• Une récente vague de limogeages au sommet de l’État ukrainien en dit long sur la nature véritable de ce régime que médias et gouvernants occidentaux présentent comme le héraut de la démocratie à l’est de l’Europe et le défenseur des intérêts de la population ukrainienne…

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/25/ukraine-un-regime-corrompu-et-antiouvrier_475586.html

    Quatre ministres, cinq gouverneurs régionaux et quatre très hauts responsables ont été limogés. On a appris aussi que le vice-ministre de la Défense, Chapovalov, le chef adjoint de l’Administration présidentielle, Tymochenko, et le procureur général adjoint, Symonenko, avaient démissionné. Ou plutôt, qu’ils avaient été démissionnés, comme l’indique un communiqué du ministère de la Défense à propos de son numéro 2 : il s’agissait, dit-il, de « préserver la confiance de la société et des partenaires internationaux » de l’Ukraine.

    Il faut croire que si le régime en arrive à de telles mesures, c’est qu’il y a urgence pour lui, au moins vis-à-vis de la population. Récemment, des médias ont commencé à révéler des affaires de marchés conclus par le ministère de la Défense, qui achetait de quoi nourrir ses soldats en payant à des prix deux à trois fois plus élevés qu’en magasin. Les lecteurs ont ainsi appris qu’il payait 17 hryvnias (0,42 €) les œufs qu’eux achètent à 7 hr (0,17 €), les pommes de terre 22 hr au lieu de 8 ou 9. S’agissant de produits de première nécessité, que la population travailleuse peine à acheter, une telle différence a déjà de quoi choquer. Alors que chacun a un ou des proches à l’armée, cela montre surtout que ses grands chefs profitent de la guerre pour s’enrichir, eux ainsi que des intermédiaires et fournisseurs amis. Et puis, la presse a publié non plus les prix d’achat à l’unité, mais le montant total des contrats conclus le 23 décembre : 13,16 milliards de hryvnias (328,27 millions d’euros) pour les seules régions militaires de Tcherkassk, Poltava, Jytomir et Tchernihiv.

    Cela souligne le fait que, quand #Zelensky affirme chaque jour à la télévision que toute la population se mobilise pour défendre la patrie, les profiteurs de guerre pullulent au sommet de l’État, y compris parmi ceux qui organisent ladite #défense_nationale.

    Comme ces gens se croient tout permis, #Symonenko, censé faire respecter la loi au sommet, a, entre autres frasques, pu aller passer des vacances en Espagne, bien que toute sortie à l’étranger soit interdite aux hommes en âge de porter les armes. Qu’il y soit allé dans la voiture d’un homme d’affaires avec un garde du corps de ce dernier n’étonne guère. En effet il est de notoriété publique que la plupart des #oligarques et #affairistes de quelque importance ont fui depuis des mois se mettre à l’abri à l’étranger, laissant aux Symonenko, Zelensky et autres la charge de rafler des combattants pour servir de chair à canon face à l’armée russe.

    Peu avant ces révélations et démissions forcées, #Lozynsky, vice-ministre des Infrastructures, avait été évincé. Il avait reçu 400 000 dollars pour faciliter l’achat de générateurs, alors qu’une partie de la population est plongée dans l’obscurité et le froid du fait des frappes russes qui ont détruit beaucoup d’infrastructures énergétiques.

    #Tymochenko, le numéro 2 de l’Administration présidentielle, en poste au côté de ­Zelensky depuis son élection en 2019, serait aussi impliqué dans des détournements liés à la reconstruction du pays… dont il avait en partie la charge.

    Peut-être encore plus que ses compères limogés, ce personnage, typique de la haute #bureaucratie ukrainienne, fait en quelque sorte le pont entre le pouvoir actuel et celui d’avant février 2022. En effet il a été impliqué dans une série de #scandales_financiers avant comme après le déclenchement de la guerre. Cela n’avait pas eu d’autre conséquence jusqu’à présent.

    Ce pouvoir n’est pas moins ennemi des travailleurs que celui de Poutine : il était, est et reste fondé sur la #corruption, le #pillage en grand des ressources de l’État et un mépris sans borne pour le sort et les souffrances de la population.

    #ukraine #oligarchie

  • Une piste pour pour « garantir l’équilibre financier des retraites » :

    […] faire payer ceux qui ont profité pendant des dizaines d’années du travail de salariés qui ont dû se serrer la ceinture tout au long de leur vie.

    Ceux qui devraient payer sont ceux qui ont usé et démoli parfois de façon irrémédiable la santé des salariés, et même avant 50 ans. C’est au ­patronat, aux capitalistes, à la gran­de bourgeoisie, qui se sont enrichis de façon indécente, de payer pour leur assurer le droit de vivre en touchant, en fait de retraite, un salaire décent.

    Du côté des capitalistes les milliards coulent à flots. La crise se développe ? Eh bien les gouvernements courent au secours des plus riches et leur déversent des aides par centaines de milliards, pendant que les conditions de vie de l’ensemble du monde du travail ne cessent de se détériorer. C’est pour la garantie des profits, gaspillés ensuite dans la spéculation, que les conditions de vie, au travail ou en dehors du travail, se détériorent sans cesse.

    C’est à ces vrais maîtres de la société qu’il faut demander des comptes et ce sont eux qu’il faut obliger à payer. Les gouvernements ne sont que les paravents utiles pour détourner la colère de la population travailleuse. Quand un gouvernement est usé, un autre peut le remplacer, qui fera la même chose. Macron est détesté, il le sait, mais il est en service, pas pour son propre compte, pour celui de la #grande_bourgeoisie.

    Les choses sont présentées comme si les caisses de retraite étaient abondées aussi bien par le patronat que par les salariés, avec une part patronale des cotisations et une part salariale. En réalité, l’une comme l’autre sont prélevées sur une richesse créée par le travail des salariés. Alors ce sont bien eux qui ainsi alimentent intégralement les #caisses_de_retraite.

