinformation ...