    Le monde des salariés doit pouvoir vivre décem­ment, au travail avec des salaires corrects, à la retraite en gardant ses moyens de vivre, et dans tous les autres domaines de la vie, en contraignant à payer ceux qui profitent de son travail. Si ceux-ci ne l’acceptent pas, qu’ils s’en aillent. Les capitalistes ne peuvent pas se passer des travailleurs pour amasser leurs profits ; les travailleurs peuvent et doivent se passer des capitalistes pour que tous aient une vie digne.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/25/faire-payer-le-patronat_475550.html

    #réforme_des_retraites #déficit #solution

  • […] Pour l’heure, les direc­tions syndicales maintien­nent leur unité et font pression sur le gouvernement. Mais jusqu’à quand ? Nombre de travailleurs ont vu dans le passé des syndicats appeler ou rallier un mouvement pour mieux le lâcher du jour au lendemain, sous prétexte de concessions, au mépris de l’opinion des grévistes. Il est donc vital que les travailleurs en lutte se donnent les moyens de diriger eux-mêmes leur mouvement et d’assurer son unité au travers d’#assemblées_générales et de ­comités de #grève.

    La crainte du gouvernement et de la bourgeoisie est que l’avidité de celle-ci finisse par déclencher un mouvement incontrôlable, même par les #directions_syndicales. Il y a trois mois, Édouard Philippe, ancien Premier ministre, prévenait avec regret : « On peut savoir si le vase est bientôt rempli. Mais on ne sait jamais laquelle des gouttes est la dernière. » […]

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/25/les-directions-syndicales-et-la-mobilisation_475548.html

    #mobilisation_sociale #lutte_de_classe #réforme_des_retraites #syndicats

  • Élections 202(2) sur Twitter : « 🔴⚡️
    3 janv. 2023
    https://t.co/ZdWP6GlvQA » / Twitter
    https://twitter.com/2022Elections/status/1617609775222779904

    🔴⚡️ #Retraites : 10 éditorialistes « influents » dont Nathalie Saint-Cricq, son fils Benjamin Duhamel ou encore Dominique Seux, ont été reçus secrètement par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec un objectif : influencer discrètement l’opinion.

    Guillaume Tabard Figaro), Dominique Seux (France-Inter, Les Échos), Françoise Fressoz (Le Monde) , Nathalie Saint-Cricq (France-Télévision), Benjamin Duhamel (BFM TV) , Yaël Goosz (france-Inter)
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1617581005484720140/pu/vid/1280x720/Hv1tEjYjibl-Px_V.mp4?tag=12


    #carpettes

    • Avec une telle brochette d’influenceurs, sa réforme sent vraiment le roussi.
      les dessins de Mat Colloghan sur une précédente réforme des retraites. Médiacritiques 2020.
      https://www.acrimed.org/Dessine-moi-les-medias-reforme-des-retraites

      Les gardiens de l’ordre social : le Médiacritiques n°45 sortira de l’imprimerie le 30 janvier. la veille du second round !
      https://www.acrimed.org/Sortie-de-Mediacritiques-no45-Les-gardiens-de-l

    • Le 17 janvier, le service communication de l’Élysée avait invité dix journalistes vedettes à déjeuner avec Macron. Il s’agissait de leur distiller la bonne parole présidentielle sur les retraites, et la façon de la répercuter : les fameux « éléments de langage ».

      Les invités – dont #Guillaume_Tabard du Figaro, #Françoise_Fressoz du Monde, Nathalie Saint-Cricq de #France-Télévision, #Dominique_Seux des Échos et de #France_Inter, #Benjamin_Duhamel de #BFM-TV… – avaient promis de ne pas dire avoir rencontré Macron.

      Bien avant que la chose s’ébruite, #Macron avait vite pu vérifier que les grands médias faisaient passer le message. Ainsi, le soir même, un éditorialiste de France Inter titrait sa chronique : « Macron ne croit pas à une victoire de l’irresponsabilité », une formule reprise ensuite mot pour mot par Le Monde, BFM-TV, etc.

      Cela ne surprend pas. Car, s’il n’existe plus de #ministère_de_l’Information comme sous de Gaulle, le pouvoir politique a bien des moyens de se faire entendre dans les salles de rédaction. Mais il y a une cause autrement plus fondamentale à la #servilité_des_médias, et elle est sociale.

      La solidarité de classe des médias, de leurs propriétaires et de ceux qui mettent leur plume à leur service s’affirme sans état d’âme. Et cette solidarité s’exprime non pas tant avec le gouvernement, dont la couleur peut changer du fait des élections, qu’avec la bourgeoisie en tant que telle, dont le pouvoir n’est pas soumis aux aléas électoraux.

      Mille liens personnels, familiaux, professionnels, de mode de vie, de façon de penser et de considérer la société unissent de façon concrète à la classe possédante celles et ceux « qui font l’opinion », surtout ceux que ce système a promus au premier rang.

      Quand ils « travaillent » l’opinion jour après jour pour faire accepter aux travailleurs la réforme pro-patronale des retraites portée par Macron, ce sont les intérêts de la bourgeoisie que servent les médias. Il en va de même quand ils veulent persuader la population que l’impérialisme secourt la démocratie en Afrique ou en Ukraine, alors qu’il ne fait qu’y défendre les intérêts des grands groupes capitalistes.

      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/25/macron-et-ceux-qui-font-lopinion_475545.html

      #chiens_de_garde #faire_l’opinion #propagande #réforme_des_retraites

    • Polémiques autour du déjeuner présidentiel : l’impossible autocritique - Acrimed | Action Critique Médias
      https://www.acrimed.org/Polemiques-autour-du-dejeuner-presidentiel-l


      La brochette en SAV du président [Françoise Fressoz (Le Monde), Guillaume Tabard (Le Figaro), Dominique Seux et Cécile Cornudet (Les Échos), David Revault d’Allones (Le Journal du dimanche), Stéphane Vernay (Ouest France), Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Benjamin Duhamel (BFM-TV), Yaël Goosz (France Inter) et Alba Ventura (RTL).] sur le grill d’Acrimed par M.Friot & P.Perrenot.

    • Les médias contre la gauche de Pauline Perrenot, parution 17/03/2023 éditions #Agone collection Contre-feux
      https://agone.org/livres/les-medias-contre-la-gauche

      Cet essai est le procès d’une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan de l’information médiatique. L’autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d’efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d’Emmauel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques.

      Basé sur une documentation précise, l’ouvrage retrace l’effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a perdu tant en substance qu’en consistance, laissant le #storytelling remplacer l’information. L’autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement...

      S’appuyant sur l’émergence de la com’ comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot (#Acrimed) dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l’imbrication de la profession avec le monde patronal.

      Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l’extrême droite, des emballements réactionnaires qui ponctuent les séquences des chaînes d’information... drôle d’état que celui de la #presse dans l’Hexagone. Pauline Perrenot s’appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l’actualité : maintien de l’ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour.

  • La #réforme_des_retraites, dans la version Macron-Borne 2023, n’est pas seulement la continuation d’une politique poursuivie depuis 1993, elle est un élément de l’offensive générale poursuivie, elle aussi de façon continue, contre la classe travailleuse .

    Cette politique est à l’œuvre sous d’autres noms et d’autres modalités partout dans le monde. Elle s’est traduite par la mise en chômage permanent d’une fraction de la classe ouvrière, par la précarisation d’une autre et par les bas salaires pour tous. Les États y ont ajouté la baisse continue des budgets sociaux, l’abandon des services publics et des infrastructures, les attaques contre les retraites et la remise en cause des indemnités de #chômage. Elle prend des formes encore plus brutales dans les pays pillés par l’impérialisme, qu’ils soient ravagés par la faillite, la guerre, la famine ou les trois à la fois.

    Ces attaques multiformes ne cesseront pas d’elles-mêmes ou sous l’effet de quelque miracle politique car elles correspondent aux besoins vitaux du #grand_capital . Ce dernier, véritable et unique maître de la société, a besoin d’exploiter de plus en plus durement la classe travailleuse, il ne peut subsister sans lui extorquer ses économies dans les quelques pays où elle avait pu en faire. Les bourgeoisies les plus puissantes et leurs États respectifs se préparent même manifestement à aller plus loin encore en militarisant la société, en augmentant les crédits de guerre, en se donnant les moyens d’aller chercher leurs profits à coups de canons . La guerre d’Ukraine et les multiples conflits qui ensanglantent le monde comme la multiplication des catastrophes climatiques préfigurent ce que peut devenir une planète dominée par les capitalistes.

    Derrière la question des retraites, il y a donc celle de l’ensemble des attaques menées contre les travailleurs et, au-delà, celle du #capitalisme, un système qu’il faut renverser dès que possible . Il reste que la classe ouvrière ne peut choisir ni le moment ni le terrain sur lequel elle a à combattre. Si le gouvernement et le grand patronat mènent l’attaque sur les retraites, il faut répondre sur ce terrain. D’abord parce qu’ il n’y a aucune raison que les travailleurs salariés, la seule classe productive de la société, se laissent dépouiller comme au coin d’un bois par des rentiers parasites . Ensuite parce que les #travailleurs, légitimement révoltés par cette attaque, peuvent en la combattant, voire en faisant reculer le gouvernement, retrouver confiance en leurs forces. Enfin parce que la question des retraites est liée à celles des salaires, des emplois, de toute l’organisation sociale.

    Alors, si l’épisode actuel n’est qu’un pas de plus dans l’offensive du capital, il peut devenir un premier pas dans la contre-offensive des travailleurs.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/19/face-loffensive-generale-du-patronat-et-du-gouvernement_4703

    #lutte_de_classe #guerre_sociale #réaction_sociale

    • L’union européenne a pour objectif la retraite à 67 ans.
      Décision avalisée par les présidents de la république depuis jacques chirac.

      Elle le sera aussi par les suivants, si nous les laissons faire.

    • La bourgeoisie française et ses agents n’ont pas besoin de l’UE pour saccager la société et amplifier les transferts du travail vers le capital. En revanche, pour faire diversion (en s’appuyant sur des sentiments nationalistes mortifères), il ne l’aurait pas qu’il l’inventerait… Bref : l’ennemi est d’abord intérieur — dans notre propre pays. Avoir une analyse de classe, c’est sur ce point ne pas en démordre.

  • La guerre des chiffres ça saoule. Au doigt mouillé il y avait, à Paris, vraiment beaucoup de monde : une partie du cortège était encore au point de départ quand l’autre arrivait au point d’arrivée, signe qu’il s’agissait d’une manif de grande ampleur. Pour mettre tout le monde d’accord il faut continuer. Grève générale !


    Brassard du jour.

  • Tirailleurs sénégalais : la chair à canon venue des colonies
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/tirailleurs-senegalais-la-chair-canon-venue-des-colonies_467

    La sortie du #film #Tirailleurs a servi de prétexte à divers politiciens allant de l’#extrême_droite aux macronistes pour déverser leurs injures contre ceux qui critiquent le passé colonial de la France.

    Ce corps militaire fut créé en 1857 pour aider l’armée française à imposer sa domination aux populations des colonies. Avec la montée vers la #Première_Guerre_mondiale, l’idée surgit d’utiliser ces soldats en dehors des #colonies. Le général Mangin, un officier colonial, justifia par sa rhétorique raciste la constitution d’une « #force_noire ». « Le noir naît soldat », écrivait-il pour justifier l’emploi de ces soldats qu’il décrivait comme des « primitifs pour lesquels la vie compte si peu ». À partir de 1915, de grandes opérations de recrutement de force eurent lieu dans les colonies d’Afrique de l’ouest. Contrairement à la légende, la population résista à cet enrôlement particulièrement violent, comme le montre le film. Des #révoltes éclatèrent même à #Madagascar en 1915, dans des villages de l’actuel Burkina et parmi les populations du Tchad et du nord du #Niger en 1916, dans les Aurès en 1917, ainsi qu’en #Indochine et en #Nouvelle-Calédonie.

    485 000 soldats enrôlés dans tout l’empire colonial furent envoyés au front. Ils tombèrent massivement à Verdun en 1916, lors de l’offensive du Chemin des Dames en 1917 et pour la prise de la ville de Reims en 1918. Sur les 134 000 #tirailleurs_sénégalais envoyés en Europe, plus de 20 % périrent, sur les champs de bataille et dans l’horreur des tranchées d’abord, et aussi du fait de toutes les maladies pulmonaires qui leur étaient inconnues jusque-là. Des dizaines de milliers d’hommes venant des colonies étaient aussi enrôlés dans les usines en France pour faire la richesse des marchands de canons. Pendant ce temps, les populations des colonies connaissaient les réquisitions et le travail forcé pour participer bien malgré elles à l’#effort_de_guerre.

    Lors de la Deuxième Guerre mondiale, de nouveau des troupes coloniales participèrent en masse aux combats pour que la France fasse partie des vainqueurs et garde son #empire_colonial. Mais les discours sur la liberté et la démocratie ne leur étaient pas adressés. Le 1er décembre 1944, plusieurs dizaines de tirailleurs sénégalais furent massacrés par des gendarmes français dans le camp de Thiaroye au #Sénégal. Après avoir été prisonniers de guerre, ils étaient rapatriés au pays et manifestaient pour obtenir la solde à laquelle ils avaient droit.

    Quant aux soldats venant d’Algérie, ils découvrirent, à leur retour, les massacres à Sétif et Guelma contre ceux qui avaient osé réclamer l’indépendance et la liberté pour eux-mêmes. La puissance coloniale française allait finir par payer sa politique. En armant ces soldats, elle fit de certains des combattants qui décidèrent de ne plus se laisser dominer. Beaucoup luttèrent ensuite contre la présence française dans leur pays.

    Jusqu’au bout, l’#armée_française utilisa des tirailleurs et autres soldats enrôlés dans les colonies pour combattre leurs frères d’oppression. En Indochine, en #Algérie, ils servirent à nouveau de #chair_à_canon. Comment s’étonner que les différents gouvernements n’aient jamais traité les soldats africains à égalité avec les soldats français ? Le personnel politique de cette vieille puissance coloniale est élevé dans le #racisme comme il est élevé dans la #haine_antiouvrière et antipauvres.

  • Le 30 décembre 1922, le congrès des soviets regroupant des délégués de 4 #républiques_socialistes_soviétiques, #Russie, #Ukraine, #Biélorussie, et #Transcaucasie qui rassemblait les populations d’#Arménie, d’#Azerbaïdjan et de #Géorgie, décidait la création d’une union fédérale : l’Union des républiques socialistes soviétiques, l’#URSS.

    30 décembre 1922, la naissance de l’URSS
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/30-decembre-1922-la-naissance-de-lurss_467558.html

  • Retraites : la guerre est déclarée ! | #éditorial des bulletins d’entreprise #LO (9 janvier 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/retraites-la-guerre-est-declaree-466960.html

    Le nouveau chantier de #démolition des #retraites est officialisé ce mardi. Mais on sait déjà que Macron et Borne ont décidé de faire tomber le couperet à 64 ans, avec l’augmentation accélérée de la durée de cotisation.

    En 2019, Macron avait enrobé son attaque de propositions de la #CFDT pour la rallier à sa cause. Cette fois, il a passé un marché avec la droite pour s’assurer d’une majorité à l’Assemblée.

    Alors, c’est sans fioritures. Enterrée, l’histoire des points ! Fini le cinéma autour d’un âge pivot et d’un prétendu choix de l’âge de départ ! Tous les travailleurs devront travailler au moins deux ans de plus, point final. Ceux qui n’y sont pas forcés par l’allongement de la durée de la cotisation y seront contraints par l’âge légal.

    Toutes les confédérations syndicales sont forcées de le reconnaître : la réforme est brutale. Elle frappe de plein fouet le monde ouvrier, ceux-là mêmes qui ont commencé à travailler tôt, font les métiers les plus pénibles, les plus difficiles et les plus mal payés. Et elle sera menée au pas de charge, car Macron souhaite qu’elle s’applique dès la fin de l’été. La génération de 1961 serait donc la première à faire du rabiot.

    Quand le #gouvernement_Borne se pose en sauveur du système des retraites, il ment comme un arracheur de dents. Le #conseil_d’orientation_des_retraites l’a écrit noir sur blanc : le système n’est pas menacé sur le long terme. Il faut dire qu’une bonne partie du sale boulot a été faite par les socialistes, sous le #gouvernement_Hollande. C’est la #réforme_Touraine qui impose aux générations nées après 1973 de cotiser 43 ans.

    Alors, pourquoi un tel acharnement ? Parce qu’il manquerait 10 milliards dans les caisses de retraite, et ce, pendant quelques années. Mais quand il s’agit de trouver 10 milliards pour subventionner le grand patronat, ça ne fait ni une ni deux. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque de ce côté-là.

    Cette année, les actionnaires du CAC 40 vont empocher 80 milliards. Ces 80 milliards sont le fruit de notre travail, mais ils vont aller à ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, à des rentiers, à des retraités de naissance !

    Tant que nous ne nous faisons pas respecter, tant que notre sort est entre les mains du grand patronat et de ses pantins du genre de Macron, il ne faut pas nous attendre à être traités autrement.

    Ils se moquent de savoir si les ouvriers, les caissières, les infirmières, les aides à domicile ou les techniciens tiendront le coup.

    De plus en plus de travailleurs termineront leur carrière à Pôle emploi, en invalidité ou au RSA. Et ils le savent pertinemment. Mais de leur point de vue, cela fera toujours moins d’argent à sortir que de verser une pension complète. Et ce sera autant de gagné pour arroser la bourgeoisie.

    Encore une fois, ne nous étonnons pas ! #Macron ne gouverne pas pour empêcher les crises ou les guerres. C’est chose impossible dans un système aussi fou que le capitalisme. Il dirige pour faire respecter une de ses lois fondamentales : tout ce qui va dans les coffres forts des exploiteurs – bénéfices, plus-values, dividendes – doit croître toujours et encore. Pour ça, il faut en faire baver toujours plus aux travailleurs, il faut écraser leurs salaires, leur enlever des droits.

    Sans rire, avec cette #réforme, Macron explique préparer l’avenir et assurer 2040 ! Mais l’avenir qu’il nous réserve n’est pas seulement un avenir sans retraite. C’est une société où des spéculateurs peuvent prendre toute la société à la gorge en faisant flamber les prix. C’est une société où la recherche du profit détruit tout : du système de santé à l’approvisionnement en électricité en passant par les transports et l’éducation.

    Et qui sait si dans quelques mois, nous ne serons pas, nous aussi, rattrapés par la guerre et les bombes ? Et là, il ne sera plus seulement question de notre droit à la retraite, mais de notre droit à la vie.

    Non, l’avenir n’appartient pas à ces irresponsables qui sont en train de tout sacrifier sur l’autel de leurs capitaux. L’avenir appartient aux travailleurs et à leurs luttes. Il se joue dès aujourd’hui dans notre capacité à défendre nos #salaires et nos retraites. Et rien n’est joué d’avance !

    Les confédérations prétendent vouloir mener la lutte. Mais le simple fait qu’elles attendent mardi soir pour annoncer ce qu’elles comptent faire montre que leurs dirigeants sont de bien piètres généraux.

    L’essentiel va donc dépendre des travailleurs eux-mêmes. Il faut trouver en nous-mêmes l’énergie et la détermination pour faire reculer Macron.

    Pour l’instant, l’opposition massive à cette attaque n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises au travers des grèves et dans la rue avec des manifestations de masse !

    #confédération_syndicale #riposte #lutte_de_classe #réforme_des_retraites #guerre_sociale #capitalisme #mensonge

    • Retraites : Borne sonne la charge
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/retraites-borne-sonne-la-charge_467540.html

      Mardi 10 janvier 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne, a exposé son plan d’attaque contre les retraites. Après avoir reculé à plusieurs reprises, cherché des soutiens dans les directions syndicales, négocié celui de la droite parlementaire, tenté de dorer la pilule aux travailleurs par une propagande mensongère, le gouvernement dévoile ses batteries.

      Dans ce plan, le nombre d’annuités nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera porté à 43 dès 2027. C’est une accélération de la loi Touraine de 2014 – ministre socialiste d’un président socialiste, faut-il le rappeler – qui avait programmé ce mauvais coup pour 2035.L’âge légal de départ sera de 64 ans dès 2030, au lieu de 62 aujourd’hui, et, pour y arriver, il augmentera d’un trimestre par an dès l’automne prochain.

      Ces deux mesures, conjuguées avec la baisse de la durée d’indemnisation du chômage et au fait que les patrons licencient les travailleurs trop âgés et trop fatigués, vont en pousser des millions vers la misère. En effet, aujourd’hui, la moitié des travailleurs qui arrivent à l’âge de la retraite sont au chômage, en maladie ou en invalidité. Ceux-là, ceux qui ont eu les travaux les plus durs, seront les plus touchés. Ils risquent de passer des années au RSA en attendant de toucher, à 64 ans, une pension amputée. De plus, lier la retraite au fait d’avoir eu une carrière complète garantit une décote généralisée. Qui donc n’aura jamais connu de période d’interruption d’activité ?

      La machine à mouliner les retraites, déjà souhaitée par Rocard et Mitterrand, inaugurée par Balladur en 1993 et poursuivie sous tous les présidents et tous les Premiers ministres, devrait donc faire un tour de plus. Borne y ajoute ce mépris particulier, cet aplomb antiouvrier caractéristique des macronistes. La décote serait annulée à condition de partir en retraite à 67 ans, car c’est ainsi que Borne « pense aux femmes et à ceux qui ont des carrières hachées ». Des millions de mères de famille, ouvrières d’usine, travailleuses du nettoiement, caissières, aides à domicile… apprécieront, qui devraient donc serrer les dents jusqu’à 67 ans.

      Par souci de justice car, dit-elle, « la justice est le deuxième pilier de cette réforme », Borne exigerait du patronat une contribution supplémentaire. Mais, ne voulant pas augmenter le « coût du travail », elle diminuerait en même temps les cotisations accidents de travail et maladie professionnelle. Faire payer les patrons consiste donc pour elle à se servir dans les caisses de secours des travailleurs ! Et puisqu’elle « ne peut pas se résoudre à ce que le travail puisse abimer tant de nos compatriotes », la Première ministre dit qu’elle va insister sur le suivi médical et créer un fonds de recherche sur le sujet. Ce n’est certes pas ce qui fera peur aux patrons, qui resteront maîtres chez eux, libres de pressurer les travailleurs jusqu’à l’accident, l’invalidité ou pire encore.

      Borne a évidemment glissé dans son discours quelques appels du pied lamentables aux moins regardantes des directions syndicales : des larmes sur la pénibilité, le mystérieux fonds sur la santé au travail, des mesures pour les salariés qui auraient commencé à 16 ans et travaillé sans discontinuer jusqu’à 58 et auraient le droit de partir si leur travail a été assez pénible, etc. Elle a évoqué une pension minimum de 85 % du smic « pour ceux qui ont eu une carrière complète au niveau du smic », ce qui est une condition quasiment impossible à satisfaire. Borne a fini par une gifle aux travailleurs et un clin d’œil démagogique à la droite, en annonçant que les régimes dits spéciaux, sauf ceux des policiers, militaires et pompiers, seraient désormais fermés à tous les nouveaux embauchés.

      Ce projet est la poursuite d’une politique bien connue, une attaque qui s’ajoute à bien d’autres, sur l’emploi, les salaires, la santé, le logement. Mais les travailleurs ont la force de l’empêcher de passer.

  • L’objectif du gouvernement, entend-on en boucle, serait « l’équilibre du système de retraite à l’horizon 2030 »…

    Tout cela n’est qu’un tissu de mensonges. Il est certes avéré que c’est là un mode de communication habituel des gouvernements. Ils endossent l’un après l’autre le rôle de gestionnaires au service des intérêts de la #bourgeoisie en faisant mine d’être au-dessus de la mêlée. Mais, cette fois, prétendre que cette #réforme serait une nécessité pour « sauver le #système_des_retraites par répartition » potentiellement en déficit dans l’avenir relève du matraquage idéologique.

    Non, le système des retraites n’est pas en #déficit. Le très officiel #Conseil_d’orientation_des_retraites, le #COR, l’a affirmé dans son rapport annuel, la caisse est bénéficiaire de 3,2 milliards en 2022, et si un déficit se creuse dans les années à venir, il sera minime et fonction de la manière de calculer. Et surtout, comme cela s’est immédiatement vu depuis la reprise d’après-Covid, il suffit pour que les caisses se remplissent que des chômeurs soient embauchés, les salaires augmentés, ce qui ferait croître les cotisations, salariales comme patronales. Mais #Élisabeth_Borne s’est défendue de vouloir « augmenter le coût du travail » en touchant si peu que ce soit aux cotisations. Et, malgré les déclarations sur l’égalité femmes-hommes, le salaire toujours inférieur des premières constitue lui aussi un manque à gagner pour les caisses de retraite.

    Il n’y a rien qui justifie cette réforme, pas plus que les précédentes qui ont déjà aggravé les conditions de départ et le niveau de pension en instituant des décotes. Des milliers de manifestants ont déjà montré dans les rues leur colère face à chaque projet s’attaquant aux retraités futurs et actuels. Les sondages confirment que l’opposition de la population travailleuse se maintient et augmente.

    Le vrai « totem » est dans la volonté explicite de Macron, et derrière lui de la classe capitaliste, de prendre sur la part des richesses consacrée aux vieux travailleurs pour financer la bonne santé des financiers, malgré les crises économique ou sanitaire. Sous forme d’aides au #grand_patronat, qu’elles se nomment CICE, « quoi qu’il en coûte » ou suppression des impôts de production, cette logique de vases communicants est inacceptable.

    Le #financement de la retraite des travailleurs, qui ont créé de longues années durant les richesses de la société et les profits des capitalistes, devrait être à la charge de ces derniers, d’une manière ou d’une autre. Des organisations ouvrières dignes de ce nom, loin de chercher à négocier le moindre mal, devraient d’abord rappeler ce principe, et appeler à s’opposer, par tous les moyens, à cette #contre-réforme. Si elles ne le font pas, car leur attitude jusqu’à présent tient de l’attentisme passif, c’est en tout cas aux travailleurs qu’il revient de relever le gant face à cette attaque contre l’ensemble de la classe ouvrière.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/04/retraites-une-riposte-indispensable_465047.html

    #lutte_de_classe

  • Dans ce système, il est « raisonnable » & « opportun » de saccager les services publics utiles à la population, mais « déraisonnable » et « inopportun » de lutter pour empêcher leur démolition, pour les préserver de la rapacité du capital et de ses agents.

    Au lendemain de la #grève des infirmières,la première depuis plus de cent ans, le #gouvernement_britannique maintient sa position face à un mouvement ayant la sympathie d’une majorité de l’opinion.
    Dans une interview au « Daily Mail », le Premier ministre, #Rishi_Sunak, confronté à son premier grand test social, a répété qu’il tiendrait bon face aux revendications salariales « déraisonnables ». « J’exhorte les syndicats à prendre en considération l’impact de ces grèves sur la vie et la santé des gens et à juger si elles sont opportunes », a-t-il ajouté.

    (Les Échos)
    #hôpital #royaume-uni #service_hospitalier #service_public

  • Hécatombe dans la Tech : plus de 130.000 licenciements en 2022 Sylvain Rolland - La Tribune
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/hecatombe-dans-la-tech-plus-de-130-000-licenciements-en-2022-940762.html

    Après des licenciements chez Meta (Facebook), Snap, Twitter, Stripe, Uber ou encore #Salesforce, Amazon pourrait lui aussi renvoyer plus de 10.000 salariés dans le monde, d’après la presse américaine. Si le plan social du géant du e-commerce était confirmé, plus de 130.000 emplois auront été supprimés dans le secteur de la tech en 2022.

    A eux seuls, les cinq Gafam - Google, Apple, Facebook devenu Meta, Amazon et Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. (Crédits : DADO RUVIC)
    A chaque semaine son plan social massif dans la tech. Au début du mois, le nouveau Twitter dirigé par Elon Musk annonçait 3.700 licenciements dans le monde, soit plus de 50% des effectifs de l’entreprise. La semaine suivante, Meta ( #Facebook, #Instagram, #WhatsApp) lui a emboîté le pas avec 11.000 suppressions d’emplois (13% des effectifs). Cette semaine, c’est au tour d’Amazon de se joindre au cortège macabre : d’après le New York Times , le numéro un mondial du commerce et ligne et du cloud s’apprête à se séparer de 10.000 employés. A qui le tour la semaine prochaine ?

    Plus de 131.000 licenciements dans la tech en 2022
    Si les plans sociaux des géants de la tech font les gros titres, le phénomène touche tout le monde, jusqu’à la petite startup. Au 15 novembre, plus de 121.400 emplois ont été supprimés dans 789 entreprises tech, d’après le décompte du site Layoffs.fyi https://layoffs.fyi . Dès qu’Amazon confirmera son plan social, ce total dépassera les 131.400 suppressions d’emplois, pour 790 entreprises. Ce chiffre est même certainement sous-évalué, puisqu’il se base uniquement sur des chiffres annoncés par les entreprises, certaines n’ayant certainement pas communiqué sur leurs réductions d’effectifs.

    A titre de comparaison, le record de suppressions d’emplois lors de l’éclatement de la bulle internet de 2000-2001 est largement dépassé : cette première grosse crise du secteur technologique avait engendré le licenciement de 107.000 personnes. Toutefois, la taille du secteur en 2022 n’a rien de comparable. Comme les chiffres sur la situation de l’emploi mondial dans la tech en 2001 manquent, il faut prendre la comparaison avec des pincettes , et ne pas oublier que 131.400 emplois en 2022 représentent une part beaucoup plus faible du total des emplois tech que les 107.000 poste supprimés de 2001.

    Cette année, les entreprises qui ont le plus licencié sont Meta (11.000 emplois) puis Amazon (10.000), #Uber (7.300 en mai), #Gettir (4480 en mai), #Booking.com (3.775 en juillet) et Twitter (3.700 en novembre). D’après le décompte, 34 entreprises ont effectué des plans sociaux d’au moins 1.000 salariés, dont #Shopify (1.000), #Stripe (1.000), #Yelp (1.000), #Lyft (1.682), #Airbnb (1.900) ou encore #Salesforce (2.000). Près de 400 grosses startups ont supprimé entre 100 et 1.000 postes.

    Proportionnellement au nombre d’employés, plus de 300 entreprises ont perdu au moins 30% de leur force de travail cette année. Parmi les géants de la tech, #Twitter (50%), #Groupon (44%) ou encore #Magic_Leap (1.000 suppressions soit 50%) sont les plus touchés. Au niveau des secteurs, tous sont touchés mais ceux de la crypto et de la finance ont particulièrement dégusté : 30% des emplois supprimés pour #Crypto.com, 27% pour #Bitpanda, 25% pour #Blockchain.com et 20% pour #Coinbase, entre autres, du côté des crypto ; 90% pour #ScaleFactor, 50% pour #Renmoney, 42% pour #Fundbox, 27% pour #Bolt, 23% pour #Robinhood, 10% pour #Klarna, entre autres, du côté des #fintech. Les startups dans la #foodtech, l’éducation, la santé, les transports ou le marketing ont aussi été très impactées.

    La tech avait aussi du gras à couper *
    Cet hiver de la tech -cune référence à la série Game of thrones et son fameux "winter is coming"c-, est la preuve que le secteur n’est pas insensible à la conjoncture de l’économie mondiale. Si les startups ont été les grandes gagnantes de la crise du Covid-19, qui a accéléré la transformation numérique de tous les secteurs d’activité, comme le reste de l’économie, les voilà rattrapées par le retour de l’inflation, l’explosion des taux d’intérêts, la crise de l’énergie et de ravitaillement en matières premières, ou encore les conséquences de la guerre en Ukraine.

    Alors que les valorisations des entreprises tech avaient explosé depuis 2020, les géants du secteur subissent depuis quelques mois une forte correction en Bourse. A eux seuls, les cinq #Gafam - #Google, #Apple, #Facebook devenu #Meta, #Amazon et #Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. Par effet ricochet, la valorisation des #startups, qui avait atteint des niveaux délirants, chute lors des levées de fonds, entraînant des difficultés nouvelles pour les entrepreneurs. De leur côté, les fonds d’investissement réalisent moins de deals, prennent davantage de temps pour clôturer ceux qu’ils mènent à bien, et se montrent plus frileux, d’autant plus que leurs propres investisseurs tendent à privilégier des investissements moins risqués que la tech avec le relèvement des taux d’intérêts.

    Pour certaines entreprises, notamment les très grosses startups et les géants comme Amazon, Meta ou Snap (1.200 employés licenciés soit 20%), la correction paraît particulièrement violente. Mais c’est aussi parce qu’il y avait du gras à couper. Chez #Snap comme chez #Meta, les dirigeants ont taillé dans les divisions annexes pour se concentrer sur le cœur du business.

    De son côté, Amazon, par exemple, avait embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l’explosion de la demande : son personnel mondial a doublé entre début 2020 et début 2022. D’après le New York Times, les postes visés par les réductions d’effectifs seront situés dans le département Amazon Devices (les appareils électroniques équipés de l’assistant vocal #Alexa ou encore les liseuses #Kindle ), dans la division de vente au détail, ainsi que dans les ressources humaines.

    • Amazon : 18 000 licenciements annoncés
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/amazon-18-000-licenciements-annonces_467573.html

      Après le milliardaire de Tesla, Elon Musk, #Jeff_Bezos a lui aussi subi une dégringolade du cours de ses actions et perd 100 milliards de dollars depuis le 1er janvier. Résultat : il vient lui aussi d’annoncer un plan de 18 000 #licenciements dans le monde.

      Il a suffi de l’annonce d’une légère baisse de ses activités, et donc ensuite d’une possible légère baisse des #dividendes, pour assister à cette dégringolade de plus de moitié du cours des actions d’Amazon en un an, soit 1000 milliards de dollars de capitalisation. Dans ces circonstances, Bezos recourt à l’annonce de licenciements massifs, qui devrait faire revenir vers lui l’argent des « investisseurs ».

      Les problèmes des salariés jetés à la rue ne sont pas un paramètre qui compte dans les calculs financiers des milliardaires. C’est le travail des centaines de milliers de salariés du groupe, mal payés, avec de conditions de travail exténuantes, qui fait monter jusqu’au ciel la fortune de Bezos, devenu l’homme le plus riche du monde. Aujourd’hui ceux qu’il menace de licenciement ont toutes les raisons de faire payer ce capitaliste qui possède encore en propre près de 100 milliards de dollars.

  • Iran Threatens to EXECUTE 15,000 Protestors
    https://www.youtube.com/watch?v=7gFGVv1n8cA

    "Nationwide protests continue in Iran for the 53rd straight day, despite nearly 15,000 Iranians having been arrested in connection to the demonstrations and who are now facing the death penalty.

    As thousands continue to rally across Iran’s capital city of Tehran, defying a brutal crackdown by Iranian forces, on Tuesday, the country’s parliament overwhelmingly voted in favor of the death penalty for protesters.

    The decision came after recent calls from within the Iranian government to punish protesters in a way that would quell the demonstrations. In a letter signed by 227 out of 290 members of parliament cited by Iran’s state-run Press TV on Sunday, lawmakers asked to teach those arrested “a good lesson” so as to deter others from joining them."

    #Iran #mollarchie

    • Les versaillais avaient le même genre de discours, au moment de reprendre le contrôle de Paris après la guerre de 1870 et la Commune... ça ne s’est pas pour autant fini en guerre civile, à l’époque.

      Faut-il leur souhaiter de poursuivre en guerre civile, ou en cimetière du Sacré cœur ?... Puisque de toute évidence il n’y aura pas d’autre alternative.

    • Iran : première condamnation à mort après les « émeutes »
      https://www.lefigaro.fr/international/iran-premiere-condamnation-a-mort-apres-les-emeutes-20221113

      27 juillet 2022 (pour mémoire) : Iran. Il faut endiguer la terrible vague d’exécutions
      https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2022/07/iran-horrific-wave-of-executions-must-be-stopped

      Les autorités iraniennes se livrent à une frénésie d’exécutions et ont ôté la vie à au moins 251 personnes entre le 1er janvier et le 30 juin 2022, selon les recherches menées par le Centre Abdorrahman Boroumand pour les droits humains en Iran et Amnesty International. Ces organisations ont averti que si les exécutions se poursuivent à ce rythme effarant, elles dépasseront bientôt le total recensé pour l’ensemble de l’année 2021, à savoir 314 exécutions.
      La plupart des personnes exécutées en 2022, soit 146, avaient été déclarées coupables de meurtre, dans le cadre d’une pratique bien établie d’exécutions systématiques à l’issue de procès manifestement iniques. Au moins 86 autres personnes ont été exécutées pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants qui, selon le droit international, ne devraient pas être passibles de la peine de mort. Le 23 juillet, un homme a été exécuté en public dans la province du Fars, alors que les exécutions publiques avaient été interrompues pendant deux ans durant la pandémie.

    • Iran : “Pour chaque personne que vous tuez, mille autres se lèveront”
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/iran-pour-chaque-personne-que-vous-tuez-mille-autres-se-leve

      Mohammad Karami, 22 ans, fils d’un marchand ambulant, Mohammad Hosseini, 39 ans, ouvrier, ont été pendus le 7 janvier en Iran. Mohsen Shekari, 23 ans, serveur et Majid Rahhnavard, 22 ans, vendeur, avaient été exécutés en décembre.

      Plus d’une dizaine d’autres jeunes manifestants, condamnés à mort après des parodies de procès, attendent leur exécution. Menacé depuis quatre mois par la rue, le régime islamique voudrait briser la révolte en terrorisant ceux qui osent le défier.

      Signe que le régime estime sa survie menacée, il frappe fort et dans des milieux larges. Les quatre exécutés viennent de milieux pauvres et pieux, longtemps les soutiens de la République islamique. Des personnalités très connues ont été arrêtées, comme Toomaj Saheli, un rappeur populaire, torturé en prison en attendant son procès, ou l’actrice oscarisée Taraneh Alidoost, libérée sous caution début janvier sans pouvoir quitter le pays. Jusqu’à la nièce de l’ayatollah Khamenei, condamnée à trois ans de prison pour avoir dénoncé un régime « meurtrier et tueur d’enfants » !

      Si le journal Le Figaro écrivait le 9 janvier, en semblant presque s’en réjouir, « On observe une baisse du nombre et de la taille des manifestations », les vidéos qui parviennent montrent que ces exécutions barbares alimentent la détermination à renverser la dictature. Ainsi des rassemblements se sont tenus dans plusieurs villes, en particulier dans la région d’Ispahan, à Bandar Abbas au sud du pays et à Téhéran. Au slogan « Mort au dictateur », s’ajoutait « Chaque personne tuée en a mille autres derrière elle ». Au Baloutchistan, de grandes manifestations se poursuivent tous les vendredis. Des réseaux clandestins de médecins se sont organisés pour soigner, et même opérer, les manifestants blessés par la police et qui fuient les hôpitaux où ils seraient raflés. Ces médecins prennent les mêmes risques que tous les opposants. Parmi eux une médecin a été kidnappée et tabassée à mort par la police de Téhéran.

      À Bandar Abbas, les manifestants criaient aussi « Pauvreté, corruption, cherté, nous avançons jusqu’à la chute ». Depuis le début de la révolte, entre septembre et décembre, la crise économique s’est aggravée, la monnaie iranienne a perdu 40 % de sa valeur et les prix ont augmenté de 50 %. Le gouvernement refuse de vendre des dollars pour soutenir le rial, la monnaie nationale, comme il le fait régulièrement. C’est un calcul cynique pour dresser les classes populaires, prises à la gorge par les prix, contre les manifestants. Rien n’indique qu’il fonctionne.

      Au même moment, des grèves pour réclamer des augmentations de salaire se poursuivent. À Mashad, les employés d’un palais de justice en grève écrivaient fin décembre : « Nos salaires sont en rials, nos frais en dollars. Pas de justice dans la Justice. » Dans le Khouzestan, des retraités de la sucrerie Haft-Tapeh ont protesté devant la Sécurité sociale contre la suppression de leur retraite complémentaire au 1er janvier.

      Si la terreur permet aux dignitaires de la République islamique de gagner du temps, leur base sociale se réduit et la rage face à leurs exactions s’accumule jour après jour. La chute de ce régime infâme sera une délivrance. Mais, pour que la vie des dizaines de millions de travailleurs et de pauvres d’Iran change vraiment, il faudra une véritable révolution.